SAVE THE QUEENS
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 ♔ king of the clouds

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Message Sujet: ♔ king of the clouds   ♔ king of the clouds Empty Mer 14 Nov - 1:14

save the queens ---- / MILES « MILO » COOPER

28 ans ---- / ace of clubs ---- / matthew daddario

identité complète / Miles Louis Cooper. Ses prénoms rendent hommage aux deux jazzmen préférés de sa mère. Pour autant, personne dans son entourage proche ne l'a jamais appelé Miles - d'aussi loin qu'il se souvienne, ce prénom a toujours été raccourci en Milo, et l'intéressé se reconnaît bien mieux dans ce diminutif que dans son patronyme complet.  lieu de naissance et origines / New York, papa tout ce qu'il y a de plus américain et maman plus exotique aux origines espagnoles et mexicaines. études ou métier / Milo a toujours fait partie de la petite pègre, préférant l'argent sale et facile à l'effort de faire des études, quand bien même il en était plus que capable ; un choix attribuable à son adolescence difficile et tumultueuse. Aujourd'hui, Milo a escaladé les échelons de son monde mal famé et se retrouve dans les premiers rangs d'un réseau de trafic de médicaments de contrebande, plus lucratif que le trafic de drogue auquel il s'adonnait au début. orientation sexuelle / hétérosexuel statut civil / célibataire et fuit l’engagement comme la peste depuis quelques années pi, scénario ou prélien / scénario d'@Isabella Kingston

save the queens ---- / TELL ME WHO YOU ARE

once upon a spirit ---- / a soul ---- / a shining star
traits de caractère / À mi-chemin entre le rottweiler qui grogne doucement d’un air mauvais lorsque vous passez devant lui et l’ours en peluche oublié, sale et rapiécé, qui fait fondre votre cœur, Milo est difficilement cernable. Au final, ce n’est pas bien compliqué – s’il est loin d’être un mauvais gars, il n’est certainement pas non plus le gendre idéal que vous vous empresseriez de présenter à vos parents. C’est un type réservé au regard peu amène, auquel les premiers mots et le premier sourire doivent être arrachés à grands renforts de persévérance. Non pas qu’il soit misanthrope ou qu’il ressasse la vie avec amertume ; c’est qu’au fil des années, il s’est fait pas mal d’ennemis, et, désireux de ne pas voir son joli faciès défiguré, Milo affiche une méfiance et une froideur qui relèvent davantage de la prudence que de l’animosité. Avec cette façade parfois austère et en tout cas peu accueillante contrastent un caractère espiègle et une âme d’homme-enfant. Il n’est pas timide, Milo : s’il a décidé d’engager la conversation, il le fait avec l’aisance d’un politicien en pleine campagne. Mais sa spontanéité lui a valu pas mal de problèmes –car Milo, c’est un aimant à problèmes et ça l’a toujours été–, aussi a-t-il appris avec les années à plutôt jouer la carte du mec hostile, si bien que le Milo déluré ne fait aujourd’hui d’apparition que lorsqu’il s’est défoncé la gueule à l’une ou l’autre substance de son vaste arsenal de polytoxicomane. Et Milo défoncé, c’est une tête brûlée au sang chaud qui saute à pieds joints dans les situations catastrophiques, qui ne réfléchit pas à deux reprises avant de coller son poing dans la mâchoire de l’armoire à glace de 200 kilos qu’il a devant lui, et qui ne tourne pas sa langue sept fois dans sa bouche avant de balancer la première phrase offensante qui lui passe par la tête – sa survie est, par conséquent, un mystère qui demeure entier, tant il a un talent pour se mettre dans le pétrin. Mais c’est un petit malin, un gars ingénieux et plein de ressources qui parvient –presque– toujours à retomber sur ses pattes ; il faut dire que Milo est doté d’un orgueil énorme et qu’il préférerait se couper le bras plutôt que de dépendre d’autrui, raison pour laquelle il a développé un sens de la débrouillardise hors du commun. À ses yeux, tout manque d’indépendance équivaut à un signe de faiblesse, une caractéristique qu’il ne veut absolument pas voir associée à sa personne. Et pourtant, il ne se prend pas plus au sérieux que ça, le petit Milo ; il ne loupe pas une occasion de faire le pitre, de se moquer de lui-même ou de son interlocuteur à grand renfort de son humour piquant et ironique, voire sarcastique lorsqu’il n’est pas d’humeur à prendre des gants. Ses petits sarcasmes lui donnent parfois l’air aussi insolent que blasé, et c’est vrai que Milo n’attend plus grand-chose de la vie, qui lui a fait cadeau empoisonné sur cadeau empoisonné. Sa vie, il la voit comme un tas de bouse fumante, une blague de mauvais goût qu’une entité malveillante aurait cru bon de lui faire subir, alors il la subit en se laissant flotter sur un nuage de fumée de l’une ou l’autre substance psychotrope. Et c’est pas faute d’avoir essayé, d’avoir donné de sa personne, d’avoir aimé de tout son cœur, d’avoir versé corps et âme dans les relations dont il estimait qu’elles en valaient la peine, avant de réaliser qu’il n’était qu’un imbécile mené en bateau. Alors, les gestes affectueux, les yeux pétillants d’amour, les sourires emplis de tendresse, les petites attentions qui témoignaient de toute la bonté dont est empli son cœur meurtri, il les a mis sous clé depuis quelques années déjà, sans aucune intention manifeste de les ressortir de sitôt. Son rôle d’amant, il le joue toujours avec talent, mais jamais plus de quelques soirs avec la même personne, et surtout, toujours superficiellement. Et du coup, tout le monde le prend pour un petit con à la belle gueule qui trempe dans des affaires louches et qui n’a pas grand-chose de plus à apporter que ce qu’il revend sur le marché noir. Et ça lui convient parfaitement – Milo a enfin compris qu’il était moins douloureux de décevoir que d’être déçu.
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Message Sujet: Re: ♔ king of the clouds   ♔ king of the clouds Empty Mer 14 Nov - 1:16

