Sujet: Blinding Lights - Isabella. Dim 12 Avr - 10:24
Blinding Lights
Isabella Kingston
New York, ça fait des mois qu’il habite dans cette ville désormais. Une ville qu’il avait simplement choisi comme point de chute, comme moyen de fuir ses problèmes, fuir les ennuis qu’il avait causé en partant d’Atlanta. Partout ou il était passé, Luis avait laissé une certaine trace, il avait surtout laissé beaucoup de haine, de colère dans son sciage. L’homme bien loin d’être recommandable et pourtant en débarquant à New York, le beau brun avait tout de même réussi à ce faire une place ici. Il n’est pas connus en ville pour ses nombreux coup tordu et ses idées bien trop grande. Pour l’instant il ne c’était pas fait d’ennemis, aussi surprenant que ça puisse paraître. Il ce montrait encore beaucoup trop discret et il comptait bien le rester. La dernière fois qu’il avait eu des ennuis c’était uniquement parce qu’il avait justement un peu trop attiré l’attention. Il est loin d’être clean alors autant ce faire discret pour l’instant. Il n’oublie pas pour autant ses projets, bien entendu son seul et unique but c’est de ce faire de l’argent et pour l’instant son affaire tourne plutôt bien, il rencontre des gens qui pourrait lui être utile ou non. Il y avait eu cette femme, cette blonde. Cette antiquaire au sourire ravageur et au regard bien trop profond. Cette femme troublante et attirante. D’ailleurs il avait réussi à l’avoir dans ses bras. L’une de ses première rencontre et certainement la personne qui risque de lui être très utile, Cassey Warren. Ensuite il y avait la douce et jolie Silene, il ne peut pas encore dire si ils sont amis ou non. Mais ils apprécient être ensemble peut être un peu trop parfois. Et puis il y a Isabella. La belle latina qu’il a rencontré par pur hasard et depuis ils continuent de ce fréquenter tous les deux. En réalité Luis apprécie surtout sa compagnie, il voit en elle une « amie » ? Une nouvelle conquête bien qu’elle s’entête toujours à lui résister mais ça ne dura qu’un temps. Elle ne pourra pas lui dire « non » éternellement. Bien que malgré tous, elle arrive à le maitriser quand qu’il franchi un peu trop cette limite. C’est plus une sorte de jeu que du sérieux. Luis aime trop provoquer les gens, les pousser dans leur retranchement pour ne pas s’en amuser. Mais il avoue que c’est plutôt frustrant qu’elle soit la seule à résister à ce sourire ravageur qui a eu raison de bien trop de femmes avant elle.
Après avoir pris une bonne douche, Luis revenait tout juste du bureau ou il travaillait la journée. Patron de sa propre affaire. Il avait passé sa journée dans paperasse et ce soir il comptait bien sortir profiter de son week end et pour ça rien de mieux que de sortir accompagné. Il avait pensé à contacter la jolie blonde, Cassey mais il ne voulait pas avoir l’air d’être l’homme qui s’attache. Hors de question qu’elle pense qu’il puisse avoir envie de la revoir aussi vite, même si dans le fond c’était un peu le cas. Silène ? Oui, mais ils c’étaient vu récemment tous les deux. La seule dont il n’avait pas eu de nouvelle c’était Isabella. Serait il inquiet ? Non juste intrigué de ne pas avoir de ses nouvelles. Ils ne sont pas extrêmement proche tous les deux mais pourtant, ne pas avoir le moindre signe de vie de sa part le trouble un peu. Allait elle bien ? Pff … non depuis quand est ce qu’il s’inquiète du bien être des gens Luis ? C’est un égoïste ! Et pourtant ça ne l’empêche pas de sauter dans sa voiture fraichement acheté pour foncer jusqu’à chez elle. Bien décidé à la faire sortir de chez elle, quoi qu’elle puisse faire. C’est avec sa gueule d’ange et son sourire ravageur qu’il débarque devant son immeuble. Levant les yeux vers l’appartement, il semblait y avoir quelqu’un puisqu’il y avait de la lumière. Sans attendre, il s’avance vers la porte et ce glisse à l’intérieur, profitant qu’un des habitants sortent pour ce faufiler et monter les marches rapidement pour ce trouver en face de sa porte. Il frappe plusieurs coups et attend … avec une légère impatience.
