Les trois boites de pizza en main, tu vaguais dans les rues de New-York en direction de l’appartement de Misha. Tu sentais qu’il n’allait pas bien en ce moment, il est sur les nerfs pire qu’un homme sous hormones. En tant que très bonne amie, tu te devais de faire de ton mieux pour lui changer les idées. Rien de mieux qu’une soirée film d’horreur et malbouffe pour que ça l’aide un peu. Tu doutais pouvoir totalement changer son esprit mais tu pouvais au moins essayer de l’atténuer. « C’est moi ! j’apporte de quoi tout oublier » dis-tu en gueulant contre l’interphone – parce que tu étais ainsi. Tu étais prête à passer une nuit blanche en compagnie de ton ami de toujours – qu’est-ce que tu ne ferais pas pour ne pas dormir et revivre une nuit de terreur. Très peu pour toi.
La porte finit par s’ouvrir et tu passas le hall pour prendre l’ascenseur. T’avais clairement la flemme de prendre les escaliers, loin de vouloir muscler ton derrière. Quand tu sortis de l’ascenseur, tu vis que la porte était déjà entre-ouverte. Tu y entras sans te faire prier, retirant tes chaussures à la va-vite. « J’ai l’odeur dans le nez depuis tout à l’heure. Je te dis pas ! j’ai une faim de loup » dis-tu en souriant. Tu cherchas Misha du regard et finit par le trouver dans le salon. Tu déposas les pizzas sur la petite table et t’installa contre Misha pour déposer un rapide smack sur sa joue. « Ce soir, tu es tout à moi » pour occuper ton esprit et toi, tu allais faire de ton mieux pour faire la même chose.
Sujet: Re: our perfect dirty night (misha) Lun 15 Mar - 20:55
our perfect dirty night
Pia & Misha
« Bourbon in your eyes. »
Lorsque la voix familière de Pia a grésillé dans l’interphone, Misha a roulé les yeux vers le plafond comme si des deux, il était celui qui possédait le plus d’acuité. Que tout allait bien et que rien, jamais, n’allait de travers. L’histoire qu’il se racontait depuis sa dissolution d’avec Orphée était la seule qui lui convenait, salutaire peut-être, absurde très certainement. Le garçon aux lèvres mutiques n’avait pourtant débité ses déboires amoureux à personne ; parce que le monde ne s’intéressait à rien et se méprenait de tout, il ne suffisait plus que d’une plainte pour qu’on ne s'apitoie faussement avant de souffler de mépris. Cette exhalaison lasse, c'est pourtant bien sur ses lèvres qu’elle se dépose tel un voile léger comme il lui ouvre la porte dans un râle renfrogné. “J’apporte de quoi tout oublier”, qu’elle disait, portée par une spontanéité lumineuse et une candeur agaçante. Oublier quoi ? s’entend-il alors penser lorsque Misha exhorte ses synapses à l’inaction, au passage à tabac des souvenirs, au silence des réflexions. Sous le pli creusé par les incertitudes, Misha a pourtant les traits délicats, étonnamment détendus. Il s’est dirigé vers la salle de bain luxuriante et dont le panorama offre une vue imprenable sur Manhattan. Et cela se sentait, de comment il regardait par les immenses baies parfois ; comme il dévorait le monde de ses pupilles vengeresses et comme il appréciait l’inconsidération ainsi méritée. Ce soir pourtant, le jeune homme s’est dirigé derechef vers le miroir et a coiffé ses cheveux épars avant d’envoyer un sms à la va-vite à l’un de ses amis ; “Le Marquee ?” L’interrogation semble coutumière et mécanique ; Misha a posé son téléphone sur le rebord de la vasque non sans se délester d’un soupir froid.
Vide d’émotion, il semble penser en automatique lorsqu’il rejoint le salon. Sa pupille brune a planté sa coutille sur la silhouette de Pia, et sa présence lui a arraché un ersatz de sourire. Ainsi s’est-il laissé tomber sur le canapé lorsque, ivre de vacuité inusuelle, il s’est étiré comme un chat - langage corporel dont il usait communément après ses ébats amoureux - avant d’amorcer quelques grognements rauques sous la menace du baiser imprimant ça joue. « Calme ta joie j’ai pas besoin d’une baby-sitter. » Ce qu’il a sifflé dans un râle, sous la langue claquant le palais, s’est corroboré d’un mouvement de retrait. « C’est quoi l’bail, t’as cru que j’étais sur le point d’clamser ? » Étonnamment, Misha a amorcé le rictus sous la mauvaise humeur. A la lecture de sa pupille bien ancrée dans celle de son vis-à-vis, l’on pouvait lire la provocation comme l’amusement : si tu savais, de comment ça m’emmerderait de crever tout de suite ; j’rendrais bien trop service à tous ces connards qui fantasment sur ma tombe.
