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 les corbeaux / fran

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Message Sujet: les corbeaux / fran   les corbeaux / fran Empty Dim 27 Sep - 23:16

s’est vautré- sans constellation oubliable, l’a tué sur du rien, l’a tué sur des voitures qu’allaient cent fois trop vites, l’a tué sur du vent trop froid, l’a tué sans taper causette, sans parader, sans mascotte, sans carotte au bout du fil. sans vingt balles. s’est vautré- sans concession adorée, sans qu’il ne vienne à le toucher, n’importe où, n’importe comment. sans bon sentiment, sans pic de chaleur dans sa voix. après dix minutes il avait tout bouffé. l’a pas pu faire semblant, d’une bombe atomique dans un écrin my little poney à la capote taille discutée dans une boîte à musique. pourtant, il aurait pu penser à pire- même en maître du monde, à revenir chez maman, à supplier. à prendre la pose sur la photo. bonheur honorifique en bande magnétique, k7 à rembobiner. quasi sûr qu’il a fumé les dernières vacances pour mater génération perdue et un bout de nichon. sûr qu’il ferait bonne impression au soleil après un mois.
l’a tué fran, piqué dans un rictus trop poli. pas d’remiscence plafonné dans un baiser volé. pas de semblant, pas de nous. pas de larmes crève-cœur à en faire rire un nuage trop plein de pisse. s’est vautré dans un sourire quand il est parti. et il a attendu, et certains sont partis, et il a guetté sa voiture craignant d’entendre le bruit fumant des pneus sur le bitume façon fast and furious. et il a fini par s’endormir peter, assis, couché, en face puis dos au parking. dans la couture de sa capuche main tendue, accrochée à un maigre sachet de coke qui quitte jamais sa poche kangourou. il s’est endormi. intouchable. vénéré. chéri. l’était bien. l’idée de rentrer, l’idée de rester. il l’a même pas un peu détesté, fran, pour l’annoncer cocu et suspendre un oui dans un silence trop cruel. à casser la tête de son jouet préféré sous le coup d’une colère catatonique.

il claque la porte trop fort, pas réveillé, y a le sursaut d’un carambolage qui lui vient peter- qui d’mande plus ce qu’il pourrait deviner à travers la paume de sa main après avoir juré de l’autre sur la bible. devant tout un tribunal, il aurait même pas à loisir de compter sur lui. il sait pas vraiment ce qu’il fout là. y a besoin de fran. comme avant. comme un besoin qui faudrait assouvir de suite. comme la dernière paire de basket à la mode. y a le besoin qui oscille entre la panique et le caprice. qui pourrait faire sauter l’airbag avant l’accident.

- t’en as tiré des trucs? là, des trois heures? t’as réfléchi genre. t’as dit qu’il y avait mon bordel à recup- mais tu m’as jamais appelé pour le recup, si? t’as pas vraiment foutu ça dans un carton, si? j’espère qu’t’as pas mis ça dans des sacs poubelle genre ça m’rendrait peut-être giga triste. en plus t’as pas dit combien d’temps t’sais- mais t’as pas l’air super heureux d’me voir. du coup j’pige pas pourquoi tu me files le lit. et j’suis presque sûr que t’as rien à foutre en rentrant, tu veux juste pas qu’on cause, tu veux pas qu’on baise non plus, j’ai capté t’inquiètes. pas grave. j'ai l'time.
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Message Sujet: Re: les corbeaux / fran   les corbeaux / fran Empty Lun 28 Sep - 19:14

l'a joué au roi du silence, coincé dans une inconsistance, le tangible qui fait plus présence, le sourire indolore qu'a cherché les morts. y'a pas eu le besoin de taper la gueulante, seulement de balancer vingt heures tapantes sans applaudir au passage. l'a la vague à l'âme qui fait défaut sous l'amer des mois perdus, l'a pourtant la carcasse en friche qu'a même pas de quoi faire pousser des coquelicots. l'a eu l'instant pourtant de réfléchir au montant puis au descendant, à refaire ses paris pour peu que ça lui importe la moindre thune, à laisser vingt balles pour en récupérer que dix. l'a plus envie de sortir, fran, de faire face à la gueule ravagée, bouffée par coke ramenée et enfoncée dans la poche du jean, faudrait pas y faire des trous, faudrait pas y laisser de la poudre à canon qu'aurait de quoi prendre feu à la moindre étincelle après un coup de godasse ans un caillou. l'enfile son manteau, sans dévaler les escaliers, à prendre une marche puis une autre, qui fait utilitaire plus qu'être de chair. l'aurait mieux fait d'être poupée plastique plus que reste de ruines antiques, les organes arrachées et suspendue à un clocher, rappel des emmerdements de faire l'amour haché. y'a le froid qui lui dégomme la gueule quand y fout le pied dehors, claque la porte sans vraiment faire gaffe, à réveiller le macchabée qu'a pas encore succombé aux affres d'un sommeil bien mérité. y'aurait de quoi y foutre une musique épique, puis dramatique, y'aurait de quoi faire un plan rapproché sur le pied qu'appuie sur l'accélérateur, le doigt d'honneur qui s'affiche dans le rétroviseur. pour autant y'a son estomac qui descend toujours plus bas, pour autant y'a l'envie d'avoir la conscience tranquille, relâchée par les corbeaux qu'ont trop la dalle pour lui foutre la paix. l'écoute, fran, fait que l'écouter sans spécialement entendre, l'aurait bien aimé être sourd ou tout simplement incapable de piger ce qui lui sort de la bouche. ça reste trop compréhensible pour y détruire les mots avec un laser et une soucoupe volante, pige, pige, fait que piger.