L’appartement tout entier est plongé dans un silence complet. Penchée sur son ordinateur portable, il n’y a qu’Isabella en train de travailler alors que la nuit est déjà bien tombée. Elle essaie de rattraper le retard accumulé durant la journée car, la tête ailleurs, elle était incapable de se concentrer. Mais elle ne l’est toujours pas en ce début de soirée. Tout son esprit est accaparé par des préoccupations bien plus angoissantes que la prochaine campagne de promotion de quelques bijoux. L’âme en perdition ne cesse de penser à l’homme qu’elle aime, celui qui se retrouve en ce moment même en pleine enquête. Une enquête dangereuse de laquelle il pourrait ne pas ressortir indemne. Elle est inquiète pour lui, elle a peur pour lui. Tellement que poursuivre sa vie, sans l’avoir à ses côtés, devient de plus en plus compliqué. Une épreuve laborieuse qu’elle n’arrive à supporter qu’à l’aide de ses cachets. Prenant une profonde inspiration, la latina relit le même paragraphe pour la dixième fois avec l’impression désagréable de ne plus rien y comprendre. Comme si les mots étaient soudain tapés dans une autre langue. Ils ne signifient plus rien, ou bien, c’est elle qui commence à perdre pied. Ce n’est pas dans tes habitudes d’être aussi déconcentrée, Isabella. Tu ne te reconnais pas. C’est comme si tu n’avais plus le moindre contrôle sur ta propre personne beaucoup trop perdue. Comme si tu ne savais plus te maîtriser toi-même à défaut d’avoir pu un jour maîtriser le monde qui t’entoure. L’âme torturée finit par se lever pour se diriger jusqu’à la cuisine, prête à se servir une coupe de vin. Mais elle n’en a pas le temps car, à peine debout, elle entend quelques coups à la porte d’entrée, signifiant la présence de quelqu’un. Quelqu’un qui n’est pas attendu, pas voulu. Mais elle ne peut s’empêcher de penser qu’il peut s’agir de l’un de ses amis qui va mal. Peut-être même qu’il s’agit de Julius ou… Nikolaï. Elle n’en a aucune idée mais la belle ne met pas longtemps pour s’avancer jusqu’à la porte pour ouvrir à son visiteur impromptu… Luis.
Luis, cet homme qui a cherché tant de fois, trop de fois, à la séduire,
Luis, cet homme qui a fini par devenir son ami.
Elle ne le connaît pas depuis si longtemps comme elle ne pensait pas qu’il entrerait un jour véritablement dans sa vie. Qu’il deviendrait un ami alors qu’en réalité, il n’a toujours voulu que la mettre dans son lit. Mais c’est bien ce qui s’est produit, à force de discuter, à force aussi de le rembarrer. Elle le soupçonne de trop aimer les défis pour pouvoir renoncer. Mais c’est ainsi, pourtant, qu’est née leur amitié. – Luis… Bonsoir. le salue-t-elle, un brin surprise de le voir devant sa porte. Elle se décale sur le côté pour le laisser entrer à l’intérieur alors que ses prunelles noires se posent sur le jeune homme. Il est habillé d’une manière plutôt élégante tandis qu’elle porte une tenue d’intérieur. Toujours avec classe, néanmoins, toujours gracieuse. – Je ne m’attendais pas à ta visite. fait-elle remarquer, il faut l’avouer un peu interloquée. Pas de celles qui ont l’habitude d’arriver à l’improviste, elle ne peut qu’être interpellée. D’autant plus parce que tout a l’air de bien aller. – Comment vas-tu ? finit-elle par demander, comme pour s’en assurer. Elle ne l’a pas vu depuis un petit moment, Luis. À dire la vérité, l’écorchée vive n’a pas vu dernièrement beaucoup de ses amis. Il y a bien les plus proches, comme Livia, Joy ou encore Sully. Mais ses relations avec le beau ténébreux sont beaucoup plus récentes. Et elle a trop tendance à épargner son entourage de ses tourments pour se décider à le voir, lui, dans un moment de sa vie où tout lui paraît si sombre.
