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 flickers ft. ava

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Oksana Volkov;

-- surprise motherfucker --
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Oksana Volkov



renata gubaeva
sicecream (ava) ; drake (sign) ; vocivus (icons)
max ; blake
1878
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les relents amoureux occupent désormais une minuscule place dans le myocarde enivré d'une odeur qui te colle à la peau. l'armoire s'ouvre tous les jours pour laisser respirer les vêtements qui n'ont plus de silhouette à habiller
les effluves ne dissimulent aucun secret. arômes mandarines, narines respirent les odeurs de jasmin mélange à la vanille, leur singularité ne t’échappe jamais. nez d’exception au destin prometteur qui s’abandonne aux plaisirs olfactifs. fragrances divines. attirance limpide.
loin des miasmes pollués. cocon près de la baie.
m o o d b o a r d

siam - louison - grisha - brynn - terrence

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Message Sujet: flickers ft. ava   flickers ft. ava Empty Mer 24 Fév - 22:28

flickers
ft. @ava caruso

il n'aura fallu qu'une poignée de secondes pour que s'esquissent sur un bout de papier déchiré ces bribes de mots mécaniques. je ne serai pas là ce soir. m'attendez pas pour manger. comme tous ces soirs finalement où plus personne n'attend, espère secrètement que le fantôme disparaisse, traverse les murs de la maison hantée sans qu'il ne daigne revenir sur ses pas. rendue bourreau de cette sempiternelle peine, la môme se réduit à n'être que l'ombre indésirable, le reflet sur lequel les iris n'osent plus se poser. elles ne font que fuir, les orbes pusillanimes, lorsque les corps se pressent l'un contre l'autre dans une étreinte dépourvue de cette chaleur qui autrefois réconfortait. souvent l'enveloppe se fait plus froide lorsque l'étau renferme ses bras de givre autour de sa silhouette. l'incarnadin des joues se dissipe alors, dévoré par les escarres mortifères déposées sur cette âme qui peu à peu vacille vers les limbes du sommeil dont on ne revient plus. qu'il est honni, ce teint pâle et livide. celui qui ne rappelle que les vestiges d'une vie qui paraît toute autre aujourd'hui, n'existe que dans les souvenirs qu'il est souvent préférable de tasser, enfouir sous la poussière pour ne pas rouvrir les ulcères du coeur brisé. dans la maison, il n'y a plus que le bruit du parquet qui grince sous les allées et venues des parents, de quelques inconnus prétendus vieux amis parfois, les grésillements de fond de cette télévision constamment allumée mais qui ne sert qu'à parer le poids macabre du silence. aux affres publicitaires, les corps confient âmes et pensées dont les miettes sont semées puis noyées par les vagues de distraction qui ôtent ce chagrin broyeur d'entrailles. celui qu'elle s'évertue à fuir, la gamine, chassant l'éphémère de ce bonheur fictif enfermé dans des bulles bleues et blanches. ce soir, le coeur de la môme vacille, manque ces battements qu'il tente de rattraper aussitôt lorsqu'il s'emballe, dans une course effrénée, vibre sous le thorax qu'il cogne brutalement. sur les poignées de la berline qui l'emmène à l'atelier, la pulpe moite se colle, les phalanges jouant avec le fer froid du bouton de verrouillage qu'elles s'amusent à enclencher avant de se raviser. l'attention ne se déporte pas des cliquetis incessant, ployant sous la valse des doigts qui ne cessent de trembler. cruel éréthisme que tu essaies de calmer, oksana, réfrénant ces boyaux qui se tordent à mesure que la voiture se rapproche d'elle.
« c'est ici, merci. »
de dehors, les baies vitrées du loft surplombent la foule insignifiante, en proie aux piques lancinantes du froid glacial qui les pressent de rejoindre leur cocon de douceur. oksana, sur le parvis, l'excitation fait place à l'appréhension, sillonnant l'épiderme d'une bouffée de chaleur, bousculant les guiboles de légers tremblements. les mains frissonnent, apposent délicatement leur poing sur la porte. celle qui s'ouvre promptement, sans attendre que le bruit ne raisonne dans les pièces de l'appartement. la nymphe se dévoile, enveloppée de sa parure opulente de satin sur laquelle se perdent quelques mèches de cheveux. elle a l'art de la beauté éternelle, ava. celle qui s'abreuve de ces âmes qui osent se perdre sur ses courbes sulfureuses.
« j'espère que t'as pas commencé à célébrer sans moi. »
le bras droit soulevant le trésor dérobé dans la cave des parents. le rouge vermeil hors de prix, à la robe aussi exquise que celle qui se reflète sur les pulpeuses du céladon. il y a dans le timbre de la voix, une immense légèreté. comme un soulagement qui peu à peu se dissipe lorsque les phalanges s'aventurent le long de son épaule, remonte par la clavicule jusqu'au menton qu'elles saisissent. et quand les lèvres se déposent sur sa joue, le mirage se dissipe, imprègne le myocarde d'une réalité toute autre. loin de ces frivolités que les écrans interposés ont imposé pendant tous ces mois.
« rappelle-moi de ne plus jamais repousser nos rendez-vous...
t'es magnifique. »

