the world just felt apart. Our world. (Nell)

Retrouver Nell, ses bras et sa confiance comblait Zeus. Il avait été bête de croire qu'il pourrait s'en passer, lui qui ne pensait qu'à lui, à ce qui aurait pu arriver, si il ne s'était pas relevé ce soir, si il n'avait pas tenu jusqu'à chez lui. C'était lui le plus costaud des deux, lui qui n'abandonnait jamais. Il se devait d'être fort pour lui, il était en mesure de le réaliser et il s'en voulait d'avoir reculé. Encore une fois, alors que son amoureux ne l'avait jamais fait. « T'en fais pas mon beau... Mes bras c'est comme de la colle extra forte, tu ne t'en extirpes pas comme ça! ». Il lui sourit tendrement. Ce qu'il est bien là, comme ça avec lui. Ses déclarations il les aimes, ses compliments encore plus. Il lui dit qu'il est son meilleur coup, Zeus est aux anges, le Mont Olympe qu'il touche du bout de ses doigts. Il le voit le taquiner sur le lit, il soutient son regard, un air de défi le parcoure. Il décide de le magnifier aussi, de lui montrer que ce n'est pas que lui qui fait tout le boulot. Il lui dit . « Tu sais si j'arrive à te faire tout ça... c'est parce que toi aussi tu es un super coup... Puis tu as grave la classe, t'es un gentleman ! ».Il fait mine de le saluer, pour lui prouver combien il tient à lui, combien il le veut.

Sa confession l'interpelle, alors qu'il cherche justement comment réellement se faire pardonner. Il se rapproche de lui, pose ses genoux sur le lit et lui vole un baiser. Il lui caresse la joue. « Si je peux faire mon devoir pour un blessé de combat... je veux bien le faire par conscience professionnelle! » Il se relève d'un coup pour fouiller dans son placard et attraper son casque de pompier. Il enlève son tee shirt, bombe le torse pour faire le fier. Il arbore on casque avec joie, content de lui faire plaisir. Il retourne sur lui-même , lui fait un clin d'oeil. « Alors qui met le feu hein?? Qui c'est qui incendie toute la pièce ? ». Il rigole, mime une danse improvisée et se remet face à lui, leurs visages sont très proches. Il enfilera le costume une autre fois, il veut simplement le faire saliver un peu.

Il le regarde, doucement et profondément. Il est rassuré, bien à ses côtés. Ses yeux brillent,synonyme de satisfaction totale. Il murmure, alors qu'il observe les blessures de son amoureux. « Je suis si bien avec toi... je vais panser tes blessures, crois moi. Je connais un remède efficace... ». Il repose un baiser sur ses lèvres, attendant qu'il se lance, qu'ils finissent sous les draps, encore et dans un bonheur sans nom et incroyable.

Tu te demandes ce qu'il va fouiller dans son placard, tu comprends pas pourquoi il s'éloigne de toi alors que tu t'offres à lui et puis tu le vois se retourner avec son casque en main et tu peux pas t'empêcher d'exploser de rire. Qu'est-ce que tu peux l'aimer celui-là. Tu le regardes se déshabiller avec amusement, mettre son casque avec envie et tu te mords la lèvre comme pour entrer dans son jeu. Tu te mets à hurler son nom comme une midinette en plein concert et tu ris, encore, ça te fait du bien parce que même si tes côtes en souffrent un peu, ça te permet de relâcher la tension de toute la soirée. Mais plus que te faire rire, tu dois avouer que tu le trouves vraiment sexy rien qu'avec le casque. T'es entre l'envie de te jeter sur lui et celle de rire aux éclats alors qu'il improvise une petite danse juste pour le plaisir de tes yeux. « Tu pourrais presque auditionner pour le prochain Magic Mike tiens ! » Finalement c'est lui qui vient à toi et tu réponds à son baiser avec tout l'amour qu'il te donne, tout l'amusement qu'il te provoque. Tu l'aimes et malgré vos mauvais moments, malgré tous les doutes autour de vous, tu ne l'échangerais pour rien au monde. Tu le laisses t'entraîner dans une nouvelle étreinte, une nouvelle nuit de folie qui mettra fin à cette journée mouvementée. Tu le veux malgré tout ça, tu le veux toujours et encore.

