[flashback] crazy in love (gabin)

Nouveau matin à deux dont Nate ne se lasse pas depuis qu’ils habitent ensemble. Et c’était une évidence, de prendre un appartement à deux, après avoir passé presque toutes les nuits de l’année précédente dans le même lit. Ça devenait frustrant, d’ailleurs, de n’être jamais totalement tranquilles. Et de subir les réflexions de Romy au petit-déjeuner. Alors ouais, un petit appartement dans le Queens vert, c’était aussi l’assurance de pouvoir profiter à fond de ces matins où Gabin est à fleur de peau, d’autant plus réactif à ses caresses. En plus d’être beaucoup moins dangereux que le Bronx. Parce que, s’il ne l’avouera pas parce que la limite entre protecteur et lourd est trop fine, ça l’angoissait pas mal d’imaginer son mec seul dans son ancien quartier. Même s’il s’arrangeait pour que ça n’arrive pas, la plupart du temps, l’escortant jusqu’aux zones sûres, loin des dealeurs et autres potentiels homophobes. C’est un stress en moins, du coup, ce nouveau quartier. À vrai dire, à partir du moment où il a la certitude de rentrer chez lui et d’y trouver Gabin, il n’y a plus beaucoup de stress dans sa vie. Pour la première fois depuis peut-être toujours, il ne ressent plus ce vide au fond de son ventre, ce truc qui manque et qui rend la vie plus difficile, presque corrosive. Même les cours et les examens, ça ne l’impressionne plus comme avant. Il n’y a pas grand-chose capable de gâcher son bonheur, en ce moment, tellement il est sur un petit nuage – ou dans une bulle – avec son mec. Peut-être que la famille de Gabin joue un peu dans cette histoire. Lui qui n’en a jamais eue, à l’exception de Romy, ça lui fait bizarre. Positivement bizarre. Il n’aurait jamais pensé aimer ce genre de repas en famille où tout le monde parle en même temps et raconte des anecdotes du passé. Il apprend à les apprécier tous, à leur faire une place dans son cœur, et peut-être même à donner une autre signification au mot famille que celle, bien trop froide, qu’il avait jusqu’à présent. C’est pour ce genre de repas qu’ils sont en retard ce matin.

C’est du moins ce que Nate a prétexté tout à l’heure, un sourire au coin des lèvres, avant de lâcher son mec pour aller se préparer. Après tout, il aurait bien aimé, lui, passer la journée au lit à l’embrasser et le toucher mais ils ont promis qu’ils viendraient déjeuner chez les Curtis, non ? Alors ce n’est pas de sa faute, à lui, s’il faut qu’ils se bougent maintenant tout de suite pour ne pas être en retard. Il ne parvient pas à le quitter des yeux pendant tout le temps où ils s’habillent. Gabin a l’air de galérer un peu alors que des soupirs franchissent de temps en temps ses lèvres. Il est beaucoup trop mignon. Quand Nate revient près lui, prêt à partir, il glisse une main sur ses reins pour l’attirer contre lui, appréciant ce qu’il sent alors, pendant que l’autre caresse doucement sa joue. « Ça va bébé ? T’as pas l’air en forme ce matin. », il demande, la voix empreinte d’une inquiétude totalement feinte. Il laisse sa main descendre sur ses fesses pour les caresser un peu par-dessus son pantalon. « Ce serait mieux que ce soit moi qui conduise non ? » Un sourire en coin se dessine sur ses lèvres. Il vient ensuite lui voler un petit baiser avant de le lâcher pour se mettre à la recherche des clefs de voiture. Quand il les a, il revient prendre sa main dans la sienne pour l’entraîner vers l’ascenseur où il ne résiste pas de l’embrasser longuement, le plaquant contre la paroi, se pressant contre lui. Il n’en aura plus la possibilité pendant beaucoup trop longtemps, une fois qu’ils seront arrivés chez les parents de Gabin. Pas qu’ils soient vraiment pudiques sur leur affection mais plutôt qu’ils louperaient toutes les conversations s’ils s’y mettaient. Et si c’est pour baiser, autant ne pas y aller, non ? Ça le fait sourire contre ses lèvres. Il est con.

