Sujet: Ombres chimériques •• Cahal Mer 12 Fév - 20:06
Cahal & Lonàn
Ombres chimériques
L'Irlande a tremblé Tel un raz-de-marée Qui a tout dévasté Ton monde s'est écroulé
L’après-midi est déjà presque terminée alors que ça fait seulement deux heures que Lonàn est levé. Une vie en décalé. Tel un vampire qui ne sort que la nuit tombée. Poudre dans le nez, l’irlandais est affalé dans le canapé. Son overdose ne lui a pas servi de leçon. Difficile de se sortir de son addiction. La drogue comme échappatoire. Le combat comme exutoire. Une vie de vices et de péchés qu’il ne peut stopper. Le souhaite-t-il vraiment ? Pas sûr. Cela dure depuis des années et ce n’est pas prêt de changer. A quoi bon lutter ? Quand on a grandi dans le côté obscur, impossible d’emprunter le droit chemin. Et même si l’on marche le long de ce sentier parsemé d’atrocités, il y a toujours moyen d’être perturbé. Les dernières nouvelles ne sont pas toutes à envier. Pire encore, elles ont été difficiles à digérer. Elles sont encore coincées dans sa gorge, là, en plein milieu. Trop d’un coup. Bien plus qu’il ne peut en supporter. Lui, le plus instable de la famille. Un grain de sable dans la machine et le voilà qui part en vrille. Des secrets familiaux qui éclatent, éclaboussent et ravagent tout sur leur passage. Et Lonàn, pris dans la vague de ses révélations, n’est pas parvenu à se raccrocher aux branches. Un coup dur. Un coup de massue et il n’a pas réussi à reprendre le dessus. Trois semaines que la tempête est passée. Vingt-et-un jours que son frère l’a sauvé. Silence radio depuis, d’un côté comme de l’autre.
N’est-il pas temps de renouer les liens ? De te rapprocher des tiens ? Va, Lonàn, des zones d’ombre restent encore à éclaircir N’avez-vous pas tant de choses à vous dire ?
D’un geste las, il se lève du canapé, le boxeur. Traine les pieds jusqu’à la salle de bain pour prendre une douche, histoire de réellement émerger. Un long soupir s’échappe de ses lèvres. Yeux clos, des tas d’images affluent dans sa tête. Certaines ne sont pas claires mais on mettra ça sur le compte de la cocaïne qui embrume son esprit. L’eau coule sur son corps plus que nécessaire. Debout et immobile, il savoure cette douce sensation chaleureuse sur sa peau. Ce n’est que trente minutes plus tard qu’il quitte son appartement après avoir enfilé une veste et récupéré les clés de sa moto. Son point de chute ? La demeure de son frère, Cahal. Moto enfourchée, il avale les miles à grande vitesse. Soif d’adrénaline constante, il se fiche bien du code de la route. Un délit de plus ou de moins, quelle importance ? Bien trop rapidement, il arrive à destination. Pose un pied à terre et coupe le moteur de son bolide. Retire son casque pour le caler sous son bras. Clefs rangées dans sa poche, il y récupère son paquet de cigarettes pour en glisser une entre ses lèvres puis l’allume dans le même mouvement. Sa démarche nonchalante le guide jusqu’à la porte d’entrée de son aîné. Et si Cahal n’est pas là ? C’est maintenant qu’il se rend compte qu’il ne l’a pas averti de sa visite. Bah, tant pis. Qui ne tente rien n’a rien. Et c’est dans cette optique qu’il sonne à la porte, laissant son doigt sur la sonnette jusqu’à ce que la porte s’ouvre. Dans le genre casse-burnes, on ne fait pas mieux. Jane, la bonne apparait dans son champ de vision. Des salutations, un sourire poli et le voilà qui entre dans la maison. Il n'écoute pas vraiment ce qu'elle lui dit, il connait la chanson et s'engage déjà dans la bonne direction. Et c’est avec un sourire jusqu’aux oreilles qu’il accueille l’entrée de son frère dans son champ de vision. « Salut mon frère ! » Enthousiasme débordant résultant des restes de drogue qui circulent encore dans son sang. « J’ai vu de la lumière alors me voilà. » A-t-il réellement besoin de justifier la raison de sa présence ? A-t-il vraiment besoin d’un motif pour rendre visite à son frère ? Heureusement que non.