Le lendemain matin, c'est toi qui te réveille en premier. T'ouvres les yeux, tu sens un bras et une jambe sur toi et tu tournes la tête pour admirer sa gueule d'ange avec un sourire idiot. T'adores le voir dormir, il a l'air tellement serein. Enfin, tu le trouves beau en toutes circonstances. Tu bouges un peu pour poser un baiser sur son front, tu sais que ça le réveilleras pas forcément tu finis par te lever du lit. Tu vas dans la salle de bain, tu t'arrêtes devant le miroir et tu regardes tes blessures de la veille, tu constates que Zeus est un bon infirmier puisqu'elles commencent à guérir doucement. T'avais un peu peur à cause de votre nuit, à cause des performances de ton amant, mais de toute évidence ton corps sait apprécier les bonnes choses. Tu t'étires et tu récupères un caleçon à lui avant d'aller dans la cuisine pour préparer un petit-déjeuner. Rien d'exceptionnel, tu fais cuire des œufs au plat et griller des tranches de pain.Tu fouilles ce qu'il a pour tartiner et t'installes la table pour que tout sois prêt à son réveil. Tu le vois d'ailleurs sortir au moment où tu fais glisser les œufs dans les assiettes et tu l'accueilles avec un sourire avant d'aller poser la poêle et de revenir près de lui pour le prendre contre toi. « Bonjour mon beau ! Tu sais que quand tu dors, tu ressembles plus à un ange qu'un Dieu. Cela dit, je préfères le Dieu, lui sait y faire au pieu. » Tu souris, taquin et tu l'embrasses. Tu t'éloignes et tu t'assoies à table pour lui montrer ce que t'as préparé. « Allez, me laisse pas manger tout seul. »

Tandis que tu manges, que t'alternes entre l'oeuf et ta tartine, tu l'observes avec amour, tu souris bêtement quand ses yeux croisent les tiens. T'es une vraie gonzesse quand t'es heureux. Tu connais cette histoire sur les gens de bonne humeur quand ils ont passé une bonne nuit, quand ils ont eu leur dose de sexe, bah clairement tu peux pas la nier parce que t'en es le portrait craché. Cela dit, tu t'es aussi réveillé avec une idée et si t'es aussi enthousiaste, c'est parce que t'espères qu'elle permettra à Zeus d'aller de l'avant, d'arrêter de culpabiliser. « J'ai eu une idée... On va... Non, je vais te faire la surprise. Fini de manger, prépare toi et je t'amène quelque part. » Bon, ce n'est pas le meilleur endroit où se rendre de bon matin, mais t'as envie de l'aider comme tu peux. Tu finis de manger pour ta part et tu files prendre une douche, tu fais attention à la prendre seul parce que tu sais que sinon ça risque de déraper et t'es préoccupé par autre chose pour le moment. Tu t'habilles et t'attends qu'il soit prêt à son tour avant de l'amener avec toi hors de chez lui. En bas du bâtiment, t'es pris d'une angoisse. Tu repasses devant cet endroit où tu t'es fais frappé, tu revois une tâche de ton sang qui a déjà presque séchée. Tu t'accroches à Zeus, même si c'est ce genre de comportement qui t'a valu ça, tu t'accroches à son haut en tout cas. Il est là, tu sais que t'as rien à craindre. Quand vous vous éloignez tu soupires, tu relâches la pression et t'es content d'avoir fait ça, d'être passé là si tôt avant d'en être choqué.

Tu prends le volant et tu conduis. Tu traverses la ville, tu jettes des regards à ton amoureux parfois, tu sais qu'il doit être curieux, intrigué, mais tu refuses de dire quoi que ce soit. Tu sais pas s'il viendrait si tu le forçais pas. Tu finis par te garer et tu sais qu'il va reconnaître l'endroit, qu'il doit même le connaître par cœur. Tu te tournes alors vers lui. « Oui, le cimetière... Je sais qu'on a vu mieux pour un moment entre amoureux, mais je tenais à y venir avec toi. » Tu sors de ta voiture et tu fais le tour pour ouvrir la portière, pour lui tendre la main, lui assurer qu'il ne sera pas seul et que t'es là avec lui. Tu marches jusqu'à la tombe de Johnny et tu t'y arrêtes, avec le frère aîné. Johnny Drake. Mort trop tôt. Tu restes là, devant la tombe, silencieux pendant un instant. « Salut Johnny... » Ton ton est mélancolique, triste, parce que t'as tellement de bons souvenirs avec lui, parce qu'il te manque comme si t'avais perdu ton petit frère toi aussi. Mais tu surveilles Zeus, tu fais attention à ce qu'il ne perde pas pied, qu'il ne se perde pas. Pour le moment, tu veux le laisser agir. Parler s'il en a envie, se taire s'il le veut, fuir s'il en sent le besoin. Tu le laisses faire avant que toi tu ne prennes la parole.