Isabella, c'est un peu la femme qu'il n'aura jamais ! Ou du moins pas pour l'instant. Il a déjà tenté plus qu'une fois de la séduire, à chaque rencontre. Bon il n'y en a pas eu tant que ça ... en réalité leur amitiés est encore toute récente mais au premier regard, la latina n'était qu'un vulgaire trophée à son tableau de chasse, comme toutes les femmes qui on le malheur de croiser sa route. La mettre dans son lit est l'objectif principal mais elle l'a envoyé balader tellement de fois qu'il prend ça pour un véritable défi. Elle le repousse mais jamais au point de rompre tous contact avec lui ! A croire qu'elle aussi aime jouer avec le feu. Il ne sait pas grand chose d'elle. Deux ou trois petits détails mais la belle brune reste relativement mystérieuse sur sa vie ... tout comme lui. Finalement, en plus de la voir comme une cible potentiel, Luis la voit avant tous comme une "amie", un femme dont il apprécie la compagnie et qu'il apprécie aussi à sa juste valeur. Toute leur rencontre ce sont plutôt bien terminé jusqu'ici et ce soir il espère pouvoir l'entrainer avec lui dans une folle nuit. C'est habillé avec classe qu'il ce pointe devant son appartement. Il y avait de la lumière donc elle était forcément là ! Le brun ne met pas longtemps pour monter les escaliers qui le sépare dans la porte d'entrée de la belle. Il est plutôt impatient de la retrouver, bien loin d'imaginer qui la sort de sa déprime, bien loin d'imaginer qu'une femme comme elle puisse aller mal ! Parce que c'est le genre de femme qui obtient tous ce qu'elle souhaite non ? Si seulement il savait !
Sourire aux lèvres, il frappe à cette porte et attend qu'elle vienne lui ouvrir. Son sourire en coin des lèvres, les mains dans les poches de sa veste, elle ne tarde pas à venir lui ouvrir surprise de le trouver devant sa porte. - Bonsoir Isabella. Il ne ce gène pas pour la contempler et surtout remarquer sa tenue. Élégante oui mais bon sang ! Qu'est ce qu'elle fait ! - Ne me dit pas que tu es déjà en pyjamas ! La taquine t'il alors qu'il avance de quelques pas dans l'appartement lorsqu'elle l'invite à entrer. - J'imagine oui ... je passe un peu à l'improviste. J'avais envie de te voir ! Son regard balaye la pièce d'un rapide coup d'oeil avant de ce retourner vers elle pour une fois encore la regarder. - Je vais bien ! Comme tu peux le constater. Contrairement à elle ? Quelque chose semble clocher ... ou alors est ce uniquement parce qu'elle a cette mine fatiguée ? Le maquillage ne cache pas tous ! - Tu as une petite mine toi ! Tu as besoin de te changer les idées !
C’est, comme, devenu un jeu entre eux. Luis qui tente à tout prix de la séduire, Isabella qui le remet à sa place de toute les manières possibles. Inlassable autant qu’il est tenace, le don juan possède une détermination qu’elle ne peut lui renier. Mais son cœur s’enflammait déjà pour un autre quand elle l’a rencontré. Et puis, en vérité, les charmeurs invétérés ne l’ont jamais attirée. Non, Isabella, elle a besoin de bien plus que quelques flatteries, pour tomber dans un lit. Capable de succomber facilement aux plaisirs charnels, la ténébreuse ne s’est pourtant pas si souvent laissée aller dans les bras d’un inconnu le temps d’une aventure d’une nuit. Isabella, elle est plutôt de celles qui entretiennent des relations aux frontières plus floues. Celle qui pourrait, à force de côtoyer un homme, laisser cette envie l’envahir lentement mais sûrement. Elle n’en a sans doute pas conscience elle-même, Isabella, mais c’est quand elle se rapproche trop d’un homme qu’elle finit par succomber. Comme si tu ne savais pas nouer avec eux de véritables amitiés, pas sur la durée. Comme s’il fallait toujours que tes relations finissent dans un lit. C’est quelque chose qui te vient sans doute des abus que tu as subis. Une sexualité déséquilibrée, des rapports instables avec les hommes que tu peux côtoyer, jusqu’à toutes finir par les briser. Fidèle envers Nikolaï depuis qu’ils sont devenus un couple à part entière, leur vie à deux s’est pourtant avérée éphémère.
