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 golden cage. (fratrie marlowe)

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Message Sujet: golden cage. (fratrie marlowe)   golden cage. (fratrie marlowe) Empty Lun 4 Jan - 22:51


golden cage
@james marlowe @médée marlowe

les pas légers sont devenus lourds. l'impatiente tourne en rond. lionne en cage à deux doigts de devenir folle. elle maudit la terre entière. mais surtout, surtout, elle maudit le duo inébranlable qui l'a enfermée ici. duo longtemps vénéré auquel elle aurait aimé s'associer. mais non. rejetée, enfermée par ceux qu'elle aime autant qu'elle déteste.

L’ennuie. Pire ennemi de la gamine un brin hyperactive, convaincue qu’elle a tant de choses à faire en dehors des murs dorés entre lesquels elle est retenue contre son gré. Presque trois semaines qu’elle est ici, dans la maison secondaire de long island, et si elle ne s’est encore jamais plainte des ordres donnés par ses aînés pour les protéger elle et irène, elle commence sérieusement à saturer. Faut dire que la préparation de noël l’avait un peu occupée. Enthousiasme enfantin à l’idée de pouvoir passer un moment en famille. Un moment normal, en façade, leur permettant d’oublier les derniers événements et les émotions engendrées, nocives et dévastatrices. Le stresse perpétuel de cette guerre nouvellement déclarée et dont elle ne sait quasiment rien, tenue à l’écart, comme d’habitude. Dire que ça ne l’arrange pas un peu serait mentir. Parce qu’elle ne veut pas être mêlée à tout ça. égoïste enfant rêvant de normalité et de douceur, loin de son monde chaotique et violent qui lui ressemble si peu et dont elle aimerait s'échapper. elle aimerait ne pas avoir à subir les conséquences des choix des autres. ne pas être la victime collatérale de tensions qu'elle trouve irréalistes, irrationnelles. si seulement elle avait son mot à dire, moira. et si ils acceptaient tous de l'écouter. le monde n'en serait-il pas beaucoup plus beau ?

elle a tenté le tout pour le tout en fin d'après-midi, la gamine. essai infructueux de se faufiler dehors sans être vue par les geôliers en costards. corps carré qui s'est interposé entre elle et l'accès à la liberté. air neutre, sans aucune émotion, sur le visage de celui qui l'a renvoyé à l'intérieur. les protestations du joyau marlowe n'ayant aucun effet. et la frustration avait pris le dessus. la porte de l'immense chambre à coucher avait claqué dans la demeure trop vide. le corps s'était jeté sur le lit et les larmes de colère s'étaient emparées du visage de poupée. longs sanglots de désespoir, personne pour la consoler. la solitude à son apogée.

et puis elle a décidé qu'elle en avait assez. quelques affaires jetés rageusement dans un sac avant de sortir de sa chambre. marches descendues avec fracas, sans chercher à se cacher. les pas qui l'emmènent jusqu'à la porte d'entrée gardée. un garde qui s'interpose sans un mot, fusillé par le regard de la brune. laissez-moi passer. voix affirmée, ton qui se veut autoritaire. c'est un ordre. elle gronde. le chaton devient lionne entêtée. aucun mouvement de la part de celui qui reste de glace. elle est en train de bouillir moira, à deux doigts d'imploser. je vous rappelle que je suis une marlowe moi aussi, vous travaillez pour moi. j'ai dit laissez-moi passer. le gorille esquisse enfin un geste, tête qui se tourne vers la gauche. deux silhouettes qui apparaissent dans le champ de vision.

james et médée.
médée et james.
apparition qui fait taire la gamine. momentanément.
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Message Sujet: Re: golden cage. (fratrie marlowe)   golden cage. (fratrie marlowe) Empty Mer 6 Jan - 19:45


golden cage
@moira marlowe @médée marlowe

las vegas en point de fuite, le frère et la soeur côte à côte, des mots qui résonnent encore leur ignoble symphonie juste sous le coeur. ils sont deux à apparaître, au seul endroit où ils auraient dû se précipiter, plutôt que de chercher à se noyer dans des sensations qui continuent de les hanter. deux, des mots trop lourds dans les bagages. deux. deux. un. james fait un pas, se détache, cherche à se débarrasser du frisson qui court sous sa veste impeccable, les atours du roi sont redevenus cette armure impossible à percer. le garde s’efface aussitôt, murmure des excuses qui viennent confirmer l’air trop connu de la petite saynète qu’il a surpris à son arrivée. la gamine a les mêmes instincts mortifères, il faut partir, il faut s’évader, les murs trop hauts commencent à s’effondrer. il la regarde moira, il la regarde sans la juger, même si le geste qu’il esquisse envers son employé a quelque chose de sec, d’abrupt. le roi est là, mais les excès qui se planquent sous l’épiderme tracent un tout autre genre d’aplomb, il n’y a aucune patience, ni dans les yeux ni dans les muscles noués. gardez vos jérémiades, je vais avoir déjà bien assez des siennes. le gorille disparaît, derrière ses lunettes noires et ses illusions de puissance. la demeure, sous le ciel si bas de cet hiver froid, paraît tel ce tombeau que moira refuse de voir scellé sur sa jeunesse endiablée. il peut comprendre. il peut, il le doit. mais pas aujourd’hui. il en est incapable quand partout peuvent se dessiner ces dangers dont ils ne parviennent pas à s’extraire. la trahison de paul, l’implication des park, peut-être même des ferreira. possiblement celle qui se dessine en la personne de leur très cher novak, qui fut un allié de choix, autrefois. ce très mauvais sujet, il s’apprête à le rayer de leur existence, il l’a dit à médée. c’est la seule chose qu’il lui a dite aujourd’hui. puis il a fallu un seul regard échangé pour qu’ils décident de rejoindre la demeure de long island. avant que d’embrasser la froideur entière de leurs personnages sur la scène dangereuse qui les accapare, il fallait venir se réfugier auprès de celle qui porte l’idéal. le seul qui ait survécu jusqu’alors, malgré la virulence, le sang, et la frénésie qui les pousse à s’en pourlécher.

