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(02.06.2023) STQ FÊTE SES 5 ANS HAPPY BDAY !

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 the waiting game (cassey)

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Ainhoa Bellini;

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Ainhoa Bellini



blanca.
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larguée par son fiancé il y a quelques mois (apr) et enceinte d'un inconnu. one shot, one mistake (may).
kinésithérapeute, les mains magiques, soigner des maux pour oublier les siens.
dans le queens vert, là où elle peut respirer.
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Message Sujet: the waiting game (cassey)   the waiting game (cassey) Empty Sam 29 Juin - 0:15

quelques semaines que la nouvelle est tombée. quelques semaines que t'as vu rouge et que t'as commencé à paniquer. quelques semaines que tu tournes et retournes le problème dans tous les sens sans y trouver la moindre issue de secours. un bébé dans le ventre, un être vivant à prendre en charge, un foetus qui avait un père mais qui n'était pas le bon. et c'était sans doute de là que résultait son pire dilemme. n'ayant jamais été réfractaire à l'idée d'être mère, ce sont les circonstances qui foutent tout en l'air. un coeur à l'envers qui a réagit à sa manière. elle ne parvient pas à encaisser le choc ainhoa, elle ne parvient pas à réaliser et elle s'électrisait même à la simple idée de frôler un ventre qui portait la vie. t'es consciente que c'est pas normal, t'as conscience d'avoir une réaction insaisissable, presque incompréhensible. pourtant, c'est plus fort que toi. tu te forces à repousser tout ce qui pourrait rendre ce fait plus réel qu'il ne l'était déjà. pourtant, c'est bien elle qui foule le sol de cette boutique du centre aujourd'hui. des rayonnages entiers de toutes les babioles que pouvait nécessiter un nouveau-né. une enseigne qui dégueulait déjà de la grossesse à l'accouchement. c'est presque un sursaut qui l'a pris quand elle a passé la porte. intérieurement, elle s'est maudit d'avoir franchi le pas. parce qu'elle ne sait pas ce qu'elle fait là, ni ce qu'elle vient chercher là. et ce qu'elle voit autour la rassure encore moins. les futurs mamans aux visages épanouis, les rires et les sourires qui emplissent de chaleur et de tendresse toute la pièce, allant jusqu'à se répercuter sur tous les murs de l'endroit. il n'y a qu'elle dont le visage est fermé, qu'elle qui semble étouffer sous des sentiments qui lui échappent et se plaisent à la mener par le bout du nez. l'impression de voir sa vie se faire la malle devant ses yeux impuissants. comme si on l'avait déposé à un arrêt et que le véhicule continuait de rouler sans elle. alors elle se contente d'observer de loin, n'ayant plus la main sur ses opportunités de vie. elle contemple son propre reflet dont on dispose à sa guise à l'image d'une vulgaire marionnette. et dans sa course, elle y aperçoit du lait premier âge, de sortes tellement différentes, qu'elles l'étourdissent déjà. il y a les pyjamas, leurs motifs et leurs formes toutes plus diverses les unes que les autres, qui lui font tourner la tête. en passant par les tétines qui se chargent d'embrouiller ce qui reste de son esprit face à tant de possibilités. comment était-elle supposée faire un choix quand elle n'avait même pas encore décidé du plus important ? les yeux brillent, d'envie ou de désarroi, d'impatience ou d'inquiétude. les sentiments qu'elle additionne, elle ne sait plus les déchiffrer, ni les interpréter ainhoa. noyée dans la masse trop importante d'informations. ce n'était pas prévu dans ses projets de vie imminents de mettre au monde un enfant, encore moins de devenir mère célibataire. le mariage aurait dû s'y inviter avant, si tant est qu'elle ait réussi à préserver son couple. sauf que les cartes lui avaient filé entre les doigts, une à une. et elle avait perdu la main avec beaucoup trop de facilité. alors elle déambule à travers les rayons, elle soupire, elle se questionne encore et encore, dans l'espoir d'obtenir un signe, aussi maigre soit-il. pourtant, rien ne vient. elle distingue tout juste l'ombre d'une silhouette inconnue qui devait emprunter le même chemin qu'elle. elle ne s'en formalise pas pour autant, elle reste concentrée. rêve même de combien ses courses auraient pu être agréables si tout avait été fait dans les règles. de nouveau, elle se fustige intérieurement. s'aboie combien elle n'avait agit que comme une sombre idiote quand elle s'était perdu dans les verres d'alcool pour oublier la chute de dix étages qui avait été la sienne. et ce qui aurait dû n'être qu'un accident de parcours venait prendre une place centrale dans son existence. celle-là même à laquelle, au jour d'aujourd'hui, elle peinait à trouver un sens. t'étais une femme comme les autres ainhoa, toi aussi tu voulais fonder ta propre famille. sauf que tu ne voulais pas de liens décomposés et conflictuels comme ceux que tu avais pu observer toute ton enfance. tu n'avais envie que de sérénité et d'amour sincère. d'un cocon où te réfugier quand le monde autour de toi partirait en sucette. et toutes ses belles idées qu'elle s'était faite, elle ne les avait imaginé qu'avec un seul homme. celui qu'elle avait fait fuir par sa bêtise, celui qui l'avait laissé derrière lui quand il avait préféré retourner se mesurer aux armes et aux bombes. est-ce que tu seras au moins capable de l'aimer un jour cet enfant à naitre ainhoa ? est-ce que tu sauras ne pas lui reprocher sans cesse l'envolée de ton couple à mille lieux d'ici ? est-ce que tu deviendras une véritable mère aimante pour lui ou une copie conforme de toutes celles qu'elles avaient été ? les interrogations l'assaillent, l'ensevelissent. et les réponses s'échappent. vers ailleurs, toujours plus loin.

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Message Sujet: Re: the waiting game (cassey)   the waiting game (cassey) Empty Sam 6 Juil - 13:43

✩ For all the single moms out there.
Call it love and devotion Call it the mom's adoration foundation A special bond of creation, hah For all the single mums out there Going through frustration, sing, make them hear She works the night, by the water She's gonna stress, so far away from her father's daughter She just wants a life for her baby All on her own, no one will come She's got to save him daily struggle She tells him "ooh love" No one's ever gonna hurt you, love I'm gonna give you all of my love Nobody matters like you stay up there, stay up there She tells him "your life ain't gonna be nothing like my life straight You're gonna grow and have a good life I'm gonna do what I've got to do" stay up there, stay up there...

