let me in - asmyr#2

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crédit/ tumblr ✯ w/@asmée chamberlain

Larmes dépassées, et sourire retrouvé. Ce moment avec asmée, qu’elle n’oublierait pas de sitôt, qu’elle ne pouvait pas oublier. Parce que cela avait été la première fois qu’elle avait été ainsi confrontée à une telle fleur, qu’elle découvrait à peine, et qui la poussait, par quelques sourires, quelques touchers des plus réconfortants, à trouver un semblant de place dans un monde qui ne lui était pas destiné.
C’était donc avec ce petit sourire qu’elle faisait cours, les jours suivant. Lorsqu’elle voyait asmée, surtout. Et en cette première leçon de mathématiques, elle semblait aux anges, dans son élément, même si les regards des élèves la gênaient. Elle ne parlait pas trop, essayait de les oublier, essayait de ne pas sentir les lames de rasoir que leurs yeux provoquaient à son cœur. Et se concentrait sur le doux visage de sa belle fille, qu’elle voyait comme un sanctuaire, alors que cette dernière avait choisi de l’accepter. De l’accepter, elle. elle, telle qu’elle était, autiste, erreur de la nature, comme elle l’avait souvent pensé. Pourtant, elle se souvenait encore des mots de la jeune chamberlain. Normale. Normale, comme une première fois, son cœur en feu qui l’avait poussée à initier un contact, chose qu’elle ne faisait jamais, chose qu’elle ne savait pas faire, les relations étant trop étranges pour elle, un concept qui lui faisait si peur.
Et pourtant.
Pourtant, elle avait voulu la prendre dans ses bras.
Pourtant, elle avait pu la serrer plus fort que tout, entre ses bras, contre son cœur.
L’accepter.
Et être acceptée.
Et c’était chose étrange, avec zephyr. Elle ne savait pas faire, mais accordait beaucoup d’importance aux personnes qui la touchaient. Ella la première, il n’avait jamais fallu bien longtemps à la bastet pour voir la gardner comme sa vraie famille. Et pour voir la jeune actrice comme une autre famille.
Alors elle se concentrait sur elle.
Et lorsque le cours fut fini, elle restait à la dévisager. Dernier de la journée, espoir de rentrer avec elle. pourtant, elle ne savait pas poser une telle question, et s’approchait lentement. Perdue dans ses pensées, elle ne réalisait pas tout de suite qu’asmée avait besoin d’aide, encore perdue dans la leçon du jour. Et à son niveau, elle vint s’asseoir, chaise de devant retournée pour être en face d’elle. question peureuse, quelque peu hésitante. est-ce… est-ce que je peux t’aider ? elle voulait vraiment le faire. Elle voulait lui apporter son aide, elle voulait être là pour elle. et ce n’était pas la prof qui parlait, mais bien la belle-mère, soucieuse de cette femme qui avait pu toucher son cœur.
Zephyr était toujours honnête. Le concept même de mensonge lui échappait, et le besoin de dire et de faire voir la vérité était trop prenant en elle. elle avait un cœur pur, taché par l’autisme, et uniquement cette maladie. Alors cette question, ce n’était pas celle de quelqu’un qui voulait se faire bien voir, ou d’une personne prenant l’autre en pitié. Non. Il ne s’agissait que de son vrai elle, qui se souciait des autres, qui s’en souciait souvent bien trop, suffisamment pour être blessée.
Ou, dans ce cas, l’espérait-elle, pour être utile.
Et sa main qui se posait sur la table.
Elle la regarda. je… je peux ? elle voulait juste la lui prendre. Elle voulait faire comme la dernière fois. Parce qu’elle avait pu ressentir de la tendresse, quand asmée lui avait caressé le dos de la main. Parce qu’elle voulait faire de même, copier ce qui faisait du bien.
Parce qu’elle avait envie qu’elle soit bien, asmée.
Dans son cours, ou à la maison.
En sa présence, ou seule.
Elle voulait la savoir heureuse.