Zeus lève la tête et réalise que Nell le regarde avec envie. Il est content de le savoir, lui qui attachait une si grande importance à se faire pardonner, lui prouver qu'il tenait à lui, qu'il le voulait en tant que petit ami. Son ami se mord la lèvre, il sourit à l'évocation du film Magic Mike, un classique selon lui. Il ne le regardait pas pour mater les mecs mais plutôt pour s'en inspirer parce qu'ils avaient clairement la classe, ils étaient terriblement sexy. Il le contemple et se dit qu'il y a peut être de mauvais moments mais aussi des moments sublimes qui valent la peine. Il sait que cela vaut tout, cela dépasse tout. Il est si heureux à cet instant précis qu'il est plein de joie, le fait que Nell réponde à son baiser le remplit davantage, il sent le désir monter. Nell a l'air réceptif, il sourit. Zeus le tire à lui, démarrant une valse des baisers et des caresses. Tout lui paraît si beau, encore. C'est un nouveau moment magique, fantastique qu'ils partagent. Leurs souffles se perdent sous les draps qui unissent, après cette journée de haine, la force de leur amour.

Somnolant;quittant les bras de Morphée, Zeus ouvre les yeux. Il ignore quelle heure il est à vrai dire, il se souvient simplement d'avoir dormi. Il aurait pu être le dieu du sommeil ou du sommier d'ailleurs. Il se sent comme un poisson dans l'eau quand il se trouve dans un lit, que ce soit pour des galipettes ou une sieste. Pioncer à côté de son amoureux avait ses avantages,  surtout quand il avait pu l'envelopper et l'entourer comme une peluche. C'était tout Zeus ça, toujours à câliner et exprimer ses sentiments par les gestes, plus que par les mots. Il se frotte les yeux, les joues et pivote à sa droite. Pas de Nell à l'horizon. Il sait qu'il doit être dans les parages, il l'espère du moins. Il s'étire légèrement, saute du lit et attrape un tee shirt et un caleçon qu'il enfile aussitôt. Il fait une escale à la salle de bains. Ouais, une vraie meuf dès le matin, il veut se faire beau après tout pour son bien aimé. Il se rince le visage, applique sa crème mennen qui sent bien l'homme et lui enlève boutons et rougeurs.
Il se dirige vers la cuisine, bâille encore doucement quand il aperçoit Nell, une poêle dans la main et lui adresse un large sourire. Putain, le mec parfait. Il se remémore la nuit dernière, comme ils ont donné et explosé ensemble. Comment Nell était beau, comme il était vaillant malgré ses blessures, comme il l'avait fait kiffé,encore. Il attend ses bras, Nell vient l'encercler. Il lui dit, les yeux tendres. « Salut beau gosse! Mais c'est que t'es parfait dis moi! Non seulement t'assures au lit mais aussi à la cuisine! J'vais t'embaucher moi!  » Il l'embrasse, un petit smack pour l'heure mais il y aura de meilleurs baisers pour plus tard. Il lui montre la table, Zeus a déjà hâte de goûter, en plus il y a de la quantité. Parfait pour bien démarrer la journée. « Ah bah non, je ne renonce jamais aux bonnes choses, tu sais bien!. »

Il est heureux d'être là, chez lui avec Nell à prendre son petit déjeuner. Nell avait dressé une table parfaite, il se rapprochait du mec idéal de jour en jour. Il plongea son regard dans le sien, enchanté que tout cela soit réel, réciproque. ll sait que ces moments sont précieux, aussi beaux que les instants plus intimes. Il écoute Nell et sa surprise. Il est curieux. « On se croirait dans le teasing de la prochaine saison de Game of Thrones, moi ça, je signe direct! »  il avale la derniere tartine. Nell est déjà parti, il a filé comme Flash, prenant sa douche seul. Zeus attend son tour, intrigué par cette surprise tant attendue.

Une fois prêt, il sort de la douche et suit Nell dehors. Il le suit, passe devant le lieu de son agression. Il sent son amoureux stressé,angoissé alors il lui prend la main, un bref instant. Histoire de le rassurer, de le soutenir aussi. Quand il monte dans la voiture, Zeus ignore où il va. Nell ne fait pas durer le suspense bien longtemps, il finit par se garer devant le cimetière. Zeus, interloqué ne sait que dire. « Nell, Nell je... je peux pas y aller... Nell j'ai peur... ». Nell l'accompagne, ils sortent tous deux de la voiture. Zeus est toujours apeuré, il ignore si il pourra tenir. Nell est à côté de lui et ils avancent face à la tombe.

