— tu es la fleur et moi le mal (madelaine)

traits de caractère / Rancunière + Artistique + Attachante + Audacieuse + Sensible + Douce + Déterminée + Protectrice + Eternelle romantique + Courageuse + Autoritaire + Bavarde + Impulsive + Possessive + Mystérieuse + Indomptable + Naïve.

(BLUE BLOOD) Carmin fait d’azur, écarlate qui n’est que noblesse, cieux et océans s’étant glissés dans ses veines. Poupée de porcelaine qui ne devait être voué qu’aux palais, mais la fille du comte n’a connu que l’enfer de la rue.


(SNOW QUEEN) Étendues à la teinte opaline, paysages immaculés à la pureté désincarnée. Norvège. Contrée à la féerie qui fait vibre la gemme qu’est son coeur. Rose de glace, reine des neiges. Princesse à la crinière dorée perdue dans un univers monochrome. Aurores boréales qui l’ont vu naître s’étant imprimées dans ses opalescences. Nostalgie qui étrille son palpitant lorsqu’elle pense à son foyer qu’elle a du quitter.


(LAST GOODBYE)
Fracassant l’accident. Réminiscences qu’elle voudrait effacer, rayer, déchirer pour ne plus jamais y penser. Elle n’était qu’une gamine la fleur, elle n’avait que dix pétales au compteur. C’est pas un âge pour voir l’écarlate, c’est un âge pour assister à un tel cauchemar. Voiture folle qui percute la sienne. Ne perdure dans son esprit que le sang, les hurlements, les cris. Ceux de son père, de sa mère et de son frère, tous devenus fantômes, ombres, tous l’ayant quitté. Dernier coeur battant dans ce putain de désastre.


(STRANGERS) Petite princesse que l’on arrache à ses flocons glacés pour la livrer à ce foyer étranger. Elle l’avait vu qu’une fois son oncle, images embrumées sur lesquelles elle n’arrivait pas à mettre de la clarté. Dernier membre d’une famille décimée. Saletés de sourires heureux qui étaient imprimés sur leurs faciès, qui tordaient leurs lippes. Lui, sa femme, leurs enfants. Mais c’était jamais à elle qu’ils souriaient, jamais. Elle n’était que l’étrangère, le poids qu’ils devaient se traîner, la saleté de noble qui n’avait pas encore hérité. Solitude et amertume qui noyaient son coeur.


(TRAGIC ENDINGS) Palpitant qu’elle avait laissée sur les étendues d’albâtre du royaume dont elle avait été déchue la gamine. Il n’en restait rien, si ce n’est des éclats de glace que l’on avait piétiné. Puis elle l’a vu lui, celui qui sans le savoir pansait ses plaies, recomposait ce qui avait été brisé. Être qui pour la première fois s’enflammer, incendie qui la ravageait. Pour lui, l’adonis. Reine sans couronne ayant suivi le cavalier noir plutôt que le roi. Parce que c’était fou ce que tu ressentais pour lui, parce que c’était dément d’aimer autant. Opalescences qui ne dessinaient qu’une silhouette, la sienne, son image gravé dans ses iris, son amour pour lui taillé dans son cœur. Elle ne voyait que lui, elle ne voulait que lui, elle aurait donné son âme à l’archange devenu démon pour lui. Puis le palpitant se déchire, puis le navire de leur désir se noie dans les vagues de la déception. Puis les sourires deviennent meurtrissures et les promesses des putains de blessures.




