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 vertigo valley - amour

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Max Fyres;

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Max Fyres



jodie
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t'aimes pas vraiment qualifier les choses. tu aimes les laisser en suspend, au bord des lèvres, à quelques centimètres du gouffre. tu joues, tu virevoltes au gré de tes intérêts, de tes envies.
l'arnaque. l'tissu de mensonges qui s'écrase sur tes lippes. pour en avoir toujours plus. avarice insatiable.
près de ceux au compte en banque pillé. ces hautes sphères que les doigts ne font qu'effleurer. les happy few qu'ils diraient.
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Message Sujet: vertigo valley - amour   vertigo valley - amour Empty Mer 27 Mai - 1:18

Vertigo valley  - ft @Amour Vaughn

Les méandres du temps encerclent chacun de tes pas. Labyrinthe inextricable où le passé s’imbrique dans tes pensées. Les premières aventures. Les premiers écarts de conduite. L’apogée de la frivolité. L’innocence vite bafouée par des rêves piétinés. Tu pensais tenir le monde dans le creux de ta main. Mais tout a vite été réduit à néant. La réalité de cette vie, ici, celle du queens ne t’était pas familière. T’étais plus la seule à revêtir une multitude de masques. Ici, ils s’empilent, les uns sur les autres, sans jamais faillir. Les artifices ont séduit ton âme égarée. Tes épaules frêles n’ont pas tenu les chocs violents qui se sont abattus sans prévenir. Le coup de massue est rude, la pilule difficile à avaler. T’avais appris les choses de la plus dure des manières. Le sentiment de trahison qui te déchire. Les entrailles écorchées par la blessure soudaine. Encore une fois, on te prend tout. Même les charognards veulent pas de ta carcasse. Tu t’étais jurée de ne plus jamais mettre un seul pied là-bas, de plus toucher à tout ça.
Et pourtant tu es là. Prête à passer le pas de la porte de l’Ambroisie sans aucune hésitation. Cet endroit qui n’a plus aucun secret pour toi. T’es comme un fantôme redécouvrant des lieux autrefois familiers. Mais c’était différent aujourd’hui. T’as les cartes en main cette fois-ci. Tu connais les règles du jeu. Tu te les appropries. Parce que pour gagner ici, on s’fout bien d’savoir comment t’as obtenu le brelan d’as, tant que c’est toi qui le possède. C’est un monde parallèle que tu pénètres quand tu plonges tête la première dans la gueule du loup. Les paillettes, la lumière, la musique, les danseuses. La fête qui bat son plein, comme à son habitude. Les clients sont toujours au rendez-vous, au plus grand bonheur du patron. Tu te revois quelques années auparavant, appréciant les corps dansant qui offraient le spectacle. Lieu de tous les désirs. Ces courbes féminines pour lesquelles tu avais cédé. T’abandonnant totalement à elles, pour essayer d’trouver un sens à ton existence. Et y’en avait une en particulier. Celle qui revient parfois te hanter sans que t’aies rien demandé.

Amour.
Y’a un goût amer qui s’empare de ta bouche quand ton regard croise le sien. Alors qu’avant, c’était tout autre. L’électricité grisante qui parcourait ton épiderme quand elle s’approchait de toi. Le myocarde en furie, ne battant que pour elle. Elle qui t'avait choisi parmi toutes les autres. C'était toi, Max. T’aurais pu faire n’importe quoi pour Amour. T'avais fait n'importe quoi par amour. Offerte sur un plateau d’argent. Pas une seule miette qui est restée. Mais ça valait le coup selon toi. C’était à ses côtés que tu brillais, que la petite Maxine parvenait même à pointer le bout de son nez. Petit nuage sur lequel vous viviez. Y’avait rien d’autre qui comptait à cette époque. Parce que t’étais parvenue à toucher le soleil aux côtés de la belle. Mais tu t’es vite rendue compte que cette vie-là n’a jamais été faite pour toi. Les ailes partent en fumée. Parce qu’elle a tout foutu en l’air, Amour. Sans que tu comprennes quoi que ce soit. Utilisée à chaque occasion. T’es tombée en chute libre pendant des jours, des semaines. Le cœur ensanglanté, incapable de le soigner. Max, une fois de plus abandonnée. Réduite à cet état second qui en est devenu la norme.

Les vestiges de ces moments passés te poussent à remettre les pieds ici. Effluves d'une rancœur profonde. Et parce qu’on dit que de l’amour à la haine, il n’y a qu’un pas. C'est à grandes enjambées que tu te meus vers elle. Tes prunelles sont plantées dans les siennes alors qu'elle discute encore avec un homme. Le ton autoritaire qui bourdonne déjà dans tes oreilles alors que t'es incapable de déceler le moindre mot. Le truc c'est que tu la connais bien, amour. et tu comptes bien utiliser ça à ton avantage.
Ton visage est fermé. Y’a juste cet air suffisant qui s’accroche. Nouveauté pour elle qui n'connaissait que la gamine aux grands yeux amoureux. "Je vois qu’même après toutes ces années, rien n’a changé ici." Même pas toi, Amour. Avec tes courbes félines, ton sourire qui ensorcelle et tes prunelles brillantes de fierté. Comme si les armes du temps étaient déchargées contre toi. "On s'rait surprise de me revoir ?" T’esquisses un sourire rapide en t’asseyant tranquillement en face d'elle. C'est ce que tu veux : déceler ne serait-ce que la moindre confusion en elle.
Parce que tu veux que sa chute soit aussi longue et douloureuse que la tienne. Tu veux la dépouiller. La voir à l'agonie. En faire ta marionnette avant de la déposséder. Détruire le monde de l'usurpatrice qu'elle est.