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Elle n’a aucune idée de ce qu’elle fait dans cette boutique.  Ce sont ses pas plus que son esprit qui l’ont dirigée par instinct jusqu’à ce lieu consacré aux nouveau-nés et leurs parents. Il est pourtant loin, le temps où elle déambulait dans tous les magasins dédiés aux grossesses ou, plus généralement, aux enfants. C’est là une période de sa vie dont elle a pu adorer certains aspects mais qui n’était pourtant pas la plus facile qu’elle ait connue. Ce fut même la plus difficile de toute son existence. Elle se souvient encore, enceinte, avoir dû surmonter la rupture douloureuse imposée par celui qui était son premier amour. Elle en avait tellement voulu à Owen de la laisser affronter le moment le plus effrayant de sa vie toute seule. C’est peut-être la raison pour laquelle elle se retrouve à fouler le sol de cette enseigne, tout compte fait. Elle réalise enfin auprès de quoi elle est passée durant tout ce temps. Vingt ans plus tard, vingt ans trop tard. Tout lui semble différent à présent qu’elle connaît les raisons du départ précipité de son ex petit-ami. La rancune ne s’est pas évaporée pour autant, la souffrance non plus. Le sentiment d’abandon laissé par Owen est une blessure impossible à oublier, une blessure dont elle n’a jamais su cicatriser. Elle est toujours là, la douleur. Elle a juste pris un aspect différent. Ce n’est plus le chagrin de se dire qu’il n’a pas voulu d’elles qui la constitue, mais l’amertume qui l’habite. Chaque fois qu’elle prend conscience que, si seulement il avait eu le courage de lui parler, tout aurait pu être différent. Des doutes, des chimères, des questions qui n’obtiendront jamais de réponses. Elle n’est pas de ceux qui pensent aux « Et si », Cassey. Elle est même tout le contraire, d’ordinaire. Le regard toujours tourné vers l’avenir, elle n’a jamais voulu laisser la déception ou la nostalgie prendre le pas sur sa vie. C’est l’instant présent qui prime à ses yeux, lui et lui seul. C’est ainsi qu’elle fonctionne depuis qu’elle est née. Elle se remémore encore, sa sœur jumelle, garder méthodiquement une part de son argent de poche pour plus tard quand elle dépensait tout, tout de suite. Et elle avait beau regretter, chaque fin de mois, elle poursuivait inlassablement le mois suivant. Le souci des personnes qui souhaitent vivre le moment présent, c’est peut-être bien qu’elles ne savent pas apprendre de leurs erreurs. Cassey, elle n’a jamais su. Alors, en fin de compte, c’est probablement une bonne chose qu’elle essaie de prendre les choses avec perspective. Se trouver ici, dans cette boutique remplie de babioles pour les tous petits, cela lui permet de voir sa propre vie avec plus de recul. Elle a besoin de relativiser les sentiments trop forts, trop paradoxaux aussi, que lui inspire le père de sa fille. Elle a besoin de se souvenir que son départ n’a pas seulement brisé son cœur. Qu’il lui a donné, plus que tout, la force de devenir la maman qu’elle est. Pas la meilleure, pas la plus traditionnelle, ni la plus modèle, mais une maman à part entière. Une qui a pu se battre pour sa fille, pour lui donner tout ce dont elle a besoin, pour l’aimer autant qu’elle en a besoin. Ses pensées qui se ramènent à Arya, irrémédiablement, comme tant de fois cela arrive chaque nouveau jour qui se lève. Elle finit par se dire qu’elle devrait lui rendre une visite, tenter de savoir comment elle se porte, depuis l’annonce bouleversante qu’elle a dû affronter. Ce serait peut-être mieux que rester à flâner dans ce magasin en se remémorant des souvenirs passés. C’est en détournant la tête du rayon qui captait son attention jusqu’à présent qu’elle fait enfin attention au monde qui l’entoure. Quelques clients, essentiellement des femmes. Heureuses, épanouies, vivant avec insouciance les plus beaux moments de leur grossesse sans se douter un seul instant de tout ce qui les attend. Tellement naïves, finalement, mais tellement à leur place. Elles ont l’air faites pour ces choses-là, faites pour vivre cette vie-là. Tout le contraire d’elle quand elle s’est retrouvée enceinte, à seize ans seulement. Elle a probablement le même âge que ces femmes. C’est cela le plus déroutant. Toutes… Toutes sauf elle. Elle paraît un peu plus jeune, plus déboussolée aussi. Les yeux brillants, indéchiffrables, elle a l’air aussi émue que perdue de se retrouver dans un endroit pareil. Et, soudain, Cassey se revoit, vingt ans auparavant, dans une boutique similaire, avec des clientes similaires. Seule, désespérément seule. Et complètement perdue aussi. Elle se revoit, elle, face à cette jeune femme tellement différente de toutes les autres. Elle se revoit, elle, effrayée, terrorisée même. Embarrassée, presque coupable, honteuse à la fois, de se sentir si mal dans un endroit où elle aurait dû se sentir à son aise. Avec du recul, elle sait qu’elle avait des raisons d’avoir peur. Elle sait que son ressenti, ce désarroi incessant en elle, tout cela était totalement normal. Mais elle l’ignorait à l’époque. Et elle aurait peut-être bien aimé le savoir. C’est cette pensée, plus que toutes les autres, qui la pousse à approcher de la belle inconnue. – Ça peut paraître impressionnant, n’est-ce pas ? demande-t-elle avec un faible sourire en coin qui se veut rassurant. Sourire qui veut lui signifier que c’est normal, tout ce qu’elle ressent. Sourire qui vient lui murmurer qu’elle est loin d’être la seule qui éprouve tout ce qu’elle peut bien éprouver. Sourire qui lui dit, simplement, qu’elle n’est pas seule.
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Ainhoa Bellini;

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Message Sujet: Re: the waiting game (cassey)   the waiting game (cassey) Empty Mar 23 Juil - 22:20