tu te mords l'intérieur de la joue. tu le détestes, nate. et putain ce que tu l'aimes aussi. et c'est sans doute pour ça que tu l'as laissé faire, ce matin. et tu regrettes tout ce que tu peux à présent. tu fermes les yeux un court instant, avant de venir observer ton reflet dans le miroir de la salle de bain. tu ressembles vraiment à rien, t'as encore les joues totalement rougies et c'est certain que quelqu'un va se douter de quelque chose, durant ce repas de famille à la con. et pourtant, tu l'aimes ta fratrie, et tes parents. mais tu sécherais volontiers ce dimanche pour pouvoir rester au lit avec nate. mais ça n'a pas l'air d'être dans ses plans. il avait déjà tout prévu, ce con. tu te mords l'intérieur de la joue et viens enfiler ton boxer. c'est à peine si t'es présentable. tu peines un peu plus avec ton pantalon, les lèvres pincées et l'air sans doute trop concentré pour une tâche si simple. un nouveau soupir s'échappe de tes lèvres. tu te diriges ensuite vers l'armoire de votre chambre, récupérant un pull appartenant à nate. tu l'enfiles tel que. t'as trop chaud pour mettre un t-shirt et le seul avantage aux vêtements de ton mec, c'est qu'ils sont trop grands et tombent sur tes cuisses. un nouveau soupir un peu trop tremblant t'échappe et tu fermes les yeux quelques secondes. t'es pas franchement certain de survivre à une journée entière chez tes parents, dans cet état. tu fermes les yeux et sursautes un peu en sentant la main de nate venir glisser contre tes reins. tu le retiens vraiment, ce foutu gémissement. tu te retrouves plaqué contre son corps et soupires doucement d'aise. ça va bébé ? t'as pas l'air en forme ce matin. tu relèves la tête et le fusilles du regard - enfin, dans la mesure de tes capacités. et t'arrives vraiment pas à l'étouffes, ce gémissement, quand le brun vient caresser tes fesses. ce serait mieux que ce soit moi qui conduisent non ? tu te contentes de hocher la tête en déglutissant doucement, fermant les yeux quelques secondes en répondant au baiser de nate. tu le laisses aller chercher les clés de la voiture. t'es pas franchement en état de conduire, de toute manière. tu sais même pas si tu vas survivre au trajet. tu serres la main de nate contre la tienne tandis que vous sortez de votre petit appartement, vous engouffrant rapidement dans l'ascenseur. et dieu que tu te retiens de ne pas te frotter au corps de ton petit-ami quand il vient t'embrasser dans cette foutue cabine. tu aurais encore préféré prendre les escaliers. quoique ... un souffle t'échappe quand il se détache finalement.

tu grimpes dans la voiture et ce trajet, tu sais très bien qu'il va te rendre fou avant même que nate ne mette ne démarre. tu fermes les yeux quelques instants. assit, sans bouger, c'est encore supportable, mais la route ... tu plantes tes dents dans ta lèvre inférieure. tu ne sais pas comment ça a pu lui venir à l'esprit, à nate, que de t'infliger ça. et il savait, il savait avant même d'y penser que ça allait t'exciter et que t'allais te laisser faire, quand ses doigts se sont faufiler entre tes jambes sans pour autant te laisser jouir, préférant te laisser avec cette pression constante au fond de toi. tu prends une inspiration tremblante quand vous arrivez finalement. j'te déteste, putain tu murmures avant de sortir de la voiture. c'est un putain de supplice. tu sais vraiment pas pourquoi tu l'as laissé faire. tu attends que nate te rejoigne, avant que vous n'avanciez sur le perron. comme ça, ça va. faudrait juste pas que le brun ait l'idée de te caresser les fesses ou un truc dans le genre. tu viens saluer ta mère quand elle vous ouvre, prenant garde à ne pas trop te coller à elle. ni au reste de ta fratrie d'ailleurs. et quand on te questionne sur ton air un peu ailleurs, tu ne trouves pas grand chose à répondre. j'suis pas bien ces derniers jours, j'crois que je couve quelques chose. tu souffles d'une voix un peu éraillée, serrant le haut de nate contre toi, plus pour cacher ton état qu'autre chose. ce repas va être long. très long. et t'es pas certain de tenir jusqu'au bout, plutôt même sûr de craquer avant la fin de cette journée.