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— @zephyr bastet

Première semaine de cours. Première semaine à l’université. Et cette vie. Cette vie qui ne lui ressemble pas. Cette vie si différente de ce qu’elle connait. Cette vie qu’elle découvre, avec craintes et enthousiasme à la fois. Parce qu’elle fait tout ce qu’elle peut, comme à son habitude, pour s’intégrer, pour se faire une place. Pour imposer sa place dans le monde. Elle fait ce qu’elle peut, à commencer par son nouveau domicile. Par cette maison qu’elle partage avec son père. Son père, et Zephyr. Tout a commencé de la façon a plus forte qui soit, avec Zephyr. Beaucoup plus qu’elle ne l’avait imaginé. Beaucoup plus rapidement qu’elle ne l’avait imaginé. Parce que tu t’attendais à une relation simple, avec la compagne de ton père, Asmée. T’avais espéré une bonne entente, rien de plus. Mais ce que tu as trouvé, c’est une femme qui semble avoir autant besoin de toi que le contraire. Et elle s’est retrouvée complètement chamboulée, en voyant Zephyr craquer. En la voyant, en larmes, juste sous ses yeux. Elle s’est retrouvée chamboulée, en entendant ses mots. Autiste. Un poids qui semble trôner sur ses épaules depuis une cinquantaine d’années. Une maladie visiblement cause de nombreuses souffrances. De trop nombreuses souffrances. Et la peur d’être rejetée. La peur de ne pas avoir sa place, parce que jugée trop anormale. Alors t’as essayé de lui faire sentir le contraire. T’as essayé de lui parler, à cœur ouvert. De la rassurer, avec douceur, en lui laissant toute la place qu’elle souhaite prendre dans ta vie. Promesses scellées par une étreinte. Promesses scellées par les bras de Zephyr autour d’elle. Promesses scellées par des mains tenues. Par des caresses, symboles de tendresse. Promesses laissant place à une atmosphère chaleureuse, à la maison.
A la maison. Mais ici, tout est différent. Parce que tu n’as pas été en cours de façon normale depuis tes seize ans, Asmée. Parce que tu n’es pas complètement à l’aise. Parce que tu n’es pas certaine d’y parvenir. Elle n’a pourtant pas eu de mal à se faire apprécier, durant ces quelques premiers jours de rentrée. Son visage a été reconnu par plusieurs étudiants, dû à sa notoriété, mais elle y était préparée. Et puis, une nouvelle fois, Zephyr est là. Son visage empli de douceur est rassurant, ici. Elle est ce qui lui est de plus familier, dans cette nouvelle vie. Un comble, lorsqu’elle vient elle aussi, de la rencontrer. Et aujourd’hui, c’est particulier. Particulier, parce qu’il s’agit du premier cours avec sa belle-mère. Parce qu’il s’agit du premier cours que sa donne sa belle-mère à sa promotion. Et c’est étrange, de la voir dans cette posture. De la voir en tant qu’enseignante, et non plus comme cette femme, avec qui elle vit. Elle semble passionnée, Zephyr. Elle semble réellement maîtriser son domaine. Et si Asmée remarque le regard fuyant qu’elle peut avoir envers les étudiants, elle voit aussi qu’elle aime enseigner. Qu’elle aime les mathématiques. Et alors que le cours se termine, le dernier, Zephyr vient justement s’approcher d’elle. S’installer en face d’elle. - C’est gentil. J’ai un peu de mal avec la dernière question de l'exercice. Je ne suis pas sûre de comprendre comment il faut procéder. Les mathématiques, si c’est quelque chose qui passionne Zephyr, c’est bien l’inverse pour Asmée. Jeune artiste en herbe, toujours trop concentrée sur la comédie pour s’intéresser à la science. Mais avec cette voix, cette voix si douce, elle est prête à l’écouter. Elle veut profiter de l’aide qu’elle peut lui apporter. Et Zephyr la surprend, une fois de plus aujourd’hui. Elle la surprend, lorsqu’elle demande, adorablement, si elle peut poser sa main sur la sienne. Si elle peut la prendre, oser ce contact. - Oui. Tu peux. Qu’elle répond avec un sourire aussi doux qu’elle sur les lèvres. Juste avant d’approcher sa main de la sienne, la posant délicatement sur celle de Zephyr. L’aidant ainsi à provoquer ce geste. L’aidant ainsi à se rapprocher d’elle, à son tour.

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Difficile. C’était toujours si difficile, de s’approcher de quelqu’un, de converser avec quelqu’un, de laisser le cœur ouvert, et de se préparer à souffrir. Anormale, qu’on lui répétait depuis des années, elle n’était pas capable d’endurer de telles souffrances morales, lorsqu’elle se mettait à nu. Et seule ella pouvait lui faire assez de bien pour oublier combien le temps et les propos des autres lui faisaient du mal.
Mais en cette journée, asmée avait le même pouvoir. Nouvellement rencontrée, et déjà très proche, elle en avait discuté avec ella, lui avait annoncé qu’elle appréciait une fille, la fille de byron, qui était capable de la faire sourire, et de la faire se sentir chez elle.
Une relation qu’elle avait peur d’engager, mais le courage en elle de le faire.
Et elle l’écoutait.
Elle l’écoutait, comme si sa vie en dépendait. Elle l’écoutait, asmée, incapable de perdre concentration, incapable de garder le regard acroché. oh… je comprends. Attends. elle faisait de son mieux. En temps normal, elle aurait peut-être été plus fuyante, plus froide. Mais là, elle voulait vraiment l’aider, cette fille qui avait su gagner son cœur pour le tapisser de jolis sentiments. alors… tu commences par utiliser la propriété du cours. elle voulait expliquer lentement et petit à petit. Et elle avait pourtant peur de mal faire. Elle avait toujours peur que sa maladie l’empêche de faire ce qu’elle aimait. Elle avait l’impression que prononcer un mot devant une classe était passible de prison, de problèmes, si les élèves ne comprenaient pas.
Parce qu’ils étaient sa responsabilité.
Et qu’elle n’arrivait pas à l’accepter.
ensuite… il faut que tu joues avec les symboles. Tu… tu n’as pas fait de mathématiques depuis longtemps. Est-ce que tu as besoin de revoir quelques bases ? tu pourras… tu pourras faire l’exercice après, ce sera plus facile. elle parlait, tentait de l’aider du mieux possible.
parce qu’elle devenait si importante, pour toi. Tu ne comprenais pas, zephyr. Tu ne savais pas pourquoi tu avais le cœur qui battait. mais tu ne pouvais plus t’en empêcher.
Et alors qu’elle attendait sa réponse, et hésitait, demandait à toucher sa main, elle fut ravie d’avoir l’autorisation, et de sentir le contact. Elle posa doucement sa main par-dessus celle d’asmée, et glissa son pouce dessus. Comme l’autre jour, comme l’autre fois. Parce que zephyr était incapable de social, elle copiait ce qu’elle voyait, la plupart du temps.
Quand elle pouvait.
Quand elle n’était pas poursuivie par ses démons, et les paroles odieuses.
merci. lui dit-elle, tandis qu’elle chérissait cette main. Qu’elle la gardait précieusement, qu’elle voulait pouvoir lui faire du bien. elle voulait comprendre pourquoi l’on se sentait aussi bien avec ce mouvement. je… je fais bien ?
Et d’un coup, elle n’était plus aussi loquace. Elle n’était jamais bavarde, zephyr. Mais sa classe demandait un effort constant, pour parler sans cesse. Après tout, ils avaient besoin de comprendre, ses élèves. je… j’aime ton contact et ta main. c’était d’une sincérité qui étonnait souvent les premières rencontres. Les anciennes aussi. C’était cette femme qui cherchait à améliorer ses relations sociales, incapable de voir comment il fallait faire.
C’était une femme en quête de quelqu’un pour l’aimer.
Quelqu’un comme ella, qui avait un pouvoir sur elle.
Parce que c’était ce dont elle avait besoin.
D’un amour.
est-ce qu’il faut faire autre chose ?
Par rapport à ces caresses. Par rapport à cette main. Elle voulait comprendre, zephyr. Comment un simple toucher pouvait-il tout changer ?
Pourquoi, aussi.

