l'alcool fonde les amitiés. (skye)

la musique résonne. wes sourit, discute avec des amis. il était juste parti boire un verre, et, ça c'est compliqué. enfin, compliqué est un grand mot. il était partant. ça lui fait du bien de faire autre chose, ça lui fait du bien de mettre son cerveau en pause. wes ne devrait même pas sortir sa carte bleue dès qu'ils parlent d'une tournée. mais tant pis. bientôt, peut-être qu'il n'aura plus un rond mais... autant en profiter maintenant qu'il a encore un peu d'argent. il peut bien faire profiter ses amis, sans hésiter une seule seconde, sachant que quatre vingt dix neuf pour cent de son temps sera consacrer à celle qu'il aime, et, à cette boutique qui va bientôt devenir un trop gros sérieux problème. et l'ambiance est agréable. cette voix dans sa tête est calme. celle qui lui hurle le prénom de sally dès qu'il fait quelque chose qui lui fait penser à elle.
une cigarette. une deuxième. une troisième. un paquet vide, écrabouiller par sa propre main, déposer sur un cendrier. ils alternent. la boite est pleine, l'alcool est présent dans son sang, son sourire est presque éphémère. pas tant sincère qu'à d'autres occasions mais... il ne peut pas mentir, il passe quand même un sacré bon moment. il sait juste que demain matin sera difficile. qu'il aura sans doute une belle gueule de bois vu qu'il oublie d'alterner avec des verres d'eaux. mais... encore une fois, peu importe, ça ne compte même pas. demain est un autre jour, et, wes est celui qui est en train de vivre sa propre vie en s'accrochant à toutes les secondes qui défilent.
la musique qui résonne.
les rires.
son téléphone, toujours dans ses mains, au cas où. mais wes se déconnecte. la vodka. les shots. le bon temps. peut-être qu'il est un peu sous l'emprise de l'alcool, mais il n'est pas assez bourré. il a conscient de tous ses gestes. conscient quand une femme s'approche de lui et qu'il ne peut pas s'empêcher d'en rire et de lui présenter un de ses amis. ou. plutôt, de les planter l'un en face de l'autre et de se volatiliser. c'est à ce moment là où il reprend un paquet dans sa poche, qu'il descend les escaliers. un tour au toilette, avant de laisser le vent chatouiller son visage. la nuit est agréable. ça lui fait un bien fou, il ne peut pas mentir. il y a du monde, dans ce seul coin fumer. c'est là qu'il fait un bilan de la soirée, en se disant que ce n'est pas si mal. ça aurait pu être pire. ça aurait si pu être mieux.
avec elle.
wes prend sa cigarette, l'allume. il prend cinq petites minutes pour lui, finalement. et peut-être même que cette clope signe la fin de sa soirée. ses amis ne sont pas débiles, il agit toujours ainsi quand il sent qu'il est temps de s'en aller. il sort. fume une dernière clope, avant de récupérer ses affaires et de rentrer. il avisera. dès la dernière taffe. mais il ne se projette pas encore. savoure cette première bouffée. profitant. encore. de chaque bout de vie. de temps.

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-l'alcool fonde les amitiés-
ft. @wes burkley.

