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 teenage fantasy (genesis)

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Coban Sorrentino;

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Coban Sorrentino



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Message Sujet: teenage fantasy (genesis)   teenage fantasy (genesis) Empty Mar 25 Aoû - 18:41

TEENAGE FANTASY

Dix-huit ans.
La liberté gracieusement donnée lorsqu’on pense l’avoir durement acquise ; Coban tu te sens maître de la nuit lorsque le crépuscule pointe à peine le bout de son nez. C’est une fraîcheur douce après la canicule de l’existence, l’été qui n’en finissait plus et la chaleur à éponger d’une main paresseuse ; tu ne veux plus t’entendre appeler adolescent, maintenant et depuis plusieurs semaines déjà : t’es un homme. Ce serait mentir que de prétendre que tu ne t’es pas regardé dans le miroir en essayant de distinguer le timide duvet qui peine à noircir tes joues, toujours et vainement de la blancheur d’un prépubère — mais enfin, ça avait aussi mis trop de temps, non, pour ton frère ?
Dix-huit-ans. Depuis quatre, trois ans ? que tu prétends être plus vieux que tu ne l’es en réalité, que tu veux à tout prix avoir ces dix-huit années derrière pour avoir la sensation d’être un minimum crédible auprès des plus âgés ; maintenant que t’es majeur, qu’est-ce qu’ils peuvent dire ? Dans ta poche la carte d’identité de ton grand frère, tu ne lui as pas explicitement demandé mais c’est tout comme ; vous vous ressemblez suffisamment pour tromper un caissier. Et ce soir, t’es maître vespéral, seigneur nocturne et roi des étoiles.
Sur Genesis s’impriment toujours les images lointaines, les images du passé où vous étiez trop jeunes pour vous soucier de quoi que ce soit d’autre que de jouer. C’était plaisant à l’époque, trop facile presque, y avait pas l’angoisse de ne pas être assez bien, assez cool, assez comme les autres, ou juste assez. Sur Genesis les images, et dans ton corps les sensations de voir Genesis générer de nouvelles images — c’est honteux parfois que tu la regardes, parce que tu n’as pas l’impression qu’elle puisse te voir en entier, elle. La plupart du temps tu lui jettes les signes au visage, mais elle ferme alors les yeux, et tu penses que si ça n'est encore pas pour aujourd'hui, et bien, qui sait ce que réserve demain.
Ce soir ça ne peut qu’être différent. Tu es dans la peau du type parfait, imaginez, tu as eu dix-huit ans il y a deux semaines. Le sourire frivole aux lèvres et l’attitude détendue ; et l’air réjoui qu’elle affiche lorsque tu parviens jusqu’à elle, au lieu que vous aviez convenu. « C’est de sortir qui te met dans cet état ? » C’est pas la première fois, non, tu as perdu le compte depuis, mais t’as l’impression qu’une petite chose s’est faufilé dans l’air ; mais c’était peut-être enfin ce que tu attendais ? « Regarde ce que j’ai pris. » Victorieux et pas peu fier, tu sors de ta poche la carte d’identité de ton frère, vingt-et-un ans, quelle chance, cette année, et donc votre promesse pour goûter à une liberté totale et parfaite. « Franchement, ça passe, on se ressemble, tu trouves pas ? » Tu colles la carte à côté de ton visage, et reprend la tête d’enterrement que le frangin affiche. Toi tu t’es déjà convaincu que ça allait passer. « Avec ça on est rois tu vas voir. »
(c) élissan.

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Message Sujet: Re: teenage fantasy (genesis)   teenage fantasy (genesis) Empty Sam 29 Aoû - 16:52


((TEENAGE FANTASY ))
« I don't wanna be touched by the fear in your eyes. I don't wanna be left for my demons to find. When the leaves are gone and the beating's sung. Brings the world bang drums .Tell me you, will hold me in the golden afterlife. Yeah, you. You don't have to die alone tonight. I will find you in a burning sky. Where the ashes rain in your mind. Ohh, ohh. Sacrifice. If we're closer to the other side. And the heavens all start to cry.»song  ft. @Coban Sorrentino




Dix huit ans.