james hausse un sourcil en passant auprès de moira, il laisse courir sur son bras une sorte de caresse qui se veut apaisante. refleurit même un sourire sur ses lèvres blêmes. si tu veux qu’ils te croient, rajoute une arme à tes ordres, ou au moins des menaces, gamine. il passe, l’air de rien. gamine. le surnom qu’il lui donne depuis qu’elle est arrivée, joyeuse, jolie, solaire dans leur vie de ténèbres. il entre dans la maison, sa voix profonde les invite à le suivre. je sais que c’était pas la direction que tu souhaitais emprunter, mais on a des trucs à te dire. ils ne se sont pas concertés. quand ses prunelles reviennent vers médée, il y a toujours cette douleur rentrée, celle qu’elle a saisie sans qu’il ne veuille réellement la délivrer devant elle. il se détourne, pousse la lourde porte et rejoint le salon où il se poste près du bar. il cherche l’irish qu’il préfère, qui est toujours là, dans cette demeure qui représente son seul sanctuaire. dans l’escalier, il y a encore le portrait de sa mère, des traits qu’il revêt, qui n’appartiennent qu’à lui, et pourtant… oui pourtant, quand il regarde ses soeurs, il y a bien plus que le sang qui parle. il y a bien plus que cela. irène n’a jamais demandé à ce qu’il se sépare de l'image de sa mère défunte. elle n’est pas comme ça, il n’y a pas de querelle de territoire quand la première dame choisit le trépas plutôt que d’embrasser la gloire frelatée de son époux. je te comprends tu sais. je comprends que tu aies cédé, à l’affront de la chute. ses doigts tremblent quelque peu, il se concentre sur sa tâche, sert un second verre et esquisse quelques pas pour le confier à médée. rameau d’olivier. mais il se retire aussitôt, comme si la rencontre ne pouvait que le faire pâlir, parce qu’il s’est bien trop permis lors de ces jours honnis. il retourne son attention sur moira, tandis qu’il savoure la première gorgée. il est trop calme james, il est bien trop calme pour que cela n’annonce pas les soupirs de la tempête. tu peux m’expliquer ce qui n’était pas clair dans mon message ? je t’avais dit de rester là.

les hostilités, qui ne pourraient durer, car il nous faut montrer l’unité de notre nom blessé, avant que la lame ne nous atteigne encore. je sais… je sais que nous aurions dû t’expliquer, te redire ces dangers que nous ne t’avons jamais peints dans toute leur hideuse splendeur, de peur de morceler tes rêves, tes aspirations, de te prendre ce destin que tu cherches à tracer en dehors de notre sphère. mais elle est en train de se refermer moira. elle se referme et tu ne tiendras pas, en dehors de ses infâmes frontières. car il faut les frôler, les regarder, s’y sentir étouffer pour comprendre que au dehors s’annoncent les prémices de la guerre.
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Message Sujet: Re: golden cage. (fratrie marlowe)   golden cage. (fratrie marlowe) Empty Jeu 7 Jan - 21:41


golden cage
@moira marlowe @james marlowe



Le retour à New-York s'est fait dans un silence de mort.
Lunettes de soleil sur les yeux, Médée n'a pas ouvert la bouche, ni adresser le moindre regard à son frère, faisant mine de trouver occupation dans l'écran noir de son smartphone. Elle ne s'est pas totalement remise des derniers événements, garde en mémoire sur sa peau la violence des émotions. Ils sont en route pour la demeure bien gardée de long island. La prison dorée dans laquelle ils ont enfermé leur jeune sœur. Pour sa sécurité ainsi que pour la leur. Ils ne pourraient être pleinement concentrés si le joyau de la famille arpenté les rues sans une escorte stricte.
Le duo sombre apparaît à l'entrée d'un couloir de la demeure, vibrant sur la même fréquence, ils avancent à cadence semblable, James est le premier à se détacher de son ombre. Elle admire son dos, sa stature parfaite et imposante, sait que le garde du corps pliera sous ses foudre, alors elle ne trouve rien à rajouter quand l'homme armé prend le large. Elle remonte ses Cartier sur le haut de son crâne comme une femme revenant d'un séjour prestigieux en bord de mer, adresse un léger sourire à Moira mais laisse leur frère parler pour deux. Il lui adresse un regard, celui qui signifie qu'elle sait très bien de quoi il est question, ils n'ont pas eu besoin d'en discuter. Les choses sont claires depuis l'incident. Moira se devait de suivre les ordres à la lettre sans poser la moindre question. Les aînés ne se rendent pas compte de leur égoïsme, pensent protéger leur cadette en l'éloignant de toutes ces histoires macabres. Pourtant ils devraient savoir que l'ignorance ne résout rien. Elles se retrouvent toutes deux dans son sillage, contrairement à James, Médée n'a eu aucun geste tendre pour sa sœur, elle ne s'en sent pas capable.