save the queens ---- / TELL ME MORE

once upon a story ---- / a soul ---- / a life to share

THE FOUR WORST DAYS OF MY LIFE
#1 – 04/11/2000.

And with a tear in my eye
Give me the sweetest goodbye
That I ever did receive

Il était aux alentours de seize heures lorsque Milo, de retour de sa journée de cours, pénétra dans l’appartement supposé désert des Cooper. Comme tous les jours, Izzie ne serait pas de retour avant une bonne heure, étant donné qu’elle se chargeait quotidiennement d’aller chercher Jim et Peyton à l’école, laissant la liberté à Milo de parcourir le chemin seul étant donné que dans un mois, il aurait onze ans. Elle serait suivie un peu plus tard de leur mère, fort probablement éreintée par sa journée de travail comme à son habitude. Quant à leur père, aucun d’entre eux ne saurait s’ils le verraient avant l’heure du coucher ou s’il préférerait rester dieu sait où avant de rentrer à pas d’heure, voire ne pas rentrer du tout. Voulant s’assurer qu’il était effectivement seul à la maison, Milo éleva la voix pour demander si quelqu’un était là, et lorsqu’on lui proposa le silence pour seule réponse, il s’approcha à pas de loup de la chambre de ses parents. Occasionnellement, il profitait des moments seul à l’appartement pour subtiliser quelques-uns des billets d’un dollar que sa mère collectait dans un pot de verre sur son bureau. Il poussa donc la porte de la chambre parentale, et se figea en voyant que sa mère était en réalité couchée dans le lit. Sans doute en train de dormir, vu son absence de réaction lorsqu’il l’avait appelée une minute plus tôt, et maintenant alors qu’il venait d’ouvrir la porte comme un sauvage.

