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 Ghosts of the Past - Sahar

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Message Sujet: Ghosts of the Past - Sahar   Ghosts of the Past - Sahar Empty Sam 1 Aoû - 23:34

Ghosts of the past
Sahar & Misha

« All we shared was a mattress, and a lie, and an address »
Sous les derniers bastions de sa patience, les lippes de Misha se fendent d’un soupir glacé quand ses pas lestes le mènent au salon. L’habitation fastueuse des Orlov se farde d’une élégance sobre, la fortune se niche subtilement dans les détails, frugale mais dispendieuse. Et au milieu de ces mirifiques apparats, entre les meubles de belle pièce et les tableaux de maître, la silhouette svelte et élancée de son proche ami Aleksandr se dresse derrière la table. Ses boucles brunes tressaillent d’une nervosité folle lorsque brûle dans le timbre de sa voix une excitation alimentée d’une turpitude bien connue de la gent masculine. Fébrile, l’ami interpelle Misha, son regard bleu vissé sur l’écran de son ordinateur portable :  « Putain Misha, viens voir ça. » « J’vais être en retard pour le cours de boxe. T’étais censé te barrer, ducon, pas squatter mon portable.  » « Mais viens voir, j’te dis ! » Sous l’empressement, Misha s’exécute froidement. La pupille roule au plafond sous le lyrisme d’un soupir désespéré comme il s’approche du concerné. L’ardeur comme la sottise l’enjoignent encore à regarder, poser ses yeux de charbon contre l’écran lui miroitant une beauté véhémente et exaltée. Il n’y décèle ni le regard ni le faciès, puisque la caméra ne daigne lui offrir que les courbes plantureuses d’une femme bien peu vêtue. Elle a, sublime, la peau qui invite au contact. Les pupilles masculines tressaillent sous cette démarche cambrée, et c’est penaud - honteux de son voyeurisme improvisé, que Misha se redresse, se reprend. Râle, comme à l’accoutumée. « T’es con putain, y a ma frangine dans la pièce à côté ! » « Avoue que c'est une bombe. Pourquoi on lui proposerait pas un taf chez nous ? » Chez nous, les putes de luxe. Chez nous, les catins de premier choix. Chez nous, écarter les cuisses et s’offrir aux politiques, aux chirurgiens, aux nantis, aux pontifes. Chez nous, c’est le bagne mais la thune qui pleut à outrance.

Et soudain le coeur tressaille, loupe un battement, implose. La belle aux virtuels apparats a dévoilé son visage qui demeure à lui seul un excitant pour les hommes. Faciès aux traits familiers éveillant les réflexes de Misha ; d’une main ferme, nerveuse et véloce, le russe referme l’ordinateur dans un claquement sinistre sous l’oeil étonné d’Aleksandr.

« Qu’est-ce que tu branles ? Il me restait encore dix minutes ! »
« Tu crois qu’elle m’a vu ? »
« C’est l’principe d’une cam ouais, bien sûr qu’elle t’a vu ! … T’as vu un fantôme ? »
« Mon ex. »
« Quoi ton ex ? »
« Tu bandais sur mon ex ! »
« CETTE DEESSE QUI SE TREMOUSSAIT EN P’TITE TENUE, C’EST TON EX ? »
« Ta gueule merde, y a ma frangine à côté ! »
« Okay, bon. Relax. Alors... »
« Réfléchis bien à c’que tu vas dire. »
« Elle est libre ? »
« Bouge ton cul, Aleks. J’vais être en retard. »

***

Quelques jours plus tard, rompus par les entraînement intensifs forgés sur les rings de boxe, Aleksander ne semblait pas voir sa persévérance s’émousser. D’un message concis mais univoque envoyé sur le téléphone de Misha, il s’était assuré ce midi de le retrouver vers vingt-deux heures à un point de rendez-vous inusuel. La proposition éveilla les suspicions de Misha mais, sous l’insistance exécrable de son ami, approuva la demande. Ainsi se retrouvèrent-ils tous deux sur les parvis du Queens, dans les artères de ruelles qu’ils ne fréquentaient que peu.

« Allez, on va s’boire un verre.  » Ce grain de voix mutin et déterminé, couve sous la langue une ténacité à toute épreuve. C’est intrigué que Misha le suit, le regard plissé de méfiance à son encontre. Soupçons vérifiés lorsqu’ils se meuvent jusque sur le perron du Velvet, antre bien connu d’une femme qu’il eut côtoyé autrefois. Sahar avait toujours su regarder les hommes. Son regard les tuait. Parce que dans sa pupille luisaient toujours ces petits râles et ces grandes promesses. Lorsqu’elle marchait de sa démarche pâle, de son parfum érotique leur effleurant toujours le bas-ventre, elle s’attelait à ne remarquer rien ni personne. Cette indifférence trouble nourrissait toujours le désir et c’était à qui, homme comme femme, remporterait ses sourires, accrocherait son attention. Leur relation n’avait pas duré, pourtant. Entre eux, c’était l’histoire à la con d’une allumette et d’une dynamite. A force d'engueulades et de fiertés, tout avait pris feu.