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— @zephyr bastet

Quelque chose a changé. Quelque chose s’est transformé. Elle le sait, elle le sent, depuis l’autre jour. Depuis qu’Asmée a pris Zephyr dans ses bras. Quelque chose a changé, à l’instant même où elle lui a expliqué combien elle était normale, à ses yeux. Loin d’être moins bien que les autres. Quelque chose a changé, lorsqu’elle a appuyé ses paroles de gestes. Elle le voit, dans le regard de sa belle-mère. Un regard doux, toujours doux. Mais aussi apaisé, chaque fois qu’elles se trouvent dans la même pièce. Peut-être grâce à cette promesse, celle d’être une famille. Celle de devenir une famille, une vraie. T’as envie que Zephyr soit la tienne, Asmée. T’as envie qu’elle soit ta famille, et t’as envie d’être la sienne.
Elle n’a pas encore pris conscience de la portée de sa maladie. De la portée de son handicap. Et au fond, elle s’en fiche. Elle ne veut pas avoir peur. Elle ne veut pas être focalisée là-dessus. Tout ce qu’elle souhaite, la solaire, c’est se concentrer sur Zephyr. Sur ce dont elle a envie. Sur ce dont elle a besoin. Sur ce qu’elle est, tout simplement. Avec ses étudiants, elle fait de son mieux, gardant tout de même ses distances. Mais avec elle, elle se montre beaucoup plus avenante. Comme si elle était prête à combattre la maladie, à combattre ce que cette dernière inflige à son mental. C’est peut-être ce qu’elle fait, après tout, en venant s’assurer qu’elle va bien. En venant s’assurer qu’elle s’en sort, avec les mathématiques. Et elle l’écoute, Asmée. Elle l’écoute, cherchant à décortiquer le moindre de ses mots. La moindre de ses explications. Parce qu’elle est larguée, c’est la vérité. Elle est larguée, parce qu’elle n’a plus suivie de cours de maths, depuis si longtemps. Parce qu’elle s’est concentrée à une carrière qu’elle a aujourd’hui mis en pause. Acquiesçant d’un signe de tête, elle reprend rapidement la parole. - Oui, d’accord… Je comprends. Et je pense que tu as raison. Peut-être que…que ça ne me ferait pas de mal de revoir les bases. T’es douée pour illuminer les plateaux de tournages, Asmée. T’es douée pour enflammer les caméras. Raisonner, calculer, ce n’est pas toi. Ce n’est pas ce que tu sais faire. Mais Zephyr, oui. Et peut-être qu’après tout, vous pouvez vous aider l’une l’autre.
Et puis arrive cette demande. Demande adorable. Celle de pouvoir toucher sa main, prendre sa main. Une intention claire, aux yeux de la comédienne. Zephyr cherche à faire renaître de ses cendres le contact du jour passé. Elle cherche à revivre cette douceur, lorsqu’Asmée tenait sa main dans la sienne. Demande attendrissante, qui fait naître un sourire sur les lèvres d’Asmée. Presque instantanément. Et c’est finalement elle, qui vient poser sa main sur celle de la quinquagénaire, simplement pour la rassurer. Juste avant que Zephyr ne vienne en prendre possession à son tour, lui offrant des caresses. Incertaines, mais douces et délicates. A sa question, la brune répond immédiatement, rassurante, une fois de plus. - Très bien ! Elle prend conscience. Elle réalise, combien un simple petit geste comme ce dernier peut paraître insurmontable pour Zephyr. Elle réalise, qu’une simple caresse, qu’un simple touché est difficile à appréhender. Tu aimerais pouvoir lui montrer, Asmée. Lui montrer que tout est si simple. Qu’elle ne risque rien. Tu aimerais pouvoir lui apprendre à laisser parler son cœur comme elle peut le faire avec son esprit. - J’aime aussi et… Tu n’as pas à me demander l’autorisation. Elle apprend. Elle apprend aussi, avec elle. Elle apprend à comprendre comment est-ce qu’elle fonctionne. Et il est peut-être nécessaire de lui préciser qu’elle n’a pas à avoir de gêne, envers elle. Avec elle. Et son regard est empli de bienveillance, parce qu’elle apprécie énormément Zephyr. Elle est heureuse que son père soit avec une femme comme elle. - Rien de plus, rien de plus que ce que tu as envie de faire. Et... Est-ce que tu veux qu’on rentre ensemble ? C’est un pas vers elle, un nouveau. L’idée de passer un peu plus de temps ensemble que nécessaire. L’idée de passer du temps avec elle, parce qu’elle le désire, et non pas parce qu’elle est obligée de le faire.

