Shadow of your love

01/ le comble pour une pilote de course ? Ne pas aimer conduire. Non ,t'aime pas conduire en dehors des circuits, t'aimes pas respecter des limitations de vitesse, puis affronter tous les autres qui ont souvent eu leur permis dans pochette surprise ... ça c'est une plaie pour toi, alors tu t'accroche à ta barre de métro, les joies d'être conduite comme une starlette avec les taxis et uber. Puis bref, tous les autres moyens possibles dont tes pieds. 02/ Tu aimes beaucoup plus qu'avant de t'habiller de façon à démontrer ta féminité, tu aimes bien te sentir belle, même si ce n'est pas toujours très simple à faire. T’as pas une grosse confiance en toi, sauf sur le circuit quand tu es pleine de cambouis, de sueur, mais car ce monde est le tien, bien plus que celui de la mode. 03/ T'es pas une grosse peureuse, mais tu ne supportes pas les hôpitaux, si tu pouvais ne jamais y mettre un pied, tu le ferais. Mais parfois, t’as pas le choix, alors t'es mal, tu ne sais pas du tout comment ça va se passer. Tu angoisses jusqu'à te créer des maux d'estomac. 04/ Tu es sportive et une vraie. Tu adores courir et faire quelques autres sport d'équipe. T’es plutôt douée pour agir en équipe, alors tu fais quelques petits matchs  de volley, de foot ou rugby américain, non violent, hein. Mais t'es aussi une grosse supportrice de sport, tu aimes bien la communion que peut trouver dans certains sport, mais alors le foot et le football us sont les deux que tu préfères et de loin. Tu as vécu la dernière coupe du monde en passant par bien des émotions. Tu as soutenu les petits frenchies avec leur accent à en tomber amoureuse au premier regard et au premier mot, même une insulte tu es sure de fondre. 05/ T'aimes ta famille, autant dire que tu ferais tout pour eux, comme le tour du monde pour trouver un cadeau qu'une certaine petite fille voudrait, enfin petite fille, tu vois ta Mazéa comme un bébé encore, mais tu le sais qu'elle ne l'est plus et qu'elle entre plutôt dans la phase adolescente chieuse.  Tu es proche de ton frère comme de ta soeur, tu ne loupes jamais un appel ou alors aussi tôt tu les rappelles, impossible de mettre une distance entre vous. 06/ Tu vis avec Lyzéa ta tante que tu considères plus comme une soeur qu'autre chose. Vous êtes souvent fourrés ensemble devant les séries et autant dire que vous êtes des catastrophes toutes les deux pour savoir restaient forte face à l'envie de céder devant une série. Alors que votre calendrier série est toujours trop chargée. Sinon les week-ends sans course s'appelle des week-ends séries en boucle. 07/ tu es sérieuse, tu ne bois pas trop, mais tu t'autorise quelques verres, histoire de profiter aussi de la vie. Tu sais que tu n'abuses pas alors ça te va parfaitement Tu aimes souvent traîner sur les toits du queens, à fixer les étoiles, à les dévores même. Tu as l'impression, plutôt la sensation d'être plus proche de ta défunte mère. 08/ tu dors encore avec ton nounours, ton petit doudou, mais tu ne l'as jamais dit à personne, même pas à l'autre con : Gabriel. Tu caches cela parfaitement, sans savoir pourquoi dans le fond, une question d'intimité peut être. C’est un éléphant rose, que tu as appelé Marta, tu ne sais pas pourquoi, mais petite ça t'allait parfaitement. 09/ Tu es fière d'être l'une des voix de cette communication des femmes qui se dévoue dans le monde pour être au même niveau que les femmes. Tu aimes dire ce que tu penses, alors tu le fais. Tu n'hésites pas à être un peu crue. Une femme à autant sa place qu'un homme dans une cuisine et a autant de place dans un garage ou sur un circuit qu'un homme tant qu'elle est bonne. et pas bonne au niveau physique, mais du talent. Tu trouves ça abusé les femmes foutu en peinture sur les circuits ou même dans d'autre sport ... pourquoi y a pas des hommes ? La question est là. 10/ tu joues de la guitare depuis que tu as dix ans, enfin tu massacrais l'ouïe de ton entourage à ce moment-là, mais tu t'es améliorée et ta voix accompagne souvent les mélodies que tu joues. Tu as une voix posée et voluptueuse.  11/ le sucré ce n'est pas trop ta came, tu préfères le salé, les chips, le saucisson, le fromage ... t'aime manger, mais le sucré mouai, ça reste vraiment pas ton truc à toi. 12/ tu as appelé ton chien gabby , c'est un Samoyède . Pauvre chien qui possède le surnom de ton ex. tu devrais le haïr, mais tu adores cette petite tête, il te ferait penser à ton ex, dans ces moments où il paraissait si doux et primitif ...  il a bien caché son jeu. Tu chéris cette bête comme ton propre enfant ... limite si tu le prendrais pas sur tes genoux, quoi que ça le fait encore parfois, mais il fait plus cinq kilos. Bref, son bébé a trois ans maintenant et il est toujours aussi mignoooon 13/ Tu n'as pas que des séries jeunes que tu lookes, mais celle-là tu l'as caché de tous, les feux de l'amour, t'aime pas louper un épisode, tu adores cette connerie et t'avoue que tu n'assumes , mais alors clairement pas cela. Mais ce fût pourtant des bons moments passé devant la télévision durant le temps où ta mère était malade. Alors, tu vis ces moments sans elle, tu suis assidûment ces derniers pour ne pas t'éloigner d’elle. 14/ Quand tu es malades, tu es comme une petite fille qui aime qu’on prenne soin d’elle, toi aussi tu as tes petites défauts assez chiant, avouons.

