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(02.06.2023) STQ FÊTE SES 5 ANS HAPPY BDAY !
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 glass canon - novais

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Message Sujet: glass canon - novais   glass canon - novais Empty Mer 2 Sep - 19:53


face to face, out in the heat, hangin' tough, stayin' hungry. they stack the odds 'til we take to the street for the kill with the skill to survive-- @lais thoma

Le regard, perdu dans cet océan d’émotions, perdu dans cet abyme de la pensée, elle n’était presque plus connectée à la terre ferme, elle était coincée dans les méandres de son esprit, égarement de quelques secondes, de quelques longues secondes, qui semblèrent choquer les élèves, tout du moins, les bons. parce que ton corps semblait tout d’un coup figé, que tes yeux se laissaient aller à une expression presque fixe, et que dans ton esprit, il n’y avait plus que le chaos. En plein dans ton cours, tout disparaissait, tout le monde n’était plus qu’illusion, tandis que le souvenir inventé d’un nourrisson hantait ton esprit. Il ne fallut que la sonnerie pour te sortir de ta transe, tandis que les étudiants muets rangeaient leurs affaires. ce n’était pas la première fois que cela arrivait en plein cours, depuis l’agression. En une petite année, l’esprit de nova était devenu un véritable champ de guerre, avec des émotions plus fortes les unes que les autres, qui semblaient la détruire aussi sûrement qu’elles la maintenaient en vie. parce qu’elle n’avait plus rien, nova. Plus de bonheur. Plus de vie. il n’y avait qu’un mari horrible, il n’y avait qu’un bébé absent, il n’y avait que les séquelles de ces embûches que le monde avait mis sur sa route. tel le tigre, seigneur de la jungle, qui s’était retrouvé attaqué par le monde, par la nature en qui il avait eu confiance, pour se retrouver en piteux état, plus inoffensif qu’un chat, alors que les grognements étaient toujours là. féline déchue de son piédestal depuis bien longtemps, elle n’avait plus de rire, plus de joie. Elle n’avait plus rien, sauf la rage, sauf la perdition, et les déconnections de la réalité se faisaient toujours plus nombreuses, au fur et à mesure que le temps était supposé faire de sa magie, et la sauver, et la soigner.
Mais qu’y avait-il à sauver ? mis à part ce regard perdu dans sa tristesse, dans son passé, dans son âme ?
Elle se perdait. Elle se mourrait de l’intérieur, et si les cours lui donnaient la force de continuer, pour rêver, toujours un peu plus, elle perdait la foi. Il suffisait qu’jn bruit, qu’un son, qu’une image lui revienne en mémoire pour s’arrêter tout d’un coup, pour disparaître en un instant. Tout comme il suffisait d’un autre son, ou d’une autre scène, pour la ramener à la réalité. Des absences inquiétantes, mais elle n’en prenait pas garde. parce que si l’on venait à te mettre en congé, tu n’aurais plus de force, plus de volonté, nova. et son travail, c’était une passion. Pas la première de sa vie, pas celle qu’elle avait enterré avec sa voix, mais d’une puissance phénoménale, qui lui permettait de s’investir, encore, toujours.
De s’investir, comme avec elle. le regard porté sur miss thoma, la quasi quadragénaire l’interpella avant qu’elle ne sorte de la salle miss thoma ? veuillez rester, je vous prie, j’ai à vous parler. sa voix, elle était rauque, horrible. Les dégâts des flammes toujours présentes dans ses rêves et ses cauchemars les plus fous, elle haïssait parler, se retrouvait prise au piège avec une gorge en feu qui la faisait souffrir à chaque fois qu’elle prononçait un son, ou qu’elle avalait quelque chose, comme si jamais le brasier ne s’était éteint. Et elle grimaçait, en parlant. C’était si douloureux. mais tu ne pouvais pas rester muette, pas dans ton métier, et certainement pas face à elle. elle, lais thoma, starlette prenant les cours avec une dilettante que tu ne supportais pas, cette fille qui ne semblait pas réaliser la chance qu’elle avait d’être en université. Cela t’horripilait, foutue célébrité qui devait se sentir au-dessus de tout. En un sens, peut-être étais-tu surtout jalouse, nova. Jalouse, car elle était ce que tu avais été, par le passé, avant l’accident. Elle était celle que tu aurais toujours voulu rester. celle qu’elle avait été, avant. j’ai… remarqué que vous ne suiviez pas… je ne sais pas si vous vous rendez compte que c’est irrespectueux, surtout dans « votre » cas. une star qui avait du retard dans ses études, qui semblait prendre ce mot à la légère, qui se laissait prendre au jeu du stéréotype. Ne pouvait-elle pas respecter le monde ? ne pouvait-elle pas respecter le tigre ?