- j't'ai app'lé j'sais pas combien d'fois,
- t'as pas voulu répondre,
- qu'est-c'que tu veux que j'te dise,
- t'as répondu avec des photos d'merde,
- des messages de merde,
- et ouais,
- ouais,
- j'ai foutu des trucs dans un carton,
- tes fringues traînent encore dans l'armoire,
- 'pas l'courage de les envoyer dans un crématorium.


l'a même pas envie de toucher, l'a même pas envie de faire souvenirs bafoués qu'ont le bon sens du timing pour débouler, l'a juste envie de se traîner, assez dormir pour faire illusion d'éternité. l'a plus l'impression d'être franchement là, fran, y'a tout qu'est passé sous piquouze, sous morphine qui coupe la ligne branlante de la pensée en électrocardio.

- s'tu veux pas l'lit j'm'en branle,
- tu prends tu prends pas,
- bah,
- choisis,
- j'm'en branle d'ça aussi.


silence.

- allez viens,
- sauf si tu veux t'les g'ler jusqu'à d'main matin.


la bagnole qu'est pas bien loin, l'a au moins la politesse de l'attendre après dix pas, fera pas l'appât au clébard affamé, qui lui fout sous le bec les restes d'un burger à moitié bouffé pour prétendre à le jeter dans une cage. l'aurait sans doute apprécié le faire plus d'une fois, rouvrir la porte en métal qu'une fois débarrassé de l'appel façon farine ingérée par les narines. l'est pas loin de la capitulation, sans les armes pour faire don d'abandon.
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Message Sujet: Re: les corbeaux / fran   les corbeaux / fran Empty Mar 29 Sep - 17:48

l’aurait mieux fait d’éclater le rétro, d’rayer son numéro à défaut d’vouloir écailler la carrosserie d’un coup d’clé. l’a pas compté le lot d’saloperies qu’il a débité quand il s’est fait j’ter peter. l’a pas l’intention d’s’excuser d’avoir eu le seum, encore une fois- l’a pas l’intention de surenchérir d’exploits sexuels, encore une fois- va pas r’monter son amour-propre, il en a pas besoin. il vient, derrière, il y a pas moins d’cinq mètres- il r’garde, rien qu’un peu plus bas, la ligne de démarcation entre ses pompes et les siennes. y vérifie.

- ok bah j’ai pas vu. j’devais être occupé à d’autres trucs,

silence.

- j’vois que ça t’casse les couilles c’est bon.
- j’ai compris.
- t’as qu’à rentrer tout seul, NIQUE, j’ai pas b’soin d’toi. t’es genre- cent fois remplaçable. j’m’en voulais, un tout petit peu tu vois mais ok, t’es pas l’hospice j’ai capté. c’est comme d’hab, t’as besoin que j’passe à la caisse, que j’sois triste. eh bah j’le suis pas. J’LE SUIS PAS DU TOUT. tu t’crois au-dessus parce que t’as du fric mais vas-y, tranquille, j’peux taper dans qui j’veux. je préfère pioncer dehors que d’passer la porte de chez toi. moi aussi je m’en branle t’as vu? moi aussi j’peux dire que j’m’en branle. par contre t’avises pas d’jeter mes affaires fils de’p. t’as qu’à m’les rapporter d’main. j’serai genre.. bah ici. à dire j’m’en branle, ou à crever tes pneus.


il r’monte son sac de sport tout pourri sur ses épaules peter, l’a jamais vraiment eu d’quoi balancer un bon gros bluff sans tricher avec un cinquième as.