elle est là, mais elle a envie de fuir. elle est là, mais elle ne se sent pas à sa place. elle devrait irradier de bonheur, pourtant son visage est sans expression. elle devrait rêver sa vie future, pourtant elle peine déjà à entrevoir le lendemain. tout semble lui échapper avec une facilité déconcertante. elle n'a la main sur aucun évènement passé ou à venir. n'ayant pas pu éviter la rupture, elle n'a pas su non plus éviter la grossesse. un enchaînement de mauvaises circonstances s'abat sur ses frêles épaules. et elle ne peut que sentir le poids d'une culpabilité, pas forcément légitime, l'écraser. se redresser et relever haut la tête, lui parait demander un effort surhumain. alors qu'elle n'est qu'une simple femme, sans capacité extraordinaire. les pensées floues et sa destinée qui ne semble se dessiner nulle part devant elle, ce sont ses pas qui l’entraînent. à travers des rayons qui lui font peur, plus qu'ils ne l'enchantent. trop vite, elle se rend compte que tout cela deviendra son quotidien dans quelques mois. alors qu'elle n'avait même jamais envisagé l'idée d'être mère. pas dans l'immédiat, du moins. pas sans avoir un père auquel se raccrocher et sur lequel s'appuyer. pas en sachant sa mère partie vers une autre destination et son mari dont il ne restait qu'une mémoire vacillante. le destin semblait se plaire à la malmener et à lui balancer au visage tous les coups du sort dont il aurait pu partager les richesses. ses doigts glissent pourtant sur le tissu des pyjamas, des bodys et autres vêtements de nouveau-né. tant qu'elle sursaute presque quand une voix retentit à proximité. ça peut paraître impressionnant, n’est-ce pas ? elle ne peut qu'approuver ses dires, parce qu'elle n'en mène pas large devant les étalages. c'est surtout très flippant. elle cherche ses mots, elle cherche ce qu'elle peut espérer partager avec cette inconnue. parce qu'elle n'est pas femme à se raconter à n'importe qui ainhoa. plutôt habituée à taire ses peines et ses peurs, pour ne montrer qu'une face forte, qui émerge de l'iceberg. tu refuses de te montrer faible, ce serait comme donner à quelqu'un l'opportunité de te briser. et surtout, tu ne veux pas de la pitié des autres. tu sais pertinemment, au fond de toi, que ça ne ferait que t'enliser davantage dans tes propres problèmes. alors tu préfères te battre, même si tu dois avoir mal en dedans. le sourire rassurant de la belle blonde ne lui échappe pas. elle tente même d'y répondre le plus sincèrement possible. cependant, il n'en ressort que crispé. loin d'être à l'aise dans sa situation actuelle, elle a du mal à le cacher, malgré tous les efforts qu'elle peut faire. elle s'apprête à questionner la femme, avant de se raviser. puis finalement, elle se jette dans le grand bain. c'était elle qui l'avait abordé la première et elle aurait toujours la possibilité de ne pas répondre si la question lui paraissait trop intrusive. vous... vous avez des enfants ? l'interrogation est légitime. au même titre que la kiné, elle traînait dans des allées réservées aux enfants. un bref coup d'oeil lui suffit pour se rendre compte qu'elle a une silhouette tout à fait idéale et qui ne laissait pas entrevoir une quelconque grossesse à court terme. soit elle n'en était qu'au tout début, comme ainhoa, soit celle-ci n'était plus qu'un lointain souvenir. alors sa présence dans les environs étaient plutôt étrange. il y avait trop de questions qui se bousculaient dans sa tête. qu'elle concerne l'inconnue ou bien elle-même. j'suis désolée, ça m'regarde pas. tu te reprends en te rendant compte du ridicule de la situation. personne ne t'avait jamais approché dans la rue pour savoir si tu étais déjà maman. depuis quand est-ce que tu t'intéressais à la vie privée des gens sans t'en sentir gênée un minimum ? décidément, cette grossesse ne t'allait pas bien du tout.

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Message Sujet: Re: the waiting game (cassey)   the waiting game (cassey) Empty Jeu 25 Juil - 2:23

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Le regard posé sur l’inconnue devant elle, Cassey tente de deviner son âge. Vingt-cinq ans, trente à tout casser. Sûrement entre les deux. Elle a la tête relevée, le dos bien droit, de ceux qui ne se laissent jamais flancher. Mais ce sont surtout ses yeux qui attirent l’attention de la blondinette. Deux grandes billes perdues, déboussolées, dans ce monde qu’elles ne semblent pas reconnaître. Ce monde que tout son être paraît vouloir fuir alors qu’elle reste obstinément là, comme, condamnée. Comme déjà en proie à ce destin non désiré. Elle est enceinte, Cassey le jurerait, une grossesse sans doute imprévue. Elle n’aurait pas l’air si tourmentée si elle venait simplement se promener, ou bien acheter un cadeau pour une amie à elle. Ou même seulement si ce qu’elle portait dans le ventre était prémédité. Non, elle n’aurait pas ce regard. Elle ne donnerait pas l’impression de porter le poids du monde sur des épaules beaucoup trop délicates. Et, surtout, elle ne semblerait pas désespérément seule alors qu’elle porte certainement la vie en elle. C’est sans trop réfléchir que la jeune antiquaire décide de prendre la parole. Elle retient une petite moue grimaçante en voyant la belle inconnue tressaillir, sûrement trop perdue dans ses pensées pour s’attendre à ce que quelqu’un lui adresse la parole. Comme la jeune femme l’a imaginé, elle a peur. C’est même la première chose qu’elle lui dit. Les premiers mots que prononce cette voix qu’elle entend pour la première fois. Et tu ne sais pas quel tournant vient de prendre vos vies. Tu ne sais pas combien ces cinq petits mots vont considérablement influencer ton regard sur cette fille dont tu ne sais rien. Elle comprend, Cassey. Elle comprend sans mal la peur qui envahit, la panique qui submerge. Elle comprend tous les questionnements et les remises en cause. Toutes les hésitations et les mouvements de recul. Elle comprend tout cela. Elle n’a jamais eu aussi peur que lorsqu’elle est tombée enceinte. – C’est tout à fait normal. Et elle insiste bien sur ce mot. Normal. Comme pour la rassurer sans l’étouffer, comme un geste de réconfort qu’elle tente de lui apporter sans s’immiscer dans son intimité. Elle est souvent curieuse, souvent fouineuse, mais elle sait aussi déceler l’inquiétude dans les yeux d’une inconnue. C’est elle, en fin de compte, qui finit par lui poser la question, avant de se reprendre rapidement en lui présentant ses excuses. Des excuses qui font sourire la blondinette. Car, à partir du moment où t’es devenue maman, tu l’as emporté partout avec toi. Ça ne se voit sans doute pas au premier abord. T’es pas celle qu’on imagine mère aux innombrables responsabilités. Mais cela fait partie de toi. Alors elle lui sourit, Cassey, de ce sourire tranquille de celle qui est en accord avec elle-même. – Il n’y a pas de mal. Oui, j’ai une fille. Mais elle est déjà trop âgée pour s’habiller dans ce genre de boutiques. avoue-t-elle avec un petit rire léger. Elle marque un petit silence, pas d’hésitation, plutôt de réflexion. Comme pour se demander de quelle manière elle peut formuler ses pensées. – Je suis tombée enceinte quand j’avais seize ans. Alors, croyez-moi, flipper dans ce genre de boutiques, je sais parfaitement ce que c’est. Et, finalement, elle fait ce qu’elle fait tout le temps. Elle se contente d’exposer la réalité, brut, sans filtre, exactement telle qu’elle l’est. Elle n’a pas toujours été aussi à l’aise avec cette vérité. Au début, elle avait peur, elle avait même honte. Elle a subi les critiques, les jugements, les regards outrés. Tout cela parce qu’elle a donné la vie trop tôt. Heureusement, tout est différent désormais. Parce que tu te sens bien dans ta peau, tu peux te confier sans mal, Cassey. Mais, surtout, parce que cela n’a pas toujours été le cas, tu te dis que ça pourrait faire du bien. Pas à elle-même, mais peut-être, à elle. Cette inconnue en laquelle elle peut si facilement se reconnaître.
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Message Sujet: Re: the waiting game (cassey)   the waiting game (cassey) Empty Dim 8 Sep - 16:10

