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| angel with a shotgun (silene) | |
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| Sujet: angel with a shotgun (silene) Dim 1 Mar - 12:45 |
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Un message, un appel à l’aide. Silene. Il ne chercha pas à comprendre ce qu’il se passait, à avoir plus de détails sur ce besoin que la jeune femme avait de le voir et il est parti en trombe sans un mot. Seule l’interrogation se lisait dans le regard de ceux qu’il avait délaissé. Les explications viendraient plus tard ou jamais. Il ne devait rien à personne, de toute manière. La réputation d’Aodh n’était plus à faire, l’inconscience pure allergique à l’autorité sous toutes ces formes. L’insolent sentit son téléphone vibrer, il vérifia l’appelant avant de laisser le pauvre appareil se démener dans le vide. Qu’importe les conséquences. Sa concentration n’était tournée que vers une seule personne et l’inquiétude étreignait son cœur. Peut-être que l’italienne allait très bien, peut-être que l’urgence dans son ton ne signifiait en rien qu’elle était au bord du gouffre, peut-être que ce n’était que l’angoisse qui lui jouait des tours. Malgré les années d’écart, ils avaient noué un lien fusionnel qui dépassait la raison, s’affranchissant de toutes les limites inimaginables. Silene était bien trop précieuse pour lui, elle représentait son équilibre. Deux âmes blessées qui voulaient se sauver l’un l’autre quoi qu’il en coûte. L’irlandais continua sa route avec impatience, se dirigeant vers le Queens traditionnel. Zone où il mettait rarement les pieds, ses connaissances dans ce quartier étant peu nombreuses. Le chemin jusqu’à l’appartement de sa meilleure amie, il le connaissait par cœur, capable de le suivre, les yeux fermés. En quelques instants, le McGrath se retrouva devant la porte de celle qui détenait une partie de son âme sans le savoir, son indispensable. Il toqua et actionna la poignée après être sûr d’avoir entendu la voix de la locataire des lieux. « J’ai fait aussi vite que j’ai pu… » annonça-t-il avant de s’avancer un peu plus dans le logement atypique. Son myocarde battait à tout rompre, de peur de découvrir l’état de son amie, de celle qui jouait les femmes coriaces alors qu’intérieurement, elle menaçait de s’effondrer à chaque instant. « Je suis là maintenant. Tout ira bien. » A l’évidence, rien n’allait. Même si aucune blessure physique ne semblait meurtrir ses traits, Aodh se doutait que mentalement, c’était une bataille sans fin. Elle semblait soulagée de le voir. Comme toujours. Ils s’aimaient tellement que voir l’autre était comme apercevoir une lumière au bout du tunnel. Comme un message d’espoir qui interdisait à l’autre d’abandonner. Renoncer, ça voulait dire échouer et ils étaient bien trop fiers pour accepter la défaite. Bien trop attaché pour permettre à l’autre de souffrir, même si ça signifiait qu’ils devaient décupler leur propre douleur pour tout supporter. « Qu’est-ce qu’il s’est passé ? » Pourquoi semblait-elle dans un tel état ? Souvenir douloureux ? Mirage ? Angoisse ? Les réponses pouvaient être multiples. Alors il attendait qu’elle daigne parler, apportant une présence réconfortante à la blonde, ne disparaissant que pour faire du café. Il avait besoin de café, refusant d’enfumer l’appartement. Il n’aimait déjà pas le faire chez lui alors, chez les autres… « Merci, au fait. Grâce à toi, j’ai réussi à éviter quelque chose qui s’annonçait bien chiant. Vu les appels manqués, je crois que ça n’a pas été au goût de tout le monde que je parte mais, je réglerais ça plus tard. » Ils faisaient tout un drame pour pas grand-chose. L’affaire ne nécessitait pas sa présence.
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| Sujet: Re: angel with a shotgun (silene) Dim 1 Mar - 18:31 |
| so pull me up from down below, cause i'm underneath the undertow. come dry me off and hold me close, i need you now, i need you most. -- @aodh mcgrath C’est comme un couteau qui remue, s’agite, planté contre son cœur. Comme un coup de massue venant exploser son cerveau. Comme un mal de mer permanent à l’intérieur de son estomac. Elle se sent mal. Elle se sent incroyablement mal. Ecœurée d’elle-même. Ecœurée de ce qu’elle fait au quotidien, de ce qu’elle a encore fait, aujourd’hui. Manipuler, encore et toujours. Dévorer les autres pour éviter de se faire dévorer à nouveau. Parce qu’elle a bien trop souvent été cette proie, Silene. Parce qu’elle a été durant trop longtemps cette victime, cette victime sur qui la faute toute entière a été remise. Et t’as des moments, Silene. T’as des moments, comme celui-ci, durant lesquels tu te sens comme vidée de toutes émotions et à la fois en proie à toutes les ténèbres de ta vie. T’as des moments, comme celui-ci, qui pourraient être assimilés à une dépression à peine déguisée. Durant ces moments, elle ne pense qu’à lui. Lui, son ancre. Lui, son essentiel. Aodh. Le seul capable de lui arracher sa peine. Le seul capable de lui procurer ce sentiment de sécurité. Le seul capable de la regarder comme si elle n’était pas qu’un serpent, qu’une poupée brisée à jeter. Tu ne mérites pas Aodh. Tu le sais. Tu ne mérites pas quelqu’un comme lui dans ta vie. Quelqu’un d’aussi protecteur, bienveillant à ton égard. Tu ne mérites pas quelqu’un comme lui, mais égoïstement, comme toujours, t’es incapable de lui dire adieu. Alors elle envoie ce message. Elle envoie ces messages. Parce qu’elle a besoin de lui, lui et uniquement lui. C’est ce qu’elle lui livre, à travers ces quelques mots, attendant une réponse de sa part, espérant qu’il vienne, pour elle, uniquement pour elle. Sa présence comme seul réconfort, sa présence pour la sauver. Et elle ne s’est jamais posée de questions, sur ce qu’elle peut bien réellement ressentir pour lui. Sur ce qu’elle peut bien ressentir lorsqu’elle est avec lui. Jamais, non, parce qu’il est beaucoup trop bien pour elle. Parce qu’elle n’aura jamais droit à quelqu’un comme lui. Il débarque pourtant, tel un ange venu la chercher, l’extirper de ce malheur, de cette peine beaucoup trop fort. - Tu es venu… Qu’elle s’exclame, le cœur battant, se relevant du canapé pour se glisser dans ses bras. Dans ses bras, et il n’y a pas un endroit où elle se sent mieux. - Merci, merci… Un murmure qu’elle glisse dans son oreille, simplement pour lui montrer sa gratitude, pour lui prouver combien elle lui est reconnaissante d’être présent dans sa vie. Il parvient à lire en toi, Silene. Il sent que tu as besoin d’être rassurée. Besoin de sentir que tu n’es pas ce monstre, cette créature maudire que tu es devenue, à force de l’entendre. Et elle se détache pourtant de lui, très légèrement, les yeux presque brillants, reprenant la parole d’une voix un peu plus posée. Du moins, elle essaie. - Ça va… Je voulais juste… Être avec toi. Et je suis désolée si tu étais occupé, je ne veux pas que tu aies des problèmes à cause de moi. Elle le suit, jusqu’à la cuisine, passant nerveusement sa main dans ses cheveux. Lui faire du mal, c’est la dernière chose qu’elle veut. Non, Aodh, elle veut le protéger. Aodh, elle ne veut pas le voir se consumer à cause d’elle comme tous les autres. Pas lui. Pas lui. Parce qu’elle l’aime à en crever. (c) calaveras. |
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