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Message Sujet: Re: vertigo valley - amour   vertigo valley - amour Empty Mer 10 Juin - 18:44


Alaric s’est taillé,
plus que la moulure de son crâne sur l’oreiller,
le textile gondolant sous les orbes incrédules,
les siennes sont hainées,
gravées dans le blond qui trace ses contours.
Les bras croisés contre son torse,
elle se sent devenir l’ombre d’Ash, la gosse,
là, terrée dans la cave avec ses semblables, en digne suppôts de Satan.
Le type est à peine éloquent, n’fait que creuser l’incompréhension des déviants.
Vipère s’garde bien d’lui faire la remarque,
perturbée par l’absence de son roi, exécrant la rhétorique solidaire brièvement invoqué par l’ainé,
vipère garde le silence, tapie dans le désarroi.

Le talent d’un faussaire,
le don des amantes,
la combinaison d’un soldat aguerri, consumé des tentations dansantes.
Désormais bras-droit des succubes enivrantes aux papiers introuvables.
Amour devient confectionneuse d’identités,
au pluriel, pour toutes celles qui ont à se cacher.
Elle rabroue la terre où vivent les morts,
dérange le festin funèbre pour donner à ces femmes un semblant de relief.

Une équipe aux bras taillés dans le fer remontent l’escalier,
apparait enfin sous les projecteurs colorés du cabaret.
« J’t’ai mis les dossiers des nouvelles dans la remise »
elle s’enquit du type qui lui pourlèche le visage d’orbes affamées,
lui sert un regard fier mêlé de dégoût pour cette espèce détériorée,
qui ne veut qu’être congratulée pour un travail qui ne méritait que d’être fait.
« Dégage maintenant, j’vais quand même pas t’remercier pour trois bouts de papier qu’t’as sagement ordonnés? »

Un parfum, puis une ombre se presse contre eux,
l’homme disparait en secouant la tête de dépit.
Sourcil arqué sur les mots sirupeux,
une semence familière qui se glisse vers le déni,
parce que l’allure qui se dresse sous yeux ne portent nullement le nom de répit.
« On s’rait surprise de me revoir? »
pas vraiment.
Amour se surprend davantage du temps volé pour arriver jusque dans ses pattes.

« On s’connait? » dur et d’acier.
Elle reconnait M a x,
partenaire privilégiée, souvent manipulée, largement sous-traitée. 
Reconnait son visage et son corps,
à cette garçonne obsessionnelle.
Les prunelles céruléennes se fracassent contre sa détermination acérée.
Fait du temps volé, sans doute.
« C’est demain pour les auditions, mais en toute franchise, t'as pas tes chances »
sourire volage sur faciès naufrage.
Vipère pique, la peste en tenue d’as.

J’ai longtemps rêvé sur tes lèvres,
et te voilà, les dents limées pour mieux m’percer la jugulaire.
J’rigole parce que tu m’as tout donné pour au final tout perdre.
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Max Fyres;

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Message Sujet: Re: vertigo valley - amour   vertigo valley - amour Empty Dim 14 Juin - 1:24

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L’histoire de l’impossible. Toi et elle. A quel moment t’as cru que ça fonctionnerait ? Les espoirs d’une gamine réduits à néant. L’odyssée interrompue de manière abrupte. Les émotions écorchées, rejetées. Alors que tu lui avais ouvert ton coeur. Offert sur ce plateau d’argent. Le myocarde tout tremblant, frissonnant au moindre coup de vent, qu’elle a fini par broyer d’un revers de la main. Parce que c’était pas sain tout ça max. Parce que l’amour tu le connaissais pas vraiment. mythe que tu t’étais créé de toute pièce. Mais tu ne sais pas ce que ça fait d’être la moitié de l’autre. De partager son âme pour qu’elle s’imprègne de la tienne. Les plaisirs d’une volupté pure te restent encore inconnus. même aujourd’hui, t’as du mal à gérer ça. La démesure des sentiments. Possessivité déformant tout. cette volonté que t’avais de la contrôler pour qu’elle soit tienne à jamais. Tu cherchais pas à mal, à l’époque. Qu’est-ce qu’on pouvait reprocher à la gamine à qui on a toujours interdit d’aimer ? Alors amour elle s’est tirée, comme tout ce monde qui te file entre les doigts. Et tu regardes la scène, impuissante devant le désert aride qui se fait menaçant.

