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 colour my spine (enio)

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Message Sujet: colour my spine (enio)    colour my spine (enio)  Empty Ven 10 Juil - 17:08


@enio cisneros ☾☾☾
- - - - - - - - - - - - so lift up my body and lose all control. I'm giving you all. you hover like a hummingbird, haunt me in my sleep, you'll sailing from another world, sinking in my sea, oh. you're feeding on my energy. I'm letting go of it. she wants it.


Ténèbres brûlantes qui courent encore dans les veines enflammées, tonnerre dans la caboche alors qu’il s’éveille, péchés au bord des lippes fissurées par ses excès. Les iris dilatés, immenses lacs noirs à la lisière de ses interminables cils bruns, craignent la soudaine lumière au dehors, celle des deux heures de l’après-midi, qui le réveille et le dérange. Son palpitant dérape, assoiffé de l’effervescence de la veille pendant que sa psyché se plaint des assauts, de la poudre et du sang séché sur ses phalanges abîmées. Souvenirs dérobés par Morphée, l’enfant d’Italie ne se rappelle ni de la violence ni de l’ambre qui pourtant lui réchauffe encore la poitrine.

Il s’extirpe des draps trempés de sueur, une jambe après l’autre, douloureuse lenteur, la tête qui frappe, qu’il capture entre les doigts tremblants, stigmates des erreurs qui le blessent, même à genoux, même écorché. Il trouve dans le premier tiroir à portée de main les pilules salvatrices, anti-diable prescrits par les ombres des rues, tête qui bascule en arrière pour ravaler les soupirs et les billes des sciences obscures. Funambule à l’équilibre précaire qui chancelle jusque sous le jet revigorant de la douche. Retour à l’anormal sous la morsure de l’eau glacée, adulescent qui rassemble les pensées saccagées, éparpillées par les vices et l’ennui.

Effluves salées qui s’échappent de la cuisine, pas menés vers la gourmandise. La silhouette d’Enio qui s’affaire aux fourneaux, rare vision qui le fait s’arrêter un instant, le regarder sans comprendre, interloqué par l’inédit. Il finit par hausser les épaules et file en direction du moka, les veines réclament l’élixir caféiné. Coup d’œil jeté à la préparation douteuse du colocataire, l’cœur italien amoché par les gestes et les nuances. Grimace de dégoût sur le faciès latin.- ma che cazzo hai fatto enio ? Sans excuses ni délicatesse, il s'empare de la casserole et en vide le contenu dans la poubelle. Il pointe la chaise de son index bagué. - sit. i do the pasta. Les réflexes experts d'une tradition ancestrale, enseignée sous le couvert des volets fermés pour se préserver de la chaleur bouillante, la voix de la grand-mère qui use de patience pour transmettre les secrets. - and roll me a cigarette. lance-t-il alors qu'il sale l'eau frissonnante.
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Message Sujet: Re: colour my spine (enio)    colour my spine (enio)  Empty Ven 10 Juil - 20:35


@vito calcagno ☾☾☾
- - - - - - - - - - - - so lift up my body and lose all control. I'm giving you all. you hover like a hummingbird, haunt me in my sleep, you'll sailing from another world, sinking in my sea, oh. you're feeding on my energy. I'm letting go of it. she wants it.



Les cheveux encore humides, boucles chassées par la douche, essentielle pour retrouver ses esprits après une soirée qui s'est encore prolongée fort tard dans la nuit. Les silhouettes qui dansaient, comme autant de pantins hypnotisés par une musique qui crachait ses décibels depuis la cabine du DJ dans ce club branché où, une fois de plus, il était allé s'oublier, se perdre. Paradis artificiel, abris fugace contre un présent qui ne manquent pas, dès qu'il rouvre les yeux, sur le coup de midi quarante-cinq, de refermer ses serres sur lui. Aux fourneaux, une tasse de café posée à côté de lui, il s'active, en sifflotant, plus ou moins en rythme avec la musique qui pulse dans ses écouteurs, AirPods pas tout à fait originaux. Il danse tout seul, Enio, c'est un peu sa façon de repousser les ombres effrayantes qui hantent ses pensées, jamais un instant de silence ou d'inaction, parce que c'est là qu'elles sont les plus persistantes, les plus cruelles.