C'est à trois qu'ils pénètrent dans l'un des salons, Médée observe les lieux à la recherche de ce qui aurait pu changer depuis sa dernière venue. Tout est à son exacte place, des voltaires centenaires, jusqu'à ce que whisky qu'il manie d'une main faiblarde. Un rictus la gagne quand il s'approche pour lui confier un verre don elle hume l'odeur. Pas un regard quand il s'éloigne, encore une fois, elle n'en a pas la force. Ne désire pas se confronter à ses sensations, pas maintenant. Peut-être plus jamais. Elle fait tourner le liquide au fond de son verre, parait bien trop semblable à son frère quand elle en avale la première gorgée. James ne perd pas de temps, son mécontentement ne gronde pas, mais il est puissant. Les yeux azurs de Médée passent d'une tête à l'autre, s'arrêtent sur Moira, elle hausse un sourcil attendant une réponse. une œillade pour James, furtive, avant qu'elle ne prenne la parole. le même whisky, la même maison, le même putain de garde du corps. il me paraît plus que normal qu'elle veuille prendre l'air. trois cent mètres carré, mais on étouffe ici. elle ironise à moitié, se crispe de tout son long en reposant ses yeux sur sa soeur. tu ne crois quand même pas qu'on fait ça par pur plaisir Moira ? je sais déjà ce que tu vas nous servir. qu'on ne te dit rien, qu'on te protège trop et cætera. ce n'est pas pour ton bien, peut-être pas, mais crois-moi, tu es mieux ici qu'au fond d'un cercueil. elle est brute Médée, plus qu'à l'ordinaire. ses mains sont moites et elle trouve place au bord de la table.
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Message Sujet: Re: golden cage. (fratrie marlowe)   golden cage. (fratrie marlowe) Empty Jeu 7 Jan - 23:05


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@james marlowe @médée marlowe

le garde du corps qui déguerpi à toute vitesse, laissant une moira muette face au roi et à la reine venant de faire leur entrée. petite ingénue face à ceux qui paraissent tellement plus forts, plus fiers, plus beaux. grandeur qu'elle aurait aimé partager, mais qui n'est finalement qu'illusion sans qu'elle puisse le déceler. les yeux bruns qui roulent quand même à la remarque de l'aîné. insolence et agacement non dissimulés mais légèrement atténués lorsque james ose le geste d'affection, léger et délicat. le seul, dont elle devra se contenter avant l'orage qui risque de gronder au cœur de la bâtisse dans laquelle elles sont invitées à entrer pour suivre le frère aîné. j'ose encore croire que certaines personnes sont suffisamment intelligentes pour comprendre et obéir sans être menacées. naïveté dans son monde dans lequel la violence règne, intraitable. elle regarde l'extérieur avec envie. elle pourrait essayer de s'enfuir, de désobéir, mais à quoi bon ? elle n'irait pas bien loin de toute façon. elle laisse tomber son sac sur le sol et succède aux deux premiers, s'engouffrant de nouveau dans la prison dorée détestée. ils ont des trucs à te dire moira.

la fratrie marlowe réunie dans le salon qu'elle trouve morbide et sinistre. elle observe le duo, les gestes, les silences et la distance instaurée. un sourcil qui s'arque parce qu'elle devine que quelque chose cloche. pourtant elle ne dit rien, préférant leur laisser la parole. elle espère la vérité, celle qui lui permettra de comprendre pourquoi elle est coincée ici tel un objet précieux. les mots qui permettront de pardonner leur absence et de rendre la douloureuse solitude plus tolérable. elle regarde james servir un whisky. deux verres. pour eux deux. et ça l'agace parce que c'est l'ultime preuve qu'ils la prennent encore pour une enfant. ça passe mal pour celle qui se veut déjà grande et indépendante. elle rumine, se laisse tomber sur l'un des sofas au tissu vieilli. rien n'était clair dans ton putain de message, james. j'ai obéi aux ordres pendant trois semaines, sans résistance. mais j'en ai marre. marre d'être enfermée, marre d'être privée de la liberté qui lui est chère. marre des non-dits, aussi. le visage qui se tourne vers médée qui la défend, juste un court instant. ici ou au fond d'un cercueil, le résultat est le même. je suis enfermée où je ne veux pas être. elle dit rageusement. cynisme noir qui met le ton à ses états d'âme.
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Message Sujet: Re: golden cage. (fratrie marlowe)   golden cage. (fratrie marlowe) Empty Dim 10 Jan - 17:28


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@moira marlowe @médée marlowe

et tout ce silence les a poursuivis jusqu’ici. il enfle dans la pièce alors qu’ils se regardent, conservent les élans hostiles qui les étreignent. car le monde leur échappe et ils ne sont pas faits pour abdiquer. la douleur de l’échec est cuisante, presque humiliante. pour james c’est un parfum douceâtre qui vient embuer ses jours, et rendre opaques ses nuits. son visage arbore une fatigue, qui ne lui ressemble guère. c’est comme si la colère avait su chasser toute énergie de ses muscles. et il continue, continue à rejoindre la lie de ses sensations obscures, qui soulèvent son coeur sans mesure. arythmie des pensées, il ne sait plus comment les voir, les lire. la présence de médée est un douloureux filigrane à sa peine, elle rappelle certaines confidences qui firent de ces quelques évasions des gouffres. deux divinités déchues, qui continuent de paraître, voilà ce qu’ils sont, voilà comment ils se montrent devant leur soeur, l’esprit pur, encore vagabondant dans les azurs de ses rêves. les regards interdits qu’ils ne s’échangent pas sont ces blessures qu’ils planquent devant elle, pour ne pas empoisonner ce qu’ils ont tant voulu préserver.

