SAVE THE QUEENS
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
(02.06.2023) STQ FÊTE SES 5 ANS HAPPY BDAY !
Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le coffret Collection Alakazam-ex ?
Voir le deal

Partagez

 

 I'm searching for a remedy {Joaniel}

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




I'm searching for a remedy {Joaniel} Empty
Message Sujet: I'm searching for a remedy {Joaniel}   I'm searching for a remedy {Joaniel} Empty Mer 15 Jan - 20:25




I'm searching for a remedy.
L'amour, un peu de miel qu'on cueille sur des ronces.



Je serai la coupable si tu veux, tout ce que tu voudras mais je t'en prie t'en vas pas.

Tu t'es barré. Comme un lâche. bien sûr que tu l'as fait. T'es doué que pour ça. Prendre la fuite. T'es rentré sur New-York après l'avoir abandonné seule, en détresse et en larmes au beau milieu de la suite. Une suite démesurément luxueuse qui a eut le temps de vous voir amants amoureux avant de devenir mariés déchirés. Tu n'en reviens toujours pas que vous vous soyez mariés. Tu ne pensais pas que ça vous arriverait un jour. Mais pour le coup, il est parfois arrivé que tu ais l'espoir. L'envie certaine de pouvoir envisager un avenir avec elle. Autre chose que ces incessantes disputes suivies de retrouvailles des plus physiques et des plus intenses. T'étais conscient que les choses ne pourraient éternellement se poursuivre à ce rythme là. T'en as toujours été conscient. Mais tu n'as jamais eus le courage de te faire à l'idée au point de mettre fin à votre relation. Ou, à l'inverse, d'en parler à tête reposée avec elle. Parce qu'elle te fait toujours plus de mal que de bien Joanne. Quoi qu'elle en dise et en pense, c'est un fait. Elle passe son temps à te rabaisser. A croire que son but dans la vie est véritablement de te faire tomber toujours plus bas. Trop bas. Tu ne pensais pas qu'un jour tu lui rendrais la monnaie de sa pièce. Tu ne pensais pas du tout que tu avais ça en toi. Et elle non plus, assurément. Tu l'as tellement prise de court, qu'elle a été incapable de te répondre sur le même ton. Incapable de t'envoyer le moindre mot dur au visage pour au moins tenter de te faire taire. Rien n'a fonctionné. Et finalement, tu as disparu après une phrase de trop. Désireux de la faire tomber plus bas encore apparemment. De te venger de toutes ces fois où c'est elle qui t'a fait mal.

Pitié, restes je suis sûre qu'on peut arranger ça.. T'peux pas.. T'peux pas me laisser là.

C'est d'un bond que tu te redresses en position assise dans ton lit. Profonde et bruyante aspiration que tu prends alors que tu réalises que t'es chez toi. Le drap collé à ta peau trempée de sueur. Il te faut quelques secondes pour réaliser que c'est la sonnerie de ton téléphone qui t'a tiré du sommeil et du cauchemar qui allait avec. Pas réellement un simple cauchemar. Plutôt une scène de vie qui a vraiment eut lieu et qui te hante depuis. Tu te passes une main nerveuse sur le front pour balayer les mèches sombres qui s'y sont collées et tu attrapes ton téléphone pour vérifier qui t'appelle. Numéro privé. Tu décroches quand même. Les mots qui parviennent à ton cerveau te semblent flous. Plus il y a de phrases qui s'enchaînent, moins tu comprends. Ton épouse. Accident. Pas en danger de mort immédiat. Hospitalisée. Quand tu raccroches, tu bondis hors de ton lit sans prendre le temps de te réveiller tout à fait. Forcément, et pour ne pas trop changer de tes habitudes, tu trébuches dans tes draps et manques te casser la figure pour de bon. Tu te rattrapes in extremis et rejoins ta salle de bain pour prendre une douche rapide. Juste de quoi effacer toute trace de sueur de ton corps épuisé de plusieurs mois d'insomnies. Qui n'ont fait que s'accentuer toujours plus depuis que Joanne t'a clairement ordonné de l'oublier pour de bon, sur Instagram. Dans le fond, c'est ce que tu aurais du te décider à faire il y a bien longtemps. Mais tu n'as jamais eus ce courage là. Par conséquent, aujourd'hui, la coupure est nette.

Et pourtant, une fois habillé et vaguement coiffé, tu prends ta voiture pour rejoindre l'hôpital en quatrième vitesse. Ton palpitant s'est affolé à plusieurs reprises au cours de l'appel. Quand Joanne t'a été présentée comme étant ton épouse, certes. Mais aussi et surtout de la savoir hospitalisée après un accident. Qui aurait pu être plus grave. Mais qui l'a été bien suffisamment sur une jeune femme fragile. Tu n'es pas bien certain de savoir ce qu'ils entendaient par "fragile". Mais l'idée n'est faite ni pour te rassurer, ni pour te plaire. Parce que tu l'imagines un peu trop bien avoir oublié de prendre soin d'elle au cours des mois qui se sont écoulés. Deux mois et demi sans la voir. Deux mois et demi à n'avoir que de vagues nouvelles de la part de vos proches amis. Et c'est sans surprise que tu as du essuyer un paquet de reproches de la part de chacun des membres de votre petit groupe. Sans surprise, qu'on t'a reproché d'avoir planté Joanne à Las Vegas. Aucun de ces reproches ne t'a franchement surpris. Et surtout, tu n'as pas même essayé de nier quoi que ce soit. Pour une fois, t'étais complètement responsable. Du début à la fin. Pour une fois, tu t'es contenté de hocher positivement la tête et de reconnaître ta connerie. Ton énorme connerie. Sur laquelle tu n'es pourtant pas revenu. Parce que le fond reste et restera le même. Tu n'es pas bon pour Joanne. Elle mérite mieux. Il est préférable que tu quittes sa vie pour de bon et mettes fin à ce que vous partagiez plus ou moins tous les deux. Il est temps que tu la laisses tranquille. Selon toi, ça lui permettra de s'ouvrir à de nouvelles potentielles relations amoureuses.

Tu le penses vraiment. Mais c'est surtout sans surprise que tu déboules à l'hôpital. Paniqué, même si tu tentes de te raisonner en te répétant qu'elle va bien. Qu'elle ne risque finalement plus rien. C'est quand même dans un état proche de la crise de panique, que tu entres et t'approches de l'accueil pour demander à voir Joanne De Luca. Très vite, tu précises ton nom de famille, mentionnant le fait que vous êtes de jeunes mariés. Tu ne sais même pas si, sur le papier, elle porte vraiment ton nom Joanne. Tu ne sais même pas à quel point votre mariage est officiel. Peut-être pas du tout en réalité. Peut-être que tu as inutilement paniqué ce fameux jour où tu t'es réveillé en étant marié. Quoi qu'il en soit, la secrétaire ne se fait pas prier pour te donner le numéro de chambre et t'indiquer les couloirs et directions à emprunter pour t'y trouver / retrouver. Tu mesures un peu plus la vitesse de tes pas maintenant que tu prends la direction de sa chambre. Que tu réalises que t'es en train de la rejoindre après avoir disparu de sa vie de bien trop longues semaines. Tu n'es pas certain de bien être reçu. Pourtant tu prends le risque. La peur panique que tu as subis dès le réveil, t'empêchant de réfléchir. T'empêchant de prendre le temps de penser à ce que tu peux ou non faire. T'as le palpitant qui manque un battement quand tu t'arrêtes finalement devant la porte de sa chambre. La main sur la poignée, tu hésites durant de longues secondes. Mais finis tout de même par l'actionner pour ouvrir la porte. Lentement. Presque au ralenti. A croire que t'as peur qu'elle ne te balance un truc à la gueule quand elle te verra ...

T'as tout juste le temps de faire un pas à l'intérieur de la chambre, que tu piles net. Le regard rivé sur elle. Ou plutôt son fantôme. Elle est blanche comme la mort. Maigre comme un squelette. Les yeux vides et sans étincelle. Des yeux cernés surtout. Salut Joanne ... Que tu trouves quand même le courage de souffler à voix -très- basse. T'es plus certain que ton palpitant soit encore à sa place dans ta cage thoracique pour le coup. Il te faut de nombreuses autres secondes, avant que tu ne parviennes à te remuer un tant soit peu. A refermer la porte derrière toi pour cesser d'avoir l'air trop con, entre la chambre et le couloir où il y a du passage. On m'a appelé ... Pour me dire que t'avais eus un accident. Que tu tentes, toujours tout bas. Le ton trop bas, même. T'es pas certain qu'elle parvienne à t'entendre. Alors que toi même t'es surtout préoccupé par l'état dans lequel elle se trouve. Un état dans lequel tu ne l'as, Dieu merci, jamais vu. C'est que t'en aurais presque les larmes aux yeux si tu n'étais pas paniqué à l'idée qu'elle ne t'envoie durement chier. Ce que tu mériterais pourtant, t'en es bien conscient. T'en es trop conscient, pour être réellement à l'aise d'ailleurs.

CODAGE PAR AMATIS



@Joanne De Luca I'm searching for a remedy {Joaniel} 1501198726 I'm searching for a remedy {Joaniel} 917228000
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




I'm searching for a remedy {Joaniel} Empty
Message Sujet: Re: I'm searching for a remedy {Joaniel}   I'm searching for a remedy {Joaniel} Empty Jeu 16 Jan - 4:11



i'm searching for a remedy
Gabriel - Joanne

«Le chagrin amoureux est l'une des plus éprouvantes blessures que nous ayons à combattre car il doit être vaincu seul, et surtout dans le plus grand des silences.» yves simon
Jusqu'ici, tu ignorais ce à quoi une vie sans Gabriel pouvait ressembler. T'as tout simplement oublié à quoi ressemblait ton quotidien avant que tu ne le rencontres. Avant que tu ne tombes éperdument amoureuse de lui et que tu sois bien incapable de te défaire de sa présence pendant les treize années suivantes. Les choses n'ont pas été faciles, elles n'ont pas été forcément jolies entre vous. Vous en aviez fait du chemin côte à côte, toujours dans le paysage de l'autre et ce peu importe la manière. T'as toujours eu besoin de lui près de toi, de le voir et de pouvoir récupérer ne serait-ce qu'un peu de sa personne pour toi même. Jalouse que tu es devenue, foutrement possessive à force de l'entendre parler de ses diverses conquêtes ou bien même Susan que tu as eu le loisir de rencontrer un peu par hasard. Combien même cette relation était chaotique, imparfaite et surprenante elle te plaisait comme ça. Parce que tu l'avais lui, le temps de quelques instants volés grâce à vos états d'ébriétés ne cessant de vous rapprocher. Jusqu'à la fois de trop. L'erreur de parcours, le bad-trip digne d'un film hollywoodien sur Las Vegas. Celle ré-ouvrant les cicatrices, te saignant à blanc. T'as la plus belle partie de toi là-bas, sur le sol en désordre de cette luxueuse suite que vous avez occupés le temps d'un weekend. Le temps d'assassiner votre histoire et de la réduire en cendres. T'es parti Gaby. Sans te retourner, sans te soucier de quoi que ce soit d'autres que ta propre fuite. T'as asséné le coup de grâce en insérant la lame affûtée par tes mots en plein myocarde. Peut-être qu'il gît encore là-bas, qui sait? Une chose est sûre quelque chose est mort ce jour là après un long et déchirant cri d'agonie.

T'es une putain d'épine dans l'pied Joanne. Le genre qui fait un mal de chien mais qu'on arrive pas à retirer.

C'est Mira, qui t'as foutu dans le premier avion pour New-York après avoir tenté en vain de sécher tes larmes et d'apaiser tes sanglots. Tu n'as pas décoché un mot à la jeune mariée. Pas un. Tombant dans un état de mutisme, tout juste bonne à voir ton corps secoué par de violentes râles de désespoir. C'est lorsque tes fesses ont quitté le taxi que tout s'est éteint. Une lumière après l'autre en toi, c'est comme si tout avait cessé de fonctionner. Comme si tes neurones se mettaient en shut-down sans que tu ne puisses rien faire. Il t'as brisée ce jour là, a réduit ton cœur de pierre en un tas de poussière si ce n'est de sable pour laisser un trou béant dans ta poitrine. Une douleur fantôme lancinante. Aucun bruit, aucune émotion si ce n'est ce mal dévorant. Ces mots cognant dans ta tête de façon assassine pour venir achever le peu de méninges qui te restait. Le retour au salon et les jours qui ont suivi ont été des plus pénibles. Devoir rester debout sur tes deux jambes malgré l'absence de pouls. Malgré que tu ne sois plus qu'une coquille vide. Alors tu t'es enfermée tout d'abord dans l'alcool et le dur labeur. En espérant que tu puisses un jour réussir à apaiser cette douleur, à t'enlever ce poids contre la cage thoracique. Tu t'es renfermée sur toi même au possible, n'accordant que quelques mots à tes collègues ainsi qu'à tes clients pour te contenter de ne plus rien dire. Il n'aura suffi que d'une poignée de jours pour que l'on te retrouve à sangloter de tout ton être en étouffant tes cris d'animal blessé dans le moelleux de tes oreillers pour ne pas être entendue par la moindre âme qui vive. La tienne n'était plus, s'éteignait lentement. Le whisky t'as libéré de la culpabilité, de la douleur. Il t'a anesthésié comme tu le voulais, te contentant de manger liquide et si possible de couleur ambré. Bouteilles après bouteilles, litres après litres. Juste assez pour noyer les cendres encore crépitantes et fumantes de ton palpitant. Ça tourne encore et encore Gabriel. Comme un foutu disque rayé qui ne veut pas s'arrêter. C'est assommant, j'en perd le sommeil. Comment puis-je trouver Morphée lorsque tu hantes chacune de mes pensées sans jamais t'arrêter?

C'est bien la première fois d'ma vie que je suis pas en train de déconner. Tu devrais être contente, non ? Toi qui supportes pas que j'sois toujours en train de faire le con. Pour une fois que c'est pas le cas, tu vas pas t'en plaindre non ?