Et peut-être que c’est maintenant qu’elle pourrait basculer.
Maintenant qu’elle pourrait céder quand un beau séducteur l’attend devant sa porte d’entrée. Maintenant, aussi, qu’elle pourrait lui céder. Et tout gâcher de ce début d’amitié. Car elle le sait, Isabella, c’est elle qui maintient en équilibre cette relation encore fragile. Il la voit trop comme un défi, pour ne pas succomber à ses désirs, Luis. Peut-être que tu peux donner l’impression d’aimer ce petit jeu toi aussi. Autant que lui. Aimer t’approcher du feu en évitant toujours de franchir la limite. Mais la vérité, c’est que tu es si instable, Isabella, que tu ne le vois pas. Tu ne le remarques même pas. Et c’est peut-être en cela, que le jeu est le plus dangereux. Si loin de songer à toute cette réalité, l’âme en perdition se décide enfin à aller ouvrir pour tomber sur le ténébreux. Surprise, elle le salue avec courtoisie, mais l’est encore plus, quand il évoque sa tenue. Elle baisse ses prunelles noires sur les vêtements, somme toute élégants, mais qui n’impliquent pas qu’elle sorte faire la fête. Et cela tombe bien, car elle n’a pas prévu de faire la fête. Sans un mot, la belle tourmentée recule pour le laisser passer. Découvrir l’appartement chic et bohème que Peyton et elle ont décoré ensemble. Un fin sourire se dessine sur les lèvres pourpres de la latina quand il affirme qu’il avait envie de la voir. – C’est gentil. Je te sers un verre ? elle lui propose, de sa voix douce, avec politesse. Et aussi parce qu’elle était prête à s’en servir un avant qu’il n’apparaisse. Ils avancent jusqu’à la cuisine alors que le jeune homme paraît la détailler. Elle sent ses iris bleutés se poser sur elle alors qu’elle récupère dans l’armoire deux verres. – Je te remercie pour le compliment. déclare-t-elle avec un petit sourire en coin. Elle lui tend son verre avant de se saisir elle aussi de sa coupe de vin. Elle en boit une gorgée qui l’apaise, le temps de quelques secondes, avant que son ébène ne se repose sur lui. – Je ne sais pas ce que tu as prévu pour la soirée mais… j’ai du travail, Luis. elle lui fait savoir, tout de suite. Tu n’as pas le cœur à t’amuser jusqu’au bout de la nuit, même pas avec lui.
Un simple jeu, Isabella c'est la femme qu'il ne pourra jamais avoir, pourquoi ? Parce qu'elle est tout simplement inaccessible ou peut être qu'elle essaie un peu trop de rester sur le doit chemin à son gout. Fidèle envers un homme certainement. Il avait déjà brisé un bon nombre de couple mais elle, elle refuse de lui céder, à chaque fois elle parvient à le remettre à sa place, toujours en délicatesse et avec classe mais il faut dire qu'il ne franchi jamais trop la limite. Il aime jouer avec elle mais essaie toujours de "respecter" son désir de ne pas trop s'aventurer vers le mal avec lui. Et pourtant ... si il savait, la belle et douce Latina était bien plus brisée qu'il ne le pensait. En réalité, il apprécie sa compagnie, Isabella est plus une amie qu'une conquête mais en tant qu'homme il le ne peut nier qu'elle a beaucoup de charme, sans doute un peu trop pour qu'il n'y soit pas sensible. Peut être qu'il ne pourra jamais la mettre dans son lit et peut être que même si il en a l'occasion il ne le fera jamais. Quoi qu'il en soit, ce soir c'est avec elle qu'il a envie d'être. Passer la soirée, profiter d'un moment avec elle et peut être ce changer les idées. Il n'imagine pas combien il a bien fait de venir la rejoindre, combien il a eu raison de venir la retrouver puisque ... elle semble avoir besoin de ce vider l'esprit elle aussi c'est ce qu'il conclu en la voyant ouvrir la porte. Toujours aussi élégante mais ... il lui manque très clairement cette touche de glamour qu'elle aborde en temps normal.
