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 les corbeaux / fran

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Message Sujet: Re: les corbeaux / fran   les corbeaux / fran - Page 2 Empty Dim 4 Oct - 13:51

- j’sais pas, tu fais toujours plus ou moins la gueule;
- j’ai pas prévu d’dormir, peut-être demain va savoir, tu pourras m’appeler aurore.


l’est plus aussi fatigué, l’a juste mal au bide, l’a juste la crampe quand faut argumenter, donner de l’ordre à ses priorités. là tout en haut, il y a juste regarder le nouveau clip de kanye west dont tout l’monde cause. l’a bien été aux chiottes du mcdo juste pour ça mais la connexion wifi était pourrie. l’a oublié son sac dans l’coffre, la paperasse, son sandwich d’hier, dix dollars, un ouvre-bouteille, deux allumettes et deux briquets qu’il avait solennellement promis de rendre. pourrait presque en faire un trafic de l’an quarante-deux. et il aurait pas eu de mal, peter, à s’foutre fran dans la poche avec quelques cigarettes volées de cadavres dézingués. peut-être qu’il aurait fait une overdose d’opiacés à l’époque. l’a pas l’expérience personnelle pour en faire le récit minute par minute. il ralentit une fois arrivé d’vant la porte peter, y r’garde de l’extérieur, pas que ça ait beaucoup changé depuis son départ. y ferme la porte, r’marque la fuite sous couvert d’indifférence- continue à être parasite, même ici. il r’lève pas. s’braque pas. d’mande pas.

- nah, pas b’soin. c’est bon.

il cherche son carton à travers l’salon, finit par prendre retraite dans la chambre (leur chambre quand ça veut bien l’être) qu’on lui a attribué. l’ouvre l’armoire, y veut juste porter des vêtements propres peter. que ce soit ni humide ni sale au réveil. ça fait quasi deux semaines qu’il s’est pas changé. la main ramène bien un tas d’fringues foutus en boule au fond d’armoire, il en sort ce qui peut. s’décide péniblement à pas taper dans les vêtements qu’ont eu la chance d’être alignés sur des cintres juste à côté. il r’plie vaguement deux tee-shirt, et reforme une boule juste au-dessus, par terre. et quitte à taper l’incruste, il s’prend le luxe de prendre une douche et d’se faire encore deux lignes sur la cuvette des chiottes. finalement y r’vient. s’cale d’vant la télé qui passe un mauvais sitcom dont il a oublié le nom.

- hey,
- tu penses que si je tourne juste autour de toi j’fais aussi le tour du proprio ou pas? tu veux mater un truc? tu veux faire un truc? ou tu vas continuer à m’faire croire que tu dois faire un truc?


il s'vautre dans la canapé, renifle.

- t’as pas eu l’temps d’t’inscrire à meetic du coup- dommage, ça m’aurait fait rire. j’pense que si j’aurais été une gonze j’me serais inventé plein de grossesses imaginaires pour fout’ la merde. j’me serais mise ultra bien, avec deux gosses insupportables et des pensions mirobolantes. tu penses que ça s’voit, si tu troues une capote? pas un gros trou mais un tout p’tit.

- boooon,
- et sinon,
- tu fais pas la gueule askip- mais si tu m’touches j’te refile pas encore l’sida. puis j’ai pris une douche, çaaa vaaaa.
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Message Sujet: Re: les corbeaux / fran   les corbeaux / fran - Page 2 Empty Dim 4 Oct - 16:27

