nobody's perfect, except me.

01/ « C’que je veux dire c’est que la famille c’est inévitable, c’est comme les impôts ou la mort. » On ne choisit pas sa famille. On la découvre, on en a honte, on finit par les aimer comme ils sont. Les Royce sont une famille comme une autre. Avec leurs tracas, leurs petits secrets, mais les concernant ils ont surtout une joie de vivre contagieuse. Des irlandais venus s'installer à bay shore pour tenter de vivre l' "american dream". Les parents d'Ali parlent fort, ils sont bruyants, rigolent non-stop, sont chaleureux, joyeux, encombrant, un brin gênant, mais ils sont aimant. Pas de quoi se plaindre. Une famille aux habitudes un peu loufoques, mais tellement soudés que ça fait jalouser. 02/ « La mort nous sourit à tous, tout ce qu’on peux faire c’est lui sourire à notre tour.» Peu de gens sont au courant, mais Ali avait un frère. Un grand frère. Il est parti trop tôt et d'une façon trop brutale. Certes il avait son caractère, certes il était chiant à râler h24, certes il était déconcertant à répéter sans cesse qu'il avait honte d'avoir une famille comme la sienne. Mais c'était un ados un peu sombre, un peu con, un peu paumé. Tel un pot de colle, la gamine le suivait partout, tout le temps. Elle l'admirait, l'adorait, l'adulait. C'était son grand frère après tout. Sauf que ce dernier n'était pas heureux. Il a donc décidé de quitter ce monde pour en rejoindre un autre. Espérons-le, un monde meilleur pour lui. 03/ « On est les enfants oubliés de l’histoire mes amis. On n’a pas de but ni de vraie place. On n’a pas de grande guerre, pas de grande dépression. Notre grande guerre est spirituelle, notre grande dépression c’est nos vies. » Les ados sont cruels. Abrutis par un tas de clichés, ils sont incapables de penser par eux-même, de se faire leur propre opinion. Tous des moutons. Ali le sait, car Ali en a subi les conséquences. Une soirée trop arrosée au lycée, une robe bien trop courte, de vagues souvenirs, quelques photos compromettantes et la voilà qui passe du statut de la jeune ado bien dans sa peau à la salope de l'école. Pourtant elle n'a rien fait de mal ce soir-là. Elle a juste passé la soirée à s'amuser, comme les autres de son âge. Heureusement, Ali ne s'est pas démontée. Elle a été forte la gosse face aux remarques désobligeantes de ses camardes, aux mains baladeuses. Elle a défendu son honneur, sa dignité, sa personne. Dès lors c'est également devenue une femme engagée. Ali, il ne faut pas la chercher. Tu lui mets la main au cul, elle te met la main au paquet. 04/ «Y’a des noms, des mots dans la vie qui vous ramènent à des lieux, un temps où vous étiez bien, où vous étiez heureux. » Ali, elle aime tout le monde. Elle donne une chance à chacun. Même au pire des cas. Du coup elle n'est jamais passée pour une fille sérieuse. Mais c'est juste qu'elle a trop d'amour à offrir, du coup elle s'y perd. Sauf qu'il y en a qui a su la canaliser. Ce beau jeune homme qu'elle voyait comme un simple gosse. Il a su la conquérir, la tourmenter, la troubler. En toute logique ils se sont donc aimés pour finalement se quitter. Avec Ali, ça ne finit jamais bien. Mais avec lui, difficile de complètement se détacher. Elle n'est jamais bien loin. 05/ «Le meilleur moyen de réaliser l’impossible est de croire que c’est possible.» Depuis qu'elle est gosse, Ali aime les animaux. Même le moustique qui vient lui tourner autour à 5h00 du matin, elle n'irait pas le tuer. Mais plus encore, elle est passionnée par le monde aquatique, dont les pingouins. Ce n'est pas une blague ou le délire d'une allumée. Chacun ses goûts, chacun ses passions. Elle a donc tourné ses études vers la biologie marine. Elle pourrait en parler pendant des heures, mais sait pertinemment qu'elle risque de perdre l'attention de son public après deux minutes de discours. Concernée par la fonte des glaces et les conséquences qui en découlent, elle est partie étudier et sauver des espèces en arctique pendant deux ans. Depuis son retour dans le coin, elle a quitté les grands espaces pour travailler à l'aquarium. Un travail moins prenant, mais qu'elle exécute avec autant de passion. 06/ «Celui qui se transforme en bête se délivre de la douleur d’être un homme.» Ali et l'alcool, une grande histoire d'amour. Ou pas. Elle n'est pas addict à la boisson. Bien au contraire, depuis qu'elle est -plus ou moins- adulte, elle évite d'y toucher. Why ? Parce qu'Ali, après deux verres de vin elle se transforme. Elle n'a jamais tenu l'alcool. Une catastrophe. Il suffit qu'elle soit entraînée dans une soirée avec de grands buveurs pour que ça finisse en blackout de son côté alors qu'elle n'a bu que deux pintes. Et encore, le blackout, c'est ce qu'elle préfère. Se souvenir, c'est pire. Ali sous l'emprise de l'alcool, c'est une Ali qui se déchaine. Comme s'il y avait ce côté sombre en elle qui se libère la nuit tombée et avec un coup dans le nez. La jeune trentenaire bien apprêtée, propre sur elle, sage, se transforme en furie et ce n'est pas toujours joli à voir. Donc forcément pour assumer ses délires le lendemain, il n'y a plus personne.07/ écrire ici. 08/ écrire ici. 09/ écrire ici. 10/ écrire ici.