tout a éclaté. tout s'est fissuré. leur carapace d'émeraude vient de se briser et lui, lui par la déflagration il n'a pas été un brin touché. pas ébranlé. pas même frôlé. il n'ressent pas la tempête s'approcher, il n'entend pas le vent gronder. mcgrath occulte toute la merde qui gît à ses pieds : celle que morgan n'a d'cesse d'étaler. personne n'peut blesser une carcasse habitée de vacuité. personne n'peut atteindre une chaire déjà partie en fumée. et pourtant tu sens ce manteau de souffrance qui habille tes épaules. ce corps broyé, frappé. tous tes os qui n'cessent de hurler. ce linceul que ton cadet est venu t'apporter, celui dans lequel il aimerait t'enterrer. ce linceul qui lacère ta peau blafarde, celui dans lequel vous finirez tous, les irlandais. t'entends toujours les coups qu'il t'a porté. et tu sens toujours sa haine sa haine pour t'écorcher.
le manoir est sombre ce soir. seules deux ombres y errent sans jamais se croiser. la reine s'en est allée : elle évite subtilement les longs couloirs obscurs dans lesquels c'est son roi qu'elle pourrait heurter. ces mains qui pourraient de nouveau l'attraper. ces rétines qui pourraient de nouveau la violer. elle évite le corbeau, sans pouvoir s'empêcher dans ses ailes de se lover. cahal erre dans les grandes pièces, sillonne les tapisseries avec pour témoins de son malêtre, les iris qui ornent les toiles tendues sur les murs. et sur l'une d'entre elles, les yeux froids du monstre qui les a enfanté, du démon qui a offert à sa progéniture, le don d's'entretuer. et à cahal, cette hémoglobine coagulée, qui empêche les émotions d'y adhérer.
et soudain la mélodie d'un intrus résonne sur les tableaux et les pas précipités de jane y répondent en écho. la petite femme ouvre le large rempart de l'intimité de son roi, et pose un sourire sur le visage défait du cadet. je vais aller prévenir votre fr..., les pas résonnent dans le hall et se montre mcgrath dans un nuage de fumée. le cancer entre les doigts et les abysses dans le bleu d'ses yeux. les marques sur ses mâchoires se font plus discrètes dans ce lugubre manoir. et le sang qui habille l'une de ses rétines semble toujours plus bouffer l'azur de sa vue qui décline. c'est qu'il n'aime pas s'montrer, le corbeau, lorsqu'il est désailé.
il ne réagit pas, s'contente de porter à ses lippes cette mort à l'odeur de tabac. le regard qui crie dédain et la silhouette reprend ses pas dans les longs couloirs, faut croire que je suis toujours dans les parages lorsque tu vois la lumière. cahal s'éloigne dans le dédale d'un autre temps, jusqu'à son bureau où il sert deux whisky : lonàn le suivra, c'est évident. dans son dos, la démarche hâtive du cadet qui pousse la porte et entre dans la large pièce où une seule faible loupiote s'est mise à danser sur le bois : meuble monstrueux sur lequel pas un seul papier n'a l'audace de traîner. seul le verre qui, au blond, est destiné. cahal se tient debout, juste derrière, le regard qui s'échappe par la fenêtre. l'ambre dans une main, la clope coincée entre les lèvres et l'autre paume planquée dans la poche de son pantalon. il attend, silencieusement, que l'éternelle requête de lonàn n'vienne à se former, brouillée par l'ivresse de ses pensées.