((outfit)) Et déjà le regard bleuté d’une trop grande cruauté. La chaleur étouffante s’immisce sous le tissu de sa tenue. Les visages humains les plus scintillants l’aveuglent. Leurs chants n’est qu’une damnation aux yeux de la louve. Dissimulée derrière son impassibilité, elle écoute d’une oreille peu attentive les aventures lugubres de ses pairs. Riches filles de l’aristocratie aux rires nasillards et aux propos dénués de tout intérêt. Ce monde, dans lequel elle a poussé son premier râle d’agonie n’est plus le sien, au fond peut - être ne l’a - t - il jamais été. De ses dents acérées elle sourit lorsqu’il le faut, passablement agacé par la naïveté des unes, par l’égoïsmes des autres, cachées derrière leur bonnes manières de convenance. Elles ne sont qu’une rangée de poupée désarticulée sans aucune substance. Ennuyeuses. Emmerdantes. Des fleurs sans aucune saveur qui cherchent l’approbation de leur existence dans le regard des autres. Entre ses doigts, elle détient le secret de la vie véritable. Gravure d’un prénom qui n’aura jamais eu de cesse de la hanter depuis sa première confrontation sous une pluie de perles de sangs. Aaron représente le vivant à l’état pure. Diamant qu’elle ne parvient pas à polir pour mieux le rendre docile, elle a très vite compris, la louve, qu’il fallait alors attiser la hargne pour entretenir le feu hardant et dévorant dont elle se délecte. Ce soir ne déroge pas à la règle. Elle maîtrise les mots les plus cinglants selon la règle de l’art, en d’autre terme, ses règles. Sombre et lugubre sorcière derrière sa peau laiteuse, elle le provoque. Invoque le démon qu’elle souhaite enchainer avec tant de violence qu’il s’en briserait sous le poids de ses doigts frêles et faussement fragilisés. Elle l’esquinterait, pour lui faire payer de l’avoir sauver. Elle, l’enfant de la lune dansant sur la pointe des pieds. Elle possède plus qu’elle n’aime. Elle siège dans les hauteurs d’un royaume dans lequel les passants sont des jouets qu’elle jette contre les murs avec virulences. Lèvres pincées, sourcils froncés, elle mène une guerre silencieuse sous les voix nasillardes de ses comparses ennuyantes dont les ombres s’effacent. La lave de colère longe ses veines, cognant contre les tempes de la reine. Dans un soupire haineux ses azurées quittent l’écran pour se porter sur les marionnettes qui sonnent creuses. On l’interroge du regard, elle, l’enfant tyrannique qu’on a toujours prise en pitié. Cédant au moindre caprice de l’enfant orpheline à la destiné tragique. Ils avaient créés le monstre sans âme, celle dont les émotions sont indéchiffrables et qui régit sa vie selon ses propres lois, enfant au regard de glace. Ecrasant les innocents de ses escarpins vertigineux, foutant les âmes en perditions de sa toison de blés. Elle se lève, la reine du royaume des glaces. Les toise en retour, dédaigneuse au possible, le mépris accroché à sa peau laiteuse comme s’il en était la matière première. « Je me casse. » Siffle - t - elle en glissant la sangle de son sac à main contre son épaule squelettique. Elles s’insurgent, les princesses, celles qui croient au prince charmant et en la beauté des contes de fées, quand Genesis n’y voit qu’une ramassis d’hypocrisie pour gaver le crâne de pauvres enfants. Elle, elle croit en la sorcellerie. Persuadée que la nature humaine n’est qu’une boule primitive muselée dans les entrailles des uns et des autres. Elle les méprise, presqu’autant qu’elle les déteste. Son rire s’éclate contre les lobes de ses soeurs de sangs. « Un conseil, ce n’est pas en suçant la moitié de votre établissement scolaire, que votre papa viendra vous donner l’attention qu’il ne possède pas. Les insectes insignifiants se font toujours écrasés avec ou sans papa. » Souffle - t - elle, sa voix inerte et maléfique cogne les murs et accompagnent ses pas gracieux. Son corps filiforme s’enfonce dans l’habitacle de la dernière voiture de sport qu’elle conduit toujours trop vite. Son coeur éclate à chaque fois qu’elle parvient à observer la mort s’asseoir côté passager. La narguant délicieusement. Ses doigts cognent d’impatience à l’idée de retrouver une certaine normalité. Loin des siens, elle n’est que d’autant plus exécrable. D’autant plus vivante dans le regard de ceux qui n’auront jamais pitié d’elle. Ceux qui occultent les boursouflures entre ses omoplates qu’elle se plaît à afficher au monde, nourrissant les voyeurs pathologiques. Comportement typiquement humaine, que de s’abreuver du malheur des autres. Le masque hypocrite toujours accroché à leur peau hideuse. Mais, pas lui. Pas son Coban.  