dans un ensemble parfait, ils boivent une première gorgée, et les mots finissent par tomber. remontrances sans douceur, mais non pas acharnées. james apparaît contrarié, même s’il connaît moira, et sa façon de venir contredire les recommandations qui lui sont faites, surtout quand elle n’en voit pas la justification. médée complète ce qu’il avance, tout en répondant au mécontentement de la plus jeune. le frère se contente de rouler des yeux, déjà agacé, alors qu’il s’installe avec la grâce que ses gestes tracent souvent, quand il cherche à fasciner sa proie. le fauteuil le plus proche du sofa, rameau d’olivier factice que sa présence. ses yeux verts caressent moira mais ils ont cette façon de venir écarteler chaque détail, chaque sursaut dans sa mise. il prend la digne mesure de la colère qui gronde, qui semble devenir une étrange harmonie au sein de leur trio, comme s’ils vibraient sur la même note. tendue. trop tendue. vers des hauteurs qu’ils se doivent désormais de dévaler. plus dure sera la chute, c’est ce qu’ils disent. et toi, moira, toi tu n’es pas faite pour tomber, car les cimes de nos horreurs, tu les distingues, mais il ne t’a jamais été permis de les voir. d’imprimer ta rétine à leur relief trompeur, jusqu’à t’aveugler à la peur qui y serpente. il la regarde longuement, laisse médée continuer, poursuivre ce fil acéré sur lequel ils évoluent, et se blessent, sans discontinuer. une seconde plus longue gorgée, et toujours ses prunelles qui sondent la cadette. les mots sont lents, dangereuse douceur, plus dangereuse que sa façon d’avoir entamé la conversation. peut-être que c’est ce qu’elle croit, après tout, que cela nous fait plaisir. que notre esprit tordu se complaît à la retenir. il répond à médée mais il regarde moira, toujours, encore et encore. aplomb hypnotique. c’est la petite histoire que tu te murmures, c’est ça, moira ? qu'on use ta jeunesse pour quoi d'ailleurs ? par mesquinerie ? par cruauté ? c'est ça, hein, dis-moi. il hausse un sourcil, il y a un peu de mépris, ce mépris de l’aîné excédé qui donnerait tout pour la protéger. si seulement elle suivait une seule foutue instruction.

james sent la rage remonter, comme une brûlure sous sa cage thoracique et il tourne ses observations sur le profil de médée, vient y chercher non pas du réconfort, mais dévoiler la détresse qui l'enferre, car il sait que tout ce qu'il dévoilera à moira viendra tout défigurer, rendant laids tous les avenirs, repoussants tous les après. toutefois, garder leur jeune soeur dans les ombres qui la ceignent ne peut désormais la protéger. la vérité alors, la vérité réarrangée, la seule qu’ils savent avouer, l’un et l’autre. une seconde de plus, il se détourne vers les hautes fenêtres, regarde danser les feuilles mortes, détrempées, dans l’air hivernal. il ne frissonne pas, il y voit la fin de quelque chose, distingue en point de fuite cet éternel recommencement qu’ils doivent entreprendre s’ils ne veulent pas crever. comme des chiens que l’on abat. lorsqu’il revient à moira, quelque chose de froid dévale ses traits, le roi reparaît. vu que mes instructions n’étaient pas claires, je vais t'expliquer et tu vas m’écouter. et tu vas obéir, parce que nous n’avons plus le temps pour le fantasme, ou les petites frustrations. et puis, derrière l’éclipse de cette froideur, il y a son frère, qui se penche vers elle, et ce regard ami qu’il a toujours appuyé sur elle. la douceur n’est pas factice cette fois. si tu ne veux pas savoir, dis-le moi. car il n’y a pas de retour en arrière, moira.

et il n’y a plus d’existence en dehors de ces récifs escarpés que nous conquérons avec la hargne de notre ambition. il n’y a plus de vie que celle qui crame dans les obsessions qui nous narguent, nous convoitent, nous abattent. il n’y a plus de ces rêves qui t’étaient chers, car nous n’avons plus le temps de rêver, nous n’avons plus le temps de te protéger, des mots crus et des actes ignobles.
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Message Sujet: Re: golden cage. (fratrie marlowe)   golden cage. (fratrie marlowe) Empty Lun 11 Jan - 18:08


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@moira marlowe @james marlowe