Flocons s’éclatant contre les vitres de la voiture, comme des fragments du palpitant céleste s’échappant. Lambeau de l’Éden trouvant refuge sur l’Enfer terrestre. Gamine à la chevelure solaire, aux prunelles à la teinte des ciels d’été, au derme à la pureté des nuages cotonneux, presque un ange évadé du paradis. Poupée de porcelaine à la fine silhouette secouée par le rire. Parce qu’ils sont là, ses parents, son frère, parfait bonheur familial. Celui que l’on croit improbable, celui des livres, les plus beaux, les plus rares. Ces ouvrages où la joie écorne les pages, où la bonté fracture les chapitres. Tempête qui fait rage, flocons qui s’épaississent, glace presque imperceptible qui recouvre le monde, son monde. Perfection de l’instant, derniers éclats de rires qui vrillent ses tympans, derniers sourires que sa rétine imprime avant que le bonheur devienne malheur, avant que la voiture arrivant vers eux ne dévie pour retrouver contre eux. Secondes qui semblent ralentir ou accélérer, temps complètement chamboulé, comme si l’horreur et la terreur avant anesthésié les grains du sablier. Rires qui deviennent hurlement, sourires qui s’éteignent doucement. Cri d’horreur qui s’étouffe dans la poitrine de la poupée, porcelaine déchirée. Parce qu’elle peut pas hurler, parce qu’elle peut pas bouger. Simplement condamnée à voir son monde s’effondrer, à sentir la douleur l’écorcher. Dernier coeur battant du funeste cortège. Princesse d’un conte fait d’atrocité, princesse souillé de plusieurs nuances d’écarlate, le sien et celui des autres. Douce agonie de sa candeur.


Petite poupée devenue dernier fragment d’une famille décimée. Elle se tient droite la princesse, dignité qui coule dans ses veines. Silencieusement les éclats de diamants éraflent son derme, silencieusement elle souffle un dernier adieu à ceux qui autrefois noyaient son cœur de bonheur et qui aujourd’hui l’immerge sous le malheur. Peinture monochrome, statues funestes drapées de noir, teinte du deuil, teinte de la peine, teinte des au revoir qui ne seront qu’éternité. Douleur qui vrille son cœur, peine qui l’assomme, elle vacillerait presque la gamine, elle tomberait au sol si elle le pouvait. Dernier regard avant que les ombres ne disparaissent à jamais, avant que les siens ne soient happés par les tréfonds terrestres. « Ta peine passera gamine. »Voix glacée à ses côtés qui la fait frisonner. Regard de l’enfant qui s’appose sur la silhouette masculine à ses côtés, il la fracasserait d’un regard s’il pouvait, il l’enverrait valser avec les ombres à la première occasion. « Ils me manqueront terriblement... » Tristesse venant étrangler ses dernières palabres, tristesse étouffant le reste de sa phrase. Parce qu’elle ne veut plus parler, parce qu’elle veut se taire à tout jamais. Simplement laisser ses opales se fermer, ne plus penser, panser ses plaies. « Tu t’y feras. Comme je me ferais à toi. Tu te souviens pas de moi gamine ? » Crinière blonde dont elle n’a pas le souvenir, crinière blonde qu’elle ne remet pas. Souvenirs vagues usés par le temps passé, par la douleur qui continue de la déchirer. « Je suis désolé monsieur mais non... » Il sifflerait presque d’agacement le monstre alors qu’il crache ces derniers mots. « Hans, ton oncle Hans. » L’incarnation de son nouveau malheur.