elle ne savait pas quelle mouche l'avait piqué quand elle avait pris la direction de cette boutique. quand elle avait décidé de se confronter à la réalité. sa réalité. celle qui lui était tombé dessus sans qu'elle n'ait le temps de la voir venir. pas même l'occasion de l'anticiper, ni de s'y préparer correctement. le résultat avait été comme une claque, alors que celui qu'elle aimait n'était plus à ses côtés. tant de fois, elle s'était imaginé un bébé qui aurait reflété la puissance de l'amour qu'ils se portaient. tant de fois, elle s'était vue dans la villa qu'ils partageaient encore couler des jours heureux. tant de fois, elle les avait écouté se parler d'un tas de projets à concrétiser ensemble. jamais ô grand jamais, elle ne s'était idéalisée dans l'image de la femme enceinte, larguée et célibataire. sa vie rêvée ne devait pas ressembler à ça. avec mélancolie, elle la regardait s'éloigner. et elle avait beau tendre la main pour tenter de la rattraper, elle continuait de lui filer entre les doigts. il était loin le jour où il lui avait proposé d'unir leur destin, le jour où elle avait compris qu'elle ne vieillirait avec aucun autre que lui. telle une âme en peine, elle se contentait d'errer à travers les rues et les rayons. son présent était fait d'incertitudes et de décisions qui l'effrayaient. les repères qu'elle s'était construit apparaissant désormais en pointillés. ses pensées qui ressassent sans discontinuer ne l'aident pas à entrevoir un futur plus serein. et puis finalement, elle est presque soulagée qu'on la sorte de cette introspection. même si c'est une inconnue qui s'adresse à elle. la bienveillance qui ressort des traits de son visages et de ses paroles est apaisante. ça a le mérite de calmer les craintes qui l'enveloppent sans jamais se lasser. pourtant, elle est loin d'être l'interlocutrice rêvée ainhoa. tellement centrée sur ses propres problèmes, elle peine à s'intéresser vraiment au monde qui l'entoure. comme à cette femme. celle qu'elle ne connait pas et qui semble lire en elle comme dans un libre ouvert. étrangement, elle se sent sondée. la sensation en plus que la grande blonde devine tout de ce qu'elle tait. et c'est presque décevant pour une femme comme elle, qui mettait autant de volonté à garder bien cacher ce qu'elle ne tenait pas à montrer aux yeux de tous. c’est tout à fait normal. t'as du mal à échapper réellement ce qui étreint ton palpitant. les doutes qui t'assaillent. tu te sens illégitime en tant que future mère quand tu n'accueilles même pas avec bonheur la nouvelle. tu te vois comme une mauvaise personne, ce pourquoi tu essaies d'atténuer les vrais sentiments qui te tordent les entrailles. ces mots la rassurent, un peu. juste ce qu'il faut. et c'est sans doute cette atmosphère légère et sans jugement qui la pousse à aller plus loin. à poser la question qui lui brûlait les lèvres, pour enfin savoir si elles avaient ce point en commun. ce petit truc en plus qui éclabousserait désormais toute sa vie. sauf qu'encore plus rapidement elle se rend compte de l'intrusion qu'elle opère. il n’y a pas de mal. oui, j’ai une fille. mais elle est déjà trop âgée pour s’habiller dans ce genre de boutiques. une fois encore, elle place les bonnes expressions et les bons mots. ceux qui rassurent. un sourire s'immisce finalement sur ses lèvres rosées. un léger rire suit quand elle capte les premières révélations. elle ne peut s'empêcher de se dire qu'elle faisait une maman très jeune. je suis tombée enceinte quand j’avais seize ans. alors, croyez-moi, flipper dans ce genre de boutiques, je sais parfaitement ce que c’est. tu te sens immédiatement usurpatrice des peurs qui t'habitent quand tu apprends qu'elle avait vécu la même situation que toi sans même avoir atteint sa majorité. toi, tu avais tout pour t'en sortir aujourd'hui. un toit, un métier, ne manquait plus qu'un père. j'me sens vraiment bête. elle ne l'a pas coupé dans son élan, elle l'a laissé expier les étapes de son existence. et maintenant, les mots lui manquent pour y répondre. c'est vrai, je... j'imagine même pas ce par quoi vous avez dû passer, en étant si jeune. et moi, j'me plains alors que j'ai tout ce qu'il faut pour élever cet enfant dans les meilleures conditions. elle secoue la tête, tant elle déteste sa réaction disproportionnée. parce qu'elle avait oublié qu'il y avait forcément pire qu'elle quelque part. cette inconnue en étant l'exemple type. c'est simplement à cet instant qu'elle réalise qu'elle avait avoué à demi-mot porter un enfant, et ne pas savoir quelle décision était la bonne. vous avez décidé de la garder alors ? elle commence. si vous aviez à refaire ce choix aujourd'hui, avec l'expérience, avec les obstacles que vous avez rencontré... vous referiez le même ? il semblait évident qu'elle ne choisirait pas de ne jamais avoir connu sa fille. dans le fond, elle avait juste besoin de l'entendre. histoire de se rassurer, encore un peu. parce que t'essaies de te raccrocher à tout. que ce soit à des êtres ou à des expériences de vie. t'en oublies même que la décision finale te reviendra et que personne autour de toi ne pourra t'aider à faire ce choix qui ne regardait que toi.

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Message Sujet: Re: the waiting game (cassey)   the waiting game (cassey) Empty Mer 18 Sep - 20:58

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Elle ne sait pas exactement ce qui l’a poussée à se diriger vers cette inconnue. Quelque chose dans son regard, quelque chose en elle, qui l’a interpellée. Quelque chose en elle qui lui rappelle celle qu’elle était. Ce qu’elle est toujours, au fond, car il y a des choses qui ne changent pas.  Chaque fois qu’elle se demande si elle agit bien pour sa fille, chaque fois qu’elle prend une décision dans sa vie. Il y a toujours les doutes, les questionnements. L’envie d’être la meilleure mère possible, alors qu’il n’existe sûrement pas de parent parfait. Mais il y a une chose dont elle ne doute plus, Cassey, c’est de sa place en tant que mère. Elle n’est sans doute pas la plus traditionnelle, ni la plus modèle. Juste une mère comme tant d’autres, qui fait son maximum. Une mère qui aime sa fille plus que n’importe quoi sur Terre, qui ferait n’importe quoi aussi pour elle. Quelque chose qui est désormais ancré en elle, depuis la naissance d’Arya et jusqu’à la fin de sa vie. C’est peut-être bien pour cette raison qu’elle s’éprend de cette femme qu’elle ne connaît pourtant pas, pas encore. Parce qu’elle devine ses sentiments pour les avoir ressentis elle-même. Parce qu’elle se revoit, quelques années plus tôt, quand elle était à sa place.

Elle est comme un reflet de toi.