y'a le moment propice, tout de quoi faire un solstice, retrouver la chaleur d'un soleil nerveux qui fait dos à une tempête de neige. y'a l'envie du départ inversé, de la préparation des affaires, du sac jamais assez grand pour tout y foutre, le gribouillage sur un bout de papier arraché du calendrier périmé depuis deux ans. le ciao bye bye à l'encre bic, commencé en bleu puis terminé en rouge, la pointe à sec qu'a craché son dernier poème. y'a pas la difficulté à l'imaginer, à le faire discret en claquant pas vraiment la porte, en laissant les clefs, en gardant seulement la bagnole comme utilitaire, en faisant chauffer la carte bancaire, un hôtel plus loin, à l'autre bout. changer de ville. changer de pays. changer de planète. le thorax lourd et écrasé par un pétrolier qu'a percé, ç'a déjà tout remplit. y'aurait de quoi y trouver que du miasme durant une prise de sang, y'aurait de quoi le faire éclater en un coup d'allumette trop proche de sa tronche fragilisée par une couche poussiéreuse. ça fait de l'ordre de la vanne quand il entend la douche, ça fait de l'ordre du foutage de gueule signé bien-aimé seigneur qu'en a rien eu à cirer de ses prières à s'en scier les genoux. l'a le temps de s'en enfiler deux des clopes et de faire le tour du salon, fran, avant que ça revienne sans le dégommer au passage. s'est pas bouffé la bourrasque, seulement le doute qu'est pas à remettre en question qu'y'a eu le besoin de passer au-dessus de la cuvette ou du lavabo. l'a l'impression d'un mauvais partage des sensations, qu'il a tout du mauvais voyage envoyé en plein saturne, qu'il y retrouve pas le bon chemin en suivant le fil d'ariane. l'a le soupir qui se faufile alors qu'il se bouffe les peaux mortes d'un de ses pouces. l'ouvre la fenêtre qui mène vers le balcon fran, faudrait pas qu'il étouffe entre deux paroles baragouinées.

- d'quoi meetic ?
- t'as r'gardé ?
- t'as vérifié ?
- t'as fait l'tour pour voir si c'tait chasse-gardée ?


l'applaudirait presque le geste si y'avait pas trop de cette dimension titanesque et minable, l'applaudirait presque si y'avait pas en écho le souvenir plus ou moins net d'un crachat au diazépam qu'a la répétition trop lente mais trop vive du sans-amour laissé en exil entre les murs d'une cathédrale. y'a ses mains qui se foutent sur le dossier du canap', à regarder peter d'au-dessus plus que d'en face, la tête qui se penche en captant le regard sans faire photo inoubliable. reste remplaçable, reste jetable, tampon gorgé de sang qu'a plus rien à foutre entre les cuisses.

- wah,
- tu veux qu'j'te touche ?
- t'avais rien sous la dent l'mois dernier ?
- meeerde,
- c'est con.


y'a le pire du sourire surplombé des yeux laminés pour peu qu'ils soient crevés avec un épieu ou un crucifix avec deux balles d'un revolver ou le piquant de deux épingle à nourrice.

- j'te balanc'rais bien va t'faire dépister,
- mais j'le fais pas,
- j'te respecte peter alors j'le fais pas,
- faudrait pas que j'te foute les glandes encore une fois.


lève les mains en fautif, les paupières qui se décollent presque des orbites et le pas arrière qu'en fait des caisses. y pose ses lunettes sur une étagère. l'a le souvenir entre ses doigts des ondulations de la chair et de l'irrégularité des battements mortifères. choper à la jugulaire.

- mais j'le fais pas,
- j'dis rien,
- et c'est trois fois plus con parce que,
- j'aurais pu t'sauter on aurait pu s'sauter,
- s'entre-sauter tout c'qui va avec,
- ç'aurait été cool,
- ç'aurait été top,
- ça r'part on zappe.


silence.

- merde c'est vraiment trop con.
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Message Sujet: Re: les corbeaux / fran   les corbeaux / fran - Page 2 Empty Mar 6 Oct - 17:51