- nique bien ta race sale enculé.

l’a pas d’quoi r’faire une scène sur le parking. l’a pas de quoi lui dire, qu’il a toujours bien aimé la conduire, sa voiture. l’a pas de quoi faire un billet de bonne excuse ou une lettre manuscrite un peu nulle. l’est à peine en colère en vrai, l’est juste las d’pas avoir d’endroit pour passer la nuit, d’puis un mois. d'supplier le lendemain. d’puis un mois, s’forcer en automatch tinder pour une douche, un pieu et un café avalé trop vite au matin. d’puis un mois, faire semblant d’aller quelque part. dire je vais quelque part. et finir sur les ressorts d’un matelas trempé.

l’attend pas franchement d’réponse- parce qu’il y a rien. il reste rien. pas de cendres. pas de tombe à déterrer. rien. il lui faut pas plus d’cinq minutes pour faire du stop sans idée ni pancarte peter, pour prendre une décision sans s’y tenir;
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Message Sujet: Re: les corbeaux / fran   les corbeaux / fran Empty Mar 29 Sep - 18:13

l'est jamais vraiment prévisible peter, l'est pas comme un cours de piano le mardi aprem ou de karaté le samedi dans la soirée. l'a rien d'une scène à répéter jusqu'à pouvoir éviter le poing qui s'abat en visant bien la mâchoire. l'a rien d'un papier à musique théorique ou d'un exam de ciné des années vingt. y'a pas de fil conducteur, y'a que les étincelles qu'en sortent quand ça sature, quand ça carbure plus, quand la voiture dégueule le moteur et enflamme le capot. fallait bien admirer le feu de forêt de loin, même pas piger les pompiers qui déboulent pour cracher la flotte en hélico. alors il réagit même pas fran, alors il fait même pas gaffe fran, l'a le gilet pare-balles scotché, qu'a fini par fusionner contre son torse, y s'en prend des bonnes, une dizaine à la volée sans que ce soit bien pensé. n'empêche que ç'a pas encore visé le crâne. n'empêche qu'il est pas encore à terre même s'il était pas loin d'être terminé, ça suinte, ça laisse qu'un miasme en sortant de la plaie, y'a plus rien à faire sinon amputer. y'a qu'un soupir qui fait estampe minable, même pas de quoi la foutre dans un salon au-dessus de la cheminée après la photo de jack dix ans qu'a remporté un concours d'orthographe. inspiration profonde qui se recrache en quelques volutes chaudes, y'a le regard qui se plante et il bascule vers le silence qu'admire la scène sans grande splendeur. pourtant y va bien dans le paysage peter, pourtant y passe bien entre les bagnoles qui veulent pas s'arrêter et les putes cachées dans les buissons qu'attendent minuit tapante pour dévaler la boutique du bonheur.

- c'est bon ?
- t'as terminé ?


l'a tout d'une crise de la marmaille affalée sur le carrelage du supermarché, à criser pour le dernier robot qui cause et qui marche solo. l'a tout d'une ado qu'a été privée de sortie, qui voulait sa première galoche dans une soirée à coup de jeux pourris façon action et vérité.

- c'est cool peter,
- j'suis content d'savoir tout ça,
- alors si c'est bon,
- on y va.


y'a les sourcils qui se haussent sans faire dans le jugement condescendant, l'a juste la patience qu'est mise sur le rebord de la planche qui mène aux requins. l'a les paluches dans ses poches, suppliera pas pour autant, l'envie de cracher seulement, ou de fracasser les os pour en faire de la poudre de fées. l'a pourtant jamais eu à l'esprit de vouloir planter au couteau les muscles. l'a pourtant jamais eu à l'esprit de balancer un cadavre dans un lac au fin fond du trou du cul du nevada.

- si tu veux tes affaires,
- tu t'ramène,
- c'est tout.


laisse pas le choix laisse l'accroche laisse ce qui lui pend au cou laisse la corde et la chaîne laisse le mélange des deux souhaite pas la mort souhaite pas le passage sous quatre roues souhaite pas l'héro souhaite pas l'appel nocturne qu'annonce des nouvelles nouvelles nouvelles nouvelles nouvelles puis nouveau puis nouveau puis refaire puis retaper l'a pas le matos l'a pas le matos pour l'a pas de marteau l'a pas de tournevis l'a pas la notice l'a pas la bonne expertise l'a pas l'a pas l'a pas l'était pas prêt l'était pas fait pour ça l'était pas bon pour ça l'aurait pas dû accepter l'aurait pas dû l'aurait pas dû et puis ça se bouscule et puis ça meurt quelque part et puis ça lui fout un noeud ici puis là et puis il est plus qu'un amas de peau et de noeuds et plus rien et plus rien et plus et plus et plus et il ravale fran et il ravale ce qui veut sortir et il ravale et il ravale parce que ça doit pas perler parce que ça doit pas faire des sillons de troisième guerre et il ravale et plus et plus et plus

