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 Walking on broken glass | Maddox

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Message Sujet: Walking on broken glass | Maddox   Walking on broken glass | Maddox Empty Jeu 22 Oct - 18:19

Walking on broken glass

But when you're not there I just crumble. I tell myself that I don't care that much, But I feel like I'm dying till I feel your touch

@Maddox Atkins





Tu t’imaginais pas être là, pas si vite. Cela fait à peine une semaine que tu passais le seuil de cette porte le cœur en miettes. T’as pas encore fini de ramasser les derniers éclats. Mais elle t’a mis le doute Ely. Elle t’a parlé. Et ça a chevé de te convaincre. T’es pas en état de lutter de toute façon. T’es fatiguée Nia, tellement fatiguée. D’avoir mal, de pleurer, d’avoir peur. T’as jamais eu aussi peur qu’en cet instant. Même la perspective d’avouer tes sentiments à Maddox ne t’avait pas paralysée, pas à ce point. Il va te haïr pour ce que tu vas lui dire, tu en est certaine. Mais t’es pas venu à l’improviste, pas cette fois. Car t’as besoin de le voir. T’as besoin de lui dire. Alors tu voulais être certaine qu’il soit là. Sms simple, court, lui demandant si tu pouvais passer. Une réponse aussi simple que t’as question et voilà que tu passais le pas de ta porte. T’as peu que ton courage t’abandonne. Tu anticipes difficilement le poids de son regard sur ta personne. Tu inspires. Lentement, fébrilement. T’as du mal à réaliser. Si tu n’avais pas ce test dans ton sac, tu en douterais encore. Mais elle avait raison Ely… Bordel, tu ne sais pas comment gérer ça. Alors avant de te dégonfler, tu frappes deux coups contre sa porte. Il a le droit de savoir.

Tu attends, tu trépignes, une boule d’acide te rongeant l’estomac. Tu veux pas être malade. Pas maintenant. T’inspires, tu te concentres, le test positif semblant te brûler au travers du tissu qui te sépare de lui. Bombe que tu rechignes à larguer au-dessus de sa tête. Pas après votre dernière discussion. Mais c’est pas comme si t’avais le choix n’est-ce pas ? La porte s’ouvre. Ton cœur s’emballe alors qu’elle découvre la silhouette de celui qui hante tes pensées depuis des semaines. Tu fronces les sourcils un instant. Il a pas l’air bien. Ça t’inquiète. Car il a beau t’avoie envoyée promener, tu l’aimes, tu tiens à lui. Et voir ses traits tirés, ça te fait mal. Tu t’approches doucement, les membres lasses. T’es fatiguée. Tu voudrais te reposer, arrêter de te battre une seconde. T’as plus rien du feu indomptable Nia, tu manques d’oxygène pour briller suffisamment sans sa présence à lui. « Hey… » Tu lui parles doucement, comme si tu craignais de l’effrayer. Bordel s’il savait ce qui l’attend alors qu’il te laisse passer, qu’il te laisse entrer. T’es un putain de Tsunami qui va tout détruire sur son passage, toi avec. Tu t’avances en lui tournant le dos. Tu réfléchis. Tu sais pas comment balancer ce genre de nouvelle. Vous n’êtes même pas un couple, et voilà que vous allez devenir parents. Tu sais pas quoi faire. T’es pas plus avancée que depuis le moment, ce matin, ou t’as découvert ces lignes roses. « Merci d’avoir bien voulu me voir. Je pouvais pas… » Bordel, pourquoi ces mots sont si durs à sortir ? Tu n’oses même pas le regarder. « Je pouvais pas te dire ça par texto ou au téléphone. » T’es bien loin du tableau idyllique que certaines affichent une fois leur grossesse apprise. T’es un putain de désastre ambulant. Tu fais les cent pas, te trainant jusque devant une fenêtre. Ta peau te brule, tu voudrais le toucher et pourtant, tu mets le plus de distance possible entre lui et toi, tu te fais pas confiance. Pas alors que t’as tellement besoin qu’il te rassure. « Je sais ce que j’ai… » Que tu balances de but en blanc, t’espères le faire deviner la source de tes maux ces dernières semaines. T’espère qu’il t’évitera de le dire. T’es pas une lâche pourtant.







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Message Sujet: Re: Walking on broken glass | Maddox   Walking on broken glass | Maddox Empty Jeu 22 Oct - 19:02

Je ne comprends pas comment les choses peuvent avoir autant dérapé depuis quelque temps. D’abord avec Nia, avec cette nuit, puis avec le fait que je les repousse alors qu’elle m’avouait ses sentiments, puis avec Ely, qui, je suis certain, est toujours en colère contre moi pour avoir couché avec sa meilleure amie et enfin avec River. Mon frère a fini par apprendre une grande partie de la vérité, Ely lui a raconté. Il sait que ses livres ont été publiés, qu’ils ne sont plus fiancés et il sait également que cela fait des années que nous ne parlons plus. Je ne dors déjà pas beaucoup à cause de tout cela, et en plus la chimiothérapie que je suis pour ma leucémie me rend de plus en plus de vomir. Je viens de passer près d’une demi-heure la tête au-dessus de la cuvette de toilette à me vider l’estomac. Lorsque je finis par me redresser pour me laver les dents, je ne peux m’empêcher de grimacer en voyant mon reflet dans le miroir. J’ai maigri, mon teint et d’un blanc grisâtre et j’ai vraiment mauvaise mine. Je pourrais prendre à jouer dans Walking Dead sans avoir besoin de maquillage tellement j’ai mauvaise mine. Je me passe de l’eau sur le visage avant de reprendre le chemin du canapé ou j’ai laissé mon matériel de dessin et ou j’ai établi mon nid depuis quelques jours. A peine assis, je reçois un SMS de Nia, je ne m’attendais pas vraiment à avoir de ses nouvelles si vite, mais d’un côté cela me rassure. Je lui réponds qu’elle peut passer quand elle le veut avant de reposer mon téléphone. Je me remets à dessiner les traits de la blonde en l’attendant. Mes personnages de bande dessinée lui ressemblent beaucoup à ces derniers temps bizarrement.