Enfant d’une autre planète. Lune étincelante qu’elle a appris à aimer à s’en rendre asthmatique. Présence nécessaire pour qu’elle ne sombre pas dans la crevasse abyssale qui ne cessait de l’agripper jour et nuit. Elle, l’oeuvre d’art des monstres. La création du tout puissant. Muse d’un hideux personnage qu’elle a appris à observer dans toute son invisibilité. Intouchable. Introuvable. Mystère irrésolu qu’elle pourchasse en silence. Ses songes toujours aussi violents et paralysants d’une douleur qu’elle cloisonne brillamment. Alors Coban, toutes ces années, il a été son étoile filante. Cette lueur qui lui permettait de trouver sa route, pieds écorchés, certes, mais main douce et bienveillante enfoncée dans la sienne. Il gonfle son coeur d’une sorte d’invincibilité. Le gosse qui n’a rien en commun. Le gamin ayant gagné le respect de la sorcière. Elle a rangé son grimoire pour l’aimer à sa juste mesure. Comme une nécessité à sa survie. Elle haït, avec autant de virulence qu’elle aime. Genesis. Alors lorsqu’elle fait hurler les pneus de sa voiture, arrêtant l’engin sur la place handicapé devant le petit magasin où elle irait chercher un poison à l’odeur de sucre moisi. Elle sourit, apprécie de faire une entrée fracassante. Théâtrale, Genesis. Hystérie dans le fond d’orbites malmenés par la vie. Elle fait claquer ses talons, rejoins à grands pas cet ami d’enfance. Ce tout. De ses grands yeux charbonneux, il fait naître la vie dans les rouages d’un coeur aux mécaniques rouillés. Et, elle ne dissimule pas son sourire satisfait. Inspirer sans avoir l’impression d’avaler à grande gorgée des clous rouillés, elle n’y croyait plus. « C’est de sortir qui te met dans cet état ? » Attaque - t - il le gosse du bitume. Du monde d’en bas, qu’elle observe trop souvent de toute sa hauteur. Ses bras se croisent sous sa poitrine, droite et fière. Un brin dédaigneuse. Elle arque un sourcil, et se veut sarcastique des yeux. « C’est de fuir mes mégères de cousines qui me rend heureuse. J’ai cru que j’allais perdre des points de QI à force d’être en leur compagnie. » Souffle - t - elle avec hargne. Cerbère méprisant prêt à déchiqueter les autres par le biais de l’humiliation. Elle y prend du plaisir, à s’ériger au - dessus des autres en les écrasants. Genesis, elle cogne dans les nids d’abeilles et elle se délecte de la panique dans un rire trop chantant.  « Regarde ce que j’ai pris. » Le coin de ses yeux semble victorieux. Une carte d’identité qu’elle observe avec attention. Les yeux plissés, les bras toutefois toujours croisés, imperméable à ce monde humain qu’elle méprise régulièrement. Elle siffle, pour ponctuer la fierté de son - seul - ami. « Franchement, ça passe, on se ressemble, tu trouves pas ? » Ses azurées suivent le geste du brun. Et, elle s’esclaffe franchement, Genesis. Si elle y prête attention, elle le trouverait plus séduisant que l’aîné, Coban. De toute manière, il est la seule étoile de cette famille, qui possède un intérêt aux yeux de la dame de givre. Moqueuse, la vipère sourit, prête à faire couler son venin à l’oreille de son ami. « Quand on y regarde de plus proche, on peut effectivement voir qu’avoir une gueule de raté c’est génétique. » Souffle - t - elle d’une voix fluette. Sa manière d’aimer, elle est aussi fracturée que son esprit dépiauté de la main du chef d’orchestre des enfers. Mais, elle sait, que Coban ne va pas fuir après une morsure. Sans quoi, elle trouverait le jeu trop ennuyant et se serait détourné de l’adoré il y a des années. Il est solide, derrière son air chétif et innocent. Comme elle est aimante derrière ses murailles forgées dans la glace. « Avec ça on est rois tu vas voir. » Et, cette fois - ci, elle rit, dans toute sa sincérité, Genesis, Son bras se glisse sous celui de son ami. « Ranges moi ça, à force de l’afficher comme un idiot, tu vas te faire griller, et… » D’un oeil sensuelle, elle le toise, sourire en coin et carnassier. Une hyène qui saute sur la carcasse des morts en riants, voici ce qu’elle est. « J’ai pas besoin d’une fausse identité pour être la reine mon grand. » Clin d’oeil assuré qu’elle lui offre sur un plateau d’argent. Elle le tire, contre, elle, portable qui immortalise cette amitié. Parce qu’elle aime figer ces moments de bonheur teinté d’une trop grande fragilité. Genesis. Elle sait que la vie ne tient qu’à une brindille.  « J’ai décidé, de rendre fou Aaron, alors, on va s’amuser et lui faire un rapport détaillé ? » Chiche ? Ou pas. De ne pas tomber amoureux de moi ? Cette pensée traverse l’esprit de la blonde au regard de givre, tandis que le vent secoue ses vêtements dans une bourrasque bien étrange. Elle danse sur la lave d’un volcan, Genesis. Et, dans sa chute, elle entraine l’ami tant aimé.
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Message Sujet: Re: teenage fantasy (genesis)   teenage fantasy (genesis) Empty Mer 2 Sep - 17:19

