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| A means to an end | Ezekiel | |
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| Sujet: A means to an end | Ezekiel Lun 11 Jan - 22:37 |
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Les journées s’enchaînent et se ressemblent. Plongée dans un ennui profond, qui parfois donne l’impression de pouvoir faire taire les sons et faire faner les émotions, Leonide sombre doucement. Entourée de poupées aux joues fardées de rose qui se plient sous ses mots, elle ne se force plus à sourire, et lorsqu’il lui arrive encore de le faire, c’est un sourire noir et sinistre qui traverse ses lèvres. Comme un métronome usé, elle s’essouffle, s’épuise. Elle est rongée par ce monde auquel elle appartient mais dans lequel elle n’estime rien ; dégoutée par la vanité de ses pairs qu’elle est consciente de partager.
Leo jette un regard agacé à la blonde se trouvant à ses côtés, exaspérée par sa bêtise et sa naïveté. Elle pensait que c’était une bonne idée de se laisser entraîner par Joséphine dans ce bar huppé, mais force est de constater que ce n’est pas le cas. D’une part Joséphine est de mauvaise compagnie, et d’une autre ce tumulte sourd où les lumières et les sons se mélangent donne à Leo une envie de silence et d’obscurité. Elle repousse du dos de la main la coupe de champagne que lui tend la blonde pensant bien faire, avant de prendre son sac, puis sans un mot ni un regard pour Joséphine quitter le bar. Le froid mord ses mollets seulement couverts d’une fine paire de collants noirs lorsqu’elle rejoint l’extérieur. Elle fait signe au premier taxi qui passe de s’arrêter, poussée par l'envie de se retirer dans son appartement fait d’un dédale de couloirs où la solitude résonne.
Son regard se perd dans le clair-obscur qu’offre cette ville sur le point de s’endormir, et ses pensées divaguent vers le souvenir d’une nuit aux couleurs vives qu’elle ne parvient à oublier. Le taxi s’arrête à un feu, le compteur toujours en train de tourner, et Leo aperçoit non loin le palace des Wyndham. Une étrange idée surgit alors dans son esprit tordu, et s’il était là ? Elle a entendu dire qu’Ezekiel ne l’a jamais vraiment quitté. Elle balance des billets au chauffeur, sans même regarder combien elle est en train de lui donner et s’extirpe de la voiture, déterminée à aller vérifier si ces rumeurs sont fondées. Encore habitée par une rage que le jeune homme ne s’imagine pas avoir provoquée, elle veut aller contempler l’étendue de son œuvre, admirer ce tableau de maître qu’elle n’a pas encore signé. En arrivant devant les marches imposantes, ce sourire sinistre et noir fait son apparition sur son visage alors qu’elle aperçoit le prince déchu assis un peu plus haut. Droite, fière, avide de se délecter de l’ampleur des dégâts, elle s’approche de celui dont elle a coupé la tête pour quelques mots prononcés. « Tu as mauvaise mine Ezekiel. » Leo le toise, revigorée par les réminiscences de cette haine pas encore tout à fait rassasiée qui paraissent réussir à la réveiller. « Le gris de ces marches semble s’être imprégné sur tes joues. » Acide, elle le provoque, déterminée à se jouer encore un peu de lui ; prête à écraser ce qu’il en reste.
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| Sujet: Re: A means to an end | Ezekiel Dim 17 Jan - 10:08 |
| a means to an end, leonide & ezekiel - - - they will criticize from their cages, enraged that you dare to live free. [ @leonide tendler]
// JANUARY 2021
le lionceau premier né s'est confronté à la carrure imposante du mâle dominateur. du bas des marches que tu désignais comme ton nouvel habitat, tu t'étais élevé. retrouvant ta superbe te faisant trop souvent défaut ces derniers mois. il n'y a que face à lui que tu rugis aussi fort ez. par besoin de prouver que tu es encore quelqu'un. orgueilleusement, pour qu'il ne jubile pas d'avoir été plus fort que toi. et si tu t'entêtes à mimer les sans-abri, c'est dans l'unique but d'entacher davantage le nom et le titre qu'il t'arrachait. puisqu'il se les appropriait aussi égoïstement, tu t'emploierais à les démolir pièce par pièce. et à force de détermination, c'est ton paternel qu'on retrouverait dans la poussière. grisé, le sourire machiavélique grignotera tes lippes. avant que la pleine satisfaction ne t'enserre de ses bras protecteurs. t'as mis fin à l'affrontement ezekiel, quand wyndham père s'est fatigué plus vite que toi. quand il s'est éclipsé prétextant un rendez-vous important. tu le sais si bien que t'as appris sans mal à lire entre les lignes. à interpréter ses silences comme ses mouvements d'humeur. ses souffles mués en dépit personnifié. t'as longtemps tout fait pour lui ressembler, à celui que t'admirait. celui qui aujourd'hui te fuyait. tu l'observes s'éloigner sans un au revoir, sans le moindre regard. et l'étirement de tes lèvres trahi l'allégresse qui te gagne. les aiguilles de l'horloge se sont affolées jusqu'à la deuxième phase du combat. les silhouettes se succèdent à ton chevet d'homme raté, mauvaise répétition d'un relai sportif dont tu es fait témoin. et les heures filant, t'as retrouvé l'inconfort de tes marches, introduisant le palace. ta meilleure émission télévisée se trouve sous tes yeux. les néons des lampadaires, les phares des taxis ou des new-yorkais pressés. aucun ne te devine ez, ils sont là sans être là. il n'y a que toi qui les voit, que toi pour leur