C’est une vingtaine de minutes plus tard qu’elle frappe à la porte. Sans vraiment faire attention, je ne fais que pousser mon carnet de dessins, le laissant ouvert sur celui que je suis en train de faire et viens ouvrir à la blonde. « Hey… » Je lui adresse un léger sourire. « Hey… » Je lui répond avant de me pousser pour la laisser entrer. Moi qui étais content qu’elle veuille continuer de me voir, je suis soudain pas sur en voyant la tête qu’elle fait. Elle a l’air tellement… Je n’en sais rien à vrai dire mais je vois bien qu’il y a quelque chose qui ne va pas et cela m’inquiète rapidement. « Merci d’avoir bien voulu me voir. Je pouvais pas… » Je fronce les sourcils, encore plus inquiet. « Je pouvais pas te dire ça par texto ou au téléphone. » Donc ce n’est définitivement pas une bonne nouvelle. J’ai de nouveau la nausée d’un coup, de nouveau l’estomac noué comme si elle allait me lâcher la pire bombe du siècle. « Je sais ce que j’ai… » Encore une fois, je fronce les sourcils mais cette fois-ci c’est parce que je ne comprends ou elle veux en venir. « Hein ? » Je suis bien trop fatigué pour deviner quoi que ce soit. Je me passe une main sur le visage et comprends alors qu’elle parle du fait que cela fait plusieurs semaines qu’elle n’est pas très bien. Si elle m’annonce qu’elle aussi est malade je crois que je vais péter un cable. « Tu… T’vas bien, pas vrai ? » Je demande en me laissant tomber sur le canapé. « M’dis pas qu’c’est grave… » Parce que je le supporterais pas je crois…

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Message Sujet: Re: Walking on broken glass | Maddox   Walking on broken glass | Maddox Empty Ven 23 Oct - 12:31

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Tu te sens pas bien Nia. Ça tourne autour de toi. T’as du mal à respirer. T’essaies de ne pas nouer tes doigts de manière anxieuse, de ne pas jouer avec pour cacher ton trouble. T’essaies d’inspirer pour trouver la force de te retourner, de le regarder. Mais ça fait mal, c’est douloureux de le savoir là, si proche de toi mais demeurant inaccessible. Ça creuse d’avantage le creux béant qui se trouve dans ta poitrine, ça la comprime. « Hein ? » Tu fais un effort Nia, tu prends sur toi. Serrant les poings et les forçant à rester contre tes flancs, tu te retournes vers lui. Lentement. Un pas après l’autre. Ton regard fixé au sol que tu lèves doucement vers lui alors que ses sourcils se froncent sous l’effet de sa perplexité. Il ne voit pas où tu veux en venir Nia. Pourquoi s’en douterait-il ? Vous n’avez partagé qu’une seule nuit ensemble. Une seule. Des mois de ça.  T’as été trop aveugle pour t’en rendre compte avant, trop absorbée par votre dispute, tes sentiments pour lui, t’avais balayé ça de côté, mettant ça sur le compte d’un virus passager. Mais y’a pas de virus, juste une vie qui s’ébauche et qui grandit en ton sein. Tu devrais être heureuse Nia, tu devrais être comblée de porter l’enfant de celui que t’aime. Mais t’as peur. Parce que les dernières discussions que vous avez eu étaient loin d’être apaisées. Tu croises les bras sous ta poitrine, nouant plus fermement les pans de ton manteau contre toi. Y’a rien à cacher. Pas encore, ton abdomen n’arborant pas encore le renflement caractéristique qui pourrait te trahir avant que tu n’aies le temps de parler.

« Tu… T’vas bien, pas vrai ? » tu sais pas. Est-ce que tu vas bien ? Non. Ton monde par en vrille, y’a rien de tangible sur quoi t’appuyer. Alors non, tu ne vas pas bien. Ça fait un moment que tu ne vas pas bien. Mais tes jours sont pas en dangers, y’a rien de dangereux da,s ce qui t’attend, c’est juste terrifiant, inattendu. Mais tu peux pas lui dire ça comme ça, tu te contentes de hausser les épaules alors qu’il se laisse tomber sur le canapé. Que tu remarques son carnet de croquis ouvert, les traits qu’il y a de dessiné dessus. Tu fronces les sourcils, croyant voir ce qui ne s’y trouve surement pas. Tu dévies le regard, refusant d’y croire. Et puis t’as d’autres chats à fouetter.   « M’dis pas qu’c’est grave… » Tu soupires. Cherchant les mots. « Je suis pas malade Maddox. » C’est un souffle qui s’extirpe difficilement de tes lèvres alors que tu commences à fouiller dans ton sac en t’approchant de lui. Une fois tes doigts refermés sur le morceau de plastique, tu l’extirpes de ton sac et tu te penches pour le déposer sur la table basse. Ta le cœur qui bat à tout rompre alors que t’attends qu’il s’approche pour observer ce que tu viens de déposer devant lui. « Je suis enceinte. » Tes doigts tremblent. Ta voix aussi alors que tu tentes un trait d’humour pour dénouer l’atmosphère, pour te rassurer toi. « Donc je vais… non je vais pas bien, mais ça n’a rien à voir avec ça. On peut pas vraiment dire qu’il ne s’agit de rien non plus. » T’appréhendes, tu le fixes en attendant qu’il dise quelque chose. Quoi que ce soit. Tout plutôt que ce silence qui semble planer entre vous, lourd. Tes bras enlaçant ta silhouette comme pour retrouver un peu de cette chaleur que tu as perdue depuis des jours.






