waves of fire (andreas)

la nuit est là. l'effervescence avec.
tous les soirs, c'est le même refrain. souvent les mêmes visages aussi, les habitués. et puis les petits nouveaux, qui finiront comme eux. parce qu'elles ont le parfum de l'addiction qui flotte partout autour d'elles. les danseuses comme les serveuses. elles ont l'art et la manière. elles savent comment fidéliser, comment se faire rappeler. l'atout charme de ces dames. parce qu'on les choisit pour ça. parce que les patrons savent comment les hommes les aime. ils en sont l'exemple parfait.
elle déambule, elle arpente, de son poste d'observation favori. derrière le bar, il y a son empreinte partout. elle a marqué son territoire sahar et gare à celle qui osera empiéter sur ses plates bandes. son terrain de jeu qu'elle délimite à tous les endroits où elle passe. auprès de tous ceux qui lui ont appartenu un jour. qui lui appartiendront toujours.
comme lui qu'elle aperçoit du coin de l'oeil. comme lui à l'autre bout du comptoir.
andreas.
elle est là l'ombre au tableau quand tout avait si bien commencé. elle est là la provocation amorcée juste sous son regard noirci. le verre entre ses mains qu'elle essuie plus frénétiquement. qu'elle serre tant qu'elle pourrait le briser en mille éclats. le contrôle qu'elle perd sur elle-même, ses excès qui se ravivent en elle. darla, tu pourrais la fusiller sur place. si seulement t'étais pas en public, si seulement tes iris étaient des balles prêtes à aller chatouiller les palpitants trop confiants.
pan.
dans sa tête, elle se joue déjà la scène. à terre la serveuse qui avait l'appétit trop vorace. oubliée la jolie blonde qui se croyait promise au titre de reine de la nuit. jamais ô grand jamais quand la plus grande pécheresse était sur ses traces. les yeux qui ne lâchent pas sa cible. le regard tellement appuyé qu'elle a dû le sentir la transpercer. parce qu'elle se retourne darla. la veine dans ton cou pulse. et tu la sens si fort que t'es déjà en train de compter les battements qui résonnent dans ta caboche. ses traits se décomposent et amorcent un sourire satisfait sur les lippes de la diablesse. prête à parier que même sans ouvrir la bouche, elle avait compris tout ce que ça sous-entendait. et ce, même si elle était limitée la gosse des rues. bouge de là darla, y'a le vieux riche de la douze qui veut une troisième tournée. l'occasion ne lui sera pas donné de répliquer, ni d'émettre le moindre son désagréable à son oreille. tout pourvu qu'elle se tire, qu'elle efface cette silhouette qu'elle ne savait plus supporter.
parce qu'il est à toi andreas. dans tous les espaces temporels et à toutes les époques. et t'as une sainte horreur qu'on vienne te déposséder. elle croise la route de darla alors qu'elle approche, pour s'emparer de sa place. c'est lui qu'elle dévisage cette fois, c'est sur lui qu'elle devrait passer ses nerfs sans doute. tu régresses andy. sous-entendu la comparaison qu'elle ne voulait pas avoir à imaginer entre elles deux. parce qu'il semble passer de sahar à darla avec tant d'aisance qu'elle s'en sentirait presque piquée. pourtant, ils ne sont plus rien l'un pour l'autre. pourtant, elle devrait se ficher de son sort et de ses plans cul. pourtant, elle est toujours autant irritée. j'te sers quoi ? l'assurance qui ne la quitte jamais. encore moins face à lui. devenu son client à défaut de son mec. et elle serait prête à mordre pour garder son siège. vile tigresse. me dis pas qu'elle t'excitait vraiment, tu vas me vexer. ça te titille sahar, ça te pique sous l'épiderme. t'as beau vouloir jeter l'éponge et gommer cet écart, t'es incapable de passer au-dessus. t'as besoin de te rassurer, d'une manière totalement déraisonnée. dans ton esprit tellement dérangé. un verre propre et sec qu'elle pose sur le comptoir. un autre mouillé qu'elle entreprend d'éponger. les gestes mécaniques, la contenance pour maquiller ses mouvements trop vifs. pour éviter tout débordement nocif. le coin de l'oeil sillonne la salle pour s'assurer de la distance de sécurité opérée. la lionne enragée ne fera qu'une bouchée de la brebis égarée.
reste à ta place darla.