Cassey, elle devait avoir l’air aussi désemparée, aussi paumée. Peut-être même plus encore parce qu'elle n'était qu'une adolescente au cœur brisé. Elle aurait bien aimé, à l’époque, que quelqu’un vienne la rassurer. Elle imagine qu’elle n’est pas la seule quand elle entend le joli rire s’échapper de la jeune femme jusqu’à présent si tourmenté. T’es heureuse de voir son visage pendant un instant s’illuminer. Amuser les autres, t’as toujours aimé. Amuser, taquiner, jouer, elle sait faire. C’est plus difficile au contraire de se montrer à la hauteur quand il s’agit de trouver les bons mots. Ceux qui sauront soigner les maux. Elle fuit trop souvent ses propres tourments pour savoir comment réagir devant ceux d’une inconnue. Mais, pourtant, l'antiquaire a la douce sensation qu’elle peut le faire cette fois. Elle peut le faire avec elle. Elle essaie, en tout cas, même si elle voit subitement un voile d’ombre venir casser l’éclat qu’elle avait réussi à créer dans ses yeux. Un air désolé apparaît dans ceux de la jolie blonde qui ne comprend pas tout de suite ce qu’elle a dit de mal. Elle ne voulait vraiment pas la pousser à culpabiliser, oh non. C'est tout l'inverse puisqu'elle tentait de lui montrer que tout ce qu'elle ressent, elle n'est pas la seule à le ressentir. Pas la seule à le vivre. Les lèvres qui s'entrouvrent une seconde de surprise, elle l'écoute avec une attention non dissimulée, elle l'écoute pour mieux la cerner. - Oh mais non, je n'essayais pas de dire… Elle s'arrête finalement, tentant de consolider un peu mieux ses pensées, plutôt que de parler une nouvelle fois sans réfléchir. - Vous avez le droit d'être perdue. C'est le changement de toute une vie, peu importe l'âge qu'on a, ou notre situation, ça peut toujours faire peur. Vous avez le droit d'avoir vos appréhensions. Ses paroles sortent comme une évidence. Parce que c'est ce qu'elles sont. Si elle tombait enceinte, aujourd'hui, elle n'est pas sûre qu'elle serait beaucoup plus apaisée qu'à l'époque, Cassey. Tellement accaparée par l'idée de la rassurer, elle ne se rend même pas compte de l'aveu que vient de faire la demoiselle. Comme si elle l'avait deviné, comme si elle le savait déjà.

Tu la trouves trop difficile avec elle-même, cette inconnue,
Alors que c'est tellement normal qu'elle soit perdue.


Un doux sourire naît sur le visage de la blondinette, le sourire qui répond sans un mot à sa question. Elle a décidé de la garder, oui, elle n'aurait jamais pu se résoudre à faire autrement. Parce que t'aimes trop la vie, pour avoir pu renoncer à la donner. Parce que ta fille, elle aussi, déjà tu l'aimais. - Oui, je le referais sans hésiter. Ma fille, elle est la plus belle chose qui me soit arrivée. Elle serait incapable de décrire tout ce que Arya lui a apporté. Tout cet amour inconditionnel qu'elle a découvert avec elle. Toute cette relation si extraordinaire, si fusionnelle, qu'elles ont la chance de partager. - Vous savez, devenir mère, ça veut dire souvent douter. C'est être effrayée. Que vous ressentiez ce genre de sentiments n'est pas une mauvaise chose, ça ne veut pas dire que vous feriez une mauvaise mère, au contraire. ajoute-t-elle, comme une tentative un peu maladroite certainement, pour la rassurer. Mais elle ne veut surtout pas jouer les moralisatrices auprès de cette femme en proie à tant de toutes. Ce serait mal la connaître mais, après tout, elles ne se connaissent pas. - Mais je ne dis surtout pas ça pour vous influencer d'une quelconque manière. C'est un choix qui n'appartient qu'à vous, selon ce que vous-même vous pouvez ressentir, vraiment. Pas question de la pousser à culpabiliser, une nouvelle fois qui plus est. Car la décision finale, c'est à elle qu'elle reviendra de plein droit, selon ses propres sentiments, pas ceux d'une inconnue. Elle a juste envie de lui donner un petit coup de main, Cassey. Juste envie de lui dire qu'elle n'est pas seule.
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larguée par son fiancé il y a quelques mois (apr) et enceinte d'un inconnu. one shot, one mistake (may).
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Message Sujet: Re: the waiting game (cassey)   the waiting game (cassey) Empty Sam 23 Nov - 20:17

