Arya ☾ pretty poison.

traits de caractère / angélique, c’est la première impression qu’elle offre aux autres. Son joli minois y est certainement pour beaucoup. Pourtant derrière ce visage lisse, se cache une souffrance. Elle a dû faire face à de nombreux abandons, de nombreux rejets, à tel point qu’aujourd’hui elle est devenue méfiante, ne parvenant plus à faire confiance aux personnes qui l’entourent. Son cœur est sur la réserve, elle a ce côté difficile à cerner du je m’attache et me détache, mais c’est pour se protéger elle-même. Elle est borderline, elle joue avec le feu, elle dépasse sans cesse les limites, mais c’est un moyen de cacher le fait qu’au fond, elle est beaucoup plus fragile qu’elle n’en a l’air. Elle ne s’aime pas, Arya, elle est mal dans sa peau et dans sa vie, elle en est même devenue boulimique. Elle va mal, mais elle ne l’avouera jamais parce qu’elle est bien trop fière. Comédienne, c’est sa passion, mais c’est également ce qui l’aide a maintenir cette carapace qu’elle s’est créée. Arya peut se montrer de plus en plus irritable et sur la défensive, mais elle garde toujours cet air un peu princier grâce à son élégance et sa prestance naturelle. Certainement dû à la manière dont elle a été élevée. à cause la façon dont elle se comporte, sa mère lui a souvent répété qu'elle était ingérable, pourtant elle est beaucoup plus mûre que ce qu'elle en a l'air. il faut simplement aller au-delà des apparences.

abandon. elle l’a connu avant même de naître, Arya. Elle l’a connu bien trop tôt, bien trop vite, et au fond, elle a l’impression qu’elle n’a toujours connu que cela. Au départ, c’est l’histoire classique, peut-être même un peu trop. Cassey Warren, sa mère, tombe enceinte alors qu’elle n’a que vingt et un ans. Arya, c’est un accident, un joli accident qu’elle n’hésite pas à garder avec elle. Seulement elle est jeune, elle a peur, elle panique, elle avoue tout au père, un père qu’Arya ne connaitra jamais. Il prend la fuite. Il ne veut pas d’enfant, il ne veut pas d’elle parce qu’il a encore besoin de vivre sa vie. C’est dans ce contexte qu’Arya voit le jour, dans ce contexte qu’elle grandit jours après jours. Cassey assume, elle assume cette grossesse et elle l’assume seule. Du moins, presque seule. Arya a tout de même la chance d’avoir un oncle, Nikolaï, et une tante, Jane. D’aussi loin qu’elle ne s’en souvienne, Arya a toujours été extrêmement proche d’eux. Ils sont sa seule famille et elle a toujours été leur petite étoile. D’autant plus que sa mère travaille énormément, et bien qu’elle fasse tout pour que sa fille ne manque de rien, elle n’a que très peu de temps à lui consacrer. Plus encore, alors qu’Arya devient peu à peu une belle jeune femme, Cassey manque tous les moments importants de sa vie, et Arya, elle a de plus en plus de mal à l’encaisser. Pour échapper un peu à sa vie de famille, elle prend des cours de comédie, et elle est plutôt douée. Peut-être que lorsqu’on est mal dans sa peau, c’est plus facile de se glisser dans celle d’une autre. Mais l’abandon, elle le connait à nouveau lorsque son oncle Nikolaï, celui qui a toujours été présent comme un père de substitution pour elle, quitte Los Angeles avec sa femme, Claire.  

manque. c’est un énorme manque d’amour qui prend possession de son cœur, petit à petit. Sa mère n’est pas là, Nikolaï est parti, et tout ce qui lui reste, c’est la vie qu’elle peut encore se construire. Elle a dix-sept ans lorsqu’elle rencontre David. Ils sont dans la même classe et se plaisent immédiatement. Ayra, c’est le genre de fille qui n’a jamais eu de mal à se faire des amis. Au contraire, elle est le parfait exemple de la teen idle, du moins, en apparence. Elle attire le regard de David, et pour la première fois, elle a l’impression que quelqu’un s’intéresse réellement à elle. Que quelqu’un veut réellement d’elle. Elle s’intègre parfaitement et rapidement à sa bande d’amis, et elle trouve en eux, en lui, une certaine stabilité. Une seconde famille. Un entourage qu’elle n’a jamais vraiment eu. Durant un an, Arya et David file le parfait amour. La vie de la jolie blonde tourne autour de David, et celle de David tourne autour d’elle. Mais après un an, alors qu’ils rentrent tous deux à l’université, cette relation qu’Arya pensait plus solide que tout s’effrite petit à petit. David rencontre de nouvelles jeunes femmes, il ressent soudainement le besoin de se libérer de leur couple, d’elle.  Il la trompe, à tout bout de champs. Il la traite de plus en plus mal, et elle, elle est de plus en plus mal. Elle perd ce qu’elle avait réussi à construire et une nouvelle fois, elle se retrouve seule avec elle-même.

boulimie. elle n’a pas vraiment conscience du moment précis dans lequel elle est tombée dedans, Arya. Elle a commencé des études de médecines, elle a supporté des mois de se faire mal traiter par David sans baisser la tête, et elle n’a plus ressenti que ce vide. Elle a fini par penser que le problème vient certainement d’elle. Que si tout le monde part un jour, ce n’est pas pour rien. Et elle s’est laissée aller dans cette maladie dont elle a parfaitement conscience, mais qu’elle n’assumera jamais. Mais la boulimie n’est pas sa seule faille. Elle se révèle être de plus en plus borderline. Excès en tout genre, garde à vue, état d’ivresse, elle enchaîne les conneries, un moyen d’exprimer un mal-être qu’elle ne sait expliquer, peut-être.

rejet. Cassey ne parvient plus à la gérer. Du moins, c’est l’excuse qu’elle a trouvée pour l’envoyer vivre chez son oncle. Une excuse, oui, parce que pour Arya, elle n’a jamais su la gérer. Elle n’a même jamais essayé. A croire qu’il fallait qu’elle aille vraiment mal pour que sa mère réalise qu’elle a une fille. Et encore, réalise-t-elle vraiment qu’elle va mal ? Non. Certainement pas. Elle pense juste qu’Arya est dans une phase où elle déteste tout le monde, alors que c’est tellement plus compliqué que cela. Mais après tout, c’est tellement plus facile de penser de cette manière plutôt que d’avouer qu’elle a été une mère absente. Ou bien, peut-être que c’est la faute d’Arya. Peut-être qu’à force de se montrer trop fière, elle s’est cachée derrière un masque. Derrière cette carapace qu’elle s’est construire, cette coquille presque imbrisable qui cache sa souffrance. Après tout, elle est comédienne, Arya. Et le sang qui coule dans ses veines se transforme en poison, elle n’est plus capable de rien d’autre que de blesser, derrière ce visage pourtant angélique.  Alors Cassey ne finit par l’abandonner, elle finit par la rejeter. Elle accepte une promotion à l’étranger, en envoie vivre Arya à New-York, chez son oncle Nikolaï, dans le Queens.