Ce manoir est impressionnant. Comme venant d’un autre temps. Les tableaux ont quelque chose de dérangeant. De presque oppressant. A l’image de l’homme qui habite les lieux. Tout est impeccable. Bien rangé, à sa place. Rien ne traine et rien ne dépasse. Totalement l’inverse de son appartement misérable où le bordel règne en maître. Lonàn a toujours été un bordélique accompli. Ne dit-on pas que le logement reflète l’âme de son occupant ? Pour les deux McGrath, c’est flagrant. Mains enfoncées dans les poches, c’est de son frère qu’il s’approche avec la nonchalance qui lui sied tant. Le look débraillé du camé contraste tellement avec celui de son aîné. C’est à se demander s’ils font vraiment partie de la même lignée. Les seules paroles que prononce le grand patron font écho à ce qu’il s’est passé la dernière fois qu’ils se sont croisés. Lonàn ne s’en souvient pas réellement mais si Cahal n’était pas intervenu ce fameux jour, le cadet ne serait plus là pour en parler. Alors, il ne préfère rien ajouter et se contente de le suivre, sans rechigner.
Leurs pas les amènent dans son bureau, un lieu qu’il a l’habitude de fréquenter. Deux verres de whisky sont servis et il attrape le sien sans se faire prier. Et maintenant, par où commencer ? Il a tellement de questions à lui poser. Mais avant tout, il avale une ou deux gorgées. Laisse ses prunelles se promener sur le mobilier. Se déplace de quelques pas, juste pour s’imprégner de l’endroit. Même s’il le connait déjà sur le bout des doigts. Cahal lui, a pris place devant la fenêtre et observe le monde qui vit ici bas. Le silence tombe et se fait soudainement pesant. Il faut aller de l’avant alors dans un premier temps, il s’installe sur la chaise face au bureau imposant. Pose le verre sur le bois. Et il a ce besoin irrépressible d’occuper ses doigts qui se fait sentir. Malheureusement pour lui, rien ne traine dans ce bureau – trop – bien rangé. Pas de stylo à triturer. Pas de bibelot à manipuler. Rien, le néant le plus complet. Or, il a la bougeotte, Lonàn. Un besoin compulsif de bouger. Couplé à la drogue qu’il a ingurgitée et qui ne cesse de l’agiter. Cerveau trop embrumé. Ça le perturbe même pour aligner ses pensées. « C’est toujours incroyablement bien rangé ici. » Ce n’est pas vraiment l’argument que son frère attend. Evidemment que Lonàn ne s’est pas déplacé pour parler de la pluie et du beau temps. Et encore moins de rangement. Pour autant, trouver les mots, ça demande du temps. « Nina n’est pas là ? » L’évidence même, sinon elle serait venue le saluer depuis longtemps. Lonàn, ou l’art de perdre du temps en détails insignifiants.
Le souci, Lonàn, c’est que tu n'sais même pas ce que t'es venu foutre ici Sur le chemin, tout semblait clair mais une fois face à lui C’est comme si toutes tes convictions s’étaient enfuies T’as l’impression d’être face à ton père et c’est fou comme tu t'sens démuni T’es plus rien, Lonàn, une fois entré dans son nid
Comme la sensation que la moindre question sera considérée comme une forme de faiblesse. Pourtant, c’est plus fort que lui, il s’inquiète pour l’état de santé de son aîné. Se prendre une dérouillée par Morgan, il a dû le sentir passer. Aucun doute que les coups ont été échangés. On ne touche pas à Cahal sans le payer. Au prix fort, à n’en pas douter. Il y a fort à parier qu’il refusera d’en parler. « Alors quoi de neuf ? » Bien tenté mais ça sent l’échec à plein nez. Ne tenant plus trop en place, il ressent le besoin de se relever. De nouveau sur ses pieds, il laisse son corps arpenter la pièce. Verre en main, il le termine d’une traite avant de le reposer. Cahal n’a pas besoin de dire grand-chose ni même de parler pour que Lonàn ressente une certaine pression l’écraser tout entier. L’emprise de ses griffes sur lui est bien trop acérée. « Bon ok, j’avoue, j'suis venu aux nouvelles. Parce que c’est carrément le bordel ces derniers temps. » Il n’a pas tenu longtemps avant de craquer et de balancer la raison de sa visite inopinée. Parce que ça le bouffe tout ce merdier. Ça l’empêche presque de respirer.