Pourquoi s'est-il mis en tête de cuisiner, alors qu'il aurait été tellement plus simple de pianoter sur son téléphone, uber eats adoré, mais les dollars lui ont déjà trop filé entre les doigts ce mois-ci, et les courses vont devoir suffire pour attendre le prochain jour de paie. Il se montre raisonnable, pour une fois, lui qui vit comme le prince qu'il n'est pas, avec les moyens qui ne sont siens que dans les rêves, l'imaginaire qui parfois, prend le pas sur le réel, pour le rendre moins fade et moins morne, moins banal. Il ne sait pas ce qu'il fait, Enio, les ingrédients qu'il manie si bien pour les boissons, deviennent étrangers lorsqu'il s'agit de cuisine, impossibles à apprivoiser. Les improvisations invariablement ratées, mais qui ne suffisent pourtant pas à décourager l'enthousiasme entêté. - Wha.. l'exclamation mollement outrée par la réaction de Vito, rapidement ponctuée par un éclat de rire. Il retire ses écouteurs qu'il pose négligemment sur la table - at least teach me suggestion lancée sans vraiment y réfléchir, sans penser que de toute façon, ça sera peine perdue. il se hisse sur le tabouret de l'autre côté du comptoir, cette cuisine ouverte qui n'est pas vraiment son territoire et pioche dans la poche de tabac pour rouler deux cigarettes. - working today? Tout pour échapper au silence tandis qu'il regarde les mains expertes s'affairer, ces mains qui il n'y a pas si longtemps, apprenaient fiévreusement son corps. un bref frisson court le long de son échine.
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Message Sujet: Re: colour my spine (enio)    colour my spine (enio)  Empty Sam 11 Juil - 3:11


@enio cisneros ☾☾☾
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Comme installés sur le rebord du monde, poupées déglinguées d’un destin capricieux, enfants perdus qui se serrent cœur contre cœur dans le silence des nuits. Leurs solitudes dans la lumière n’ont pas l’même goût, Vito tremble moins lorsque l’astre solaire chasse encore les ombres, il ne craint que l’aurore et la déferlante des désirs ondoyants. Tant qu’il fait jour, il parle des simples choses, des jolies choses, des mots piquants, des moqueries bancales. Nature perfide qui pourtant s’fait mal à chaque regard fielleux, qui rate son coup, boomerang malsain qui le brise en dedans, sale erreur de jeunesse. teach me. sourcil arqué pour marquer la chamaille, il ricane, rassemble quelques ingrédients sur le comptoir, - tu, tesoro, sei une causa persa. Franchise implacable, ton moqueur (mais sérieux) qui résonne dans le fond de la gorge. Il s’occupe à couper un morceau de pancetta, de casser et séparer quelques œufs, un brin de pecorino, un peu d’eau de cuisson qu’il garde sur le côté, gestes machinaux, griffonnage esthétique de l’habitude, des répétitions.

Cancéreuse qu’il glisse entre les lippes rieuses, cobalt incandescent qui détaille la figure du compagnon. L’envie de réapprendre, de comparer, les contours de son corps maintenant connus du bout des doigts et de la langue curieuse. Non guardolo c o s i.  Réponse négative à la simplicité des mots, - tomorrow. e tu ? Il tend le feu coincé contre son pouce, l’invite à se pencher un peu pour allumer sa cigarette avant de le ramener contre la sienne. Il en inspire le poison, volutes qui s’échappent d’entre ses lèvres entrouvertes, masquent un moment le trouble, à la fois le sobre bonheur et les yeux qui crient à l’éphémère, aux souffles coupés, au corps à corps, aux peaux qui s’épousent entre la moiteur et les soupirs. – plan is netflix, eating, sleeping… maybe a quick grindr date. Réaction qu’il attend, expression qu’il veut agacée sur les traits hispaniques, opales fixées sur l’amant qui n’en mérite pas le nom. L’eau bouillante réclame son attention alors il se détourne, termine la recette avec l'aisance de ceux qui peuvent se permettre de s’oublier, de se réfugier dans les pensées perturbées, jurons de sa conscience, impudence qu’il pourrait regretter plus tard. – lunch is served. pasta carbonara. buon appetito. Annonce-t-il avec fierté en posant une assiette face à Enio, brin d’innocence dans l’fond du cœur, réchauffé par la saveur et les senteurs de sa lointaine Italie.
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Message Sujet: Re: colour my spine (enio)    colour my spine (enio)  Empty Sam 11 Juil - 17:15


@vito calcagno ☾☾☾
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Simplicité de l'instant, sans aucune ombre au tableau, une scène presque rassurante d'une tranche de quotidien, tout ce qu'il y a de plus banal et anodin, mais qui, pourtant, souvent, se teinte de quelque chose de plus profond, plus primaire. L'odeur alléchante, une métamorphose en train de se produire sous ses yeux, les éléments qui s'assemblent pour former un tout, quelque chose de terriblement appétissant. Il envie ce talent manifeste, la capacité à transformer, créer, mélanger les saveurs, ces gestes assurés et précis, qui donnent l'impression que c'est facile. Il se souvient, Enio, d'avoir vu sa mère cuisiner, avec la même aisance, et un sourire nait sur ses lèvres. Il pourrait presque sentir les effluves des épices dans la cuisine de son enfance, la simplicité des plats et leur pouvoir réconfortants. Le coeur qui se serre un peu tout de même, quand il pense à la figure maternelle, à la déception sur son visage qu'il n'arrive pas à chasser de son esprit. una causa persa la franchise implacable qui n'épargne aucune remarque. Elle le sort de ses pensées. Roulement des yeux en guise de réponse, parce qu'il sait que c'est la vérité.