Son premier instinct fut de s’en aller et de la laisser se reposer. Mais, tout fils à sa maman qu’il était, Milo ne put résister à l’envie d’aller poser un bisou sur le front de sa mère qui devait réellement être au bout du rouleau, la preuve en étant qu’elle n’était pas au travail alors qu’elle se tuait littéralement à la tâche pour que sa famille ne manque de rien. Ils n’avaient pas souvent l’occasion de passer du temps avec elle, en particulier ces derniers mois, et Milo, encore plus que les autres, souffrait de cette distance car il avait toujours été dans ses jupons ; celui, parmi les quatre de la fratrie, qui venait se réfugier dans le lit de sa mère après un cauchemar, qui ne quittait jamais la maison sans l’embrasser sur les deux joues, qui préférait passer son temps libre avec elle plutôt que de sortir jouer avec ses amis du quartier, passant parfois des heures la tête reposée sur ses genoux pendant qu’elle lui caressait les cheveux et lui parlait de tout et de rien. Raison pour laquelle il s’avança silencieusement dans la pièce. Il fut toutefois peu à peu envahi d’un affreux pressentiment alors qu’il s’approchait d’elle et qu’il remarquait à quel point elle était parfaitement immobile, mais il se dit qu’il se faisait des idées et qu’elle devait juste être très fatiguée, et parcourut en trois pas le reste de la distance qui les séparait.

Aujourd’hui encore, le pire souvenir de toute la vie de Milo est indubitablement le moment où ses lèvres touchèrent le front glacé de sa mère. Où il réalisa qu’elle n’était pas en train dormir, que ses yeux ne se rouvriraient plus jamais et qu’elle ne lui adresserait plus jamais son magnifique sourire.

Where you are seems to be
As far as an eternity


#2 – 28/07/2011.

A bubble floating up
A perfect pink sky
Dodging bullets on the go
One could see them tear a hole
One could see them tear it all

Milo entrouvrit péniblement les yeux, sa tête entière palpitant de manière particulièrement désagréable. Son esprit enfumé mit quelques instants à comprendre ce qui l’avait tiré de sa torpeur, jusqu’à ce que ses yeux se posent sur l’origine de l’épouvantable bruit strident qui lui perçait les tympans : son téléphone sonnait littéralement à tue-tête. Encore complètement assommé par les cachets que son pote Trey lui avait fait découvrir la nuit précédente et qui l’avaient expédié dans la stratosphère il y a plus de quinze heures, Milo ne parvint pas à s’emparer du maudit appareil à temps et il s’arrêta de sonner pile au moment où Milo l’attrapa. Tout en ronchonnant des propos incohérents, il s’apprêta à l’éteindre mais jeta d’abord un coup d’œil à l’écran – et instantanément, il redescendit sur Terre. L’appel manqué, ainsi que les vingt-sept autres qu’il n’avait pas entendus au cours de la dernière demi-heure, provenaient d’Isabella. Milo ne sut que trop bien quel était leur objet, et son cœur se mit à tambouriner dans sa poitrine alors que des sueurs froides sans aucun rapport avec sa consommation de substances ruisselaient subitement sur l’étendue entière de son corps. La gorge serrée, il peinait à respirer et son cœur s’emballa de plus belle lorsqu’il vit le nom de sa sœur s’afficher une nouvelle fois à l’écran. Lorsqu’il décrocha, la voix stridente et paniquée d’Isabella lui perça pratiquement le tympan, et il resta silencieux alors qu’elle déversait un flot de paroles ininterrompu. Furieuse, elle lui demanda où il était et pourquoi il n’avait pas donné signe de vie de la journée, comment il avait pu leur faire ce coup, puis lui intima de rappliquer à l’hôpital illico, ainsi qu’une trentaine d’autres exclamations qui se muèrent en un brouhaha indistinct aux oreilles de Milo, dont le cerveau décrocha après l’une des phrases. « Ça va pas, Milo. Cette fois-ci… Dépêche-toi, il t’attend. Il demande après toi, fais vite… » Il raccrocha aussitôt, se leva d’un bond et quitta la piaule de Trey, livide.