Ça lui glace le sang, le parcoure jusqu'au fond de ses entrailles pour en extorquer des spasmes, des sanglots. Il sait ce que ça lui fait, combien il a mal alors il ferme les yeux. Il entend son amoureux saluer son frère. Il a du mal à comprendre, à réaliser même si il voit que Nell est prêt à tout pour lui. Il respire, baisse la tête. « Mon frère... tu me manques tellement, je... j'ai du mal sans toi. ». Il laisse échapper un sanglot, se met la tête dans ses mains mais dit, de manière audible. « Nell, Nell dis moi qu'on fait bien de faire ça... je, je crois que j'ai besoin de l'entendre encore une fois... »

Il s'attendait à découvrir la prochaine saison de Game of Thrones et tu remarques vite qu'il déchante quand tu t'arrêtes près du cimetière. Tu sais que ça va être dur voire impossible pour lui. Il y va, tu le sais, tu ne sais pas s'il arrive à y aller souvent ou pas, mais en plus y aller avec toi tu sais l'effort que tu lui demandes. Seulement tu ne le fais pas pour le faire souffrir, bien au contraire, t'as peut-être trouvé un moyen pour le guérir, t'espères en tout cas. Tu veux retirer cette culpabilité qui le ronge, qui vous détruit. Il a le courage de se lever, de venir avec toi et t'as tellement envie de le serrer contre toi, de lui faire remarquer à quel point il est courageux, mais tu préfères te taire parce que tu veux pas l'embrouiller, tu veux pas tout ruiner. Une fois face à la tombe, celle de Johnny, Tu laisses le silence planer, hormis ton salut pour lui. Tu vois du coin de l’œil ton amoureux qui tremble, tu sens qu'il craque, mais tu sais que c'est nécessaire.

T'entends sa voix prête à se casser à chaque instant, tu le vois cacher son visage entre ses mains, tu le vois prêt à tomber et ça te fait mal, tellement mal. Tu t'en veux un peu de lui infliger ça, t'espères sincèrement que ta méthode va marcher parce que tu regretterais qu'il souffre pour rien, que toi tu l'aies fait souffrir. Tu sais qu'il a besoin d'être rassuré, tu sens qu'il a besoin de toi et t'as tellement envie de le prendre dans tes bras, de le laisser s'appuyer sur toi comme si t'étais sa béquille, mais pas tout de suite, t'as pas le droit et ça serait pire pour lui. Le prendre dans tes bras devant lui, devant Johnny, non tu n'as pas le droit, pas encore, pas tant qu'il se sentira coupable. T'inspires profondément, tu lèves les épaules, tu prépares tes tirades et tes aveux. Tu finis par souffler, tu prends ton courage à deux mains et même si c'est mal, t'attrapes la main de ton Dieu et tu la serres dans la tienne juste pour qu'il sente que t'es là malgré tout, que tu le laisseras pas tomber.

Tu t'éclaircis la gorge et tu regardes face à toi, tu regardes sa tombe avec détermination et tristesse. « Il fallait que je te parle Johnny, qu'on te parle. Tu sais, j'ai jamais eu le temps de te remercier pour t'être confié, pour m'avoir dit que tu m'aimais. J'étais touché, vraiment, mais t'étais qu'un petit frère pour moi, ce gamin qui nous coure après, celui qui cherche à atteindre nos niveaux. J'y ai réfléchi pourtant, je l'ai envisagé, mais toi et moi on sait que ça n'aurait pas été bien, qu'on aurait été malheureux, tu crois pas ? » T'étires un petit sourire triste, tu te confies enfin, tu lui avoues enfin. Tu fermes les yeux un moment avant de les rouvrir. « J'aurais préféré que t'aies encore toute ta vie devant toi, j'aurais aimé assister à tes histoires de cœur, à tes ruptures, te conseiller au mieux pour les garçons même si on sait tous les deux que j'ai encore beaucoup à apprendre. Mais ça s'est passé autrement et je... Je comprends un peu ce que t'as vécu maintenant, j'ai mal de ne pas avoir pu t'aider plus, même si je sais que je ne suis pas le seul. » Tu finis par tourner ton regard vers celui que t'aimes et tu lui souris, pour le rassurer avant de reposer ton attention sur la tombe. « Tu le sais je pense, mais Zeus et moi on... On a réussi là où ce n'était pas possible avec toi. Qui l'eut cru hein ? Mais ton frère, il te respecte beaucoup, il... Il t'aime tellement. Tu lui manques... Tu penses qu'on a pas le droit ? Tu penses qu'il te trahit en étant avec moi ? C'est pour ça que je l'ai amené ici. Pas pour te demander ton avis, je pense que tu ne pourras pas nous le dire malheureusement, mais c'est pour ne rien te cacher. Zeus et moi, on sort ensemble. Je l'aime ce gars, cet allumé au cœur tellement grand. Je suis désolé de ne pas avoir pu ressentir ça pour toi Johnny, mais t'aurais été heureux de mon bonheur je crois et plus encore de celui de ton frère. C'est lui l'homme de ma vie. »