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Message Sujet: Re: glass canon - novais   glass canon - novais Empty Dim 6 Sep - 18:20


i can't seem to focus and you don't seem to notice, i'm not here, i'm just a mirror, you check your complexion to find your reflection's all alone, i had to go, can't you hear me. -- @nova rezvani

Un silence. Un silence dans son esprit. Une forme de déconnexion qu’elle ne comprend pas, qu’elle ne comprend plus, depuis qu’elle est entrée dans ce foutu centre. Depuis que les petites pilules colorées sont venues mettre à mal son organisme. Des moments d’absence, des moments de manque, beaucoup trop intenses. Tu pensais que ce serait facile, Lais. Bien plus que ça. Tu pensais que ce serait simple, de retourner à ta vie, d’oublier l’enfermement, d’oublier ces semaines de solitude. Tu pensais que ce serait simple, de toute recommencer, une fois sortie. Mais les erreurs, elles sont fatales. Les erreurs, elles ne s’oublient pas. Pas dans son cas. Starlette désabusée, qui court après le succès, qui pense que chaque film est la prochaine étoile de sa carrière, à la recherche de celui qui l’aidera à décoller. Si bien que t’en as oublié l’essentiel, Lais. Que t’as oublié de grandir normalement, de vivre tes premiers émois, de partager les mêmes choses que les jeunes de ton âge. T’avais pas le choix, le manque d’argent, une maison à faire tourner, et tu t’es effacée. Nouvelle année et instabilité. La peur de retomber dans ses travers et l’envie folle d’y retourner. La carrière qui tend à s’étioler et les études qu’elle ne suit plus vraiment. Ce qu’elle ne tarde pas à lui faire remarquer, elle. Madame Rezvani, nouvelle enseignante au programme. La réputation qui précède, celle d’une enseignante aigrie et dérangée, qu’elle n’avait pas l’honneur de connaître au-delà de quelques regards, jusqu’à présent. Les échos que t’entends sur elle ne présage rien de bon, tes amis qui détestent tous cette femme et elle qui semble s’acharner sur toi depuis que t’as posé le pied à l’intérieur de sa classe. Les yeux levés au ciel, lorsque cette dernière lui demande de rester. Elle attend, patiemment, que les autres étudiants disparaissent. Les paroles qui viennent irriter son esprit, qui font naître en elle cette défense insolente et arrogante. Je ne crois pas être la seule à ne pas avoir suivi votre cours. Les bras croisés, elle se braque, immédiatement. Elle se braque parce qu’elle n’est pas habituée à ce genre d’altercation, parce qu’elle est pleinement sur les nerfs, parce qu’elle est en manque et qu’elle sent cette colère de la part de cette femme qu’elle ne comprend pas. Et qu’est-ce que cela signifie, « dans mon cas » ? Un problème peut-être ? T’as beau regarder son visage, il semble si doux, Lais. Bien loin de la fureur avec laquelle elle s’en prend aux étudiants. Bien loin de la harpie qu’elle dévoile quotidiennement. T’as pu remarquer, que quelque chose ne tourne pas chez elle. Que son esprit semble s’absenter, parfois, subitement. Des pertes de conscience finalement reprises, quand il s’agit de faire une nouvelle victime.