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Message Sujet: Re: Walking on broken glass | Maddox   Walking on broken glass | Maddox Empty Sam 24 Oct - 18:41

Je ne m’attendais pas à revoir Nia si tôt, pas après notre dernière conversation, pas après ce que je lui ai dit alors qu’elle m’a ouvert son cœur. Je l’ai repoussé, je lui ai brisé le cœur, je l’ai fait pleurer et depuis ce jour-là, je ne cesse de m’en vouloir. Moi qui pensais que si elle était partie avant que je me réveille ce matin-là, c’était parce qu’elle pensait que nous avions fait une erreur, que nous n’aurions jamais du coucher ensemble, eh bien je m’étais bien mis le doigt de l’œil. Je n’ai cessé de passer et repasser ce qu’elle m’a dit en boucle dans ma tête. C’était moi qu’elle voulait, pas un autre, et pourtant j’ai été incapable de lui dire ce que je ressens. Si une partie de moi est complètement effrayé à l’idée de m’ouvrir à nouveau comme cela, de me laisser une chance d’avoir quelqu’un dans ma vie, l’autre partie ne cesse de penser au fait qu’elle ne peut pas vraiment avoir des sentiments pour moi, pas pour le timide, renfermé et pathétique Maddox. Je me suis presque attendu à ne plus jamais revoir Nia, à ce qu’elle m’en veuille infiniment de tout ce qu’il s’est passé entre nous en seulement quelques mois et pourtant elle est là, devant moi. Sa mine est tirée et elle a l’air inquiète. Lorsqu’elle m’annonce savoir ce qu’elle a, je mets un peu de temps à comprendre ce qu’elle veut dire et lorsque c’est le cas, j’imagine le pire. Je ne veux pas qu’elle soit malade elle aussi, parce que je ne lui supporterais pas. « Je suis pas malade Maddox. » Soulagement. Je sens mon corps se détendre un peu. Déjà c’est une bonne nouvelle, mais une nouvelle qui n’a pourtant pas l’air d’apaiser la blonde.

« Je suis enceinte. » Elle est là la bombe que j’attendais, celle que je redoutais et j’ai l’impression de ne plus arrivé à respirer. Mon souffle c’est littéralement couper et je suis incapable de quoi que ce soit. Je n’arrive pas à bouger, à parler, ni même à accuser l’information. Enceinte… Comment est-ce que cela est possible ? On s’est protégé pourtant… Non ? Sur le coup, j’ai un doute. Est-ce le préservatif a craqué ? Que s’est-il passé pour qu’on en arrive à ca, à ce qu’elle est un mini elle et moi qui grandis en elle. Maddox papa… C’est l’idée la plus absurde du siècle. Je ne sais déjà pas m’occuper de moi, alors m’occuper d’un bébé… Je serais le pire des pères, je serais, comme mon père peut-être. Cette idée me donne une sueur froide et d’un coup j’ai envie de vomir. « Donc je vais… non je vais pas bien, mais ça n’a rien à voir avec ça. On peut pas vraiment dire qu’il ne s’agit de rien non plus. » La voix de Nia me sort un peu de ma torpeur et j’hoche doucement la tête. Le temps semble s’être soudain arrêter. Dis quelque chose idiot, fais quelque chose avant qu’elle ne parte parce que tu réagis pas, je me dis. « Je… » Mais rien ne sort, rien ne vient et je ne sais même pas comment ma tête n’explose pas. Ma cage thoracique se compresse et je sais parfaitement que je suis en train de faire une crise d’angoisse. Je n’arrive plus à respirer et j’ai l’impression de me noyer, doucement mais sûrement.


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Message Sujet: Re: Walking on broken glass | Maddox   Walking on broken glass | Maddox Empty Dim 25 Oct - 12:00

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Confession en demi-teinte. Tu ne sais pas comment aborder le sujet. Comment le dire sans rouvrir cette plaie qui n’est pas encore cicatrisée. T’as toujours mal Nia. Mal de la distance qu’il y a entre vous, de ce silence. T’aimerais le rejoindre, partager des rires et des plaisanteries, pouvoir t’épancher sans avoir peur qu’il ne te rejette. Comme avant. Il te manque à en crever. Mais c’est pas comme si tu pouvais le lui dire, ça. Pas alors que tu dois lui dire. C’est le moins que tu puisses faire. Il est le père, et c’est pas comme si c’était quelque chose que tu pouvais cacher indéfiniment. Et puis tu la lâches, la bombe. Celle qui va irrémédiablement changer vos existences. Un simple petit mot qui remet tout en perspective. Pour toi du moins. Petit souvenir de cette nuit passée ensemble qui grandit doucement en ton sein. Un peu de toi, un peu de lui. Impossible de revenir en arrière après ça.