Ses charmes sulfureux n’ont plus d’emprise sur toi. Insensible à l’objet de tes malheurs passés. L’eau a coulé sous les ponts. Elle a effacé les souvenirs de ces soirs où tu t’enivrais de son parfum acidulé. Tu ne vois plus que le poison qu’elle incarne désormais. Amour qui s’enlaidit dans son venin sirupeux. La cruauté qui remplace la sensualité. Son vrai visage se dévoile devant tes yeux. La scène ne t’effraie plus. Bien au contraire. T’es fière d’lui tenir tête. A celle qui s’croit princesse des abysses mais qui oublie trop vite qu’elle n’est que la captive d’Hadès. Vos regards s’entrechoquent. Comme si cette électricité qui vous caractérisait n’était jamais partie. Lionnes aux griffes acérées. Toisant de tous les côtés pour repérer le point faible. Le faux mouvement qui fera basculer le combat à l’avantage de l’une ou de l’autre. Tu t’es promis que ça ne serait pas toi, max. c’est plutôt à ton tour de lui rendre la monnaie d’sa pièce.

Ses aboiements ne réussissent qu’à t’arracher un sourire pernicieux. Tu veux pas lui donner ce qu’elle cherche. L’agacement. La frustration. La furie. Tout ce qui pourrait lui faire penser qu’elle est en train de gagner. T’adoptes la stratégie inverse. Nonchalance jetée du haut de ta tour. "Tu peux t’garder tes auditions pour les nympho' à peine majeure, amour." Entrée douce dans son jeu. Les cheveux que tu balances en arrière alors que t’approches ton visage un peu plus près du sien. Prunelles qui se posent un instant sur ses lèvres. C’est court. Vif. Intrusif. L'attention détournée pour dérober un cocktail qu'on venait de déposer sur la table d'à côté. Tu sirotes sans attendre quelques gorgées du doux breuvage. C'est sûrement pas assez pour combler ton insatiable soif. Et le verre rempli d'eau, il est juste devant toi.
"Puis on sait très bien toi et moi que t’aimes pas trop quand j'te fais de l'ombre… pas vrai ?"
Parce qu'on sait toutes les deux que la place que t’as là,
ça pourrait être la mienne.
Tu peux te pavaner autant que tu veux, amour mais au final,
qu’est-ce que tu serais réellement, sans moi ?
 

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Message Sujet: Re: vertigo valley - amour   vertigo valley - amour Empty Sam 15 Aoû - 13:28


Les yeux gravés sur elle,
nimbée dans des centaines de haines,
portant fière le courroux de chacun ayant croisé le mauvais chemin:
le sien.

Amour observe ce sourire d’inaccessible,
feignant de n’y avoir jamais touché.
Le sourire chérubin qui messied
aux allures masculines,
et ce qu’elle, pouvait s’attendre à recevoir de la Mélusine.
Les pupilles tentent d’emplir,
tombent dans le précipice de ses prunelles;
après avoir touché le fond,
Max a continué de creuser pour mieux l’enterrer elle.
Dans ce puit humide qui fait naître les moisissures,
la platine s’engouffre en impostures.

La plus mauvaise des volontés s’attèle à ne pas distinguer tout ce qui a changé,
ni au fond de la rame verdâtre qui contient l’âme mutilée d’antan,
ni dans les sonorités de sa voix détachée.
"Tu peux t’garder tes auditions pour les nympho' à peine majeure, amour."
Poupée s’esclaffe comme une putain usée,
chamboulée par un compliment honnête incommodant sa disgrâce:
“C’pas tant un problème d’âge que d’consentement”.
L’insecte glousse au nez de considérations désuètes.

La cire se chiffonne subitement.

Elle gisait sous mes yeux,
tâtait mes lèvres avec ses lueurs insolentes,
gesticulaient son charme et toute son intelligence,
son souffle plus très loin.
J’voulais foutre mon poing sur son beau visage,
trouer la peinture surréaliste de ses traits parfaits;
la saboter définitivement.


"Puis on sait très bien toi et moi que t’aimes pas trop quand j'te fais de l'ombre… pas vrai ?"
“Va te faire foutre.”
Amour dans ses apparats de fauve impulsif,
feule son hostilité à l’aune des secrets détenus.
C’est qu’elle l’a bien aimée, et suffisamment pour la dépecer:
Max et son savoir-pouvoir dégoté dans l’arnaque.
En se méprisant sur Amour,
on jurerait que c’est la peur qui l’ébranle.
Peut-être parce que sans attendre,
elle tire la blonde par l’avant-bras,
l’invitant dans un tas d’obscurité.
“Qu’est-ce tu fous ici? M’dis pas qu’t’en r’demande?”
qu’elle siffle en créant l’étau d’un regard,
le souhait de crever la menace avant qu'elle ne s'installe.
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Max Fyres;

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Message Sujet: Re: vertigo valley - amour   vertigo valley - amour Empty Jeu 20 Aoû - 10:21