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Message Sujet: Re: glass canon - novais   glass canon - novais Empty Mer 9 Sep - 7:41


face to face, out in the heat, hangin' tough, stayin' hungry. they stack the odds 'til we take to the street for the kill with the skill to survive-- @lais thoma

Le conflit... celui du prédateur et de la proie, celui de la femme et de son passé, celui de l’horreur face à l’image qu’elle renvoyait. Celui de l’autorité face à la rébellion. Celui de nova, face à lais. Il y avait tant de conflits, de batailles intérieures, extérieures, et le tigre se lançait dans toutes celles qu’il pouvait, comme pour pouvoir se sentir à nouveau maître du monde, maître de la jungle. Prédateur à l’agonie qui avait besoin de cette force, de cette terreur, elle ne pouvait pas laisser passer cela, cette femme, cette étoile qui se laissait absorber par les parasites d’une vie lumineuse, en oubliant totalement de poser les pieds sur Terre. tu ne l’aimais pas, nova. Parce qu’elle te rappelait qui tu avais été, qui tu aurais pu être si l’accident n’avait pas tout détruit. Parce qu’elle te rappelait que tu vivais dans un monde au destin cruel, et que ta gorge semblait faire bien plus mal avec elle. Parce qu’elle avait cette insolence, et cette puissance, proie qui la dépassait, qui ne pouvait pas exister sans la mettre en danger, sans la renvoyer six pieds sous terre. elle était ce danger que le tigre avait adoré, à une époque. Elle était ce danger qui avait su l’attirer, qui avait su la rendre vivante le temps d’un instant. Elle était ce rappel, ce rappel constant de ce qu’elle n’était plus. Fauve abattu, voix saccagée, corps calciné, il ne restait plus que l’horreur. La vie défaite, aussi rapidement qu’elle lui avait été donnée, les privilèges d’une jeunesse insouciante retirés, le sol qui s’était ouvert sous ses pieds, et la mort... qu’elle aurait peut être souhaité plus ardemment si elle avait su ce que son futur lui réservait. si t’avais su que tu ne pourrais plus parler sans sentir ta gorge brûler à nouveau, si t’avais su que tu ne pourrais plus faire le moindre mouvement sans sentir ta peau se tordre de douleur, si t’avais su que tes rêves disparaîtraient aussi lourdement qu’ils étaient apparus. elle représentait tout cela, lais. Cette belle, cette jeune, cette fougue starlette au regard enivrant, au sourire angélique, à l’insolence déplacée.
peut-être... commença le tigre, sa voix semblant agoniser mais vous êtes celle que j’ai vu inattentive. celle qu’elle regardait de toutes façons. elle était la proie qui s’élevait, et le tigre se devait de la maintenir au sol. Ton regard s’était porté sur elle, spécialement sur elle. mais ce n’était pas qu’elle ne l’aimait pas, qu’elle voulait lui rendre la vie impossible. Il y avait la jalousie, certes. Mais elle était prof, nova. Et elle sentait aussi que cette célébrité, cette jeune femme, n’était pas présente, dans ses pensées. la détestais-tu ? Non. L’aimais-tu ? Non plus. Mais tu le sentais, il y avait comme une force, comme un besoin de non seulement la garder à l’œil, mais l’aider aussi. au fond, c’était son travail. Et le prédateur pouvait avoir rancoeur ou horreur présentes dans son esprit, il ne pouvait échapper au besoin de l’aider. De la réprimander. De pervertir ses défauts pour la pousser à s’améliorer. t’étais sévère, mais tu n’étais pas un monstre. juste un tigre blessé qui ne savait plus s’y prendre, surtout depuis l’agression.
Juste un tigre blessé qui devenait presque paranoïaque, voyait le loup en chaque élève, alors que la jeune lais n’avait rien d’un tel canidé. et tu eus une nouvelle absence, nova. Quelques secondes, comme perdues dans les abimes de ton esprit. Quelques secondes, comme revenue devant le loup aux crocs acérés, aux griffes tranchantes, au mœurs abominables, aux coups cauchemardesques. il fallut que la jeune proie, qui se faisait presque aussi imposante qu’un lion, laisse entendre sa voix, pour que le tigre reprenne consistance, conscience.
et tu l’entendis, sa colère. Son ton. Les mots choisis. « son cas ». vous êtes en retard. Vous ne semblez pas réaliser que vous avez de la chance d’être dans ce cours, vous êtes dans la lune, et vous avez beau être connue, ce n’est pas ainsi que le monde marche. il faut s’y préparer. à l’horreur de ce monde. dans mon cours... vous êtes en déficit. Vous ne pouvez pas vous permettre de rêvasser, miss thoma. un ton déplaisant, avec une voix déplaisante. Comme le grincement d’une fatalité. Le tigre qui grognait, qui ne savait plus faire que cela.
Qui grognait, pour masquer sa douleur.