la vie est une succession d'évènements hors de contrôle. de situations toutes plus improbables les unes que les autres, destinées à nous tester. comme pour évaluer notre mérite à exister. à en fouler ses pavés. bien des fois, elle s'y était écorchée ainhoa. elle n'avait pas pour autant baissé les bras. munie de sa détermination et de son courage, elle avait relevé la tête et avait affronté ce qui voulait la faire plier. si elle souffre en dedans, elle ne le montre que rarement. à des êtres triés sur le volet, ceux avec qui elle s'autorise à tomber. parce qu'elle est de celles qui ont toujours refusé de se montrer vulnérable. par peur de l'attaque, par peur de ne devenir que la victime toute désignée de leurs coups bas. et elle s'y plait bien dans ce costume de femme forte. dans cette idée d'impressionner le monde par sa bravoure. et dans cette course, elle en a croisé des âmes. s'est accroché à certaines plus qu'à d'autres. a lié son destin à un homme qui s'en est allé. son univers s'est écroulé, et les mauvaises décisions se sont enchaînés. elle savait pourtant ô combien il était préférable de ne jamais faire tourner sa vie autour d'un mec. combien la chute était rude quand le conte de fées s'achevait. malgré tout, elle a plongé tête la première. comme les autres, comme toutes ces filles qu'elle blâmait autrefois.
et le chaos de sa vie lui revenait en mille, sans cesse. quand elle se rappelait les actes déraisonnés qui avaient suivi ce qui ressemblait à l'une des pires épreuves de sa vie. t'en vivras sûrement d'autres ainhoa, t'es pas au bout de tes peines. le destin ne se lasse jamais de vous bousculer, il se plait à vous faire ramer. à te faire ramer. pour au moins te donner la sensation d'avoir tout essayé et de t'être battu pour y arriver. les rayonnages sont flippants. tant qu'elle peut déjà discerner les pleurs et les cris des bébés en déambulant. comme des voix dans sa tête, des alarmes qu'elle seule entendrait. et elle est à deux doigts de hurler pour que ça s'arrête, à deux doigts de courir pour s'enfuir loin d'une scène de terreur. on rirait sûrement de toi si t'osais parler de ce qui fige tes traits et ton âme. une femme ne devrait pas être traversée de ce genre de pensées-là. c'est censé être un bonheur d'attendre un bébé, ton bébé. toi, t'as juste peur, t'es effrayée face à demain. sans personne pour te tenir la main. et ce visage éclatant est presque rassurant, au beau milieu de tes tourments. cette grande femme blonde à l'élégance assumée te sort miraculeusement de ta torpeur. sentant sans mal les doutes qui t'assaillaient face au futur qui t'attendait. les ondes de la maman semblent émettre partout autour d'elle. alors la question est formulée, pour s'en assurer. pas pour s'immiscer, ni toucher à son intimité. peut-être qu'elle comprendra mieux ses craintes, qu'elle pourra les balayer ou partager son expérience. pour apporter un semblant d'espoir à ainhoa, lui prouver que dans toutes situations semblant désespérées, tout n'est pas toujours complètement noir. même s'il lui est difficile de l'apercevoir en cet instant. l'effet miroir, tu voudrais qu'il agisse. sur elle, sur toi, sur vous. parce qu'elle est la représentation parfaite de celle que t'aimerais devenir si tu choisissais de suivre son chemin. si un matin tu te réveillais en étant sûre de toi. sûre de garder ce petite être à côté de toi. oh mais non, je n'essayais pas de dire… vous avez le droit d'être perdue. c'est le changement de toute une vie, peu importe l'âge qu'on a, ou notre situation, ça peut toujours faire peur. vous avez le droit d'avoir vos appréhensions. à nouveau, elle apaise les cris de son âme perdue. lui fait savoir qu'une réaction est toujours légitime. que chacun s'exprime avec ses propres moyens et ses propres bagages. un sentiment ne se juge pas, la sensation de perdre pied non plus. vous, vous savez parler aux gens, elle lâche, en même temps qu'un sourire se forme. vrai, elle avait trouvé les mots. pas forcément des formulations réservées aux têtes du pays, pas de longues tirades à n'en plus finir. aucun blabla, juste des vérités criardes. et c'est sans doute ce qui la met à l'aise. ce qui l'incite à chercher plus loin. à vouloir comprendre comment elle analysait aujourd'hui, ses choix d'antan. oui, je le referais sans hésiter. ma fille, elle est la plus belle chose qui me soit arrivée. ça la touche ainhoa. parce que l'inconnue ne triche pas, elle le lit dans ses yeux combien ce qu'elle ressent est plus fort que tout l'amour de l'univers. et c'est beau de voir autant d'attachement. peut-être qu'elle aimerait bien pouvoir en dire autant un jour. peut-être que c'était ce qui lui manquait pour oublier son coeur brisé, le fruit d'une histoire écourtée. vous savez, devenir mère, ça veut dire souvent douter. c'est être effrayée. que vous ressentiez ce genre de sentiments n'est pas une mauvaise chose, ça ne veut pas dire que vous feriez une mauvaise mère, au contraire. elle réfléchissait à chacun des mots qui passaient la barrière de ses lèvres. est-ce que tu avais eu la mère parfaite toi ainhoa ? pas plus que quelqu'un d'autre. certaines de ses décisions t'avaient rendu heureuse, d'autres non. chacun trouve midi à sa porte. rien n'est jamais tout blanc ou tout noir. la vie n'est qu'une aquarelle. une multitude de couleurs, de dégradés parce qu'elle est impossible à figer. mais je ne dis surtout pas ça pour vous influencer d'une quelconque manière. c'est un choix qui n'appartient qu'à vous, selon ce que vous-même vous pouvez ressentir, vraiment. ça lui fait un bien fou d'entendre ces mots-là, même s'ils ne l'aideront pas à prendre la décision la plus importante de toute son existence. la vérité, c'est que j'aimerais pouvoir en parler, parce que j'suis pas la seule personne engagée dans cette histoire. les yeux qu'elle baisse. à demi-mots, elle fait des aveux déguisés. t'es pas fière de tes actes ainhoa, vraiment pas. le papa, il n'est plus là. tu ne sais même pas si tu parviendras à lui remettre la main dessus un jour. et ce n'est plus l'avenir d'une unique personne que tu engages, mais bien celui de trois personnes. trois destins que tu détenais entre tes mains. j'ai fait n'importe quoi... et c'est sans doute pour ça que j'me pose autant de questions aujourd'hui. le regard qu'elle relève timidement, le soupir au bord des lèvres. c'est un fait. parce qu'elle avait toujours voulu des enfants la kiné. une famille même. peut-être bien que ça lui avait déjà traversé l'esprit quand cosimo était encore là. mais dans le contexte chaotique de sa vie actuelle, elle n'était pas sûre que cet enfant démarrerait bien dans la vie. et elle n'avait pas le droit de lui imposer cela. pas si elle souhaitait devenir une vraie maman.

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Message Sujet: Re: the waiting game (cassey)   the waiting game (cassey) Empty Dim 1 Déc - 5:14

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▼▲▼
Plus elle la contemple, cette inconnue, plus elle peut déceler les nuances qui l’habitent. Cette force bien marquée, malgré ce petit air tourmenté. Ce courage, cette envie, derrière la peur qui transparaît. Elle a tout de ces femmes qui savent où elles vont, de celles qui savent ce qu’elles sont. Elle peut le deviner, Cassey, justement parce qu’elle a l’air si désemparée. Comme si c’était la première fois que cela lui arrivait. Comme si rien, jamais, ne l’avait autant déboussolée. Quoi de plus légitime, devant le changement le plus ultime. C’est le bouleversement d’une vie entière, un bouleversement pour lequel elle n’est peut-être pas prête. Mais ce n’est pas la peur qui doit influer sur sa décision, c’est uniquement cette envie, ou non, de devenir maman. L’antiquaire, quand elle est tombée enceinte, n’a pas hésité longtemps. Abandonnée par l’amour de sa vie, le seul qu’elle n’avait encore jamais aimé, il n’y avait plus que ce bébé auquel elle pouvait s’accrocher. Tant d’amour qu’elle avait à donner, c’est à Arya qu’elle a tout livré. Avoir un bébé l’a fait grandir brutalement, sûrement un peu trop violemment. Mais c’est auprès de sa fille, en même temps qu’elle, que Cassey est devenue celle qu’elle est aujourd’hui. Arya s’est révélée comme un repère quand elle a eu la sensation de ne plus en avoir aucun. Elle a été sa force, sa motivation, sa manière de se rappeler pourquoi elle aime autant la vie.

Et, vingt ans plus tard, c’est toujours aussi fort,
C’est encore dans ses prunelles que tu trouves le plus grand réconfort.


Elle est devenue mère, Cassey. Pas en un simple claquement, pas seulement en accouchant. Elle l’est devenue au fil du temps, progressivement, en trouvant cette confiance en soi qu’elle n’avait pas à l’annonce de sa grossesse. Elle a juste appris à oser, à faire le meilleur d’elle, pour offrir tout ce qu’elle pouvait à sa fille. Le chemin a été long, laborieux. Il l’est encore, parfois aujourd’hui, parce qu’elle n’est pas à l’abri de faire de mauvais choix. Il n’y a pas de date à laquelle on devient une maman parfaite. Juste cette sensation, au fond, d’être pleinement investi, immiscé dans ce rôle de parent. Rien pour garantir un tel rôle, c’est pour cette raison qu’il faut être si vigilant. L’antiquaire ne l’a pas été, il y a quelques mois seulement, quand elle s’est retrouvée plongée dans tous ces problèmes. Justement à cause de cette volonté, de vouloir donner le meilleur à son petit ange. Elle ne l’a pas été, en la mettant de côté, pour se plonger dans ses soucis. Elle a fait l’erreur de croire leur relation parfaitement établie, comme si rien ne pouvait l’entacher, comme si rien ne pouvait la gâcher. Elle sait maintenant que ce n’est pas faux. Aujourd’hui encore, elle fait des erreurs. Elle doute, elle redoute, elle prend peur. Il n’est pas étonnant que la jeune femme en face d’elle éprouve tous ces mêmes sentiments au fond de son cœur.