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Irascible est le patronyme fatidique. Celui qu'on ne prononce pas parce qu'il menace de vertiges le coeur branlant, encore sanguinolent des maux qui l'ont effrité. Pandore se languit d'une brèche qu'elle pourrait trouver, pour y déverser les tourments amassés. Les larmes sont des épines lancinantes dont chaque pointe arrache un supplice, plante la chair déconfite. Regrets amers d'avoir laissé les bribes d'un myocarde cacochyme se pendre aux lèvres venimeuses. La vipère, elle en profite, elle se nourrit du vénéfice jouissif. Celui qu'elle t'a maintes et maintes fois transmis quand tu goûtais au fruit interdit. Dans les voluptueux plaisirs passés, la cruelle sirupeuse n'était qu'une illusion. Vaste mirage avant la trahison. Et les frissons parcourent l'épiderme de l'arnacoeur qui, dans son acte jubilatoire, asphyxie les sentiments. Max, la brûlure a longtemps été à vif avant que tu ne finisses par mettre un terme à l'hémorragie. L'âme purifiée des furibondes géhennes qu'elle traînait sur son dos. Le visage de porcelaine se disloque dans ces rêves qu'elle a souvent hanté. Ce ne sont plus que des miettes qui s'entassent et accumulent la poussière dans le fond de ta mémoire. Seulement, Amour elle a gagné. Elle ressort victorieuse de cette bataille gangrénée par des émotions qu'elle n'a fait que prétendre partager. L'annihilation est totale, Max. Du sens premier qu'on lui attribue. L'Amour tue. De la plus désagréable des manières, elle crache la bile acide qui défigurent les promesses en acrimonies mortelles. Elle a cassé le pantin en deux, pour s'assurer que jamais tu ne te relèves. Seulement, elle aurait dû s'assurer d'enterrer le squelette, car maintenant c'est toi qui revient la hanter.
Les ricanements de l'ancienne intime ne te terrassent plus, soutenant les éclairs des prunelles sans rien craindre de sa foudre. Les lippes simplement s'étirent face à la piètre défense de l'endroit frelaté et de ses oiseaux de papier. L'Ambroisie dont les secrets malsains se tapissent derrière des rideaux en velours et les artifices des spectacles enivrants. Mais, aucun ne t'échappe, Max. Et tu jubiles quand leur simple évocation tire sur les nerfs usés de l'ennemie. C'est qu'elle serait déstabilisée, Amour, par des menaces pas encore formulées ? Le rictus s'agrandit sous cette idée. Et le « va te faire foutre » confirme la conquête triomphante de ce territoire qui conserve toujours quelques-unes de tes traces. L'empreinte est bien plus profonde que tu n'imaginais. L'amusement dans le regard lorsque l'insulte s'échappe.
« On a peur pour sa p'tite place ? J'croyais pourtant qu'c'était toi sa catin favorite. » 
La désinvolture se fait reine sur la carcasse embellie. Le fiel se répand comme une lame que tu glisses le long de ses courbes sulfureuses. L'attente du moment propice pour entailler l'écorce charnelle. Mais t'as pas le temps de te rendre spectatrice de sa chute. Les os vibrent d'une réjouissance impétueuse quand les phalanges agrippent l'avant-bras. Transformée en lionne, la poupée fulmine, agacée par celle qui ne fait que la narguer. La prétention ne quitte cependant pas ton visage, même quand les néons se meurent derrière les silhouettes qui épousent les ténèbres. Tu sens le palpitant excité de l'enragée incapable de comprendre les raisons de ta présence. T'avais tiré un trait sur toutes les pourritures que refermait ce monde. Alors la patience s'effiloche face au mystère qu'elle subit, à ta merci. Max c'est toi qui manipule les fils de la marionnette. Et à ce moment-là, il n'y a rien au monde qui pourrait t'empêcher de ne pas te réjouir devant l'effrontée.
« J'en ai pas eu assez. »  
Jamais rassasié, l'estomac gronde encore, réclame la vengeance libératrice. La hargne imbibe les ourlets retroussés.
« J'veux c'qu'on m'a pris, tu t'rappelles ? J'me suis dit qu'la mieux placée pour satisfaire mes souhaits, c'était toi. »        
Le bras se dégage de l'emprise de fer tandis que les orbes sondent les siennes, dédaigneuses. T'appuies sur les points de pression. Un à un, tu les éclates comme des bulles de savon.
« Inutile de te dire que si j'ai pas c'que je veux, ça finira encore moins bien pour toi. Si près du but, Amour, ça serait dommage. »
Le ricanement s'échappe de la gorge déployée. Il n'y aura jamais de fin heureuse dans cette histoire d'Amour. Sur le dos du cheval blême, la cavalière de l'apocalypse, c'est toi Max, récoltant les âmes damnées que mêmes les enfers ne veulent plus.       

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Message Sujet: Re: vertigo valley - amour   vertigo valley - amour Empty Dim 23 Aoû - 12:29


Il y avait quelque chose d’affligeant,
qu’en dépit de tout l’une n’aspirait qu’à la fin de l’autre.
Que leur haine était à l’effigie de leur amour:
obsessionnelle et toxique.
Que leurs rôles s’interchangaient dans une valse inépuisable de condescendance;
où l’une se tient haute sur la cime,
et l’autre signe du bout de la langue, aux pieds de la vallée, sa sujétion.

Antan, la cendrée portait les apparats d’une adversaire de taille,
ne rendant sa déchéance que plus délectable pour l’Amour et ses balivernes.
Reposée sur les lauriers de ses sentiments,
Max n’avait pas vu la louve lorgner derrière les branches et les bourgeons.