Son fidèle sourire aux lèvres, Luis la contemple, mi amusé mi débité avant d'entrer dans l'appartement joliment décoré. C'est avec un air doux et sérieux qu'il lui explique qu'il avait juste envie de la voir ce soir, ou plutôt il avait opté pour elle pour passer sa soirée. Ils ne c'étaient pas revu depuis un petit bout de temps alors c'était l'occasion non ? - Muh oui, pourquoi pas ! Je prendrais la même chose que toi ! Tout de suite à son aise, il la suit jusqu'à la cuisine, glissant ses mains dans ses poches alors qu'il continue de la regarder, pourquoi devrait il s'en priver ? Attrapant le verre qu'elle lui tend alors qu'elle en boit déjà une gorgée, comme si elle en avait besoin. - Et ben ... sacrée décente ! Ajoute t'il pour la taquiner avant de boire lui même une petite gorgée. - Tu es sûr que ça va ? demande t'il une fois sa gorgée de vin avalée pour reposer son regard clair sur elle. Les sourcils légèrement haussés, il rigole légèrement avant de reprendre. - J'ai rien de prévue ... je comptais aller en ville boire un verre en charmante compagnie. Et quelque chose me pousse à penser que j'ai bien fait de passer te voir. Un faible sourire ce dessine sur ses lèvres alors qu'il s'approche doucement d'elle. - Le travail peu attendre ! Allez ! Viens avec moi ! Son regard beaucoup plus insistant et presque suppliant il reprend. - C'est pour ton bien aussi !
Inaccessible, c’est un qualificatif qu’on lui a souvent donné, sans que ce ne soit le cas en réalité. Elle est douce, Isabella, facile à approcher. C’est de l’apprivoiser qui devient plus compliqué. Le cœur pur, mais l’âme indomptable, comme si tous ses démons étaient des gardiens qui empêchent qui que ce soit de trop s’en rapprocher. Mais Luis ne semble pas effrayé par les refus. Il n’est même pas vexé, ou touché, chaque fois qu’elle vient à le repousser. Comme un jeu qu’il a fini par affectionner. Il prend ses échecs comme un défi supplémentaire. Et l’envie, jusque-là éphémère, prend de plus en plus d’ampleur. Il n’attend plus seulement de la croiser, ce soir, il est venu lui-même sonner à sa porte d’entrée. Il est venu jusqu’à elle, comme une promesse qu’il ne la laisserait pas filer. Il lui assure même qu’il avait simplement l’envie, la plus innocente soit-elle, de la retrouver. Peut-être que t’as fini toi aussi par t’y attacher. Peut-être que tu apprécies sa présence en réalité. Peut-être juste que t’es incapable de définitivement le rejeter.
C’est comme ça qu’elle le laisse entrer.
Première faiblesse, alors qu’elle a la tête ailleurs. Elle sait combien il aime s’amuser et, d’ordinaire, peut-être qu’elle le suivrait. Mais, trop torturée, la belle a l’esprit trop tourmenté, pour être capable d’y arriver. Elle ne sera pas d’une compagnie agréable, elle ne sera pas la fêtarde qu’il aime voir venir en elle après quelques verres de tequila. Elle n’a définitivement pas la tête à ça. L’âme en peine propose toutefois un verre à celui qu’elle considère comme un ami. Verre qu’il accepte tout de suite. Il lui emboîte le pas pour la suivre jusqu’à la cuisine. Les pensées lointaines, la jeune femme sent à peine ses azurs posés sur sa silhouette, épiant le moindre de ses gestes. Elle sort de l’armoire deux coupes avant de récupérer une bouteille de vin. Elle lui tend le premier, puis récupère le second pour en boire une gorgée. Devant la remarque du séducteur, la belle latina observe le liquide rouge sang toujours présent dans son verre. – N’exagère pas. elle lui répond, en s’efforçant de lui sourire, même si le cœur n’y est pas. Ce qu’il semble trop vite remarquer au goût d’Isabella. – Oui, bien sûr, ce n’est que du vin Luis. fait-elle remarquer avant de poser sa coupe, encore bien remplie. La vérité, c’est qu’il n’aurait pas dû venir. Tu lui aurais dit de ne pas venir s’il avait daigné te le demander. Tu n’as aucune envie qu’il te voit dans cet état. Aucune envie qu’il réalise combien tu vas mal. La belle écorchée le voit s’approcher lentement. Dangereusement. Ses yeux d’ébène se relèvent dans un battement de cil vers lui pour se plonger dans son océan. – Tu te trompes, je n’ai vraiment pas la tête à aller m’amuser. Elle ne sera pas d’une bonne compagnie, encore moins pour Luis. Ils ne sont pas suffisamment proches pour qu’elle se dévoile à lui, elle qui y arrive si peu même avec ses plus précieux amis. Même avec… lui. Son encre toujours noyée dans ses prunelles, elle les voit plus insistantes. Plus suppliantes. Il a tout l’air, Luis, d’un enfant. – Tu ressembles à un enfant… constate-t-elle, avec enfin l’ombre d’un sourire véritable sur les lèvres. Mais ce n’est pas pour autant que l’âme en peine est prête à aller faire la fête.