comme le chant d'une sirène qui envoûte les marins, les céruléennes s'ancrent dans les limbes mirifiques des homonymes presque charbon sous la lumière tamisée de l'appartement. c'est sans la quitter des yeux que tu pénètres dans la demeure de la sylphide, arpentant les premières esquisses luxueuse de l'appartement. malicieuse, tu t'éloignes de quelques pas, laisse ava derrière toi, jouant d'une démarche féline qui ondule jusqu'au salon pour y déposer la bouteille de vin auprès d'autres déjà vidées de leur substance. gamine grisée d'impatience lorsqu'elle se retourne vers l'amante. espiègles, les commissures des lèvres s'étirent, dans le silence, elles défient leurs homonymes de s'emparer d'elles avec passion.  
« j'voulais aussi... me faire pardonner pour la saint-valentin, tu sais »
la gorge s'éclaircit un instant quand la boîte turquoise emmaillotée dans son ruban blanc sort du sac. entre tes mains tu l'agites, oksana, espérant secrètement que la surprise d'ava soit telle qu'elle rende muette la cavalcade du myocarde qui ne semble plus s'arrêter.

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Message Sujet: Re: flickers ft. ava   flickers ft. ava Empty Jeu 25 Fév - 19:39

Ava ne connait que rarement le stress, cet état balayer de son organisme depuis sa plus tendre enfance, mise sur un piédestal beaucoup trop tôt par une mère excessive. Ce n'est pas par stress qu'elle tremble, debout devant sa toile, le regard vide. Ce n'est par stress, non, c'est le manque qui s'insinue en elle sournoisement, le manque qui remplit ses neurones et l'empêche de tracer le moindre trait. Le manque, qui la tiraille, là, à l'intérieur alors qu'elle zieute d'un œil torve la boîte en ébène trônant sur son bureau à dessin. Arrête ça. Concentre toi. C'est que ce soir, elle ne sera pas seule, ce soir le temps défile trop lentement alors qu'elle attend avec impatience l'arrivée de celle qui fait vibrer le myocarde depuis des mois. Une stupide inscription sur un site de rencontre à la mode et la voilà aux anges lorsqu'elle voit son prénom se dessiner sur l'écran noir de son smartphone. C'était juste comme ça, pour voir, pour ricaner bêtement devant des approches ridicules, pourtant la gamine s'est accrochée aux messages échangés, s'est lové dans ce réconfort, passant des nuits entières à romancer sa vie.

D'elle, elle n'en connait que l'image et le son de sa voix. D'elle, elle se languit, voulant abreuver chacun de ses sens de ce qu'elle ne sait pas encore. C'est pour elle, qu'elle ne jette pas sur la poudre, qu'elle tente de retrouver ses esprits. Mais incapable de donner le moindre coups de pinceau, elle s'attaque à une bouteille de vin prise au hasard dans la collection offerte par sa mère. Entre ses tempes elle l'entend déjà grogner, ce n'est pas de cette façon que l'on boit un si bon cru, bon sang !

Les heures s'enchainent et son acharnement paye. D'un souvenir est née une esquisse au fusain, le profil splendide de sa chère génitrice dans ses jeunes années. Leur ressemblance n'est plus à prouvée et fier d'elle, Ava rejoint son dressing à la recherche d'une tenue plus... adéquate. Elle troque son t-shirt échancré pour une kimono ivoire qu'elle noue à sa taille, réfléchit quelques secondes avant de décider de ne rien enfiler d'autre. Une fois remaquillée, le miroir lui balance un reflet qui lui convient, elle se sourit certaine d'être au summum de sa beauté naturelle.