Tu l’observes Maddox, il ne bouge pas, ne parle pas. Silence qui te tue doucement, qui te dévore. T’es nerveuse, et à chaque seconde qui s’écoule, t’as un peu plus de mal à respirer. Mauvaise idée. Mauvaise idée. T’aurais pas dû venir. Pas seule. Pas alors que votre conversation et la catastrophe qui en a découlé sont encore si frais dans ta mémoire. T4essaies Nia, t’essaies. Un trait d’humour comme pour alléger l’atmosphère. Mais ça tombe à plat. C’est à peine s’il réagit, hochant de la tête. « Je… » T’attends, en vain. Tes lèvres une mince ligne blanchie sur ton visage. Tu vas être malade. T’as le myocarde qui cavale, le souffle trop rapide, trop court. « Dis quelque chose. » Ta voix est suppliante, trop fluette et ça te retourne. T’aimes pas être comme ça Nia. T’aimes pas. Tu t’attends au pire, au prochain coup qui ne manquera pas de venir t’achever. Bordel, c’était vraiment une mauvaise idée. T’aurais dû venir avec Ely, elle t’aurait aidé, soutenue… « S’il te plait. » C’est rauque ce qui s’extirpe de ta gorge. T’en as marre de pleurer et pourtant tes joues se retrouvent de nouveau inondées. Pourquoi ça pourrait pas être facile pour une fois ? Pourquoi tu pourrais pas être heureuse avec celui que t’aime ? Pourquoi toi, t’as pas le droit à ça ? Tu te recules jusqu’au mur. Accablée par son silence. « J’aurais pas dû venir… » Et pourtant t’en avais besoin. Besoin qu’il te rassure, te dise qu’il sera là pour toi, pour vous. Tu l’as jamais vu comme un mec qui t’abandonnerait. Raison pour laquelle son manque de réaction t’annihilie tant. T’as du mal à trouver ton souffle. Tu sais pas quoi faire. T’es perdue. Tu t’imagines déjà seule dans la salle d’accouchement, et ça te brise un peu plus surement. Ce qui restait de toi vient de s’éteindre. « J’vais être malade. » Tu lui demandes pas la permission, tu lui demandes plus rien, tu respires plus, tu suffoques alors que tu coures vers sa salle de bain. T’as envie de disparaitre dans le sol, de cesser d’exister en cet instant, mais tu te contentes de renvoyer tes tripes contre la porcelaine blanche de ses toilettes. Au moins, personne te voit comme ça.

La chasse d’eau que tu tires, ta bouche que tu rinces avant de retourner au sol. T’as pas la force de retourner vers lui. T’as pas la force de faire quoi que ce soit.







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Message Sujet: Re: Walking on broken glass | Maddox   Walking on broken glass | Maddox Empty Dim 25 Oct - 13:05

« Je suis enceinte. » Une bombe. Un coup-de-poing dans l’estomac. Un coup de poignard dans le cœur. Je n’arrive pas à respirer, je n’arrive pas à réagir alors que ces trois petits mots me tournent dans la tête. Nia est enceinte, de moi. Elle est enceinte et je suis incapable de réagir pour la réconforter, pour trouver les mots à lui dire. Je n’ai jamais pensé à tout ca, jamais pensé au fait que cela pourrait arriver un jour. Même avec mon ex petite amie nous n’avions jamais parler de bébé parce que je ne suis pas sûr d’en vouloir un jour, parce que je ne suis pas sûr d’être prêt un jour surtout. Avoir un petit être qui ne ferait que dépendre de moi pour survivre, pour vivre. Un petit être qui prendrait exemple sur moi alors que je galère déjà dans la vie à gérer mon anxiété et ma dépression, que je galère à gérer ma santé mentale. Comment est ce que je pourrais m’occuper d’un bébé alors que je ne sais pas m’occuper de moi. Je suis plus doué pour aider les autres avec leurs soucis que de gérer les miens. Pourtant Nia a besoin de moi, elle a besoin que je dise quelque chose, que je réagisse alors que ma respiration se fait de plus en plus difficile.

« Dis quelque chose. » Qu’elle finie par me dire et mon regard se pose inconsciemment sur son ventre. Son ventre qui va s’arrondir dans les mots qui arrivent, ce ventre qui va changer et son corps qui finira par donner naissance à notre fille ou notre fils. Un bébé… Ce mot me fait paniquer. « S’il te plait. » Elle est mal, vraiment mal, je le vois bien et j’aimerais pouvoir trouver les mots exacts pour la rassurer, j’aimerais pouvoir trouver quoi faire pour qu’elle cesse de pleurer. J’ai envie de me gifler de ne pas pouvoir être celui qu’il faut à Nia, à ce bébé qui grandit en elle. « J’aurais pas dû venir… » Ce sont ces mots-là qui finissent par me faire un peu réagir alors que je relève le regard sur son visage. Son visage dépourvu de maquillage, son visage si fin, si beau et pourtant couvert d’eau salés qui tombe de ses yeux. « J’vais être malade. » Et sans que je puisse dire quoi que ce soit, elle a pris la direction des toilettes. C’est quand elle se met à vomir que mon corps semble retrouver un peu de courage. Je ne peux pas l’abandonner, jamais je ne pourrais faire cela. J’ai beau être un connard, je ne le suis pas à ce point-là. Sans réfléchir, je vais prendre un verre d’eau dans la cuisine et la rejoins dans les toilettes. Je ne frappe pas à la porte et viens m’accroupir derrière elle. Je pose le verre et viens prendre doucement ses cheveux, lui tenant en arrière et ma main venant doucement caresser son dos. « J’suis là… J’te laisse pas… » Je finis par lui murmurer. Parce que non, je ne le laisserais pas tomber, je ne la laisserais pas s’occuper de notre bébé toute seule. Elle tire la chasse d’eau et s’essuie la bouche. Je lui tends le verre que j’ai posé par terre quelques minutes plus tôt et la laisse reprendre sa respiration.