y se dirige vers sa bagnole, les portières déverrouillées, la tête qui tombe en arrière et l'attente usuelle habituelle pas bien belle et puis tant pis et puis tant pis et puis plus rien.
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Message Sujet: Re: les corbeaux / fran   les corbeaux / fran Empty Mar 29 Sep - 20:09

y a beau avancer il l’entend encore, et ça change rien qu’il aille à droite plutôt qu’à gauche. et il lui rend pas vraiment l’ascenseur avec obsolescence programmée des moteurs qui font cramer tous les étages supérieurs. y cherche autour, peut-être moyen qu’il tombe sur un pote de carreau; mais il trouve pas d’visages familiers dans son équipe de faux jetons, l’est presque sûr qu’ils comptent pas leurs heures supps non plus. et il a la haine. quand ça recause de ses affaires. et il a la haine, d’revenir, d’faire comme s’il en pensait rien. comme si c’était fait exprès. mais il r’vient. il fait le tour dans un détour, rallongement de cinq ou six voitures avant de s’arrêter au carreau.
il ouvre le coffre avant d’dire un truc- y jette son sac, referme. veut plus y aller; plus y aller du tout. y veut plus rester. y veut plus dormir; y veut r’partir. il pose finalement son cul, forcé. il y tient à ses affaires peter, à ses fringues, ça fait deux ans. un carton vieux de deux ans. il voit d’jà sa mère lui faire la morale, il voit d’jà sa mère lui dire qu’il était trop vieux, trop exigeant, trop de trop et que t’façon, ses films sont nuls à chier. et juste après ça, elle lui dirait, j’ai rien à t’donner peter. et juste après ça, il y aura encore une dispute. une vie de disputes.

- vas-y, time’s up.
- bouge ton cul.


il cale sa nuque contre le fauteuil qu’est pas si confortable pour une voiture du genre. l’est presque à deux doigts de réclamer les sièges chauffants quitte à s’bouffer une sueur froide. il dit plus rien pendant un moment, il regarde la lande urbaine sans expression. il s’détend, pioche dans sa poche. ouvre le sachet sans en faire ni un rituel ni un spectacle, l’a le pif sur le poignet à faire redémarrer tout un boeing après trois ans d’retraite. l’a un vieux frisson presque douloureux qui lui plombe le corps peter. et puis plus rien. tout
tout se vide.
tout disparaît, et il sourit de nouveau.
et il glisse sur son siège.
et la fatigue est partie s’faire foutre, et il est bien. juste bien.


il s’en branle.
y glisse juste, l’a peut-être même l’impression d’être plus grand, de voir de plus haut.


va falloir être plus-

il s’marre.

-plus convaincant s’tu veux que j’reste.
genre faire DE GROSsszzefforts.
j’suis pas un TA-BLOOOOOïd.

et- OH DEVINE QUOI???
aaaah-



j’ai parié sur les warriors et les warriors ont gagné y a deux semaines.
j’étais siiiii RE-FAIT.



tu veux pas-

silence.
silence.
blanc.
silence.

-j’reste que si tu t’mandes de vrai.
-et c’est le dernier jour des soldes love.
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Message Sujet: Re: les corbeaux / fran   les corbeaux / fran Empty Mer 30 Sep - 19:48

l'aurait dû dire oui à cette gonzesse, fran. l'aurait dû, huit ans plus tôt, accepter de se farcir un polichinelle, de prendre sa main au moment de l'expulsion, de lui filer un nom aussi superbe qu'un jack ou un ricky. l'aurait dû la ramener, la demander en mariage le genou à terre et le sourire crétin qu'aurait de quoi illuminer une salle de concert. l'aurait dû acheter une baraque à miami, de quoi faire tenir un clebs pure race et les premiers pas du môme. l'aurait dû faire dans la simplicité, dans la continuité, dans le manque et la certitude, dans un idéal prémâché qui se recrache en même temps qu'un lendemain de gueule de bois trop difficile. c'est qu'elle était pourtant belle, jessica, avec ses tiffs remontés en un chignon mal foutu. y'aurait de quoi foutre une baleine dans une bouteille, un éléphant dans un verre en carton. pour autant y'a la raclée d'haine puis celle d'amour, pour autant y'a la raclée qui menace de faire trembler ses doigts alors qu'il démarre, alors qu'il enchaîne les vitesses, passage brooklyn queens qu'a la même charge kilométrique qu'un italie jusqu'à la chine. y'a de quoi tirer en longueur, un chewing-gum encore frais qui colle sous la table d'écolier, qui fait apparition quand les doigts se foutent juste en-dessous par occupation. y'a pas le goût fraise ni même menthe, y'a pas de goût tout court. c'est qu'une succession d'acidité, les sourcils qui se froncent et la gueule qui s'extermine avec un laser lorsqu'il entend le reniflement. y'a pas de rhume à l'horizon, seulement l'approbation du saint esprit pour un trip direction mars ou vénus, passage par la terre pas bien obligé, même pas la ceinture qu'aurait de quoi éviter la mort certaine à travers le pare-brise. l'accepte pas fran, l'acceptera jamais que peter s'y balance en mauvaise poupée désarticulée, même pas à foutre sur le marché.