C'est un rictus qui se dessine sur les traits de son visage à la réponse de sa petite soeur. Ils peuvent bien la prendre pour une enfant pas encore en âge de comprendre, il est certain que l'aplomb des marlowe coule dans ses veines. En la regardant faire, elle a l'impression de voir Irène, aucune peur ne nait au fond de ses yeux. Il n'y a que le mécontentement, l'inustice de se trouver ainsi enfermée dans une prison dorée qui ne conviendrait à aucun d'entre eux. James et Médée seraient d'ailleurs les premiers à user de la force pour tenter de s'en échapper, eux aussi, ils ont maintes et maintes fois désobeit aux règles imposées par leur père. Coemment pourraient-ils lui en vouloir, à elle ?
Médée reste froide, le bord de son verre coincé entre ses lèvres. D'un haussement d'épaule elle répond aux questions rhétorique de James, lève pour la énième fois les yeux au ciel quand Moira s'exprime. La lassitude pour seul exemple. ne te fais pas plus idiote que tu ne l'es. une tombe ou cette maison, pour ma part le bon choix me saute aux yeux. elle met son innocence sur le coup de la jeunesse, sur toutes ces bonnes ondes qui émanent d'elle. Elle a hérité de la bienveillance pour trois. La benjamine est la seule à croire encore aux belles choses de ce monde, persuadé que tout pourrait s'arranger si des traités de paix étaient signés. Mais rien ne fonctionne comme cela dans ce monde qui les a vu grandir. Il faut se montrer plus dur que tout les autres, sans compassion aucune. C'est ce que leur a appris Issac. Ses sourcils se froncent aux souvenirs du géniteur, à travers Moira c'est la différence qu'il a instauré entre leurs éducations qui ressort.
Ses iris se tournent vers James, son timbre est rude, dégouline d'une animosité qu'il n'offre que rarement à la dernière née. Elle comprend. Pour la protéger ils se devront d'enlever les voiles sur les loups qui rodent. Dévoiler au centimètre près toute la noirceur qui les habitent, eux et ces autres qui cherchent à les détrôner. Aucun d'entre eux n'a eu le choix. Cette vie n'est qu'un cadeau empoisonné. Un héritage promesse de pouvoir. ce n'est pas si compliqué d'obéir moira, nous sommes aussi passé par là. mais contrairement à toi, nous n'avons pas eu la chance de voir plus loin que ce qui se trame sous les lettres de notre nom. elle serre les dents Médée, aimerait lui éviter une réalité qui ne mérite pas leur jeune sœur, être une Marlowe ne pressage pas que le meilleur, bien au contraire. je ne suis pas certaine que... elle se tourne vers James, demande de manière silencieuse s'il est réellement nécessaire de tout lui divulguer, peu importe, tu as surement raison James. explique lui, tout de a à z. avec un peu de chance cela lui mettra un peu de plomb dans la cervelle. ils ont toujours eu cette fâcheuse habitude, parler comme si elle n'était pas dans la pièce.
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Message Sujet: Re: golden cage. (fratrie marlowe)   golden cage. (fratrie marlowe) Empty Jeu 14 Jan - 22:20


golden cage
@james marlowe @médée marlowe

l'arrivée des deux aînés sonne la fin de la mutinerie. le roi et la reine ont les visages durs qui dissuadent la rébellion imminente. la liberté s'échappe, disparaît, devant les yeux sombres de la gamine innocente. prisonnière entre les murs dorés. elle a raison médée, on étouffe ici. et s'il ne s'agit pas d'un cercueil, l'effet est le même. pourtant ils ne semblent pas comprendre. protection abominable du duo ligué contre elle. elle se sent seule, personne pour les raisonner, personne pour l'aider. et tandis que les deux autres sont installés droits, majestueux, elle s'enfonce dans le sofa. ils lui donnent l'impression d'être une enfant. ça a toujours été le cas d'ailleurs. eux si forts, elle si faible. eux si grands, elle si insignifiante. deux mondes si opposés alors que le même sang coule dans leurs veines. ça l'agace, parce qu'elle aimerait leur montrer qu'elle n'est pas aussi fragile qu'ils semblent se complaire à penser.

elle soupire encore une fois sans les regarder. et puis le visage se lève vers l'aîné qui crache les mots avec mépris. venin qui empoisonne l'esprit et attise la colère. elle se redresse, yeux revolver qui le fusillent. non, ce n'est pas ce que je pense. la voix est froide, le mépris en miroir. et plus que jamais ils se ressemblent, elle et eux. guerre froide, guerre des nerfs. elle marque une pause avant de répondre sans le quitter du regard. vous avez vos raisons, pas vrai james ? mais je ne suis plus une enfant. vous ne pouvez pas me donner des ordres, m'enfermer quelque part sans me donner la moindre explication et vous attendre à ce que j'obéisse sagement. vous voulez me protéger sans vous rendre compte que vous devenez ce que je redoute le plus. elle se fait violence pour ne pas hausser le ton, pour ne pas lâcher des injures qui envenimeraient la situation déjà compliquée. tenter de les raisonner. tenter de regagner la liberté. vous savez très bien que je ne pourrai pas rester ici indéfiniment. mais je crois que vous vous en foutez parce que vous n'êtes pas là pour assumer les dégâts que vous causez. je suis toute seule ici, putain. toute seule. alors oui, je préférerais crever que de rester ici plus longtemps. la solitude comme pire ennemie quand leur relation fusionnelle l'a empêché de se rapprocher d'eux. quand irène se fait la malle ailleurs, parce qu'elle a le droit, elle. une unique larme s'échappe de l'oeil humide. perle salée qui dévale la joue ronde, essuyée rageusement. puis le visage se tourne vers médée. tu as raison, il y a d'énormes différences entre nous trois. entre ce que vous avez vécu et l'éducation que j'ai reçu. entre vos vies et la mienne. mais tu sais ce que je retiens ? malgré vos horreurs, vos erreurs, vos peurs, vous êtes deux. moi je suis toute seule. et vous me privez de ce qui compte pour moi, injustement.