Un peu sorti de ma panique, je viens m’asseoir face à elle, ma main posée délicatement sur sa cuisse. Je la regarde, et je cherche comment lui dire les choses, je cherche à nouveau comment trouver les bons mots. « Tu… T’es pas toute seule Nia… J’te laisse pas, jamais. » Je viens doucement prendre sa main dans la mienne et ma rapproche un peu d’elle. On dirait deux adolescents, assis par terre dans la salle de bain, Nia adosser contre le mur et moi à quelques millimètres d’elle, face à elle. « Si… Si t’veux l’faire, on l’fera. Ensemble. » Aux chiottes de la repousser à cause de cette foutue maladie, aux chiottes de ne pas être là parce que je ne suis pas assez bien, elle a besoin de moi, le bébé a besoin de moi. Et même si le traitement ne marche pas, même si je ne sais pas comment sera le futur pour moi, je dois être là pour elle, pour eux… Je m’approche un peu plus et vient doucement la prendre dans mes bras, venant caresser doucement ses cheveux. « Un mini Nia… » Je murmure doucement. Un bébé qui lui ressemble.

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Message Sujet: Re: Walking on broken glass | Maddox   Walking on broken glass | Maddox Empty Dim 25 Oct - 15:48

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T’aurais pas dû. T’aurais pas dû. T’avais espéré pourtant. Que ça recolle ce qui était abîmé entre vous, pas qu’il s’éloignerait davantage. Sel ajouté sur une plaie encore à vif. Dans quelle merde tu t’es fourrée Nia, en tombant amoureuse de ton meilleur ami. Car ton silence te bouffe, te grignote doucement. Jusqu’à ce que tu perdes pied. Symptôme de ton état qui te rattrape au galop.  Ces derniers jours ont été durs. Pas pour rien que tu t’es résignée à faire ce test. Foutues hormones qui te maltraitent. La main plaquée sur tes lippes comme si cela pouvait empêcher quoi que ce soit, tu fonces, tu coures. Vers les toilettes. T’as pas envie qu’il te voie comme ça, renvoyant tes trippes.  Tu ne tiens plus sur tes jambes lorsque t’y arrives, malmenée par la nausée. Tu bascules en avant, les spasmes prenant possession de ton être. Tu ne remarques pas qu’il t’a suivie. Trop occupée que t’es à rendre ton petit déjeuner. Ce n’est que lorsqu’il retient tes cheveux, pose une main rassurante dans ton dos que tu te rends compte de sa présence derrière toi. Tu hoquètes, tu frémis. Autant de soulagement que parce tu te sens mal. Tu fermes les yeux un instant après avoir redressé la tête, tanguant. « J’suis là… J’te laisse pas… » Ton cœur a un raté, il trébuche. La vague de soulagement qui t’envahie t’ôtant le reste des forces qu’il te restait. T’aimerais sentir la chaleur de sa main dans ton dos, au travers de ton manteau, mais t’es incapable de bouger. T’as juste assez de force pour tirer la chasse d’eau et te rincer la bouche. Retournant bien rapidement au sol ensuite. T’inspires doucement, callant ton dos contre le mur, acceptant le verre qu’il te tend. Tu le regardes, le regard brillant. « Merci. » que tu murmures à voix basse. Pour l’eau, ses mots, les deux à la fois. Ça se bouscule et se mélange sous ton crâne. Tu portes doucement le verre à tes lèvres d’une main tremblante, avales une gorgée. Tu dis rien alors qu’il s’assoie en face de toi. Plus proche qu’il ne l’a été depuis le mois d’aout. Ta gorge se serre, t’as du mal à déglutir. Sa main sur ta cuisse, nonchalante, t’aimerais y croire. Un simple geste et qui pourtant te permet de respirer de nouveau Nia. « Tu… T’es pas toute seule Nia… J’te laisse pas, jamais. » C’est tout ce que t’avais besoin d’entendre. Les larmes qui ruissèlent étant maintenant synonyme de soulagement. Tu acquiesce avec un sourire, la gorge trop nouée pour parler. Tes doigts se nouent aux sien lorsqu’il te prend la main. T’as pas envie de le laisser partir. T’aimerais que ce moment reste ainsi, en suspend. Plus de douleur, de peur. Juste toi, et lui. « Si… Si t’veux l’faire, on l’fera. Ensemble. » tu poses le verre à moitié plein à côté de toi, une leur d’espoir venant illuminer tes prunelles. « Tu promets ? » On dirait une gamine. Une gamine portée par un espoir fou, que tout ne finisse pas par merder pour une fois. Tu le laisses t’approcher, t’attend que ça, tu t’installe confortablement contre lui, soupirant d’aise. T’es terrifiée à l’idée que ça ne soit qu’un rêve, qu’il ne finisse par s’éloigner, alors tu profites de l’instant, nouant un de tes bras autour de son cou, la tête posée contre son épaule. « Un mini Nia… » Tu souris. Rire léger qui s’échappe de ta gorge. Pitié non, pas un mini toi. Tu ne serais pas comment gérer une version miniature de toi-même. Un mini vous. Un mini lui. T’imagine déjà votre enfant avec son sourire, ses yeux. « Pitié non, le monde ne survivrait pas à une deuxième version de moi. » Tu laisses tes doigts jouer ses cheveux alors que tu deviens songeuse. « Un mini nous… » ça te semble encore irréel. Trop beau pour être vrai. Et pourtant la peur te tétanise. Tu connais rien à ce genre de chose. Toi, tu n’y connais rien. Tu ne sais même pas par où commencer. « Je suis fatiguée Maddox…Si fatiguée. » Tu profites de ses bras autour de toi et tu pourrais bien t’assoupir. T’es lasse d’avoir eu si mal si longtemps, t’es lasse d’être perdue. T’as besoin de te raccrocher à quelque chose. « Je sais pas par où commencer, j’suis terrifiée, je.. » Ta phrase s’arrête en plein vol, tu le sers contre toi. Ensemble, vous y arriverez ensemble. « Tu m’as tellement manqué si tu savais… » Et tu fermes les yeux, juste un instant, juste pour profiter de ce moment.