L'impatience était telle, qu'elle est déjà devant la porte quand Oksana y frappe deux fois. Elle inspire profondément, se parant d'un air faussement tranquille. Son sourire est égale à sa joie quand elle lui ouvre. Ses iris rencontrent aussitôt les yeux clairs de l'amante si souvent rêvée, et la beauté qu'elle dégage n'a d'effet que de faire tambouriner le cœur. Comme une enfant devant une surprise, elle reste statufiée, sa main crispée sur le bois de la porte. Un rire léger lui échappe, alors qu'elle mime "un peu" de ses doigts, je t'avoue que si... qu'importe, elles ouvriront cette bouteille ensembles, en boiront une gorgée seulement avant de se dévorer. L'italienne se laisse saisir par les douceurs de la femme, accepte sans broncher le baiser chaste qu'elle lui offre. Se faisant violence pour ne pas détourner le visage à la dernière seconde, un peu de tact ne lui fera pas de mal. je te le rappelerai... souffle-t-elle, en la regardant s'avancer dans son antre, laissant son regard sombre glisser le long de son dos jusqu'à ses hanches. Elle inspire, encore, contenant le désir naissant les confins de ses artères. De la même démarche féline elle s'avance, ses pieds nus foulant le sol lentement jusqu'au tapis. tu étais déjà par... les mots se bloquent dans sa gorge quand elle découvre le paquet qu'elle agite, ses yeux s'illuminent d'une lueur nouvelle, l'émerveillement contrôlé par la marque qu'elle reconnait sans encombre. mais, tu es complétement dingue, ses lèvres s'étirent et elle avance encore, ses doigts manucurés saisissent le cadeau qu'elle ne mérite pas et ses pupilles divaguent de la boîte turquoise à ses lèvres, de ses lèvres à ses yeux. De ses yeux à se lèvres. Sa langue vient taquiner ses incisives quand dans son cerveau les questionnements s'amoncelent. Que désire-t-elle le plus ? La réponse lui est donné quand elle se penche sur le visage qui lui fait face, sa bouche avide trouvant la sienne pour un baiser d'une douceur sans égale. Parce que Ava, malgré elle, aime chacune de ses amantes, sans se soucier du temps que cela durera. Elle laisse sa main libre s'attacher à sa nuque, glissant dans ses cheveux courts pour la sentir plus proche d'elle. Si elle écoutait ses envies, elle la jetterait volontiers sur ce canapé. Mais elle se stoppe, nette. Le souffle déjà court. Joue la fausse ingénue en lui adressant un regard désolé. je voulais juste voir, si c'était comme dans mon imagination. c'était même mieux, mais je le garde pour moi. Avec empressement, elle se concentre sur son autre présent, le débalant, devant le bracelet qui doit coûter une petite fortune elle trépigne sous le coup de l'émotion, il est ma-gni-fique ! un de plus pour sa collection, comment je peux te remercier ? je suis nulle ce soir ... j'aurai du prévoir, elle fronce les sourcils, si je débouche ta bouteille de vin, ce sera suffisant ? lance-t-elle avec amusement.

Et pour la première fois depuis trop longtemps, Ava ne pense même plus à cette drogue qui la maintient debout. Son intérêt tout entier braquer sur l'inconnue qui ne fait qu'accentuer son insouciance d'enfant capricieuse.

@oksana volkov
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Oksana Volkov;

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les effluves ne dissimulent aucun secret. arômes mandarines, narines respirent les odeurs de jasmin mélange à la vanille, leur singularité ne t’échappe jamais. nez d’exception au destin prometteur qui s’abandonne aux plaisirs olfactifs. fragrances divines. attirance limpide.
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Message Sujet: Re: flickers ft. ava   flickers ft. ava Empty Mer 17 Mar - 19:34