elle souffle. elle voudrait être forte comme eux. elle voudrait refléter l'indifférence qu'ils projettent. elle voudrait pouvoir supporter tout ce poids sur ses frêles épaules. mais tu es faible, moira. tu n'es pas comme eux. tu te plais dans la bulle que tu as créé, ce semblant de normalité. alors voudrais-tu connaître leurs secrets ? es-tu prête à encaisser l'obscurité ? elle réfléchit, hésite. elle aimerait partir en courant. elle aimerait que la vie redevienne comme avant. et si c'était le prix à payer ? expliquez-moi. l'assurance dans sa voix la surprend elle-même. qu'ils en finissent. il faut qu'elle sache, pour mieux s'échapper.

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Message Sujet: Re: golden cage. (fratrie marlowe)   golden cage. (fratrie marlowe) Empty Sam 16 Jan - 20:29


golden cage
@moira marlowe @médée marlowe

qui sommes-nous pour te traiter ainsi ? qui sommes-nous pour t’ôter toutes les saveurs de la vie, pour te renier le besoin d’existence, qui frôle ta peau et envahit tes chairs, désormais que tu as goûté à l’illusion de la liberté. contrées étrangères où tu n’avais ni à nous subir, ni à nous affronter, où tu pouvais vivre dans la normalité à laquelle tu aspirais. qui sommes-nous pour te contraindre à revenir porter les oripeaux hideux de notre univers infamant ? qui sommes-nous, quand nous ne savons même plus nous regarder sans frémir ? qui sommes-nous, moira, toi l’unique, toi la perle de l’empire. absous nos fautes de tes yeux innocents, car le sang versé a tout enténébré. et les errances offertes sont devenues pourpres. incendiaires errances.

moira s’écroule, moira disparaît, sous leurs regards froids, sous la pâleur de leur constat. des ordres, c’est ce qu’il sait donner, et à sa plus jeune soeur il ne semble plus capable de parler. il se demande depuis combien de temps il s’est enferré dans ses affaires au point de mépriser ce qu’elle attend de lui. une once de liberté offerte, comme celle qu’il lui avait permise un jour, peut-être par amour, peut-être par erreur. mais tandis que leurs ennemis se comptent désormais plus nombreux qu’ils ne pouvaient l’imaginer, il a l’impression de dépérir dans une sorte de paranoïa vibrante. une gorgée, une autre, ça ne suffit pas pour distancer l’aigreur de ce qu’il semble se résoudre à faire. il hésite pourtant, sur le fil érodé de ses considérations malsaines, il ne sait que confier, de peur de totalement l’enserrer dans la naphte de l’horreur. il fait un effort pour se concentrer sur les arguments qu’elle oppose, avec ferveur, avec brio également. la petite a grandi, a forgé de solides convictions même s’il ne peut totalement les recevoir sans tressaillir. surtout lorsqu’elle avance dans des territoires dangereux, où elle sous-tend qu’ils ne sont pas là pour assumer les conséquences de leurs actes. déjà hissé sur le récif de son mépris, il faut qu’il se fasse violence pour ne pas tomber dans l’agressivité et il laisse échapper une sorte de feulement qui interdit sans doute des mots bien plus fleuris. non mais je rêve… si tu savais, moira, ce que coûtent les “dégâts” que l’on cause. tu ne mesures pas bien le petit sacrifice que l’on te demande. tu as trois domestiques, deux gardes du corps, un putain de précepteur parce que tu voulais continuer à apprendre le russe, il y a même l’autre con là, qui nettoie la piscine même en hiver. et t’es seule ? dans ton palais doré, t’es seule ? mais malgré lui, malgré sa maîtrise habituelle qui semble toujours plus dangereusement lui échapper, il jure. il respire, il se force à s’arrêter là, les narines frémissantes. la colère vient faire danser dans ses iris des élans si mortifères qu’il en veut à sa soeur de les avoir fait naître, quand il sait en vérité qu’il les a recueilli tout contre la peau de médée, durant la perdition que ce week-end a apporté. il se pince l’arête du nez, inspire une fois encore tout en fermant les yeux puis murmure. excuse-moi.

et quand tes yeux se font les émissaires de ta peine, je disparais moira. je ne sais plus que dire, ou que faire, j’aimerais te serrer contre moi, t’expliquer que rien ne pourra jamais t’arriver, que rien ne pourra t’atteindre. que la liberté embrassée ne déchirera pas les restes d’innocence entre ses crocs acérés.

il se penche vers elle, la colère se perce de cette larme étrange qui vient glisser sur la joue de sa soeur. excuse-moi, je t’en prie. il se passe une main fébrile dans les cheveux, se trouve reconnaissant des arguments plus doux que médée évoque pour justifier ce régime sévère auquel ni l’un ni l’autre n’a su échapper. ils ne s’y sont pas épanouis, on ne pourrait pas le qualifier ainsi, ils en ont appris chaque douloureuse aspérité, ils y ont arboré d’humiliantes blessures, ils y ont essuyé d’effroyables injures. isaac pour eux n’a pas été le père que moira a connu. et pourtant james continue de lui laisser cette image qu’elle conçoit de lui, ne préfère pas qu’elle porte la croix qu’ils ont dû subir durant toute leur enfance. mais elle a raison, et la fulgurance du propos frappe tellement ces quelques fondations ébréchées par les gestes et les mots échangés, qui reviennent en écho, que le visage de james se bouleverse un instant. il déglutit difficilement, et laisse vaquer son regard perdu sur le paysage, une fois encore, pour éviter de regarder médée, et de venir lui imposer tout ce qui résonne dans sa tête. je sais… un aveu aussi troublant que touchant.