Le premier mois sans Gaby a été un réel calvaire. Une épreuve à laquelle tu ne pensais très clairement pas survivre. Tout te ramenais à lui. Chaque chansons, mots, odeurs. Il hantait les coins d'ombres une fois la nuit tombée pour venir te torturer toujours plus. Te rappeler à quel point tu n'es qu'un monstre indigne de tout amour. Insignifiant. Tout juste bon à crever dans son coin sans la moindre inquiétude. Sans la moindre nouvelles. Tu n'as parlé à personne, pas même à Anya ou Torbjörn. Ton téléphone à fini explosé contre l'un des murs de ton appartement dans un accès de colère contre ton putain de tatoué prenant un malin plaisir à te tourmenter. Rajouter une couche à ta tristesse déjà assez pesante comme ça. Après plusieurs railleries t'as coupé court à la conversation en lui interdisant l'accès à ton Shop. Sur l'instant tu étais si blessée, déprimée et honteuse tu n'as rien contrôlé. Tu lui as sommé de quitter a vie une bonne fois pour toute, d'arracher le pansement de toutes ses forces plutôt que de s'amuser à tirailler dessus comme un sale gamin pour toujours plus abîmer le peu qui vivait encore en toi. T'as pensé un seul mot que tes doigts se sont mit à écrire contre ton gré, tout simplement animés par cet élan de haine dévorante. Lorsque tu t'en es rendue compte Joanne, il était déjà trop tard. La bombe était larguée, avait déjà tout détruit sur son passage en faisant exploser le peu de fondations encore debout entre vous. Alors tu t'es remise à pleurer en te roulant en boule sous la douche, tournant inlassablement l'anneau à ton doigt ayant causé tout vos malheurs. Pourtant tu peux pas t'en débarrasser. T'as essayé mais c'est tout ce qu'il te reste de vous. Dernière relique de ce que vous avez un jour été, très brièvement. Avant que tu ne t'enfuies Gab. Que tu ne m'abandonnes, que tu ne prennes la décision que tout ça ne rimait à rien. Une fois de plus. En dix ans, rien n'a changé. Tu prends toujours les décisions nous concernant seul, en m'imposant ton choix. Que cela me plaise ou pas.

Quoi ? Tu vas nier que tu passes ton temps à essayer de m'blesser peut-être ? Que t'es pas constamment en train de m'en foutre plein la gueule parce que tu ne supportes pas ma façon de vivre, ma façon de rire, ma façon d'être ?

La vérité est que le second mois a très clairement été le début de la fin. Épave noyée dans le bourbon. Aigrie, déprimée, solitaire. T'étais trop occupé à te molester à propos de toutes les choses que tu as bien pu faire subir à Gabriel pendant tout ce temps pour te rendre compte du réel état des choses. Tu t'affamais pour te punir, peu importe que ton estomac hurle famine en te sommant de te nourrir. Tu le remplissais un peu plus d'alcool, te contentant de cette brûlure chaleureuse et familière dans ton œsophage. Encore et encore, cruel réflexe que de te planquer dans ton addiction pour pouvoir éteindre ce qui reste d'un tant soit peu humain en toi. Mais c'est facile, ça fait taire sa voix qui résonne dans ta caboche pour torturer tes méninges n'en pouvant plus. Ton appartement n'est aujourd'hui plus qu'un cruel désordre où règne de nombreux débris. Bois, morceaux de toiles éventrées, verres... Ton gsm est encore en pièces, gisant à l'endroit même où il a atterri après l'impact contre le mur de la cuisine. Tes vêtements s'entassent dans un coin, ton dressing d'habitude si ordonné n'est plus qu'un bordel sans noms où t'es bien incapable de retrouver quoi que ce soit. Tes quatre murs te ressemblent à la perfection. Sans dessus ni dessous. Tout juste bons à voir l'aube se lever pour que la pénombre ne vienne vous engloutir quelques heures plus tard. T'es passé d'un quotidien effréné à vivre à cent à l'heure à une cruelle monotonie faite de bouteilles à vider, d'encre lâchée contre le papier, de larmes salées ne sachant plus comment s'arrêter... Même l'ombre de toi même fait moins peine à voir que la gueule de mort que tu te traînes. Yeux cernés de noir, ta peau se creusant toujours plus au fil des jours sans te nourrir. Si t'es pas la plus douce ni la plus jolie, t'auras au moins le mérite d'être la plus mince pas vrai? Parce que ça tu peux le faire, c'est à ta portée. Parce que c'est sûrement l'une des raisons pour lesquelles tu n'es pas resté Gaby je me trompe? Le fait que je sois repoussante, que tu ne sois même pas en capacité de poser les yeux sur moi. Promis je vais changer, tu verras. Je serais si menue que tu ne pourras même plus me voir, si fine et petite que je saurais disparaître. Ça je peux te le promettre, j'y arriverai.

Ca suffit Joanne, putain. Tu t'accroches à un mirage. Notre relation c'était y'a une éternité. C'est toi qui rêve d'un putain de mariage de princesse et d'une putain de vie de famille. Alors qu'on sait très bien que j'serai jamais celui qui pourra t'donner tout ça.

Deux mois et quinze jours. Voilà le temps qui vous sépare depuis cette matinée d'horreur à Las Vegas. Plus de soixante dix jours à te punir encore et encore, te repassant la scène de vos au revoir comme un vieux film que l'on n'apprécie même pas. Les fêtes de fin d'années sont que trop rapidement arrivées et pour dire tu ne les as même pas vues passer. Tu t'es contentée de prétendre à une intoxication alimentaire sévère pour ne pas avoir à te présenter chez ta mère et pour pouvoir avoir une bonne excuse pour la bande afin que personne n'ose venir te déranger lors du réveillon du nouvel an. La seule âme que t'as été en capacité de pouvoir supporter, c'est ce foutu chat qui s'invite chez toi sans la moindre once de savoir vivre. Il s'est plusieurs fois retrouvé à venir ronronner contre tes jambes sans prévenir pour tenter de te réconforter à sa façon. Peu importe le nombre de fois où tu l'envoyais chier, il revenait systématiquement. Comme si à lui, ton sale caractère ne faisait pas peur du tout. Alors t'as déposé les armes et t'as fini par le laisser faire. Bouillotte improvisée se logeant dans le creux de tes bras devenus osseux en quelques semaines. Onze, pour être exacte. Le temps qu'il t'as fallu pour te retrouver dans un lit d'hôpital, reliée à plusieurs perfusions maintenues sur un trépied. Le regard perdu dans le vide, tu penses à quel point c'est con de chuter dans un escalier enneigé en allant chercher de quoi t'imbiber. Tu t'pensais pas si catastrophe sur pattes que ça pourtant mais pas loupé puisque tu t'es cogné le crâne et qu't'as finis inconsciente le temps de quelques minutes. Pas grand chose, juste assez pour qu'tu te fasses emmerder par une loupiote aveuglante cherchant tes pupilles pour les agacer. Un bon samaritain a pu assister à la scène sans réellement t'aider, il a appelé une ambulance une fois t'avoir rejoint et le reste n'est qu'une suite d'emmerdements tous plus barbants. Examens, prises de sangs, rendez vous avec différents médecins... Tu t'foutrais de ma gueule Gabriel si t'étais là sérieusement. J'suis pathétique n'est-ce pas? Pas capable de mettre un pied devant l'autre sans faire son intéressante. J'l'ai pas volée.

J'aurais pu être ce type là si t'avais pas à ce point tenue à faire de moi le mec parfait que tu ne mérites même pas.

Tu t'contentes d'attendre l'infirmière la plus agaçante qui soit qui t'as promis de ne pas te lâcher d'une semelle si tu ne finissais pas ton plateau repas. T'as le luxe de pouvoir te payer c'que tu veux à bouffer, si t'avais faim tu ne viendrais sûrement pas toucher ce truc infâme puant la mort reposant contre un meuble d'appoint. Le regard perdu dans le vide, la porte s'ouvre et tu t'attends à voir sa sale tête décidée à te tirer par l'oreille. Lorsque tu tournes difficilement ta sale caboche douloureuse par l'impact comme les trois quart du reste de ton corps d'ailleurs, c'est une vision d'horreur qui s'offre à toi. Bordel que t'aurais préféré voir ta nouvelle copine du moment plutôt que Gaby se tenant raide comme un piquet devant toi. T'entends pas vraiment ses mots, mais tu sais qu'il parle parce que ses lèvres remuent. C'est juste que ton cerveau se montre pas coopératif et semble vouloir se faire la malle en se liquéfiant. Tu te sens électrisée, foudroyée sur place. Est-ce qu'il est venu pour te terminer pour de bon? La première fois ne lui aura donc pas suffit? Tu te pinces, d'abord en premier lieu. Juste histoire de vérifier que t'es pas dans un cauchemar. La porte se referme derrière lui et tu te sens comme prise au piège. Acculée. T'as tout de l'animal blessé que tu tentes de cacher à la vue des autres depuis tout ce temps. Ton premier réflexe est de cacher ta main afin qu'il ne se rende pas compte de l'alliance toujours à ton doigt. Un truc te chiffonne, ta vue se brouille et devient confuse. Les larmes se pointent sans prévenir et s'invitent à la partie. Ta respiration se saccade, la crise de panique n'est pas vraiment loin. "Je leur ai pas demandé, c'est pas moi je te promet. Je leur ai pas demandé de t'appeler, c'était pas moi. Je sais pas comment ils ont.." Tu balbuties, cherchant tes mots. Ton porte feuille peut-être Joanne? Celui dans lequel est plié votre acte de mariage ainsi que certaines de vos informations personnelles? Bingo, le tour est joué. Alors c'est pour ça? Parce que tu ne t'es pas encore occupée des papiers du divorce? Il compte venir te tourmenter jusqu'ici? Jusqu'à ton putain de lit d'hôpital pour te forcer à faire ces putains de papiers et à les signer? "Je suis désolée, j'suis désolée si c'est pour le divorce je te promets que je vais m'en occuper. Laisse moi sortir d'ici et promis tout sera fini. S'il te plaît je..." T'hyperventiles surtout, en étant incapable de réellement trouver ton souffle. L'angoisse et la détresse te gagnent, te paralysent. T'es là pour terminer ce que t'as commencé pas vrai Gab? Parce que tu m'en veux d'avoir oublié. Tu me détestes et tu détestes le fait d'être toujours lié à moi.

C'est pour ça que t'es là.


(c) DΛNDELION / MORPHINE I'm searching for a remedy {Joaniel} 3794924939  


@Gabriel Dixon  I'm searching for a remedy {Joaniel} 725557629 I'm searching for a remedy {Joaniel} 3227196488
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




I'm searching for a remedy {Joaniel} Empty
Message Sujet: Re: I'm searching for a remedy {Joaniel}   I'm searching for a remedy {Joaniel} Empty Sam 18 Jan - 17:34




I'm searching for a remedy.
L'amour, un peu de miel qu'on cueille sur des ronces.



Tu as encore énormément de mal à te faire à l'idée que tu as perdu Joanne pour de bon. Ca semble pourtant être véritablement le cas. Le fait est que cette fois ci tu as vraiment merdé. T'es allé beaucoup trop loin. Tu as dis des choses que tu ne pensais pas du tout mais qui étaient à la hauteur de la peine qu'elle ne t'a que trop souvent infligé. Elle n'a pas eut l'air de vraiment réaliser Joanne. De se rendre compte de toutes ces fois où les choses ont été inversées et durant lesquelles elle ne s'est pas faite prier pour te foutre plus bas que terre. Toujours plus bas. Et jamais, ô grand jamais, elle ne t'a donné l'impression de regretter ses mots tous plus durs les uns que les autres. Elle a plutôt semblé les assumer suffisamment pour avoir envie de remettre toujours plus la chose. Sans réaliser qu'elle était juste en train de te détruire. Du moins tu oses l'espérer, qu'elle ne s'est vraiment pas rendue compte de la chose. Tu espères. Sans quoi, ça signifierait que tu n'avais peut-être pas tort sur toute la ligne concernant certaines paroles que tu as pu avoir pour elle. Et en même temps, tu ne peux que te détester d'avoir ce genre de pensée pour celle dont tu as toujours été fou amoureux. Tu pourrais essayer de toutes tes forces de les diminuer, que ça n'y changerait rien, tes sentiments sont et resteront intacts. Même après tout ça. Ou surtout après tout ça, tu n'en sais trop rien. Tu ne sais plus rien. Si ce n'est que l'avoir perdu te fait un mal de chien. Si ce n'est que vos échanges finaux ont eut raison de toi et t'ont poussé à te couper tout à fait du reste du monde.

Votre relation a toujours été un château de cartes. Bien trop fragile pour ne pas être complètement ébranlé au moindre coup de vent. Trop souvent les tremblements de vos coups d'éclat ont fait tomber les étages de ce château bien trop grand pour pouvoir tenir éternellement sur ses fondations. Et puis plus rien n'a été. La goutte d'eau a fait déborder le vase. Cuite bien trop importante, mariage imprévu et non désiré, gueule de bois démesurée. T'as perdu le contrôle de tous tes mots et de tous tes maux. T'es allé beaucoup trop loin et t'en es bien conscient. T'as eus tout le temps du monde pour en prendre pleinement conscience, t'en vouloir et te détester par chaque mot dur que tu as eus pour elle. T'aurais pu faire marche arrière ensuite. T'aurais pu lui envoyer un message pour lui dire que tu regrettais et ne pensais pas un mot. T'aurais pu lui demander pardon. T'aurais pu tenter d'aller la voir directement au salon ou chez elle pour lui faire saisir à quel point t'étais désolé et combien tu regrettais. T'aurais pu. Surtout, t'aurais du. Mais comment ? Comment alors que, dans le fond, tu as réellement souffert toutes ces années en silence ? Alors que de son côté, elle ne s'est jamais excusée pour ses nombreux mots durs et ses incessantes remarques désobligeantes concernant ta petite personne. T'en es persuadé plus que jamais, qu'elle pensait chacune de ses paroles. Il ne peut en aller autrement alors qu'elle n'a jamais tenté de faire marche arrière à quelque niveau que ce soit. Et elle est en droit de t'en vouloir pour tout ça. T'en es conscient et tu t'es relativement fait à l'idée. Comme tu tentes de te faire à l'idée que jamais plus tu ne la reverras. Parce qu'elle ne veut plus de toi dans sa vie et que tu n'en comprends que trop bien la raison.