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Elle l’écoutait. Elle l’écoutait attentivement, zephyr. Parce qu’elle voulait la comprendre, cette femme qui faisait battre son cœur, cette femme qui arrivait tant à la perturber qu’à l’apaiser. « chérie, je crois que tu l’aimes » les paroles d’ella, encore dans ses pensées… elle ne savait pas ce que cela voulait dire, elle ne savait pas pourquoi elle avait ces sensations, ces sentiments. Elle ne savait pas comment appréhender l’amour, parce qu’elle ne l’avait jamais ressenti avec une telle intensité. Et pourtant, elle aimait, déjà, avant de rencontrer asmée. Elle aimait, avec une force surhumaine. Ella. Son âme sœur. Sa moitié. Mais ella, elle n’avait jamais eu le désir de poser ses lèvres sur les siennes. désir qui devenait d’un coup beaucoup plus présent avec asmée. Elle ne comprenait pas pourquoi. Elle ne comprenait pas pourquoi son cœur battait tant avec elle. elle ne savait pas comment s’en sortir, ne savait pas quoi faire de ses sentiments. Mais ella avait toujours raison. Elle devait l’aimer, asmée. Elle ne savait juste pas comment. Elle ne se rendait pas compte de ce qu’il se passait, elle ne se rendait même pas compte de la douleur qui pourrait ressortir de cet amour. Tout ce qu’elle savait, tout ce qu’elle désirait, c’était être à ses côtés. Et en l’entendant confirmer ses pensées sur les bases des mathématiques, un fin sourire se montra sur les lippes de la quinquagénaire, qui lui dit doucement je… je vais t’aider, alors… une promesse. Une promesse dans son regard, un serment alors qu’elle lui tenait la main, qu’elle lui caressait la paume, et le dos. Elle ne pouvait pas mentir, zephyr. Elle ne savait pas comment cacher la vérité, elle ne savait pas comment aller à l’encontre de ses pensées. Un domaine dans lequel elle ne pouvait que se taire, alors qu’elle observait généralement ella, avec tant d’admiration. Elle ne jugeait pas, zephyr. Elle aimait voir qu’ella avait des talents qu’elle n’avait pas. Elle aimait voir à quel point sa moitié savait survivre… dans un monde qui les repoussait toutes les deux. Mais zephyr, elle ne pouvait pas survivre avec les mensonges. Elle ne pouvait que s’accrocher, parasite qu’elle était. Et elle détestait cela, se détestait par moment. Pourtant, chacune de ses paroles reflétait une vérité qui la prenait de toutes parts. Et si elle assurait pouvoir aider asmée, c’était là le serment inviolable.
Et elle fut ravie.
Elle eut un joli sourire, en apprenant qu’elle n’était pas la seule à aimer le contact. Qu’elle le faisait bien. très bien. elle était heureuse. heureuse de pouvoir faire du bien à sa belle-fille. Elle était véritablement aux anges, en cet instant. Oubliant qu’elle n’était pas normale. Parce qu’avec la chamberlain, elle se sentait comme tout le monde. Elle se sentait partie du monde. Et non pas rejetée. c’est vrai ? je… je n’ai pas l’habitude… elle réagit d’un coup. elle n’avait pas besoin de demander l’autorisation ? mais, zephyr, tu ne savais pas ce qu’il fallait faire. Tu ne savais pas t’en sortir, sans l’aide d’un oui, d’un non, d’une commande. Tu étais perdue, incapable de savoir ce que tu voulais faire, ce que tu pouvais faire. elle glissa ses doigts le long du bras d’asmée, doucement, avant de s’arrêter. je… je peux quand même te demander l’autorisation ? c’était encore trop nouveau, trop complexe. Et si elle faisait mal ? et si, en se laissant aller, elle allait dans un endroit interdit ? et si ses caresses n’avaient pas le droit de dépasser une certaine zone ? et que penser de ses sentiments, qui pouvaient la faire bouger dans une direction trop difficile à assumer pour asmée ? elle ne pouvait pas. Elle n’y arrivait pas. Il fallait qu’elle demande. Pour l’instant. Il fallait qu’elle demande. Qu’elle s’assure de ne pas mal faire. Parce que perdre ce début de relation, c’était impossible. Elle ne pourrait pas s’en remettre. Et elle demanda ce qu’elle pouvait faire de plus, pour appuyer ce besoin qu’elle avait, de savoir ce qu’elle pouvait faire.
Cependant, elle eut, en plus de sa réponse, une question qui lui fit chaud au cœur. Ce qu’elle désirait depuis le tout début. o… oui, je… j’aimerais beaucoup… elle voulait passer du temps avec elle. avec cette lumière, si chaude, qui savait comment la mettre à l’aise. Et elle serra la main de la belle asmée. Entremêlant ses doigts aux siens. Elle avait ce petit sourire, et ce soulèvement de poitrine. C’était un véritable bonheur, de pouvoir sentir ainsi cette main. tu… tu as envie… de… de faire quelque chose, toi aussi ? elle ne savait pas comment le dire, comment le demander. Mais c’était bien sa belle-fille, la première fois, qui avait initié un contact qui lui avait fait tant de bien. si elle voulait en initier un autre, elle était libre de le faire.
Libre de la faire sourire, aussi…