Elle attendait,
que les faiblesses passionnelles s’exécutent,
laissant son arnaqueuse désarmée, réduite à moins que ce qu’elle était.
La petite blonde n’est pas faite pour les chevauchées sans encombre,
qui vous exaltent mais qui l’entraînent, elle, sous les couches de l’ennui.

Abreuvée de suffisamment de chair,
d’une quantité extatique de vermeil,
repu finalement; Amour se taille des lieux où elle n’a plus rien à faucher.
Parce que l’idée est absurde, celle d’être aimée au-delà de la raison,
comme du lierre qui s’étire sous les tissus du myocarde.

Il n’y avait là que la folie pour gouverner cette rencontre.
L’autre parle des putains qui se désossent sans difficulté,
et la rage se faufile sur la trogne d’Amour,
d’être un jour convoitée pour ses atours par des victimes qu’elle ne s’est guère choisies.
Max répugne, balaye toute l’étendue du dégoût de palabres qui balafrent;
dévoyée de ses tendresses, le combat est d’une dangereuse équité.

À l’ombre des émois de la scénette,
Amour préserve la succube dans les filets de son emprise;
les doigts font le tour de son poignet,
les ongles traversent sa peau.
“J’te savais pas maso”, claquement du sourire carnassier.
L’autre dégaine de plus belles apostrophes.
La chaleur de son haleine chatouille les narines de la cadette;
elle y hume la vengeance que la langue décrit sous le palais,
s’agace de cette misérable qui vient déranger sa quiétude.
Les lèvres se retroussent pour répliquer, mais Max se dégage.
“Inutile de te dire que si j'ai pas c'que je veux, ça finira encore moins bien pour toi. Si près du but, Amour, ça serait dommage.”

Les billes dévalent sur le portrait poupesque,
elles sont saturées d’incrédulité et de cette colère qui l’assèche.
S’abandonnant à une lenteur qui ne se prête pas au geste,
blondie fouille dans sa poche,
exhibe tout contre son derme la pointe d’un couteau.
La lame est délicate, n’aiguise aucune peur.
“Quoi? C’est ça qu’tu veux? Tu veux ma vie?”,
le rire se déploie sous le pathétisme.
Du bout des doigts, elle dévie la lame pour glisser le manche dans les mains de l’amante.
“Tiens. J’te la file. Un p’tit conseil, tue-moi bien, parce que ce s’ra à toi d’serpiller l’sang et traîner mon cadavre dans la prochaine rivière. Tue-moi bien, Max, parce que c’est au moins c’que ça demande d’vouloir ma vie.”
Qu’est-ce qu’Amour lui a volé, d’une existence qui n’était pas la sienne?
Parce que l'aînée peut se targuer des masques qu’elle endosse avec aisance,
de chaparder l’info en faisant rouler les mécaniques de son cerveau,
qu’est-il de ce que le savoir coûte pour les gens de ce monde?
Il n’y a aucun masque pour jouer les assassins,
parce qu’on tue mieux à découvert,
nu de tout et surtout d'émotions.
Max, en es-tu seulement capable?  

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Max Fyres;

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Message Sujet: Re: vertigo valley - amour   vertigo valley - amour Empty Jeu 27 Aoû - 16:25