Il n'y a plus la moindre trace d'espoir en toi désormais. Tout n'est désormais plus qu'obscurité profonde dans laquelle tu es plongé tout entier et qui ne saurait évoluer dans un sens plus positif. Tu ne sais vraiment pas comment tu es supposé aller de l'avant et aller mieux sans elle. La première fois que vous avez rompu, t'avais la certitude que vous alliez être en mesure sa conserver le peu de relation amicale qu'il y avait entre vous. T'étais à mille lieux de t'imaginer que ça s'avérerait plus compliqué que prévu. Et que tes sentiments amoureux, plutôt que de disparaître, allaient continuer de grandir et gonfler au fil du temps. Cette rupture là est bien plus nette et plus brutale. Parce que t'es allé beaucoup trop loin et que tu lui as fait beaucoup trop de mal. T'as tenté de la détruire aussi fort qu'elle a pu le faire avec toi cette dernière décennie. T'étais à peine conscient du fait que tu allais de plus en plus loin. Trop loin. Tes mots dépassaient sans cesse ta pensée. T'étais incapable de t'arrêter alors même qu'elle était en larmes devant toi et se faisait suppliante. Elle n'a jamais été ainsi Joanne. Pas devant toi en tout cas. Elle a toujours été un glaçon au coeur apparemment de pierre. Jamais elle ne t'a fait saisir qu'elle espérait autre chose de toi, de vous. Qu'elle aurait préféré une nette évolution dans votre relation. Que vous puissiez enfin former un couple. Et toi, t'es tout sauf devin. Tu ne pouvais certainement pas deviner alors qu'à côté de ça, elle se faisait toujours plus colérique et haineuse apparente avec toi. Qu'elle continuait à passer son temps à te viser pour te faire mal. Te faire tomber.

T'aimerais beaucoup savoir si elle commence à aller mieux de son côté. Certains disent qu'une femme se relève beaucoup plus vite après une rupture, qu'importe lequel des deux en est le responsable. Tu ne sais pas ce qu'il en est véritablement. Mais au fond de toi, tu ne peux qu'espérer que ce soit véritablement le cas. Espérer qu'elle aille mieux ou soit au moins en train d'aller de mieux en mieux. Parce qu'elle le mérite et que c'est l'une des raisons pour lesquelles il te fallait à tout prix mettre fin à ce que vous étiez tous les deux. Une histoire bancale qui faisait plus de mal que de bien. A elle surtout, qui s'accrochait à un mirage. Qui s'est persuadée, tu ne sais ni trop pourquoi ni trop comment, que tu serais un jour à la hauteur pour elle et avec elle. De toute évidence, elle s'est plantée sur toute la ligne. Une fois encore t'as été en mesure de lui prouver qu'elle avait raison depuis le début. Tu ne la mérites pas et ne la mériteras tout simplement jamais. T'étais persuadé qu'elle s'était rendue compte de ça et que c'était la raison pour laquelle elle t'en faisait autant voir de toutes les couleurs. Mais au vu de combien elle semble être tombée de haut ce fameux jour dans un hôtel de Vegas, tu n'es plus trop sûr de toi. Tu commences à croire qu'elle ne s'attendait pas à ça et qu'elle espérait encore te faire et te voir évoluer de façon positive pour changer. Dans le fond, tu n'as jamais été trop certain de ce qu'elle pouvait bien attendre de toi Joanne. Il semble évident que ça n'a jamais été à ta portée. Ne serait-ce que le fait de te voir devenir un tant soit peu plus mature. Tu ne sais pas faire. Tu ne sauras jamais faire.

Ces derniers temps pourtant, on ne peut pas dire que tu te sois beaucoup amusé. Tu n'es plus que l'ombre de toi même. Et si ce genre d'épisode durant lesquels tu disparais de la surface de la terre pour te replier sur toi même, sont fréquents, ils ne durent jamais aussi longtemps que celui ci. Tu t'es roulé en boule sur toi même, littéralement. Enfermé dans l'appartement que Susan t'a offert. Parce qu'elle te l'a offert. De la façon la plus officielle qui soit. Elle est venue te l'annoncer, mine de rien. Avant d'enchaîner en émettant l'idée qu'il était peut-être temps de mettre fin à votre contrat. Parce qu'elle sait Susan, que t'es amoureux fou de cette nana qui t'a finalement foutu dans ce sale état. Parce qu'elle a estimé que si tu restais lié à elle, tu ne ferais jamais les choses comme il fallait pour Joanne. Alors elle t'a dit que l'appartement était officiellement à toi et elle a mentionné un compte sur lequel elle a mis une belle somme d'argent pour te permettre d'investir dans ce que bon te semblait. Parce qu'elle t'a fait confiance Susan, quand bien même elle n'aurait peut-être pas du. T'es pas doué pour quoi que ce soit toi, après tout. T'es même plutôt rien qu'une plaie, à tous les niveaux. Pas même foutu de rendre heureux celle pour qui ton coeur est fidèle depuis toujours. T'es qu'une plaie Gabriel. Et un mois à ruminer, seul, perdu dans l'obscurité de ton appartement, ce n'est pas encore assez comme punition. Mais tout ça, ce n'est encore rien à côté de ce qui t'attend. A côté de l'imagine de Joanne alitée, à l'hôpital. Tu ne savais pas qu'elle allait aussi mal, toi. Tu ne savais pas que tu lui avais causé autant de peine. Et comment t'aurais pu savoir alors que t'étais persuadé de faire le seul choix qui serait bon pour elle, en disparaissant de sa vie ?

T'es qu'une plaie Gabriel. T'es en train de mener Joanne à sa perte, parce que t'as refusé d'entendre son appel à l'aide. Que tu t'es contenté de fuir plutôt que d'affronter tout à fait les choses. T'as été incapable de la regarder droit dans les yeux pour lui dire que tu refusais juste de la blesser plus encore. Que ta présence finirait par lui nuire. Elle n'a évidemment pas l'air ravie, du tout, de te voir Joanne. Elle te regarde avec un mélange de panique et de regrets que tu n'es pas bien certain d'interpréter correctement pourtant. Tu prends ton courage à deux mains et refermes la porte derrière toi pour pouvoir te concentrer pleinement sur elle. T'as la sensation de voir un animal effrayé en cage. Et d'être le prédateur sur le point de mettre le coup de trop. Quand elle prend la parole, tu comprends pourquoi. Sa voix est hachée, rauque, étranglée. Paniquée surtout. Elle reprend la parole, le souffle court. S'excusant de ne pas s'être encore occupée du divorce. Tu lèves une main dans l'espoir de la calmer et oses faire un pas de plus vers elle. Je suis pas là pour ça Joanne. Je suis là pour toi. Mais dans l'état dans lequel elle se trouve, elle pourrait tout aussi bien mal interpréter tes mots, que ta présence. Ils m'ont appelé moi, parce qu'on est encore mariés, oui. Mais c'est pas grave ça. Je veux juste ... Je voulais juste vérifier que t'allais bien. La douleur te serre le coeur. Beaucoup trop fort. Il peine à battre, littéralement. Tu fais un pas de plus vers elle.

Joanne est-ce que t'as essayé de ... Est-ce que t'as ... Tu te tais, incapable de terminer ta phrase comme il se doit. Tu ne pensais pas du tout à ça avant d'entrer dans cette chambre blanche et froide. Tu ne pensais pas du tout qu'elle aurait pu tenter de mettre fin à ses jours par ta faute. Mais maintenant que tu la découvres, pâle comme la mort, les yeux cernés et la peau sur les os, tu ne peux t'empêcher d'avoir un doute. De craindre le pire. De réaliser que par ta faute, elle aurait pu espérer que la mort vienne la faucher une bonne fois pour toutes. T'es pas prêt à entendre une telle chose. A réaliser pleinement que tu aurais pu être responsable de sa mort, à celle que t'aimes beaucoup trop. Plus que tout. T'es pas prêt et en même temps il te faut voir les choses en face. Pour une fois. Il te faut assumer. Pour une fois. Il te faut faire avec surtout. Et rectifier le tir, si tu le peux encore et si elle te le permet. T'es pas certain qu'elle ait encore envie de te voir dans les parages pourtant. Tu le comprendrais. T'as fait beaucoup trop de mal Gabriel. Tes démons ont fini par dévorer une autre personne que toi. Ont finit par atteindre ton entourage le plus proche. Je sais pas ce que je dois faire Joanne. Je voulais pas ... Je suis désolé. Tu t'approches assez pour pouvoir loger ta main moite et tremblante sur le pied de lit froid. Est-ce que je peux rester ? Que t'oses quand même lui demander. Tu ne lui demandes pas si elle en a envie. Tu lui demandes si tu en as le droit. Si ta présence ne risque pas de la mettre plus mal encore.

CODAGE PAR AMATIS



@Joanne De Luca  I'm searching for a remedy {Joaniel} 1501198726 I'm searching for a remedy {Joaniel} 917228000
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




I'm searching for a remedy {Joaniel} Empty
Message Sujet: Re: I'm searching for a remedy {Joaniel}   I'm searching for a remedy {Joaniel} Empty Dim 19 Jan - 6:05



i'm searching for a remedy
Gabriel - Joanne

«Le chagrin amoureux est l'une des plus éprouvantes blessures que nous ayons à combattre car il doit être vaincu seul, et surtout dans le plus grand des silences.» yves simon
En vérité, t'as même pas fait exprès d'te casser la gueule. T'y peux rien toi si la neige se veut épaisse et qu'en plus de ça le gel se met à faire des siennes. T'as dû foutre le nez dehors pour pouvoir t'recharger en boisson. Rien d'bien méchant en soi. Tu t'étais couverte, tu semblais assez éveillée pour t'frotter au monde extérieur alors t'as fermé le salon derrière toi et t'es partie de bon matin à l'ouverture des premières enseignes. Faut dire que t'avais pas dormi. C'est peut-être bien ta faute en fin d'compte. Mais tu peux pas fermer les yeux, t'y arrives pas. Pas sans qu'ce soit le whisky qui t'assomme une fois pour toute. Sinon quand tu fermes les paupières, tu t'refais cette foutue scène en boucle. Toi sur l'sol de cette putain d'suite, la porte se claquant derrière Gabriel pour venir tirer un trait au stylo vert sur votre histoire déjà bien raturée. T'entends ses mots encore et encore, ils cognent dans ta tête. Assassins, poison s'insinuant de tes oreilles à tes veines pour faire mourir le reste de ton myocarde à petit feu. Parce que t'achever une bonne fois pour toute, ça aurait été trop lui demander. Parce qu'il est lâche, qu'il commence les choses mais qu'il ne les termine jamais. Parce que l'homme dont t'es tombée amoureuse préfère fuir, mettre la tête dans le sable comme la plus belle des autruches pour éviter d'avoir à gérer problèmes et situations gênantes. T'en fais partie Joanne, t'es qu'une erreur de parcours. Une épine dans son putain d'pied. C'est ce que tu m'as dis n'est-ce pas Gaby? Que j'étais une putain d'écharde douloureuse dans ton doigt qu'tu n'avais pas réussi à t'enlever.

Tu ne dors plus. Tu ne manges plus. Tu ne tatoues plus. T'as plus rien, si ce n'est cette soif que tu n'arrives pas à étancher. Cette ivresse qui te permet d'mettre tes démons entre parenthèse, qui t'permet d'oublier la douceur de sa peau. Son odeur, jusqu'aux traits de son visage. Tout devient flou, t'as l'impression que petit à petit c'est moins douloureux. La vérité c'est qu't'as toujours besoin d'plus pour réussir à t'anesthésier. Car tu peux pas réellement noyer tes idées noires, elles savent bien mieux nager qu'toi. Parce que toi tu coules, tu te débats et tu finis par étouffer. Tu perds ton souffle, ta vue s'obscurcie et petit à petit tout s'éteint autour de toi. Tu te roules en boule dans un coin d'ton appartement à observer les ombres chinoises de la ville qui ne t'attend pas le moins du monde pour vivre. Parce qu'au fond t'aurais beau disparaître qu'le monde continuerait à tourner. Qui pourrait bien t'pleurer si ce n'est ton sang? T'es tellement dure, froide et ingrate que t'as bien dû réussir à t'mettre à dos tous les gens qui peuvent bien compter pour toi. Tes amis ne te supportent plus ou très difficilement, tu ne supportes pas de t'afficher devant ton collègue dans cet état grâce au pieu de fierté qu'il peut bien t'rester. L'homme de ta vie t'as abandonné à cause d'une erreur stupide de votre part et de toutes les crasses que t'as bien pu lui faire en treize ans. Usé d'te supporter. T'es pas blanche Joanne, tu l'as bien cherché tout ça. C'était même le but de la manœuvre pas vrai? T'comporter comme la pire des sous-merde en espérant tenir les autres à une distance confortable. Une distance qui t'empêcherait d'souffrir. Putain qu'la blague est drôle, si seulement tu t'étais doutée qu'tout ça t'reviendrait en pleine gueule comme un retour de flammes? J'l'ai bien cherché n'est-ce pas Gabriel? C'est ça qui m'pendait au bout du nez. J'pensais que ma carapace était assez épaisse, assez solide pour résister. Dans l'fond c'était mon sos. Mon signe de faiblesse.