Il aime bien trop lui faire ça, le savoir dans cet état. Voir la fébrilité dans ses gestes, l’entendre dans son souffle. C’est super excitant. Il ne lui ferait jamais de mal pour de vrai mais le torturer comme ça, c’est trop bon. Et peut-être qu’il y a une histoire de domination là-dedans, il ne se l’explique pas très bien, découvre encore cette partie de lui-même. Tout ce qu’il sait c’est qu’avoir Gabin à sa merci comme ça, tressaillant au moindre de ses contacts, c’est absolument grisant. Feignant l’inquiétude après avoir caressé sa joue d’un geste tendre, il lui demande si ça va. Ça n’a pas l’air, en tout cas. Gabin tente de le fusiller du regard et le sourire de Nate s’agrandit. Il ne se prive pas pour caresser doucement ses fesses, lui tirant un gémissement. Putain, il n’aurait pas pu avoir de meilleure idée. Cette journée va être parfaite, il le sait. Mieux vaut que ce soit lui qui conduise, ceci dit, sinon c’est l’accident assuré. Alors il s’éloigne un peu, le temps de trouver les clés, puis revient lui prendre la main pour l’emmener avec lui dans l’ascenseur. Ascenseur qu’ils ont déjà bloqué, peu de temps après leur emménagement, juste histoire de l’inaugurer à leur manière. Mais pas aujourd’hui. Aujourd’hui tout le jeu est de garder Gabin le plus proche possible sans le laisser venir. D’ailleurs, s’il avait tenté de bouger contre lui pendant leur long baiser, il ne l’aurait pas laissé faire. Pour l’instant, c’est lui qui décide à quoi il a le droit. Et il n’a définitivement pas le droit de jouir. Pendant le trajet en voiture, Nate essaye de conduire le plus fluidement possible parce que ce ne serait pas drôle qu’il vienne maintenant, simplement à cause d’un trajet trop mouvementé. Il a un peu de mal à se concentrer sur la route, d’ailleurs, son regard filant bien trop souvent vers le visage de Gabin sur lequel il peut lire la lutte constante contre le plaisir. « j'te déteste, putain », il rit et lui dit « Moi aussi je t’aime bébé » en le regardant sortir de la voiture, matant son cul tant qu’il y est. Il le rejoint ensuite pour aller saluer la famille. Il essaye de retenir son sourire quand il voit son mec essayer de toucher le moins possible ses proches, histoire de les empêcher de sentir son état. Qu’ils trouvent louche, d’ailleurs, lui demandant s’il va bien, à leur tour. Gabin invente une excuse. « j'suis pas bien ces derniers jours, j'crois que je couve quelques chose. » Nate pince les lèvres pour prendre un air contrit et acquiesce après avoir passé une main réconfortante dans son dos. « Mais ne vous inquiétez pas, je vais m’occuper de lui. Ça va aller. » Oh oui, il va s’occuper de lui. Mais pas tout de suite. La situation est trop bonne pour ne pas la faire durer. D’ailleurs, il laisse distraitement sa main glisser le long de son dos, jusqu’à effleurer ses fesses mine de rien. Rapidement parce que le but n’est pas de le faire gémir devant tout le monde mais juste une façon de lui signifier qu’il ne l’oublie pas, loin de là.