Voilà déjà près de trois ans que Milo avait quitté le cocon familial, désormais présidé par sa grande sœur, qui avait coupé les ponts avec leur père et les avait pris sous sa responsabilité sitôt qu’elle fut parvenue à obtenir la majorité anticipée. Peu avant les dix-neuf ans de Milo, lui et Izzie avaient longuement discuté de la situation et il avait décidé que, par souci de protéger les deux plus jeunes de la famille, il ferait mieux de ne plus habiter sous le même toit qu’eux alors que ses frasques à lui commençaient à s’enchaîner de plus en plus, provoquant des disputes épouvantables avec Izzie. Lui ne supportait pas d’être materné, elle était inquiète pour lui et ne voulait pas que Peyton et Jim assistent aux cris qu’ils échangeaient ni ne voient leur grand frère défoncé. Mais il était toujours resté extrêmement présent, et encore plus ces derniers mois, depuis que l’état de Jim avait commencé à se dégrader à cause de sa maladie. Il était aux côtés de son petit frère tous les jours depuis quatre mois. Tous les jours… sauf aujourd’hui. Parce qu’il avait eu besoin de s’échapper, de ne pas penser à son petit frère qui ne guérirait jamais au moins l’espace de quelques heures.

Lorsque Milo arriva au New York-Presbyterian Hospital, dix minutes plus tard, il courut comme un forcené jusqu’au service mentionné par sa sœur au téléphone et ne ralentit qu’en apercevant Izzie dans le couloir, devant la chambre de Jim. En un coup d’œil au visage baigné de larmes de sa sœur, avant même qu’elle ne secoue la tête en éclatant en sanglots, il comprit qu’il était arrivé trop tard. Que Jim avait dû attendre trop longtemps, et que son fragile petit cœur, tout plein d’amour qu’il était, n’était pas parvenu à trouver les dernières onces d’énergie nécessaires pour tenir jusqu’à ce que Milo puisse lui faire ses adieux.

Ce fut la fin définitive de leur petite famille telle qu’ils l’avaient connue. Si un retour en arrière avait été possible jusque là pour Milo, cet événement fut celui qui le fit basculer définitivement dans la voie dans laquelle il s’était déjà engagé depuis quelques années. Au bout de quelques mois, alors que Milo s’enfonçait chaque jour un peu davantage dans sa spirale infernale, ses interactions avec ses sœurs se firent de plus en plus rares. Là où leur famille était autrefois inséparable, leur relation devint, peu à peu, pratiquement purement téléphonique. Chaque moment passé à trois ne faisait que rappeler à Milo qu’ils auraient dû être quatre… Et, encore aujourd’hui, cette pensée reste trop douloureuse, et ramène systématiquement avec elle l’écrasant sentiment de culpabilité qui ronge Milo depuis qu’il a failli à son devoir de grand frère en étant incapable de venir faire ses adieux à temps – tout ça parce que, trop faible pour gérer la réalité de la situation, il avait préféré se défoncer avec son pote.

Dodging needles takes a lot
Being up here, you could drop
Every bubble has its pop
You'll become what you are not


#3 – 30/01/2015.

And though he’s not alone, he fears to never love another
And leave his heart forever with her smile
habibi, light is burning as i am yearning

Dans un silence presque complet, il l’approche par derrière, alors qu’elle contemple le paysage urbain qui s’étend sous ses yeux à travers la porte de la terrasse. Il enveloppe sa taille de ses bras, la serre avec douceur dans l’étau de ses muscles, et pose, comme à son habitude, ses lèvres avec une douceur infinie dans le creux de son cou de cygne pour y laisser un baiser empreint de tout l’amour du monde. Il est deux heures du matin passées, et il est surpris de la trouver encore debout malgré l’heure tardive. Dans un réflexe acquis au cours des deux dernières semaines, depuis l’annonce de la nouvelle, ses mains effleurent le ventre encore plat de celle qu’il aime depuis déjà deux ans. En lui susurrant à l’oreille, il lui demande ce qu’elle fait encore debout, pourquoi elle ne se repose pas. Il repose un baiser aérien dans son cou, hume l’odeur enivrante qu’elle dégage, lui chuchote des mots d’amour, traçant d’une main des arabesques sur son ventre et serrant son corps frêle contre le sien de l’autre. Il fronce les sourcils en la sentant se dérober, et commence à se poser des questions quand elle lui fait face mais fuit son regard. Carmen ne détournait jamais le regard, elle forçait ses interlocuteurs à baisser le leur si elle en avait marre de maintenir un contact oculaire. « Rosie, qu’est-ce qu’il se passe ? Tu as mal quelque part ? » Inquiet, il tente de poser une nouvelle fois sa main sur son ventre, mais cette fois-ci, elle l’évite très clairement. Elle ne lui adresse pas le sourire en coin qu’il parvient à lui arracher systématiquement en l’appelant par son surnom, diminutif du deuxième prénom de l’intéressée. « Milo, faut qu’on parle » annonce-t-elle d’une voix étrange – serait-ce de la tristesse qu’il perçoit dans la voix de Carmen Standford, la reine des glaces ?