Alors ouais, t'as chuté. De plusieurs marches, si t'écoutes les médecins ces derniers disent que t'aurais pu méchamment t'faire mal. Qu'tes os apparents ne sont pas normaux et qu'ton taux d'alcoolémie était bien haut pour l'heure où les secours t'ont récupérés. Tu t'es contentée d'balancer une phrase générique, une excuse à la con. Un anniversaire ayant tardé, tu rentrais chez toi quand tu t'es cassée la gueule. Combien même ton excuse toute inventée est des plus réalistes ils ont pas voulu t'laisser filer. T'as l'crâne en compote, plusieurs ecchymoses et ils t'ont branché à toute une tonne de saloperies pour te réhydrater et t'sucrer un peu. T'as eu l'plaisir de voir un pingouin de psychiatre tentant d'te tirer les vers du nez. Comme si t'allais lui parler tiens, puis quoi encore. Toi tu voulais juste te barrer illico presto, prête à signer la première décharge qu'on pourrait avoir à t'présenter. T'aurais dû t'douter que si ils tentaient d'gagner du temps c'était pour une bonne raison. T'as un petit traumatisme crânien mais rien d'bien méchant un bon roupillon et tu seras toute fraîche pas vrai? Puis rien qu'mieux que l'apéro pour oublier les sales journées. Bordel tu pourrais tuer pour un verre. Parce que t'as fini par désaouler et forcément qu'c'est pas agréable. Depuis combien d'temps t'as pas été sobre Joanne? Tu t'lèves et tu t'couches aussi raide que possible, la redescente était pas vraiment envisageable et pourtant te voilà. Dans un putain de lit d'hôpital le regard vide en scrutant l'extérieur par la petite fenêtre de ta chambre. J'suis si pitoyable que ça Gab? J'fais si peine à voir qu'les infirmières pâlissent en rentrant entre ces quatre murs? C'pas grand chose pourtant. Qu'on m'laisse filer et j'ferais plus parler d'moi. C'est tout c'que j'demande.

Lorsque la porte s'ouvre, tu t'attends à voir cette mégère d'un peu plus tôt. Celle qui t'brises littéralement le peu de self contrôle que tu peux avoir en te forçant à avaler ce foutu plateau repas à l'odeur plus que pas terrible. Même si ça sentait bon, tu l'avalerais pas son truc. T'as pas envie. T'as pas faim. T'as plus faim. Mais plutôt que de laisser apparaître l'infirmière au caractère presque aussi difficile que le tien, c'est ce qui ressemble le plus à un fantôme qui se tient dans l'encadrement de la porte. Il est là, avec ses traits tirés et ses yeux sombres. D'abord, tu jettes un bref regard aux alentours. Tu cherches une fuite possible. Si tu pouvais sauter par la fenêtre pour lui échapper c'est exactement c'que t'aurais fait. Tu veux pas qu'il te voit. Pas comme ça. Pas après ça. C'est lui qui est parti pourquoi est-ce qu'il est revenu en premier lieu? La panique te gagne, tu te sens pâlir à vue d’œil. T'es bien trop sonnée par sa propre présence pour comprendre le moindre mot s'échappant de ses lèvres. C'est pour t'achever qu'il se pointe ici? C'est pour venir te torturer à propos de ces fichus papier pour le divorce? Tes méninges fonctionnent à toutes allures. Si rapidement que t'en as mal à la tête. Tes tempes cognent dans ton crâne à chaque battement de cœur que tu rates et autant dire qu'ils sont foutus nombreux. Tu tentes de planquer ta main sous la couette, de peur qu'il utilise l'alliance à ton doigt comme une nouvelle arme pour te blesser. Parce qu'il n'est plus à ça prêt. Tu balbuties, bégayes quelques mots qui font très clairement pitié à entendre. T'angoisses, ta respiration se saccade alors que l'air semble de plus en plus compliqué à s'infiltrer dans tes poumons. Pourquoi? Pourquoi tu fais ça? Pourquoi est-ce que tu te décides à venir me torturer jusqu'ici Gaby? N'en as tu pas assez fait? Quelle satisfaction malsaine tu peux bien retirer à tout ça? N'en avais-tu pas eu assez la première fois? N'étais-je pas suffisamment pitoyable?

Le tatoué s'avance un peu plus dans la pièce après avoir refermé la porte de ta chambre pour plus d'intimité. Raidie au possible, t'essaies de trouver refuge un peu plus profondément dans ton lit comme si cela allait suffire à te protéger de lui. Une main tendue comme pour t'apaiser, sa voix se veut calme. Étranglée. Elle n'a plus rien de celle hantant le moindre de tes songes. "J'pète la forme." Que tu t'contentes de lâcher, presque trop sur la défensive que tu es en ramenant tes genoux contre ta poitrine pour dissimuler ton corps filiforme ne possédant plus aucune courbe agréable à regarder. Tu n'es plus qu'un vulgaire tas d'os. Voilà c'que t'es. Cependant y'a un rire à glacer le sang qui s'échappe de ta gorge lorsque ton ex te demande si t'as essayé d'te foutre en l'air volontairement. C'pas en glissant de quelques marches que t'allais réussir à mettre fin à tes jours, définitivement pas. "C'est c'qu'ils t'ont dit? Qu'j'avais essayé de me suicider? Sérieusement?" Tu sais pas si tu dois être mauvaise ou tout simplement hilare. Tu perds peut-être bien la tête après tout. T'as peut-être bien un problème finalement. Tu t'contentes de lever les yeux au ciel de façon désinvolte, comme la pire des sales gosses. Ils peuvent bien raconter c'qu'ils veulent, t'en as plus rien à faire. "J'ai glissé. J'ai volé, j'me suis cognée. Ils veulent pas m'laisser partir pour je n'sais quelle raison et ça commence réellement à m'gonfler. Je. veux. rentrer. chez. moi." Tu haches tes derniers mots, tout à fait excédée. Tes changements d'humeur sont accentués par le manque, bordel c'qu'un peu de whisky te ferait le plus grand des bien. Ton caractère de merde ne semble pas repousser l'encré qui continue d'gagner du terrain pour s'approcher d'ton lit avec une mine dépitée comme jamais. Allez, amuses toi un bon coup Gabriel c'est ma tournée. Tu t'en souviendras longtemps de celle là pas vrai? Qu'est-ce que tu vas bien pouvoir trouver comme saloperies pour me reclaquer cette journée dans la figure? C'est forcément ce qui arrivera, n'est-ce pas?

Ton palpitant à l'agonie rate un nouveau battement lorsque Gaby semble ne pas se démonter et te demande s'il peut rester. Qu'il fasse ce qu'il veut, de toute façon il est là et tes putains de médecins risquent de ne pas te laisser sortir s'il te donne pas son avis positif. Après tout t'en sais rien comment ça s'passe pour les couples mariés ce genre de conneries là. La dernière chose que tu t'attendais c'était à le voir débarquer alors il ne manquerait plus que ça, qu'il ait le mot à dire sur ton éventuelle sortie ou non. "Fais c'que tu veux." Que tu lui lâches en évitant soigneusement son regard. Parce que t'arrives pas à le regarder dans les yeux plus que quelques secondes. Parce que t'as honte de toi Joanne, qu'tu veux pas qu'il te voit dans cette condition, dans cet état. Comme si le petit spectacle que tu lui avais offert à Vegas ne suffisait pas. Comme si ton désespoir ne l'avait pas assez ravi pour toute une vie. "Tu disais qu't'étais désolé, t'es désolé de quoi au juste?" Les yeux rivés dans le paysage à l'extérieur, tu ne lui fais toujours pas face. Pas maintenant. T'es pas assez forte pour ça. Contenir ton anxiété sans craquer te demande déjà un réel effort alors faut pas trop t'en demander non plus. "T'avais l'air plutôt sincère quand tu t'es barré pourtant. Lorsque t'as dis que j'étais un monstre et que j'ne méritais personne. Pourquoi t'es là? Pour te donner bonne conscience?" Il n'est pas là pour toi Joanne, c'est pas possible. Il te déteste de tout son être, pour de bon cette fois. Il n'y a plus rien à espérer, plus rien à sauver. Votre histoire est terminée, tas de cendres encore fumantes que tu passes ton temps à contempler. Tu comprends pas pourquoi il se tient devant toi, pourquoi il est revenu maintenant alors que deux mois se sont écoulés. T'es persuadée que c'est pour te faire du mal, c'est pas possible autrement. Nerveuse, t'essaies d'te relever de ces foutus draps. D'un coup brusque et désordonné, t'enlèves ces derniers qui te recouvraient presque entièrement et tu tentes de te mettre sur tes deux jambes. Tu chancelles, manque de t'effondrer de peu tout en te rattrapant au pied à sérum auquel t'es reliée. Tu grognes, étouffes un juron en tentant d'accéder à ta veste posée dans un coin de la chambre. T'as besoin d'une distraction, de nicotine. Quelque chose. Parce que sinon, je vais devenir dingue Gab. Mon corps me fait mal, ma tête me fait mal, je suis épuisée... J'aimerais juste que tout s'arrête quelques temps. Juste un tout, tout petit peu.

(c) DΛNDELION / MORPHINE I'm searching for a remedy {Joaniel} 3794924939  


@Gabriel Dixon  I'm searching for a remedy {Joaniel} 725557629 I'm searching for a remedy {Joaniel} 3227196488
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




I'm searching for a remedy {Joaniel} Empty
Message Sujet: Re: I'm searching for a remedy {Joaniel}   I'm searching for a remedy {Joaniel} Empty Dim 19 Jan - 20:39




I'm searching for a remedy.
L'amour, un peu de miel qu'on cueille sur des ronces.



Tu n'étais pas certain de pouvoir un jour revoir Joanne. Mais surtout, tu ne t'attendais pas à la retrouver aussi mal. T'étais persuadé qu'elle irait mieux sans toi. Persuadé qu'elle avait simplement besoin d'un peu de temps, pour se remettre d’aplomb et réaliser qu'elle était effectivement mieux sans toi. Tu ne t'attendais pas à la trouver si changée, au fond du gouffre, la douleur peinte sur le visage. La douleur qui semble avoir aspiré toute la vie chez elle, en elle. Elle n'est plus qu'un fantôme pâle et trop fin pour son propre bien Joanne. Elle fait peur et peine à voir. Pourtant tu n'as pas le droit de la prendre en pitié. Parce que tout ça c'est de ta faute. Et surtout, parce qu'elle ne te détestera que plus fort encore si tu oses commettre cet affront là. Alors tu approches, doucement. Tu te fais patient et aussi doux que possible. T'es en face d'un animal sacrément blessé. Sa réponse est cynique et froide. A la hauteur de la Joanne dure qu'elle a toujours voulu être. Aujourd'hui ça te parait évident qu'il s'agit d'un bouclier. Qu'elle lève pour se protéger du mal que tu pourrais lui faire. Est-ce qu'il s'agissait de ça, avant, également ? Est-ce que tu viens de passer plus de dix ans à croire qu'elle te détestait alors qu'elle se contentait de se défendre face à la peine que tu as pu lui faire le jour où tu as mis fin à votre histoire ? Ce coup de conscience fait un mal de chien. Presque autant que de la voir là, dans ce lit d'hôpital, dans un si piteux état. Non pas du tout ... on m'a seulement dit que tu avais eus un accident. Que tu lui réponds, toujours aussi doux que possible. Pour ne pas lui donner de bonne raison supplémentaire de s'agacer contre toi et de souhaiter ton départ immédiat.

C'est juste moi qui ... je me demandais ... Parce ... Tu sais ... T'as l'air ... Je ... Très mal en point. Elle a l'air vraiment mal en point mais tu ne peux lui dire ça. Sous peine de réellement la foutre en rogne et lui donner l'envie de te balancer un truc à la gueule et ordonner qu'on te sorte de là. De force s'il le faut. Je ne pense pas que rentrer chez toi soit une bonne idée Joanne. Tu as l'air ... vraiment fatiguée. Voilà. C'est la seule chose que tu te sens en droit de lui faire remarquer. Surtout, sans aller jusqu'à lui faire remarquer qu'elle n'est peut-être pas en état de s'occuper d'elle même. Si ça ne tenait qu'à toi, tu l’emmènerais tout de suite chez toi pour veiller sur elle et t'assurer qu'elle se nourrisse un peu plus que ce qu'elle semble avoir fait ces deux derniers mois. Mais tu doutes fort qu'elle ait la moindre envie de te suivre où que ce soit. Et surtout pas chez toi. Alors tu ne fais pas pareille proposition. Elle ne semble pas tellement ravie que tu veuilles rester là un peu plus longtemps. Mais elle ne refuse pas non plus ta présence. Alors tu viens te placer pour de bon au pied de son lit. Le regard toujours rivé sur son visage défait. Tu ne la reconnais presque pas Joanne. Elle est loin l'ado aux joues rondes et aux courbes qui lui faisaient honte mais que tu trouvais adorables. Quand elle reprend la parole, c'est sans te regarder qu'elle le fait. Alors que t'es toi même bien incapable de regarder ailleurs que dans sa direction. Parce que tu dois affronter la vérité en face. Le fait que tu sois responsable de tout ça.

