Bad mood ; libre

Encore un job qui s’arrête. Denzel ne devrait plus y porter attention, il a l’habitude après tout. Pourtant, comme à chaque fois, il est déçu. Déçu de ne pas réussir à se reconstruire, déçu car il sait que ce n’est pas la dernière fois qu’on le met à la porte après une période d’essai alors qu’il a bien travaillé comme le demande la fiche de poste. Même après plus de deux années après sa libération, son passé de taulard lui colle à la peau. Le plus facile serait de se faire une nouvelle identité, de partir et de devenir quelqu’un d’autre avec un casier vierge, mais outre le fait illégal de la chose, il ne veut pas tout quitter derrière lui. Si New York n’est pas rempli de souvenirs très heureux pour Denzel avec tout ce qu’il a pu vivre, il n’empêche que ça reste sa maison, son foyer et partir serait véritablement compliqué pour lui. Alors il fait avec, et malgré que ce soit risqué pour lui, il est bien obligé de trainer dans l’illégalité pour survivre. Ce n’est pas avec les petites payes qu’il se fait à chaque fois qu’il est en essai qu’il va pouvoir payer un loyer et avoir de quoi manger à sa faim sans demander de l’aide à qui que ce soit. En attendant, il sort de la boutique où il avait à peine eu le temps de trouver ses marques qu’il est mis à la porte, direction le café le plus proche pour acheter de quoi se remplir la pense avant de prendre le métro et rentrer chez lui. Entre la conversation qu’il vient d’avoir avec son ancien employeur qui n’a pas été faite qu’avec des termes très respectueux et la file pour commander qui n’avance pas, les éléments ne sont pas vraiment alignés pour mettre Denzel d’humeur joyeuse. Alors, lorsqu’il sort de la boutique avec son café brulant à la main et un muffin de l’autre et que quelqu’un lui rentre dedans, renversant le café sur les deux protagonistes, autant dire que ça n’aide pas beaucoup. « Putain mais fais attention bordel » pas de bonne humeur, pas enclin à s’excuser de lui-même. Mettre de l’eau dans son vin est parfois une bonne idée, pour apaiser les choses, surtout lorsqu’il n’y a pas mort d’homme mais pour le coup Denzel n’a pas envie d’être faux dans une situation qui le met en rogne. « Où est-ce qu’il y a des putains de serviettes ? Il y en a partout » Décidément, son humeur ne va pas en s’arrangeant alors qu’il s’attend à ce qu’on leur apporte des serviettes en papier pour essayer d’essuyer un minimum tout ça.