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Message Sujet: Re: Walking on broken glass | Maddox   Walking on broken glass | Maddox Empty Dim 25 Oct - 16:28

Je l’ai déjà vu malade Nia, je l’ai déjà vu vomir, mais je ne l’ai jamais vu aussi vulnérable. Je ne l’ai jamais vu aussi frêle, aussi calme, aussi triste et je me sens coupable de ca. L’espace d’un instant je me dis que si cette nuit entre nous n’était pas arrivé, peut être qu’elle serait là, assise sur mon canapé, à se moquer gentiment de moi comme elle aime tant le faire. Peut-être qu’elle serait en train de me faire regarder un de ses films à l’eau de rose qu’elle aime tant, elle que je n’ai jamais vu tomber amoureuse. Du moins avant. Avant moi. Peut-être que sans cette nuit-là elle ne serait jamais tombée amoureuse de moi, elle n’aurait jamais eu de sentiments. Mais encore une fois… Ce n’est qu’une peut être, et avec des peut être on pourrait refaire le monde. Cela ne cesse à rien de ressasser le passé, d’y repenser alors qu’il faut maintenant se concentrer sur le présent, sur ce qu’il se passe en ce moment dans nos vies. Ce quelque chose qui va changer nos vies pour toujours. Alors je réagis, je me ressaisis et je rejoins la blonde. Je dois être cela qui agit, celui qui est là pour elle parce qu’en ce moment même c’est elle qui a besoin de moi, elle qui a besoin que je lui prouve que je ne l’abandonnerais pas. Je viens lui tenir les cheveux, lui caresser le dos alors qu’elle vomit. Je sais que cela n’a rien d’agréable, je le sais mieux que personne en ce moment. Je tente de trouver quelques mots réconfortants, quelques mots pour lui faire comprendre que je ne l’abandonnerais pas. « Merci. » Je lui souris tendrement et prends place face à elle, sur le carrelage un peu trop froid. Je la laisse boire un peu, reprendre ses esprits alors que je me perds dans mes pensées. En cet instant présent, j’ai l’impression que Nia me ressemble un peu plus qu’elle ne l’a jamais fait, j’ai l’impression que quelque chose nous connecte, quelque chose de spécial, autre que notre bébé qui grandit en elle bien sûr.

Je m’approche d’elle et ma main vient doucement prendre la sienne, la caressant doucement. Je crois que c’est ce don nous avons besoin tous les deux à ce moment précis, juste de l’un l’autre. Juste de se sentir, de se tenir, de ne pas se sentir seul, abandonné. Je la rassure, du mieux que je peux et surtout je lui promets que l’on fera ca, tous les deux. « Tu promets ? » Je lui adresse un sourire timide tout en hochant la tête. Je flippe, complètement, je n’ai aucune idée de comment on va y arriver, mais je ne peux pas la laissé s’en sortir seul, je ne suis pas égoïste à ce point à. « Promis. » Et je viens la prendre dans mes bras. Je viens caresser ses cheveux et je ferme les yeux quelques secondes. Elle, moi et bébé contre le reste du monde. Elle et moi on va y arriver. Enfin surtout elle à vrai dire, parce que je suis sûr que même toute seule elle y arriverait. Un mini Nia et elle rit. Je me recule un peu et souris sincèrement pour la première fois depuis un petit moment moi aussi. L’espace d’un instant, j’ai l’impression que quoi que nous lance la vie comme défis nous arriverons, ensemble. « Pitié non, le monde ne survivrait pas à une deuxième version de moi. » Je ris un peu. « N’importe qui s’rait chanceux d’avoir un mini toi… » Que je lui dis en venant repousse une mèche de ses cheveux pour la replacer derrière son oreille. Je viens doucement essuyer les larmes de ses joues. Je préfère la voir avec ce sourire sur les lèvres, ce sourire qui me fait craquer. « Un mini nous… » Et venant de la bouche de Nia, la chose me semble un peu moins difficile, un peu moins compliqué. « Un mini nous… » Je répète tout bas. L’idée me parait irréel, impossible et pourtant cela est en train d’arriver.