Tu avais ramené ton joli derrière dans l’appartement richement décoré de Misha. Tu étais toujours aussi surprise en voyant la splendeur du lieu. L’appartement que tu partageais avec Abuela et Kemen était loin d’être aussi beau et joliment décoré, mais cela vous représentait mieux. A peine arrivé, Misha se dégagea un peu dans la salle de bain. Monsieur n’allait pas bien en ce moment, il ne fallait pas être bête pour le voir dès le début. Déjà installé dans le canapé, ton attention se tourna bien vite vers le beau brun qui s’approchait de toi. Ta langue claqua contre ton palet alors que tu secouais la tête doucement. « Nan, t’as besoin d’une amie et j’en suis une » dis-tu avec un sourire au coin. Dans tous les cas, tu savais qu’il n’allait pas dire non à de la pizza. Tu le connaissais assez pour le savoir. « Je sais surtout que ça ne va pas en ce moment, je suis venu t’occuper l’esprit… va pas me dire le contraire, je te connais depuis le temps » dis-tu en arquant un sourcil. Pas besoin qu’il te le dise, tu le connais comme ta poche.
Tu te penchas pour attraper une part de pizza que tu commenças à manger tranquillement. « Si tu veux pas manger, ça en fera plus pour moi » dis-tu avec un sourire au coin des lèvres. Elle était délicieuse d’ailleurs, tu te régalais à la manger. « On se mate des films d’horreur ? » après tout, tu avais également besoin de te changer les idées. Tes cauchemars étaient toujours présents… de plus en plus difficile par moment, et rien ne changeait.
Sujet: Re: our perfect dirty night (misha) Mar 6 Avr - 20:57
our perfect dirty night
Pia & Misha
« Bourbon in your eyes. »
Pia a soufflé de son air débonnaire ce dont il avait besoin pour ce soir ; une amie, affirme-t-elle sans jamais en découdre. Misha a considéré l’offrande, comme on use la cornée sur des réflexions absentes, puis s’est arrogé le droit d’hausser les épaules en signe de capitulation. Lui, pensait invariablement qu’il avait le besoin de se fondre dans les affres de la nuit, la turpitude des musiques sourdes et la chaleur des corps écorchés. Quelque part au Marquee, c’est sûr, comme il serait aisé d’y noyer le noir de ses pensées. Le sombre plongé dans l’abysse ne laisse ni trace ni suspicion, et y avait pas grand monde capable d’allumer la lumière sur les ténèbres de ses ressentiments. "Je sais que ça va pas, va pas me dire le contraire" ; elle a cette force inusuelle, quasi mystique, de lui faire rouler les yeux au plafond de manière systémique. Pourtant la jeune fille a raison, bien qu’il ne saurait comprendre comment. Son air chafouin peut-être, sa propension soudaine à décider de qui passera le perron de sa porte, triant sur le volet les élus peu nombreux. Et puis, faut-il l’avouer, la façon qu’elle a de s’enquérir de sa personne, de par sa présence, les pizzas un peu grasses mais dont Misha a décrété depuis longtemps qu’elles demeureraient son met préféré, cette manière un peu gauche mais touchante de se mêler de tout de manière intrusive. C’est sûr, dans le fond, cela lui fait du bien. « C’est bon, ça va m’passer. » Misha a plié la nuque sur l’appui-tête du canapé en cuir, comme s’il affalait le cou sur ses contrariétés. La pupille bien ancrée vers le plafond, soudainement captivant au regard de ses paupières immobiles. Puis il s’est redressé dans un léger soupir, a avisé Pia lui suggérant quelques films d’horreur, sa madeleine de Proust. C’est vrai, qu’elle le connaît par coeur. Cette pensée secondaire lui a arraché un sourire se muant un rictus séditieux. « Je comptais plutôt me barrer en boite de nuit avec quelques amis, pour dire vrai. Ca te dit pas d’venir ? » Haussement d’épaule rudimentaire, la nonchalance en étendard. « J’ai quelques potes célibataires, si jamais. » Si jamais cet argument obsolète peut t’inciter à venir.
Parce que tu as toujours su lire en misha, il avait beau simplement haussé les épaules comme réponse, tu savais qu’il en avait réellement besoin. Tu haussas les épaules à ton tour, alors que tu penchais la tête pour l’observer et lui offrir ton plus beau sourire. Tu mentirais si tu disais ne pas avoir besoin de quelqu’un également. Tu avais peanut et ton frère, mais misha a une place importante dans ta vie -sans aucun doute. Tu es très directe, parfois trop mais tu savais qu’il n’y avait que comme cela que ça marchait avec ton ami de longue date. Tu savais qu’il n’allait pas bien, et il ne viendra pas te voir pour te le dire : non, ce n’est pas son genre. « et je suis là pour t’aider à faire passer ce moment » dis-tu avec un sourire au coin. Toi et les pizzas bien sûr, car rien ne vaut mieux que des pizzas dans ce genre de situation. Il ne fallait pas oublier les films d’horreur parce que tu le connaissais assez pour savoir qu’il aimait tout ça.
Tu arquas un sourcil aux paroles de misha, n’ayant pas spécialement dans l’idée d’aller en soirée ce soir. « je ne suis pas habillé pour aller en boîte de nuit » dis-tu en observant tes vêtements. « et je ne suis pas certain que les mecs que tu vas me proposer vont me correspondre » s’ils sont célibataires, c’est qu’il y a quelque chose de cacher derrière tout ça. Tu passas une main dans tes cheveux, attrapant une part de pizza pour commencer à la manger. « tu ne vas pas manger ? c’est tout pour moi alors » dis-tu en poussant le carton vers toi pour marquer ta propriété sur cette bonne odeur fumante.
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Sujet: our perfect dirty night (misha) 
Mer 10 Mar - 22:21