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 lights are on (coban)

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Max Fyres;

-- pandemonium --
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Max Fyres



jodie
bambi eyes (ava) ; siren charms (sign) ; vocivus (icons)
oksana ; blake
3154
815
31
t'aimes pas vraiment qualifier les choses. tu aimes les laisser en suspend, au bord des lèvres, à quelques centimètres du gouffre. tu joues, tu virevoltes au gré de tes intérêts, de tes envies.
l'arnaque. l'tissu de mensonges qui s'écrase sur tes lippes. pour en avoir toujours plus. avarice insatiable.
près de ceux au compte en banque pillé. ces hautes sphères que les doigts ne font qu'effleurer. les happy few qu'ils diraient.
((moodboard))
brandy - amour (2) - coban (2) - lali - tad - nejma

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Message Sujet: lights are on (coban)   lights are on (coban) Empty Dim 16 Jan - 19:43

lights are on

Grandeur fanée. L'empreinte des danseuses d'un ballet lacrymal sillonne le dessous des yeux. Elles ont dansé dans leur chute, crié de joie en dévalant la pente raide qui accompagnait la carcasse chassée du royaume des dieux. Là où elle s'aventurait parmi les déités, farouche voleuse de quelques précieux instants la hissant au sommet. Le promontoire du monde d'où l'on scrute, avec dédain seulement, les piètres âmes s'affairant à lustrer le vernis écaillé de leurs velléités. Aux autres est balancé un florilège de jugements misérables, des médisances saupoudrées de niaiseries qui couvent tant bien que mal les incertitudes de ceux qui doivent piétiner pour se sentir exister. Doucereux souvenir à l'écorce écharpée. Le voilà qu'il s'échappe, qu'il s'effrite un peu plus chaque soir, se dilue dans les verres sans fond qui accueillent les liqueurs et les larmes. Le nid du rapace n'est plus qu'un immense tas de ruines, assombri des semences étrangères de quelques molosses venus récupérer leurs biens. Et alors que l'hiver s'installe, qu'il se fraye quelques passages sous les fenêtres mal isolées, sa bise titillant le bout du nez, la pie se fait minuscule dans son abris de fortune. Face au vide qu'ils ont laissé, elle capitule et s'enfouit sous son plumage terne. Celui sur lequel s'agrège la poussière, attendant qu'elle la recouvre toute entière pour qu'elle tombe dans les limbes de l'inconnue. Perdue au milieu de couloirs dépouillés, de pièces dévêtues de leur âme, de ce qui faisait d'elles un endroit où la belle pouvait s'y sentir bien, chez elle, auprès de possessions qu'elle chérissait plus que tout.
Désormais les grommellements du parquet résonnent dans tout l'appartement. Ils rebondissent sur les murs, ricochent sur les quelques meubles qui n'ont plus aucune valeur. L'épiderme s'émeut de l'écho qui traverse les plaintes. Celles qui, une fois pressées, diffusent dans l'atmosphère une note solitaire qui s'enroule autour du cou, pousserait dans les bras d'un diable avec lequel pactiser pour espérer sortir de la déréliction. Ne reste que la fuite, pour s'extraire des entrailles d'un cocon dont les fils menacent d'emprisonner son hôte. Car dehors, la gangrène ne s'y aventure pas, pullule derrière les tableaux qui reposent à même le sol sans jamais franchir la frontière interdite de l'extérieur. Comme si les géhennes pouvaient simplement se camoufler sous la douceur d'un plaid, attendant patiemment que le corps, une fois dévêtu de ses chimériques artifices, s'y glisse en-dessous, s'abandonne une fois de plus à de sombres songes auteurs de nuits blanches.

D'artères en artères, c'est comme si tu errais, Max, fondue dans l'immense masse peuplée d'êtres insignifiants. Prunelles éteintes, pantomime maussade. Tout autour, le monde se meurt, se parant des couleurs de la lassitude qui imprègne les centaines de visages qui croisent ton chemin. Ils traversent l'océan, bousculent l'aventurière du contre-courant sans daigner relever les iris fixées ailleurs. Sur la ferraille glaciale des échafaudages, sur les vitres teintées des immeubles qui renvoient des reflets peu flatteurs, sur les lignes irrégulières du trottoir. Sur n'importe quelle surface amorphe et muette. Ces compères quotidiennes qui imposent le rythme soutenu d'une danse dans laquelle aucun écart n'est permis. Elle étouffe, cette rigidité, compresse l'étincelle jusqu'à ce que les vagues l'avalent toute entière, l'éteignent pour de bon. Réduite à l'insipide, les affres de l'anecdotique, Max, puisque aujourd'hui, c'est l'univers entier qui te tourne finalement le dos.
Alors l'instinct capricieux pousse à l'acte désespéré. Jouer de ses griffes contre la porte miteuse de l'appartement repéré il y a quelques jours. L'antre d'un autre misérable qui attend l'apostrophe. Les litanies mielleuses d'un diable le séduisant à coup de promesses de jours meilleurs. Pas ceux que l'on pense heureux. Mais plus éclatant. De ce vert envoûtant qui vous obsède toujours. En cela, Coban a tout de l'alter ego troublant, Max, poussé par la même verve - arrogante parfois, fallacieuse souvent - de celui qui a accepté le risque de se brûler les ailes tant qu'il peut continuer à courtiser le soleil. Pourtant il ne s'est jamais engagé complètement dans cette voie. Gardant un pied dans chaque monde, il joue sa partition avec l'espoir vain de maintenir ses univers connectés. Du funambule, tu en serais jalouse Max. Envieuse des faux semblants qu'il arbore, des pirouettes qu'il effectue sans difficultés alors que tu n'arrives à rien. T'es juste bonne à mendier, espérant glaner l'aumône en l'attendant sur le palier.
« Tu couvres énormément tes arrières pour un simple livreur Coban. »
Fantôme méticuleux disparaissant du jour au lendemain. Depuis votre rencontre au casino, c'était comme s'il n'avait jamais existé, s'entourant soudainement d'une brume épaisse pour qu'on ne le retrouve plus. Alors la caboche se satisfait de l'effet de surprise, lui sur le palier encore son sac de livraison sur le dos, l'incompréhension grignotant ses traits, et toi l'approchant comme si tu l'avais pris la main dans le sac. Trop contente de ton coup, Max, les lèvres s'élargissant sur un grand sourire mielleux.
« Tu m'as donné du sacré fil à retordre, tu sais...
Faut dire qu'après le casino, j'imagine que t'as compris qu'il valait mieux faire profil bas. »

Sous peine de tout perdre, comme moi. L'esquisse d'une absolution à portée de main, là où tu ne l'aurais probablement jamais imaginé, Max. En se rapprochant de Coban, tu sens l'excitation fleurir sur l'épiderme. Ces frissons qui parcourent la pulpe avant de souligner d'un ton grave :
« Mais le truc c'est que, maintenant, faut absolument qu'on parle. Tu m'fais visiter ? »

_________________
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- - comme un souffle,
un garnement,
tout autour y'a la violence. 
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