all the good girl go to hell

vendredi, dix huit heures.
tu ne sais même pas pourquoi ça t’étonne encore, t’aurais dû t'en douter. depuis que vous êtes gosses, ton père essaie de tout contrôler, sous l’accord de ta mère. pourquoi est-ce qu'il n’essayerait pas de le faire avec ta vie personnelle, avec celle que tu décideras d’aimer, voire d’épouser. surtout après ces dernières années, les quelques petites amies que tu peux avoir, surtout après l’épisode Ash. tu ne t’en étonne plus, et pourtant tu n’acceptes toujours pas les choix de ton paternel. curiosité qui te pique, temps à perdre, en quelques clics tu arrives sur l’un de ses réseaux sociaux, défile les photos sous tes yeux. fille à papa vêtue de Chanel, teint porcelaine, bouche en cœur. stéréotype typique de la gamine de bonne famille, trop prude pour être assez intéressante. t’aime bien les jupes plissées, mais seulement quand elles sont remontées sur un cul bien bombé.

vendredi, vingt heures trente.
rapide passage par ton appartement, quelques affaires à régler, des papiers à signer, routine agaçante que tu expédies très vite. message de ton père que tu ignores. message de ton frère que tu ignores. message de Leo auxquels tu réponds. tu veux la voir, t’as besoin de lui raconter, te plaindre un peu de ta situation. tu sais bien qu’elle comprend, pour vivre quelques choses de similaires. pauvre gosse de riche, loin des problèmes du bas peuple qui vous entoure, loin des problèmes des prolos à la petite vie si tranquille et si rangée. tu deviens pire qu’eux River, pire que ton père, ton frère, que toute cette famille qui t’entoure. tu deviens pire qu’eux, tu le sais, et tu te détestes encore un peu plus. Rendez-vous est donné, tu tombes la chemise, passe sous une douche brulante avant de revêtir le costume, un de plus, déguisement que tu sembles avoir adopté depuis bien des années maintenant. claquement de doigts pour attraper un taxi, traverser le quartier, pauvre gosse de riches qui ne sait même plus marcher.

vendredi, minuit dix.
quelques sourires échangés, paroles futiles, compliment pour ce que tu as fait de cet endroit. pas grand-chose en réalité, repère de petit bourge sur leurs trente et un, véritable propagande consanguine pour le sang “royal”, à croire que vous ne vous multipliez qu’entre vous. À peine le temps de boire ton premier verre, tu cherche des yeux celle qui passe la porte, se fait désirer, comme toujours. tu lui pardonnes, te dirige vers elle, une main sur la nuque pour embrasser sa joue. tes doigts attrapent les siens, poignée ferme, chuchotement à son oreille. “viens on bouge de là”, tu n’attends ni son approbation, ni ses intentions, l’entraine avec toi de l’autre côté de la pièce, porte dérobé donnant sur un escalier, le bureau qui s’ouvre devant vous, surplombant le club. À l’abri du bruit assourdissant, tu la laisses évoluer dans la pièce, servant directement deux verres de vin. tu prends place sur le canapé, une main sur le verre que tu portes à ta bouche après l’avoir fait tinter contre le sien, l’autre sur sa cuisse, place qui n’est pas inhabituelle dans votre relation étrange.
“allez, parle-moi de tes demoiselles d’honneur”, sourire malin au coin des lèvres, une idée derrière la tête, évidemment. tu comptes bien tirer profit d’un tel événement… “tu vas vraiment te marier Leo ?”, moue boudeuse sous la deuxième gorgée de vin, tu ne peux le nier, ça t’emmerde qu’elle dise oui, qu’elle passe de l’autre côté de la barrière, qu’elle devienne ce qu’on attend d’elle. toi tu l’aimes bien Leo l’effrontée, qui te ressemble et te comprend. si elle se marie, est-ce que tu devras le faire aussi ?