flickers
ft. @ava caruso

derrière les grandes baies vitrées, c’est un spectacle saisissant, frissonnant tant l’immense new york redevient ingénue. parée de son brouillard épais qui dissimule ses rues tentaculaires, rendant la grande bien petite, insignifiante lorsqu’elle est contemplée au travers des fenêtres qui percent son intimité. comme si elle avait honte de sa propre éminence qui engloutit la foule, l'éreinte de ses sempiternels mouvements. ceux qui maintiennent leur tête sous ces eaux troubles que les poumons engloutissent à leur tour, asphyxiés par les affres. ils ne pourront alors jamais voir la beauté sibylline qui extirpe la môme des limbes, l'élève vers une surface où l'air pur l'irradie jusqu'au plus profond de son âme, enveloppe le coeur pour l'accompagner dans ses premiers battements trop excessifs. ceux qui s'emballent au même rythme que ses entrailles qui se serrent, sortant de son silence une appréhension qu'elle pensait enfouie. il y a les ondulations des ailes des papillons qui font frissonner la peau. de leurs légers battements, la bise sibylline s'accompagne de la rosée de l'amour naissant. là, sur les joues brûlantes, la fièvre qui enivre, le corps, le myocarde et tout le reste quand la distance fond en une fraction de secondes. elles ne sauraient se défaire de l'image de l'amante, les prunelles accrochées au moindre de ses mouvements. ces traits que l'âme avait tant de fois imaginée, dans l'obscurité d'une chambre enveloppée par la nuit et ses promesses indicibles. celles qui voguent dans les méandres de l'imagination, se dessinent timidement et s'éteignent aussitôt, fuyant les lueurs de l'aube qui voudraient éclairer ces bourgeons de sentiments qui n'osent pas éclore. terrifiés par une réalité qui ne s'avoue que dans le cocon de noirceur. car il n'y a qu'au marchand de sable que se confient les secrets. ceux qu'il récolte et chérit lorsqu'il dépose ses baisers de sommeil, ouvrant la porte des réalités infinies qui ne connaissent nulle frontière, nulle limite ni jugement sur l'intime qu'il fait vivre autrement.
« c'est rien, vraiment.»
et le désir serpente le long des reins, soufflant sur eux la même chaleur qui s'est déjà emparée du visage de la môme. quand les phalanges s'effleurent, trop vite à ton goût, oksana, toi qui les aimerais s'attarder sur chaque doigt frêle qui maintient difficilement sans trembler la petite boîte bleue, les lippes s'étendent en un sourire amusé. celui qui tente de dissiper les affres qui menacent de s'échapper. alors à défaut de ces mots qui semblent s'évaporer dès qu'ils atteignent la surface des lippes entrouvertes, ce n'est que l'expression, candide d'abord, de ce sourire qui en dit tant. comme si l'éloquence n'était pas parvenue à se frayer un chemin pour envelopper la nymphe d'une myriade de palabres. car elles ne sauraient se parer du même éclat qui illumine son être, en fait d'elle un spectacle vivant dont il est difficile de se détacher entièrement. de son visage, les opales s'en imprègnent, prenant note de chaque ombre qui affine sa silhouette pour être sûres que son image reste toujours près d'elles. puis la douceur s'avance, dépose ses embruns dérobant les lèvres offertes, traversées d'une extase brève mais intense. elles ont le goût sucré, les pulpeuses, exacerbé par les effluves de vin qu'elle dégustait un peu plus tôt. les doigts osant à peine s'apposer sur la mâchoire dont ils s'emparent avec délicatesse. la pulpe légère caresse alors que le corps se presse, emporté par les vagues de chaleur qu'elle procure lorsque les mains parcourent le jais des cheveux. comme si la silhouette ployait déjà sous les premières ondulations qui réchauffent le bas du ventre, juste le peu qu'il faut pour ressentir ce désir qui peine à se dissiper lorsque les bouches se détachent.
« c'est parfait. »
d'un souffle, les mains effleurant déjà le bord des lèvres qui crèveraient d'en réclamer encore. ces quelques secondes de plus qui feraient fondre le coeur davantage, jusqu'à ce qu'il s'abandonne entièrement à cette chute sans fin qui grise de sa sensation de liberté. seulement elles n'osent pas, les ingénues, redeviennent presque muettes devant leurs propres velléités.  
« ah la bouteille de vin oui, j'aurais presque pu l'oublier. »
suspendu dans les airs comme si tout s'effaçait. car plus rien n'importe vraiment, l'image de la robe rouge habillant le cristal s'éloigne et se dissipe lorsque la seule chose qui compte est la silhouette bien féline de l'amante extasiée devant son cadeau.
« hm, tu ouvres la bouteille de vin et tu me montres les toiles que t'as faites récemment. je veux voir tes oeuvres, et puis... tu pourrais toujours m'apprendre à donner quelques coups de pinceaux, mais j'ai bien besoin d'un guide j'avoue. »
pour ces choses que j'ignore et qui m'échappe toujours. la gamine se rapproche, la bouteille attrapée du bout de ces doigts resserrés sur le goulot. tu lui confies le trésor, avant de lui attraper sa main libre, découvrant le poignet fin et délicat autour duquel se place parfaitement le bracelet qu'elle venait de déballer. l'envie s'empare de la fluette qui dépose sur chacun de ses doigts des baisers langoureux, les opales enracinées dans celles de l'inconnue. car elle n'est que ça, ava. l'inconnue. l'éphémère. mais pourtant, sous le plexus, la mélodie est toute autre. et elles t'envoûtent, oksana, ces notes qui chantent les louanges de la précieuse pâmoison.    

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Message Sujet: Re: flickers ft. ava   flickers ft. ava Empty Mer 24 Mar - 16:30

Chasser chacune de ses pensées lui coûte, déjà les lèvres en redemandent alors qu'elle n'a de cesse de lui sourire, totalement charmée par la beauté et la douceur de l'inconnue. Elle aurait presque honte, Ava, ne de rien avoir à lui offrir quand elle se dit qu'elle aurait pu lui acheter tout ce qui existe de plus cher. Son regard parle pour elle, s'excuse au même rythme que les mots qu'elle expire. Une bouteille de vin, de quoi oublier ou accentuer le désir qu'elle sent s'accumuler contre ses reins. Ne pas parler, seulement la respirer, c'est ce qu'elle aimerait mais tout de suite elle se perd dans des futilités, rattrapant sa raison au vol pour ne pas la faire fuir.

