nos batailles comme des cicatrices sur la peau. (opale & euphrasie)

il faut s'le dire, c'est perturbant d'apprendre que du jour au lendemain on a cessé d'exister aux yeux d'une personne. tu as à peine eu le temps de passer par le stade connaissances que déjà, opale et toi êtes redevenues de totales inconnues. tu avais placé un petit bout d'espoir en ce début d'amitié alors inévitablement, après la surprise tu as connu la déception, sentiment égoïste alors que tu n'es pas la plus à plaindre dans l'histoire. ce n'est pas toi qui doit partir à la recherche des souvenirs manquants pour essayer de reconstituer un fragment de sa propre histoire. contrairement à ce que tu as essayés de dégager, au fond de toi tu n'as pas eu une réaction appropriée. tu as plus eu envie de fuir que de rester. mais tu l'as fais, tu n'as pas bougé et peu importe les véritables raisons qui ont fait que tu es restée clouée sur ta chaise car maintenant, tu commences à te dire que peut-être ce que vous aviez commencer à construire n'est pas perdu. opale se dit prête à vous donner une chance et tu l'es aussi. c'est vrai, tu as peu d'amis, tu peux pas tirer si facilement un trait sur quelqu'un et le remplacer par un autre. tu ignores dans quoi tu t'engages réellement, si ce sera difficile ou non, tant pis car tu ne peux déjà plus reculer. tu ne peux pas t'avancer et te rétracter cinq minutes après. tu ne le veux pas de toute façon, tu te dis que tu verras bien ce qui se passera le moment venu. essayes de relativiser, de te détendre, ça ne peut que te faire du bien. tu en as marre de constamment te poser pleins pleins de questions et de tergiverser. c'est pas un état propice à la création ou aux renforcements des liens. le mensonge non plus, c'est pourquoi tout ce que tu dis est vrai. et ce que tu n'as pas envie de partager pour le moment, tu le passes sous silence. ce n'est pas vraiment mentir. du moins, penser ainsi soulage légèrement ta conscience. « j'sais pas trop. à vrai dire, si je fais c'boulot c'est par défaut. » si ton oncle avait été fleuriste, tu aurais appris à composer de beaux bouquets avec un tas de jolies fleurs. « mais j'aime bien donc ça va. » tu crois. en tout cas, ça ne te dérange pas spécialement de sentir le cambouis à la fin de la journée. tu n'irais pas jusqu'à dire que c'est ta passion mais ça passe. t'aurais sans doute beaucoup moins apprécier de passer ta journée derrière une caisse, à voir défiler des clients tous plus désagréables les uns que les autres. « j'imagine que tu as du beaucoup travailler pour être gymnaste, je suis admirative. » c'est plus claquant au détour d'une conversation et surtout, ça doit résulter d'une véritable passion. pas comme toi qui n'as pas vraiment travailler, au point de ne pas avoir passer d'examen. ton travail tu l'exerces sans diplôme. « ça me va tant qu'il y a du fromage à l'intérieur ! » tu adores le fromage, alors c'est pour toi un incontournable, notamment sur une pizza. peu importe lequel en revanche car comme tu l'as dis, tu n'es pas compliquée. tu as l'habitue de devoir faire avec, du coup tu ne bronches pas sur le choix du parc même si tu aurais préféré un lieu un peu plus fermé. mais tu ne veux pas imposer d'endroits spécifique à opale et tu ne peux pas non plus l'inviter à la coloc. trop de bruits plus ta camarade de chambre que tu ne plus te voir en peinture, merci mais non merci. tu passes ton tour. « voilà !» tu lui tends son téléphone, tout sourire. « envoie-moi un message ou appelle moi quand tu veux, je suis hyper dispo ! »