Tu te tournes complètement vers Zeus et tu prends ses deux mains dans les tiennes tandis que tes yeux plongent dans les siens, s'y accrochent. « On fait bien de faire ça, je te le dirais autant de fois qu'il le faut et on a Johnny pour témoin. Il le sait maintenant et de là-haut, je sais qu'il nous sourit, je sais qu'il se dit que tu n'aurais pas pu trouver mieux pour t'accompagner, que je n'aurais pas pu mériter mieux que son frère qu'il aime tant. Je ne t'ai pas amené ici pour raviver de mauvais souvenirs, mais pour faire la paix avec toi-même Zeus. Il nous regarde, il nous voit et pourtant rien ne nous sépare, même pas lui. Il ne le voudrait pas. » Tu t'approches et tu le prends dans tes bras, tu le serres contre toi. Tu te fiches qu'on vous voit ici, vous êtes en sécurité, tu sais que Johnny veille sur vous deux. « Ce n'est pas ta faute s'il nous a quitté, tu n'as rien pu faire, tu n'aurais rien pu faire de plus. Tu n'as pas non plus à porter la culpabilité d'un amour qui n'aurait pas été le bon, d'une histoire qui n'a pas pu se produire. J'ai vécu ce qu'il a vécu, en moins pire évidemment, mais j'ai ressenti la haine et la seule chose à laquelle je pensais, la seule chose qui me faisait tenir Zeus, c'est toi. C'est toi qui m'a permis de me relever, de marcher. C'est toi qui m'a empêché de sombrer, de rester bloqué sur cette haine. C'est toi que j'aime, le seul et unique que je veux et même Johnny ne peut rien contre ça. » Tu finis par l'embrasser là, tendrement, avec tout l'amour du monde, devant la tombe de son frère défunt. Et tu sens cette petit brise contre vous, douce, agréable et même si c'est sûrement pas ça, pendant un instant t'as l'impression que c'est Johnny qui est heureux pour vous.

En proie aux souvenirs de son défunt frère, Zeus déglutit difficilement. Il garde la tête haute, évitant ainsi d'être véritablement assailli  par le torrent de larmes qui s'annonce. La rage, silencieuse, gronde en lui et ne demande qu'à exploser, hurler. Il la maintient tant qu'il le peut, il a mal. Cette douleur ne s'effacera jamais, il sait que sa culpabilité demeurera toujours quelque part, au fond de lui. Il est désemparé, cette tête qui sort à peine de ses mains. Il lève la tête, doucement et aperçoit son amoureux. Il est là, immobile mais attentif. Il est debout, la peur au ventre peut être mais il ne se défile pas, non. Il a ce cran démentiel de l'avoir emmené ici, il l'avait maintenant de lui tendre la main avant de prendre la parole. Il se lance, comme cela doit être dur pour lui... mais Zeus apprécie le geste. Il commence à réaliser peu à peu sa venue ici, pourquoi est-ce qu'il insiste comme ça. Le meilleur, c'est que Nell le connaît par coeur. Si ils participaient à une émission de télé façon "Les Zamours", Nell remporterait la finale sans souci. Il ne le connaissait que trop bien, était là dans les moments durs. Maintenant; alors qu'il était prêt à abandonner et se noyer dans le chagrin, Nell lui lançait une bouée, le tirer de l'incendie et des remords.  Le regard encore incertain,il assiste pourtant à la plus grande déclaration de Nell à ce jour. Il est estomaqué par tant de considération et d'attention envers son frère, Johnny. Il comprend ce qu'il tente de faire, il le respecte d'être aussi patient. Si Zeus ignore encore si cela sera totalement résolu, l'action de Nell le touche énormément. Il est là. Figé, touché, bouleversé. Ce mec est vraiment trop parfait pour lui, c'est sûrement celui qu'il a attendu toute sa vie. Lui qui n'avait jamais cru au destin, voilà que tout lui semblait pourtant être d'une clairvoyance monstrueuse mais magnifique. Si son jeune frère n'avait pas connu le bonheur de l'avoir à ses côtés, Zeus pouvait néanmoins en profiter. Il n'y avait en plus aucun aspect négatif, au sens où Zeus aimait Nell. A cet instant même, il dialoguait avec son coeur, rendant ce moment si symbolique. Il ne le coupe pas dans son récit  mais les larmes coulent sans crier gare Il est parti trop tôt, cet ange, ce roi du Rock'n roll. Zeus allait souvent se recueillir sur sa tombe mais avoir Nell à ses côtés lui permet de tenir le coup, de ne pas vaciller. Les paroles de Nell sonnent comme un remède pour lui, il a envie de le prendre dans ses bras, de l'aimer avec un grand A. Parce qu'il est beau, parce qu'il est celui qu'il lui faut. Son ultime déclaration est sublime, il craque. Il est tellement heureux d'entendre tout ça , de savoir que c'est l'homme de sa vie. Il est investi dans cette relation mais il sent qu'il s'implique de plus en plus. Il l'aime chaque fois plus profondément, il se sent gagné par la tendresse, l'amour. Pour la première fois, il n'a pas peur de ça, il l'accepte même volontiers.