Mais il apparaît bien vite qu’il s’agissait de tout sauf cela. D’un ton égal, elle lui annonce vouloir rompre. Estomaqué et plongé dans une incompréhension totale, il refuse d’abord d’y croire, tente de la raisonner d’une voix désemparée où perce, dans chaque syllabe, tout l’amour qu’il lui porte. Il proteste, lui rappelle tout ce qu’ils ont vécu ensemble, toutes les raisons pour lesquelles ils ne peuvent pas se quitter, tout ce qu’il aime chez elle. Car pour l’aimer, il l’aime – profondément et sans mesure, depuis le jour où il l’a rencontrée. L’arrogance froide et posée, l’air moqueur, la prestance impossible à ignorer. Le premier sourire qu’elle lui accorda, visiblement intriguée par l’énergumène. Leur première nuit de passion, qu’elle n’avait de toute évidence pas prévu de voir se répéter, et qui, au final, serait la première d’une longue série. Les petites moues qu’elle tirait dans son sommeil lorsqu’un détail ou l’autre du rêve qu’elle était en train de faire n’était pas à son goût. La douceur inattendue dont elle finit par faire preuve à son égard, alors que la planète entière ne doutait pas un instant du fait qu’elle était une sociopathe sans cœur ni émotions. Le regard noir qu'elle lui lançait à chaque fois qu’il l’appelait Caramel, un sourire espiègle sur les lèvres. La première fois qu’elle lui réciproqua un « Je t’aime », et toutes les suivantes.

Mais surtout… l’enfant qu’ils s’apprêtaient à avoir. Le volume de leurs voix respectives était déjà en plein crescendo depuis quelques minutes, et celle de Milo se brisa lorsqu’il évoqua l’être en devenir qui grandissait dans le ventre de celle qu’il aimait.

L’air mauvais, elle le regarde quelques instants en silence, comme en proie à une hésitation. Avant de lui asséner le coup de grâce. « Mais ce putain de gosse est même pas à toi, putain ! Tu croyais vraiment que t’avais le monopole sur ma personne, Milo ? Eh bah, désolée de te l’apprendre, mais y a deux ou trois types avec qui j’ai bien pris mon pied ces dernières semaines ! Alors maintenant, lâche-moi, fous-moi la paix, passe à autre chose ! » Il la toise sans rien dire pendant un long moment. De toute façon, il n’a pas la moindre idée de ce qu’il pourrait bien répondre à ça. Alors, au bout de la plus longue minute de sa vie, il tourne les talons et sort de l’appartement en claquant la porte, le cœur réduit à un tas de cendres fumant.

Now don’t leave it there, just give it a chance
If only I’d forget you after one last dance
But you’re everywhere, yes you are
In every melody and in every little scar


#4 – 17/02/2015.