Les toiles, c'est la première chose qu'elle désire voir et l'italienne se crispe intérieurement, cette idée ne fait que la ramener à son incapacité à créer. A ses envies répétées de cocaïne, à cette toxicomanie qui ne fait que la qualifier davantage d'année en année, pourtant elle sourit doucement. Attrapant la bouteille qu'elle lui tend elle se laisse caresser du bout des phalanges, frisonne sous le toucher des lèvres contre ses doigts qui ne voudraient qu'une chose: l'agripper et la serrer contre elle jusqu'à ce que le jour se lève. tu as l'âme d'une artiste, j'en suis certaine... qu'elle souffle, hypnotysée. Sous la cage thoracique le coeur s'emballe, malgré elle, les mois d'attente insumontable se transforme en rêve qu'elle semble vivre éveillée. A contre cœur elle se détache de la femme, pour contourner l'ilot central de sa cuisine. Elle fouille, fouine dans les placards pour en sortir deux verres à pieds parfaitement propres, le vin débouché elle laisse le liquide s'écouler doucement, son regard vissé aux traits fins d'Oksana. je suis vraiment heureuse de te voir ici, chez moi, la gêne qu'elle ressent la pousse à passer une main dans ses cheveux. Ava Caruso impressionnée par une inconnue. Elle finit par lui tendre la liqueur et elle glisse sa main dans son dos avec tendresse, pour qu'elle la suive jusqu'au renfoncement de son loft qui lui sert d'atelier. Ici les fenêtres sont tout aussi gigantesques, aucun rideau n'occulte les lumières extérieures qui éclairent ses toiles de façon aléatoire. Une dizaine sont visibles, pour la plupart elles ne sont pas terminées. Il manque toujours un petit quelque chose, la touche finale, il n'y a que le portrait de sa mère qui trône sur un chevalet, celui fait plus tôt, au fusain seulement. je suis pas très productive en ce moment, j'sais pas pourquoi... elle ment la gosse, zieute sans le vouloir la boîte métallique fermée et abandonnée au milieu de sa peinture plus loin. Si elle ne passait pas autant de temps à se poudrer le nez, peut-être arriverait-elle à produire quelque chose de potable. Elle avale une gorgée d'alcool, tourne légèrement son visage vers la jeune femme qu'elle le parvient pas à lâcher des yeux. Elle observe ses réactions, toutes, imprime ses traits dans son esprit, pour la reproduire plus tard, sans doute. Bien qu'elle pourrait lui demander, ce soir, d'être son modèle au moins pour quelques heures. elle, c'est ma mère, quand elle était encore jeune, elle ricane doucement, elle en est fière, elle lui offrira pour son prochain anniversaire.

@oksana volkov
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Message Sujet: Re: flickers ft. ava   flickers ft. ava Empty Mer 7 Avr - 23:13