Elle est comme un reflet de toi,

Quelques années qui vous séparent,
Avant que l’avenir ne les rattrape.


Peut-être que c’est pour cette raison qu’elle s’est sentie naturellement attirée par cette âme déboussolée. Comme quelque chose de magnétique qui l’y aurait poussée. La sensation, simplement, de se retrouver face à celle qu’elle était il n’y a pas si longtemps. D’accord, il y a vingt ans. Mais elle se sent encore si proche de cette jeune fille paumée, trop chamboulée, qui ne sait pas comment réagir, ni quoi ressentir. Cette fille qui se retrouve face à quelque chose qui la dépasse complètement. Elle se sent proche d’elle, cette inconnue, dont elle ne sait rien, si ce n’est les sentiments. Mais ils sont bien le plus important, aux yeux de l’astre sentimentale. De la peur à l’angoisse, de l’appréhension à l’enthousiasme, elle sait la curiosité, les questionnements, les doutes qui peuvent arriver. C’est peut-être pour cette raison qu’elle trouve les mots, d’après son interlocutrice, les bons mots. Un sourire non dissimulé apparaît sur le visage de Cassey, amusée de ce compliment qu’on ne lui a encore jamais dit. Parfois trop brutale, parfois trop impulsive, elle ne mâche pas les paroles qui sortent de ses lèvres. Ils s’échappent trop vite, presque, trop sincères. Elle ne sait pas parler aux gens, pas toujours de la meilleure des manières. Mais avec elle, tu y arrives. Peut-être parce que tu la comprends, peut-être parce que tu sais ce qu’elle ressent. Tu te sens liée à elle, d’une drôle de façon. Elle est heureuse d’avoir su apaiser, un peu, cet esprit tourmenté. Mais certainement pas encore assez. Elle ne sait pas si elle saura faire davantage, elle ne sait pas si elle est légitime malgré son expérience.

Mais tu es prête à l’écouter,
Prête à la rassurer,
Prête, même, à te confier,
Si cela peut l’aider.


C’est ainsi qu’elle commence elle-même à se livrer. Peu pudique sur ses sentiments, elle ne l’est pas davantage sur sa vie privée. Elle essaie de l’éclairer sur tout ce qu’elle, elle peut éprouver. La manière aussi dont elle peut appréhender ce rôle de mère. La belle inconnue paraît l’écouter avec la plus grande attention, mais surtout, la comprendre réellement. Comme si ses mots pouvaient avoir un impact sur elle, comme si elle pouvait lui faire du bien. Comme si c’était ce dont elle a besoin. La Californienne prend néanmoins soin de lui préciser, ce qui est une évidence à ses yeux. Mais elle préfère effacer les doutes éventuels de son interlocutrice. C’est une décision qui lui appartient, à elle, personne ne peut la juger. Personne ne peut même s’en mêler. Si ce n’est, le père de cet enfant, dont elle semble parler à demi-mots. Les opales posées sur elle avec douceur, Cassey la contemple avec une certaine empathie. Elle paraît s’en vouloir, elle paraît se reprocher Dieu sait quoi. Peut-être la manière dont elle est tombée enceinte, vraisemblablement un accident. Ou peut-être qu’il y a autre chose, elle l’ignore. La blonde hésite un bref instant, avant de se lancer. – Est-ce que vous voulez en parler ? Pas ici, bien sûr, mais autour d’un café ? elle lui propose finalement, un sourire chaleureux sur les lèvres. – Je sais qu’on ne se connaît pas mais… Parfois, c’est plus facile de parler à une étrangère. Surtout une qui a ressenti les mêmes choses, qui a vécu les mêmes choses. Elle la touche, cette inconnue, elle n’a pas envie de la laisser filer, pas encore si tourmentée. Et si elle peut l’aider, même un peu, si elle peut juste lui donner l’occasion de livrer ce qu’elle garde visiblement beaucoup trop en elle, Cassey, elle veut bien essayer.
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Message Sujet: Re: the waiting game (cassey)   the waiting game (cassey) Empty Sam 21 Mar - 16:56

même au moment où sa situation lui paraissait la plus insurmontable, même au moment où les cartes semblaient lui filer entre les doigts, elle apercevait comme un rayon de soleil. un éclat, une lueur de clarté dans un océan de pourquoi et de comment. c'est à un rien qu'elle se raccroche. un rien prenant la forme d'une élégante femme à qui la vie semblait sourire. ou alors c'était elle qui souriait à la vie et qui en obtenait tous les bénéfices. parce qu'elle avait tout compris. elle ne te connaît pas, tu ne la connais pas. pourtant, tout semble étrangement naturel entre vous deux. l'une parle comme si elle savait tout de ce qui obstruait les sens de la seconde, et l'autre lui répond comme si elle se trouvait en compagnie d'une personne à qui elle pouvait offrir toute sa confiance. elle frappe juste, elle a les mots qu'il faut la grande blonde. et d'une manière qui lui échappe, elle sent ses maux s'adoucir ainhoa. un sentiment de légèreté s'empare de son âme. et ne serait-ce que pour cette échappatoire improvisée, elle lui en est infiniment reconnaissante.
à son expérience, elle se raccroche. à ses souvenirs, elle se raccroche. et quand la femme s'ouvre à elle sur l'intime de sa relation avec son enfant, c'est tout naturellement qu'elle se laisse aller autant. elle envie sa clairvoyance, elle envie son positivisme, elle envie sa façon de voir les choses, de voir la vie. le regard qu'elle a aujourd'hui sur ce qu'elle avait vécu dans un autre temps. le regard qu'elle porte sur l'avenir qui s'ouvrait sous les pieds de ainhoa. une vision rassurante, une vision désarmante. et si son histoire à elle apparaissait en tout point idéal, ce n'était pas le cas de celle de la kiné. tout n'était qu'un mauvais concours de circonstances, qu'un enchevêtrement d'erreurs, de désillusions et d'obstacles. d'une manière totalement nouvelle, ça lui fait du bien de partager ses blessures. comme si d'une certaine façon, ça allégeait le poids qui pesait sur ses épaules. comme si cette femme lui apportait ses bras pour l'aider à porter ce qui l'écrasait. sans doute que l'absence de jugement joue aussi pour elle, au même titre que la confiance qu'elle était déjà sur le point de lui donner les yeux fermés. à demi-mots, elle avoue que sa situation n'avait rien de désirée et que c'était ce qui rendait le choix encore plus compliqué. parce que ta vie n'est pas ce qu'elle devrait être ainhoa. parce que ton état d'esprit actuel ne te permet pas d'ajouter une existence nouvelle dont tu devrais prendre soin encore plus que de toi-même. t'es pas dans de bonnes conditions pour devenir maman, même si c'est l'un de tes projets à long terme. est-ce que vous voulez en parler ? pas ici, bien sûr, mais autour d’un café ? elle est touchée, au plus profond de son coeur. peut-être parce que même des personnes qu'elle connaissait depuis des années, n'étaient pas aussi attentionnées et dépourvues de toutes mauvaises intentions à son égard. cette femme est vraie, son âme est d'or. je sais qu'on ne se connaît pas mais… parfois, c'est plus facile de parler à une étrangère. un sourire sincère se dessine sur son visage. et les souvenirs s'emparent d'elle-même quand elle pense que c'est à romy qu'elle se serait ouverte, si elle avait encore été là. et alors elle se rappelait qu'elle devait affronter une nouvelle épreuve dans sa vie, en s'accommodant de son absence. et ce n'était que la première d'une longue série, c'était ça qui faisait le plus mal. je... je n'sais même pas quoi dire. j'vous avoue que j'suis un peu perdue et ça m'arrive rarement en temps normal. avant, t'avais cosimo pour veiller sur toi et te tenir la main. avant, t'avais romy pour te faire sourire et te soutenir. dans une dimension parallèle, t'aurais pu avoir le géniteur pour t'aiguiller sur la meilleure décision à prendre. dans ta foutue réalité, t'étais seule face à toi-même. j'veux pas monopoliser votre temps mais votre proposition est vraiment tentante. j'suis incapable de vous dire pourquoi mais ça m'fait beaucoup de bien d'échanger avec vous. parce qu'elle est extérieure à tout ça, parce que ses traits ne miment aucun jugement, parce qu'elle est déjà passé par là. et que c'est la seule façon de ne pas se planter sur toute la ligne.