Ils passent d’abord au salon pour l’apéritif et Nate attire Gabin sur ses genoux dans le canapé. Histoire de garder son corps chaud proche du sien. Et accessoirement, de glisser une main contre son ventre, l’autre tenant le verre de vin qu’on vient de lui servir. Après tout, possessif et accro comme il l’est, il l’aurait fait de toute façon. Tant que l’attention est sur eux – alors l’appartement ? bien installé ? loyer pas trop cher ? bon quartier ? voisins sympas ? – il répond sagement aux questions. Mais dès que les regards ne sont plus rivés sur eux, il glisse sa main sous son pull pour lui caresser le bas-ventre à même la peau. Il profite même d’un débat sur un sport qu’ils ne regardent pas pour venir mordiller un peu son cou. Sauf qu’ils n’échappent pas aux regards bien longtemps, les Curtis étant trop gentils pour ne pas tenter régulièrement de les inclure à la conversation. Chez les Harrington, ils auraient pu baiser dans le canapé, personne n’aurait rien remarqué. Quoi qu’il en soit, Nate doit trouver une autre façon de le torturer. « Bébé, t’irais pas me chercher un verre d’eau ? Ou on y va ensemble comme ça tu me montres pour la prochaine fois ? » Il sait que s’il se relève, l’objet en lui va bouger. Tout comme quand il se rassiéra, d’ailleurs. Et puis, si ça leur fait quelques nouvelles secondes loin des regards familiaux, il prend. Même s’il n’a toujours pas l’intention de le satisfaire. Pour l’instant, le plan c’est toujours de terminer ce qu’ils ont commencé dans leur lit, après être rentré chez eux. Et en même temps, il va tout faire pour essayer de le faire craquer avant, le pousser à le supplier de le soulager.

tu pourrais très bien t'éclipser, le retirer toi-même, ce foutu jouet. mais ça a quelque chose d'excitant, l'idée de te faire punir si tu viens à désobéir. tu savais pas que t'avais ça en toi, cette facilité à plier sous le toucher de nate, à le laisser faire ce qu'il veut de toi. et il compte bien te laisser dans cet état une bonne partie de la journée, à la limite de venir à chaque mouvement, avec une pression constante au fond d'toi qui pourtant, n'est pas assez. à la limite de l'insupportable, juste là pour te maintenir au bord du gouffre. heureusement que le trajet jusqu'à chez tes parents n'est pas très long et, bordel, ça t'excites encore plus cette situation. parce qu'il s'est déjà amusé à ça, nate, à te laisser au bord de l'orgasme et à t'enfoncer un jouet juste pour te torturer un peu. mais dans votre appartement, quand vous n'aviez pas à sortir de la journée. tu te pinces les lèvres et déglutis lentement, soufflant finalement quelques mots, un peu tremblant, un peu incertains. t'as le regard voilé de plaisir de toute manière, tu le sais bien, tu vois bien ton reflet dans le rétroviseur de la voiture. aucune chance que personne ne te face une quelconque remarque. moi aussi je t’aime bébé. tu fermes les yeux un court instant, avant de sortir lentement de la voiture, soufflant faiblement face à ce changement de position. tu prends vraiment sur toi à chaque pas, quoique ce n'est encore pas le pire, que de marcher. tu viens saluer ta mère, fermant les yeux un instant et déposant un baiser contre sa joue, un sourire sur les lèvres malgré ton air un peu hagard. et ta mère ne tarde pas à te questionner, évidemment. tu prétextes simplement te sentir mal ces derniers jours, soufflant d'une petite voix. de toute manière, t'es incapable de parler normalement dans la situation. ta mère semble inquiète. évidemment qu'elle l'est. mais ne vous inquiétez pas, je vais m’occuper de lui. ça va aller. tu te pinces les lèvres en sentant les doigts de nate effleurer tes fesses, comme un doux rappel de ce qu'il se trame réellement et pourtant, tu n'es pas comme à ton habitude. tu te mords l'intérieur de la joue et ne luttes pas quand le brun t'attire sur ses genoux pour l'apéritif. ta famille a l'habitude maintenant, de vos démonstrations d'affections l'un envers l'autre. la main de nate glisse contre ton ventre et tu te pinces les lèvres un instant, récupérant un verre malgré tout, promettant de ne pas trop boire à ta mère. tu viens glisser tes lippes dans le liquide et soupires un peu. tu laisses ton petit-ami répondre aux questions concernant votre appartement, prenant parfois la parole malgré ta voix fébrile, t’arrêtant avant de laisser échapper un bruit un peu trop suspect. tu fermes les yeux et te concentres le plus possible sur la conversation quand les doigts de nate viennent glisser contre ton bas-ventre, sous le pull que tu portes. ses dents se plantent dans ton cou et tu gesticules un peu sur ses genoux, ayant - un court instant - oublié ce foutu jouet, qui ne se prive pas de bouger en toi à chaque mouvement. tu viens planter tes dents dans ta lèvre inférieure pour réussir à reprendre une respiration normale. bébé, t'irais pas me chercher un verre d'eau ? ou on y va ensemble comme ça tu me montres pour la prochaine fois ? tu fronces un peu les sourcils sachant très ben ou il veut en venir, nate. tu sais ou sont les verres. tu souffles faiblement. deuxième placard au-dessus du plan de travail. tu ajoutes. et tu sais, tu sais qu'il te demande ça pour te lever, pour te suivre et te torturer un peu plus quand vous serrez seuls dans une pièce.