Une nouvelle course.  T'es là, sans aucun stresse.
Pourquoi tu stresserais ?
T'es une combattante et tu manies réellement le manche comme il le faut. Tu es douée, tu n'es pas l'une des meilleures t'es la meilleure. Bon faut dire que les filles dans les courses de stock-car ça ne court pas les rues à chaque coin de circuit, sauf pour être en tenue sexy et tout. Mais ça ce n’est pas ta place.
Tu peux l'être sexy, tu le sais, t'en as conscience avant tu t'en fichais complétement, sexy ou pas. Tu étais juste là pour faire ce qui te plaisait, du cambouis ou non jusqu'aux cheveux, sous les ongles peu importe. Puis, tu as grandi sans vraiment avoir de modèle, sauf ta tante, mais elle n'était pas toujours à tes côtés Lyzéa. Elle est surtout devenue comme une maman de substitution, mais surtout une grande soeur, vous avez que dix ans d'écart presque. Elle était gosse quand elle a dû choisir ton prénom, autant dire qu'elle l'avait dit c'était d'une pression pour ses épaules. Ça t'a fait rire, car quand elle t'a dit ça, bin tu devais choisir le nom de ton petit frère, Djamy.  Ta petite soeur Mazéa c'est tes parents qui ont choisi, c'est le prénom de la voisine de ta mère quand elle était petite, alors elle a décidé de lui donner ce prénom, pourquoi ? Aucune idée.
La course, n'est pas encore lancé, t'es là visant de tes opales les surveillant du circuit, tout en fixant de temps à autre cette photo, la dernière photo réunissant ta mère, ton père, Djamy, Mazéa et toi. C'est dur. Ce n’est pas cool, car ça te fait toujours mal de la voir là, mais pour eux tu donnerais tout, tu veux gagner, prouver que les filles sont aussi bonne que les hommes. C'est ta mère qui t'a donné cette envie de prouver ta grandeur face aux hommes, que tu peux être meilleure ou encore leur égal quoi que tu décides de faire. T'as jamais flippé dans ce monde d'homme. Tu en entends des propos sexistes, tu en as vu aussi des gars qui essayent de te foutre des mains, mais t'es pas là à approuver, t'agis, comme toutes les femmes.
Tu la sens cette pression qui grimpe sur tes épaules, elle est lourde et si jouissive à la fois. T'adore ça.  Ton regard il croise celui de l'autre concurrent et tu lui lances un sourire de m'enfoutiste juste aprés son clin d'œil. Les mecs. T'as du mal à les comprendre, faut dire que ta seule relation fût formidable et catastrophe. À peu près deux ans de couple, tu n'as jamais tenu les comptes, ce n’est pas ton truc. Tu sais juste qu'avec lui, grâce à cet abruti tu as commencé à apprécier ta féminité, commençant à devenir une petite fille face à lui. Bref, t'as aimé autant que tu as hais être ainsi.  Tu as tout vécu avec Gabriel, tout était beau. Jusqu'à.
La course te ramène là où ton esprit doit être et non pas centré sur celui-ci. Tu joues avec la pédale d’accélération, sentant le moteur rugir sous ton être, ça te fait sourire, ça te fait virevolter. T'aime tellement ça. L'adrénaline qui commence à grimper dans ton corps, tu te sens pousser des ailes à vrai dire. Tu tentes vraiment de mettre loin tes pensées pour ton premier petit ami, ton unique même faut dire. Tu n’es pas une coureuse de braguette en même temps. Puis t'as pas le time pour vivre un conte de fée.