@Leonide Tendler

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[ all the good girls go to hell ]
w/@river hastings

L’écran de son téléphone s’illumine, et un sourire se dessine sur les lèvres de Leonide quand elle y lit le prénom de River. Ils se connaissent depuis des années, et il est l’un de rares avoir trouvé une vraie place dans sa vie, peut-être car elle a toujours refusé qu’il passe dans son lit. Similaires, elle trouve en lui l’étrange écho de ce qu’elle est, le même mépris pour la vie, la même désillusion. Étrange coup du destin, son ami se retrouvera lui aussi affilier à une moitié imposée par son père, son ami est lui aussi un simple pion sur l’échiquier paternel. Alors ce soir, elle a envie de le voir, elle a envie qu’ils trinquent ensemble à cette connasse de vie dont ils n’ont pas voulu. Et peut-être qu’avec lui, elle trouvera de quoi s’éloigner un peu plus celui qui reste tapi dans l’ombre de chacune de ses pensées, de ce fiancé qui est en train de la capturer.

Une fois habillée, Leonide grimpe dans la limousine qui va la conduire jusqu’à la destination qu’elle indique à son chauffeur sans lui jeter un coup d’œil. Sur le cuir de la banquette arrière elle sirote une coupe de champagne qui était servie avant même qu’elle n’arrive, son personnel sait qu’à cette heure-ci le contraire serait très mal accueilli. Les yeux rivés sur l’écran de son portable, elle fait défiler les photos et les posts de filles en plastiques, d’impostures aux lèvres gonflées au botox. Monde de faux et de semblants, et de paraître et de mensonges. Elle abandonne son écran, écœurée par la facticité du monde qu’elle tient entre ses doigts et y préfère le paysage d’une ville en pleine effervescence.

Arrivée à destination Leonide pénètre la pièce et sent les regards qui se posent sur elle, elle voit River au loin entouré d’un essaim de filles à papa qui s’agitent autour de lui comme si elles avaient trouvé du miel. Elle pourrait fendre la pièce et le rejoindre sans plus attendre mais le voir venir jusqu’à elle sera bien plus satisfaisant, bien plus grisant. Joueuse, elle veut s'amuser avec sa patience. Alors, elle répond aux questions de ces deux nanas qui semblent la connaître mais dont elle ne se souvient pas. Elle hoche la tête plus qu’elle ne parle, en espérant que River saisira rapidement l’opportunité de se transformer en preu chevalier et de venir la sauver de cette discussion qui l’ennuyait avant même qu’elle n’ait commencé. Et alors qu’elle commence à s’impatienter elle sent ses doigts contre sa nuque, et ses lèvres contre sa joue qui lui décrochent un sourire. « T’en as mis du temps. » Il prend sa main et elle se laisse guider au travers de ce lieu qui est le sien. Maintenant seuls, loin de leurs semblables pour qui ils n’ont pourtant aucune sympathie, Leonide s’installe directement sur le canapé qui trône dans un coin de la pièce. Elle l’observe leur servir deux verres de vin et regrette en silence qu’il n’ait pas choisi quelque chose de plus fort. Quand il s’approche, qu’il fait tinter son verre contre le sien, elle lui sourit car elle est heureuse de le voir et qu’il lui avait manqué. Et alors qu’il s’installe près d’elle, qu’il dépose sa main sur sa cuisse, elle devrait le piquer et retirer sa main comme elle a l’habitude de le faire les rares fois où il s’y essaye encore. Pourtant, ce soir, elle n’en fait rien. Un léger rire s’échappe d’entre ses lèvres alors qu’il demande plus d’informations sur ses potentielles futures proies. « Pourquoi t’intéresser à elles quand tu es avec la mariée ? » Elle trempe ses lèvres dans le vin avant de reprendre. « Et vu comment s’annonce ce mariage, je doute que tu y sois convié, donc tu peux oublier mes demoiselles d’honneur. » Gregor n’acceptera jamais que tu sois là. Ses pupilles se posent dans celles de River quand il s’aventure à jauger la réalité de ce destin qui l’attend, et elle passe une main tendre sur sa joue pour accompagner le sourire malin qui s’étire sur ses lèvres. « Me regarder ainsi n’y changera rien, tu sais très bien que mon père est pas du genre à changer d’avis. Puis, je peux te poser la même question. Toi, tu vas le faire ? » Elle se demande une seconde la réaction qu’elle aurait eue si son père avant choisi River plutôt que Gregor. Après tout, l’importance de la fortune Hastings n’était plus à prouver depuis des décennies et l’association de leurs noms auraient pu servir à leurs pères. Et elle se dit qu'avec River les choses auraient certainement été bien plus simples, bien plus libres, bien moins dangereuses et menaçantes. « Et si c'était moi la future madame Hastings, tu me dirais oui pour la vie ? » La provocation se lit dans ses yeux alors qu’elle ramène ses jambes sur les siennes, grignotant encore un peu plus les limites qu’ils se sont toujours imposées. Elle rigole avant même qu’il n’ait eu le temps de lui répondre, amusée par le scandale retentissant qu’aurait certainement provoqué cette union délirante.

