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 balancing on breaking branches. (sahar)

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Message Sujet: balancing on breaking branches. (sahar)   balancing on breaking branches. (sahar) Empty Lun 10 Aoû - 15:16

We always walked a very thin line, you didn't even hear me out.
All this time I never learned to read your mind.
I couldn't turn things around 'cause you never gave a warning sign -- exile, taylor swift



Il n’avait jamais manqué d’assurance. Avec une confiance en lui-même dont il tirait autant d’admiration que de critiques. Il cultivait le paradoxe de sa jeunesse et d’une réussite qu’on n’osait pas attribuer à quelqu’un d’aussi jeune. Dans le fond du cœur, il y avait de l’envie quand son regard suivait ses clients sur le plateau d’un tournage ou dans l’objectif d’un photographe. Il pouvait être las d’une sonnerie de téléphone qui jusque tard dans la soirée le tenait éveillé. Mais il avait l’ambition et la fougue qui manquaient à la plupart de ses concurrents. On racontait qu’à Los Angeles, on se l’arrachait et que tout comédien ou toute actrice en herbe avait tout intérêt à signer auprès de ce gamin du Queens qui, parait-il, faisait des miracles. Il n’avait effectivement pas à se plaindre d’une clientèle toujours en essor, entre graines de star et artistes expérimentés qui voyaient dans sa belle gueule la promesse d’une carrière de florissante. Passée la déception d’une célébrité qu’il n’aurait pas pour sa personne, Troy avait trouvé du plaisir et de la satisfaction dans les privilèges liés à sa nouvelle stature de dénicheur de talents. Invité aux soirées les plus prestigieuses, craint pour son jugement et apprécié du métier, il bénéficiait d’un train de vie qu’il n’aurait jamais pensé avoir quand il logeait dans un motel de la banlieue de la cité des anges. Loin d’un personnage acariâtre, il affichait la nonchalance de son âge et attirait ainsi la sympathie des professionnels du métier comme des groupies qui préféraient l’homme de l’ombre aux stars de plateaux télé.
Jamais l’idée de l’échec lui avait traversé l’esprit. Rebondir. Toujours. Faire le deuil d’un avenir manqué au profit d’une vie dont il ne se lassait pas. Il quitta l’ambiance feutrée de ses bureaux flambants neufs quand il faisait déjà nuit. Avantage du choix du quartier, il avait pu tripler la surface de l’open space. Parmi les derniers plaisirs simples qu’il s’octroyait – dans une volonté de garder les pieds sur terre disait-il – il aimait profiter de la douceur de l’été pour rentrer à pied. La veste jetée sur l’épaule, ses pas l’emmenèrent plus loin que le chemin habituel. Une idée en tête qu’il n’arrivait pas à se sortir depuis qu’il était rentré sur la côte Est.  Il n’était même pas sûr qu’elle travaille ce soir. La patience seule lui avait permis de savoir où elle travaillait. Juste retour de médaille, sans doute. Il s’aventura à rentrer au Velvet. Il n’aimait pas l’impression que ça donnait, d’entrer seul comme ça et de se faire servir un verre sur un coin de bar duquel elle tâchait de ne pas s’approcher. Troy avait l’habitude que la foule se déplace avec lui et il n’appréciait même pas manger seul chez lui. Elle l’astreignait à une attente solitaire forcée et fortement désagréable. Par quel élan de générosité lui accorda-t-elle finalement son attention ? Il proposa de l’attendre à la fin de son service et n’eut aucune conviction que son geste de tête signifiait qu’elle acceptait. Quoiqu’il en soit, il était là. Et, elle était là aussi. « J’apprécie les efforts que tu fais pour me faire comprendre que tu ne veux pas me voir. » lâcha-t-il avec un sourire en coin. Hodgkin avait longtemps été habitué à n’avoir qu’à demander pour obtenir ce qu’il voulait. Sur un plan matériel, il n’avait pas encore été démenti. Il n’avait pas la même prétention face aux autres. Pas avec elle. La présence de Sahar avait quelque chose de naturel et de viscéral, qui lui inspirait autant de confort que de tension. D’apparence, il n’avait pas tellement changé, si ce n’est la chemise mieux repassée et la montre plus lourde – cliché du mec qui réussit. La transformation que la jeune femme était plus imperceptible, quelque chose que ses yeux habitués à la regarder depuis toujours percevaient pourtant sans mal. « Je sais que t’as l’impression que ma présence n’est plus indispensable depuis longtemps. Mais c’est pas mon cas. » ajouta-t-il avec l’air un brin enjôleur. Les pieds dans le plat. Il n’avait pas envie de jouer dans la comédie qu’elle tâchait de créer. Il l’avait jetée sans ménagement et il était toujours persuadé qu’à ce moment de leur vie, ils n’avaient plus rien à s’offrir. Mais son existence appelait irrémédiablement à la présence de Sahar. « Je t’impose pas ma présence longtemps. Je te raccompagne chez toi et tu me donnes ton vrai nouveau numéro de téléphone. »


@sahar batista
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Sahar Batista;

-- just pull the trigger --
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Sahar Batista



elizabeth.
olympia, ethereal.
3468
800
27
capricieuse gamine à l'appétit versatile.
rêves de danseuse inatteignables, errante barmaid au velvet, et cam-girl pour fuir les fins de mois difficiles.
queens traditionnel.
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☆ ☆ ☆
sonny - anyone ? - anyone ?