y a son sourire qui brûle comme un zénith, qui crame, y a l’incandescence à brûler les rebords, les reliures en cuir du livre sans image. il le déteste; l’est presque sûr d’se détester à même mesure. il a pas de troisième as, il a pas de cinquième roi, pas d’quoi être honnête, pas de quoi demander pardon sans en tirer une gaule aussi stupide que fantoche. et ça s’sait. et il le sait. et peut-être bien que tout l’monde le sait. qu’il vaut moins qu’un ricochet dans une baignoire. l’est pas beaucoup mieux qu’en début d’après-midi, même chez fran, même au chaud, même douché. il y a qu’un semblant de bonté, pitié, cupide, à entrevoir les os à chaque sursaut paranoïde. et fran il s’la joue. et fran l’a déjà fait trois fois le tour du plateau quand on l’a envoyé mentalement en prison. et fran, il a les cheveux toujours bien lavés, le parfum qui fait retourner les assistantes de production. le charisme d’un mec important, même quand il s’habille mal, même quand il s’habille pas. et il le déteste. et il y repense à chaque fois qu’il demande une piécette à la gare pour x ou y raison. et il y repense à chaque fois qu’une de ces putes appelle un agent de sécu. mais tout va bien parce que tout le monde aime fran, même quand il tape une crise, y a jamais l’ombre d’une insurrection pour remettre en cause son travail. et c’est chiant.

il rit, pas que ce soit particulièrement drôle. parce qu’il peut pas, y aller de bon cœur quand on se fout aussi ouvertement d’sa gueule. l’a le recul d’un flingue avec lequel on viendrait de commettre un meurtre.

- tu m’balancerais bien: va t’faire dépister?

y réfléchit pas trop vite, de l’allusion pourtant évidente. faut un temps que ça percute, que ça monte, qu’il enchaîne. que ses doigts fassent pression, contre sa gorge, contre ses joues.

- c’est pas ce que tu fais trou du cul?
- t’inquiètes,
- t’aimes pas les capotes, j’aime pas non plus.
- avec un peu d’chance je t’ai refilé l’sida et la syphilis d’puis un bail.

- merde, c’est vraiment trop con.

- tu pourras plus sauter personne à part moi ou ta mère. j’espère que tu comptais pas t’faire brancher par une petite meuf de vingt, vingt-deux ans, avoir des mongoliens de gosses- t’sais avec une tronche bizarre. like ça se voit à leurs gueules qu’ils sont cons comme des culs. mais peut-être que ça fait un bon reportage télé, qu’il y aura plus de monde pour ton prochain film nul à chier.

- mais tranquille, m’touche pas, pour ça aussi j’ai pas b’soin d’toi.


l’a déjà sa main dans son froc peter, l’a pas l’amour-propre de supplier pour une friction au-dessus ou en-dessous. l’intelligence d’se vider les couilles sous la douche ni vu ni connu. au contraire, il y a l’immaturité de jouer tout seul. d’avancer solo son pion sur le plateau sans jamais pouvoir gagner. de réécrire les cartes pourvu qu’il entraîne fran dans sa chute à défaut de lui donner le rôle le moins crédible jamais écrit.
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Message Sujet: Re: les corbeaux / fran   les corbeaux / fran - Page 2 Empty Sam 10 Oct - 20:37

faire basique faire classique l'a plus que la trique voudrait présenter voudrait faire dans les règles dans les normes papier glacé sans se foutre le genou à terre la bague au doigt faire basique faire classique dans le semblant pseudo-originel ce qui fait relation à la pomme d'adam et puis crève et puis étouffe toi et puis crève crève crève crève au-dessus du néant qu'explose les dernières étoiles et puis crève crève crève la gueule ouverte la gueule fermée tant qu'elle fait quelque chose tant qu'elle fait mise en valeur des yeux de poisson mort tant qu'elle ose former un mot un a ou un o ou un muet ou un ravalement de façade à refaire à retaper puisque faut bien y remettre un peu d'or pour que la fissure laisse plus passer la flotte devrait prendre une gourde devrait investir jeter le reste laisser dans la poubelle avec les nouilles instants et les capotes usagées à bouffer par les rats à bouffer par les clebs à bouffer par les chats à bouffer tant que ça sert faire place dans l'humanité y'a de quoi nourrir faire buffet y'a de quoi ouvrir de la gorge jusqu'à l'aine dévoiler l'entièreté trouver de la merde trouver de la mousse trouver des fleurs mortes qui poussent celles du bien puis celles du mal en faire une serre entre les côtes essayer de dégager la pourriture mettre du désherbant des hérissons qui bouffent les pucerons peut pas peut pas marchera pas pas l'envie pas de canon placé contre la mâchoire qu'annonce une tirade sans voyelles pas de sabre qui caresse le milieu du dos vise à pousser du haut de l'immeuble saut de l'ange saut éclaté nouveau phénomène sur youtube et dailymotion marquer faire éternité les souvenirs qui tapent à la porte en gonzesse ravagée qui veut foutre le feu et tout éradiquer crève crève crève crève d'une overdose d'un passage en osmose blindé d'ecchymoses la paix suspension.