TEENAGE FANTASY

Quel joli bruit ça fait dans ta poitrine quand Genesis arrive enfin ; quel joli bruit quand ça cogne sans relâche, en adéquation parfaite avec ses talons sur le bitume chaud. Le joli bruit que tu essayes de faire taire une minute, parce que c’est fort et tu crains qu’elle ne l’entende à travers les chairs qui l’étouffent malgré tout.
Et encore fermement tremblant, tremblant de l’assurance vaine d’un trop jeune homme qui veut se faire grand, ta voix résonne plus grave que d’habitude. Allure nonchalante mais calculée minutieusement, regard qui se voudrait léger mais un peu dur parce qu’insistant. Tu fais n’importe quoi, tu as la sensation de faire n’importe quoi et de déjà laisser s’échapper ta chance, ta maigre petite chance de rien du tout, mais le soleil se couche non ? Genesis ne voit pas tout ça, elle ne peut pas le voir. Genesis elle ferme les yeux sur beaucoup de choses tu crois, blottie dans son mépris du monde tout là-haut sur son astre, Genesis elle ne doit voir que ce qu’elle a envie de voir — mais certaines choses n’échappent même pas aux aveugles. Certaines choses sont là où elles devraient être, à la portée des yeux et du cœur, un peu lourdes parfois pour les épaules frêles et conscience sourde qui beugle pourtant sans relâche : c’est mal c’est mal c’est mal.
C’est malhonnête et malvenu, mais maladif et maladroit, quand mal à l’aise tu t’exclames ; la malice dans les yeux et la malchance de côté pour une fois. Elle a l’air heureuse d’être là. Parce qu’elle a échappé à son monde encore une fois, Genesis elle court plus vite que tous parce que son esprit est aussi vif que sa langue est fourchue. Ses cousines alors. T’aurais voulu avoir l’air de saisir, mais par bonheur ou déconvenue, tu ne peux pas, parce que comme elle le sait si bien, vous ne venez pas du tout du même terrain. Tes réunions de famille elles sont creuses et sans traits d’esprit, y a d’oncle philosophe ou de cousine en médecine ; y a que des personnes lambda autour d’une table lambda mangeant un repas lambda et parlant de choses lambda. Des personnes qui semblent avoir la voix bloquée dans la gorge et qui ne savent plus crier quand quelque chose ne va pas, des gens à qui ont a limé les ongles pour qu’ils ne griffent rien ; des gens sans foi ni âme, des gens banals. Et tu ne diffères pas d’eux, non, la seule chose qui vous sépare est encore ta prise de conscience, le fait que tu aies compris que tu étais trop simple pour être intéressant, et que tu pouvais essayer d’y faire quelque chose pour ne pas te mépriser toute ta vie. Mais là encore, c’est plus facile à dire qu’à faire.
Comment on fait pour s’estimer ? Comment on fait pour exister un peu plus que par son fichu prénom et son fichu nom hérité d’un paternel oubliant et oubliable ?
Comment on fait ?