Luis, il n'est pas le genre à ce soucier des gens et encore moins d'une femme qui n'a que faire de ses avances. Mais ... parce qu'il y a un mais ... Isabella ne l'a jamais vraiment repoussé et même si il ce doute qu'elle cédera un jour à ses avances, ce n'est pas pour autant qu'il ce désintéresse d'elle. Quand elle lui a ouvert la porte, le ténébreux à tout de suite comprit que quelque chose n'allait pas. Et c'est encore plus flagrant maintenant qu'elle boit son verre de vin alors que son esprit lui semble complètement ailleurs. Elle ne vas pas bien et pourtant elle ne le repousse pas. Il tente bien de la provoquer un peu, la taquiner comme il sait si bien le faire mais elle ne répond pas ... pas sur ce même ton en tous cas. Elle reste froide, perdue, sobre en réalité. Le ton neutre malgré quelques sourire qu'elle s'autorise comme pour lui assurer qu'elle va bien. Mais on ne trompe pas un homme comme Luis. Buvant une gorgée de sa coupe, il pose le verre sur le plan de travail à côté de lui puis approche doucement dans sa direction. - Muh que du vin ... mais je crois que c'est pas juste du vin qui te faut ce soir ! Mais peut être un truc un peu plus fort ! Genre un alcool qui peut lui faire oublier ses problèmes, parce que oui, en voyant sa tête, Luis comprend qu'elle a des problèmes. - C'est justement ce qu'une femme déprimé répond ! "Je veux pas sortir, je veux me lamenter sur mon sort" Dit il en prenant un ton dramatique tout en grimaçant. Mais après ça il lui fait son regard le plus touchant, comme pour essayer de la convaincre. - Ecoute ... tu me dis pas ce qui t'arrive, je veux pas savoir en faite et puis ça me regarde pas. Mais moi en tant que ... "ami ?" je veux pas te laisser dans cet état ! Alors je te paye tous les verres que tu veux, on ne parle pas de sujet déprimant et on profite de cette soirée. Suggère t'il alors qu'il reculé pour récupérer son verre et boire une nouvelle gorgée de son verre de vin. - Et tu vas enfiler une robe ou quelque chose de sexy parce qu'il est hors de question que je te laisse sortir comme ça ! Il la fixe toujours avec son petit sourire avant de répondre. - Et ... en plus je ne rentrais rien avec toi ce soir ... dit moi que je suis juste l'oreille attentive et ton remède à la déprime ! Posant de nouveau son verre pour s'approcher d'elle il reprend. - Allez ! S'il te plaît ! Tu peux pas me laisser sortir tous seul ! Je vais être une proie trop facile sinon ! Vient avec moi !