- ferme ta gueule.

sans gueuler sans faire plus haut sans faire plus bas veut pas passer pour le plus discret ni pour le plus grand l'a pas le mégaphone qui va avec ou même le micro pour pousser la chansonnette l'a pas le costume pour se caler juste en-dessous d'une balustrade les cordes de la guitare qui vrombissent et des relents italiens pour faire joli pour faire sympa y'a la main qui passe dans la tignasse y'a pas loin de faire trembler de provoquer la mise à mort la statue qui passe sous la visseuse ça commence par le crâne lobotomie abandonner sur le chemin la bile entrailles cervelet langue globes oculaires tendons veines muscles os 21 grammes.

- ferme ta putain d'gueule.

silence.

- si tu crèves entre deux mouvements d'main,
- appelle-moi j'voudrais pas rater ça,
- tu t'crois indispensable ?
- tu t'crois nécessaire ?
- alors c'est bien,
- s'tu suffoques,
- j'suis sur l'balcon,
- enfoiré.


fait que deux pas avant de s'y trouver à se caler sur la rambarde l'envie de s'y jeter ou d'y balancer à pas savoir à quel moment ça se met à lâcher ascenseur mal calibré les enceintes qui font pogo trop lourd à porter trop lourd à dégainer la force qui manque. crève.
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Message Sujet: Re: les corbeaux / fran   les corbeaux / fran - Page 2 Empty Dim 11 Oct - 14:32

l’a pas la révérence dans l’entracte, quand y s’barre, quand y r’tourne le truc à sa sauce. il s’barre fran, comme un connard. le roi des connards. et peter le r’garde la main plus lâche, l’a peut-être un peu l’seum, le hoquet malheureux.

- gros pd.
- t’es vraiment l’pire des crevards.


la frustration d’se vider les couilles, d’le faire quand même, de lui envoyer texto ce qu’il aurait préféré faire ce soir. d’en abuser, d’caler un ou deux trucs dégueulasses. lui balancer qu’il a envie d’lui, plus que le pape en toge léopard. plus qu’une pute à qui il f’rait faire n'importe quoi. plus que la meuf qu’il a serré il y a trois semaines et qui puait l’cul sur deux kilomètres, l’a même pas réussi à la finir. y pourrait lui demander, y pourrait supposer être un méchant garçon, lui dire que c’est le pire coup d’se vie que ça l’ferait même pas débander. faut qu’il redescende. faut qu’il mate un porno lesbien sur son tél. faut qu’il supplie pour un autre lavement.
l’envoie un premier sms:

Code:
(stp, viens, m’laisse pas en chien? j’ai envie d’toi de fou)

un deuxième.

Code:
(fran? j’rigole ap ça fait deux semaines que jme branle en pensant à ton cul. je viens pas là pour compter les moutons avant d’dormir)

un troisième.

Code:
(bouge jtattends là, j’ai la mega gaule)