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Message Sujet: Re: balancing on breaking branches. (sahar)   balancing on breaking branches. (sahar) Empty Mar 18 Aoû - 16:19

de son poste d'observation, elle laissait ses iris voguer alentour.
caresser toutes les âmes et silhouettes qui entraient dans son champ de vision. certaines avec un peu plus d'intensité que d'autre. ce terrain de jeu lui était le plus favorable. au velvet, elle découvrait chaque soir une panoplie de new yorkais plus diversifiés les uns que les autres. et elle se plaisait bien davantage à émerveiller leurs pupilles.
parce que dans cet endroit où elle semblait vivre, elle existait plus que nulle part ailleurs.
t'étais sans doute la favorite de bien des hommes qui se succédaient dans ce club. peut-être même de certaines femmes. et c'était ce qui gonflait ton égo, ce qui guérissait tes blessures d'antan qui n'attendaient que le lendemain pour se ré-ouvrir.
ne tarissant jamais de sourires, ni de jeux de regards qui en disaient long, elle arpentait le comptoir. s'arrêtait auprès d'un type qu'elle reléguait finalement au second rang pour s'approcher d'un autre.
guêpe parmi les fleurs. à butiner ici et là, jamais au même endroit.
la rengaine démarre et ne s'essouffle pas. pas avant la fin du service, pas avant qu'elle ne quitte le lieu de tous les émois.
pourtant, cette fois sera différente des précédentes. elle le comprend à l'instant où elle le devine. troy, de retour en ville. troy, au milieu de son club. troy, comme quelqu'un qui forcerait l'entrée de sa vie, quand il était celui qui l'avait fuit.
par chance, il est à mille lieux de toi. pas tant que ça, mais bien assez pour que tu t'offres le privilège de le snober. lui préférant ces deux types qui insistaient lourdement depuis dix bonnes minutes pour t'offrir un verre et une fin de soirée à leurs côtés.
peut-être que la distraction est trop belle pour qu'elle s'en prive. peut-être que le sentiment jouissif de faire comme s'il n'existait pas l'incite à pousser plus loin l'enjeu de la partie.
sur cet état de fait, elle se repose. laissant la main à darla. pour une fois.
celle qu'elle s'évertuait à éclipser le reste du temps lui apparaît comme partenaire de choix dans son nouvel objectif. d'ordinaire, elle se serait battue pour l'attention de n'importe quel homme qui aurait pénétré l'endroit. ce soir, elle raccrochait le tablier pour celui-là.
et peu importe le mal qu'elle se donnait pour l'ignorer et reléguer son souvenir au passé, il n'avait de cesse de forcer le contact. et peu importe le mal qu'elle se donnait pour afficher un dédain certain, elle lui adressa quand même un signe. qui n'était sans doute rien, qui signifiait ce qu'elle ne savait même pas. peut-être qu'elle voulait simplement lui donner l'impression d'être contenté pour qu'il lâche l'affaire. pour qu'il disparaisse de sa vue, et de sa vie.
la fermeture approchant, elle voyait les derniers survivants, collègues comme clients, s'effacer beaucoup trop rapidement.
bientôt, il ne resterait plus qu'eux.
maintenant, il ne restait plus qu'eux.
les derniers verres qu'elle enferme et la porte dont elle bloque la serrure juste derrière les sortants. il est là troy, comme un sombre nuage au-dessus de sa tête, partout autour d'elle. ça ne l'empêche pas de continuer à l'ignorer de toutes ses forces. ne l'apostrophant même pas pour lui demander de déguerpir, la fin de soirée ayant sonné.
j'apprécie les efforts que tu fais pour me faire comprendre que tu ne veux pas me voir.
les iris qu'elle lève vers le ciel, alors qu'elle disparaît récupérer ses affaires. la fatigue ne sera sans doute pas bonne conseillère. la rancoeur non plus.
je sais que t'as l'impression que ma présence n'est plus indispensable depuis longtemps. mais c'est pas mon cas.
c'est dans un rire sarcastique qu'elle se repointe devant lui. décidément, il n'en loupait pas une.
tu t'fous de ma gueule ? elle commence, sous forme de question. tu t'fous de ma gueule. elle insiste, sous forme d'affirmation.
t'es à deux doigts de te croire dans un mauvais épisode d'une de ces séries b. et ça te brusque d'en être devenue l'héroïne non consultée.
je t'impose pas ma présence longtemps. je te raccompagne chez toi et tu me donnes ton vrai nouveau numéro de téléphone.
j'suis une grande fille, j'ai pas besoin d'un garde du corps. remarque due aux touches d'un nouveau troy qu'elle devine en l'observant. il a sûrement gravi quelques échelons, quand elle s'est contentée de continuer d'effleurer seulement les bas fonds.
encore un monde qui les séparait.
elle attend qu'il se donne la peine de la suivre par la porte de service pour fermer derrière eux.
et toi, t'as pas besoin de mon numéro de téléphone.
d'autant plus qu'il l'avait déjà. sauf qu'elle avait décrété qu'il ne méritait plus de ses nouvelles.
si t'as un truc à m'dire, vas-y. mais sois bref, on m'attend.
personne ne t'attendait nulle part sahar. et il était bien là ton plus vilain cauchemar.