tu te languis de la voir débarquer, le visage ami dans une foule d’inconnu, phare solitaire pour bateau en perdition. c’est probablement ce qu’elle représente depuis toujours, Leo, un phare, un port, qu’importe l’image, elle est parfois ton roc, la seule amie sur qui tu peux compter, probablement, la seule vraie amie que tu possèdes. tu sais bien que dans ton cercle proche, peu son sincère envers toi, que les autres sont là, par intérêt, par obligation ou par dépit. ce n’est pas comme ça entre vous. ça ne l’a jamais été. elle apparaît, à quelques pas, geste fugace pour attraper sa main, la trainer derrière toi, gosse égoïste qui ne veut pas partager sa belle amie, lui laisse à peine le temps de saluer quelques têtes connues, de profiter du cadre. tu l’emmènes, sans savoir si elle est d’accord avec ça, l’entraine avec toi jusqu’au bureau.

Breuvage en main, tes yeux se perd dans les siens, une main qui s’aventure sur la peau d’une cuisse. elle ne retire pas ta main, non, pas ce soir, elle n’a pas ce regard qui te réprimande, te fait comprendre qu’elle ne veut pas ça, pas avec toi. non sa réaction est toute différente et tu t’en fais la réflexion silencieuse, qu’elle, est différente. elle rétorque, amusé, qu’elle est plus intéressante que ses demoiselles d’honneur. ça te fait sourire, tu veux bien la croire sur les paroles, un peu moins amusé quand elle ajoute que tu ne seras probablement pas invité au mariage. ça, ça te vexe. tu comprends que son futur époux n’est pas envie de te voir dans les parages, mais qu’elle, elle ne fasse pas barrière contre ça, t’aime pas. t’aime pas ça. tu t’éloignes un peu d’elle dans le canapé, tes yeux qui ne la lâche pas, “comment ça je ne suis pas invité ? tu ne vas pas négocier ?”, tu arques un sourcil, tu l’as pensé plus forte que ça, ta Léo.

et puis t’arrive pas à y croire toi, qu’elle va se marier, se caser, pour de bon. Tt'arrive pas à y croire, peut-être parce qu’une partie de toi ne veut pas l’entendre, l’accepter. tu sais bien, que ça changera tout, pas seulement entre vous, ça changera tout, tout court. elle est amusée de ta question, passe une main tendre sur ta joue, ses yeux rieurs dans les tiens. elle te rétorque ta question, sur le mariage. Est-ce que toi tu accepteras la décision de ton paternel ? d’épouser cette fille, désigné, choisis à ta place ? elle joue à un jeu dangereux Leo, quand elle pose ses jambes sur les tiennes, quand elle prononce ces mots délirants. toi, marié à elle ? ce ne serait pas le pire des unions, tu le sais, ça a même pu déjà exister, dans une réalité parallèle, dans un monde imaginé par ton père. tu ricanes, une gorgée de plus pour anesthésier la gorge et la tête, une main qui retrouve sa place sur sa cuisse, un peu plus haut cette fois-ci. elle veut jouer à un jeu dangereux… “Tu ferais une très bonne madame Hastings…”, tu ricane, te redresse, te penche un peu vers elle, rapprochant dangereusement vos visages. “ mais mon père les préfère plus effarouchés et plus vierges… …”, tu plantes ton regard dans le sien, un rictus amusé sur les lèvres, coup d’œil sur les siennes. vraiment, ce jeu t’amuse autant qu’il te fait peur.