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Message Sujet: Re: glass canon - novais   glass canon - novais Empty Mer 23 Sep - 19:47


i can't seem to focus and you don't seem to notice, i'm not here, i'm just a mirror, you check your complexion to find your reflection's all alone, i had to go, can't you hear me. -- @nova rezvani

Une colère vaine, face à elle, parce qu’elle n’écoutera pas plus, parce qu’elle ne sera pas plus attentive, bien trop loin, perdue avec ses propres travers. Elle n’écoutera pas plus, incapable d’une telle concentration quand sa vie semble lui filer entre les doigts. Quand son avenir tout entier menace de s’effondrer, de s’extirper, hors de son contrôle. La vue est différente, depuis l’overdose. Comme si elle venait de comprendre que le monde n’était pas à ses pieds, que la chance était capable de tourner, que le don offert pouvait être repris. Et tu te retrouves démunie, Lais. Parce que tu ne sais pas ce que tu es, tu ne sais pas qui tu es, lorsque tu n’es pas derrière une caméra. Parce que tu ne sais pas ce que tu veux, lorsque les idées ne te sont pas soufflées par ta mère, par ton entourage. Une inconscience, une insouciance qui semble s’être envolée au profit de ces semaines passées en centre. Madame Rezvani, elle n’en sait rien. Du moins, elle n’a aucune certitude, comme tous les autres. Et elle niera, Lais. Elle niera en bloc. N’avouera jamais que son esprit déraille, qu’elle secoue ses entrailles. N’avouera jamais qu’elle rêve d’ailleurs, cherche un endroit meilleur.
Comme un mécanisme de défense, les crocs sortis d’une biche inoffensive, elle répond, joue de sa fausse assurance pour renvoyer l’enseignante d’où elle vient. Pour la pousser dans ses retranchements. T’as l’habitude de jouer ce rôle, Lais. Starlette arrogante, prétentieuse, un brin menteuse. Celle qui joue, qui use de sa célébrité, prétend être supérieure au reste du monde. T’oublie la gamine que t’étais autrefois, celle qui courrait après les papillons, le cœur léger et l’âme solaire. T’oublie ce que t’étais, avant devenir cette poupée désarticulée, pliée au bon vouloir des charognards. Bien, que voulez-vous que je vous dise ? Qu’elle souffle, comme déjà fatiguée de cette conversation inutile, des mots qui ne touchent pas véritablement. Parce qu’elle commence à la connaître, Nova. Elle commence à comprendre que cette dernière se plait à assouvir son pouvoir sur ses étudiants, certainement parce qu’elle n’en trouve aucun autre ailleurs.
La frustration d’une enseignante, la colère d’une femme, qui s’abat peut-être bien plus encore sur elle, évoluant dans un univers parallèle, bien différent du sien. Sur elle, qui semble hors d’atteinte. La vérité est toute autre, t’es vulnérable, Lais. Peut-être bien plus que les autres. Parce que t’es exposée, en permanence. Parce que tu n’es pas libre, jamais. Ok, je serai plus attentive, je suis désolée, est-ce que ça vous convient comme réponse ? Levant les yeux au ciel à ses mots, des mots qu’elle ne comprend pas. Chance. Elle ne voit aucune chance à être ici, bloquée dans cette classe. Elle ne voit aucune chance, parce que la vie lui souffle autre chose. Parce que la vie attend d’elle autre chose. Si bien que tu ne sais plus ce que t’attends de toi-même.

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Message Sujet: Re: glass canon - novais   glass canon - novais Empty Mar 6 Oct - 9:24


