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 poètes maudits - dante

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Message Sujet: poètes maudits - dante   poètes maudits - dante Empty Mar 23 Fév - 15:45


poètes maudits
@dante morante

seule au milieu des fantômes de la petite librairie, ysée soupire, l’imagination vagabonde perdue entre les lignes d’un livre. elle se laisse dévier dans les délicieuses fabulations d’un amour impossible d’un autre temps. des merveilles illusoires d’un imaginaire florissant et échappatoire jusqu’à ce que le temps divague. il s’étire jusqu’à ce que les heures ne forment plus que des secondes volées à un présent trop fade. l’espace quant à lui se dilate jusqu’à ne plus avoir de formes précises. ses contours ondulent pour n'être plus qu’un mélange de couleurs, d’odeurs et parfois de souvenirs de voyage, gardés jalousement en son cœur. le bruit de la pluie dehors la ramène quelque fois dans sa réalité, le temps d’avaler une goutte du café posé devant elle et de replonger dans l’euphorie palpitante de sa poitrine.

il vient rompre le silence de ce lieu si intime pour les auteurs, comme des mordus d’histoires. son sanctuaire paisible, loin de la cacophonie ambiante du queens, reprend vie sous le grincement du plancher. elle relève la tête à la sonnerie de la clochette, balance ses jambes sous le comptoir lorsque ses yeux tombent sur une silhouette feutrée. « bonjour » qu’elle annonce doucement sans qu’il ne relève la tête. « je vous laisse m’appeler au besoin. » ysée l'abandonne, pour retourner à son livre refuge et exutoire au même titre que l’écriture. pourtant, c'est d'un oeil distrait qu'elle avale ces lignes manuscrites, son regard fuyant les pages pour le client discret. elle avait déjà croisé sa silhouette entre les rayonnages. elle lui avait imaginé une vie, inventé une famille, un métier. le genre d’histoires qu’elle pourrait écrire tant elle aime les mots, parfois plus qu’elle n'aime la vie, parce qu'elle les apprécie dans leurs langueurs. pour leur sens, leur enveloppe malléable et leur étymologie qu’elle utilise à souhait pour bien des épreuves. dans son histoire, l’inconnu lui adresse enfin la parole après de longs moments à s’observer et les sourires qu’elle lui glisse en empaquetant ses livres. un homme de sagesse et sûrement de grande prestance à l’aura éclectique.
happée par la sécurité de ce lieu qu’elle connaît par coeur, elle pose son livre, se relève et s’approche de l’homme, jusqu'à être suffisamment près pour qu'elle détaille ses yeux océans derrière une mèche brune. elle prend elle-même conscience que sa propre apparence ne saurait rivaliser avec celle de l'homme en costume. alors, elle pince discrètement ses joues blafardes de ses nuits entrecoupées entre rêve et réalité, tente de plaquer ses cheveux lâchés et peut être emmêlé à force d’y passer sa main et d’enrouler quelques mèches brunes autour de ses doigts. « je peux peut-être vous renseigner ? ou bien… peut-être vous proposez de prendre un café ? » le sourire qu’elle esquisse se tord en une drôle de moue peu rassurée. elle tire sur ses manches, tente de reprendre contenance avant de s’adresser à nouveau à lui. « c’est juste que ce n’est pas la première fois que j’essaie d’attirer votre attention. peut-être m'avez-vous remarqué l'autre jour ? » elle passe une main derrière sa tête, quelque peu embarrassée par ses aveux et espère secrètement que les joues qui la brûlent ne tournent au cramoisi.
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Virgil Moravia;

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Virgil Moravia



Cillian Murphy
Alahioz (ava) Etheral (icons)
Grisha, Céleste, Orphée, Messaline, Eleusis
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768
50
Célibataire mais gardant toujours des liens avec ses amantes, parfois il rit quand il se fit polygame. Heloïse aura eu une mauvaise influence, elle assumait parfaitement son polyamour, cause de la séparation, Virgil, de mauvaise foi, lui reprochait incessamment. Mais lui aussi multiplie ses aventures et cumule les amours.
il arbore sagement une posture d’intellectuel quand il sillonne les couloirs de l’université de la New York université, on le salue, bonjour monsieur, directeur du département de philosophie.
Queens contemporain