Séducteur invétéré, le charme trop facilement opéré. Il est la dernière personne à laquelle elle aurait pensé. Mais, peut-être finalement, la plus appropriée. Pour te changer les idées, pour t’aider à t’évader, pour te faire oublier. Pour te faire l’oublier. Relation éclatée, brisée en mille éclats de verre. Débris éparpillés qui lacèrent son cœur comme autant de lames acérées. Mais elle n’est pas de celles qui noient leur chagrin dans les shots de tequila, pas de celles qui se forcent à rire aux éclats. Pas de celles qui partent s’amuser quand son cœur est devenu meurtrier. C’est dans le travail qu’elle est prête à se réfugier, le travail, l’alcool, et peut-être un nouveau cachet. Une option loin d’être plus équilibrée, pour un esprit déjà trop névrosé. Le soupir qu’elle retient, devant les mots de Luis, la belle écorchée se contente d’une nouvelle gorgée de vin. Mais il insiste davantage, il insistera jusqu’à ce que tu lui cèdes. Et, ce soir, tu n’as pas la force de rester ferme. Elle essaie, pourtant, brièvement. – Je ne veux pas me lamenter sur mon sort. Je n’ai aucune envie d’aller dans un bar pour faire la fête, c’est tout. elle le contredit, la voix bien plus terne que la sienne, si enjouée. Il déborde d’énergie quand elle a perdu tout son entrain, Isabella. Les deux lunes posées sur lui, elle le contemple de son ébène, prête à se laisser submerger par ces lacs sans fin. – Tu es épuisant, Luis. elle lâche, dans un soupir, avant de détourner ses prunelles assombries. Elle ne sait plus comment lui dire non, peut-être qu’il a déjà pris pour elle la décision. Il lui ordonne d’aller changer de tenue… bon sang. – Ce n’est pas en critiquant ma tenue que tu vas me faire changer d’avis. lui rétorque-t-elle, la moue boudeuse, un brin vexée. L’âme torturée pose ses iris sur le liquide rouge sang qu’elle fait tourner distraitement dans sa coupe, pour éviter de poser le regard sur le séducteur. Il se rapproche à nouveau d’elle pour la supplier de le suivre à cette soirée… il parvient, cette fois, à provoquer un sourire sur le visage de la beauté. – Toi, être une proie, tu plaisantes ? Elle le voit bien davantage comme le chasseur que comme la proie. Il ne doit plus compter le nombre de femmes qu’il a pu avoir. – Tu ne lâcheras pas l’affaire, n’est-ce pas… Et, tout doucement, tu finis par craquer. Et peut-être qu’il te fera plus de bien que tu ne peux l’imaginer.
Sujet: Re: Blinding Lights - Isabella. Sam 9 Mai - 20:22
Blinding Lights
Isabella Kingston
Il avait décidé de la faire sortir ce soir, déjà pour avoir une compagnie, il ne ce voyait pas profiter d'une soirée tous seul ! Ça n'avait rien d'agréable ou interessant. Puis d'un autre côté, elle avait peut être besoin elle aussi de sortir pour s'aérer la tête ! L'esprit sans doute un peu trop tourmenté ! Il voit bien qu'elle ne semble pas dans son état normal, comme si quelque chose n'allait pas chez elle, des soucis ? Peine de coeur ? La famille, le travail ? C'était l'occasion de passer du bon temps et chasser tous ça de son esprit, ne serait ce que le temps d'une soirée ! Seulement elle s'y refuse ! Elle ne veut pas sortir, elle lui dit même très clairement qu'elle n'a pas la tête à faire la fête ou même sortir boire dans un bar. Ni ce lamenter sur son sort ... donc il y a bien quelque chose qui la tracasse ! - parce que rester chez toi, te noyer dans ton travail en buvant la bouteille de vin ce n'est pas te lamenter ? Il dit ça avec calme, comme si il voulait juste lui faire remarquer que ... si elle était précisément en train de ruminer dans son coin alors pourquoi le faire ici, seule chez elle, alors qu'elle peut être avec lui ? On ne dit pas "non" à Luis ! Il insiste d'avantage et de toute façon même si elle s'entête à refuser il ne compte pas la laisser seule ce soir. - Épuisant mais inquiet aussi pour toi tu sais ... tu as l'air vraiment ... déprimée ! Buvant une gorgée de son verre, il finit par le poser avant de ce rapprocher d'elle insistant d'avantage, lui proposant d'aller changer de tenue, comme si il avait déjà prit la décision pour elle. Mais une fois encore elle refuse. - Je ne critique pas ... je dis juste que ce n'est vraiment pas la bonne tenue pour sortir ! Tu es très belle quoi que tu portes mais là il te faut quelque chose de plus ... habillé ! Croisant les bras contre son torse, il prend un air un peu plus doux, comme si il était triste à l'idée qu'elle puisse le laisser partir tout seul. Comme si il allait devoir la proie de n'importe quelle femme ce soir. Au moins il parvient à lui arracher un petit sourire. - Je rêve ou tu viens de me sourire ! Et non je suis sérieux ! Aller, vient avec loi ! Il ne comptait pas lâcher l'affaire quand même et elle sait déjà combien il peu être tenace quand il veut. A sa question, il secoue la tête vivement pour lui faire comprendre que non, il ne va pas la lâcher. - Nan ! Et même si tu refuse, je compte pas m'en aller et te laisser toute seule ! Alors soit tu viens avec moi et j'essaie de te faire oublier ton ... malheur, quoi que ce soit ! Ou alors tu refuse et je reste ici avec toi !