flickers
ft. @ava caruso

chaque baiser procure ces picotements électriques qui frôlent la surface de l'épiderme, irradient d'une chaleur nouvelle le bas du ventre avant d'enfumer le myocarde qui périt sous les flammes langoureuses. celles qui glissent doucereusement sur lui, l'entourant du feu ardent qui finira par le consumer tout entier, le transformer en ce brasier qui saignera à nouveau. les sanglots noyés dans les ulcères d'un coeur meurtri, puisqu'il s'accroche trop vite, désireux de se pâmer dans une ivresse aux exhalaisons douces et suaves. fuir les atrocités du deuil qui l'asphyxie. car la môme pense qu'il suffit d'y apposer ces ondes innocentes et frivoles pour camoufler les miasmes de ce chagrin qui ne s'efface pas. son empreinte comme une chimère qui accule la môme à chaque fois qu'elle s'enfonce entre ces draps vides et froids, au fond de ce lit trop grand pour elle, dans cette chambre sclérosée face aux caprices du temps. de ce plus beau cristal, bâtis pour y conserver des souvenirs intacts, devenant le sanctuaire d'une mémoire vive et éloquente, comme si elle n'était jamais partie. c'est toi qui a fini par déserté oksana, étouffant entre ces murs qui n'offraient plus cette notion de maison, de bulle de coton dans laquelle tu t'étais maintes fois réfugiée pour échapper aux médisances du monde jonché d'inepties. seulement à puiser l'ataraxie dans l'étreinte des ombres, la gamine elle-même s'était effeuillée. de ce tunnel sans fin, tu en as jailli oksana, observant au loin l'éclat d'une étincelle, un rayon balbutiant, osant à peine effleurer ton visage de peur de le faire fondre. d'une pluie de perséides, ava en provient certainement, percutant l'univers insipide de la carcasse miraculée, insufflant en elle ces morceaux d'espoirs et ces bourgeons d'amour. poussière de sentiments déterrée des tréfonds de l'âme pour animer les pupilles de la gamine. il n'existe pas plus envoûtant spectacle que celui qui se déroule sous les pupilles malicieuses. celles sous lesquelles ondule la féline lorsqu'elle se réfugie quelques instants derrière l'îlot de la cuisine.
« j'avais l'habitude de peindre avec ma mère... mais c'est plus vraiment d'actualité. »
même moi, je me laisse engloutir par la blancheur immaculée des toiles, car y esquisser mes états d'âme ne ferait que l'éclabousser de mon chagrin charbonneux. les souvenirs amers se chassent d'un mouvement de la tête. pas ce soir, oksana. car rien ne s'aurait entacher les frissons qu'elle semble façonner de la pulpe de ses doigts lorsqu'ils s'apprivoisent un temps pour récupérer le verre habillé de sa robe pourpre. celle que le fard rose des joues revêtira plus tard, après quelques gorgées, sans savoir si le vermeil pointant sur la peau fine sera le résultat de l'ivresse naissante de quelques notes capiteuses ou celle incarnant une toute autre allégorie. quand elle glisse la paume de ses mains le long du dos, exerçant une pression légère entre les omoplates, il y a le souffle qui se bloque davantage, un énième bond sous la poitrine contre laquelle le coeur tambourine. tintamarre incessant qui grandit à mesure que les pas emboîtent les siens, empruntant les mêmes sillons invisibles qu'elle laisse derrière elle, menant à l'atelier. plongé dans cette obscurité relative, clairsemée de ces lumières extérieures, souvent les réverbérations des phares des voitures qui circulent sur le rythme d'un ballet cacophonique, les oeuvres se dévoilent. une à une, chacune marquée par l'hypnotisante finesse de leurs détails. sur les mains. les paysages. l'ensemble de ces mondes infinis dont elle se fait l'interprète, ava, promettant d'apporter sa touche à chacun d'eux pour leur instiller quelques secrets sur l'existence de ceux qui ne pourront jamais les visiter, seulement les admirer de loin. le plus souvent, ces yeux envieux comme seul reflet de ceux qui meurent d'envie d'échapper à l'affreux charivari qui segmente leur existence. d'entre les couleurs qui pétillent sous le halo tamisé, le spectacle te saisit, oksana.
« c'est magnifique ava, vraiment. celui-ci est... d'un réalisme fascinant ! »
pointant du doigt le portrait de cette femme au regard presque intimidant. magnétique tant elle dégage une force inouïe, logée sur la commissure de ses lippes qu'elle pince légèrement, lui donnant un air froid, presque réprobateur, qui juge la silhouette qui ose la mirer de bien trop près.
« tu lui ressembles beaucoup. »
sur la toile, les opales pourraient s'enraciner, hypnotisée par l'aura qui entoure le portrait de cette mère sur lequel se superposent celui d'ava. deux gorgées te suffisent, oksana, pour déposer le verre de vin entre les gouaches et les pinceaux dont les bouts sont déjà bien secs, pour t'en saisir d'un entre tes phalanges malavisées. vers la nymphe tu te retournes, munie de ce sourire radieux, piqué par l'excitation qui pousse les guiboles dans sa direction. sans réfléchir, ce sont tes lèvres qui s'emparent des siennes. comme un aimant magnétique qui ne pourrait résister trop longtemps à l'attraction soudaine qui nourrit leur désir, retrouvant les pulpeuses et leur goût vanillé avant de se décrocher, le front reposant sur le sien.
« apprends-moi ! on peint ce que tu veux ! on peut même utiliser le vin ! »
aux éclats, le rire s'élève, noué à ces rêves cristallins qui résident au-delà des étoiles. sur une fragile esquisse, ils se maintiennent au-dessus de ta tête oksana, entourant les deux mômes d'un halo mirifique. celui qui berce les amantes d'une nuit, et les bénit peut-être pour que la volupté s'étende à l'infini.  