Nell s'approche et lui dépose tendrement un baiser sur ses lèvres. Chaud et réconfortant, il s'y accroche inexorablement, accompagnant celui-ci d'un câlin parfait, le contenant dans ses bras pour ne plus le lâcher. Il lui murmure, dans le creux de l'oreille «Merci Nell...Merci pour tout ce que tu as dis... Pour mon frère,à mon frère...». Il renifle, est toujours tremblant. La culpabilité ne s'évanouira pas comme ça mais c'est déjà un début. Il reste face à son copain, de profil à la tombe. Il soutient le regard de Nell, il espère le persuader de tout le bien que cela lui fait. Il garde sa main contre lui, sur son torse. Il ferme les yeux, reste ancré dans cette temporalité et cette proximité avec son frère. Même dans l'au delà, il sent cette présence, ce souffle qui emmêle ses cheveux, vient lui chatouiller les narines. Il soupire, esquisse un sourire timide. « Alors comme ça je suis l'homme de ta vie hein? J'suis celui qui a gagné le Bachelor? » . Il ne peut s'empêcher de rire. Il est surtout flatté d'une telle dénomination et de toutes les bonnes choses qui lui apportent, tous ces bienfaits. Il est rassuré que Nell tienne autant à lui, il se sent pousser des ailes. Et que Johnny veille sur eux. Il regarde la tombe, y reste concentré alors qu'il s'adresse de nouveau à Nell « Tu as raison, on ne peut pas vivre constamment avec l'esprit d'un fantôme... Je dois garder un souvenir positif... ».

Il s'accroupit près de la tombe, dégage les feuilles mortes et pose la main sur la stèle glacée. Il a le regard triste, encore songeur. Il ne peut laisser l'amertume le gagner. Il est heureux avec Nell et rien ne pourra lui enlever cela. Il est rassuré mais il reste interrogateur sur certaines choses, Nell est là pour lui répondre, il le sait. Il décide lui aussi d'avouer quelque chose. « Tu es le meilleur mec que j'ai rencontré de ma vie tu sais... et le plus canon aussi! Et le meilleur au lit... Bon ça fait quand même beaucoup de qualités! »

Il se recoiffe un instant, replace sa mèche et lui demande : « Tu sais, je me questionne si j'aurais pu empêcher ça, si j'aurais pu les buter... mais est ce que ça m'aurait soulagé? ». Son regard devient plus grave, le teint livide quand il reprend : « J'aurais voulu te protéger toi aussi... Toi qui est si merveilleux... mais est-ce que les buter me rassurerait ? J'en suis même pas sûr... ». Il se doute de ce qui va lui dire mais il veut sûrement qu'il le réconforte un peu plus, qu'il continue à le prendre dans ses bras et lui dire que tout ira. Là, devant Johnny il veut qu'il soit certain qu'ils s'en sortiront. Que ce soient eux qui vaincront.

Finalement tu te dis que c'était une bonne idée de venir au cimetière, aussi glauque que ça puisse paraître. T'es content d'avoir fait ça pas seulement pour Zeus, mais aussi pour toi. Tu te rends compte que ça t'as permis de mettre des choses au clair avec Johnny que t'avais pas pu avant, ça te permets de lui dire ce que t'as pas eu le temps de dire. T'es vraiment heureux d'avoir pu faire ça, comme un poids qui se se soulage de ton cœur. Bien sûr, t'es encore plus heureux quand ton blond préféré te remercie, t'es heureux d'avoir pu lui apporter ça à lui aussi. Tu le gardes contre toi, t'as l'impression qu'il risque de tomber à tout moment et tu comprends pourquoi, mais t'espères sincèrement que tout ça va lui permettre d'aller mieux, d'aller de l'avant surtout. T'espères avoir guéri ton homme au moins un peu parce que c'est aussi ton rôle après tout. Tu l'as décidé en te mettant avec lui, en mêlant vos cœurs et vos corps. Tu souris quand il reprend son sens de l'humour habituel, signe qu'il va bien, signe qu'il guérit. « T'en fais pas je te donnerais ta rose pour faire les choses bien. » L'atmosphère se détend un peu, tu le sens tout comme il se détend.