- putain,
- MAIS MERDE,
- bordel t'es sérieux ?
- dans l'plus grand des calmes ?
- tu t'en fous plein l'pif dans l'plus grand des calmes ?


y'a jamais eu la tête qui s'hochait quand y savait qu'il allait se taper sa meilleure soirée, y'a jamais eu la complicité lorsqu'il se penchait sur la cuvette des chiottes pour se taper sa meilleure ligne. l'avait le mérite d'être bien droite, d'avoir la netteté d'un coup de crayon bien maîtrisé. y bifurque ici puis là, y s'en bouffe la langue, y'a la réponse qui se fait attendre dans le blanc. même pas la peine de faire retomber la montgolfière qui se trouvait entre nuage un puis nuage deux, l'a même pas eu le temps de s'envoler, de faire sa plus belle conversation avec la flamme en plein centre. love qu'éteint tout, love qu'est aussi efficace qu'un seau de flotte dans un feu généralisé bouffant un immeuble d'une vingtaine d'étages.

- ok,
- d'accord.


silence.

- si j'te dis d'rester ?
- si j'te dis d'rester du plus profond d'ma putain d'âme,
- y va s'passer quoi peter ?
- c'est quoi la suite ?


l'évoquera pas plus qu'y'a quelque chose qui s'effrite, qu'y'a quelque chose qui meurt tout à l'intérieur, qui laisse les vers se pointer pour bouffer les restes pourris jusqu'à la moelle. l'est qu'un buffet pour les bien-pensants, le genre qui descend dans un tunnel, du plus blindé jusqu'au plus pauvre. pourra pas avoir une belle conversation, un truc qui s'ouvre à la hache qui laisse apparaître ce qui palpite. pourra pas avoir la superbe d'un accord d'un pseudo-couple qui veut rattraper le pot ancien complètement éclaté sur le tapis.

- balance,
- dis-moi tout du prochain épisode.
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Message Sujet: Re: les corbeaux / fran   les corbeaux / fran Empty Jeu 1 Oct - 22:01

- ouais ‘fin plein. c’est quand même pas beaucoup plein, j’ai pas assez d’thune pour que ce soit plein. fraaaaan, pourquoi tu m’niques mon effet de surprise tout l’temps comme ça là? t’es là, comme si j’avais d’quoi planifier un truc. tu bosses avec trop d’monde qui te lèche les ieps. j’sais pas moi. j’sais pas. j’attends pas un truc du prochain star wars par exemple mais ça m’empêche pas d’vouloir le voir. d’ailleurs j’ai pas d’script à t’filer. mais j’ai une bonne tête, même avec de la coke dans le pif? franchement be honest? ça vaaaa j'suis bg non? j’peux t’regarder avec des yeux d’cocker genre. ou on peut s’foutre cash au pieu, une baise, un mars, allez. j’poserai mes mains sur toi, pour t’rouler une giga belle, t’donner bien la gaule, tu vois le biz. s’tu veux une déclaration ça s’tente, dans deux petits rails j’serai bien et t’auras tout c’que tu veux. mais. enfin j’veux dire si, tu, tu veux m’refiler ton carton ça j’ai bien compris. et j’sais pas de ouf si tu comptes me j’ter encore. si t’vas m’faire la morale ou m’faire enfermer. j’aime pas être enfermé. j’ai pas d’potes et on a même pas l’droit de boire des coups. mais au pire, wouah, on s’en fout. et au pire je prends mon carton

- et c’est fini tout ça- j’bosse pas dans l’marketing fran. j’sens sais rien de ce que tu veux moi. mais moi j’suis là; juuuuuust in case. pour la chute. parce que t’vas pas assumer, parce que t’es con.