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[ all the good girls go to hell ]
w/@river hastings

Leonide est venue sans vraiment se faire prier, appelée par l’envie de voir l’une des rares personnes qu’elle peut considérer comme un véritable ami. Ils se connaissent depuis des années et malgré leurs caractères difficiles, rien n’A jamais su les séparer, ou même les éloigner. C’est pourquoi elle est ici, une main dans la sienne à se laisser guider aux milieu de visages inconnus. Étrange constante dans une vie décousue, River s’apparente à ce qu’elle est sur de nombreux points et tout ce qu’ils partagent aurait pu les désunir, les faire se confronter comme ils aiment affronter le reste du monde, mais ça n’a jamais vraiment été le cas et plus les années sont passées, plus leur amitié s’est renforcée. Elle se laisse amener sans opposer de résistance jusque dans le bureau du golden boy. Il lui sert un verre et la malice se glisse déjà entre chacun de leurs mots.

River s’essaye à franchir les barrières, s’attendant certainement à ce que Leonide lui rappelle celles à ne pas franchir, pourtant elle n’en fait rien. Elle le laisse faire, s’avance même elle aussi sur ce terrain glissant, sur cette route dangereuse et sinueuse qu’est celle de la séduction. L’air de rien, comme si elle ne s’en rendait pas compte. Ils parlent de son mariage et Leonide lui fait savoir qu’il ne fera pas partie de la liste des invités. Information qui semble se coincer dans la gorge du jeune homme, qui instaure à nouveau un peu plus de distance entre eux. Peut-être lui a-t-elle-même dit ceci pour provoquer cette réaction chez lui, pour éviter qu’il ne se rapproche encore un peu plus et qu’elle ne sache lui dire non. « Crois-moi, tu n’as pas envie d’être là le jour où je vendrai mon âme au diable. » La vérité est que Leonide ne souhaite pas que Gregor rencontre River, elle veut le garder pour elle, elle veut pouvoir conserver l’échappatoire qu’il représente, et l’imposer à Gregor ne ferait que le mettre en danger en attirant son attention.

Étrange coïncidence, ou simple résultat d’une tendance bien plus marquée qu’il n’y paraît chez la jeunesse dorée américaine, River est également soumis à une union qu’il n’a pas choisie. Et le temps d’une seconde elle se demande s’ils n’auraient pas pu finir ensemble, si tout n’aurait pas été plus simple. Elle lui en fait part, elle lui suggère cette éventualité farfelue qui aurait pu être la leur tout en étalant ses jambes sur les siennes, elle refuse la distance qu’elle semblait pourtant vouloir leur imposer jusqu’à présent. Elle les provoque, lui et ce fiancé qui n’est pas là. River ne semble pas prendre conscience du danger du jeu qu’elle lui propose, et vient replacer sa main sur sa cuisse, toujours un peu plus près de l’interdit. Il lui répond ce qu’elle veut entendre, et considère ce qu’elle aurait pu être pour lui un sourire provocateur dessiné sur ses lèvres. Leonide ne peut s’empêcher de lui répondre, tout en verrouillant ses pupilles dans celles de son ami alors qu’il rapproche son visage du sien. « Vierge je ne le suis plus depuis longtemps, c’est vrai. Mais effarouchée, je peux toujours le feindre. Être quelqu’un que je ne suis pas est mon métier, tu le sais bien. » Une étrange électricité commence à grésiller entre leurs deux corps, et elle aperçoit le regard du brun venir furtivement se perdre sur ses lèvres. Elle se redresse légèrement, grignotant encore un peu les quelques centimètres qui les séparent. « Mais ce n’est pas ce que ton père veut qui m’intéresse. » Et juste avant que ses lèvres ne viennent frôler les siennes, elle dépose sa main sur le torse du jeune homme pour l’inviter à reculer afin qu’elle puisse se redresser sur ses jambes. Elle quitte alors le canapé, son verre dans la main. « Laissons ce que veulent nos pères en dehors de ton bureau. » Elle sait qu’elle est en train de commettre une erreur qu’elle regrettera peut-être demain mais l’envie d’être libre, d’échapper à ce que l’on attend d’elle devient de plus en plus assourdissante, laissant sa raison s’éteindre dans l’écho de son envie d’interdit. Elle s’assoie sur le bureau qui trône au milieu de la pièce, laissant la fente de sa robe en soie noire dévoiler la peau de sa cuisse. Face à son ami resté sur le canapé, la distance de la pièce maintenant entre eux, elle le provoque du regard. « Qu’est-ce que tu veux, toi, River ? » Elle lui pose une question à laquelle elle ne pourrait peut-être pas répondre. Portée par l’envie de s’éloigner du regard noir de son fiancé qui hante son esprit, elle distingue dans les iris noisettes de son ami un horizon qu’elle n’avait encore jamais envisagé, un horizon qu'elle commence à considérer.