Pas de celles qui laissent entrevoir leur détresse, elle est déterminée à masquer tout son mal-être. Mais Luis, en plus d’être beaucoup trop intrusif, paraît étonnamment observateur. Il insiste, toujours davantage, pour prouver à la belle latine que si, elle était en train de se lamenter. Qu’elle serait probablement toujours en train de se lamenter sans son arrivée. Comme si, lui, pouvait l’en empêchait. Comme si, lui, pouvait la sauver. Elle ne l’admettra jamais, Isabella, mais elle n’a pas la force de lutter. – Pense ce que tu veux. finit-elle par dire, lassée, contrairement au séducteur qui semble toujours davantage motivé. Déterminé à la faire changer d’avis à tout prix. Et, quelque part, tu le trouves touchant d’insister autant. Juste pour que tu l’accompagnes, juste pour profiter d’un instant rien qu’avec toi. C’est bien ce qui l’empêche de refuser catégoriquement. Elle n’y a pas le cœur, l’écorchée vive, peut-être justement parce qu’il le réchauffe un peu sans s’en rendre compte. L’estomac noué, elle l’entend lui avouer qu’il est inquiet. Elle contemple les deux océans du ténébreux, quelques secondes durant. L’âme tourmentée reste plongée dans le silence, sans confirmer, ni infirmer, ce qu’il peut avancer. Il profite de la brèche qu’il installe en elle pour s’immiscer un peu plus, serpent malin, pourtant empli de bonnes intentions. Les allures de félin, plutôt, il retombe sur ses pattes en la complimentant au passage. Toujours moins touchée par la flatterie que par l’attention qu’il a pour elle. C’est peut-être, à Isa, son pire point faible. Il lui donne la sensation de tenir à elle et ça… ça, c’est assez pour faire fondre son cœur glacé. – D’accord, tu as gagné. Je vais me changer. elle consent enfin, posant son verre de vin. Elle ne parvient pas à croire qu’il ait réussi à l’amadouer, elle ne sait trop comment. Pouvoir enchanteur du charmeur invétéré ou, juste, tendre affection de l’ami dévoué. – Attends-moi ici, je fais vite. précise-t-elle avant de quitter enfin la cuisine, pour rejoindre la chambre dans laquelle elle a élu domicile depuis qu’elle n’est plus… avec lui. L’âme en peine met quelques instants pour trouver une tenue qui lui convient. Sobre et glamour à la fois, noire, suffisamment courte pour mettre en valeur ses longues jambes, elle enfile aussi ses escarpins. Elle prend la peine d’enfiler quelques bijoux pour finir par habiller ses lèvres carmin. Elle se contemple brièvement dans le miroir avant de récupérer un petit sac noir. Et, enfin, voilà la divine retournée auprès de son ami. – Est-ce que la tenue est validée par le grand Luis Santiago ? avec une pointe d’ironie, elle le taquine. Un faible sourire en coin sur ses lèvres peintes, elle est prête à le suivre. Même si, elle l’a prévenu, elle ne sera sans doute pas la meilleure des compagnies. Seulement prête à faire un effort, pour lui, pour Luis.
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Dim 12 Avr - 10:24
