SMS / Max ft Imra.

je crois que tu as quelque chose qui m'appartient, Max ... tu t'souviens ?
(ouais, tu remarqueras que je nous évite les discours hypocrites des retrouvailles. mon temps est précieux.)

ça m'dit rien, t'es qui déjà ? (peut-être que t'aurais dû justement, j'ai pas non plus que ça à foutre, à me prendre la tête avec des fantômes.)

pourquoi ? tu crains les fantômes, Max ? tu as des choses à te reprocher peut-être ?

j'ai rien à craindre de ceux qu'on oublie et qui n'existent plus. s'ils sont énervés, grand bien leur fasse, mais qu'ils restent là où ils sont. si t'as des choses à dire, vas-y, lance-toi, moi de mon côté, j'ai pas grand chose à t'raconter.

rien à dire aux gens insignifiants comme toi, j'ai juste une chose à récupérer. mais c'est au choix : soit tu me donnes tout de suite ton adresse, je viens gentiment, je reprends ce qui est à moi et adios.
soit ... je trouve toute seule et je ne peux pas t'assurer que ton nid douillet reste intact.

tu as le choix, Max. ou quelque chose dans l'genre, parce que je vais venir de toute manière.

c'est pas vraiment un choix que tu m'laisses vu que tu vas finir sur le pas de ma porte. t'as b'soin du numéro de rue ou t'as déjà trouvé toute seule ?

t'es bien agressive, imra, t'es sûre de pas vouloir jouer aux devinettes ? j'suis sûre que ça te détendra un coup.

ouais ou on peut jouer à "où est Charlie ?" ou plutôt ... "où est cette connasse de Max ?"

mais flemme de jouer avec toi, t'es une tricheuse. donc donne l'adresse, je viens, tu m'rends ce qui est à moi et on s'oublie, complique pas les choses.

je vois que la rancune est tenace. j’te pensais pas aussi sensible imra.

t’es pas drôle ce soir, et dire qu’on avait l’habitude d’rire ensemble. mais bon, l’temps a coulé.
105 Jackson Avenue. 5ème étage, hésite pas à sonner si tu veux pas attendre dehors.

normal, tu ne sais rien de moi Max mais c'est peu étonnant

oui, quel dommage, le bon vieux temps perdu à tes côtés.
t'en fais pas, tu vas m'entendre arriver (et ça a tout intérêt à être la bonne adresse, ma douce)

je sais pourtant que t’as une famille de déglingués, alors ça m’étonne pas que la fille finit par ressembler à la mère. j’espère qu’elle va bien d’ailleurs.

et pourtant te voilà, à continuer de perdre ton temps avec moi, c’est que ça te manque imra ?
j’entends déjà la tempête qui gronde, mais comme d’habitude, elle ne brasse que du vent (voyons, c’est pas mon genre, ma belle).