_________________
i pray to god.
he's like one too many drinks and my intuition starts to sink.
it's like ba-da-da-da-da-da.
your shadows, they follow and they're haunting me.
where'd you go, this hollow soul is lonely.
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Message Sujet: Re: balancing on breaking branches. (sahar)   balancing on breaking branches. (sahar) Empty Dim 27 Sep - 23:25

Sans doute, la situation dans laquelle Troy se mettait volontairement avait quelque chose de théâtral. Son cœur – ses sens plutôt qu’autre chose – s’était agité à l’idée de retrouver Sahar. Sahar, laissée sans l’ombre d’un remord quand son chemin avait croisé celui de quelque chose de plus brillant, de plus prometteur. Présomptueux de sa part de se présenter sur le lieu de travail avec l’assurance qu’elle répondrait positivement à son invitation dont les termes n’étaient pas plus clairs pour la destinataire que pour lui-même. Il n’ignorait pas l’attention dont la jeune femme faisait l’objet dans la salle. Regards dont elle s’amusait avec autant d’entrain qu’elle mettait de soin à ne pas s’approcher trop près de lui. Il se réconfortait dans l’idée que leur rencontre était inévitable et qu’elle ne faisait que repousser ce qui n’aurait pas d’autre issue que celle qu’Hodgkin planifiait dans sa tête depuis que son verre était arrivé devant lui et qu’il buvait, le regard dans le flou.
Il avait tellement mieux à lui proposer qu’à l’époque. Elle avait été victime de ses rêves et de ses ambitions. Aujourd’hui, il assurait. Après tout, ils s’étaient quittés mais ils n’avaient jamais convenu que tout était fini entre eux. Et si elle en était arrivée à cette conclusion, il était vraiment désolé de devoir lui faire revoir les termes de leur séparation. Il pourrait jurer que ses intentions envers la jeune femme étaient bonnes. Il était sincère, en grande partie. La présence de Sahar était partout autour de lui. Tout ça avait commencé par une simple curiosité pour ses réseaux sociaux, des messages restés sans réponse, puis tout d’un coup, des souvenirs remontaient à la surface. Un sourire éclaira le visage de Troy, fier d’avoir déclenché un échange entre eux. Elle n’était pas insensible par sa présence – agacée oui, ça il pouvait le sentir mais c’était quand même quelque chose. « J’ai au moins capté ton attention » souligne-t-il. Son esprit est confus par les interrogations qui naissent, s’emmêlent et qu’il finit par réprimer pour ne pas la voir fermer la brèche qu’il a réussi à ouvrir. « Je vais pas te servir à grand-chose comme garde du corps. Non, mais je pense que sur le chemin, on a plein de choses à se raconter. Tu ne penses pas ? » Il savait qu’elle n’avait probablement rien à dire à quelqu’un qui l’avait plaquée et ignorée pendant les cinq dernières années pour aller vivre sous le soleil avec sa femme. Cependant, ce genre de considérations était balayé par l’égo d’Hodgkin, bien trop occupé à s’immiscer de nouveau dans la vie de Sahar. « Et j’ai besoin de ton numéro de téléphone pour qu’on poursuive la conversation plus tard. » Il insistait, à la limite de l’insolence, vues les circonstances. Dans le scénario qu’il s’était fait, la conversation avait lieu dans un endroit un peu plus sympathique que cette sortie du personnel d’un bar du Queens. Pas un seul instant, l’idée lui effleurait l’esprit que la jeune femme avait peut-être suffisamment souffert des plans qu’il montait sans lui en faire part.
« Je suis de retour pour de bon Sahar. Et revenir ici… on a toujours été tous les deux, tout le temps. J’ai pas fait que du bien, j’en suis désolé mais on peut pas oublier ce qu’il s’est passé entre nous. On peut recoller les morceaux. » Niveau ambition, il préférait se confronter aux objectifs les plus élevés. Il cultivait un souvenir qu’il chérissait presque malgré lui. Bien avant son départ, leurs vies avaient déjà creusé l’écart entre leurs trajectoires. Mais, il n’appréciait pas l’idée qu’elle n’ait plus besoin de lui et qu’en sachant qu’il était revenu, elle n’ait pas esquissé un geste en sa direction. Est-ce qu’il avait vraiment pensé à elle depuis la dernière fois où ils s’étaient rencontrés ? En toute honnêteté, il devrait reconnaître que non. Sa frustration ne trouvait aucune justification, elle avait sans doute tous les droits de l’envoyer balader. Son désir, en revanche, était ailleurs et il était prêt à jouer la partition jusqu’au bout pour être de nouveau centre de son attention.
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