Les deux amis se faufilent dans le bar, et bien sûr, qu’Aleksandr insiste. Que ses beaux yeux bleus fouillent les lieux, embrassent la houle, se mettent à la recherche de la jeune barmaid. Il a, engoncé dans le crâne, l’idée folle de la débaucher, a-t-il soufflé à Misha. ‘Je vais pas foutre mon ex dans ce bourbier’ avait répondu Misha, réfractaire à la proposition. Mais Aleksandr avait fait fi de sa réflexion, ne songeant qu’aux profits. C’est bienheureux qu’il les installent au comptoir, cherche encore cette silhouette tant espérée. Fort heureusement, la pupille de Misha accroche la première les prunelles de Sahar. L’échange de regards semble fastidieux. « Si on te demande deux pintes, tu me promets de pas cracher dedans ? » Misha a le timbre léger sous la langue dénotant de sa pupille froide. Ils ne se sont certes pas quittés en de bons termes, mais suffisamment pour s’échanger quelques palabres sans crouler sous les insultes.

____________________________________________
les paroles en italiques sont prononcées en russe

(c) DΛNDELION ; @sahar batista
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Sahar Batista;

-- just pull the trigger --
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Sahar Batista



elizabeth.
olympia, ethereal.
3468
785
27
capricieuse gamine à l'appétit versatile.
rêves de danseuse inatteignables, errante barmaid au velvet, et cam-girl pour fuir les fins de mois difficiles.
queens traditionnel.
Ghosts of the Past - Sahar 8abcad6212f6a6d3e5edebfd73734c2de70344d3
☆ ☆ ☆
sonny - anyone ? - anyone ?

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Message Sujet: Re: Ghosts of the Past - Sahar   Ghosts of the Past - Sahar Empty Ven 14 Aoû - 1:39

la symphonie de chaque nuit n'est que rarement enrayée.
la mécanique des mouvements est si souvent usée et répétée.
plus rien n'échappe à sahar quand elle ne fait que reprendre un cercle vicieux, soir après soir.
la femme se fait reine de son espace, sur son terrain de jeu favori. met toutes les cartes de son côté pour s'assurer de ravir la mise dans son intégralité. la sirène se plaît entre ces murs, là où elle les fait tous et toutes tomber dans ses filets. le velvet, le seul endroit où elle ait réellement la sensation d'exister. de briller dans des milliers de billes conquises. parce que tant qu'ils aligneront les billets, elle savait la partie gagnée.
éternellement retranchée derrière le bar, elle parade. perpétuellement en représentation, sur une scène à l'arrière. elle les a depuis si longtemps deviné, jusqu'à capter sur quels plans elle devait jouer. et depuis, son talent n'était plus à prouver.
tout y passe.
des regards fuyards aux regards appuyés.
de la démarche traînante à la démarche lancinante.
jusqu'à l'attention dont elle leur laisse disposer avant de subitement la retirer.
et là, uniquement quand elle se sent regardée, elle a l'impression de renaître. de vivre pour de vrai.
elle distille les éclats de rire avec parcimonie. laisse apparaître les iris brillants d'une lueur toute particulière. elle enlace l'entièreté des mimiques qui font mouche. à l'aise dans aucune autre discipline autant que dans l'art de la séduction.
alors le manège ne faillit jamais. tant qu'elle en loupe des visages, des traits connus et reconnus qui se soustraient à elle dans la foule agglutinée aux quatre coins du club. les premiers à l'approcher seront les seuls qu'elle ne pourra pas éviter. les premiers qu'elle se devra de combler. à l'image de ceux dont elle ne se détachait pas depuis de trop longues minutes déjà. les voulant conquis quand elle n'était pas même intéressée. sauf que c'était la règle du jeu et qu'elle faisait partie intégrante du package d'entrée.
et à l'instant où ses iris décrochent pour s'enticher ailleurs, c'est une décharge électrique qui emplit l'espace qui les sépare. court-circuit presque palpable à dix mètres à la ronde. les étincelles fusent comme un vague résumé de ce qu'ils avaient été, de ce qui les avait mené à leur perte. parce que leurs tempéraments excessifs n'avaient jamais su se compléter.
incompatibilité chronique de deux caractères explosifs.
cocktail détonnant de deux bombes à retardement.
pas un semblant de pas qu'elle n'amorce dans sa direction. loin d'être certaine qu'il se soit échoué ici de son plein gré.
c'est dans ton repaire qu'il a débarqué. chez toi qu'il s'est invité. et alors que t'essaies de capter de quelconques signaux, tu réalises qu'il est venu accompagné.
ceci expliquant sans doute cela.
si on te demande deux pintes, tu me promets de pas cracher dedans ?
des banalités, voilà à quoi ils en étaient réduits aujourd'hui. à se balancer des bouts de phrases qui ne voulaient plus rien dire. qu'un coup de vent de plus dans un ciel trop grand.
la détermination l'habille alors qu'elle mord enfin la distance. et se postant devant eux, elle échappe.
ça dépend, tu m'payes combien ? t'es prêt à mettre combien pour t'assurer que je foute pas en l'air ta soirée ?
parce qu'avec elle, il est toujours question d'argent. de ce sésame dont elle manquait et qui l'éloignait chaque jour un peu plus du rêve qu'elle espérait voler.
il ne lui faut guère longtemps pour capter que le collègue à ses côtés semble bien plus disposé à céder sous son charme déployé. et l'aubaine est trop belle pour ne pas s'en emparer.
parce que sahar n'est jamais intouchable. uniquement papillon à tendances versatiles.
et finalement, c'est sur un tout autre terrain qu'elle s'engage. puisque d'une seconde à l'autre, elle sait si bien tout envoyer valser pour prendre le virage à cent quatre vingt degrés.
si j'te manquais tant que ça, t'étais pas forcé de faire le déplacement. surtout pas forcé de payer le prix fort quand il avait le privilège du coup de fil. le privilège des anciens.
ça te fait sourire de te remémorer la scène si jubilatoire. ça te fait doublement sourire quand tu cherches à savoir auquel des deux t'as le plus manqué. deux pour le prix d'un, peut-être que t'avais finalement tiré le gros lot sahar.