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Dans la bataille qui fait rage, corps et âmes s'abandonnent à des vices immoraux. L'une n'est pas là pour rattraper l'autre, chacune se tire et s'attire dans ces abîmes qui vous définissent. Celles dont les profondeurs ne sont qu'un amas d'immondices. Le drapeau de la trahison se dresse comme un étendard dont elle est fière, Amour et ses furieuses infamies. Celle qui prend tout et rien ne laisse. Vautour aux contours diaboliques. La princesse luciférienne a broyé le myocarde sous les dents aiguisées qui mastiquent encore les restes du dernier organe dépouillé. Ceux qui tombent sans cesse dans ses filets. Sous le visage angélique, elle tisse des toiles immenses, qui finiront par asphyxier ses victimes de son souffle fielleux, aspirant ces bouts d'âmes qui faisaient d'eux des gens heureux. Les effluves cauteleuses s'échappent du calice charnel, investissent tes sens olfactifs. Les phalanges de l'amante retrouvent l'épiderme oubliée. Mais la candide douceur s'est parée d'épines, désireuse de se protéger de la pulpe mortifère. Pourtant ses ongles s'enfoncent dans ton bras, Max. D'une marque qu'elle veut indélébile, tatouée dans les fibres poreuses de la peau abîmée. Le châtiment n'est qu'une caresse dont tu te moques sans peine, Max.
« Pourtant on aurait pu largement s'y adonner, toi et moi, y'avait d'quoi faire. » 
De ces plaisirs pernicieux qui en font tressaillir plus d'un, comme des feuilles qui tremblent devant la tempête qui s'annonce. Les plaisirs abjects des corps qui se donnent à des caprices excessifs, ils répugnent les innocents qui, pourtant, les fantasment tout autant . Libidineuses sont les remembrances qui traversent ton esprit. Les lippes s'étirent quand les images apparaissent, claires, limpides, comme l'avant-goût d'un hier à portée de main. Quand le bras se dégage de l'emprise, les doigts effleurent les marques éphémères qui finiront par disparaître lorsque la silhouette épousera Morphée le temps d'une nuit. Et les menaces deviennent reines, s'élèvent au-dessus de sa tête, telle une épée de Damoclès. Il y a l'air revanchard dans les orbes sournoises. Max, t'es prête à abattre le glaive sur la fougueuse irritée, poussée à la sortie de son propre terrain de jeu. La déliquescence de la nymphe est un nectar délicieux. Noyée dans l'Ambroisie sulfureuse, Amour n'est pas aussi immortelle qu'elle ne le pense. Loin des sylphides languissantes, la belle n'est que mortelle, d'un sang et d'une chair faisandés. La voir se déchaîner sous les prunelles fiévreuses est une vraie jubilation, Max. C'est presque si t'avais déjà gagné. Et quand la lame scintille dans l'obscurité de l'alcôve, quand les néons se réfléchissent sur l'acier tranchant, le corps gronde d'excitation. Le squelette s'agite sous les frémissements du palpitant exalté. Le rictus déforme la poupée atteinte par l'exquise folie. Dans cette ultime tentative d'effrayer la vengeance, elle pose sur toi le poids du bourreau. Le manche se glisse entre les paumes dépliées qui se referment aussitôt. D'une tentation brûlante, elle attise les flammes, Amour, persuadée que le geste est trop extrême pour que tu ne t'y soustraies. Seulement les petites voix s'accumulent, dans le haut du crâne, elles deviennent les juges de cette histoire à laquelle tu pourrais mettre fin. D'un coup sec et rapide, elle pourrait se vider de son sang, parsemer le sol du liquide poisseux et vivifiant. Et derrière la frénésie du spectacle, le dernier acte serait transparent, là, dans un pauvre coin sombre de l'antre de la perversité. Max, tes yeux ne quittent plus la pointe de l'arme blanche, obnubilée par l'idée que sa vie ne tient désormais qu'à ton bon vouloir, qu'à un bon sens qui ne brille que rarement chez toi. Celui qui se cache derrière la montagne que forment l'égo et la fierté, refusant de s'abaisser à la princesse ténébreuse. Ce serait se soumettre, démolir toute ta raison d'être. Du bout de ton bras libre, tu pousses la prétentieuse contre le mur derrière elle, l'avant-bras plaqué sur sa poitrine, le poids entièrement sur elle, tandis que le fer se presse contre l'abdomen offert.
« J'en espérais pas autant. »
Les souffles se confondent, saccadés, ils effleurent chacun de vos visages. Dans les lèvres se logent des mèches de cheveux que tu repousses en secouant la tête.
« Tu m'en crois pas capable, c'est ça ? »    
Carnassières sont les pulpeuses qui s'étirent sous les pulsions morbides. La pression s'intensifie, transperce le bout du tissu miteux pour se retrouver face à la peau laiteuse. T'appuies un peu plus, Max. L'extrémité goutte avec avidité aux gouttes vermeilles qui glissent lentement sur elle, imprègnent le manche et tes doigts par la même occasion. Tu restes comme ça quelques instants, de manière à ancrer la douleur qui doucement se fraye un chemin dans l'encéphale hurlant. Puis tu te retires, essuyant la lame souillée sur son jean troué.
« J'suis pas d'humeur à m'salir les mains, ce soir. »
L'arme se range dans ta poche arrière. Mais tu la maintiens encore en joug, enracines tes iris dans celle de l'hallucinée.
« T'as pas l'air d'avoir compris. J'veux une place ici, celle qui m'revient de droit. Alors démerdes-toi pour m'la trouver ou j'arrêterai d'être aussi clémente avec toi.  »
Parce que j'préfère te maintenir en vie et voir te tuer à petit feu. Ton sang, il coule déjà, se déverse à la vitesse de la lumière. J'ai plus qu'à attendre, Amour, que tu te noies dedans. Et crois-moi, ce sera bien moi, qui assènerai le coup fatal.   

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Message Sujet: Re: vertigo valley - amour   vertigo valley - amour Empty Jeu 10 Déc - 12:16


Dans l’éclat du décor tamisé, le bourgeon de la colère rougit d’incandescence. Amour fulmine contre cette amante délaissée qui, de la fente de ses lèvres, distille la menace et éclate une rancoeur innommable. Max est la mémoire des ébats enfiévrés; la conquête charnelle à s’entrechoquer les canines, fourvoyer la vestale en lui dévorant des monticules de peau jusqu’à l’entaille céleste qui ferait jaillir la victoire. L’amoureuse qui s’abandonne, puis qui survit à sa propre dégénérescence comme si l’Amour en était la cause. Et elle lui revient, la maudite, remise sous ses formes chavirantes que la blonde peine à ne pas remarquer. « J’sais bien, tu crois qu’j’ai oublié comment t’aimes t’faire baiser? », un rire mauvais flotte au-dessous de Max. Les mots et les crocs qu’elle dévoile sont parfumés de ses allusions à leur histoire, des sentiments couvés, d’émois éperdus et dérisoires, jusqu’aux premiers signes d’une passion invasive qu’elle avait rompue tout en prenant le change. « Ça doit être pour ça qu’tu r’viens, t’es pas encore sevrée ». La provocation subsiste dans une comédie faussement aguicheuse, la môme se pince l’ourlet de  la lèvre, lorgne lourdement sur la naissance de la poitrine suggérée par le chemisier.