tu es pourtant bien obligé de te lever quand vous passez au repas. tu viens t'installer rapidement, préférant te rasseoir et rester le plus immobile possible. enfin sans compter nate et ses mains toujours un peu trop baladeur quand vous êtes installés à table comme ça, une nappe trop longue tombant de chaque côté de la table. tu ne manges pas beaucoup. t'as pas très faim, ton attention focalisée sur autre chose que de la nourriture. et ça va bien avec le fait que tu sois malade, enfin, à priori. alors tu grignotes ton repas plus qu'autre chose. un petit soupir t'échappe, t'essayes d'éloigner les doigts de ton petit ami de ta cuisse, croisant avec précaution les jambes sous la table. tu essayes de participer un peu à la discussion avec ta fratrie. ton regard croise celui d'elisa, et t'as bien l'impression qu'elle se doute de quelque chose, en même temps c'est pas très compliqué, vu qu'elle te connaît par cœur. le dessert ne tarde pas à arriver et t'arrives à gérer. à peu près. enfin, pas totalement. pas quand la main de nate arrive à se glisser dans ton pantalon sans que tu saches pourquoi et que t'es vraiment à la limite de retenir ton gémissement, produisant tout de même un son un peu troublant pour tes proches. tu viens reculer brusquement ta chaise de la table, serrant tes bras contre ton ventre. désolé je ... me sens vraiment pas bien. tu murmures en te levant pour t'enfuir en direction de l'étage. la salle de bain. tu laisses la porte claquer derrière toi. tu peux plus tenir, plus avec toutes les provocations de nate. il ne te faut que quelques secondes pour baisser ton pantalon et ton boxer sur tes cuisses, appuyé d'une main contre le lavabo tandis que tu viens te caresser avec la seconde, la respiration totalement anarchique.

Quand Gabin prend la parole pour répondre avec lui aux questions de sa famille sur leur appartement, Nate est attentif à tout ce qui peut le trahir dans sa voix. Il aime ce sentiment de partager un secret avec lui, un truc assez scandaleux mais beaucoup trop grisant. La petite fêlure dans sa voix l’excite bien et, finalement, c’est pas si facile que ça pour lui non plus, de ne pas lui sauter dessus pour finir le travail. D’ailleurs, il ne s’empêche pas de le torturer dès qu’il le peut, caressant sa peau du bout des doigts, puis mordillant son cou. Gabin gigote un peu et Nate sourit : c’était sûrement pas une bonne idée de remuer comme ça. La respiration, subitement plus lourde, de son mec en témoigne. Décidément, il adore ce nouveau jeu. Mais l’attention des Curtis revient vers eux et il faut qu’il trouve une autre façon de le torturer. L’envoyer lui chercher un verre d’eau, le forçant à se lever et se rasseoir, ça lui paraît une bonne idée mais elle plait moins au principal intéressé, apparemment : « tu sais où sont les verres. deuxième placard au-dessus du plan de travail. » Il fronce un peu les sourcils, pas très content qu’il ne lui obéisse pas, même si c’est peut-être parce qu’il est trop proche pour commencer à se lever et s’asseoir tout le temps. « Votre fils est quand même pas super bien élevé. » Il dit ça aux parents, sur ce genre de ton qui semble signifier qu’il ne le pense pas, riant un peu. Je te permets pas de dire ça, y en a un qui répond, amusé, à mille lieues d’entendre la potentielle menace dans les paroles de Nate. Parce que, ouais, ça veut peut-être dire qu’il se vengera plus tard, qu’il le punira d’une façon ou d’une autre. Il ne sait pas encore très bien lui-même, toujours en train de découvrir ce que ça lui fait, ce nouveau rapport à son mec. En attendant, il doit bien se lever pour aller le chercher, ce verre d’eau, et il profite d’avoir Gabin sur les genoux pour le forcer à bouger, se relevant sous lui en le maintenant un instant contre lui, sa main glissant entre ses jambes dans la foulée, ni vu ni connu, avant de le lâcher et le laisser tranquille dans le fauteuil.