« Passe moi ma bière. » Voix qui fracasse le silence, voix de son oncle qui la fait frisonner. Sept années qu’elle est enfermée dans cet univers, sept années que cette maison est devenue sa prison, sept année qu’il ne cesse de lui cracher sa rancœur. Oncle devenu bête hantant son existence. Bière qu’elle pose avec agacement devant lui, bière qu’elle voudrait déverser sur ses traits cyniques pour que le liquide empoisonné puisse laver ses péchés. «Tu sais quoi Andersen. T’es pas notre fille, t’es juste un putain de fardeau. » Palabres qui fracassent son cœur et ses pensées depuis des années. Parce qu’elle a plus rien la poupée, parce qu’elle a plus de famille,plus d’attaches, plus rien pour faire vibrer son palpitant. Juste des ombres qui la hantent la nuit, des esprits qui l’oppressent le jour. Juste des monstres qui la détestent et ne cessent de le lui murmurer. Parce qu’elle n’est qu’une étrangère dans un royaume qui n’est pas le sien, juste une inconnue que l’on voudrait voir disparaître. « Je n’ai jamais demandé à vivre ici. » Douceur devenu amertume au fil des ans, petite princesse au cœur devenu pierre. Biche devenue lionne. Féline aux griffes acérés par les larmes et les sorties sous le halo argentée de sa mère la lune. Gamine qui traîne la nuit, gamine qui traîne lorsque le loup se met à hurler. « Oh mais tu crois que c’est ce qu’on voulait ? Si ma sœur a fait un truc bien dans sa vie c’est de se faire épouser par une saleté de comte blindé au as. Tu crois quoi qu’on t’a gardé pour leur faire plaisir ? On attend juste que madame la comtesse hérité de tout ce fric pour avoir la part qu’on mérite » Frisson qui s’empare d’elle alors que ses opales se braquent sur celles du monstre. Y a plus que de la rage dans les prunelles de la poupée, plus que de la hargne qui lui déchire l’être, plus que de la fureur qui incendie son carmin. « Mais t’auras rien, même pas un dollar connard. » Venin qu’elle crache, venin qu’elle laisse dévorer la bête alors qu’il balance la bouteille de bière vers elle. Elle fuit la poupée, elle court son sac sur le dos. Princesse devenue sauvageonne, elle sait pas trop où elle va, elle sait pas trop où elle fuit. Galère de la vie qui l’étreint pourtant la gamine ne s’est jamais sentie aussi libre.


Grisante adrénaline qui s’éprend de son carmin salvateur, qui fait vaciller son cœur. Amants maudits courant à travers les ruelles étroites et sombres, amants maudits essayant de fuir leur propre destin. Crinière dorée qui brillerait presque à travers la nuitée, crinière dorée devenue nébuleuse, nouvel astre qui transcende l’encre de la soirée. Princesse d’un conte damnée. Étoile filante suivant son prince maudit, robe d’azur qui s’éprend de ses courbes, talons perdus pendant la folle course, cendrillon des temps modernes qui suit la cadence pour ne jamais perdre le cavalier noir. Parce que c’est lui, parce qu’elle le suivrait jusqu’en enfer, parce que pour lui elle offrirait son âme à Lucifer. Prince des limbes qui regagne sa sombre monture, dans la funeste nuitée il enlève la princesse de l’Éden. Poupée de porcelaine qui s’agrippe à lui alors que leurs corps vibrent d’un rire fou, alors que leurs hilarités fracassent leurs silhouettes. Passion déraisonnable qui provoquent les battements salvateurs de leurs cœurs, alors qu’ils fuient loin des ennuis qu’ils ne cessent de provoquer. Vitesse folle qui transporte leurs enveloppes charnelles à travers leur univers enflammé, vitesse folle qui s’éprend de son palpitant lorsque ses opales se perdent sur le faciès de l’Adonis. Incarnation d’une perfection qui n’est faite que pour elle,parce que la tornade grecque l’a fait chavirer. Tour de verre qu’il a détruite pour venir la sauver de sa prison de songes noirs. Roi des ténèbres qui gouverne son âme,roi des ténèbres pour qui elle donnerait sa vie. C’est son écarlate qui brûle, c’est son palpitant qu’il enflamme, c’est sa raison qu’il incendie. Avec juste un putain de regard, un putain de sourire, un putain de soupir. C’est son Roméo, elle est sa Juliette, deux gamins à la passion qui finira par virer au tragique mais qui ne pensent à rien d’autre qu’à la symphonie de leurs coeurs hurlant leur saleté d’amour à leur mère la lune.
Monture rutilante qui s’arrête près de la crique, monture rutilante qui toise leur endroit. Parce que leur coin, leur bout d’enfer à l’aspect du paradis, le berceau de leur amour proscrit. Gamine qui s’échappe sur le sable frais,le coeur en vrac de trop l’aimer alors que ses opalescences ne voient que pour lui,ne voient que lui. Il se perd déjà dans eaux sombres, il se laisse déjà glisser dans ses propres ténèbres le regard braqué sur la lune pleine, les yeux transperçant la sphère argentée qui le fait vibrer. Tissu à la couleur du ciel qui s’effondre sur le sol, comme pour marquer la page qui se tourne, comme pour entamer le nouveau chapitre. Alors que la naïade retrouver son élément, que la sirène laisse les perles salées se perdre sur son derme, comme des milliers d’éclat de diamants transperçant son teint opalin. Enchanteresse qui se glisse dans le dos du gamin, enchanteresse qui laisse ses bras se refermer autour de lui. Ne perdure qu’eux, ne perdure que les amants damnés dans un silence qu’elle vient transpercer de mots qu’elle n’a jamais osé murmurer. « Je t’aime Zeph. »