Elle a empoisonné le philtre d’amour et rompu l’enchantement, Max réplique par des brutalités inhabituelles qui excèdent rapidement la jeune blonde. C’est néanmoins avec la délicatesse réservée aux joyaux que le couteau est accueilli entre les doigts de l’amante, toute réjouie du présent, le seul qu’elle lui ait jamais fait et le plus précieux d’entre tous. Amour lui offre sa ridicule existence à portée de lame avec la certitude toutefois que Max n’en est pas digne. Elle n’a pour elle que son atout physique qui amenuise déjà les inspirations de la malfaisante lassée de la mascarade et qui ne cherche désormais qu’à l’écourter. « Non, j’sais qu’t’en es pas capable », qu’elle articule péniblement. Pour réponse, il lui faut étancher le sourire des gourmands, sentir le froid du poignard au niveau de son rein gauche. La cendré pousse la lame, Amour rétorque par quelques gémissements à la fissure créée, les pupilles vidées d’angoisses et plantées dans les émeraudes à quelques centimètres. « Qu’est-ce t’attends?… Qu’j’hurle à la mort… ou que j’te supplie d’arrêter? », la question est lâchée dans un expire brutal, à bout de souffle sous le poids massif de la grande blonde.


Les réjouissances s’évaporent et Max perd subitement de son intérêt pour la vie qui lui a été offerte. Elle prétexte lâchant du leste, Amour recouvre une respiration viable et s’octroie le plaisir délectable d’un sourire narquois. « Te fous pas d’ma gueule Max, t’peux débarquer avec tes grands airs s’tu veux ça fait pas d’toi quelqu’un capable de tuer un point c’est tout», mais Fyres redresse le nez du couteau, l’emprise indéfectible encore, itère ses exigences. Amour grigne des sourcils aux dilemmes exposés par son passé. Dans ses veines, le sang afflue, crépite dans les tissus nerveux, elle soupire bruyamment et projette violemment son front contre le portrait de l’indésirable. L’autre est forcée d’éteindre sa prise, Amour en profite pour guetter le sang sur la pulpe de ses doigts qu’elle a passés sur sa plaie. Elle grimace plus fort et adresse un regard mauvais à la tyrannique. « Très bien. J’vais t’trouver une place puisque t’y tiens tant. J’espère qu’tu tiens aussi à ta place en Enfer parce qu’elle vient avec », et si elle sait pas comment elle va s’y prendre Amour, pour outrepasser les interférences d’Ash et les interrogatoires incessants, elle s’inquiète davantage de braver le merdier aux bras de la mauvaise coéquipière, sous le joug impitoyable d’une trahison mortelle. Elle observe à nouveau les empreintes carminées, admire le trou ensanglanté de son tee-shirt, « t’es vraiment qu’une p’tite conne bordel, c’était mon haut préféré ». 



Amour admire du coin de l’oeil ce fantôme venu la hanter; il est fait de toutes les tumeurs qu’elle lui a laissées. Trouée de part et d’autre à l’intérieur, Amour admire l’obscurité qui l’habite à la place des élans démesurés d’autrefois. Les démones s’haïssent d’un iris fumant, on se tarde de se voir bientôt mourir, ou du moins le croit-on.
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Max Fyres;

-- pandemonium --
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Max Fyres



jodie
bambi eyes (ava) ; siren charms (sign) ; vocivus (icons)
oksana ; blake
3154
827
31
t'aimes pas vraiment qualifier les choses. tu aimes les laisser en suspend, au bord des lèvres, à quelques centimètres du gouffre. tu joues, tu virevoltes au gré de tes intérêts, de tes envies.
l'arnaque. l'tissu de mensonges qui s'écrase sur tes lippes. pour en avoir toujours plus. avarice insatiable.
près de ceux au compte en banque pillé. ces hautes sphères que les doigts ne font qu'effleurer. les happy few qu'ils diraient.
((moodboard))
brandy - amour (2) - coban (2) - lali - tad - nejma

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Message Sujet: Re: vertigo valley - amour   vertigo valley - amour Empty Dim 24 Jan - 17:44