il a plus quinze ans pour s’résoudre à taper dans les chaussettes de fran pour lui foutre les boules; l’a plus quinze ans pour promettre une bouffe ou un paquet d’clopes à la première des connes. même s’il a jamais fait ça, même s’il a attendu patiemment qu’elle enlève son haut avant d’bégayer comme un teubé. juste comme n’importe qui. et encore que même avec fran, il a pas longtemps fait l’malin sans sa bande de potes pour applaudir à toutes ses conneries. il a envie peter; il a envie à en chialer; il a envie, dans un regard noir sans tendresse. il a envie d’le toucher comme il le déteste. il a envie, de sentir son pouls. il a envie de sentir sa peau. il a envie de sentir sa queue. il a envie que ça meurt sous l’enveloppe, d’se tuer, à faire une lettre de faire-part à toute la mif. à explications concises. sans rien déployer, il sait que le silence fait mal. et ça fait mal. une guerre perdue d’avance. l’a pas plus en dehors peter, l’a pas plus à attendre en dehors peter quand ça se fond en imposture. quand ça se fond en revanche contre sa nuque. quand il clame i want you plutôt que i love you. quand la coke lui donne le droit de baiser n’importe qui. quand y r’vient, tout droit sorti du chenil. quand y r’vient, par habitude. quand y r’vient, en roi cent fois déchu.
et fran vient pas, et ça fait chier.
et fran vient pas,
quand il baisse son froc- et ça fait crac
et, ça fait pas plus mal qu’autre chose, une fracture, quand il a envie de baiser.
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Message Sujet: Re: les corbeaux / fran   les corbeaux / fran - Page 2 Empty Lun 19 Oct - 12:11

y'aurait de quoi faire un confinement, rester barricadé dans la chambre en attendant que le virus passe. pour autant y'aurait rien à faire, à peine le pif dehors qu'y'aurait de quoi sentir la fièvre remonter, faire son aller sans retour en plein thorax, compression des os quitte à les fracturer, quitte à ce qu'ils prennent de nouvelles formes et oublient les lignes nettes des côtes. y'a bien son portable qui se met à vibrer dans le fond de sa poche, y'a bien sa main qui reste auprès de sa bouche pour tirer la clope, le regard sans perte vers l'horizon, le regard sans point d'accroche qui ferait de lui un bon trapéziste, l'aurait même pas une corde à laquelle se rattraper avant de se bouffer le sol qu'éclatera sa mâchoire et ses dents. l'a même pas le choix que de lire les messages, fran, qu'apparaissent sans prévenir, qui déboulent dans un sens qui fait mauvais suivi dans les chapitres. pas l'ombre d'une excuse qui se dessine, pas l'ombre d'un remord qui crépite dans un faux feu de saint jean, pas l'ombre d'un reste minime, de miettes d'une capitulation une fois que le fusil caresse la joue. l'ira pas se planquer dans une nostalgie qu'existe pas, l'ira pas se jeter à corps perdu dans des idéaux qu'ont pas eu le temps de fleurir, se pointer pour faire un balcon sympa mais qui crèvera les mois d'après par oubli. y'a eu le début en fanfare, y'a eu le milieu symphonie des crevards, y'a eu la fin sans vraiment en être, qui répare les feuilles avec un bout de duct tape et de colle pas bien dangereuse pour les gosses même s'ils osent la renifler. tape du pied fran, attend fran, ça travaille, ça monte sur ses grands chevaux et ça veut au moins inscrire peter au panthéon des nuisibles. sait pas ce qu'il attend pour le foutre définitivement dehors, sait pas ce qu'il attend globalement, sait pas grand-chose outre le bon timing pour insérer un screamer ou faire sauter les plombs d'un manoir abandonné en transylvanie. l'aimerait bien frapper, l'aimerait bien que le balcon claque, qu'il en reste que des débris une fois arrivé et écrasé sur le toit d'une bagnole rouge, le verre qu'aurait tout gagné à lui traverser les jambes puis le dos. il abandonne à la deuxième clope qu'il balance par-dessus bord, quitte à ce qu'elle enflamme une poubelle pleine d'essence. y'a bien le moment où il referme la porte vitrée derrière lui, y'a bien le moment où il entend que ça bouge sur le canap et que ça se mêle au son pas bien distinct de la téloche, ça se claque des barres.