« Je suis fatiguée Maddox…Si fatiguée. » D’un coup, c’est comme si on venait de me verser un seau d’eau froide dessus. Je n’ai même pas pris la peine de savoir si elle a vu un médecin, si elle va bien, si elle est suivie. Et elle revient se blottir contre moi. Mes mains viennent à nouveau caresser son dos, tendrement. « Je sais pas par où commencer, j’suis terrifiée, je… » Moi non plus je ne sais pas, mais chaque chose en son temps. « Tu m’as tellement manqué si tu savais… » « J’suis là, j’l’ai toujours été… » Je lui murmure, comme si c’était un secret, juste pour elle et moi. « T’as vu un médecin ? Être sur qu’tout va bien ? » Je lui demande avec une voix un peu inquiète. Je finis alors par me relever et lui tend la main pour l’aider à faire de même. « Viens » Et sans réfléchir, je l’entraîne dans ma chambre. La dernière fois que l’on s’est retrouvé là tous les deux, on avait beaucoup moins de vêtements. Je la laisse s’asseoir sur le lit et sans vraiment demander, je lui retire ses chaussures. « Mets-toi d’ssous. » J’ajoute en levant la couette. Une fois qu’elle y est installée, c’est à mon tour de ma glisser dessous à côté d’elle. Je m’allonge sur le côté pour lui faire face, pour plonger mon regard dans le sien. Plus rien n’a d’importance, juste elle et ce bébé. « On va l’faire. On va t’rouver un bon médecin. » Pour être sur qu’elle va bien, et que son bébé aussi. Notre bébé.


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Message Sujet: Re: Walking on broken glass | Maddox   Walking on broken glass | Maddox Empty Mar 3 Nov - 11:56

Walking on broken glass

But when you're not there I just crumble. I tell myself that I don't care that much, But I feel like I'm dying till I feel your touch

@Maddox Atkins




Tu n’es plus que l’ombre de celle que tu as été Nia. Ombre vacillante et qui risquerait de s’envoler au moindre coup de vent.  Fragilité que tu laisses apparente, mise à nue. Tu ne lui as jamais rien caché à Maddox. Ancrage dans ton existence, épaule solide sur laquelle tu as toujours pu te reposer. Et ça te tue lentement de savoir que vous pourriez ne plus avoir cela. Que l’amour que tu lui portes pourrait avoir tout gâché. Ton myocarde se fendille lorsqu’il te sourit. Tu pourrais pleurer de soulagement alors que tu sens sa peau contre la tienne. Tu n’en rêvais plus de connaitre cette intimité avec lui, t’imaginant déjà la gêne qu’il y aurait entre vous, irrémédiable. Promesse que tu lui arraches parce que tu as besoin d’être rassurée, n’importe comment. Il pourrait te promettre la lune pour t’abandonner ensuite que tu t’en foutrais. Tu as juste besoin de lui. Besoin égoïste quand tu sais qu’il ne partage pas tes sentiments. Votre dernière conversation tournant en boucle sous ta chevelure blonde. Mais tu arrives à rire Nia. Pas aussi franchement que d’habitude mais c’est bien un rire. Parce qu’il est là, avec toi. Que tu n’es pas seule dans cette galère qui va bouleverser ta vie.

« N’importe qui s’rait chanceux d’avoir un mini toi… » Main qui replace une mèche de tes cheveux et contre laquelle tu vient nicher ton visage le temps du seconde. Tu viens te blottir davantage contre lui. Savourant la sensation de le savoir contre toi. Confessions qui s’enchainent alors que tu admets ta peur. Tu es fatiguée Nia, terrifiée par tous ces changements qui se bousculent et qui te malmènent. Main rassurante qu’il positionne dans ton dos, qui t’apaise, tu pourrais presque t’assoupir là, à même le sol. Tu t’en foutrais du moment qu’il est avec toi. « J’suis là, j’l’ai toujours été… » Tu restes muette Nia. Car oui et non. Bien sûr qu’il est là, là, maintenant. Mais pas de la façon dont tu en aurais envie. Tu ne te rappelles que trop bien sa gêne lors de votre dernière entrevue. Mais tu ne veux pas remuer le couteau dans la plaie, que vous vous disputiez. Pas maintenant. Alors tu gardes le silence. Tu as tellement envie de le croire, mais la blessure est trop fraiche, trop récente pour que tu acceptes ce murmure complètement. Tu te contentes de resserrer ton étreinte. « T’as vu un médecin ? Être sur qu’tout va bien ? » tu nies doucement de la tête. Tu n’en as pas encore eu le temps. Tu ne sais même pas par où commencer. Tu as juste besoin d’un instant. « Pas encore. J’ai appris la nouvelle ce matin. » Ce matin. Cela semble encore irréel à tes yeux, chimère qui s’évaporera lorsque tu ouvriras les yeux. Tu sais que tu dois déjà être avancée dans ta grossesse. Cela fait combien de semaines ? Tu trembles lorsqu’il se détache de toi pour se relever, tes prunelles suivant chacun de ses gestes. « Viens » Main que tu saisies sans te poser de question. Tu te relèves doucement, te laissant entrainer à sa suite. Ta cage thoracique se comprime alors qu’il t’entraine versa sa chambre. Les souvenirs de votre nuit ensemble revenant te torturer alors que tu passes le pas de la porte. Pas de baisers enflammés cette fois, de caresses fiévreuses. Le contraste est saisissant, douloureux. Tu t’assoies sur sa couche doucement, enlevant ton manteau que tu dépose doucement à côté de toi. Et tu le laisses de déchausser. Ne disant mots. Et si tu n’étais pas amoureuse de lui Nia, si ton cœur ne supportait pas la distance qui vous sépare… tu aurais très bien pu tomber amoureuse de lui à cet instant. Palpitant qui s’emballe alors que tu l’observes. Tu as envie de le prendre dans tes bras, de l’entrainer avec toi sur ce lit mais tu restes immobile.