C'est certainement de ta faute si Joanne a complètement oublié de prendre soin d'elle, au point de ne pas se nourrir correctement. Au point d'oublier de vivre. On t'a dit qu'elle avait eut un accident. Mais on t'a également précisé qu'elle était ivre morte. Tu sais qu'elle a facilement tendance à boire Joanne. Quand elle s'agace contre toi en soirée. Quand elle a besoin d'enchaîner les verres pour oublier le type insupportable que tu es. L'erreur que tu as été dans sa vie. Son plus gros échec certainement. Le seul en vérité. Elle boit pour te supporter aussi, Joanne. Parce qu'elle n'a l'air de pouvoir accepter ta présence à ses côtés, que lorsqu'elle a un verre -ou deux, ou trois, ou quatre- de trop dans le nez. Y'a que quand elle est ivre qu'elle semble accepter d'être vue en ta compagnie. Y'a que quand elle est ivre qu'elle parvient à sourire au moins un peu aux plaisanteries stupides que tu enchaînes. Sans ça, elle te trouve lourd Joanne. Et malgré tout ça, elle s'est rendue malade par ta faute. Parce qu'elle a écouté, assimilé et encaissé chacun de tes mots durs. Parce qu'elle a pris en compte toutes les horreurs que tu lui as balancé pour l'inciter à s'éloigner de toi. Tu ne pensais pas qu'ils auraient une telle portée tes mots. Tu ne pensais pas qu'elle allait réellement les écouter, les croire, les prendre en compte. C'est pourtant bel et bien ce qu'elle a fait. Mais au détriment de sa santé. Au point de se faire beaucoup trop de mal. De chercher à s'autodétruire, d'une façon ou d'une autre. T'avais aucune idée que ça irait jusque là. Mais t'as jamais idée de grand chose Gabriel. Tu manques très clairement de jugeote.

Désolé pour tout. Tout ce que j'ai dis. Ce que j'ai fait. Que t'avoues à voix basse, quand bien même tu te doutes qu'elle n'est pas prête à y croire à ces mots là. Qu'il lui faudra beaucoup plus que quelques paroles de ce genre, pour te croire sincèrement désolé et pour accepter d'entendre tout ça. Mais tu peux au moins essayer de lui faire entendre tout ça. Tu peux au moins essayer de lui montrer que t'es là, que t'es vraiment là. Elle finira par le voir, l'entendre et l'accepter, que tu regrettes tout. Non, j'suis là pour toi ... Que t'insistes quand même, sans être certain qu'elle puisse y croire à ça non plus. Mais tant qu'elle acceptera de te voir rester non loin d'elle, tu le lui diras et le lui répéteras inlassablement. Je peux t'aider ? Que tu proposes tout naturellement, en la voyant peiner à se relever. Le corps osseux qu'elle peine à redresser dans le lit et à libérer des draps. Tu contournes le lit pour t'approcher d'elle, en veillant surtout à ne pas t'imposer non plus. A ne pas même la frôler sans avoir d'abord son accord sur la question. Tu n'es pas sûr de pouvoir supporter un regard paniqué, carrément effrayé ou même dégoûté sur toi, si tu venais à loger tes doigts sur son bras pour l'aider un semblant d'équilibre. Tu n'as de toute façon pas la force de toi même de la toucher, quand tu as un tel aperçu sur son corps. Elle est beaucoup trop esquintée Joanne. Elle est beaucoup trop fragile. Tu te crispes de la tête aux pieds. Des larmes viennent embuer tes yeux sombres.

Il n'est pas rare que tu te laisses aller à quelques larmes. Mais d'habitude, t'es en mesure de les garder pour toi et toi seul. De sorte à ne surtout jamais craquer devant qui que ce soit. De ne surtout jamais prendre le risque que l'on te voit faire. Et tu n'as pas l'intention de craquer devant elle non plus. Surtout pas. T'en crèverais si elle s'imaginait que tu joues la comédie pour x raison. Alors tu détournes le regard pour la première fois depuis que t'es entré dans la chambre et te racles la gorge pour tenter de te donner une contenance. Je pensais pas tout ce que j'ai dis Joanne. Je voulais juste te donner une bonne raison de me détester. Que tu ne veuilles plus rien avoir à faire avec moi. Parce qu'avec ce mariage tu t'es emprisonnée avec moi. Je pouvais pas le permettre. Je pouvais pas te laisser faire. C'est juste ... Je serai jamais à la hauteur. Je veux pas que tu perdes ton temps avec moi. Je sais que tu serais mieux sans moi ... Tu n'aurais peut-être pas du décider de ça tout seul d'ailleurs. Puisque c'est de son bien être qu'il est question, tu aurais du lui en parler aussi calmement que possible. Au lieu de lui balancer ces horreurs en plein visage pour ensuite prendre la fuite. Mais tu n'as jamais été doué pour les conversations Gabriel. A vrai dire, tu n'es pas doué pour grand chose et ça commence sérieusement à se ressentir. Tu ne sais pas gérer grand chose. Tu ne sais même rien gérer du tout. En voulant sauver Joanne de toi, tu l'as enfoncé plus bas que terre. Parce que c'est de ta faute si elle est ainsi, pas vrai ? Si tu ne l'avais pas vu pleurer et entendu te supplier dans cette suite, tu ne penserais pas ainsi. Mais t'as assisté à tout ça avant de tourner les talons ...

J'ai été idiot, insensible et je suis allé beaucoup trop loin. T'as le droit de me détester pour tout ça ... T'as le droit de ne pas croire à tout ce que je te dis maintenant ... Mais j'aimerais vraiment être là pour toi. Essayer de t'aider. De réparer mes erreurs ... De la sauver, presque. Même si tu te doutes qu'elle n'a pas du tout envie de ça venant de toi. Qu'elle espère certainement que tu vas t'en aller une bonne fois pour toutes parce qu'elle estimera que t'en as bien assez fait comme ça et que tu ne peux plus rien faire pour tenter de réparer les peines que tu as causé. Tu t'attends à ce qu'elle t'envoie sur les roses. Qu'elle te crache sa colère en plein visage. T'es prêt à entendre tout ça parce que tu estimes que ce serait mérité pour le coup. Tu n'avais pas la sensation de faire pire qu'elle et tous les mots durs qu'elle a toujours eut pour toi pendant toutes ces années. Maintenant tu dois bien admettre que t'es allé beaucoup trop loin. Que tu as véritablement été monstrueux et que tu ne mérites certainement pas qu'elle te pardonne et te permette de retrouver un semblant de place dans sa vie. Et en même temps, tu ne peux disparaître sans t'être d'abord assuré qu'elle se soit relevée. Tu n'as pas le droit de tourner le dos une fois encore. Tu n'as pas le droit de la laisser au fond du trou. Une fois mais pas deux. T'en as bien assez fait comme ça. Il est temps que tu te montres un tant soit peu fort. Quand bien même tu ne sais pas encore comment faire ça.

CODAGE PAR AMATIS



@Joanne De Luca  I'm searching for a remedy {Joaniel} 1501198726 I'm searching for a remedy {Joaniel} 917228000
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




I'm searching for a remedy {Joaniel} Empty
Message Sujet: Re: I'm searching for a remedy {Joaniel}   I'm searching for a remedy {Joaniel} Empty Mar 21 Jan - 4:32



i'm searching for a remedy
Gabriel - Joanne

«Le chagrin amoureux est l'une des plus éprouvantes blessures que nous ayons à combattre car il doit être vaincu seul, et surtout dans le plus grand des silences.» yves simon
Effondrée contre le sol de cette foutue suite, c'est tout ton petit monde qui est venu voler en éclat lorsque Gabriel est parti. Ton myocarde s'est comme serré très fort, si fort que t'as bien cru qu'il serait incapable de se remettre à battre de nouveau. T'as été clouée sur ce foutu parquet de par ton désespoir écrasant. Incapable de bouger, de broncher. Tout juste bonne à sangloter, envoyer voler contre le mur tout ce qui pouvait bien te passer sous la main pour tenter d'extérioriser cette peine dévorante. C'est Mira qui t'as rejoint quelques minutes après le départ de ton tatoué, sûrement après l'avoir croisé lorsqu'il quittait les lieux excédé comme jamais contre ta petite personne qui n'avait strictement rien demandé ce jour là. Parce que t'avais fait des efforts, que tu voulais que tout se passe bien et pour le meilleur des mondes. Tu ne voulais pas de disputes, pas d'échanges houleux. Tu voulais juste profiter de son sourire, de ses bras loin de tout ce qui pouvait bien vous tourmenter avant que cela ne vienne vous exploser en plein visage. Cela aurait pu être parfait, se passer aussi bien que tu l'avais espéré. Si vous n'aviez pas été assez stupides pour décider de vous marier juste avant de repartir en étant plus qu'alcoolisés. Si bien que vous ne vous en souveniez plus du tout, de ce foutu détail lors de votre dernier réveil à Vegas. Je suis toujours incapable d'imaginer ce qu'il a fallu pour nous assommer de la sorte, beaucoup trop c'est sûr. Mais jamais j'aurais pensé que tu me tiennes pour responsable. Parce qu'il faut être deux, pour se marier non?

T'as été jugée coupable sans même avoir la possibilité de te défendre. T'as pas été capable de dire quoi que ce soit il faut dire. Tout juste bonne à pleurer, à le supplier de ne pas te tourner le dos lui aussi comme tous les hommes ayant eu le luxe de rentrer dans ta vie avaient pu le faire avant que l'idée ne lui vienne. Comme ton géniteur avant ta naissance, puis l'homme que tu as considéré comme ton père quelques années après sans oublier le père de tes petits frères au tout début de ton adolescence. Aucun n'est resté. Pourquoi Gab aurait-il été différent? Pourquoi aurait-il eu ne serait-ce que l'envie d'envisager sa vie à tes côtés? Tu n'es rien Joanne, rien d'autre qu'une garce aigrie et froide. Une ex jalouse et possessive, une mauvaise amie qui devrait apprendre à tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de prendre la parole. T'es un monstre de solitude qui se contente de la présence de ses démons et eux seuls à défaut de pouvoir les noyer. Parce qu'ils nagent bien mieux que toi, que c'est finalement ton âme qui finit par se débattre lorsque tu t'aventures dans la pénombre pour tenter de lui faire sa fête. Te persuader que tout ça c'est des conneries, qu'tu mérites tout autant qu'un autre. Mais c'est pas ce qu'il t'as dis ton encré, bien au contraire. T'es une calamité, une putain d'épine dans son pied. T'es aussi douce que des ronces, tu mérites tout ce qui t'es arrivé et tout ce qui t'arriveras encore. Parce que tu lui as fait du mal à lui, la seule personne pour qui ton palpitant tout froid arrivait à se réchauffer. Dix ans à te vouloir dure, à semer la tempête pour récolter un ouragan dévastateur, arrachant le peu de fondations que vous aviez tentés de reconstruire au fil du temps. Quelle chose hilarante, le temps. T'étais persuadée qu'il rapprochait les gens. Mais je me suis trompée, dans notre cas nous a blessé encore et encore. Nous séparant toujours plus. Parce qu'on a pas été capable de se relever Gabriel et que comme tu le dis si bien, il serait peut-être temps pour moi de l'accepter.

Cette chute aussi, tu l'as bien méritée. T'aurais dû prévoir ton coup, faire assez de réserves pour passer cette dépression neigeuse au chaud. Au lieu de ça t'as fait la maline avec quatre grammes dans chaque poche et t'as valdingué. "J'ai l'air de quoi dis moi?" Que tu le coupes presque trop sèchement en prenant soin de ne pas croiser son regard appuyé contre ta carcasse creusée. T'es pas sourde aux dernières nouvelles, tu les as entendu parler les médecins de tes os sois disant trop voyants. Si tu peux pas être la plus douce ou la plus jolie, tu seras la plus fine pour lui faire. Parce que maigrir, t'en es capable. C'est un jeu d'enfant pour toi. Tu ne ressens même plus la faim, par contre la colère et l'impatience quant à elles sont bien présentes. Tu veux rentrer chez toi, qu'on te foutes la paix et que tu puisses à nouveau t'enfermer dans la pénombre. T'as besoin d'un verre, un grand verre de whisky et sans glace. Putain qu'tu tuerais pour pouvoir avoir de quoi te détendre, apaiser ce feu dans tes tempes et tes tremblements que tu peines à contenir. Tu ne peux t'empêcher de pincer les lèvres de mécontentement lorsque Gaby ajoute que tu sembles réellement fatiguée et que tu ferais mieux de rester ici pour te reposer. "Pourquoi ça? J'peux très bien faire ça chez moi." Tu conclus sèchement alors que ses fesses viennent se poser sur le bout du lit, loin de toi alors que tu ramènes tes genoux toujours plus contre ta poitrine pour te dissimuler ne serait-ce qu'un peu. "Ils peuvent pas m'garder. J'ai du boulot qui m'attend." Menteuse. T'as annulé tous tes rendez vous en prétextant avoir choppé un vilain virus doublé d'un coup de fatigue et ce pour plusieurs semaines. T'as tellement eu le temps pour dessiner que tes projets sont à jours jusque juin si jamais tes mains te reviennent assez pour te permettre de tenir un dermographe sans flancher. Les malaises et tremblements n'aidant pas réellement pour te permettre d'exercer. J'suis même plus l'ombre de moi même Gab, j'ai tout perdu. Même plus foutue d'être capable de tenir une bécane entre les doigts pour tatouer. Si c'est pas pitoyable. Regarde à quel point je suis misérable. Ça te plais?

T'es si en colère et instable que tu te veux presque trop détachée lorsque le regard toujours planté dans le paysage tu demandes à Gabriel pour quelle raison il s'excuse. Tu trouves ça stupide, mais ça tu te gardes bien de l'ajouter. Tu comprends pas le pourquoi de sa présence, si ce n'est pour t'humilier d'autant plus. Ou pire qui sait, t'faire interner. Bordel si il fait ça tu jures de lui sauter à la gorge, peu importe si tu dois t'en briser les os pour ça. T'as un putain d'goût amer dans la bouche lorsque tu te tais enfin. Sa voix à lui reprend alors, basse au possible. Presque dans un murmure, ses excuses reprennent. Juste assez pour venir piquer le peu de myocarde qu'il peut bien te rester. Celui que t'aurais préféré abandonner à Las Vegas après votre très mauvais trip. Tu ne crois pas à ses paroles, elles ne sont pas sincères. Tu le sais. "Pas la peine d'être là pour moi. J'me débrouille comme un chef. Pas la peine d'être désolé, tu pensais chaque mot sinon ils ne seraient pas sortis avec une telle aisance." T'as beau être gelée de la tête aux pieds, tu peux sentir ton sang bouillonner dans tes veines si fort que ces dernières te brûlent. Tu tentes de fuir, de sortir de ce lit qui te retient captive bien plus que votre stupide mariage n'ait pu le faire pour l'encré dont tu fuis le regard avec application. Tu passes ta frustration contre les draps s'emmêlant dans tes perfusions et lorsque tu arrives sur le sol tu ne peux plus compter que sur ton pied à sérum pour te maintenir en équilibre. Car tu ne veux aucunement te perdre contre le corps se levant à toute hâte pour te prêter assistance si besoin. "J'me débrouille." Que tu feules entre tes dents, nettement moins passionnément que lorsque tu grondais de satisfaction lors de vos étreintes. T'es un animal blessé Jo. C'est là ta seule manière de te protéger, de repousser les foutus charognards et prédateurs. Je peux pas te donner la possibilité de m'achever, je peux pas faire ça Gaby. Abandonnes moi, laisses moi comme tu l'as déjà fait dans le passé. Parce que sinon, je vais finir par exploser et ça sera vraiment pas joli. Tu le sais n'est-ce pas?