Ça gronde, les tonnerres de sa solitude, ça gronde dans sa tête. Entourée d’une foule enragée, ivre de musique et de liqueur, dans cette nuit inquiétante, elle se sent seule. Seule dans une pièce bondée de monde, un monde qui tournoie et s’enivre de cette folle nuit, folle vie. Mais ça gronde, l’envie de se jeter sur la vodka, de s’emparer d’la bouteille, pourtant pas fan de cet alcool elle sent le bout de ses doigts qui quémandent, presque à supplier, rien qu’un peu plus, toujours plus. C’est jamais assez, pour toi, une fois qu’ta commencé à en prendre tu t’arrêtes plus, t’as perdu les limites, t’en a même plus en fait, ton corps souillé par l’aigreur des boissons, t’as même plus d’limites tellement t’as l’habitude et tu t’rends pas compte que y’a un problème là dedans, tu t’rends pas compte que si tes doigts ils tremblent c’est p’t’être pas pour rien.
Mais ce soir elle doit garder l’cap, ce soir elle est sublime, ce soir elle veut profiter, toujours un peu trop habillée pour Evènement, parce qu’en vrai on n’est jamais trop habillé, le collier un peu trop brillant qui trahit sa richesse, elle n’a pas peur de se montrer, d’être trop dans l’excès, après tout, c’est sa vie, l’excès. Elle ne sait pas se contenter de simplicité, la princesse, elle ne connaît pas le jean débardeur basket, le basique, faut dire qu’on ne lui a jamais apprit tout ça, on lui a offert un sac Chanel à ses cinq ans et des colliers de diamant à la dizaine, elle a vu le bling bling, les paillettes et les dollars toute son enfance, toute sa vie, c’est pas pour rien si elle en est aussi mordue. Pourtant t’aurais pu te dérober de tout ça, t’aurais pu te sauver de ce vice quand il en était encore temps, mais à l’époque tu pensais pas que c’était ça la vraie vie, tu croyais que les sous et les diamants c’était la vie, alors t’es passé à côté de c’qui compte le plus et maintenant tu peux plus le récupérer, maintenant c’est foutu.
Dans la pièce, les filles l’envient ou l’admirent, selon ce qu’elles pensent elles sont soit en train de la juger de loin en crachant leur jalousie derrière son dos, soit à ses côtés en train de jouer les meilleurs amies, mais ça lui plaît toute cette attention, elle s’en délecte la princesse.
Sauf qu’au bout du énième verre qu’on lui apporte elle étouffe, elle commence à sentir l’envie se transformer en besoin, cette ivresse légère qui lui donne une impression de satisfaction finit par l’étranger, y’a trop de monde pour qu’elle tombe bas, y’a trop de monde et ça va juger, si elle s’arrête pas. Alors elle s’échappe et se réfugie sous son amie la lune. Brillante dans le ciel, sa lumière se reflète dans le bijoux qui orne son cou, elle respire, le champagne à la main sans même se souvenir comment elle l’a eu, elle n’arrive pourtant pas à s’en détacher. Tu t’sens bien avec cette bouteille entre les mains, c’est comme un réconfort, t’y es agrippée et tu veux plus la lâcher, juste au cas où t’aurais besoin d’un petit coup en plus, juste une gorgée, juste une.
Puis c’est ce visage qui l’interpelle, un visage aussi liste que rugueux, un regard à la fois doux et intense, la clope à la bouche, skye se laisse attirer par cette présence qui l’intrigue, les effluves de l’alcool se dissipent alors qu’elle se pose naturellement à côté de ce gars qu’elle ne connaît pas. Elle manque pas d’audace, la brune, elle l’observe une seconde avant de sourire de tout son charme.
« champagne ? » elle tend la bouteille à cette nouvelle compagnie, pas désagréable à voir. « je peux tirer ? » demande-t-elle alors en pointant la cigarette qu’il tient dans sa main.
« tu te caches ou t’attendais juste que j’arrive ? » la plupart du temps c’est les mecs qui viennent vers elle, mais elle n’a aucun problème avec le fait d’engager, de temps en temps, si ça en vaut la peine. Elle ne peut pas le nier, la compagnie du genre masculin elle l’apprécie, mais que temporairement, parce que de toute manière, ça reste jamais, un homme.

