celestial (kestrel)

traits de caractère / douce, fragile, solaire, naïve, manipulable, attachante, créative, têtue, gourmande, souriante, maladroite, maternelle, dans sa bulle, sensible, émotive, curieuse, insouciante.

elle est douce, kestrel. bien trop douce pour ce monde, bien trop naïve dirait sa mère, kestrel elle ne veut voir que le bien dans autrui alors même qu'on lui planterait un couteau dans le dos. kestrel, elle est fragile, blessée par l'abandon d'un père, l'indifférence d'une mère, la violence d'un premier amour, et l'absence de celui qui l'avait sauvée. pourtant kestrel, elle est solaire, toujours le sourire collé aux lèvres, pleine de vie, l'âme d'une artiste qui se laisse emporter par son imagination et sa créative, qui vit à travers ses peintures, qui montre sa vision du monde grâce à ses tableaux. elle est sociable kestrel, elle aime rencontrer du monde, partager ses passions, découvrir de nouvelles choses, c'est une vraie pipelette quand elle s'y met, impossible de l'arrêter. kestrel, elle veut croire, elle espère un peu trop, elle ne se rend pas toujours compte qu'on lui ment. gourmande au possible, têtue comme une mule parfois, beaucoup trop gentille avec ceux qui ne le méritent pas forcément, kestrel elle a le coeur d'une gamine perdue dans un corps d'adulte, elle a souffert trop tôt, grandi trop vite. elle veut voir la beauté du monde pour oublier les blessures de sa vie.

daddy, where are you ? / maman, pourquoi il part papa ? mots d'une enfant qui ne comprend pas, qui voit cet homme sur le pas de la porte, le visage fermé, pas même un regard derrière lui pour vous regarder. t'as même pas six ans, kestrel, t'es trop jeune pour savoir que papa et maman ne s'aiment plus, qu'ils ne peuvent plus se supporter, tu ne te souviens pas des disputes incessantes, des cris et des larmes qui ont coulé. tu vois juste ton père, tourner le dos, partir sans même se retourner une dernière fois, il disparaît de votre vie en quelques minutes. pas un baiser, par une étreinte pour la fille qu'il laisse derrière lui, pour la femme qu'il a aimé. elle est vide la maison sans lui, le silence qui prend le dessus, ta mère qui s'enferme dans sa chambre, te laissant seule.

the parade of strangers / tu les regardes défiler, encore et encore. chaque jour c'est un visage différent, une silhouette que tu ne reconnais pas, un homme qui te dit qu'il est ravi de te rencontrer pour ensuite ne plus revenir. depuis que papa est parti, tu en as vu des hommes venir partager le lit de ta mère pour disparaître une fois le soleil levé. t'es jeune kestrel, encore trop pour comprendre réellement ce qu'il se passe, mais tu sais que ce n'est pas bien, ta mère se détruit à petit feu un peu plus chaque jour. les mois passent, les années défilent et la parade continue. il y a eu un homme, qui lui est resté plus longtemps, mais lui qui semblait bon et amoureux devint violent et cruel, tu en gardes une cicatrice au niveau du front cachée par tes cheveux blonds, un soir où il était ivre, où en te bousculant tu t'es cognée la tête contre le coin de la table. maman l'a jeté à la porte ce soir-là.

mom told me to always be careful of guys / tu te souviens encore de la première fois que tu l'avais vu, il était si beau, si enivrant, si irréel. tu avais des étoiles dans les yeux dès qu'il te parlait, qu'il te montrait une once d'attention. tu te souviens encore de ton coeur tambourinant dans ta poitrine quand il t'avait embrassé pour la première fois, que tu avais partagé ses draps. il était l'homme parfait. et puis le rêve qui devient un cauchemar. pourtant tu aurais dû reconnaître les signes, tu les avais vu par le passé, tu les avais déjà vécu. tu aurais dû partir. mais tu es restée, malgré les paroles blessantes, malgré les gestes brutaux, malgré la toxicité de votre relation. tu l'aimais, une part de toi sera toujours sous son emprise, poupée brisée qui est incapable d'effacer complètement l'influence de cet homme, de ce monstre. il est loin maintenant, derrière les barreaux, tu peux respirer de nouveau, tu peux revivre.

touch me like you touch nobody / la vie réservait ses surprises les plus belles quand on s'y attend le moins. toi qui avais cru ne jamais trouver le bonheur, le vrai, il était apparu comme un rêve. alors que ton coeur meurtri se remettait encore des souffrances de ta relation amoureuse passée, alors que l'homme que tu craignais était en prison mais son influence toujours aussi présente. lui il te faisait te sentir aimée, il te donnait l'affection, les caresses et les baisers qui hantaient tes rêves les plus doux, les plus secrets. il t'a aimée, pensant tes plaies, soignant les blessures de ton coeur et de ton corps, la lumière qui brisait l'obscurité dans laquelle tu menaçais de sombrer. tu l'aimes ce garçon, tu l'aimes tellement que ça te fait peur.

i want you to draw me like one of your french girls / tu te souviens de son regard surpris, de l'incrédulité qui avait traversé son regard quand tu avais susurré les mots à son oreille, ses joues qui se sont colorées de rouge comme s'il ne pouvait croire ce que tu venais de lui demander. toi, la douce et timide kestrel. tu te souviens que tu avais ri, le son quittant tes lèvres avec légèreté, une main affectueuse que tu as passé sur son visage, traçant les contours de ce dernier, l'imprimant dans ta mémoire. tu te souviens de son sourire gêné, de ses bégaiements lui qui pourtant était si sûr de lui d'ordinaire. était-ce si étonnant venant de toi de lui faire une telle demande ? il était pourtant le premier à qui tu le demandais, le seul avec qui tu voulais le faire. lui qui avait su te guérir, lui que tu aimais avec tant de passion. tu l'aimes, il est ton soleil et ta lune. tes mots résonnent encore dans l'air de ton appartement. puis-je te peindre nu ?

mommy, i found love and i lost him / tu laisses ta tête retomber sur l'oreiller, les larmes qui coulent lentement sur ton visage, la peine de ton coeur qui menace de t'engloutir toute entière. pourquoi avais-tu fait cela ? pourquoi l'avais-tu abandonné pour cet homme qui ne t'attirait que du malheur ? quand il est sorti de prison, tu es revenue vers lui comme s'il avait juste besoin de claquer des doigts, peut-être était-ce ce qu'il avait fait d'ailleurs, et tu étais partie. tu l'avais laissé lui. tu n'avais compris que trop tard ton erreur, son influence encore trop présente, ta naïveté trop grande, il était reparti dans ses vieux démons, les marques qui ne tardent pas à reprendre possession de ton corps, des lames qui s'enfoncent dans la plaie béante de ton coeur. tu as quitté le garçon que tu aimais, pour celui qui ne causerait que ta perte. combien de temps passe ? un mois, deux ? les jours se ressemblent tant. et même quand tu retrouves ta liberté, alors qu'il retourne en prison avec la promesse de ne jamais en sortir, tu n'es pas bien kestrel. tu as perdu ce que tu avais de plus cher, tu as perdu l'homme que tu aimais. pourtant il te faut bien avancer, repartir de zéro, remonter la pente. mais seule, sans lui à tes côtés.