(l'instant étrange) ft arés

Le quartier où tu finis souvent. Quand tu dois te retrouver avec un client, loin de devoir plier l’échine, laisser ton corps à la merci du premier merci, tu pouvais tout décider, tu n’étais pas juste prostituée de luxe, juste une accompagnatrice. Tu finissais par laisser ton corps se tendre contre un autre corps de client que quand l’envie était là, jamais car tu le devais. Rare était ces fois, la violence te manquait celle de ton bourreau, de l’homme de ta vie. Sloan est encore gravé en toi, alors qu’il était aussi loin de toi que n’importe qu’elle autre homme. Tu devais te reprendre, cesser de penser à lui, continuer à vivre. Mais c’était trop demander. Sa violence te manquait, laissant parfois ton être quémander une dose de douleur, ton cœur souffrant de cette absence. T’étais sans doute trop bête pour voir que son absence était justement la libération qu’il te fallait, mais tout en lui manquait, toi ne sachant jamais sur quel pied danser.
Arrivée dans cet hôtel seulement deux étoiles, tu ne savais pas trop pourquoi tu étais sur le coup, un nouveau client qui avait précisément demandé après toi, en étant convaincant, autant dire que tu ne comprenais pas.  Arrivée à la chambre, tu étais seule, attendant de savoir exactement ce qui t’attendait. Tu ne savais pas pourquoi tu étais ici, normalement le client faisait parvenir ses demandes,  pour quel événement il te faisait venir, mais là rien. Tu attendais sur le lit, feuilletant ton téléphone, checkant les messages et répandant à ceux que tu devais répondre. Tu commençais à angoisser, c’était bien la première fois que tu ressentais ça, une sorte d’insécurité de ne pas tout avoir en main. Tu étais à la limite de t’enfuir, de partir et d’abandonner ce client, toujours pas là. Tu n’avais pourtant pas d’avance sur l’heure prévu justement pour ne pas avoir ce moment de doute sur ce rendez vous tant mystérieux.  
Te levant pour prendre la porte, cette dernière s’ouvrir avant même que tu ne puisses faire deux pas. Ton regard se déposant sur l’être entrant, tu restas muette. Sans même comprendre ce qui se passait.   «   arés ?   » Tu fronces les sourcils en l’observant.   «   tu bosses ici ?   » que tu lui demandes. N’imaginant pas que le client ici, c’est bel et bien lui. Tu savais parfaitement qu’il n’était pas un homme riche et encore moins du style à fréquenter ce type de lieu. «   Je ne comprends pas trop, tu m’expliques ?   » tu avais déjà un peu parlé avec lui, mais sans plus, tu le laissais te draguer de façon timide et presque mignonne, sans en vouloir plus, car l’esprit et le cœur était déjà épris ailleurs, par un monstre.

Jamais ô grand jamais Arès n’aurait imaginé en arriver là un jour. Le plus qu’il pourrait faire pour une femme c’est un rencart dans un restau chic et encore, outre l’histoire d’argent c’est pas vraiment dans un endroit où il se sent vraiment à l’aise. Là, il avait mis de l’argent de coté pendant quelques temps pour organiser une soirée. Il a l’impression de passer pour un pervers alors qu’il a fait appel à ses services. Hôtel deux étoiles réservé, il avait réussi après quelques discussions à avoir la jeune femme qu’il voulait. Ce n’est pas de la compagnie qu’il recherchait, mais sa compagnie à elle. Il n’a pas mis le paquet, prenant le plus luxueux hôtel, il est déjà au-dessus de ses moyens mais ça vaut le coup. Ca vaut le coup car il va la voir et aussi va lui permettre de passer une soirée détendu, sans la pression d’un riche lourd. Peut-être ne se rend-t-il pas compte que c’est lui qui pourrait passer pour quelqu’un de lourd ? Il ne lui a pas demandé au préalable, et dans un sens ça irait à l’encontre de son petit stratagème de la soirée. Peut-être que Prune va mal le prendre, peut-être pas, à vrai dire il n’en a pas la moindre idée. Ils ne se connaissent pas assez pour qu’il le devine et c’est d’ailleurs parce qu’ils ne se connaissent pas assez qu’ils en sont là aujourd’hui. D’une allure tranquille, il se dirige vers la chambre où on lui a dit qu’elle était déjà là. Alors qu’il pénètre dans la chambre, il voit sa surprise. « Prune » Dit-il pour la saluer, tout en utilisant ça en guise de réponse à sa première interrogation. Elle ne s’en doute pas, pas même devant lui mais ça n’a rien d’étonnant. Lui-même n’aurait pas pu parier sur le fait qu’il lui fasse ce coup. Il espère juste qu’elle ne le prendra pas mal et qu’ils pourront ainsi passer une bonne soirée. « Non je ne bosse pas ici non » dit-il calmement. Elle réagit ainsi et c’est normal et bien que la situation est simple au final, il ne sait pas trop quels mots employer. » Mais je sais que toi tu es là pour le boulot ! » Il peut passer pour un psychopathe, ce qu’il n’est pas mais il reste étrange. Il espère qu’elle comprendra cette allusion mais il ne laisse pas au doute, au fait qu’il puisse être juste un stalkeur l’ayant suivi jusqu’ici pour s’en prendre à son client potentiel. » C’est moi qui ait réservé la chambre ! » Plus facile à admettre qu’il a payé pour la chambre, que de dire carte sur table que c’est lui qui la paye ce soir, même si les choses restent les mêmes. Il a payé pour sa compagnie, point, on doit appeler un chat un chat.