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Insolence qui semblait la caractériser, la proie ne savait ni se taire, ni se remettre en question, et si le prédateur en elle voulait la détruire, la femme qui se tenait devant elle ne désirait que l’aider à s’en sortir, que comprendre pourquoi cette chance qu’elle avait était aussi stupidement gâchée, jetée aux oubliettes. Pourquoi ce respect n’existait-il pas envers le tigre qui ne demandait que cela. Pourquoi l’ancien seigneur n’avait-il pas droit à une once de respect, à un regard sérieux ? pourquoi la biche ne pouvait-elle pas comprendre qu’elle ne faisait que remuer le couteau dans la plaie… parce qu’elle ne savait pas, nova. Parce qu’elle ne comprenait pas que son comportement te blessait, parce qu’elle ne comprenait pas que son regard te renvoyait en arrière. Parce qu’elle ne comprenait pas que tu n’étais pas un monstre, qu’elle défiait juste les dieux et le destin, comme tu l’avais fait auparavant. Qu’elle était la proie, et toi le prédateur, mais que tu ne voulais pas la dévorer, juste assouvir ce besoin d’autorité tout en respectant ce qui te guidait dans la vie. tu étais divisée, tigre et femme dans un même corps. fauve qui voulait se montrer plus puissant, respecté, imposant, et femme qui voulait la sauver, qui voulait lui venir en aide, qui voulait faire plus que lui apprendre la littérature. parce que professeur, c’était aussi être guide. C’était aider, c’était faire en sorte que les élèves puissent s’en sortir. préparer au monde infernal de l’extérieur alors que tu ne l’étais pas, que tu ne l’étais plus toi-même, tu voulais pourtant qu’elle puisse se défendre. Tu enrageais, tout en désirant lui donner cette chance que tu n’avais pas, que tu n’avais pas eue à l’époque, que tu n’aurais jamais. ce n’est pas ce que vous me dîtes ou direz qui m’importe… voix toujours irritante, dommages irréversibles qui lui arrachaient la gorge, la langue, à chaque fois qu’un mot sortait d’entre ses lèvres. c’est ce que vous faites, que vous ferez… les promesses vaines, elle n’en voulait pas. elle voulait des actions, elle voulait une assurance. Elle voulait remettre l’étoile, la belle biche qui attirait tous les regards, dans un droit chemin. Elle n’était pas le prédateur le plus effrayant, elle n’était pas un monstre, et ne chasserait pas la proie. Mais d’autres, dans ce monde, le feraient, le faisaient peut-être déjà. d’autres, lions, loups, requins, n’hésiteraient pas à planter dents et griffes dans le corps de la jeune biche, pour s’accaparer de sa beauté, pour s’accaparer de son étoile, pour s’accaparer de sa vie. et tu ne le voulais pas. professeur, tu étais l’un de ces fauves qui ne détruisait pas. et elle avait beau sentir la colère monter, la jalousie se frayer un passage. Elle avait beau se sentir autant impuissante que saccagée par la lumière qui trônait en permanence sur cette femme. elle ne pouvait pas l’abandonner. Le tigre ne pouvait pas rebrousser chemin, la femme ne pouvait pas renier ses sentiments, ses émotions… sa conscience.
Lais était ce mélange, ce cocktail mortel entre jalousie et souvenirs, mais nova n’avait plus de crocs, plus qu’un désir malsain de lui venir en aide, de venir en aide à celle qui l’énervait, qui l’enrageait.
à cette jeune âme qui n’avait pas encore tout perdu. ça me conviendra lorsque vous le penserez… ne réalisez-vous donc pas que vous êtes irrespectueuse ? ne pensez-vous pas que je mérite votre respect ? que je mérite de faire cours à des personnes qui ne rêvassent pas, qui s’impliquent ? vous n’êtes ni à l’école, ni au collège, ni au lycée. Vous n’êtes donc pas forcée d’être dans ce cours, de ce fait, j’attends de vous que vous vous impliquiez. Réellement. Je n’attends pas de vaines promesses, mais un véritable changement de comportement de votre part. c’était difficile de parler autant, aussi vite. Sa gorge en feu, elle espérait néanmoins avoir marqué la biche, parce que cette insouciance dévergondée ne faisait que la pousser à bout.
Et même blessé, un tigre en colère pouvait être dangereux…