Toi et ta béquille de fortune à laquelle tu te maintiens tant bien que mal faites quelques pas en direction de la commode de cette foutue chambre grisante. L'encré derrière toi se racle la gorge et ses mots n'ont aucun effet bénéfique bien au contraire. Car ils te font tout aussi mal que ceux qu'il a pu prononcer l'autre matin, ils finissent de fendre le reste de ton cœur qui menace de s'éclater. Il t'énerve, te pousse littéralement à bout. Si fort que tu en aurais presque la nausée. A toujours se dénigrer de la sorte, pauvre lui n'est-ce pas? La seule chose que t'aies attendu en treize ans c'est qu'il trouve le courage. Celui d'assumer ses sentiments, de t'aimer pleinement et sans aucune retenue. Toi et seulement toi, pas une autre ni sa putain de Susan que tu as eu le plaisir de rencontrer et d'envoyer chier au sein même de ton salon. Ce que tu voulais tout ce temps c'est son amour, sa peau sur la tienne, ton regard perdu dans le sien. Ce qu'il a toujours su te refuser avec le plus grand des soins. Tu chancelles sur tes jambes, ces dernières menaçantes. Flageolantes. Tes mains se resserrent contre le bois sur lequel tu t'échoues lourdement, à bout de souffle. "Tais-toi." Deux mots lâchés dans une supplique. Putain que ta respiration est mauvaise, saccadée. Mais il ne s'arrête pas là ton ex. Il semble bien décidé à continuer de te tourmenter encore et encore. Parce que ça doit être drôle pour lui que de te torturer de la sorte. C'est une punition. C'est ça et uniquement ça. Un nouveau passage à tabac verbal, juste ce qu'il faut pour te donner envie de renoncer. Une putain de fin à la roméo et juliette, sans la réciprocité. Tu peux sentir la hargne pulser dans tes artères, alimentant ton cerveau toujours plus en animosité. Les paupières closes, tous ses mots se mêlent et s'emmêlent. Ceux de Las Vegas, ceux d'aujourd'hui. Quel est le vrai, le faux? Arrête je t'en prie Gabriel, arrête d'essayer t'as déjà réussi à me faire comprendre le fond de ta pensée. J'ai eu deux mois pour ça. Pour finalement réussir à imprimer. C'est fou comme c'est court et atrocement long à la fois.

T'attrapes ton sac qui manque de se déverser contre le sol tant tes mouvements sont brusques, désordonnés. Tout te demande un effort sur-humain, tenir debout d'autant plus. Tu te sens pas franchement dans ton assiette, vaseuse au possible et ton pouls pulsant dans tes tempes ne t'aides en rien. "Te fatigues pas, t'as ouvert les yeux c'est bien. Prendre tes jambes à ton cou c'est la meilleure chose que t'ais pu faire." Qu'il continue, qu'il quitte ta vie une bonne fois pour toute. Tu t'y es résolue, t'as réussi à te le mettre une bonne fois pour toute dans la tête. Vous. n'êtes. rien. "Tu sais c'qui m'a aidé? Tu veux savoir? Me rendre compte du dégoût qu'tu pouvais avoir pour moi." Tu te mets à rire sans vraiment le contrôler non plus, t'es carrément entrain de vriller Joanne. Lorsque tu te retournes, tu tombes sur son visage pale et ses grands yeux sombres. Tu ne ressembles à rien, tes cheveux de feu ont perdu de leur éclat pour reprendre un peu de brun. Tes yeux sont cernés, larmoyants. Ton visage est creusé, tiré. Ta mâchoire tremble alors que tu te mords la joue pour ne pas pleurer, surtout pas. Mais elles sont là les larmes, elles menacent combien même tu luttes. "Exactement le même que tu peux me renvoyer maintenant. Va t'en bordel, sauves toi. T'es parti comme tous les autres, toi plus que les autres." Ta voix s'enroue, fatale. Tu te traînes difficilement de nouveau jusqu'à ton lit pour chopper ton gilet. Ta respiration est saccadée, t'es obligée de porter une main contre ta bouche pour réprimer un sanglot. Du noir se met à danser devant tes yeux, tu meurs de chaud pour ensuite geler sur place. Ta cage thoracique te fait un mal de chien, tente de contenir ton cœur rebelle. "Arrache le pansement une bonne fois, tu veux pas rester près de moi. Parce que j'vais continuer à te blesser, tu vas continuer à souffrir. J'suis bonne qu'à ça." Lui faire du mal encore et encore. Tes émotions se chamboulent, tu passes de la colère à la tristesse. De la haine au désespoir. Il n'y a rien que tu puisses faire pour t'apaiser, tu suffoques. Tu veux t'en aller, quitter cette chambre et respirer l'air frais. Tu veux que la douleur s'arrête, tu ne veux plus jamais rien ressentir. Alors t'essaies de prendre la fuite, tu tires d'un coup sec sur les fils reliés à ta main gauche pour en arracher les perfusions. Tu jures, grondes de douleur. Si tu t'en vas pas alors c'est moi qui m'en irais. Tu peux pas rester, tu peux pas faire ça. T'avais raison Gabriel la première fois.

(c) DΛNDELION / MORPHINE I'm searching for a remedy {Joaniel} 3794924939  


@Gabriel Dixon  I'm searching for a remedy {Joaniel} 725557629 I'm searching for a remedy {Joaniel} 3227196488
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




I'm searching for a remedy {Joaniel} Empty
Message Sujet: Re: I'm searching for a remedy {Joaniel}   I'm searching for a remedy {Joaniel} Empty Mar 21 Jan - 22:02




I'm searching for a remedy.
L'amour, un peu de miel qu'on cueille sur des ronces.



T'as encore bien du mal à réaliser que vous en êtes arrivés à un tel point tous les deux. Quand bien même deux mois ce sont écoulés et que tu es supposé les avoir vu passer. Le fait est que t'as bien trop souffert de tout ça, pour avoir totalement laissé les choses se passer dans ton esprit. Tu as préféré faire l'impasse sur bien des moments clés de ce fameux jour à Las Vegas. A chaque jour suffit sa peine. Il te fallait poser un filtre pour survivre à tout ça. Parce qu'il semble évident pour toi qu'il était bel et bien question de vie ou de mort. Ou pas loin. T'es rien qu'un fantôme qui ère bêtement et dans la douleur, sans Joanne dans ta vie. C'est pourtant bien toi qui as encore une fois mis fin au semblant de "vous" qui voulait se mettre en place. C'est toi qui as décidé de retirer le pansement d'un coup sec. Parce que t'as sérieusement cru qu'il était plus que temps de le faire. Qu'il fallait que ce soit fait une bonne fois pour toutes. Alors peut-être que tu t'es complètement planté finalement. Peut-être que tu n'aurais pas du t'y prendre de cette façon. Mais le "peut-être" est de la famille du "si" et avec eux, on refait toute une ville, toute une histoire, toute une humanité. Mais ce qui est fait, est fait. Tu n'as aucune idée de la tournure que vont prendre les choses. Mais tu sais sans l'ombre d'un doute qu'il faut que ça change. Que ça évolue d'une façon ou d'une autre. Trop de choses ont été dites pour que vous puissiez simplement tourner le dos à tout ça et faire mine de rien. Et en même temps, tu ne peux lui laisser croire qu'elle est vraiment "si peu de choses". Ou plutôt "toutes ces horreurs".

Tu n'as aucune idée de ce que tu vas devoir faire ou dire pour l'aider à se relever. Et l'aider à oublier une très grosse partie de tous les mots durs que tu as bien pu avoir pour elle. Ce n'est pas comme si t'étais le bonhomme le plus doué qui soit en matière de relations humaines. T'es surtout très mauvais en psychologie. Alors tu n'as pas la moindre idée de ce qui pourrait fonctionner sur elle. Tu n'as aucune idée de ce qui pourrait fonctionner sur qui que ce soit à vrai dire. Si au moins t'étais capable de savoir ce qui pourrait fonctionner sur toi même, avec tous les boulets que tu te traînes depuis toujours, peut-être que tu serais un peu plus à même de comprendre le fonctionnement des autres. Mais t'en es bien incapable, ça ne fait aucun doute. Toi qui te laisses toujours plus sombrer, il est évident que t'es bien parti pour poursuivre à ce rythme infernal. Et tu vas t'oublier à vouloir sauver Joanne. Tu vas te perdre là dedans et tu tomberas. Trop bas. Une bonne fois pour toutes. Tu t'écrouleras comme une marionnette de laquelle on coupe les fils sans une once de pitié. Et il n'y aura personne pour te relever toi. Parce que tu ne le permettras pas surtout. Et que Joanne aura certainement bien assez retrouvé de son énergie pour se contenter de s'en aller. Tu comprendrais la chose. Et tu ne ferais rien pour lui faire changer d'avis. Il serait grand temps qu'elle s'envole Joanne. Qu'elle parvienne à passer le cap. Qu'elle accepte enfin l'idée que tu ne sois réellement pas bon pour elle. Mais tu ne tiens vraiment pas à t’effondrer devant elle et à te livrer à coeur ouvert pour qu'elle capte enfin pleinement ces choses là.

J'ai pas envie de dire ce mot là ... Que t'avoues bêtement à voix basse. T'as pas envie d'utiliser le mot "anorexique", quand bien même il est vraiment celui qui correspond le mieux à l'état dans lequel elle se trouve. Elle est bien trop pâle, bien trop maigre et ses cheveux trop ternes, pour pouvoir faire croire qu'elle respire la santé. Elle ne tardera pas à passer du mauvais côté de la limite, si elle ne fait rien pour se sauver. Si elle continue à ce rythme là. Mais t'as l'air en très mauvaise santé ... Et tu lui fais remarquer que c'est bien pour ça qu'elle ne peut pas rentrer chez elle trop tôt. Il faut d'abord qu'elle se repose. Et par là, tu entends aussi tout ce qui est alimentation. Sans un minimum de surveillance, elle se fera trop de mal, pour de bon. Tu tâches de rester aussi insensible que possible à ses réponses pour le moins sèches. A tâcher de ne pas faire trop attention à la façon qu'elle a de te répondre. Tu dois bien garder en tête qu'il ne s'agit que d'auto défense de sa part. Il ne peut que s'agir de ça à ce niveau là. Tu penseras à te nourrir correctement ? Que tu l'interroges le plus sérieusement du monde. Quand bien même la réponse te semble des plus évidentes pour le coup. Tu ne doutes pas qu'elle a mis de côté la nourriture depuis beaucoup trop longtemps. Tu ne peux en douter alors que ça saute aux yeux. T'es pas en état de travailler non plus ... Et tu sais de quoi tu parles. Frêle comme elle l'est et avec le peu d'énergie qu'elle doit avoir, lui foutre un dermographe entre les doigts serait la pire idée du monde.

Tu tentes quand même de lui faire entendre raison à Joanne. Parce que tu t'en fais vraiment pour elle. D'autant plus que tu te sens et te sais responsable de tout ça. Raison pour laquelle tu tentes d'insister en te montrant malgré tout aussi doux que possible. Tu appuies plus encore sur le fait que tu es là pour elle. Et uniquement pour elle. J'les pensais pas ces mots là. Je voulais juste que tu t'éloignes de moi ... Et t'y es clairement allé beaucoup trop fort. Tu le vois bien maintenant. Mais si t'étais doué dans les relations humaines et amoureuses, ça se saurait. T'évites les conversations trop sérieuses, ce n'est pas pour rien. Tu les fuis en te montrant puéril au possible. Pour donner l'impression que tu n'as pas même le cerveau qu'il faut pour tenter d'écouter réellement et communiquer comme un être humain normal. Il va pourtant bien te falloir revoir tout ça si tu souhaites sauver Joanne des merdes que t'as bien pu lui faire subir. Tu n'as toujours aucune idée de ce que tu vas faire. Tu ne sais même pas ce que tu auras ou pas le droit de faire. Apparemment, surtout pas de la toucher. Sa réaction lorsque tu lui proposes de l'aide quand elle se lève, te fait piler net. Non, tu ne peux décemment pas te risquer à ce genre de geste si vraiment ça risque de la foutre plus en rogne encore. Ou, poussé à l'extrême, tu te dis qu'elle pourrait faire une mauvaise chute en ayant un geste de recul trop brusque. Tu vois un peu loin, certes. Mais elle te fait bien trop la sensation d'être un pauvre petit animal apeuré.