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Message Sujet: Re: flickers ft. ava   flickers ft. ava Empty Mer 14 Avr - 18:14


flickers
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Habituellement ce n'est pas de cette façon que se passe ses dates. Elle ne prend jamais le temps d'apprendre à connaître son partenaire, ne se perd pas dans des récits sur sa vie, ne montre ses peintures à personne, encore moins lorsqu'il s'agit d'esquisse de sa mère. Non. Habituellement, il n'y a que l'attraction des corps, les lèvres qui se dévorent pour ne jamais laisser place aux paroles qu'elle pourrait regretter. Ava consomme les êtres jusqu'à pleine satisfaction, joue de ses sourires puis de ses soupirs, promet, parfois, souvent, pour se donner l'illusion de pouvoir aimer convenablement. Elle brise des cœurs sans se soucier du siens qui se brise au même temps. Et elle recommence, avec une autre, puis une autre et encore une autre, s'attacher à l'éphémère c'est tout ce qui l'intéresse. Mais ce soir, elle déroge à la règle. Sans doute est-ce dû au mois entier à rêver d'elle, à imaginer leur première rencontre elle en a fait quelque chose de plus grand. Plus important. Plus sensationnel. Jusqu'à la terrible déception, qui arrivera, puisqu'elle finit toujours pas arriver et elle en sera la cause. Ava n'est qu'une façade, une poupée bien habillée, bien maquillée, au sourire et au corps trop facile, mais derrière il n'y a rien d'autre que la pourriture. Cette idée la ramène encore et toujours à cette drogue qu'elle ne saurait laisser de côté et elle est sauvée par l'engouement d'Oksana. Son regard est tendre quand elle l'observe s'émerveillée, un souffle de fraicheur dans sa vie qui tombe en ruine. je, je ne sais pas, elle hausse les épaules mollement, ce n'était pas mère biologique, mais j'suppose qu'avec le temps on finit par ressembler à ceux qui ont partagé notre vie. comme ses couples de personnes âgées, mariés depuis des siècles qui finissent par adopter les expressions de leur partenaire. Un sourire triste se dessine sur ses traits alors qu'elle fixe le portrait de la femme qui n'est plus. Les lèvres de la brune viennent à la rencontre des siennes et elle aurai pu en lâcher son verre, prise par surprise. Elle se délecte de l'instant, sa main libre s'accrochant déjà à la nuque pour que jamais elle ne la quitte. Le myocarde s'emballe instantanément et son corps cherche la proximité, se presse contre la chaleur d'Oksana. Son rire se mêle à celui de la jeune femme, ses yeux dans les siens, front contre front elle sourit avec sincérité. tu as envie de peindre, là, maintenant ? contre toute attente, l'idée l'enchante.

Ava se détache, avale le reste de son vin pour reposer le verre en équilibre sur l'établi. Puis elle fouille, à la recherche d'une toile pas tout à fait vierge, un amas de reste de peinture appliqué en bande. je ne peins que rarement sur une toile blanche, mais j'vais t'en trouver une, qu'elle lance avant de s'en saisir d'une, elle déplace le portrait de sa mère pour le remplacer par la toile qui sera l'œuvre d'Oksana. tu n'as qu'à te servir de moi, comme modèle, et choisis ton arme, elle donne un coup de menton en direction de son matériel divers, peintures, crayons, fusain. Elle ne prend que rarement, pour ne pas dire jamais la place de modèle mais s'y dirige avec enthousiasme, s'asseyant sur un tabouret peu confortable. le plus important, c'est que tu regardes, que tu regardes vraiment ce qui se trouve sous tes yeux et tu dessines ce que tu vois. pas seulement les traits, c'est plus que ça, c'est une sensation, un sentiment... t'es prête ? Elle lui lance un regard rieur avant de se défaire de son kimono en soie, le laissant glisser le long de ses hanches, dévoilant ses sous-vêtements choisis avec soin. j'essaierai de rester le plus immobile possible, je te le promet.
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Oksana Volkov;

-- surprise motherfucker --
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Oksana Volkov



renata gubaeva
sicecream (ava) ; drake (sign) ; vocivus (icons)
max ; blake
1878
808
28
les relents amoureux occupent désormais une minuscule place dans le myocarde enivré d'une odeur qui te colle à la peau. l'armoire s'ouvre tous les jours pour laisser respirer les vêtements qui n'ont plus de silhouette à habiller
les effluves ne dissimulent aucun secret. arômes mandarines, narines respirent les odeurs de jasmin mélange à la vanille, leur singularité ne t’échappe jamais. nez d’exception au destin prometteur qui s’abandonne aux plaisirs olfactifs. fragrances divines. attirance limpide.
loin des miasmes pollués. cocon près de la baie.
m o o d b o a r d

siam - louison - grisha - brynn - terrence

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Message Sujet: Re: flickers ft. ava   flickers ft. ava Empty Lun 31 Mai - 18:59