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— @zephyr bastet

Il se passe quelque chose entre elles. Quelque chose de différent. Différent de tout ce qu’elle avait pu imaginer. Une relation qui commence à naître au fil des jours. Doucement, mais sûrement. Parce qu’elles s’apprécient, parce qu’il y a cette tendresse qu’elles partagent. Presque depuis le début. Et peut-être que l’autisme de Zephyr y est pour quelque chose. Peut-être que c’est sa réaction, l’autre jour, qui a engendré une telle tendresse. Sa détresse, lorsqu’elle lui a avoué être autiste. Sa tristesse, sa peur, peur de la faire fuir. Sa peur de la faire disparaître aussi vite qu’elle est arrivée. Au fond, la voir si triste a simplement accéléré le processus de rapprochement, Asmée. Peut-être que la voir s’ouvrir à toi, t’as immédiatement donné cette responsabilité. Elle a cette responsabilité envers elle. Elle lui a assuré qu’elles pourraient devenir une famille, toutes les deux. Et être une famille signifie prendre soin les uns des autres. Être une famille, c’est être présent les uns pour les autres. Ce que fait Zephyr, aujourd’hui, en scellant cette promesse de l’aider à rattraper son retard en mathématiques. Et c’est peut-être bête, mais ça te fait du bien, Asmée. Du bien de savoir qu’elle sera là. Tu bien de savoir qu’elle sera là pour t’aider. Parce que t’appréhendes, plus que tout, ce que ta vie va devenir. T’appréhendes plus que tout, de te retrouver perdue, de te retrouver seule, de ne pas y arriver. Habituée aux feux des projecteurs. Habituée à la lumière des caméras. Aux paillettes des soirées huppées. A l’alcool des fêtes arrosées. Elle n’est habituée qu’à ça. Rien de plus. Rien de normal. Rien de banal. Rien en commun avec les autres filles de son âge, rien en commun avec tous les autres jeunes de son âge. - Merci, merci Zephyr. Simple parole, mais avec douceur. Avec une vraie reconnaissance. Parce qu’elle sait qu’elle peut compter sur elle. Aussi fragile soit-elle, elle sait qu’elle peut compter sur Zephyr. Elle est différente de ta mère, Zephyr. Différente d’elle, qui ne t’as jamais soutenue. Différente de celle qui ne t’as jamais regardé, pour finalement te dénigrer.
Elle sourit, en entendant ses paroles. Elle sourit, en sentant sa main caresser son bras. Elle sent bien que tout ceci est nouveau pour elle, et la quinquagénaire l’avoue elle-même. Elle sent bien qu’elle n’a pas l’habitude d’avoir de tels contacts physiques avec quelqu’un. Et elle remarque, Asmée, elle remarque qu’avec son père, les contacts sont moindres. Du moins sous ses yeux. Du moins devant elle. Son sourire persiste, en l’entendant demander si elle peut tout de même lui demander l’autorisation avant de la toucher. - Tu peux, oui. Demande moi. T’as peur de la perturber, Asmée. T’as peur de bouleverser ses habitudes, de la mettre mal à l’aise, ou d’un peu trop la brusquer. Tu préfères la laisser agir comme elle le souhaite, comme elle en a besoin. Si elle est plus rassurée en lui demandant l’autorisation, qu’elle le fasse. Il n’y a rien d’autre que son bien-être, qui compte, aux yeux de la brune. Entrelaçant ses doigts aux siens durant quelques instants, elle sourit toujours, en rangeant finalement ses affaires. Prête à partir. Prête à rentrer chez elle. Chez elles. Elle se lève en attrapant son sac, et elle s’approche finalement d’elle, acquiesçant d’un signe de tête. - Oui. Asmée dépose un baiser contre sa joue. Un doux baiser. Simple et naturel, en espérant la faire sourire un peu plus. En espérant lui montrer qu’elle peut être à l’aise avec elle, à ses côtés. C’est un défi dans le temps, tu le sais, Asmée. C’est un défi dans le temps, d’apprivoiser une personne atteinte d’une maladie comme l’autisme. Parce qu’elle ne sait pas comment s’occuper d’elle, mais elle apprendra. Elle le sait. - On y va ? Qu’elle demande, passant une main contre le dos de sa belle-mère.