Pendant le repas, il glisse ses doigts contre sa cuisse. Les parents Curtis ont eu la bonne idée de mettre une nappe longue sur la table qui cache très bien ce qu’il fait à leur fils. Pour sa part, il mange franchement bien. Ça lui plait les petits plats maison et s’il n’était pas autant concentré sur Gabin, ça le toucherait, cette idée de partager un repas fait par la famille pour la famille. Chez les Harrington les gros repas étaient réglés par un coup de fil chez leur traiteur habituel et les petits par leur nounou du moment. Quoi qu’il en soit, la discussion se déroule et Gabin gère un peu trop bien. C’est pour ça que Nate finit par glisser sa main dans son pantalon, c’est pas marrant quand c’est trop facile. Son mec pousse un gémissement étranglé et recule sa chaise d’un coup. « désolé je ... me sens vraiment pas bien. » Il se tient le ventre avant de filer vers les escaliers. Nate se mord discrètement la lèvre pour ne pas sourire, essayant plutôt d’imprimer sur ses traits un air inquiet. « Je ferais mieux d’aller voir », il dit après s’être levé précipitamment à son tour, faisant signe à Elisa de se rasseoir. Il se dépêche dans les escaliers, les grimpants quatre à quatre. Il est prêt à s’excuser d’avoir dépassé les bornes, avec cette main dans le pantalon, mais ce qu’il voit en ouvrant la porte le laisse sans voix.

il faut être deux pour jouer et tu le sais très bien. et tout ça, t'es putain de consentant, ça t'excites au plus au point. même si c'est scandaleux, même si tu ignores la réaction que pourrait avoir le reste de ta famille s'ils venaient à s'en rendre compte, subitement, que nate essaye de tout faire pour que tu te redresses, pour te pousser un peu plus au bord, un peu trop proche du gouffre. tu déglutis lentement avant de répondre à ton petit-ami, quand il te parle d'aller chercher un verre d'eau à la cuisine. bah oui, il connaît la maison après tout, il sait très bien ou sont rangés les verres. tu te pinces les lèvres un court instant, essayant de garder une respiration à peu près stable, pas trop lourde non plus, reprenant tes esprits, essayant de penser à autre chose que ces sensations à chaque mouvement de ta part. votre fils est quand même pas super bien élevé. tu te mords l'intérieur de la joue, essayant de masquer ton regard un peu trop brillant en évitant le moindre contact visuel avec un membre de ta fratrie, mais c'est compliqué. tu glisses une main contre ton visage, t'as terriblement chaud et tu pourrais aisément faire passer ça pour de la fièvre, après tout. nate termine par se lever, te gardant contre lui un instant. tu prends une inspiration tremblante et viens te rasseoir sur le fauteuil avec précaution, essayant tout de même de le faire assez naturellement. le repas se déroule bien. enfin, dans la limite du possible et du supportable en sachant l'état dans lequel tu te trouves. tu te mords l'intérieur de la joue et t'amuses avec tes couverts plus qu'autre chose, chassant la main baladeuse de nate à plusieurs reprises, essayant de gérer. t'as l'habitude de ça, mais pas de tout en combiné. tu fermes les yeux un instant, un bruit étranglé t'échappant quand la main de ton mec glisse dans ton pantalon. et tu préfères clairement fuir la table, prétextant être vraiment mal, allant t'enfermer dans la salle de bain. t'as l'impression que son haut colle contre ta peau alors qu'il est beaucoup trop large pour toi.