Enio, incapable de rester immobile, il pianote du bout des doigts sur le comptoir anthracite, et finit par attraper son portable pour s'occuper les mains, décrétant que la pièce manque de musique. Penché vers son comparse, rien que le temps d'allumer la cigarette à la flamme du briquet qu'il tiens entre ses doigts, le parfum, cette eau de toilette vient le titiller, lui rappeler la dernière nuit partagée, le goût délicatement salé, comme d'un peu d'eau de mer, de la peau.. stop it. stop right there. se morigène-t-il avant de faire une pirouette, lançant Spotify. - tomorrow, e tu? Cette espèce d'habitude qui s'est instaurée, la langue maternelle qui s'invite dans les conversations, chacun qui mélange un peu de ses origines dans ces échanges de la vie courante, jeu auquel il s'est pris, Enio, amusé de comprendre par déductions, certains mots. - Si. a la cinco y media. Moue à la fois ennuyée et presque un peu fataliste. - oh, netflix & chil...sounds like a good plan. sourire en coin, il lui lance ce petit regard entendu, un brin moqueur, peut-être aussi un brin de réminiscence dans le fond de l'oeil, malicieux.

L'assiette posée devant lui, il entame joyeusement - Buon appetito qu'il répète avec cette espèce de candeur qui lui est propre, enfant qui n'a grandi que physiquement, caché dans les traits d'un homme. - Hm.. heaven in a plate.



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Message Sujet: Re: colour my spine (enio)    colour my spine (enio)  Empty Sam 11 Juil - 21:01


@enio cisneros ☾☾☾
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Ça l’contrarie, il grince des dents, Vito, il voulait – espérait – une réaction, n’importe quoi, même une moquerie coincée dans la gorge, une remarque mesquine ou d’la franche jalousie. Moue contrariée de s’être fait prendre, cascade de pensées qui dévalent dans la caboche, virevoltent contre les parois amochées de son crâne. Gueule de bois qui fait mal, qui ne l’aide pas à penser droit, à s’dire que ça ne fait rien, si Enio s’en fout. De ça, de lui, il ne le cherche que dans la nuit noire, lorsque le monde autour les ignore, que personne ne peut les voir. Ti o d i o. Il se cache, à ses yeux et ceux des autres, hypocrite bienaimé qu’il rêverait de cogner s’il n’avait pas su l’aimer plus tôt, les poignets retenues par les chaînes d’une amitié complice de leurs erreurs.  

Blessé, dans l’cœur et dans l’orgueil, l’italien ne remarque pas l’éclat dans l’œil brun, tentative ratée qui le distrait alors qu’il n’avait qu’à voir, saisir le feu dans l’autre, brasier qui les dévore, l’un et l’autre prisonniers d’une danse nuisible entre les flammes et le vide, collatéraux immenses, perdre l’ami pour s’emparer de l’amant, perdre les deux, perdre Enio, se perdre aussi, pour quelques baisers, pour le souffle erratique contre sa nuque, la fureur des lèvres qui se confondent entre tendresse et combat. Râles et gémissements devenus menaces à l’équilibre grandiose qui règne entre les quatre murs de leur repère. Il n’a même plus faim, Vito, mais il se force à sourire, - Nonna’s recipe, con un twist à la Vito. Plaisanterie crochetée d’amertume, il grignote du bout d’la fourchette, sans l’envie, appétit amputé par la fatigue et le dépit. - One day maybe, you'll be lucky and taste hers. L’amour pour l’ancienne déteint sur sa réponse, compliments jamais reçus pour lui, improbable humilité pour celui qui ne voit pas, qui ne croit plus. Puis la promesse illusoire d’un avenir trop incertain.

Il se rabat sur le café à défaut de pouvoir avaler son plat, mordoré qui lui chatouille la lèvre, la brûle presque, juste à la limite entre le confort et la douleur, comme les nuits passées avec Enio. – Why you don't call in sick ? hasarde-t-il sans réfléchir, seconde et dernière tentative de se l’accaparer, même rien qu’un peu. – Cannot remember the last time we had a night off together. Mascarade au nom d’une fraternité souillée, comédie corrosive qui érode le masque mutin. Syllabes qui roulent sur la langue latine, écorchées par l’accent lucanien.
Stai con me, Enio. Per un’ altra notte, per favore, stai con me.
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