et t'as les rétines qui errent sur le gravier. et dans ta poitrine, y'a cet étranger qui espère voir les rosiers se froisser, qui se tord lorsque les feuilles s'mettent à soupirer. tu t'asphyxies lorsque dans la nuit tu crois voir une ombre s'approcher. les remparts de ton manoir n'ont jamais été si dérisoirs. pourvu qu'ce soit elle. pourvu qu'elle revienne. mais dans la lueur de cette pièce soudainement étriquée, y'a tout d'même cette ombre venue t'embrasser. elle est d'celles qu'on entend ni ne voit. elle passe ses longs doigts autour de tes bras et emprisonne ta trachée dans ses yeux froids. tu n'l'avais jamais rencontrée, anxiété, mais ce soir, lorsqu'elle te murmure son refrain, tu apprends c'que ça fait d'être humain.
mcgrath se réveille au prénom prononcé et se tourne vers l'cadet, vautré dans un fauteuil dans lequel il paraît plus gamin qu'il ne l'a jamais été -un gamin gavé à la poudre et aux comptes de fées. je ne sais pas où elle est, le timbre est sec et la voix brutale ; cahal n'souhaite pas s'étendre sur le sujet et l'fait savoir. et y’a cette main que dégueule sa poche pour s'emparer du tube qui petit à petit, part en fumée. une gorgée, puis une seconde, l'aîné s'est approché et laisse les timides faisceaux dorés rendre pudiquement dévoilées les marques des coups d'un irlandais. lonàn s’inquiète du quotidien d’son frère. campé sur ses pattes fébriles, il a les yeux qui osent s’aventurer sur les blessures que cahal aime si peu arborer. si c’n’était son cadet, les rétines importunes auraient pleureraient déjà leur insolence sur le parquet mais pour seule réponse, les deux verres qui heurtent le bois à l’unisson. de l’ombre où il est posté. mcgrath observe son frangin errer, sillonner les bouquins qui ornent les murs de la pièce feutrée. l’angoisse dégouline de ses tempes. a ses pieds, l’incertitude qui rampe.
le couperet tombe enfin ; lonàn dévoile la curiosité qui lui bouffe le cœur. le corbeau lève les yeux et son corps s’échoue dans le fauteuil juste à côté, douloureux. les serres dansent sur le cristal et le cancer embrasse ses lippes. l’échine de cahal s’enfonce dans le cuir, les rétines qui s’égarent dans le vide et il pousse un long soupir. tu trouves que c’est le bordel ? l’ironie coagule au bord de ses lèvres et il s’égare dans un nuage de fumée, je trouve personnellement que c’est révélateur. ses coudes s’ancrent sur les accoudoirs comme la nicotine dans ses poumons et ses phalanges se rejoignent lentement devant ses mâchoires. il regarde ailleurs, toujours, il voit le chaos qu’elle a semé : le désordre dans lequel il aime patauger. tu t’es vautré dans la coke, son crâne opine machinalement comme un métronome, tomàs est plus transparent que jamais, aodh s’obstine dans sa crédulité, ses mots sont criblés de fatalité, bercé d’autorité, morgan se trompe d’adversaire et moi, le corbeau s’arrête dans sa tirade et semble marquer le temps de la réflexion, pour les aveux prendre des précautions, moi je me suis fais baiser. ses paupières se ferment de douleur : la vérité lui brûle l’œsophage comme de l’acide et sa propre voix lui lacère la trachée. ce n’est pas le bordel lonàn, c’est une déclaration de guerre. mcgrath noie instinctivement ses mots dans son verre de whisky. et c’est dans cette même ambre qu’il jouirait d’y noyer cette blonde qui les épie.