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Et à chaque fois qu’elle l’entendait, c’était comme un souffle chaud qui venait dans son cœur, qui lui faisait du bien. elle se sentait bien, elle se sentait aimée. Elle se sentait bien, elle se sentait vivante. Elle se sentait bien, elle se sentait normale. Normale, avec asmée, comme avec ella. Normale, avec asmée, moins qu’avec ella. Vérité qui n’était pas cruelle, vérité qui venait de ses sentiments, alors qu’elle ne cessait de repenser à ce que son amie lui avait dit. quelque chose qui se tramait dans son cœur, et qu’elle avait du mal à percevoir. Et pourtant, c’était beau, et pourtant c’était doux. Et pourtant, c’était ce dont elle avait besoin. L’amour.
Elle ne pouvait pas se laisser, cependant, avoir par un sentiment nouveau. Elle ne savait pas non plus comment l’apprivoiser. Elle se laissait aller, elle notait dans son esprit qu’elle allait devoir demander de plus amples informations à ella, alors qu’elle répondait doucement de rien… et même si c’était doux, et même si c’était peu fort, elle était sincère. toujours. Et cela lui faisait vraiment du bien, de pouvoir s’attacher à elle, cette femme qu’elle appréciait déjà, cette fille qui ne la dénigrait pas. Cette fille qui la comprenait.
Parce que zephyr n’était pas comme les autres. Zephyr, n’était pas capable de tant de choses, de tant d’exploits que les autres. Elle avait besoin de guide, elle avait besoin de savoir ce qu’elle devait faire, ce qu’elle pouvait faire. Alors en comprenant qu’asmée lui laissait le choix, quant à ses questions, ses demandes d’autorisation, elle eut un grand sourire, comme lumineux. merci… ça m’aide énormément. parce qu’avec des repères, tu pouvais mieux comprendre, zephyr. Mieux appréhender ce que les relations humaines, ce que les relations sociales pouvaient être. Et même si tu ne comprenais pas tout, et même si tu n’arrivais pas à franchir certaines étapes, tu pouvais tout de même imaginer ce qu’il fallait faire, tu pouvais quand même réussir à t’intégrer. Un peu. et elle lui donna un grand sourire. Elle avait beau être anormale, paraître distante, difficile d’approche, elle avait énormément d’amour à donner, et était loin d’être glaciale. Elle avait beaucoup à offrir, sourires, attentions, et présence. Elle avait beaucoup à offrir, surtout à asmée, qu’elle aimait vraiment, qui la traitait bien, qui ne la rejetait pas. Surtout à asmée, qui n’avait rien à voir avec son père, qui était patiente, et douce avec elle. qui lui donna un baiser sur la joue, de quoi faire rougir la quinquagénaire, qui se laissait faire avec bonheur, puis demandait doucement je peux aussi ? avant de recevoir l’invitation. Alors elle déposa un baiser contre la joue d’asmée, contre la joue de cette femme qui la faisait se sentir bien, qui l’aidait à redoubler d’efforts qui l’aidait à vivre, finalement. vivre, avec elle. vivre, comme une famille. Promesse qu’elle avait toujours au coin de l’esprit, promesse qui lui faisait du bien, qui l’enveloppait dans un doux cocon chaleureux. Promesse qu’elle ne pouvait qu’apprécier, tandis qu’elle se laissait faire, entrainer vers la sortie pour accompagner sa belle-fille à la maison.
Un trajet bien court, et pourtant. Pourtant, elle avait envie d’en apprécier chaque moment, elle avait besoin d’en aimer chaque instant. Et elle appréciait ce contact, cette main de la jeune chamberlain dans son dos. où dois-je mettre ma main, moi ? dans ton dos aussi ? ou ailleurs ? rien n’était évident, pour elle. elle faisait des efforts, mais elle ne pouvait pas deviner, elle ne pouvait savoir. Ce n’était pas parce que la jeune femme lui touchait le dos qu’elle devait en faire autant. Ce n’était pas parce qu’une personne faisait une action qu’elle pouvait faire la même.
Les relations humaines étaient décidément bien complexes, pour une personne comme elle. elle ne savait même pas ce qu’elle préférait, toucher le dos, ou prendre la main. Toucher le dos, ou prendre le bras. ou l’épaule. Elle était perdue, sans les commandes d’asmée. Elle était perdue, sans les instructions.
Mais l’étudiante était là pour elle.
Alors elle n’avait pas peur.