Dix-huit ans, merde. Dix-huit ans sur Terre, et t’es pas fichu d’avoir la réponse à cette seule question. Parce que t’es vide, putain de vide si tu ne peux pas exister par toi-même, vide Coban et vides l’esprit et le sang et la chair et le cœur et pourtant. L’air que les poumons s’échinent à aspirer par automatisme, cet air il te rend malade ; il a été trop respiré par trop de poumons différents ; en aspirant au bon moment tu pourrais inhaler le dioxyde que Genesis vient de relâcher, inconsciemment.
« C’est clair que de ce côté-là, ma compagnie est encore la meilleure. » Resplendissant d’ironie tu lui fais un clin d’œil, croisant les bras comme si tu posais pour un magazine. C’est nul, et peut-être pas avantageux, alors tu te redresses rapidement, songeant soudain à la surprise que tu réservais, au chaud dans ta poche. Elle te paraît bien petite la carte d’identité, et bien obsolète, c’est qu’un bout de papier plastifié avec une photo et quelques lettres à côté. Tu la rapproches de ton visage, essayant d’imiter ton frère, mais la remarque de Genesis te fait plutôt éclater de rire. En y regardant de plus près, elle a pas si tort, mais tu vas pas lui donner raison, ce serait trop facile. « Tu dis ça parce que t’es jalouse de nos gènes de beaux gosses. » Tu roules des yeux et renchéris plutôt à sa pique suivante ; Genesis peut être reine si elle le veut, Genesis elle a déjà les airs souverains sans couronne sur ses cheveux. « Ah ouais ? Je te trouvais plus crédible en fou du roi. » Pas le temps d’être fier de ta répartie pourtant, parce qu’elle t’attire contre elle pour prendre une photo, photo qui aura le mérite d’immortaliser ta tête d’idiot fini ; d’idiot fini par les vagues de frissons sur l’épiderme — saletés d’hormones.
Ce n’est que ça, après tout. Ce n’est que ça, c’est que t’as l’âge et que Genesis elle est belle, et Genesis tu la connais bien, alors n’importe quelle fille belle qu’on connaît bien devient motif de — de, de. Ce qu’elle dit ensuite te fait perdre le fil de tes pensées, et ce n’est pas plus mal. « Ah oui, Aaron. » C’est pas comme si c’était permis de l’oublier, vu que son nom revient à peu près six fois par minute. Mais ça veut pas dire que tu voulais y penser. « Tu traînes encore avec ce mec. » C’est pas tant une question qu’une déclaration, déçue, dépitée, mais essayes de paraître détachée. Qu’est-ce que ça peut te faire qu’elle voie Aaron ? Là maintenant elle est avec toi, c’est ce qui compte, mais même sans être là il réussit à s’immiscer dans la conversation ; ce n’est que ça, Aaron, Aaron, Aaron, Aaron. « Tu te chargeras du rapport, et moi de la première partie de la soirée, alors. » C’est pas comme s’il y avait quatorze autres options non plus. « On marche ou on prend ta voiture ? » L’un comme l’autre ça te va, tout ce que tu veux c’est changer de sujet au plus vite, histoire de passer une bonne soirée sans avoir l’ombre d’Aaron projetée devant tes pas.
(c) élissan.

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