Dans cette baraque imposante, il se sent comme un enfant, Lonàn. Un pauvre gamin face à son père autoritaire. Quand Cahal est seul avec lui, il n’est plus son frère. Une relation différente et unique qu’il ne peut retrouver chez aucun de ses pairs. Parce qu’il a l’admiration dans le fond de ses yeux lorsqu’il les pose sur son aîné. Une confiance aveugle qu’il lui a donnée depuis de nombreuses années. Pour lui, il serait capable de tout surmonter. De tout braver. De tout écraser. Son géniteur n’est plus mais Cahal lui continue d’exister. De tout diriger. De tout contrôler avec une hargne démesurée. Parce que toutes les décisions qu’il prend, c’est pour le bien de son clan, impossible d’en douter. Qu’importent les dommages collatéraux, qu’importe le nombre de cadavres qui s’entassent sous leurs pieds. L’important, c’est de rester soudé. Or, cet aspect est quelque peu mis à mal depuis que la vérité a éclaté.
Mais le Roi, lui, ne faiblit pas Alors Lonàn, ressaisis-toi Montre-lui qu’il peut compter sur toi Et que jamais, tu ne le trahiras
Nina n’est pas là et le sujet est aussi vite balayé qu’il n'est lancé. Cahal ne veut pas en parler. Inutile d’insister. Il ne le dit pas clairement mais le ton qu’il emploie ne laisse aucunement place à l’interrogation. Soit. Il y a pourtant matière à en parler en raison des derniers événements survenus. Les félicitations de rigueur attendront. Pour l’heure, le jeune McGrath se contente d'observer son aîné en silence. Détaille chacune des marques qui parsèment le visage de son frère. En constatant l’ampleur des dégâts, la furieuse envie de rendre la pareille à Morgan se fait sentir. Il n’aime pas trop se mêler des conflits familiaux, en règle générale. Mais quand Cahal se retrouve blessé, ce n’est plus la même chanson. Personne ne touche au grand patron sans en subir les conséquences. Et ça le rend dingue, Lonàn. Parce que la situation échappe à leur contrôle à tous. Aujourd’hui, deux de ses frères en viennent aux mains. Qu’en sera-t-il demain ?
Terminant de faire son petit tour dans la pièce, il revient s’asseoir dans son fauteuil et ne peut finalement plus retenir ce qui le bouffe depuis tout ce temps. Et maintenant ? Quels sont les plans ? Comment aller de l’avant ? « Révélateur ? » Qu’il répète sans vraiment comprendre où Cahal veut en venir. Inutile de réfléchir ou de se prendre la tête pour autant. La réponse ne tardera pas à se dévoiler. Il dresse un rapide récapitulatif de la situation. Criant de vérité, impossible de le nier. Le tableau qui se dessine n’est pas beau. Dans cette famille, tout n’est plus que désolation et chaos. Le plus dur à encaisser ? Le fait que son aîné se soit cassé les dents et qu’il puisse l’avouer sans sourciller. Ça c’est déstabilisant. Le pilier s’est effrité. Il est de leur devoir à tous de le consolider. La tirade terminée, le silence s’installe et vient doucement écraser les épaules du camé. Un soupir s’échappe de sa trachée. Désabusé, il s’enfonce encore plus contre le dossier et vient glisser ses doigts dans sa tignasse blonde mal coiffée. La bataille qui se prépare s’annonce compliquée. Et Lonàn, lui, ne sait pas quoi en penser. « On est tous en train de se disperser alors qu’on devrait faire l’inverse. » L’union fait la force, surtout chez les McGrath. « Morgan a pété un boulon… » Tout comme toi, Lonàn, à ta façon. « Et si jamais il se retourne contre nous ? » Contre toi, Cahal.
Toi la figure d’autorité Toi, le mal incarné Toi, la tête à faire tomber La pire crainte de ton petit frère dévoué C’est de te voir mort et enterré
La pression est trop forte et Lonàn, il ne sait pas la gérer. Ça cogite là-haut, dans son cerveau embrumé par toutes les drogues qu’il a consommées. Alors, il se raccroche désespérément à son aîné. « Tu sais que je te suivrai quoi que tu décides de faire. » Vérité avérée que personne ne peut nier. Parce que sa loyauté est la plus acharnée. « Tu as réfléchi à un plan d’attaque ? » Lonàn, lui est déjà prêt à se battre.