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i pray to god.
he's like one too many drinks and my intuition starts to sink.
it's like ba-da-da-da-da-da.
your shadows, they follow and they're haunting me.
where'd you go, this hollow soul is lonely.

une énième soirée à arpenter cette salle gigantesque, ce lieu qu'il connaît aussi bien que le propriétaire tellement il y a passé du temps.
d'abord comme simple curieux.
puis pour y croiser les beaux yeux de sahar.
ensuite comme son petit-ami.
et maintenant comme habitué.
ce n'est pas une rupture qui va l'empêcher de revenir dans cet endroit qu'il aime tant. et ce n'est pas seulement pour le spectacle éblouissant que peuvent offrir les femmes qui travaillent ici, même si ça y joue forcément un rôle. mais c'est tout une ambiance dans laquelle il se retrouve emporté dès qu'il passe la porte. il y a ses habitudes maintenant, le personnel sait ce qu'il consomme parce qu'il ne change jamais d'une visite à l'autre. il n'aime pas vraiment le changement alors que son rythme de vie est un changement perpétuel. aucune habitation fixe, il vogue de logement en logement sans jamais savoir combien de temps il va y rester. et dans la peur de voir les propriétaires ou locataires revenir. mais andreas n'a pas les moyens d'en prendre un à ses noms. son dossier ne passera jamais, il le sait. et il ne veut embêter personne avec ça.
installé au comptoir, il échange quelques paroles avec une jolie danseuse qu'il a déjà vu auparavant mais à qui il n'avait jamais vraiment parlé. elle est plutôt gentille de ce qu'il en voit mais peut-il vraiment juger alors que ça doit faire dix minutes qu'ils discutent ?
certainement pas.
mais andreas a un but précis pour ce soir, il ne veut pas repartir seul. il a besoin de compagnie et de sexe et la jeune femme semble plutôt réceptive à ses avances. alors... pourquoi pas ? mais c'est sans compter sur sahar qui débarque sans prévenir au milieu de la conversation, il aurait dû s'en douter. elle sabote ses plans à chaque fois, peut-être qu'il devrait changer d'endroit de chasse la prochaine fois.
il lâche un long soupir alors que la brune vient prendre la place de la jeune femme à présent loin. à t'entendre, aucune femme ne t'arrive à la cheville. ce n'est pas la première fois qu'elle lui sort une telle chose après avoir viré sa conquête du jour. ça le fait rire avec du recul mais sur le moment, il lui en veut. leur histoire se conjugue au passé aujourd'hui mais il faut croire qu'elle n'a aucune envie de le voir avec quelqu'un d'autre. même si ce n'est que pour une nuit parce qu'andreas et les relations amoureuses, ça fait mille. l'échec de leur histoire le montre bien.
mais depuis leur rupture, sahar se montre légèrement possessive envers lui. dans un sens, ça lui plaît parce qu'il aime la faire tourner en bourrique et l'embêter. alors il en joue souvent quand ça se passe sous ses yeux, comme ce soir. il savait bien qu'elle le verrait parler avec l'une de ses collègues à un moment ou un autre. et ça n'a pas loupé. une autre bière s'il te plaît. il est encore tôt pour les alcools forts, il préfère rester soft et raisonnable. un dernier regard en direction de darla qui semble tout donner pour ce client qui en redemande encore et andreas reporte pleinement son attention sur son ex petite-amie qui semble presque vexée de son attitude. ça le fait doucement rire mais il fait comme de rien, haussant seulement les épaules à ses mots. elle a de jolis atouts et est plutôt mignonne. il peut la sentir bouillir de là où il se trouve et il prend un malin plaisir à le faire. elle lui sert un nouveau verre et il l'en remercie avant d'en boire une gorgée. elle semblait plutôt réceptive, je crois que j'ai mes chances. andreas n'a aucune gêne, aucune limite. il ne prend rien au sérieux et se fiche bien de vexer ou de blesser les gens.
il averti toutes les personnes s'approchant de lui.

hj:

à fleur de peau.
constamment sur le fil.
les émotions en équilibre, les émotions en suspension.
elle se laisse contrôler par ce qui l'anime sahar. uniquement guidée par ce qui brûle à l'intérieur. ce qu'elle ne sait pas maîtriser. sa patience qu'elle perd trop vite quand elle voit une étrangère entrer sur son territoire. quand elle voit ce qui lui appartient lui échapper sous ses yeux. et l'habitude qu'elle a rapidement prise de retrouver andreas au détour du comptoir. l'habitude qu'elle a prise d'être sa serveuse attitrée, s'il n'y avait plus que ce mince rôle qu'il souhaitait lui accorder. elle prend ce qu'il y a à prendre, en comptant sur la chance.
à l'intérieur, la rage bouillonne. les poings serrés, ce sont ses ongles qui malmènent la chair. les griffes menacent, déjà prêtes à fondre sur l'objet de son courroux. sauf que t'es en public sahar, t'es sur ton lieu de travail. et tu ne peux pas te permettre un coup de sang, un scandale qui jetterait un froid sur l'endroit. qui bousillerait ta réputation, te dresserait diablesse tout juste libérée de ton propre enfer.
l'excessivité transpire de tous ses pores. pour sûr, elle enchaînera les mauvaises décisions. parce que quand elle déraille, elle perd tout sens des réalités sahar. elle se prend les pieds dans les noeuds qu'elle a elle-même engendré. trop facilement piquée quand on se plaît à la déposséder. t'es prête à tout. et ce, même si tu dois l'attendre à la sortie du club. tu seras pas calmée tant que tu ne lui auras pas balancé ses quatre vérités. tant que tu ne l'auras pas suffisamment intimidé pour, qu'à toi, elle n'ose plus jamais se frotter.
sauf que darla n'est pas la seule à vouloir la faire sortir de ses gonds. andreas s'y emploie à son tour, avec tous les atouts qu'il a en sa possession. et dieu sait combien il en a déjà. lui, la principale cause de ses colères venues tout droit des enfers. rien qu'au regard qu'il pose sur elle, il fait hérisser ses poils. il fait frémir la flamme brillant dans ses yeux sombres. il embrase le palpitant qui menace de s'échapper de sa poitrine. une pression de plus aurait suffit à faire éclater en mille débris le verre qu'elle maintenait entre ses mains.
à t'entendre, aucune femme ne t'arrive à la cheville. c'est pas qu'une illusion, c'est clairement c'que j'suis en train de te dire. puisque visiblement t'es incapable de t'en rendre compte par toi-même...
la phrase reste en suspens, les mouvements reprennent et le regard dérive ici et là. en attendant que l'idée fasse son chemin. en attendant qu'il monte dans les tours dans l'espoir de se défendre ou en attendant qu'il lui donne raison.
les gestes méthodiques qu'elle effectue chaque soir durant ne la trompent pas. parce que les habitudes ne faillissent que rarement.
une autre bière s'il te plaît. et il ne lui faut pas plus de quelques secondes pour attraper la bouteille et la décapsuler. le contenant en verre claque le comptoir à l'instant même où il reprend. elle a de jolis atouts et est plutôt mignonne. à l'instant même où il relance les hostilités.
tu supportes pas de le voir lorgner sur les midinettes qui entrent dans son champ de vision. tu supportes pas d'être bloquée là, forcée d'écouter ses mièvreries. tu supportes pas qu'il bave sur elle et pas sur toi. tout simplement.
elle semblait plutôt réceptive, je crois que j'ai mes chances.
la tête qu'elle secoue, les yeux qu'elle roule et le rire nerveux qui se fait la malle d'entre ses lèvres. et il valait mieux en rester là, plutôt que de la voir user de violence.
mais le contrôle de soi ne dure qu'un temps. surtout quand on s'appelle sahar.
t'es sérieux andreas ? t'as l'intention d'me faire l'apologie de cette vieille meuf pendant combien de temps là ? j'me contrefous de tes histoires de cul. alors si t'as besoin d'aller te vider quelque part, vas-y mais épargne-moi les détails. elle s'emballe parce que ça faisait de trop longues minutes que ça menaçait. ça faisait de trop longues minutes qu'il jouait avec la corde sensible. ça faisait de trop longues minutes qu'il s'évertuait à détailler ses chances avec une autre, devant elle. les iris dans les iris.
le simple fait de te voir remplacer par une pimbêche dans son genre te rendait hystérique. folle de jalousie. parce que ça t'exaspérait, purement et simplement, qu'il puisse ne serait-ce qu'envisager de passer la soirée avec darla, quand tu te tenais juste devant ses yeux.
t'es chez moi ici. alors t'avise pas de venir chasser la gazelle si tu comptes pas t'attirer mes foudres.
et l'explosion fût.

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i pray to god.
he's like one too many drinks and my intuition starts to sink.
it's like ba-da-da-da-da-da.
your shadows, they follow and they're haunting me.
where'd you go, this hollow soul is lonely.

» ((gianni valentini)) fire on fire
» It comes and goes in waves. (Liz)
» waves of you (pia)
» it comes and goes in waves. (isabella)
» (ivre de peur) ft andreas