et il n’est plus question de se planquer derrière les faux semblants qui nous animent. elle n’appartient pas aux spectateurs de notre grand théâtre que nous emplissons de nos cris, à chaque fois que le sort vient bafouer notre honneur. elle est la même fureur, qui bat dans notre sang, elle est la même splendeur, qui délivre nos actes même brutaux. elle est la raison de ces infinis dispendieux que nous peignons à deux. qui héritera de l’empire, si ce n’est-elle ?

un seul regard osé enfin. un seul, pour puiser la force qu'il lui faudra. il n’atermoie plus, et quand moira demande les explications de sa voix frêle, il s’accroche à la détermination de médée pour mieux les délivrer. tu te souviens de paul, mon chauffeur, celui qui t’a conduit bien des fois un peu partout en ville ? il a… ses yeux ne peuvent que dériver dans la direction de médée. il ne peut avouer l’humiliation, entacher l’image, déchoir sa superbe, même dans le cercle familial. pas après tout ce qu’il s’est permis, il ne peut rajouter cela. décidé de nous trahir, et il nous a tendu un piège. il semblerait que la mafia coréenne nous ait dans son collimateur, et qu’ils aient fait alliance avec les ferreira. même si cela je n’y crois que peu, tu comprendras que l’on n’assiège que quelqu’un que l’on croit faible. si l’on a pu être une cible, ta soeur et moi, crois-tu que tu serais en mesure de leur échapper, juste armée de ton ordinateur dernier cri ? il se redresse un peu, la regarde, plonge dans la splendeur fragile de ses yeux. tu ne cesses de parler de la mort mais ça n’est pas ce qui nous attend, si l’un de nous est pris. la mort viendra après. et l’entre-deux qu’il y aurait, je t’assure moira, serait plus désagréable que cet enfermement.
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Message Sujet: Re: golden cage. (fratrie marlowe)   golden cage. (fratrie marlowe) Empty Lun 25 Jan - 22:35


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Médée aimerait de tout son cœur se laisser atteindre par la tristesse de sa jeune sœur, mais son pragmatisme l'en empêche. Les choses ne lui semblent pas si complexes, elle n'a pourtant qu'une seule chose à faire, rester ici. Attendre, qu'ils en sachent davantage, que les choses se tassent. Ensuite, elle pourra reprendre sa vie d'avant ou presque. Elle continuera ses études, retrouvera une vie sociale qu'eux même ne connaissent pas. C'est tout ce qu'ils lui demandent et c'est tout ce qu'il lui est impossible à la jeune Marlowe. Beaucoup plus sensible qu'eux deux réunis, beaucoup plus curieuse de ce monde, si souvent enjouée alors que sur leurs épaules pèse le poids de cette vie qu'ils n'ont pas réellement choisi.

Elle sait ses paroles vaines, tout comme la colère qui n'a de cesse de grandir à l'intérieur de son double. Ils pourraient lui exposer les faits noir sur blanc, schématiser ce qu'elle devrait faire, y passer des heures entières, Moira campera sur ses positions. Parce que comme elle le lui dit si bien, en touchant malgré elle à cette corde sensible qui les empêche d'avancer: ils sont deux. Ils ont toujours été deux. La benjamine est arrivée après la guerre, s'est faite bercer par les bras d'un père aimant. Peut-être qu'ils lui en ont voulu inconsciemment. Ils sont deux. Mais aujourd'hui cette évidence frappe si fortement entre ses tempes que cette seule idée lui est douloureuse. Médée détourne le regard, se concentre sur ce verre de whisky qu'elle ne parvient plus à apprécier. Il faut qu'elle sache, tout ce qui se passe en sous terrain. Qu'elle se rende compte de la violence, de la terreur, de leurs mains tâchés du sang de leurs ennemis.

Dis lui James, tout. Dis lui tout, parce que ce soir je n'aurai pas le courage de le faire à ta place.

Ils n'échangent qu'un regard pour se donner le feu vert. James a toujours été plus doué qu'elle pour communiquer avec leur sœur. Bien qu'elle s'en donne du mal, la blonde n'y parvient que rarement, aussitôt rattraper par son vide émotionnel. Il sait sourire quand il le faut, apaiser d'une main habile les larmes invisibles. Médée le regarde et pourrait presque l'envier. Quand il prononce le prénom de Paul son épiderme frissonne d'un dégout profond, ses mâchoires se crispent quand ses iris se reposent sur sa fratrie. Cette nuit été une terrible erreur, un manquement à cette exigence qui lui est propre. Elle avale d'une traite le fond de son verre qui termine sur la table sur laquelle elle s'était adossée. Tout ce que l'aîné divulgue, c'est trop pour ses sens encore endoloris, trop pour son cerveau qui turbine encore à la recherche de cette bavure qui aurait pu lui coûter la vie. crois moi Moira, ici, tu es tout sauf en enfer. Enfin elle décide d'ouvrir la bouche, tu devrais cesser tes enfantillages et accepter les décisions que nous prenons à ta place. tu ne saurai en prendre des meilleures. elle approche du duo, seulement pour poser un regard pesant sur les deux silhouettes. je ne peux pas rester, vous m'en voyez désolée, mais il faut que je règle en urgence les derniers soucis de sécurité. sans plus de cérémonie, la voilà qui s'éloigne. Elle n'a pas le temps pour ça, elle ne veut pas le prendre.
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Message Sujet: Re: golden cage. (fratrie marlowe)   golden cage. (fratrie marlowe) Empty Lun 8 Fév - 16:50