Symphonie désaccordée, celle de son cœur qui doucement,bien trop lentement, dans des souffles agonisants, se meure. Dramatiquement la poupée assiste à sa propre fin, douloureusement la porcelaine de son cœur ne cesse de se fendre. Parce que les lippes de l’aimé se sont apposées sur d’autres lèvres, celles qui n’étaient pas les siennes, celles d’une autre, celle d’une démone lui ayant dérobé son trésor le plus cher, lui. Peine qui la ravage, douleur qui la transcende, colère qui l’incendie. Parce que Bonnie veut la fin de Clyde, parce que la Belle souhaite tuer la Bête. Fin de la romance, ne perdure que la passion, ouais, l’envie passionnée de le ravager de sa rage. Douce folie de Tchaikovsky qui perd la ballerine, douces notes mélancoliques qui voudraient perdre le cygne. Danse qui se brise comme les restes de son cœur, parce qu’elle suffoque la princesse de l’Éden, parce les images d’elle et lui, lui et elle, son enfer et son cauchemar ne cessent de la transpercer, réminiscences venues la hanter. Ballet damné, Madelaine dans le rôle d’Odette, Madelaine abandonnée tel le cygne. Parce que les princes sont inconstants, parce que les princes ne sont que trahisons, parce que les princes n’ont rien de charmants. Dernier pas avant que l’étoile ne vacille, dernier pas avant que les opales noyés par les brisures de diamants ne se posent sur le fragment du passé. Eux. Heureux. A deux. Amoureux. Sur cette putain de photo, enfermé dans ce putain de mensonge. Cadre qu’elle fait vaciller, cadre qu’elle envoie se fracasser, cadre qu’elle observe s’exploser à la manière de son être. Puis elle s’effondre la princesse, elle laisse sa peine l’écharper, la fracasser, la faire tomber, l’assommer de tout son venin. Telle une vipère venant planter ses crocs dans sa jugulaire. Chaque battement du cœur ne devenant plus que douleur, chaque battement du palpitant n’arrachant plus que des perles translucides. Diamants précieux qui déchirent la beauté fanée de ses joues. Impression que son monde se noie dans les rivières de larmes qu’elle verse, impression que son bonheur a pris l’eau, impression que ses rêves se sont immergés en même temps que leur baiser damné. Amour haineux. Parce qu’il était son univers et qu’elle n’en a plus, parce qu’il était son bonheur et qu’il n’est plus que malheur, parce qu’il était son prince et qu’il n’est plus que bourreau. Poupée qui se recroqueville au milieu des fragments de son cœur, des morceaux de verre, des parcelles de leur amour. Cygne aux plumes autrefois opalines qui n’ont plus que la teinte du charbon. C’était bien son Roméo, elle était bien sa Juliette et ils sont tragiquement morts en même temps que leur foutue histoire.