and it haunts me every time I close my eyes. (edoardo)

traits de caractère / edoardo, c'est beaucoup de conviction. c'est un battant, un travailleur, quelqu'un qui n'attend pas que la chance lui tombe dessus. caractère forgé par les épreuves et par un rôle de père trop tôt revêtu. il a le goût de l'effort, de l'original. il n'aime pas faire dans le simple, il aime les défis. c'est un homme curieux, intelligent dans ses choix. mais edoardo c'est aussi la peur de l'échec, la peur de retomber au plus bas. il aime prouver de quoi il est capable, le regard qu'on porte sur lui compte. c'est un homme fiable, un mec qui lâche rien. edoardo, il est habité par la peur de l'abandon. ça le terrifie. il aime le risque, il n'hésite pas à se mettre dans des situations inconfortables quand il juge que c'est nécessaire. il n'est pas infaillible, il n'est pas irréprochable. il a ce ton un peu trop paternel, son regard sur les choses un peu moralisateur. c'est un homme de parole et pas de promesses. il vit pour éviter les tragédies du passé, tout en ayant l'impression de ne pas pouvoir leur échapper.

chapter one/ c'est un choix. il est jeune, tout ce qu'on attend d'un gamin de dix-huit c'est qu'il sorte, qu'il s'amuse. on attend qu'il soit égoïste, qu'il vive, qu'il aime. mais quand il sort des cours, il y a cette ambiance étouffante. il est grand lui, il encaisse, il peut se débrouiller tout seul. il trouve des moyens et d'autres pour avoir un peu d'argent de poche, il est autonome. mais les filles sont petites. il sait ce qu'on attend d'un ado normal. mais il sait ce qu'il attend de lui au moment où il embrasse définitivement son rôle de figure parentale pour ses trois cadettes. il est gamin pourtant, il comprend quelque chose que leurs parents ont été incapables de saisir. c'est son sang, sa responsabilité.

chapter two/ c'est pas ce qu'il attendait edoardo. un stage au new yorker, c'était une opportunité en or. jusqu'à ce qu'on l'assigne à broadway. les premières de spectacles, la couverture de la vie culturelle musicale de la ville ne l'intéressait. ce n'était pas le journalisme qu'il voulait faire. alors à cette première-là, il s'assoie à part, pas franchement intéressé par le thème de la dernière création musicale de la célèbre avenue. elle s'approche de lui, et edoardo lève bêtement son regard vers cette jolie jeune femme. elle lui demande ce qu'il en a pensé, il hausse les épaules. elle se présente. co-star de cette pièce et de tant d'autres par la suite. elle deviendra célèbre, plus que la plupart du commun des mortels. trois ans, et la dolce vita retrouvée.

chapter three/ c'est aller si vite. de quoi pouvaient-ils parler à ce moment-là. il aurait aimé être certain que c'était une conversation agréable. ils s'aimaient, ils avaient pour le moment les mêmes envies. elle ne pouvait pas se permettre une grossesse maintenant, pas avec sa carrière en plein essor. il n'y tenait pas. il avait déjà une famille à assumer. ils étaient heureux comme ça. il avait fait de l'hôpital, quelques mois de kiné. mais pas suffisamment pour lui enlever le poids de la culpabilité. on lui a proposé ce poste important au new york times. et ce matin, il avait enfilé son costume de circonstances. l'ouverture du testament. toute sa famille est là. il s'est mis en retrait, ils n'étaient pas mariés. et il ne les avait pas vu depuis l'enterrement. on ouvre l'enveloppe, et son nom est partout.