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— @zephyr bastet

Elle est partagée, Asmée. Partagée entre deux sentiments diamétralement opposés. Il y a, une partie d’elle, complètement touchée par Zephyr. Par la façon dont elle se comporte, avec elle. Par ce besoin de lui demander l’autorisation avant d’agir. Par cette peur de mal faire. Par l’envie de se rapprocher d’elle, tout en marchant sur des œufs. Une autre partie d’elle est beaucoup plus triste, parce qu’elle imagine sans mal combien cela est difficile pour Zephyr. Combien elle doit souffrir de cette situation, et ce depuis de si nombreuses années. Elle veut juste pouvoir l’aider. Elle veut juste pouvoir lui faire sentir qu’elle est à sa place, qu’elle est complétement à sa place, avec elle. Et peut-être qu’avec le temps, ses craintes s’envoleront, les automatismes s’enclencheront. Peut-être qu’un jour, elle se sentira totalement libre, avec toi, Asmée. Peut-être qu’elle n’aura plus besoin de te demander l’autorisation pour agir, peut-être qu’elle parviendra à se défaire des chaines qui l’emprisonnent. Elle n’a pas pour objectif de la soigner, Asmée. Elle n’a pas ce pouvoir, et elle n’en a pas l’envie. Zephyr est comme elle est, depuis toujours. Zephyr est autiste, et elle n’en est pas moins formidable pour autant. Elle ne veut pas la soigner, elle veut simplement l’aider à vivre. A vivre pleinement, malgré son handicap. Et son sourire la fait fondre, son sourire est tellement beau, lorsqu’elle comprend qu’elle a réellement le droit de lui demander l’autorisation. - De rien… N’hésite pas, enfin… N’hésite pas à me dire ce dont tu as besoin… Asmée, elle veut traiter sa belle-mère comme une femme normale. Comme n’importe quelle autre femme de son âge. Parce qu’à ses yeux, elle l’est. Mais elle sait qu’elle ne doit pas non plus ignorer totalement son autisme. Zephyr a des besoins différents, des envies différentes, et c’est aussi son rôle de belle-fille d’y subvenir.
Elle n’est pas certaine de s’y prendre de la meilleure des façons, jusqu’à ce que le sourire de la quinquagénaire ne vienne une nouvelle fois illuminer les lieux, lorsqu’elle reçoit ce baiser contre sa joue. Lorsqu’elle lui en offre un à son tour. Vraisemblablement, la façon dont elle se comporte avec Zephyr porte ses fruits. Alors elle accepte son baiser à son tour, passant sa main contre son dos pour se diriger vers la sortie de l’université. Et lorsqu’elles dépassent la sortie, la brune lui demande finalement si elle doit placer sa main dans son dos également. Et elle sent, Asmée, que malgré sa peur, que malgré le fait que ce n’est pas naturel pour elle, elle a envie de la toucher, également. Elle a envie de la tenir, de ne plus s’en défaire. - Attends, regarde. La comédienne esquisse un sourire, rassurant, avant de lâcher son dos pour entrelacer son bras au sien. Elle laisse Zephyr la tenir, et elle la tient aussi. Tu sens que tu dois être claire, avec elle, Asmée. Laisser tomber toute sorte de flou pour lui offrir des repères. Repères dont elle manque peut-être cruellement. - Bon, quand on arrive à la maison, je me lance dans une préparation de crêpes ! Qu’elle lâche, d’une voix enfantine, d’un sourire innocent. Parce qu’elle a gardé cette âme d’enfant, Asmée. Et ce genre de petites choses, faire des crêpes, c’est si loin de la vie qu’elle mène depuis six ans. La petite starlette, attirée sous les feux des projecteurs. Tu te retrouves à mener une vie tellement différente, Asmée. Et t’es pas tellement sûre de réaliser une pâte à crêpe à la perfection, mais t’es certaine d’avoir envie d’essayer. Après quelques instants de marche, elle parviennent toutes les deux à rentrer chez elles. Son père n’est pas là, elle le sait. Et elle sait aussi qu’elles vont pouvoir passer un peu de temps ensemble, rien qu’à deux, avant qu’il ne rentre.

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{ let me in }
crédit/ tumblr ✯ w/@asmée chamberlain

C’était tellement différent, avec elle. C’était tellement différent, bien loin de ce qu’elle avait toujours vécu, auparavant. Asmée ne la voyait pas comme chacun s’était toujours évertué à la considérer. Non, Asmée ne voyait pas une femme autiste, ne voyait pas une femme anormale, ne voyait pas un être différent, mais bien celle qu’elle était dans son cœur, celle qu’elle aurait pu être, si la maladie ne l’avait pas affectée. Si elle n’était pas née ainsi. Aussi souillée par le destin, aussi détachée du reste de la population, aussi erronée que possible. Un cerveau qu’elle avait longtemps haï, pour lui avoir donné tant de difficultés. Un esprit cassé, un esprit brisé, le mal contre la tempe, et l’impression de sombrer, toujours plus profondément, dans les tréfonds de son âme, ses abysses éternelles bâtissant la prison qui la retenait, ce mal qu’elle avait à s’unir, à créer. Parce qu’elle était différente.
Même si Asmée ne la voyait pas ainsi.
Et elle avait mal. Très mal. Elle avait longtemps souffert de cette vie, de ce que l’on voyait en la regardant. Pourtant, lorsque les yeux de ce trésor venaient se poser sur elle, c’était comme la chaleur d’une main tendue qui se propageait, alors qu’elle avait l’impression que l’enfer était laissé derrière elle, et qu’elle pouvait enfin s’aventurer dans le bonheur, apprendre à sourire, avec elle. Avec Asmée.
j’ai... ce n’est pas un besoin, je survivrais sans. Mais... est-ce... est-ce que l’on peut continuer ? à rentrer ensembles ? une simple demande, et un effort surhumain pour parler. C’était tellement délicat, de laisser les paroles de ses pensées si formelles passer la porte de ses lèvres, alors que le souvenir des fois précédentes, celles qui l’avait laissée dans un état de malheur, revenait en tête. Pourtant, la présence chaleureuse de la jeune femme parvenait à la rassurer. Pourtant, les touchers de la belle étoile parvenait à la calmer. Il y avait cette aura, qui se laissait prendre au jeu. Il y avait ce besoin, inextinguible et précieux, de toujours plus se rapprocher d’elle. et tu ne pouvais pas t’en empêcher. Les paroles d’ella résonnaient toujours en toi, et ton cœur battait à tout rompre, tandis que ta logique implacable essayait en vain de démembrer chacune des affirmations de cette phrase retentissante. « Je crois que tu l’aimes. » c’était impossible, pourtant. Ton cœur n’avait pas le droit de faire ça à byron, et pourtant, t’avais les yeux saccagés par la lueur éblouissante de ce papillon qui te prenait Le Bras, et le regard qui se perdait en elle. alors... je reste ainsi ? On est accrochée ? Je... j’aime bien. oui, la vérité qui s’extasiait de cette situation. Le bonheur de pouvoir se sentir intégrée, de sortir de l’habitude, de ne pas être différente. C’était une chaleur qui s’emparait de son corps, c’était comme laisser les nuages d’un firmament venir lui caresser la peau, c’était comme tenir le bras d’une divine créature. Et elle ne savait pas comment interpréter ses pensées, mais laissait ses émotions passer tendrement dans son esprit, tandis qu’elle ne pouvait s’empêcher d’analyser chaque mouvement. mais... tu en veux, des crêpes ?
Et cette question là pouvait paraître étrange. Du moins, pour Asmée. mais t’étais sérieuse, Zephyr. Très sérieuse. Parce que pour toi, il y avait la préparation, et l’envie. Il y avait une dualité, et elle n’était pas toujours évidente. L’on pouvait préparer des crêpes, ou n’importe quel plat, dans le but d’en offrir aux autres, ou d’en vendre à autrui. Ou pour se libérer l’esprit, d’après certains livres de cuisine. Personne n’était pas toujours friands de ce qu’il se passait dans son saladier. comment tu en fais ? demanda-t-elle dans un sourire, le plus beau possible, sans s’en rendre compte. Parce que la quinquagénaire ne demandait qu’à passer du temps avec sa belle-fille, celle qui, d’après la personne la plus incroyable du monde, était dans le cœur de Zephyr.
Un cœur qui se sentait doucement réparé des dégâts que la vie lui avait fait.