Mais le déchirement arrive : ils vont être forcés de redescendre jouer les innocents au repas de famille, en bas. Nate se redresse et aide son mec à faire de même. Le regard ensuite à nouveau plongé dans le sien, caressant un instant sa joue. Il n’est pas certain de trouver la force de le partager avec toute sa famille mais il devra bien. « Je suis tenté d’aller leur annoncer que t’as besoin de te reposer à la maison, juste pour t’avoir encore pour moi tout seul. » Il sourit, dépose un petit baiser contre ses lèvres avant de le lâcher pour refermer son pantalon et l’aider à rassembler ses vêtements. Il récupère leur jouet, égaré sur le sol de la salle de bain. « Il nous reste une dernière preuve à faire disparaître avant d’y retourner. Une idée ? » Il y a peut-être un endroit où ils peuvent le cacher dans la maison mais ça lui paraît trop risqué. Ou ils peuvent repasser par leurs vestes, dans le couloir, avant de retourner vers la salle à manger. Il ne peut pas s’empêcher, d’ailleurs, de se demander si ça va se voir sur leurs visages, ce qu’ils viennent de faire. Ils ont tous les deux toujours des airs d’imbéciles heureux gravés sur le visage. C’est pas le genre de gueule qu’ils auraient si Gabin venait vraiment de passer dix bonnes minutes à vomir quoi.

putain gabin, qu’est-ce que tu me rends dingue. toi tu me rends dingue. tu murmures faiblement. tu retrouves peu à peu conscience du monde qui t'entoure et heureusement que nate est là pour t'aider à te redresser, parce que sinon tu serais resté au sol encore quelques minutes. tu esquisses un sourire en soutenant son regard, les doigts de ton petit-ami glissant contre ta joue. je suis tenté d'aller leur annoncer que t'as besoin de te reposer à la maison, juste pour t'avoir encore pour moi tout seul. tu ris un peu et réponds tendrement à son baiser, aidant nate à te rhabiller. tu te pinces les lèvres un instant. t'es peut-être un peu triste de plus l'avoir, le jouet, maintenant. on partira plus tôt si tu veux. tu murmures en boutonnant correctement ton jean et tu récupérant le pull du brun, venant l'enfiler. il nous reste une dernière preuve à faire disparaître avant d'y retourner. une idée ? tu te mords l'intérieur de la joue et retiens un léger soupir, réfléchissant un peu. tu récupères finalement le jouet entre ses doigts pour le rincer à l'évier, avant de l'essuyer. tu viens ensuite le glisser dans la grosse poche du pull que tu portes. problème réglé. tu souffles en te pinçant les lèvres. tu viens voler un baiser à nate. tu retiens un petit soupir et observes ton reflet dans le miroir. t'es pas certain que ce soit très crédible, mais t'essayes d'effacer ce sourire de tes lippes, terminant pas redescendre au salon, passant par l'entrée pour récupérer ton portable dans ta veste. t'étais bien trop distrait pour y penser. et t'en profites d'ailleurs pour y glisser le jouet, ce sera plus sûr que dans le pull. tu reviens te blottir contre nate, restant plus ou moins silencieux le long de l'après-midi. et tu prétextes être fatigué et toujours pas trop en forme pour pouvoir rentrer. ce n'est pas totalement un mensonge après tout : tu es épuisé. tu te pinces les lèvres, salues rapidement ta fratrie - surtout elisa - et tes parents, avant que vous ne repartiez. tu enfiles ta veste avec précaution, avant de regagner la voiture. tu laisses nate conduire, venant te glisser sur le siège passager, un soupir sur les lèvres. tu feras à manger ce soir, tu m'as épuisé. tu souffles dans un petit rire, venant poser sereinement une main sur la cuisse de nate pour le reste du trajet jusqu'à votre appartement.