Vertigo valley - ft @Amour Vaughn vertigo valley - amour 3227196488
Maudite chimère que la mémoire ne saurait pousser dans les filets de l'oubli. De son empreinte enivrante qui grisait autant qu'elle grillait les neurones frelatées, le piaf s'en était entiché. Pendu aux miettes d'amour qu'elle semait derrière elle, persuadé de suivre la môme vers ces rivières aux fils d'argent dans lesquels se reflétaient toutes ces promesses séduisantes. Mais sous l'élégance apathique d'une eau qui dort se cachaient les miasmes impurs flottant parmi les algues gluantes. Celles qui s'infiltrent et ceignent les chevilles ingénues. Comme des boulets, elles déposent leurs baisers pernicieux sur cette pulpe qui rougit. D'abord sur ces joues que la rosée inonde, d'une tendresse presque vermeille qui fait bondir le coeur. Avant de s'assécher, l'hypocrite aménité et ses embruns dégoulinent, s'incrustent dans les premières failles qui déforment le velours. A l'odeur frivole des sentiments naissants s'était alors substituée l'aigreur de l'organe sanguinolent, perforé par les lames traitresses. Ces chaînes qui n'ont fait qu'entraîner le corps dans ces abîmes lointaines, jusqu'à ce que la surface ne soit qu'un minuscule point de lumière. L'inatteignable grâce d'une étoile qui ne brille plus, elle-même perdue dans l'immensité d'une voûte céleste qui ne lui sied pas. Alors quand les souffles se croisent, qu'ils s'entremêlent à nouveau, il y a ces bribes de souvenirs qui sillonnent l'encéphale. Les secrets de la divine extase confiées à la fibre des draps froissés par les mains tremblant sous les vagues libidineuses. Captif de la luxure, le corps avait ployé, désireux de cet air qui se raréfie à mesure que les muscles se contractent, submergent entièrement l'âme touchant du bout des doigts les limbes. Car elle ne voulait plus que ça. Périr sous les marasmes charnels qui lui bouffent les poumons. Aveuglée par la capricieuse idylle, tu n'avais rien vu venir, Max, empoisonnant la raison pour qu'elle taise à jamais ses soupçons. Jusqu'à ce qu'elle dérobe la couronne, Amour, noyant la proie dans sa propre marre innocente. Etouffant la vulgaire barbaque qui n'avait rien d'autre à offrir que cette fragile porcelaine qui n'attendait qu'elle pour être finalement brisée.
« T'as qu'à m'rafraîchir la mémoire, j'crois qu'j'ai oublié comment tu fais. »  
Carnassières dévoilées sur cette remembrance tue. Celle toujours imprégnée des voluptés qu'elles dévoraient dans cette danse langoureuse de leurs silhouettes à l'unisson. Elles ondulent, les phalanges ensanglantées, s'excitent quand elles goûtent à l'ichor qui teintent les ongles de sa couleur poisseuse. Comme une mélodie gracieuse, les gémissements bercent la méphitique qui laisse trainer la lame quelques secondes de plus avant de se rétracter. Car le vautour ne s'y résigne pas, tuer la première fois par un doublon funeste. Les serres de la cupide ne sont rien d'autre que lâches, meurtrières de ces âmes qu'elles effeuillent de leur ataraxie matérielle mais jamais des organes qui saliraient ses trouvailles. Le fer délaisse sa trace, l'entaille vivifiante qui marque son territoire. Sempiternel écusson qui chante tes louanges, Max. De cette dentelle brodée sur les tissus de chair, tu t'en délectes avec avidité, grisée par l'idée même d'une éternité passée aux côtés de cette cicatrice qu'elle ne pourra effiler. L'Amour poison gravé d'un simple trait.
« J'voulais juste laisser ma petite trace. Juste là. »
Les émeraudes s'invitent dans les tréfonds de celles qui rugissent leur colère aux notes charbons. Celle qui déborde presque des paupières, envahit la pupille de sa furie aveuglante. Débarrassées de l'arme blanche, les doigts voguent vers la plaie, effleurent le tissu orné de la crevasse pour accompagner les propos.
« Comme ça tu m'oublies pas. »  
Jamais. Seulement avant que la charogne ne s'écarte de la princesse souillée, le coup de tête la désamorce, sonnant le glas d'une emprise qu'elle est obligée de lâcher. Sur le pan de mur, tu te rattrapes, Max, la silhouette manquant de se ramasser toute entière sur ce sol éternellement collant et visqueux, victime de la mégarde de ces verres entrechoqués qui se déversent plus sur le parterre que dans les corps alcoolisés. Sur le bord des lippes s'agglutinent l'ire fielleuse, le goût de la bile sanglante qui contaminent les dents immaculées que tu craches, Max. Putain mais quelle salope. La manche comme buvard qui éponge les lèvres tuméfiées, mais le sang continue de couler. La tête de la voleuse se redresse fièrement, balayant sa chevelure dorée dans son dos alors que la mâchoire tremble encore du crâne balancé contre ses dents desquelles ruissèle le fil de l'écume qui refuse de se détacher complètement des pulpeuses agressées.
« Sage décision. On va voir l'boss alors ? J'imagine qu'il s'rappelle toujours de moi. Et t'en fais pas pour le haut, j't'en rachèterai un, un peu plus... digne de c'nom. »
Défiance furieuse brillant dans les orbes joyaux qui font du souvenir une nouvelle complice. Dans l'ombre les âmes s'observent, retrouvent les vestiges d'un passé bien présent, accro peut-être à cette Ambroisie poussiéreuse, Max. Celle qui envoûte l'encéphale à la moindre gorgée, le serpent se nouant à nouveau autour de la nuque qui n'aspire qu'à être serrée. L'ivresse de la rareté.
     

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