_________________
i pray to god.
he's like one too many drinks and my intuition starts to sink.
it's like ba-da-da-da-da-da.
your shadows, they follow and they're haunting me.
where'd you go, this hollow soul is lonely.
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Message Sujet: Re: Ghosts of the Past - Sahar   Ghosts of the Past - Sahar Empty Mer 26 Aoû - 12:21

Ghosts of the past
Sahar & Misha

« All we shared was a mattress, and a lie, and an address »
Sahar, c’est la fille des temps modernes, à l’aise dans ses paradoxes. Elle a l’accalmie qui se prête au moment puis la tornade qui chavire lorsqu’on s’y attend le moins. C’était ce qui avait plu à Misha ; la mentalité tortueuse de la naïade avait fini par supplanter la seule majesté de son physique, le sommant de savourer ses humeurs une nuit, puis deux, puis quelques mois. La passion s’était gangrenée de leurs grandes gueules frondeuses, feulant la passion puis les supplices. Misha était resté, nourri du désir furieux de les détruire encore. Tout ce qui emmerde le monde attire sa sympathie. ça dépend, tu m'payes combien ? Il a senti le regard insistant d’Aleksandr lui brûler l’épaule et lui soudoyer l’âme lorsqu’il s’est heurté à la vénalité de la demoiselle. Elle, avait tout compris. Le jeunisme et l’argent, caractère mercantile injustement proportionnel à l’âge et la beauté dominaient le monde à grand fatras d’injustice. Mais Misha s’est contenté de sceller la lippe, bien au chaud dans son mutisme fourré d’une placidité sournoise, puis d’un mouvement léger a fini par hausser les épaules. Cet instant aphone, Aleksandr s’en saisit. « Bien assez pour toute une nuit » L’assistant du proxénète se gausse doucement, la langue polie d’une vérité crasse qui passerait bien pour de l’humour béotien. De ceux qui gâtent les langues des vieux lourds à la pupille moite.

Sahar a la langue plus volubile que son vis-à-vis, elle déclame ses remarques acidulées comme un bonbon roulant contre le palais. Décrocher le téléphone ou y déclamer quelques mots par messages interposés, cela ne lui avait pas tant percuté l’esprit. Puis qu’ils s’étaient éloignés sans se sentir en froid, bien assez tout de même pour se sortir de la tête de l’autre. C’était pourtant aisé, comme exercice. Opérer à coeur ouvert et y déloger les échardes que l’autre avait planté. « J’suis venu, parce que fallait que je vienne saluer la star des racoleuses 2.0 » Tout contre la pupille cet éclat joueur se déployant jusqu’au sourire. Rictus séduit, rictus opportuniste. Ce qu’il va dérouler sous la langue, ça sent l’embrouille à plein nez. Mais il prend le temps d’asseoir sa fausse nonchalance comme il opère encore. Le souffle au bord des lèvres. S’assurer que seul le trio se loge dans la confidence. « Je juge pas. Y en a à la pelle, des filles comme toi à la fac où j'me traîne. Mais elles ont trouvé un meilleur filon. Se trouver des vieux riches et claquer leurs cartes Gold comme elles claquent les doigts. Bref. Jolie prestation. » Aleksandr opine du chef comme il approuve la gouaille du comparse. Ce n’est pas tant qu’il tienne à complimenter ses atouts d’enjôleuse qui siéent bien à la libido de ces mâles lovés dans le giron du virtuel. C’est qu’il a tout contre le crâne le projet d’embrigader son ex dans ses grands desseins de mise à disposition de la jeunesse pour les nantis en mal d’amour dilapidateur.

(c) DΛNDELION ; @sahar batista
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