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Message Sujet: Re: poètes maudits - dante   poètes maudits - dante Empty Dim 7 Mar - 19:36


poètes maudits
@ysée kleit

Lorsqu’il quitte le bureau choyé, Dante a l’obsession de retrouver le temple du savoir, son compte en banque toujours garni – les sous se multipliaient tous les mois, il ne dépensait rien – pour emporter avec lui de nombreuses histoires. Il marche en s’émerveillant d’un rien, l’oreille agressée cependant par la pollution sonore ; dans ce coin de New-York, l’effervescence de l’activité urbaine détonne et ravage. Il apparaît dans une ruelle, ses pas cadencés, trouvant dans ce rythme automatique une consolation, une sérénité. Et l’homme entre dans le palais aux couvertures qui s’ébaubissent sous le regard des futurs lecteurs. Morante possède quelques superstitions, le sourire en coin le démontre quand il touche du bout de ses doigts les couleurs ivres des maisons d’éditions anglaises, ces belles images sensées appâter le chaland et vendre, vendre, vendre. Sa préférence se destine aux mots caractériels, transcendants, de la littérature française, pour le moment, car l’homme change, s’abreuve du monde dans sa globalité, s’ouvre comme une fleur de Bengale quand il décide de porter son intérêt sur un sujet en particulier, alors, affamé, il achète compulsivement tous les livres qui présenteraient des points de vues différents afin de s’y confronter. Dante, dans son humilité, vie pour les mots et les idées mais ne l’exprime jamais. Dans ce monde de papier fleurant la mélodie d’un bonheur inespéré, il ne remarque pas encore la silhouette de cette femme qu’il entrevoit souvent, cette petite libraire gérant par sa douceur ce cocon de culture. Plusieurs fois avait-il imaginé lui proposer d’inventer des ateliers, pensant à ses enfants placés. Cela les soulagerait peut-être. Mais, comme à chaque fois, il avait fui quand une situation le dépassait.

Il la regarde comme l’on regarderait une lumière, aveuglé par les paroles surprenantes. Il ne connaît pas son prénom, il ne connaît rien d’elle, cette constatation le paralyse quand il comprend enfin l’enjeu de sa demande. Accepter un café n’engage à rien se dit-il mais il se souvient des nombreuses tentatives de ces autres femmes qui l’avaient invité à partager un moment convivial, il se souvient de la gêne, de la honte, de cet indicible sentiment, mélange de nombreuses pressions joyeusement offerte par la société américaine, il se souvient des critiques implicites dans les fausses tendresses ou l’inquiétude de ses proches, sa famille surtout, lui demandait souvent pourquoi il n’acceptait rien, n’était attiré par rien. Tu es homosexuel ? tu sais, tu peux nous le dire, nous sommes compréhensifs. Dante avait appris, au long des années de solitude forcée, qu’il n’était pas permis de rester trop longtemps abonné à la réclusion, beaucoup l’évitait, cette solitude qui semblait une ennemie pour le bien d’un pays. Il ne répondait pas puisqu’il n’y avait rien à répondre, que pouvait-il dire d’ailleurs ? Qu’il se cachait pour éviter des colères explosives, qu’il n’avait pas confiance en sa virilité, celle-ci ne lui correspondait en rien, s’il avait avoué qu’il se sentait peut-être femme, en dedans, qu’il avait l’âme féminine adorant la tranquillité plutôt que les corvées de mondanité.

 « Vous lisiez. » Et, dans sa gorge, le sens de cette phrase minimale prend une ampleur admirative, Dante se repose à la vision des gens qui lisent. Il plante son regard dans celui de son interlocutrice le temps éphémère d’une seconde avant de se focaliser sur les tables garnies des savoirs. Il aimerait lui avouer qu’il l’a souvent observé, curieux des titres qu’elle s’appropriait.  « Je suis navré, je ne remarque pas quand on attire mon attention. » Dit-il alors, contrit, sérieux. Ses ambres se voilent de contrariété, il a déjà entendu cette remarque, celui de ne jamais voir plus loin que ses beaux textes et jamais les vivants.  « J’accepte votre proposition. Je connais un endroit assez paisible loin de l’agitation. » Un roman construit des ponts, Dante se perd, continue.  « Avez-vous lu Loin de la foule déchaînée de Thomas Hardy ? Je le cherche depuis quelque temps, impossible de le trouver. » Et ses yeux encore de s’éloigner de la contemplation du visage de la jeune femme pour trouver des points d’ancrage sur les nouveautés. Il choie cette librairie pour son talent de choisir des textes peu communs, rares, et puissants.

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Une constatation que je peux vérifier, à mon grand regret, à chaque instant : seuls sont heureux ceux qui ne pensent jamais, autrement dit ceux qui ne pensent que le strict minimum nécessaire pour vivre. Emile Cioran
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