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joue pas au jeu des mondes parallèles, au et si et au pourquoi pas, joue pas à la pulsion pseudo-sauvage qu'anime les entrailles et fout un coup de tonnerre dans les reins. même si ça hésite, même si ça titube entre les traits bien tracés de la marelle, de quoi faire le tour, de quoi choper, faire morsure et faire pisser les lèvres, faire fracture et pourrir les os jusqu'à ce qu'ils noircissent, en vouloir, haïr sous la chaleur écartelée d'un bout à l'autre, tirer, promettre la mort sous couvert d'un jour qui sera jamais meilleur pour peu que le soleil veuille bien se lever. y'a tout qui se relâche, qui s'alourdit, ses poumons qui s'assèchent et font péter les derniers fils. l'a rien contre l'idée de s'étouffer en solo, sans flotte pour réaliser le fantasme de la caméra au fond du lavabo pour capturer la terreur. y reste comme un con durant un moment fran, y reste comme le dernier des cons durant un moment fran. veut pas donner raison, veut pas avouer une faute pas commise, veut pas se rendre sur un autel aztèque et se vouloir sacrifice, veut pas donner ce qui reste à choper sous le pieu outre le mouton de poussière qui sait se planquer. il laisse. la porte qui grince puis qui se referme, sans trouver refuge dans la chambre mais au moins un semblant de silence, se taule sur son matelas les bras grands ouverts. se promet la roulette russe à la prochaine manche, se promet deux balles plutôt qu'une.
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Message Sujet: Re: les corbeaux / fran   les corbeaux / fran - Page 2 Empty Mer 28 Oct - 13:55

dans une présence fantôme qu’est plus bonne qu’à raser les murs, à décoller à mains nues les toiles d’araignées du faux plafond. il a presque le regret d’avoir attendu plusieurs semaines, l’aurait sûrement dû démentir, retirer le couteau et appuyer fort la compresse en feintant d’avoir fait mal pour faire mal. peut pas couper la tête de l’hydre sans bile ni amertume. et il est fort, peter, pour en balancer des bonnes et des mauvaises. pour gagner en saloperies. un peu moins dans le calme d’un reproche sourd et muet. dans l’habitude de revenir en maître du monde. de rallier du tout au rien, juste fran. parce qu’il habite chez lui et qu’il y a quand même son nom sur sa putain de boîte aux lettres. qu’il y a l’adresse de connu, de l’hôtel, quelque part. à défaut de se coucher aux pieds du lit, il a l’audace de prétendre à tout ce qu’il y a de mieux peter. sans avoir démenti quoi que ce soit. sans avoir dit je t’aime. sans avoir crier au manque de mots dans sa bouche. l’a bien remarqué, avec ou sans le son de la télé. il l’a remarqué, le ressentiment dégueulasse. la solitude au creux des reins. il a pas le courage de retenir peter, de faire peser autre chose qu’un gémissement essoufflé capturé dans une crise d’asthme. il y est pas. parce qu’il y a pas eu, la trace d’un sourire, en apparence ou dans un simulacre. il y est pas. il y est pas. dans la tension. il est nerveux. dans ce carton rudement promis, où, encore une fois, il aura à faire l’aumône. à joindre les mains dans une promesse, de ne plus jamais recommencer, parce que c’est ça qu’ils veulent. et peut-être bien qu’ils l’auront, le temps qu’il faut. dans la nuque qui se tasse. dans la nuque qui se casse. dans l’orgueil d’une descente d’organes ou d’une rançon trop coûteuse. il y est pas. et c’est pire. toujours pire. et c’est pire dans la solitude. et c’est pire d’entendre. de tout entendre. des poumons au cœur. des muscles taiseux, sans crispation. d’être définitivement tout seul; et merde. merde. merde. merde. l’a au moins la coke pour lui donner un coup de fouet, l’a au moins la coke pour atténuer la douleur. dans le caprice de venir rejoindre fran dans leur ancienne chambre. l’a pas le recul de se dire que c’est une mauvaise idée.

- allez, j’regrette.
- comme ça t’es content.
- j’suis dispensable et pas nécessaire.


- complètement sans intérêt, inintéressant et méprisable.

- voilà.

- c’est bon?
- on va pas jouer au jeu des synonymes quand même, si?

- faut que je fasse quoi?
- faut que je dise quoi?

- tu-


- c’est bon, t’as gagné.
- tu m’as tellement saoulé que j’arrive pas à m’finir et j’ai pris trop d’coke pour débander ducon.
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