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l'ambiance est pesante. la colère gronde, ferait presque vibrer les murs du salon dans lequel ils s'affrontent. ce n'est pas la première fois que le ton monte entre elle et eux, la princesse a des ambitions bien trop différentes de celles du roi et de la reine, liberté comme essence tandis qu'ils avancent au gain de pouvoir qu'elle rejette. les cris et les contestations ont déjà résonné entre les vieilles pierres de la demeure familiale, les pleurs aussi, parfois, lorsqu'ils taisaient les rêves, les brisaient à coups d'interdictions et d'obligations desquelles elle aurait voulu faire abstraction. mais la gamine a grandi et le besoin de s'affirmer s'amplifie. elle tient tête, appuie ses arguments qu'elle abat comme des cartes de jeu, un peu comme eux, un peu comme irène quand il y a besoin de convaincre l'adversaire. c'est une marlowe après tout. mais aujourd'hui tout est différent. l'enjeu est trop grand, la frustration et l'agacement guident les propos frappants et menaçants qui se heurtent sans ménagement. elle est à la fois témoin et destinataire du mépris de l'aîné qui fulmine et elle comprend aisément qu'il est à deux doigts d'exploser. et bien qu'elle n'a jusqu'ici jamais subi les foudres du rois, l'instinct lui souffle de ne pas aller plus loin. et pourtant, pourtant elle se redresse, fusille du regard dédaigneux. parce que moira se laisse toujours aveugler par les émotions qui surpassent trop facilement la raison. j'ai jamais demandé tout ça. vous me l'avez imposé. j'ai jamais voulu apprendre le russe jusqu'à ce qu'irène juge que ça pourrait être utile. j'ai jamais demandé à être gardée et surveillée. j'ai jamais demandé à avoir un chauffeur. j'ai jamais voulu être enfermée dans cette baraque morbide. j'ai jamais voulu être l'héritière de tout ça. vous me l'avez imposé. et c'est finalement elle qui explose, avec fureur, avec haine, jusqu'à en perdre haleine, jusqu'à ce que cette larme vienne se frayer un chemin sur la joue du visage de poupon, jusqu'à la douleur qu'elle peut ressentir face à la solitude qu'elle expose. ça a toujours été eux. eux contre toi, moira. deux plus un, jamais trois.

james s'excuse, la tension s'estompe, juste un peu. et, alors que les deux premiers nés échangent un regard furtifs comme pour s'accorder silencieusement sur ce qu'ils sont sur le point de lui révéler, elle se demande si elle est réellement prête à entendre ce qui va suivre. mais elle doit savoir, pour comprendre, pour juger par elle-même ce danger qui la prive de cette liberté tant désirée. et elle écoute. coup de tonnerre dans son monde jusqu'à présent trop aphone. elle assimile les informations données, non sans frissonner, parce que c'est pire que ce qu'elle osait imaginer. paul le chauffeur, les coréens, les ferreira. et les questions germent dans l'esprit cartésien, mais elle attend la fin de la tirade angoissante. je ne suis peut-être pas aussi forte que vous, mais cessez de me prendre pour une fillette sans défense. irritée par la remarque pourtant juste du grand frère aîné. elle souffle, prend quelques secondes pour réfléchir à la situation, pour formuler les interrogations qui se bousculent. mais médée la coupe dans son élan, s'approchant d'eux, brisant le silence dans lequel elle s'était murée depuis plusieurs minutes déjà, réduisant la distance qu'elle avait imposé entre eux. les mots sont cinglants et moira la regarde, surprise, agacée par ce manque d'empathie de la part de celle qui, dans une autre vie, aurait pu être sa complice. mais les deux sœurs n'ont jamais été sur la même longueur d'onde. permets-moi d'en douter, je pourrais difficilement en prendre des pires. et elles pourraient débattre longuement, comme ça leur arrive parfois, mais la reine tourne les talons, prétextant avoir autre chose à faire. et moira se vexe, moira se lève du sofa, moira implose une seconde fois. tu as toujours quelque chose d'autre à faire de toute façon. parce que tu vaux tellement mieux, pas vrai ? excusez-moi, votre altesse, de n'être qu'une insignifiante épine à votre pied. elle crie au dos droit qui s'éloigne, avec rage.

tu n'étais pas comme ça avant moira, mais ils te poussent à bout. tu commence à la ressentir, cette pression qu'ils t'ont évité durant des années, avant de la lâcher sur tes frêles épaules. tu commences à ressentir cette colère qui gronde en toi, qui réduit à néant ton indissociable joie de vivre. ça finira par causer ta perte, moira. 
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