prêter une vie qui ne leur conviendra pas. quand tu n'optes pas pour la jalousie exécrable d'un gosse qui avait tout perdu, succombant au chant envoûtant d'une partie de jambes en l'air. les véhicules stoppent leur course et reparte. la symphonie happe ton être en mal de sensations vivaces. à l'instant même où elle pénètre ton cercle vital, où elle se fait intruse en territoire inconnu. tu as mauvaise mine ezekiel. de sa voix, elle te cueille. de son aura, elle fait souffler un vent glacial sur ton emplacement. le gris de ces marches semble s'être imprégné sur tes joues. réaction primaire, malice s'immisce. t'as toujours su flatter mon égo tendler. vos échanges verbaux se faisaient rares, quand vos corps-à-corps s'additionnaient. tu la préférais la bouche fermée leonide. ton arrogance te soufflant sans doute qu'elle piquait dans le mille à tous les coups, quand elle l'ouvrait. l'esquisse de tes lèvres ne se départit pas de son espièglerie alors que tu la mires de tes billes sombres et brillantes. que me vaut l'honneur ? tu ne la connaissais que des soirées mondaines la brune incendiaire. en dehors de ces murs, vous n'aviez aucune existence viable. à la lueur de la lune, vous signiez l'amorce d'un nouveau commencement. (c) calaveras. |
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| Sujet: Re: A means to an end | Ezekiel Mar 19 Jan - 14:54 |
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Haut perchée sur des talons hors de prix, elle toise celui qui a tout perdu. Assis sur les marches de son feu palace, un téléphone entre les mains, il lève les yeux dans sa direction au son de sa voix. Loin d’être embarrassé par cette visite improvisée, il semble s’accrocher à l’arrogance qu’il l’a toujours défini. Un vent froid souffle et s’engouffre dans les longs cheveux bruns de Leonide, faisant par moment virevolter des boucles brunes dans l’obscurité d’une nuit à peine commencée. « Ça n'a jamais été mon intention. » Ce serait mentir de dire qu’elle n’est pas amusée par son espièglerie. Elle lui a toujours reconnu un certain répondant, bien qu’ils n’étaient pas connus pour beaucoup se parler. Autrement, elle ne serait jamais retournée à plusieurs reprises vers lui pour rompre l’ennui des soirées mondaines interminables auxquelles tous deux se rendaient par obligation. Mais aujourd’hui elle n’est pas là pour assouvir des désirs charnels Leo. Et si l’arrogance du prince déchu à un un jour trouvé grâce aux yeux de la brune, aujourd’hui elle est remplacée par la foudre.
L’honneur ? Tu ne sais pas de quoi tu parles Wyndham.
Toutes ces nuits partagées n’ont jamais fait d’eux plus que deux inconnus. Ils n’ont jamais pris la peine de s'essayer à se découvrir. À quoi bon ? Ils parvenaient très bien à leurs fins sans avoir à poser de question. Elle savait comment le faire rugir d’un mouvement de hanche, il parvenait à la faire gémir sans la faire attendre. Leo doit lui accorder, il avait le mérite d’être un amant à la hauteur. Pas si étonnant vu le nombre de filles qui passaient dans son lit toutes les semaines. Mais à cet instant, et peut-être ne le sait-il pas encore, le temps des corps-à-corps sensuels et enflammés est révolu, et l’heure du jugement dernier est sur le point d’arriver. Ezekiel ne se doute pas de la rage qu’il a provoquée en Leo, il y a plusieurs semaines maintenant, lorsqu’elle l’a entendu au détour d’une conversation prononcer le prénom de son frère. Elle peut encore se souvenir de ce sourire hautain que le brun esquissait sur ses lèvres alors qu’il débitait des moqueries mauvaises à propos de Theodore et de son handicap. On ne touche pas à Theodore, pas même avec des mots. Cette erreur avait suffi à faire naître une rage démesurée dans le creux de l’estomac de la brune, un orage assez violent pour lui donner l'envie de tout détruire sur son passage.
Malheureusement pour lui, Leonide avait depuis quelques temps déjà de quoi parvenir à ses fins. Un enregistrement trouvé chez lui par hasard, un moment de son intimité qu’il avait par vanité voulu filmer et par bêtise pas assez précieusement conservé. Elle se doutait qu’en envoyant cette sex-tape à la presse elle allait détruire sa vie, consciente des exigences en terme d’image du père Wyndham. Et d’après ce qu’elle avait pu lire dans les tabloïds elle ne s’était pas trompée. « Je viens vérifier si tout ce qu’on dit est vrai. » dit-elle en alors qu’elle s'accroupit face à lui. Elle soulève le menton d’Ezekiel avec le bout de son index et penche légèrement son visage pour inspecter le cou du brun. « Je suis déçue. Ta tête semble encore être accrochée au reste de ton corps. » Elle se redresse sans le quitter des yeux, un sourire funeste se dessinant sur ses lèvres. « C’est dommage de t’être coupé les ailes avec un film amateur. Je sais de source sûre que tu aurais pu mieux faire. Quitte à ruiner son avenir, autant le faire avec panache, non ? » Elle pourrait lui dire maintenant que c'est elle qui se cache derrière tout ça. Elle finira par le faire quoi qu’il arrive, elle veut voir s’animer son regard face à la révélation de ce geste qui n’a fait naître aucun regret en elle. Mais pourquoi enlever du plaisir au jeu ? Pourquoi vouloir si rapidement signer la fin d’une partie qui vient à peine de commencer ?
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| Sujet: Re: A means to an end | Ezekiel |
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