Tu la suis tout de même du regard lorsqu'elle rejoint la commode, lentement mais sûrement. Tu gardes un oeil aussi attentif que possible sur elle. T'assurant ainsi qu'elle ne risque pas de chuter à un endroit ou à un autre. Et si elle venait à trébucher, tu te veux aussi prêt que possible à réagir. T'attends même qu'elle ait cessé d'avancer, pour reprendre la parole et tenter d'expliquer la raison pour laquelle tu lui as dis toutes ces horreurs. Avant de prendre salement la fuite. Comme le gros lâche que tu as toujours été, purement et simplement. Tu fais un pas vers elle quand tu ne la sens que trop fébrile. T'es terrifié à l'idée qu'elle ne s'écroule pour de bon. Surtout, terrifié de l'état dans lequel elle finirait si elle venait à tomber pour de bon. Elle pourrait bien se briser un truc tant elle semble fragile au possible. Elle te demande de te taire. Mais pour la première fois de ta vie, t'as envie d'aller au bout des choses. D'assumer tes pensées et tes dires. T'es décidé à appliquer ce que tu lui souffles. Comme une promesse. T'es toujours là près d'elle, un peu plus près encore même, quand elle extirpe sèchement son sac de la commode. Et qu'elle reprend la parole pour te signifier sa façon de penser. Elle ne se fait plus autant accusatrice que par le passé. Pas de la même façon. Elle n'exprime même finalement que sa peine démesurée. De quoi te convaincre que tu as plutôt tout intérêt à rester droit dans tes bottes et à refuser de paniquer et t'éloigner d'elle. T'as pas le droit à l'erreur cette fois. Tu l'écoutes avec autant d'attention que possible quand elle prend la parole. Conscient qu'elle pourrait souffler des mots décisifs. Ceux qui te confirmeront si tu dois rester ou la laisser tranquille.

T'as les sourcils qui se froncent quand elle mentionne le pseudo dégoût que t'as pu avoir pour elle. Tu hoches lentement la tête de gauche à droite pour nier, sans pour autant intervenir oralement. Tu la laisses terminer plutôt. Elle t'ordonne de fuir. Tu restes plutôt immobile alors qu'elle rejoint son lit avec autant de difficulté qu'elle en a eut pour s'en éloigner. Tu la suis du regard. Et reviens de son côté, sans trop t'approcher encore. Distance de sécurité. Pour elle et uniquement pour elle. C'est pas toi qui me dégoûte Joanne, c'est ce que je t'ai fait. C'est pas toi qui me dégoûtais ce jour là non plus. C'est ce que je t'avais avais fait, en t'épousant. J'ai vraiment cru bien faire pour toi. Si je dois te le répéter plusieurs fois par jour pour que tu le comprennes, je le ferai. De nouveau, tu t'approches d'elle pas après pas. Lentement mais sûrement. Le regard sur elle. Pour finalement effacer le reste de la distance entre vous, lorsqu'elle tire sur les fils qui la relient aux machines. Qu'elle arrache sans douceur aucune les aiguilles plantées dans sa peau délicate. T'effaces la distance entre vous pour la cueillir de tes bras. Tu les enroules autour d'elle et ramènes une main dans ses cheveux pour l'inciter à perdre son visage contre ton torse. Ton étreinte qui se voulait ferme, s'allège quelque peu quand tu prends -beaucoup trop- conscience de sa maigreur alarmante. Insulte moi, blesse moi, brise moi si ça te permet d'aller mieux. Parce que j'ai pas l'intention de m'en aller. Et ça aussi, tu le lui répéteras jusqu'à ce que ça entre tout à fait dans son esprit. Et tu te doutes qu'il lui faudra du temps. Beaucoup de temps. Et ça tombe bien, t'en as à revendre. Si je dois me noyer pour te sortir la tête de l'eau, je le ferai.

CODAGE PAR AMATIS



@Joanne De Luca I'm searching for a remedy {Joaniel} 697000959 I'm searching for a remedy {Joaniel} 3794924939
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




I'm searching for a remedy {Joaniel} Empty
Message Sujet: Re: I'm searching for a remedy {Joaniel}   I'm searching for a remedy {Joaniel} Empty Ven 24 Jan - 3:48



i'm searching for a remedy
Gabriel - Joanne

«Le chagrin amoureux est l'une des plus éprouvantes blessures que nous ayons à combattre car il doit être vaincu seul, et surtout dans le plus grand des silences.» yves simon
T'es une cause désespérée, perdue. Il n'y a pas grand chose qu'on puisse faire pour toi à ce stade de ta vie. Tu pensais que pour réussir, il fallait briller par le travail. Ne jamais plus manquer de rien. Tu te souviens que trop bien à quel point ta mère pouvait galérer à joindre les deux bouts pour t'élever toi et tes deux demi-frangins. Tu t'souviens des fois où tu la prenais à pleurer en silence, penchée contre la table de la cuisine à faire ses comptes. A pleurer sur sa vie, sur les erreurs qu'elle a commise. Les personnes l'ayant trompées, celles qui avaient promis de rester. Tu ne peux croire personne Joanne, ne crois qu'en toi même. Tu ne peux compter que sur toi même. C'est ce que tu t'es répétée encore et encore, comme un mantra lors de tes nuits les plus sombres. Lorsque tu étais dans la peau d'une petite adolescente qui voyait la réalité s'assombrir tout autour d'elle au fur et à mesure qu'elle vieillissait. T'as eu quelques années heureuses dans ton enfance, quelques années d'innocence que tu chéris jalousement. Précieusement. Tu les gardais secrètement tout contre ton coeur jusqu'à ce que la noirceur ne soit trop présente. Jusqu'à ce que tes démons ne viennent à voir le jour pour te tourmenter. Alors bête et méchante comme tu es tu t'es enfermée dans le travail. Sans relâches, encore et encore jusqu'à devenir la meilleure dans ce que tu fais. Jusqu'à ce que ton art soit connu et reconnu. Voilà la seule chose de bien que j'ai réussi dans ma vie. La seule. Et encore, on a des doutes. Pas vrai Gaby?

Tu as tout mis de côté pour le tatouage. Pour pouvoir avoir une situation agréable, aider ta mère à ne plus sombrer sous les factures toujours trop nombreuses. Pour pouvoir fuir Gab qui venait de te quitter. Alors les cours tu les as lâchés petit à petit. Séchant toujours plus les heures de classes pour prendre des rendez-vous ou récurer le shop de tes anciens maîtres d'apprentissages. Tu t'es éloignée de celui qui avait brisé ton petit coeur d'adolescente en te persuadant que tu devais être au moins aussi maudite que ta mère. Tu t'es mise de côté parmi votre bande d'amis, disparaissant graduellement aussi jusqu'à ce que ta présence à vos soirées soient un exploit comme il y a encore quelques mois. Aujourd'hui tu ne parles plus à personne. Tu fuis le monde entier comme la peste. Parce que tu n'es bonne à rien, rien du tout. Que la seule personne que tu te sois autorisée soit aujourd'hui abîmée par ta faute. Parce que t'as pas été tendre avec ton tatoué, tu voulais juste le tenir à une distance de sécurité. Pour ne pas lui exploser au visage comme une grenade dégoupillée. Tu ne voulais pas lui faire plus de mal que ça. T'as été bête de croire en Vegas, t'as été stupide de croire que deux journées loin de tout auraient suffi. T'as été idiote de croire que vous deux vous pouviez fonctionner. Tu finiras ta vie seule, parce que t'es une crasse. Un poison. Fuir est la meilleure choses que les gens puissent faire lorsqu'ils se retrouvent près de toi. Comme tu l'as fait. T'as même pas cillé, pas une seule hésitation Gabriel. T'étais sûr de toi.

Recroquevillée sur ce foutu lit d'hôpital, tu perds patience. T'aimes pas ce qu'insinue ton "mari" étant donné que votre mariage est toujours d'actualité. Tu ne le regardes pas pourtant tu peux presque décerner ses traits dégoûtés dans la périphérie de ton champ de vision. Tu grognes, t'impatientes. Tout ce que tu désires c'est qu'on te fasse signer cette foutue décharge, que tu puisses appeler un taxi et rentrer directement chez toi. Après être passée à la supérette, bien sûr. Mais en attendant voilà qu'en plus de te demander si tu es prête à te nourrir toute seule une fois rentrée à ton appartement, l'encré ajoute que tu n'es pas en capacité de tatouer. Il marque un point que tu ne souhaites pas lui concéder. Il est vrai que tu ne t'aventures pas à jouer avec ton dermographe, tu ne le ferais même pas sur toi faut dire. Tu préfères tranquillement jouer la carte du vilain virus plutôt que de devoir te forcer à rester sobre pour exercer. La peine est trop forte, les regrets trop lourds à porter. Alors tu te contentes de te noyer dans le whisky nuit et jour. Tu ne fais plus de réelles distinctions à vrai dire. "J'suis tombée malade, microbes de merde." Tu conclus froidement, les yeux toujours rivés vers l'extérieur. Dehors, les flocons tombent en pluie. Tâches blanches épaisses dégringolant des cieux pour s'écraser avec douceur contre un manteau de la même couleur recouvrant le sol. Tu ne veux pas le regarder, tu ne veux pas supporter sa mine désobligeante et ses moues supérieures. T'as eu ton lot l'autre fois, t'en fais encore des insomnies. Pas besoin d'en rajouter, rien d'autre à dire. Si c'est tout, juste pour te donner bonne conscience vas-t'en Gab. Pars avant que ça ne devienne pas joli. Pars, avant que l'on ne se déchire à nouveau.

"C'qui est dit est dit. T'aurais jamais dû venir. T'aurais pas dû." Mais c'est plus à toi que tu parles à l'instant, en chassant les draps qui recouvrent ton maigre corps. Tu te débats avec ces fils reliés à tes bras, tu grognes. Tu t'impatientes. Putain tout ce que tu veux c'est rentrer dans ta grotte pour ne pas voir les jours se lever. Tu veux juste que le monde continue à tourner sans faire attention à ta petite personne c'est pas trop demander si? C'est maintenant qu'tes années de froideur doivent servir, c'est maintenant qu'tu dois t'éloigner d'tout et n'importe qui. Parce que t'as eu la preuve ultime que tout ça, c'était des conneries. Un truc perdu d'avance pour toi qu'd'avoir une vie amoureuse, une vie sociale. Tu finiras seule. Aigrie par les années ayant défilées, esseulée d'avoir repoussé tous le monde sans faire de distinction. A quoi bon son petit jeu? A quoi peut bien rimer tout ça? La pointe de tes pieds fini pas rejoindre le sol une fois la couette t'ayant foutue la paix. Tu trébuches et te rattrapes de justesse au pied de métal auquel tes perfusions sont reliées. Tu jures, pestes de tout ce que tu puisses en t'essoufflant. Un pas puis un autre voilà que tu as rejoint la commode où tu balances plusieurs phrases d'une froideur sans limites. T'as pas l'envie, t'as pas la force Jo'. Tu tires sur ton sac à main qui manque de se déverser dans la manœuvre tant tes gestes sont brusques et saccadés. Nouveau juron qui s'échappe de ta gorge en une voix éraillée qui meurt au bord de tes lèvres pincées. Les larmes embuent ta vue déjà bien compromise par les taches sombres devant cette dernière. Tout le monde tourne autour de toi, c'est violent. Tu veux juste que ça s'arrête, tu veux arrêter de souffrir. Ne plus jamais rien ressentir. Pour qui que ce soit, plus jamais. Tu finis par faire volte-face, revenant sur tes pas pour t'approcher à nouveau de ce lit de malheur. "Tais-toi..." Tu murmures autant que tu le supplies. Tu ne veux plus l'entendre, tu ne veux plus le voir. Qu'il s'en aille, qu'il prenne la fuite une nouvelle fois. Tout ceci est vain. Tu ne changeras jamais, tu resteras la pire des crasses qui soit. C'est impossible que tu restes là, comme un animal blessé offert à sa vue. Tu dois fuir, loin. Vite. Alors tu te mets à arracher tes perfusions sans la moindre douceur d'un geste vif. Un grondement résonne dans le silence de la chambre alors que le haut de ta main se met à perler de sang. La douleur résonne dans tout ton bras comme un écho alors que tu peux sentir la chaleur des bras de Gab venir t'entourer. Arrêtes, tu veux pas faire ça. Tu veux pas replonger, pas avec moi. Vas-t'en, envoles toi et fuis aussi loin que tu le puisses. Parce que sinon, jamais ça ne s'arrêtera Gabriel. Je te ferais du mal encore et encore sans le vouloir. T'avais raison, ce jour là.

Le tatoué vient t'étreindre. Ton sac tombe à tes pieds dans la manœuvre et surtout la surprise. Te garde captive dans le creux de ses bras desquels tu tentes de te défaire en vain. "Lâches moi! Putain mais arrêtes tes conneries! Gaby!" Tes larmes roulent sur ton visage depuis plusieurs minutes maintenant. Silencieusement, mourant le long de tes joues. Tu as tellement pleuré ces derniers temps, tu as tellement souffert que pour dire vrai mise à part un trou béant dans ta poitrine tu n'es pas capable de ressentir grand chose. Tes jambes se mettent à flageller, c'est l'entièreté de ton corps qui s'agite de soubresauts plus ou moins violents alors que le désespoir secoue ta carcasse abîmée. Exténuée. "Arrêtes. tes. putains. de. conneries!" Ta voix est hachée, aiguë alors que tes petits poings va et viennent faiblement contre son torse comme pour t'en défaire. Tu ne dois pas réellement lui faire grand choses vu l'énergie te faisant cruellement défaut. Il peut pas faire ça, foutre sa vie en l'air à cause de toi. Pour toi. Il t'abandonnera de nouveau lorsqu'il se rendra compte de l'étendu des dégâts après les années. Il n'aura plus que du dégoût pour toi et il claquera à nouveau la porte derrière lui. Sans que tu n'aies ton mot à dire, uniquement tes yeux pour pleurer. Petit à petit, le sol t'appelles. Tes genoux s'entrechoquent à force de claquer et ton poids plume te semble soudain trop lourd à porter. Les bras te serrant sont plus doux, plus tendres qu'il y a que quelques minutes mais te retiennent avec une certaine fermeté. Une fois encore, tu attires inexorablement l'encré dans ta chute jusqu'à ce que vous soyez tous les deux contre le linoléum immonde de ta chambre. Tu pleures à chaudes larmes sans vraiment réussir à t'arrêter, tes mains cognant toujours avec faiblesse contre Gaby. "Tu veux pas faire ça, tu l'as dis tous les deux c'est du passé. On est plus rien." Alors pourquoi tout ça te semblait si vrai à Vegas? Si beau, si bon? D'où vous venait ce bonheur? Cette complicité à toutes épreuves? Où est passé ce couple aux sourires démesurés et aux yeux rieurs? "Tout ça c'est ma faute, ma putain de faute. Parce que j'sais pas fermer ma putain d'gueule." Parce que t'es dysfonctionnelle, que tu ne sais pas l'aimer sans l'aimer trop fort. Démesurément. Parce que tu ne sais pas le montrer autrement que par tes crises de colères et épisodes d'ex jalouse. Ta tête vient finalement remplacer tes petits poings serrés contre son torse. Tu n'as plus rien de la jeune femme fière et froide qu'il connaît. Tu n'es plus que cette gamine abandonnée, cassée. Désespérée. Tu devrais pas être là, t'aurais jamais dû venir Gabriel. Tu mérites d'être heureux, tu mérites mieux qu'une âme sœur toute pétée. J'ai pas réussi à rendre ta vie plus jolie bien au contraire. Pourquoi tu t'entêtes maintenant? Pourquoi tu fais ça?