tu te fais pas à l’idée, celle qu’elle puisse un jour se ranger, pour de bon, devenir la femme de quelqu’un. peut-être parce que dans ce drôle de reflet de vos circonstances similaires, c’est ton propre mariage qui t’effraie ? cet engagement, qui, tu le sais, changera ta vie à tout jamais. si elle dit oui, qu’est-ce qui te retiendra de faire la même chose ? l’annonce est faite, tu ne seras pas convié, pas de la partie quand elle décidera de se passer la corde au cou. T'es blessé, tu ne le montres pas, mais ça te blesse qu’elle t’écarte déjà de sa vie, qu’elle obéisse bêtement à son futur mari sans même prendre ton existence en compte. Est-ce que tu ne comptes pas assez pour elle ? est ce que tu n’es pas assez proche d’elle ? est ce qu’elle te considère comme toi tu la considères ? t’aime-t-elle autant ? tu n’en sais rien, noie tes blessures dans ta coupe.

t’ignore encore quel jeu dangereux s’annonce pour vous deux, dans quelle partie malsaine tu es en train de plonger. tout entier. la tête, le corps, mais surtout l'coeur en avant. Les jeux pourtant inexistants entre vous, tu l'osais bien River, Leo est une amie bien trop précieuse pour glisser sur ce plan-là, s’enfoncer dans une relation charnelle qui ne donnera rien de bon. rien de bien. rien. pourtant l’invitation est claire, quand elle laisse ta main à l’endroit où tu l’as posé, quand elle la replace, d’elle-même. ça t’intrigue, une partie de toi aimerait jouer, vraiment, tenter d'aller plus loin, encore. juste pour voir. un coup d’œil sur ses lèvres, celle que tu pourrais embrasser, gommer le peu d’espace entre vous et accepter le désir que tu récent pour elle. elle rétorque, pourrais jouer celle qu’elle n’est pas pour devenir la bonne épouse que ta famille espère te voir épouser. oui elle pourrait, peut-être, si seulement ta famille ne la connaissait pas déjà. elle se redresse un peu, s’approchant un peu plus encore. elle joue. oui tu le sais bien. elle joue. avec toi. avec le putain de feu qui se déclare dans l'ocreux de ton ventre. mais soudain la voila qui s’éloigne, te priant d’oublier la volonté de ton père, du sien, rétorquant qu’ils ne sont pas là, qu’ils ne l’intéresse par elle traverse la pièce, rejoins ton bureau, la posture provocante, la soie de sa robe remontant sur la peau de ses cuisses, dévoilant une partie de son corps.

tu ne la quitte pas des yeux, les babines se soulèvent dans un sourire amusé, la coupe vide que tu fais tourner entre tes doigts. “ce que je veux ?”, tu répètes la question qu’elle vient de te poser, la question qui te pose soucis. tu ne sais pas ce que tu veux. ou alors si, tu sais que tu ne veux pas te marier. tu hausse les épaules. “j'sais pas, mais pas me marier c’est sur”, tu te redresses un peu sur le canapé, sans te lever, le corps en avant tourné vers elle. “et je sais que toi non plus tu n’as pas envie de te marier”, tu te lèves enfin, un pas, deux pas, trois pas vers elle, une distance encore respectable. “Tu n'as jamais eu envie de te marier avec lui pas vrai ?”, non Leo, tu sais bien que non n’est ce pas ?

Spoiler:

» good as hell. (lilith)
» in a good girl disguise. [sha]
» all the good girls go to hell ± zadig
» All the good girls go to hell - LIBRE
» All the good girls go to hell (Freddie&Camelia)