les yeux clos, la nicotine qui entre dans ses poumons déjà trop abîmés. il pourrait se laisser aller, balancer légèrement son corps à droite et à gauche sous le rythme de la musique qu'on entend de dehors. ça discute. beaucoup. ça rigole. ça boit. ils sont tous là, en train de passer une bonne soirée. et lui ? il a juste pris la décision de faire une pause, avant de sans doute revenir à la case de départ. rentrer chez lui. à pied. ça va être long ça. il sent déjà les douleurs dans ses pieds en se réveillant demain matin. il sent déjà les courbatures. mais. peu importe. il aura du mal de toute manière à se demander à quel moment il a été con, à quel moment il n'a pas pensé à appeler un taxi. question d'argent. encore et toujours. même s'il vient de claquer plusieurs centaines de dollars pour des verres et des bouteilles. des dollars qu'il n'a plus tellement. ses économies sont en train de virer, gentiment, loin. loin. loin. peu importe.
ça ne le réussi même pas de fumer tout seul. il est en train de penser à trop de choses, alors qu'il avait juste besoin de cette soirée pour oublier, pour ne plus penser. il avait besoin d'une parenthèse. de mettre ses soucis, de mettre sa propre peine de coeur loin, très loin, et de se concentrer qu'sur lui et ses amis. étant conscient qu'il ne verra pas la moitié avant plusieurs mois. un d'ses potes n'habite plus ici. il est en floride désormais. un autre est actuellement en train de préparer son mariage. putain. tout le monde a quelque chose, un but, un objectif. c'est déprimant. wes a eu l'impression qu'sa vie était en train de réellement avancer à un moment. il s'est trompé. elle est partie, tout s'est enchaîné par la suite.
alors ouais. ça ne lui réussit pas que d'être là, tout seul, à finir ce verre. en train de fumer une ultime clope. wes est même trop perdu dans ses pensées. pourtant, cette femme est là, se rapproche. dès qu'il capte, il a d'ailleurs toute sa concentration sur elle. champagne ? wes hausse les épaules, boit d'une traite son verre avant de le lui tendre. pour avoir pu s'acheter une bouteille de champagne, elle doit être sacrément blinder. c'est idiot non ? de faire ce genre de réflexions. de juger ? tant pis. il est bourré, ou presque, de toute manière. tu peux m'en prendre une. il cherche déjà son paquet, tirant sur une nouvelle cigarette qu'il lui tend en souriant. ne pouvant pas s'empêcher de rire à sa réflexion. peut-être que c'est malpoli mais... wes n'est plus en état d'agir correctement. wow. t'as un sacré melon dans ta tête toi. tu penses que le champagne a su faire pencher la balance de ton côté ? il se moque, gentiment, et en même temps, il est très sérieux. wes n'a pas tant l'habitude qu'on lui fasse du rentre dedans. il dirait même que c'est la première fois, alors qu'on sait tous que c'est faux. mais il est focus sur une seule personne. dès le début.

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-l'alcool fonde les amitiés-
ft. @wes burkley.

L’air est frais, sous le ciel étoilé, elle respire à pleins poumons. Propulsée dans les souvenirs de son adolescence, les nuits à explorer une ville jamais endormie, les folies des soirées qui finissent dans tous les sens, une fougue dont elle se délectait tant, sans peur, sans crainte, sans limite. Une nouvelle vie qui s’était offerte à elle, loin de celle que ses parents avaient prévus pour elle, loin de la droiture et la perfection qu’ils avaient en tête. Elle y à échappé pour y retomber encore plus fort, elle a été confrontée à ses limites et elle s’est retrouvée menottée à cette vie qu’elle fuyait tant, et aujourd’hui elle n’est qu’un mélange confus du passé. T’aimes te réfugier dans une foule animée par la musique, dans la liqueur qui fait tournoyer ton esprit, mais tu détestes en avoir autant besoin, parce qu’avant c’était juste pour t’amuser, maintenant c’est pour t’aider. T’aider à supporter une vie construite d’hypocrisie,
devenue marionnette
tu obéis aux fils qu’on tire à ta place.
La lune elle est calme, elle est belle, elle brille, elle est toujours là et skye elle l’aime la lune, elle l’observe les yeux brillants, dans l’espoir que quelque part les petits yeux de sa progéniture l’observe avec autant de mélancolie, en pensant à elle, à skye. Mais elle sait bien que ce n’est pas possible, parce que la gamine n’est probablement même pas au courant de son histoire, de la même manière que skye ne l’a pas été jusqu’à ses 14 ans, ignorance cruelle, elle n’ose même plus penser à ses géniteurs.
Alors elle pense à lui, la curiosité qui l’a piquée, l’alcool qui enlève toute hésitation, cette manière de s’installer à côté de lui comme si tout lui est permit. Mais c’est qu’elle y croit, la brune, comme une puissance éternelle elle se croit tout permise, si ce n’est le charme c’est l’argent qui fera l’affaire, elle le sait, c’est pas la première fois qu’elle a vu ça, les humains sont tellement influençables, elle la première. Parce que toi aussi t’as préféré l’argent, t’as préféré garder ton héritage plutôt que de dédier ta vie à autrui, et t’as arrêté de croire que l’amour c’est plus fort que tout, parce que l’amour c’est rien, t’as connu l’amour et il s’est barré sans pitié.
L'amour t'y crois pas,
l'amour il t'a détruit.
« merci » elle prend la cigarette entre ses doigts avant de verser le champagne dans le verre du brun. Elle se retient de boire au goulot, se contentant plutôt de placer la clope entre ses lèvres. « tu peux me l’allumer ? » dit-elle en approchant légèrement son visage de son interlocuteur. Elle ne fume qu’occasionnellement, la brune, en soirée comme il se doit, quand la situation s’y prête, elle y trouve du plaisir mais pas jusqu’à en avoir une consommation quotidienne. Mais très vite elle se prend une douche froide, rejetée comme si elle n’avait aucune importance, comme si elle ne faisait aucun effet, le sang qui bout en elle, elle garde cependant un sourire de fierté.
« y’en a un qui sait pas s’amuser. » c’est sec, alors qu’elle rejette ses cheveux en arrière, mais elle garde ses pensées offusquée pour elle même, la dignité par dessus tout, toujours.
« crois-moi j’ai pas besoin de champagne pour ça. » elle hausse les épaules, comme pour paraître nonchalante, mais le rejet est un coup dur pour sa fierté et son sang ne s’est toujours pas calmé.
« tu déprime ou tu fous quoi à regarder dans le vide seul comme ça ? » elle ne peut pas s’empêcher d’avoir ce ton un peu trop supérieur, une remarque hautaine pour calmer un peu son humeur, cette fois-ci elle boit à la bouteille, au final, elle n’est plus à ça prêt.