l’en balance pas des meilleurs. l’en balance pas des je t’aime à niquer la touche cap.écran. à stocker comme reliques sur un blog claqué aux montages bingee. et il dit chez fran- parce que c’est pas chez lui- l’a bien compris quand il s’est fait virer. que même deux ans après, y tenait dans un carton, pas beaucoup cher à expédier. l’a bien compris qu’en deux ans, il avait gagné l’droit d’se la jouer critique de cinéma devant netflix et c’est tout. et y sait pas si ça l’fait- toutes ces phrases très incisives- ça pique. ça pique comme le jour où il a récupéré ses porte-clés sans la clé. l’aurait mieux fait d’la perdre l’aurait mieux fait d’la jeter, parce que c’était tout ce qu’il avait. et il s’en fout que ça plaise pas, et il s’en fout que ça gueule au sav parce que l’carton a pris la flotte. que l’bois ait pu gonflé. ‘tu fais d’la merde.’
‘-ouap’

y a l’hésitation à jauger, de tête, une pincée de sel. et ça lui r’vient pas dans le pif. y a un battement.

- puis t’sais, tu dis beaucoup en pas beaucoup. faudrait d’jà en avoir une une putain d’âme. la tienne elle se chie dessus.

l’a pas de ligne improvisée supplémentaire mais y continue de r’nifler en tout petits bruits de fond. ça l’démange bien pendant cinq minutes à chaque fois. y s’plaint jamais- y s’en fout. y pourrait bien l’aimer fran, ou l’contraire, le balancer du dernier étage. ça ferait la une, l’aura peut-être même un prix posthume, le seul de toute sa mort.
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Message Sujet: Re: les corbeaux / fran   les corbeaux / fran Empty Ven 2 Oct - 22:00

l'a jamais su la boucler, l'a jamais su se mettre de la colle liquide sur la lèvre du bas puis sur celle du haut, l'a jamais su les relier ensemble pour qu'il en sorte qu'un son étouffé façon asphyxie dans un sachet plastique signé kmart. l'a jamais su, peter, se foutre la gueule dans un bassin de glaçons fraîchement dégagés du congel, plus de quoi en faire quelques malibus ou mojitos, whisky qui prend trop d'âge au fond du buffet en bois massif. alors y peut que tendre l'oreille même si y'a l'envie de mettre le son à fond, quitte à ce que la musique soit merdique, quitte à ce que les paroles lui restent dans le crâne des semaines durant, quitte à ce qu'il fasse même plus gaffe aux paroles véritables qu'auraient de quoi déverser leurs meilleurs dialogues. et y sait pas, y sait pas fran s'il doit se désintégrer sur son siège ou au contraire devenir de pierre, de marbre puis de nickel. passer par trois stades, se la jouer armure à exposer dans un vieux manoir qui paie pas de mine, qu'attire que les touristes qu'ont voulus explorer les sentiers battus. y fait que conduire par automatisme, y fait gaffe à ce qui s'y passe pour pas provoquer une crevaison, une jetée pas bien prévue dans une flaque de la taille d'un stade de foot. laisse passer à défaut de déverser la bile qui lui remonte le long de la gorge, y'a l'acide qui laisse entrevoir les tendons qui se font ronger, laisse passer à défaut de déverser le coup de coudes en pleine mâchoire pour la dérouillée du siècle. il attend fran, à pas trop savoir ce qu'il attend, mais il attend fran, sans doute de pas être loin, sans doute de griller les heures en les éclatant avec un fusil de chasse.

- j'abandonne,
- ouais,
- j'abandonne,
- t'as gagné peter.


il saurait pas quoi lui foutre entre les mains, entre des clémentines pour noël ou un beau trophée d'or et de diamants. y'a de quoi lui scotcher le titre du sourd de l'aveugle et du muet. y'a de quoi refaire les trois préceptes, les trois singes ou les trois tant-que-y'en-a-trois. y'a le soupir en déchéance qui lui balance sa dernière livraison à la gueule, tire la fatigue au fil dentaire, passe une main dans sa tignasse en occupation éphémère qu'est entrecoupée d'arrêts puis de redémarrages. l'arrive devant l'immeuble, l'arrête le moteur, silence, regrette de pas avoir foutu la radio, de pas s'être penché au-dessus de la coke pour répondre présent en désespoir de cause. l'a l'impression d'être la gonzesse au foyer qu'a beau présenter ses plus corsets, l'aura rien de mieux qu'une attention le vendredi soir après une troisième pinte de brune dans le bide. il se déboîte un sourire, fran, même pas forcé, y'a même de cette sincérité semi-flippante qu'annonce la lancée d'un tire-bouchon dans l'oeil droit.