@Prune Coleman

Dans ton monde les princesses désirent les monstres bien plus que les princes. Ta vie pour ton bourreau, pour la brutalité imposée et salvatrice. Les maux n’étaient rien quand tu étais avec lui, tu te sentais enfermée et en sécurité. Bercé par la violence, par les mots saignant ton cœur, tu n’as jamais voulu imaginer que les films n’étaient pas que des belles histoires d’amour complétement débile, tu ne te retrouvais jamais dans ces films à l’eau de rose, juste dans la violence de tes flashbacks avec Sloan. As-tu déjà été heureuse, tu es sûre que oui, mais que sans lui ce n’était plus possible. Tu t’en voulais d’être loin de lui, tu le haïssais par ce manque de barbaries envers toi. Il manquait à ton être, à ton myocarde s’emballant sous les coups, sous cette force qu’il employé pour s’imposer en toi. Pour faire de toi la sienne, ta chose comme il disait. Tu survivais, découvrant depuis quelques mois cette vie, cet argent tombant dans tes frêles mains pour quelques sourires, quelques maux parfois quelques tentatives que tu repoussais, le plus étrange était que tu ne résistais pas tant que ça à ceux se démontrant plus violent que les autres, comme ci tu te retrouvais au nirvana de sentir la pression de main forte et ingrate sur ta chair. Opales contre opales, t’es surprise princesse, t’as jamais imaginé le voir ici, celui-ci. Heureuse, nullement. Juste sans émotion, mis à part la surprise pouvant peut-être se lire sur ton visage marqué par la fatigue. Il n’était pas là pour bosser, mais le fait qu’il sache que toi tu bossais ici ne te surprenais pas, avant dakota son ami bossait avec vous, ce vous n’existant plus, ta meilleure amie s’étant envolée pour vivre une meilleure vie. « Ok, donc tu m’as vu et tu m’as suivi, t’as rien d’autre à faire ? » Tu ne t’attendais juste pas à ce qu’il te dise qu’il avait réservé la chambre. Tu lèves les sourcils, comme ci tu ne comprenais pas, alors que tu commençais à bien comprendre dans quel manège tu te retrouvais. « Ouah ,t’as jamais eu ta chance en me draguant alors t’as décidé de me payer … » t’applaudis prune, tout en te moquant. « alors monsieur le client, tu veux quoi, dis-moi, tu penses que je fais quoi ici ? » t’es sans doute déçue dans le fond, que lui qui avait eu l’air différent, ait trouvé que ce moyen pour se rapprocher, alors que tu ne voulais rien, ne demandant rien. Pas d’événement ou autre, directement une chambre. Pouffant à nouveau, tes opales s’imposant dans les siennes, tu attendais qu’il réagisse, mais tu ne t’attends pas à de violence , surement pas de lui. « Tu sais que je ne couche pas avec mes clients ? » tu l’observes, attendant de pouvoir décrypter le moindre de ses réactions.