il n'a pas la force de jouer à un jeu. ou non. il n'aime juste pas jouer. wes aime faire de nouvelles rencontres, il reste une personne assez sociable en temps normal mais là... il est un peu pris par surprise. il fallait s'y attendre. dans ce genre d'endroit, c'est quitte ou double. il y a des gens qui s'en fichent, qui font juste la fête, qui boivent des coups avec leurs amis. il y a ceux qui sont un peu bizarres, ceux qui cherchent la bagarre et qui se font vites dégager. et des gens comme elle. ceux qui se croient tout permis, ceux qui viennent, tentent un semblant de flirt en dégageant un air assez hautain. peut-être que wes se fait son propre jugement trop vite. c'est pas sympa. mais tant pis. pourtant, il n'agit pas au con. allumer une clope, c'est simple. il pourrait lui tendre son briquet mais dès qu'elle rapproche son visage, il a le réflexe de faire la même chose. son tube en feu vient doucement allumer la sienne, avant que ses doigts ne retirent le tube de sa bouche et qu'il vient à expirer l'air qu'il vient de prendre. il fume beaucoup trop, ses clopes ne durent même pas deux minutes trente. mais tant pis. il s'écarte un peu. buvant dans ce verre qui n'a désormais plus aucune vodka et qui se trouve avec des bulles. ça coûte une blinde, une bouteille de champagne. encore plus dans ce genre d'endroit. il se fait lui-même sa propre image. cette fille doit être riche, très riche. et c'est là qu'il se demande ce qu'elle fiche ici finalement. c'est pas la meilleure boite du queens, encore moins pour accueillir des parties privées. mais peu importe.
il l'a vexé.
et il ne peut pas s'empêcher de rire.
c'est pas méchant, mais faut pas s'attendre à beaucoup de choses de sa part. wes préfère rester honnête. wes n'aime pas ceux qui en font de trop, et il a eu cette impression. il l'a encore plus parce qu'il voit qu'elle est blessée alors qu'il n'a rien dit de bien méchant. c'est quoi pour toi, s'amuser ? que je te retire la bouteille de champagne dans les mains, et que je t'embrasse ? il est relativement sérieux. certes, il ne le fera pas hein. mais... il s'amuse bien lui. ça le dérange pas d'être tout seul. c'est toujours son petit moment avant qu'il n'entre chez lui, dans ce petit appartement qui lui va bien même s'il manque toujours quelqu'un.
elle. juste elle.
et il faudrait qu'il arrête de penser à elle. elle l'a quitté depuis des semaines. c'est fini maintenant. il pourrait même se lâcher. s'en foutre. se perdre dans les bras d'autres filles, mais il n'est pas comme ça bon sang. il n'y arrive pas. wes n'aime pas les choses éphémères. ah non ? tu les fais tomber comment, alors ? elle est vraiment vexée. elle lui répond sec, d'un coup. ça l'amuse, même s'il se doute qu'il risque de s'en manger une dans pas très longtemps. il ne se gène pas. ni pour parler, ni pour boire dans ce champagne hors de prix qui n'est même pas très bon finalement. bah. non. j'allais bientôt partir. c'est mon moment, genre. avant que je parte, j'en fume une tout seul. okay. c'est vrai que c'est vachement déprimant dit comme ça. mais ça l'dérange pas. et toi ? t'attends quoi de moi ? là est une vraie question, aussi. si elle est ici, avec lui, c'est pas forcément pour se faire un copain. si ?