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Message Sujet: Re: glass canon - novais   glass canon - novais Empty Mer 21 Oct - 19:49


i can't seem to focus and you don't seem to notice, i'm not here, i'm just a mirror, you check your complexion to find your reflection's all alone, i had to go, can't you hear me. -- @nova rezvani

comme un ouragan ravageant son âme, elle perd patience, elle se perd dans les méandres de l’enfer. Elle sent les tourments l’envahir, la colère prendre possession de son corps, de son âme, à elle aussi. Comme si celle de l’enseignante déteignait sur elle, à une vitesse incroyable. Comme si elle parvenait à nourrir ce vide en elle, ce trou béant, par tous ces mauvais sentiments. ce n’est pourtant pas toi, lais. Ce n’est pourtant pas toi, la colère, la haine, la rancœur, les peines, non. Tu ne t’étais que joie, autrefois. Tu n’étais que beauté, qu’or, qu’une gamine pétillante, désormais brisée par le succès. elle devrait écouter. Elle devrait écouter les paroles du tigre. Les conseils de l’enseignante. Mais elle n’est pas prête, elle s’y refuse. parce que si tu craques, si tu t’effondres, tu te perdras, définitivement. Tu ne sais pas ce que tu retrouveras. Ce qui restera.
il y a cette incompréhension, aussi. Celle de la voir perdre un temps fou avec elle, quand d’ordinaire, nova se contente de terroriser ses étudiants. D’insuffler la peur pour être respectée, pour ne plus être moquée. parce que t’entends les rires, t’entends les commentaires à son sujet, mais toi, tu penses que c’est qu’elle a dû le chercher, le provoquer. Tu crois les mots que t’entends, sans imaginer qu’elle est peut-être la victime. Qu’elle est peut-être celle qui mérite une main tendue. très bien, d’accord, je le ferai. Je le ferai. s’il n’y a que cela pour qu’elle arrête, pour qu’elle cesse les réprimandes, elle le fera. Elle fera mine d’être plus attentive, même si son cœur explose littéralement. L’esprit volage, le cœur papillon, la légèreté qui s’envole au gré des saisons, laissant derrière elle cette carcasse vide d’émotions. est-ce que je suis la seule à vous manquer de respect ? je ne crois pas. Pourtant, je ne vois personne d’autre dans cette pièce. quand certains sont bien pires, quand certains ne se contentent pas d’être la tête dans les étoiles. j’aimerai comprendre pourquoi c’est moi, systématiquement. le sentiment d’injustice, d’acharnement, d’une nova qui cherche des prétextes, qui cherche simplement à extérioriser sa rancœur, comme toujours.

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Message Sujet: Re: glass canon - novais   glass canon - novais Empty Ven 20 Nov - 18:31


face to face, out in the heat, hangin' tough, stayin' hungry. they stack the odds 'til we take to the street for the kill with the skill to survive-- @lais thoma

L’impression de se retrouver face à une version d’elle-même, quand elle était encore jeune, pleine d’espoir, et surtout, si rebelle. L’impression de se revoir, quand elle contemplait le visage de son élève, de cette femme qui ne voulait pas lui accorder le moindre respect, alors qu’elle le méritait, pensait le mériter. mais plus personne ne te respectait, tigre à l’agonie. et elle ne voulait pas être méchante, même si elle se sentait aussi très mal de voir une enfant gâtée profiter en dilettante de ses cours. Elle, elle voulait voir des élèves impliqués, elle voulait les sentir absorbés par ses cours, passionnés par la littérature. C’était une classe en fac, en études supérieures et elle attendait de ses étudiants une implication maximale. Ce qui ne semblait pas être le cas de miss thoma. Pourtant, cette dernière sembla lui assurer qu’elle le ferait, qu’elle s’impliquerait, qu’elle ne lui manquerait plus de respect, et le tigre, dans une sagesse qui semblait oubliée, mais qui restait toujours là, jugea que la jeune femme en avait assez souffert, de ses paroles, de ses remontrances, de ses crocs. bien… je vous fais confiance. dit-elle encore avec difficulté… parler, c’était comme des lames de rasoir se déversant dans ta gorge, nova, mais tu refusais encore et toujours de perdre ce pouvoir qu’était la parole. tu refusais encore et toujours de te restreindre, malgré les tentatives de ton amis, de ta silene, qui te demandait parfois d’arrêter, pour ne pas te faire mal. D’arrêter, parce qu’elle, vipère de ton cœur, savait comprendre chacune de tes expressions, chacun de tes regards. Mais hormis elle, personne ne pouvait… et même si cela lui arrachait la gorge, elle continuait. Continuait de parler, de faire cours, de se faire mal. De se faire mal pour garder la pression, pour garder son titre, seigneur de la jungle qui ne voulait pas se laisser abattre, ne voulait pas que les jeunes loups en face d’elle se révoltent comme celui qui l’avait à jamais détruite. Elle ne pouvait pas supporter l’idée de se montrer faible, pas devant eux, eux qui se moquaient, eux qui n’avaient pas ce respect tant désiré. Eux, loups, carnassiers, bêtes sauvages qui, elle l’avait appris à ses dépens, n’hésiteraient pas à l’attaquer, si elle montrait ne serait-ce qu’une petite bride de sa faiblesse. Eux… bêtes sauvages. tu les voyais ainsi, malheureusement. Et tu en avais peur. tellement peur. au fond. Tu en avais peur, parce que tu savais qu’il t’avait marqué, ce loup noir, incapable de s’arrêter, alors qu’il te frappait, qu’il te faisait perdre ton petit bébé. ce loup noir, qui trainait parfois avec elle, cette fille, à la fois différente et qui lui ressemblait, peut-être l’une des seules qui ne lui faisait pas autant peur. l’une des seules qu’elle pouvait affronter, finalement. était-ce pour cette raison que tu t’acharnais sur elle ? elle ne pouvait pas savoir, ne pouvait pas non plus admettre. Mais cette question. Cette vivacité d’esprit. tant recherchée au sein de ses cours, tant redoutée de sa part. non… mais vous êtes celle que j’ai vu. était-ce la seule vérité ? non, pas vraiment. Tigre désespéré. ben voyons, c’est toujours vous… c’est sûr… ne me blâmez pas, miss thoma, quand c’est vous qui êtes en tort ! cela aurait pu être n’importe qui ! faux. Faux, parce qu’elle avait peur. tigre qui perdait de son mordant, de sa hargne, de sa suprématie. Faux, et la jeune demoiselle le savait, c’était sûr.