You look at me now with that burning cigar hanging out of your mouth
And it seems all a lie, what they've told me so far
And you show me that life isn’t all about extending your time
No, it’s the perfect time for a bottle of wine

Le regard vitreux, presqu’éteint, Milo fixait le fond de son quatorzième verre de gin de la soirée sans le voir, accoudé au même bar que les dix derniers jours. Dans vingt minutes, le barman lui annoncerait qu’il est l’heure de partir, et il protesterait sans trop de conviction pendant quelques instants avant de s’en aller d’un pas titubant, avec une probabilité de 50% de retrouver le chemin de son appartement avant la levée du jour et l’apparition de tous les travailleurs dans les rues de la ville. Milo, lui, n’avait pas la tête à quoi que ce soit d’autre que de se défoncer la gueule jusqu’à se retrouver sur Pluton. Sa consommation de stupéfiants avait pratiquement décuplé depuis sa rupture avec Carmen, et sa consommation d’alcool, d’ordinaire ponctuelle, était catastrophique. Il n’avait pas été sobre un seul instant depuis dix-sept jours. Avec son cerveau dans l’état lamentable dans lequel il se trouvait en permanence, la douleur était déjà insupportable, et par conséquent, il ne pouvait même pas imaginer son ampleur en étant sobre.

Il s’interdisait de penser à elle, et chassait instantanément l’image de son beau visage à chaque fois que celle-ci apparaissait dans son cerveau embrumé, peu désireux de sentir la familière et douloureuse boule qui élisait domicile dans sa gorge à chaque fois qu’il se remémorait les horreurs qu’elle lui avait lancées le soir de leur rupture. Et s’il peinait à croire que ce qu’elle avait dit était l’atroce vérité, il était à mille lieues de se douter qu’en réalité, elle lui avait menti, qu’il était bel et bien le père de son futur enfant, mais qu’elle ne voulait pas garder celui-ci. Il était à mille lieues de se douter qu’elle n’avait pas eu la force de voir sa tristesse et sa déception après s’être autant réjoui de devenir père, ni de sentir le poids de la culpabilité qu’il lui inspirerait, qu’il le veuille ou non, après l’avortement. Il était à mille lieues de se douter de tout cela, parce qu’il fallait être aussi tordu que Carmen pour parvenir à pondre un raisonnement pareil. Alors, convaincu qu’elle l’avait pris pour le plus gros con du monde, il s’interdisait de la laisser occuper la moindre place dans ses pensées.

Comme prévu, il se fit mettre dehors peu après son quinzième verre de gin et les insultes hasardeuses et mal articulées qu’il adressa au serveur excédé. Milo se mit en route d’un pas chancelant et entama le long trajet qui le séparait de son domicile, lentement mais sûrement.

La cerise sur le gâteau de merde qu’était sa vie fut posée une trentaine de minutes plus tard, alors qu’il commençait à s’approcher de chez lui. Il ne fut pas assez vif pour réagir face au rugissement de moteur à sa gauche, et quand bien même l’eût-il été, il aurait été incapable d’éviter ce qui était sur le point d’arriver – la voiture, loin de ralentir alors qu’il était en plein milieu du passage pour piéton, accéléra dans un nouveau vrombissement et le percuta avec une violence inouïe, le projetant une demi-douzaine de mètres plus loin, avant de poursuivre son trajet sans ralentir une seconde.

Lorsque Milo rouvrit les yeux, il était dans un endroit inconnu, l’esprit brumeux et la vision floue, mais cette fois-ci, ce n’était pas en raison des drogues qu’il avait ingérées de son plein gré. Encore aujourd’hui, il ne sait pas qui l’avait ramassé dans la rue et sauvé d’une mort certaine. Toujours est-il qu’il aurait préféré que cette personne appelle immédiatement une ambulance plutôt que de jouer aux infirmiers elle-même – les dégâts étaient tels que lorsqu’il finit par voir un médecin, on lui annonça qu’il ne marcherait probablement plus jamais.

C’en fut trop pour Milo. Le regard que lui lança Isabella en le voyant était insoutenable. Toute sa vie l’était. Alors, il quitta New York dès que sa condition physique le lui permit, s’envola pour Seattle, où il restera trois ans. Au bout de deux, il retrouva l’usage de ses jambes et, s’aidant d’abord de béquilles, puis d’une canne, il réapprit petit à petit à se déplacer comme avant, mais une douleur lancinante revient encore le hanter quotidiennement lorsqu’il se déplace, et un œil un peu attentif parviendrait toujours à déceler sans trop de mal un petit boitement dans sa démarche. Aucune surprise, donc, qu'à la longue liste de pilules en tous genres qu'il aime ingurgiter régulièrement se soient rajoutés une chiée d'antidouleurs assez puissants pour assommer un éléphant.