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— @zephyr bastet

Le sourire de Zephyr est un cadeau. Le sourire de Zephyr illumine le monde. Peut-être parce qu’il est rare, peut-être parce qu’il est précieux, peut-être parce qu’il est délicat. Certainement pour ces trois raisons. Parce que ce qui est rare est beau, parce que ce qui est précieux donne de la valeur, parce que la délicatesse enveloppe de douceur. Et lorsqu’elle voit ce sourire, lorsqu’elle le distingue, faible mais présent, tout ce qu’elle désire c’est le provoquer à nouveau, Asmée. Tout ce qu’elle désire, c’est le préserver, pour qu’il reste toujours aussi mirifique et protégé dans une petite boule en cristal. Et elle aimerait le voir plus souvent, encore. Elle aimerait qu’il soit toujours présent, fixé sur son visage, atténuant les brûlures de ses larmes. Effaçant la tristesse dans son regard. Cette tristesse qui fait mal, Asmée. Parce qu’elle mêle incompréhension et désespoir. Parce qu’elle renferme les souffrances d’un monde inaccessible pour beaucoup. Celui de Zephyr. Celui d’une personne unique comme elle. Et tu t’en approches, Asmée. Tu t’en approches toujours un peu plus, cherchant à comprendre, cherchant à tout déceler. Un sourire que l’étoile partage, à l’entente de ses paroles. - Oui, oui… Je t’attendrais, à l’université, et on rentrera ensemble. Et une promesse. Une promesse en quelque sorte. Celle de lui accorder du temps, celle de lui offrir sa présence et une forme de sécurité, celle d’être à ses côtés si elle en ressent le besoin. Une nouvelle promesse qui celle la précédente, celle de devenir une famille, celle d’être une vraie famille.
Et elles se comportent comme une famille. Bras entremêlés. Tendresse procurée. Elles marchent, toutes les deux l’une avec l’autre, comme une évidence. Comme si elles s’étaient toujours connues, alors qu’elles ont encore tant à apprendre, l’une avec l’autre. L’une sur l’autre. En réalité, t’as l’univers à découvrir, Asmée. Tu as tout à apprendre sur tout. Tout à apprendre sur le monde. Tu as eu la chance d’explorer les plus belles merveilles, mais l’essentiel est peut-être juste là, à tes côtés. - Reste comme ça, oui. J’aime bien aussi. Qu’elle répond, d’une façon des plus rassurante. Parce qu’elle commence à comprendre comment fonctionne sa belle-mère. Elle a besoin qu’on lui dise les choses, qu’on lui explique, qu’on la rassure sur ses propres actions. Et peut-être que cela est difficile au quotidien, elle n’en a aucune idée, son père ne lui a rien dit encore. Peut-être que cela est difficile au quotidien, mais c’est naturellement qu’elle se laisse aller, qu’elle se laisse guider par ce que demande Zephyr. - Oui j’en veux. C’est trop bon. Un rire s’échappe de ses lèvres, accentué par ses paroles suivantes. - Et je ne sais pas faire, pas encore, mais je vais improviser. Elle lui offre un clin d’œil malicieux, dans l’attente d’apprendre à découvrir ce genre de petites choses du quotidien. Tu t’es rendue dans les plus beaux galas, dans les plus grands événements, tu passes à la télévision, mais tu ne sais pas faire des crêpes, Asmée. Et ton erreur, elle est là. Elles arrivent toutes deux devant chez elles, alors la comédienne ouvre la porte, laissant passer Zephyr devant elle. Puis une fois à l’intérieur, elle enlève sa veste, pose son sac, avant de retrouver la cuisine. - Tu veux rester avec moi pour assister à la possible catastrophe ? Qu’elle lâche avec légèreté, le cœur brillant, l’âme solaire. Aspirant à passer ce nouveau moment avec elle. Ce début de soirée avec elle. Jusqu’à ce que son père ne rentre.