- la vérité,
- c'est qu't'en a mais,
- profooooondément rien à foutre,
- mais t'sais quoi ?
- ça roule,
- ça marche.


y défait la ceinture, y'a bien ses doigts qui se calent dans la nuque de peter, y'a bien ses doigts qui font accrochage, qu'auraient de quoi séparer le haut du bas. les os il les sent mieux, les os il les voit mieux, sait pas combien il a perdu, sait pas combien il a zappé entre deux plats de raviolis même pas réchauffées. l'aurait bien aimé la jouer grand film en faisant performance d'un baiser qu'aurait de quoi faire outrage. y fait rien pourtant, y reste à hocher la tête, l'usine interne qui défaille.

- par contre j'suis désolé,
- vraiment,
- mais l'truc,
- c'est que j'bosse pas de dingue dans l'marketing non plus,
- j'sais pas c'que tu veux,
- mais ouais,
- wouah au pire on s'en fout,
- t'aimes pas être enfermé,
- blablablabla,
- j'ai bien compris,
- l'texte il a fini par rentrer,
- t'inquiètes,
- encore que allez p'tête qu'y'aura encore quelques oublis,
- mais ça finira par rentrer,
- j'te jure.


y relâche finalement, laisse pas le temps et l'a plus qu'à se faufiler dehors, fran. l'est déjà à fermer la portière, la claquer, qu'aurait bien aimé le faire d'un coup de godasse, qu'aurait bien aimé que ç'active les résidus d'une bombe organique. tape du pied, les clefs qu'il cale pour les sortir en deux-deux. l'est plus à ça près du crack, l'est plus à ça près de la connerie qu'a rien à envier à une vérité universelle. l'a croisé le majeur et l'index. l'a pas fait croix de bois croix de fer l'a pas fait dans le rituel à demi-éternel ni dans les règles. y regarde les étages qui longent le bloc, y se dit que c'est encore trop long, y se dit que c'est encore trop loin, y se dit que la crise cardiaque elle passerait bien.
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Message Sujet: Re: les corbeaux / fran   les corbeaux / fran Empty Sam 3 Oct - 11:49

l’a pas l’impression d’avoir gagné quoique ce soit, l’a juste l’impression d’avoir fait éclaté toutes les bulles du film plastique. et maintenant, maintenant y a la satisfaction d’avoir fini. maintenant, y a plus de satisfaction du tout, parce que ça retombe- parce qu’il va sur scène pour que dalle. ou à l’école à poil; mais il y va d’un sourire grand jusqu’aux oreilles peter. et y prend bien un coup de crosse invisible au passage. pas de quoi s’estomper quand il prétend n’en avoir rien à foutre et qu’il s’défend de rien. y renifle. y renifle. l’essaie de lui embrasser le cou tant qu’il le tient fran. l’écoute ni plan marketing ni résignation finale et il sort. et il suit. et y renifle. et y pose pas d’questions aussi basiques qu’un ça va? quand ça va pas. parce que c’est l’genre de réponses nulles qu’il déteste. parce qu’il peut pas être pseudo empathique quand la réponse lui provoque un fou rire.

- j’pensais pas qu’tu l’prendrais aussi bien, j’avais peut-être une boule au bide- et là j’ai plus rien. mais peut-être que j’avais juste faim mais wow- ça m’soulage xxl que tu puisses m’pardonner. for real, j’étais po sûr d’mon coup. j’me suis presque d’mandé si y avait autant de stress à braquer une banque. *renifle* et du coup j’y ai réfléchi mais j’pense pas- même si dans prison break l’gars est vachement calme non? j’ai pas fini- est-ce qu’il meurt à la fin?

il accélère un peu l’pas peter, l’est plus lent, malgré le froid. malgré la victoire établie sans triomphe, sur un post-it. manquerait plus qu’il gagne le droit d’aller racheter du lait demain matin. il y a l’élan surréaliste en trois pas, envolée made in space jam pour mettre un panier au fond du cercle en cartoon entre jordan et bugs bunny. l’a l’équilibre d’un château de cartes fran- la surprise d’avoir à supporter tout son poids contre son dos, les genoux trop près des côtes. le coude sous la mâchoire sans flingue à coller contre la tempe.

- tu fais pas la tête, dis, frañitoo?


contre tout, dans un chuchotement qu’a pas vocation à faire bien plus que le reste. y a le bisou claqué trop fort contre sa joue et le squelette pas bien gros qui s’remet à toucher le bitume. l’avance plus vite, à reculons, est pas loin (encore) d’se prendre la poubelle blindée en kfc et sauce curry. l’est content. trop content.