Tu le regardes s'accroupir, prendre soin de la tombe de son frère et t'es flatté par ses mots. Tu le sais, il te l'a dit, mais t'aimes qu'il te le redise encore et encore, t'as besoin d'être rassuré comme ça toi parce que tu t'estimes pas assez bien, pas assez beau, pas assez bon. Cela dit, il se met à penser, il se met à douter, mais tu supposes que c'est normal après tout. C'est même une bonne chose, il prend conscience que ce n'est qu'un homme, il prend conscience que rien n'aurait pu se passer autrement. Que rien n'aurait pu s'arranger. Ce qui t'es arrivé, ce qui est arrivé à Johnny, vous n'y pouvez rien, pas en répondant par la violence ça ne ferait qu'envenimer les choses. Tu fermes les yeux un moment, tu réfléchis. « Non, je ne pense pas que ça t'aurais rassuré. » Ça n'aurait rien enlevé à sa douleur, à sa peine. Rien du tout. Le mal était fait quoi qu'il en soit, il était trop tard. « Je ne crois pas qu'on peut résoudre ce genre de violence par de la violence, c'est avec de l'amour qu'on la combat. Je sais ça fait niais, mais si les gens se battent contre l'amour, alors je pense qu'il faut leur montrer que l'amour est plus fort. » On aurait dit une phrase clichée sortie d'un film à deux balles, mais t'avais rien d'autre en tête.

Un silence s'installe, comme un respect dû à Johnny et tu finis par regarder autour de vous avant de t'éloigner, d'aller cueillir des fleurs qui poussent pas loin même si elles ne sont plus d'une grande fraîcheur et de revenir les poser sur sa tombe, en t'agenouillant à côté de Zeus. T'avais envie de faire ce geste pour lui, à défaut de pas avoir acheté des fleurs au passage. Vous ne l'oubliez pas, pas question de ça, mais vous ne le laissez pas se mettre entre vous non plus. Tu poses ta main sur le dos de Zeus, tu le caresses tendrement avant de lui prendre la main pour l'aider à se relever, te relevant avec lui. « Vivre, profiter, être amoureux, je pense qu'il n'y a pas meilleure façon de rendre hommage à ton frère. » Parce que c'est ce qu'il aurait voulu, il n'aurait pas aimé voir son frère sombrer, se laisser vivre sans être heureux. Tu fais tes derniers adieux silencieux à celui que t'as considéré comme ton petit frère, tu laisses Zeus faire les siens et tu gardes sa main dans la tienne pour le guider jusqu'à la voiture, être là pour l'empêcher de tomber, de s'effondrer. Une fois dans la voiture, tu démarres pas le contact, pas tout de suite. Tu tournes ta tête vers lui, tu l'observes avec attention et amour, tu lui souris même. « Je ne veux pas te perdre Zeus. Je sais que ça sera pas toujours facile, qu'on aura nos peurs et nos disputes, mais je... Je tiens trop à toi. Ces deux semaines qu'on a passé ensemble, c'étaient les meilleures pour moi. J'aurais jamais dit que tu pouvais être l'homme de ma vie, on est tellement différents et pourtant... Je ne me vois plus sans toi. Alors même si c'est dur parfois, même si t'as envie de m'étrangler ou que j'ai envie de te cogner, ne m'abandonne pas... » C'est pas un avertissement, pas une mise en garde, simplement ce que tu ressens, simplement ce que tu veux.

Zeus prend la main de Nell dans la sienne, touché de tous ces derniers moments qui le comblent, remplissent son coeur, jadis brisé et froid en un organe chaud et chaleureux. Il aimerait le remercier encore plus qu'il ne le fait déjà, le rassurer et lui dire qu'il fera tout pour lui. Il n'a jamais été aussi confiant qu'à cet instant, jamais aussi serein qu'à ce moment précis. Il se sentait en confiance, plus que jamais certain qu'ils allaient dans la bonne direction, qu'ils étaient faits l'un pour l'autre. Il le croyait dur comme fer, comme si il venait de découvrir l'Arkenstone en réel. Ce pouvoir était indéniable, incroyable et non quantifiable. C'était la force de l'amour qui les rendait si proches tous les deux, ce sentiment qui dépassait la violence, la rancoeur, le remord, la tristesse, l'incompréhension. Il était venu s'accroupir près de lui, lui tendre des fleurs et le relever avec un entrain légendaire, une motivation sans faille. Il était le Sam de Frodon, le Bilbo de Thorin : cet être si indispensable dans la lutte, cet ami/amant toujours présent, cet humain au coeur tendre et chevaleresque. Voilà comment Zeus voyait Nell, il lui rendrait au centuple tout l'amour qu'il lui donnait. Que ce jour lui en soit témoin, celui qui déclenchait, plus que jamais, leur lien et leur romance. La main de Nell dans son dos, sa caresse lui permet encore une fois, de revenir d'entre les morts. De récupérer toute la force, de garder les souvenirs précieux de Johnny dans sa mémoire. De ne pas laisser sa conscience le ronger de cette façon, qu'il s'en extirpe comme Elsa dans la Reine des Neiges. Il se relève, toujours avec l'aide de Nell. Après ses dernières paroles pour lui, ils vont pour quitter la tombe et repartir vers la voiture. Zeus se retourne une dernière fois vers la tombe de son jeune frère et dit, dans un murmure pourtant encore audible. «Tu seras toujours le deuxième Mousquetaire mon frère, tu fais partie de moi.Je ne t'oublie pas, tu m'accompagnes où je vais et... je vais aimer Nell aussi pour toi... car, car je comprends pourquoi t'es tombé amoureux de lui maintenant, c'est si évident...  ». Il sourit face à la tombe, affiche également un large sourire à Nell. Il lui caresse la joue, de son autre main le tire vers lui pour l'embrasser. Un baiser furtif, alors que son amoureux l'épaule pour sortir du cimetière. Les ombres sont toujours présentes, il n'est pas non plus recommandé d'être si démonstratifs, surtout après l'agression de Nell.