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Message Sujet: Re: glass canon - novais   glass canon - novais Empty Dim 13 Déc - 19:26


i can't seem to focus and you don't seem to notice, i'm not here, i'm just a mirror, you check your complexion to find your reflection's all alone, i had to go, can't you hear me. -- @nova rezvani

elles se voilent la face, autant l’une que l’autre. autant celle qui prétend ne faire que son travail que celle qui se plonge dans un déni total. pour des raisons différentes, elles se voilent la face. peut-être pour ne pas la perdre, peut-être pour ne pas révéler au monde ce qu’elles sont vraiment. peut-être pour ne pas perdre le dessus. et elles s’affrontent mutuellement, l’enseignante humiliée et la starlette écorchée. elles s’affrontent mutuellement, sans connaître l’issue. sans deviner laquelle des deux en sortira vainqueur. ou bien le destin vous joue des tours. ou bien aucune d’entre vous n’est destinée à gagner. peut-être qu’il n’y a rien à gagner, après tout. peut-être qu’il n'y a rien à sauver, après tout. lais, elle se sent vide. elle se sent profondément vide, comme si son cœur ne faisait plus le poids, comme si elle n’était plus capable de voir la lumière, de trouver le sens de sa vie, une raison de s’accrocher. et elle défie son autorité, elle défie la moindre autorité, parce qu'au fond, elle est livrée à elle-même depuis si longtemps. livrée à ses propres règles et à la fois littéralement sous emprise. une dualité qu’elle ne maîtrise pas, qui la pousse à dépasser ses propres limites. à chercher la lumière à l’endroit exact où elle ne se trouve pas. n’importe qui ? cela aurait pu être n’importe qui ? elle n’y croit pas. pas une seconde. elle le sent, ce regard toujours accroché à elle. ce regard toujours fixé sur elle comme s’il n’y avait aucun autre bruit dans la pièce alors que chaque étudiant est bien plus animé qu’elle ne l’est. bien, nous verrons au prochain cours alors. qu’elle lâche finalement, attrapant son sac pour quitter la pièce. comme un rendez-vous donné, qu’elle lui prouve qu’elle n’est pas fixée. que toute cette rage n’est pas focalisée sur elle. tu sais pourtant qu’elle ne te prouvera rien, lais. que tous ses cours sont voués à se dérouler de la même manière. pour une raison que tu ne comprends pas. et étrangement, aujourd’hui, t’as envie d’en savoir plus. pour la première fois.

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