- t’as un tournage d’main aussi? j’peux venir? j’ferai pas d’bruit sauf si j’gagne avec une quinte. et j’tricherai pas i swear. ou j’reste dans ta caisse, au chaud- j’te bip quand j’veux pisser ou chier. ou j’reste à l’appart- enfin s’tu veux. tu veux bien?

l’a déjà dissipé la dernière dispute peter, l’a déjà tout raccommodé en agrafes. et y a pas d’explications malheureuses, de pardon correctement formulé. l’a pas pleuré il y a un mois et il y est toujours pas. il vient quand ça l’arrange, dans la rechute qu’est pas bien haute mais qu’est suffisante pour remplacer un manque par un autre. dans l’immédiat- l’a jamais attendu bien longtemps pour réapparaître, l’a pas oublié, peut pas oublier.
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Message Sujet: Re: les corbeaux / fran   les corbeaux / fran Empty Sam 3 Oct - 21:28

l'aurait dû se faire photographe mortuaire, mettre en place le bébé mort sur sa chaise haute et les deux soeurs qui dorment dans le même pied. souvenir de la carcasse avant qu'elle finisse six pieds sous terre, la faire catacombes sans paname pour lui donner la marque de choix, à vingt balles l'entrée de quoi faire chialer toute la mif qui voulait des vacances au plus bas prix. l'aurait dû s'acheter le matos, faire à travers le monde une dernière marque avant le au nom du père qu'annonce la jetée du cercueil en bois dans le fond de la terre boueuse. l'aurait dû se casser en indochine, se bouffer une mine. l'aurait dû se casser en espagne, se faire écraser par un tank. pour autant y'a que l'idée approximative de qui quoi quand comment ça va se passer, le flash après une pomme tombée sur le haut de la tête, l'eurêka de la date définitive. y'a le principe, y'a le concept de s'y faire, d'avoir trouvé peter mort la première fois et de le refaire une seconde. l'idée de faire cadavre, l'idée de la contemplation en tapant une galette juste après parce que faut bien que les souvenirs bienheureux prennent la porte de sortie, que la gangrène se propage jusqu'à la matière grise. y se bouffe quand même son poids pas loin de faire plume sur le dos, y maintient le peu de pas que ça veut bien de tenir et l'a déjà eu le temps de tout mettre dans des dés à coudre, d'en faire un jeu du taquin sur plusieurs kilomètres.

- jeeeeeeeeeeeeeeeee,
- j'ai l'air d'faire la gueule ?


silence.

- j'sais pas,
- vue la tronche que tu tires,
- j'pense qu'tu vas pioncer pendant deux jours,
- 'verra,
- eeet j'sais pas s'il meurt à la fin,
- p'tête,
- t'as plus qu'à finir la série.


y'a presque brûlure sur la joue qui se vautre sur le dernier baiser qu'a eu le même effet qu'une balle de peinture. sait pas trop dire si c'est plutôt rouge ou plutôt rose, plutôt turquoise ou plutôt vert, plutôt jaune ou plutôt orange, plutôt noir ou plutôt blanc. y regarde ailleurs fran, quand la porte s'ouvre, quand l'ascenseur s'ouvre, quand tout se dégoupille et menace de faire lâcher les câbles métalliques. y'a pas de mal à visualiser l'accident dramatique qu'aurait de quoi faire fuir les résidents, laisser à l'abandon l'immeuble qu'a pourtant assez de cachet pour en demander trop par mois pour ce que c'est, prétextant une vue par dégueulasse pour une détente après une journée merdique et une pluie torrentielle. sixième étage, au final y'a l'appart qui se veut libérateur dans la seconde puis huis-clos théâtral celle d'après. balance ses godasses dans un coin, balance son manteau dans un coin, balance ses clefs dans un coin, pas la peine d'en faire un ballet du retour sur scène, y chope un paquet de clopes sur le buffet, en sort une qu'il se carre entre les dents, laissant en visu pour pas que ça se perde, sans doute pour que ça serve, qu'a pour but d'économiser le temps avant de se remettre une ligne. une minute, deux minutes. cinq ou dix. balance à la volée en se cassant dans le salon.

- j'vais pas t'faire l'tour du proprio hein,
- j'imagine qu'tu connais,
- qu'tu t'souviens,
- à moins qu'ta mémoire t'fasse un doigt,
- dans c'cas j'peux pas faire grand-chose pour toi.


le genre de ricanement doux-amer qu'a rien d'une symphonie, entre le dégoût et le dépit, entre la fuite et le statique. l'aurait pourtant pu reprendre les élans des retrouvailles pseudo-passionnées sous un lampadaire en plastique. y se ratatine dans le fond du canap fran, briquet sur la table qu'il prend pour se permettre sa première taffe ni salvatrice ni jouissive ni rien de plus qu'une autre. tape du pied contre le parquet. l'a jamais dit pardon, l'a jamais fait la messe, fran, pour faire un sketch sur le bienfondé des excuses.
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