« Mets-toi d’ssous. » Tu obéis sagement, te glissant dans son lit, ne le quittant pas du regard alors qu’il vient te rejoindre. « On va l’faire. On va t’rouver un bon médecin. » Tu acquiesces d’un signe de tête timide, ton regard plongé dans ses prunelles alors que vous vous faites face. Tu voudrais toucher son visage mais tu n’oses pas, laissant ta main paresseusement reposer entre vous. « Tu n’es pas lui tu sais. Tu ne seras jamais lui. On va faire ça ensemble. » Parce que tu le connais assez pour savoir ce qui l’effraie. Ce père détesté auquel il pourrait avoir peur de ressembler, bien que tu saches la chose impossible. Pas Maddox. « Je n’aurais jamais pu t’aimer si c’était le cas. » Et tu l’aimes, s’il savait à quel point. Jamais tu aurais pu te lier d’amitié déjà s’il avait été semblable à son père.






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Message Sujet: Re: Walking on broken glass | Maddox   Walking on broken glass | Maddox Empty Mar 3 Nov - 16:37

Trop tard pour revenir en arrière, trop tard pour essayer de changer les choses, trop tard pour quoi que ce soit. Les conséquences sont là, Nia est enceinte et maintenant c’est à nous de gérer la chose. C’est à nous d’encaisse la nouvelle, de faire le nécessaire pour que ce bébé aille bien, pour que Nia aille bien aussi. Pourtant, assis par terre dans ma salle de bain, je vois bien qu’elle ne va pas bien, je vois bien qu’elle sombre doucement. Je connais Nia, et la Nia que je connais n’est pas celle qui est en face de moi. Celle-là me semble soudain si fragile, si cassable, si perdue et triste. C’est à moi d’être fort cette fois-ci, à moi d’être là pour elle comme elle l’a toujours été pour moi, c’est à moi de la soutenir, de trouver les bonnes paroles, celle qui ne lui donnera pas envie d’abandonner. Alors je la prend contre moi, je cale son corps doucement contre le mien. Et mon cœur s’emballe, s’affole. J’ai besoin d’elle autant qu’elle a besoin de moi. Ma main caresse son dos, ses cheveux pour tenter de la rassurer. Je lui dis que je suis là, que je serais toujours là, parce que j’ai beau être un peu un connard, je ne l’abandonnerais pas. Et nous restons là pendant quelques minutes, la blonde aux creux de mes bras avant que je ne lui demande si elle a vu un médecin. Elle secoue la tête. « Pas encore. J’ai appris la nouvelle ce matin. » C’est à mon tour d’hocher la tête et de serrer doucement sa main pour lui faire comprendre que ca ira, qu’on fera cela tous les deux, ensemble.

Je finis par me détacher d’elle pour me relever et lui tendre la main. Je vois sa fatigue, je vois qu’elle est à bout. Je l’entraîne vers ma chambre et sans vraiment lui demander, je lui retire ses chaussures et l’aide à se coucher sous les couvertures. Être là avec elle, dans cette chambre, me rappel cette nuit. Cette nuit où nous avons fait de bébé, cette nuit ou nos corps se sont enlacé tendrement, sauvagement pour faire l’amour. Cette nuit à laquelle je ne cesse de penser, que j’aimerais peut-être retrouver. Chose impossible. Je fais le tour du lit et viens à mon tour me coucher sous la couette. Je ne suis plus nauséeux, mais je suis toujours aussi terrifié. Terrifié à l’idée de devenir père, à l’idée de devenir mon père. Terrifié que je ne sois pas assez fort mentalement pour élever un gamin, pour aider la blonde dans cette tâche alors que je suis certain qu’elle s’en sortira à merveille. Nos regards se trouvent et l’espace d’un instant, c’est comme si elle sait exactement ce que je pense. « Tu n’es pas lui tu sais. Tu ne seras jamais lui. On va faire ça ensemble. » Je ferme les yeux, quelques secondes, le temps de répondre à Nia, à voix basse, dans un soupir. « T’en sais rien… » Parce qu’elle ne sait pas si je serais comme lui ou si je ne le serais pas. Mon estomac se tord, se noue à cette idée. « Je n’aurais jamais pu t’aimer si c’était le cas. » Et je rouvre les yeux. Elle m’aime, elle le dit encore une fois et mon cœur chavire. « Tu devrais pas m’aimer… » Je réponds, à peine audiblement alors que ma main vient doucement se poser sur la sienne. « Tu s’ras une super maman, j’suis certain… » Je lui dis avec un léger sourire. Je suis épuisé d’un coup, encore plus que je ne l’étais avant qu’elle n’arrive pour chambouler ta vie.


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