Alors qu'ils marchent tous deux en direction de la voiture, Zeus garde sa main bien ancrée dans celle de son ami, de son compagnon, de son confident, de son amant, de son amour. Il a toutes les dénominations possibles, ce chevalier qui est venu le sauver. Il paraît si fort, musclé comme The Rock et aussi classe que Bruce Wayne. Il le veut, il veut lui dire comme sa présence le guérit de tout, comme il le protégera face aux haineux si d'autres se présentent à lui, à eux. Il sent que la brise vient balayer leurs cheveux dans une valse enchantée, que l'esprit de Johnny les raccompagne en tout sécurité vers la voiture de Nell. Il se sent bête d'imaginer cela mais quelque part, être venu ici a permis de clore sa culpabilité, de l'amoindrir du moins. Il se sent apaisé, presque serein alors que la première réaction qu'il avait eu était celle de recul, de peur. Nell l'aidait à surmonter cela, il était son bras droit, son allié face à l'adversité, au temps et au chagrin. Il lui était reconnaissant d'ouvrir le couloir de lumière, le sortir du néant, de l'obscurité de ses souvenirs. Il lui était davantage redevable de saisir l'importance du couple, de se soutenir et de ne jamais faillir devant les obstacles , les embûches pouvant intervenir. Enfin, il était satisfait de savoir qu'ils étaient promis l'un à l'autre et qu'ils se disaient tant de choses symboliques, en ce jour si particulier. Ils se promettaient la lune mais sans vraiment l'atteindre, ils avaient déjà su conquérir leurs corps, leurs coeurs respectifs. En remontant dans la voiture, Zeus regarda Nell avec un air rempli de tendresse, de reconnaissance, de plénitude. Il pose ses mains sur les joues de Nell et lui dit, en plongeant son regard azur dans celui noir jais de son compagnon :
« J'veux qu'on soit ensemble, qu'on vive comme les comédies romantiques, à cent à l'heure, qu'on se dispute comme un couple grognon, qu'on se batte pour regarder des émissions à la con, qu'on se refasse tous les GTA, que j'te fasse à manger, qu'on s'aime partout et surtout dans un lit... j'veux qu'on soit heureux et que jamais on l'oublie... » . Il est essoufflé, par cette déclaration, par ce souffle qui ne fait que s'accroître. Il s'empare de ses lèvres, vient s'écraser sur sa bouche avec pourtant une douceur infinie. Il danse avec sa langue, le dévore avec une tendresse enivrante, une attention nouvelle. Il l'aime, il lui prouve, il lui donne. Il pourrait y passer la nuit, il veut simplement que cet instant reste dans leurs mémoires, les habite pour un moment encore. Qu'ils s'arrêtent un instant,qu'ils arrivent à jauger la fugacité de cet instant et son intensité. Que rien ne sera peut être plus beau, plus intemporel que cette promesse qu'ils se font l'un à l'autre : celles d'être infinis.

Il finit par interrompre son baiser, tout en gardant ses mains sur ses joues, il joue légèrement avec ses cheveux. Il sait que dans une minute, il reprendra la voiture et le laissera chez lui. Zeus doit travailler le lendemain, ils auront chacun à se reposer et à dormir. Il sait qu'ils vont se séparer pour cette nuit, il veut seulement en profiter quelques minutes de plus, figer le temps pour savourer encore plus cet instant. « Tu ne me perdras pas Nell... Tout simplement parce que tu es le meilleur homme que j'ai rencontré dans ma vie. Tu es drôle,attachant, sensible, attentif, doué... et foutrement beau! Et tu sais que j'ne laisse jamais partir les canons!  » Il le serre dans ses bras, un ultime câlin pour les unir avant que le bruit du moteur ne rugisse et qu'ils s'en aillent, dans une vague de fumée, à la vitesse lumière.