flickers
ft. @ava caruso

« c'est surtout l'expression du visage. vous avez vraiment le même. »
les lippes pincées, le regard fier, conquérant, prêt à en découdre avec ceux qui entravent son passage. puis finalement l'attention se déporte, les pupilles ne démordent pas de tous les univers qui se dévoilent un à un. dans l'antre de l'artiste, c'est l'intimité qui se perce, se dévêt du marbre des visages impassibles pour exposer les mystères qu'ils abritent. de l'extatique frisson, le myocarde se grise, la môme s'amusant des formes abstraites sur lesquelles elle projette ses interprétations, ses attentes singulières qu'elle croit communiquer à la nymphe par une simple pensée. éclat d'ivresse maquille les yeux quand la gamine trouve à faire de l'amante sa muse. les souffles s'entrechoquent. derrière l'apparente volupté du vin, la douceur de son parfum chatouille les narines. bêtement, tu souris, oksana, déjà conquise par cette volonté de capturer le mirage sur une toile immaculée. songe diurne qui s'écrit en peinture, de ses ridules légèrement plissées à la délicatesse de sa lingerie dentelée, l'aquarelle comme instrument de fabrication des rêves.  
« j'suis pas sûre d'être celle qui dépassera le maître. mais on va voir. surtout bouge pas. »
entre deux doigts se glisse un pinceau à la pointe timide, honteuse de son ébouriffure asséchée. elle supplie en silence le plongeon dans la myriade de couleurs pour redorer son blason. c'est gaiement qu'elle s'écrase contre la toile immaculée, répand avec une finesse hasardeuse les premiers éclats azurés. pastel presque trop blanc pour le halo qui l'entoure, habillé de ces soupçons chauds de jaune entremêlé de rouge. un crépuscule qui jamais ne saurait s'éteindre, bravant les frontières de la mer qui voudrait engloutir l'astre. ses rayons pourtant persistent, à travers la nuit, elle rayonne encore plus, ava. dans sa bulle mirifique, elle en devient cette déité intangible. la nymphe diaphane est immobile, contemple les astres et le monde déformé qui se construit autour d'elle. enchantée par la valse des débris qui s'agite au mouvement de ses lippes, comme si elle brodait leur destinée à travers les mots qu'elle désigne. elle a l'image de celle qui observe avec une certaine suffisance, confinée dans le cocon de la tour la plus majestueuse de la ville. méprisante créature pour ceux qui vouent un culte à l'image qu'elle leur vend. montagne de filtres ambulants qui dissimule les chimères. celles qui l'accablent de chiffres plein la tête, la cervelle sur le point d'exploser face aux sempiternels bruissements des notifications. c'est tout ce monde qui s'échappe, se réduisant à l'infinie poussière devant les prunelles de l'amante. comme si, sur eux, elle leur insuffle ces soupçons d'absolution qui les délivre de son aura magnétique. trouvant une certaine complaisance dans sa solitude certaine, l'esprit toujours ailleurs pour combler l'absence autour d'elle. rien ne semble l'atteindre d'où elle est pourtant, le museau dardant l'astre lunaire qui dégouline puisque les doigts tremblent un peu lorsqu'il s'agit d'apposer quelques détails sur l'oeuvre. mais quand elle ose bouger, la statue, les sourcils se froncent sur le visage qui dépasse légèrement de la toile.
« mais... on avait dit quoi ? »
relâchant le pinceau sur le rebord du chevalet, l'amatrice refuse de voir se dodeliner son modèle. à sa hauteur, les doigts agrippent le menton d'ava pour repositionner son visage, légèrement incliné, sur le côté, comme au début quand elle était presque de dos à contempler l'horizon. voilà. manipulant la belle avec une extrême méticulosité, tu en oublies la malice qui siège sur la commissures de ses lippes, oksana. tu t'es prise au jeu de l'artiste peignant l'amante. puis sans trop t'attarder, en revenant derrière l'oeuvre, c'est un soupir satisfait qui accompagne les dernières retouches.
« bon tu me promets de pas t'moquer ? »
qu'importe ce qu'elle y verra, dans l'esquisse. une association douteuse, des espoirs difformes qui dépassent ces nuages sur lesquels la gamine se repose. car c'est là qu'elle est, inatteignable à ses côtés. et quand les paupières se relèvent dans sa direction, c'est comme si tu la voyais pour la première fois oksana. sortant du cadre de la toile, d'entre tous les univers, ava prend vie, quasi dénudée sur son tabouret, les bras le long de ses courbes.
« qu'est-ce que t'en dis ? »
l'ode à la bien-aimée qui se révèle lentement tandis que tu t'empresses de faire taire les tremblements de tes mains autour d'un verre que tu serres. comme une invitation dans les limbes mirifiques des sentiments. ces flots sur lesquels les organes voguent, se laissent porter jusqu'à sombrer sous cette incandescence qui les irradie. c'est tout le corps qui tremble dans l'attente d'un verdict sur ces espérances muettes.  

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goodbye
i'll send flowers to the moon
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