À quelques reprises, il s’est demandé si Carmen avait appris ce qu’il lui était arrivé, et ce que ça lui avait inspiré. Puis, à chaque fois, il a fini par secouer la tête en se disant qu’il valait mieux être dans l’ignorance que de risquer d’être blessé une nouvelle fois par la vérité.

Death suits you, dear sir
Like a beautiful coat but then without all the fur
I wonder would it fit me? What do you think I'd prefer?




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zoé ---- / 23 ans ---- / rpgiste

ville / Bruxelles études ou métier / dans 2 ans je suis enfin  docteur!!!!! avis général sur le forum / ♔ king of the clouds 946831849 ♔ king of the clouds 2781936883 ♔ king of the clouds 2470315465  le détail qui t'a fait craquer / comme toujours, la sale tronche de marina fréquence de connexion / 3-4/7 crédits des icons / tumblr le mot de la fin / trop trop contente d’être de retour ♔ king of the clouds 946831849 ♔ king of the clouds 2288768012 ♔ king of the clouds 2037884118  et si vous avez des liens à proposer pour installer mon Milo d’emblée je suis plus que preneuse  ♔ king of the clouds 2480631781  Et est-ce que ce serait possible de me réserver Matthew ?  ♔ king of the clouds 3176379322


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[b]matthew daddario[/b] / [i]miles cooper[/i]
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Message Sujet: Re: ♔ king of the clouds   ♔ king of the clouds Empty Mer 14 Nov - 1:42

je passe par hasard sur ta fiche etc
coeur coeur  ♔ king of the clouds 1758845701 ♔ king of the clouds 1758845701
ps : bel avatar  ♔ king of the clouds 697000959
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Message Sujet: Re: ♔ king of the clouds   ♔ king of the clouds Empty Mer 14 Nov - 3:17

très joli avatar, en effet. ♔ king of the clouds 3476085353 bienvenue chez toi, monsieur le roi des nuages. ♔ king of the clouds 3132515876 ♔ king of the clouds 625796518
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Message Sujet: Re: ♔ king of the clouds   ♔ king of the clouds Empty Mer 14 Nov - 9:26

Il est ♔ king of the clouds 1747131343
bienvenue chez toi ♔ king of the clouds 3794924939
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Message Sujet: Re: ♔ king of the clouds   ♔ king of the clouds Empty Mer 14 Nov - 10:06

♔ king of the clouds 786776605 ♔ king of the clouds 1747131343 ♔ king of the clouds 697000959
Ouelcome par ici petit choux ♔ king of the clouds 1948873765
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Message Sujet: Re: ♔ king of the clouds   ♔ king of the clouds Empty Mer 14 Nov - 10:19

bienvenue parmi nous et bon courage pour ta fiche. ♔ king of the clouds 2288768012
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Message Sujet: Re: ♔ king of the clouds   ♔ king of the clouds Empty Mer 14 Nov - 10:37

Rebienvenue à la maison ♔ king of the clouds 826599759
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Message Sujet: Re: ♔ king of the clouds   ♔ king of the clouds Empty Mer 14 Nov - 10:41

bienvenue (rebienvenue?) en effet avec un joli avatar, et surtout le charmant faciès de matthew d. ♔ king of the clouds 697000959
bon courage pour la rédaction de ta fiche. hâte d'en savoir plus. ♔ king of the clouds 3794924939
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Message Sujet: Re: ♔ king of the clouds   ♔ king of the clouds Empty Mer 14 Nov - 11:12

bienvenue ♔ king of the clouds 3227196488
bon courage pour ta fiche ♔ king of the clouds 2465598603
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Message Sujet: Re: ♔ king of the clouds   ♔ king of the clouds Empty

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