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Message Sujet: Re: the waiting game (cassey)   the waiting game (cassey) Empty Mer 25 Mar - 20:03

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L’instant paraît suspendu, en dehors de la réalité, en dehors du monde autour. Pendant quelques petites fractions de secondes, Cassey elle-même a la sensation de ne plus être tout à fait là. Comme un voyage dans le temps qu’elle aurait fait, à l’époque où elle était enceinte d’Arya. Elle se souvient encore si bien, avec une précision étonnante, des détails. Elle se souvient combien elle était tourmentée, déboussolée par cette découverte. Déstabilisée, soudain, de voir tous ses projets d’avenir lui échapper à la seconde même où elle a appris être enceinte. Elle a vu ses rêves de gloire et de célébrité complètement s’envoler. Une partie de ses amis aussi ont décidé de s’échapper. Elle a vu aussi, le seul homme qu’elle pensait être capable d’aimer, brusquement s’en aller. Tu as pris le risque de tout perdre, Cassey, juste pour ce petit être. Ce petit être qui n’était même pas encore là mais qui grandissait pourtant en toi. La blondinette le sentait, au fond d’elle, elle ne pouvait pas lui dire au revoir. Pas à ce bébé conçu avec tant d’amour, tant d’authenticité malgré tout. Mais ce n’en était pas pour autant facile. C’était même l’un des moments les plus difficiles, les plus compliqués de sa vie. C’est pourquoi, elle parvient si facilement à se mettre dans la place de celle qui n’est censée être qu’une étrangère. Elle décèle ce qu’elle ressent, simplement parce que quelques années en arrière, elle était précisément dans la même position. À ressentir les mêmes émotions. À se confronter aux mêmes appréhensions. Elle ne peut pas oublier ce qu’elle éprouvait. Même si elle le faisait, la rencontre avec cette inconnue la ramène tout de suite dans ce passé mouvementé.

Et car tu la comprends, tu veux l’aider,
Car tu sais ce qu’elle ressent, tu proposes de devenir son alliée.


Autour d’une boisson, en toute simplicité, un moment qu’elle lui propose de partager. Comme une échappatoire aux angoisses qu’elle ne peut refouler, un instant pour se retrouver. Un sourire lumineux vient éblouir le visage éthéré de la belle tourmentée qui lui avoue combien elle est paumée. Étrangement, l’antiquaire n’est guère étonnée d’apprendre que cela ne lui est pas souvent arrivé. Elle a quelque chose dans le regard, cette lueur, cette flamme. Elle paraît de ces femmes fortes qui ne se laissent pas ébranler. De ces femmes assurées que la vie se fait un plaisir de torturer, justement, parce qu’elles n’y sont pas habituées. Toi, tu as toujours été tout le contraire. Blondinette fragile qu’un rien pouvait torturer de la pire des manières. La vie t’a poussée à résister. À continuer de sourire même quand elle décide de te malmener. Elle n’a pas toujours été la femme sereine et capable d’affronter la vie en toutes circonstances. Aujourd’hui encore, il suffit parfois de quelques tremblements, pour qu’elle perde sa confiance. Mais elle a appris à positiver, elle a appris à danser, même sous des averses effrénées. Et l’inconnue a encore son existence tout entière pour apprendre à en faire de même. Pour retrouver confiance en la vie, autant qu’elle paraît prête à avoir confiance en elle. C’est ce qu’elle décèle en tout cas, Cassey, alors que la jeune femme lui confie être tentée par son invitation, sans vouloir la déranger pour autant. – Oh, ça, c’est parce que je suis très sympa au premier abord. C’est après que je deviens de plus en plus insupportable, vous verrez. elle lui affirme, comme pour alléger toute cette solennité, en faire peut-être simplement le début d’une belle amitié. Car ses mots sonnent aussi comme une promesse, une volonté d’apprendre un peu plus à la connaître. – Vous venez ? lui suggère-t-elle avant de s’éloigner du rayon qui a tant effrayée sa nouvelle alliée. Il leur suffit de quelques mètres pour trouver la terrasse d’un café dans lequel elles choisissent de s’installer. Posant ses achats auprès d’elle, l’antiquaire est heureuse de pouvoir s’asseoir quelques instants. Heureuse, aussi, de prolonger ce moment. – Au fait, je m’appelle Cassey. prend-elle soudain la peine de préciser. Elles ont tant partagé, des moments si privés, des sentiments si intimes, en quelques minutes que les présentations lui paraissent comme une simple formalité. Les prunelles bleutées posées sur son interlocutrice, la belle ajoute dans un sourire. – Dites, ma question est peut-être indiscrète mais… pourquoi vous m’avez dit avoir fait n’importe quoi ? elle ose, s’immiscer peut-être un peu trop, dans son intimité.  Mais elles sont peut-être aussi en train de construire l’ébauche d’une belle amitié.
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