Le sport, ce sport automobile c'est ta vie. Toute ta vie s'est déroulée sur des circuits. T'es la fille d'un champion du monde de stock -car, il a fait plusieurs rallye et en gagné presque autant. Il était fort, très fort, jusqu'à subir un accident qui mit fin à sa carrière.  Ta mère elle était enceinte de Djamy, t'avais trois ans, tu t'en rappelle pas trop, en même temps les souvenirs d'une époque si lointaine ne sont pas forcément évident à avoir. Cette fin de carrière n'a pas été simple à accepter pour lui, il a mis cinq ans à sortir la tête de l'eau et il a réussi tout ça grâce au soutien de ta mère. Elle était toujours là pour lui, n'importe quand. Leur connivence était comme palpable. Toujours un mot l'un pour eux. Tu peux pas te mentir, t'as eu une famille de conte de fée. Tu le sais t'es une petite chanceuse, totalement.  Et c’est peut être ça, qui te donne envie de vivre un conte de fée ... Et autant dire que t'a vu la version horrifique du conte de fée avec Gab. En vrai, avoir pensé un peu à lui te fait songer de nouveau à lui. Lui est cette façon de se comporter, cette façon de te demander de te coucher pour perdre une course cruciale et qui t'avait ouverte les portes d'une grande écurie autre que celle de ton paternel. Tu ne voulais pas de la renommée de ton père, tu voulais combattre et grimper les échelons toi-même.  Enfin, tu t’embrouilles avant cette course, ce n’est pas le moment. Reste concentrée. Mais c’est trop tard, tu es paumée, perdu dans un néant de souvenir, dans un tourbillon de sentiment. La mort. Les blessures. La trahison. T’es peut être jeune poupée, mais t’en as vécu des pas mûre dans la vie. La mort de ta reine fût la pire. Tu te souviens de cette sensation de vide en toi, quand tu as entendu le médecin le dire : je suis désolé, c’est terminé. Ton monde il a cédé aux enfers, ton père au sol et toi tu es là, à ses côtés. Tu le perçois tellement bien que tu sens les larmes t’assommer, te prendre sans ton consentement. Tu te souviens de ton frère posant sa main dans la tienne, tes larmes glissant amèrement sur tes joues et ta petite sœur silencieuse, si belle et si innocente. Douze, neuf et cinq ans. Vous étiez des gosses, des enfants avec une innocence en train de s’en aller avec votre mère.
Tu n’es plus là, tu es loin de ton habitable de voiture, tu es loin du circuit, ton esprit vole, ton cœur s’engouffre dans une brèche qui te fait perdre pied. Tu es désarçonnée et tu penses à lui. Tu lui as tellement confié. Pas seulement des morceaux de ta vie, mais aussi tes premières fois. Tu pensais pouvoir faire confiance et tu t’es fait leurrer poupée, la fin fut violente pour toi, si salissante pour tes frêles épaules. T’as beau vouloir être l’égale des hommes, aucune cinglée serait capable de se venger de la sorte. Poster ces photos dénudées de toi sur le net, des sites de vengeance d’ex, les mecs et leur fierté. Toi tu as été bafouée, salie et surtout brisé. Ton cœur a du saigné pour lui, pour l’amour que tu lui portais pendant au moins un an, une loque en dehors des circuits.
Alors, en gagnant tu t’es un peu sauvé, après tout qu’elle mauvais coup aurait-il était capable de te faire après celui de gâcher ton talent ? Alors, tu t’es envolé pour Los Angeles. Ne confiant pas à ton père tout ça,  tu es partie avec ta tante. Elle t’a aidé, elle t’a soutenue. Tu as beaucoup fait la fête là-bas, tu as fêté une liberté qui te détruisait, car les sentiments n’apparaissent pas aussi vite qu’ils arrivent, ces petits cons.
«  Hey tu dors ou quoi ? » Tu secoues la tête. Pinçant tes lèvres. Soufflant. «  Désolée. » Que tu lâches avant de lui montrer ton puce levé.  Signe que tu pouvais y aller, les larmes aux yeux, les émotions planquées dans ta gorge, tu es nouée, mais une fois l’accélération pressée, tout part au fil des secondes. Ça fait un bien dingue. Tu roules, tu batailles avec l’ennemi, tu le doubles, mais il ne lâche pas comme ça, pourquoi il ferait ça ?
Le point d’arrivée arrive et tu continues d’accélérer, ton compteur affiche trois cent cinquante kilomètre heure ce n’est rien, mais on vous a demandé de pas trop pousser histoire de faire un peu les pneus, ce que vous faites brillamment.
Tu l’as battu, mais ce n’est pas grand-chose, juste un tour d’entraînement, puis tu le bat d’une seconde. «  Alors, tu pensais à quoi Barbie ? » Tu lèves les yeux, il te tape sur les nerfs, il a l’âge d’être ton père et justement la concouru contre ton père plus d’une fois, ils se sont souvent retrouvé à combattre la même place, mais mon père a souvent gagné contre lui.
Ton entraînement est fini, alors tu sais que tu devrais aller à l’hôpital pour une prise de contrôle de dépistage, mais comme d’habitude, tu vas finir par aller au médecin de l’écurie et de la fédération pour ne pas avoir à franchir les portes de l’hosto, surtout que tu dois aussi y aller pour vérifier que tu n’as pas des risques de chopper un cancer du sein, comme ta mère qui est morte de ça, après deux ans de combat contre. Tu as jusqu’à tes trente ans pour faire des vérifications d’un certain gêne, mais l’envie n’y est pas. Pourquoi vouloir le savoir ? Du coup, tu n’en as pas parlé à ta famille, même  pas à Lyzéa.