(c) DΛNDELION / MORPHINE I'm searching for a remedy {Joaniel} 3794924939  


@Gabriel Dixon  I'm searching for a remedy {Joaniel} 725557629 I'm searching for a remedy {Joaniel} 3227196488
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




I'm searching for a remedy {Joaniel} Empty
Message Sujet: Re: I'm searching for a remedy {Joaniel}   I'm searching for a remedy {Joaniel} Empty Sam 25 Jan - 19:46




I'm searching for a remedy.
L'amour, un peu de miel qu'on cueille sur des ronces.



Tu ne te souviens que trop bien de cette première rupture que vous avez connu tous les deux. De la façon désinvolte avec laquelle elle a semblé accepter la chose. T'as eus la sensation qu'elle s'en fichait Joanne. Que ça ne lui faisait ni chaud ni froid. Qu'elle était probablement même soulagée. Parce qu'elle ne pouvait qu'être d'accord avec toi quant au fait qu'entre vous c'était devenu compliqué. Vous n'étiez plus capables de vous comporter comme un couple simple et aimant, quand bien même les sentiments étaient encore de la partie. C'était ton cas en tout cas. T'étais fou amoureux d'elle mais tu ne savais plus quoi faire pour arranger les choses et sauver votre relation. Alors t'as voulu te la jouer adulte en lui proposant de parler de tout ça autour d'un café. Tu ne savais pas toi même que les choses allaient prendre une telle tournure. Elle était fermée Joanne. Complètement. Alors t'as paniqué puis craqué en amenant la rupture sur la table alors même que ce n'était pas du tout ce que tu souhaitais. Là encore, elle n'a pitié mot. Et a semblé être simplement d'accord avec cette idée. Et les choses n'ont finalement fait qu'empirer. Soit, vous avez finis par vous offrir quelques retrouvailles brûlantes chez l'un, chez l'autre, dans des endroits même publiques parfois. Mais jamais plus vous n'avez parler de former un couple tous les deux. Quand bien même la chose n'a jamais tout à fait quitté ton esprit et ton envie véritable de connaître de sincères retrouvailles. Parce que dans le fond tu n'as jamais cessé de l'aimer Joanne. Pas même dans vos périodes les plus sombres, lorsqu'elle enchaînait les mots durs. Pour ne pas dire les insultes à ton encontre parfois. Parce qu'elle a toujours eut tout un tas de trucs à te reprocher.

T'as finis par capituler face à tout ça et te dire que tu ne la méritais effectivement pas. Et que jamais plus votre couple ne connaîtrait la moindre chance. T'as accepté de faire avec, faute de pouvoir faire autrement. Et depuis tu la vois évoluer toujours plus et se faire femme adulte sûre d'elle et affirmée au possible. Là où, toi, tu n'as fait que reculer encore et toujours plus. De plus en plus immature et incapable. T'aurais pourtant adoré être à la hauteur de cette fille là. De cette nana aux cheveux colorés et au look bien définis. A la passion évidente et dévorante. Aux sourires rares mais ô combien lumineux. Au lieu de ça, tu n'as fait que t'enfoncer toujours plus. T'éloigner bien trop d'elle par la personnalité mais t'y accrocher beaucoup trop fort par le coeur. T'es fou d'elle, maintenant plus que jamais. Et pourtant, t'as commis l'acte de trop. Celui qui a certainement mis fin de manière définitive à ce que vous avez un jour pu être ensemble. Tu l'as fais de façon délibérée. Pour la sauver de toi. C'est ce que tu tentes maintenant de lui mettre en tête. En vain de toute évidence. Elle souffre. Tu ne peux que le voir. Elle est en souffrance par ta faute et tu n'as aucune idée de ce que tu peux faire pour rectifier le tir. Tu enchaînes les erreurs avec Joanne. T'es incapable de contre-balancer les siennes pour tenter d'alléger les choses entre vous et de les faire rentrer dans l'ordre. Si seulement t'étais un peu plus adulte. D'accord ... Que tu te contentes de capituler lorsqu'elle affirme avoir simplement attrapé un virus. Tu n'es pourtant pas assez idiot pour y croire. Seulement assez conciliant pour lui permettre d'avoir le dernier mot à ce sujet.

Encore une fois, tu tentes de lui faire entendre raison à propos des mots durs que tu as eus pour elle. A lui affirmer et lui répéter que tu ne les as dis que parce qu'il te fallait à tout prix lui faire entendre raison. Tu pensais que sur le long terme, elle comprendrait ta réaction. T'étais à mille lieux qu'elle allait se rendre malade à ce point. Pour ça, encore aurait-il fallut que tu réalises plus tôt les sentiments qu'elle avait pour toi. Plutôt que de te persuader du fait qu'elle te détestait depuis toujours ou presque. Mais j'suis là quand même. Que t'insistes également. Qu'elle continue de penser dur comme fer que tu n'aurais pas du venir si elle le souhaite. Tu ne vas pas faire demi tour. Tu dois lutter de toutes tes forces pour ne pas craquer tout de suite. Il faut que tu cesses un peu d'être le lâche que tu as toujours été face à elle. Lui faire face, lui tenir tête, lui montrer que tu n'as pas peur d'elle et de ses réactions et que t'es toujours aussi décidé à rectifier le tir. Tu te fais de plus en plus nerveux alors que Joanne fait absolument tout ce qu'elle peut pour te convaincre de t'en aller. C'est encore trop te demander pourtant. Tu n'as pas tellement envie de filer. Tu n'as pas envie de l'abandonner une fois de plus, une fois de trop. D'autant plus que t'es responsable de tout ça. T'aurais mieux fait de la fermer Gabriel. Pourquoi tu ne t'es pas contenté d'accepter en silence tous les coups qu'elle pouvait bien te donner ? T'as encaissé en silence pendant des années. Tu aurais mieux fait de poursuivre ainsi. Elle aurait fini par réaliser d'elle même que tu n'étais pas bon pour elle et que jamais tu ne changerais et ne serais à la hauteur. Et c'est elle qui t'aurait jeté finalement.

Ce n'est que lorsqu'elle a des gestes brusques envers elle même, à arracher les perfusions sans douceur aucune, que tu trouves le courage de poser tes mains sur elle. D'enrouler tes bras autour de sa taille soudainement bien trop fine et trop osseuse, surtout. Tu l'attires contre toi en espérant un peu bêtement que tu auras le pouvoir de l'apaiser et de la calmer. C'est idiot sans doute. Mais t'as ce besoin là d'essayer. Tu n'as pas vraiment d'autre choix de toute façon. T'es venu pour ça après tout. T'es venu pour elle. Et à la voir ainsi, tu songes que t'en as beaucoup du boulot à abattre pour pouvoir espérer l'aider à se remettre d’aplomb. Le fait qu'elle lutte avec le peu de force qu'elle a, te fait hésiter. Tu ne sais pas si tu as réellement le droit d'insister de la sorte. Si tu as le droit de la serrer de cette façon contre toi sans lui permettre de s'échapper. Elle t'ordonne de la lâcher. Tu hésites. Encore. Toujours alors qu'elle recommence. Elle se débat mollement et te supplie presque de la libérer. Mais elle tremble beaucoup trop fort tout contre toi, pour que tu puisses entendre raison et accepter la chose. T'as trop peur qu'elle ne s'écroule et ne se fasse sérieusement mal. Joanne, s'il te plait ... Que tu souffles tout bas, un peu bêtement. Dans l'espoir encore idiot de lui faire entendre raison. Alors même qu'elle fait encore tout ce qu'elle peut pour te repousser. T'es incapable de capituler. Et en même temps, ce n'est pas dans tes habitudes de lui tenir tête de la sorte. Tu n'as donc aucune idée de ce que tu dois faire pour le coup.

Si ce n'est suivre son mouvement lorsqu'elle s'écroule tout à fait. Tu la maintiens assez fort contre toi pour lui éviter une chute trop brutale. Et la suit pour échouer finalement à même le sol, en l'ayant toujours tout contre toi. Impossible que tu la laisses filer. Quand bien même ça semble être là son souhait le plus cher. Tu ne peux pas. Tu ne dois pas. Si. J'ai envie de faire ça Joanne. J'en ai envie. Je pensais juste que je ne pouvais pas. Que j'en étais incapable. La nuance est là et tu tentes de la lui faire entendre. Sans être bien certain que ça fonctionne. Mais au moins, tu essaies. Parce que ça te semble important de bien lui faire entendre le fin mot de l'histoire pour toi. De lui faire comprendre tout ce que tu entendais par tous tes mots. Si on était plus rien, on ne serait pas encore mariés tous les deux. Que tu tentes de lui faire remarquer. Sans avouer et mentionner la présence de ton alliance, accrochée à une chaîne autour de ton cou. Plus tard. Quand tu sauras vraiment s'il vous faut tenter de conserver votre mariage tel quel. Ou s'il est préférable d'y mettre fin pour s'essayer à une vraie relation de couple, aussi normale et saine que possible. Tu n'es pas encore en état de penser à ce mariage en lui même pour savoir ce qui est bon ou non pour vous. Pour elle surtout. Tu préfères te concentrer sur elle et son état que tu veux voir s'améliorer. Sans être certain que ton aide sera vraiment utile. Tu peux au moins essayer. De toutes tes forces.

Je l'ai dis pour t'éloigner de moi. Mais on sait tous les deux que c'est faux. Qu'entre nous ça n'a jamais vraiment été terminé. Que ça n'a jamais réellement commencé non plus à vrai dire. Depuis le début vous ne faites que ça, vous tourner autour sans jamais concrétiser quoi que ce soit. Parce que vous avez peur, parce que vous êtes bloqués sur une idée selon laquelle vous n'êtes pas du tout compatibles. T'as envie de penser que vous l'êtes pourtant. Elle semble finalement abandonner la lutte physique. En perdant son visage contre ton torse et en semblant accepter enfin tes bras qui continuent de l'enserrer avec autant de ferme tendresse que possible. Tu ne veux pas qu'elle s'éloigne. Tu n'as pas l'intention de le faire toi même. Plus maintenant. Vous méritez bien mieux que ça tous les deux. Vous avez toujours mérité mieux. J'ai mes responsabilités aussi dans tout ça. Depuis le début. Alors laisse moi rectifier le tir. Laisse moi essayer d'arranger les choses en étant là pour toi.

CODAGE PAR AMATIS



@Joanne De Luca I'm searching for a remedy {Joaniel} 3794924939 I'm searching for a remedy {Joaniel} 3227196488
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




I'm searching for a remedy {Joaniel} Empty
Message Sujet: Re: I'm searching for a remedy {Joaniel}   I'm searching for a remedy {Joaniel} Empty Mer 29 Jan - 3:29



i'm searching for a remedy
Gabriel - Joanne

«Le chagrin amoureux est l'une des plus éprouvantes blessures que nous ayons à combattre car il doit être vaincu seul, et surtout dans le plus grand des silences.» yves simon
L'air est soudainement devenu froid. S'est rarifié. Tu n'as rien eu le temps de voir venir, comme un éclair fendant la nuit pour déverser toute sa colère contre la souche d'un arbre pour la fendre en deux. Tu n'as pas eu besoin de comprendre les mots prononcés pour te faire une idée de l'horreur qui allait t'attendre. L'absence, le désespoir, la solitude. Il paraît que lorsqu'on saute d'un immeuble le cerveau s'éteint avant la chute fatale pour se préserver une ultime fois. T'aurais aimé réussir à te replier sur toi même au bon moment pour revêtir ta carapace de guerrière. Ou abandonner pour de bon. Avant que ce ne soit trop dur, que ça ne fasse trop mal. Tu t'es figée sur place, tes deux jambes refusant de supporter ton poids c'est au sol que ta course s'est terminée. Éclatée en mille morceaux, se brisant à chaque phrase piquante fusant dans l'air. C'est terminé, treize longues années de ta vie parties en fumée. Sans le moindre espoir de retour, sans un adieu convenable. Rien de tout ca. Des cris, des larmes, du verre répandu sur le sol avec les restes de ton myocarde. Tu t'es contentée de le regarder partir après l'avoir supplié et supplié encore. De ne pas agir sous le coup de la gueule de bois ou de la surprise. Pas après un si joli moment, pas après un week-end si magique sans aucune ombre au tableau pour vous tourmenter. Vous aviez réussi votre pari fou que d'être heureux, pourquoi à t'Il fallu que vous connaissiez une tel fin? Un juste retour de bâton? Le karma? Jamais tu n'as eu aussi mal que lorsqu'il t'a tourné le dos pour s'enfuir à toutes jambes loin de toi. Aussi loin possible. Tu ne l'as jamais mérité, ni son amitié ou son amour. Sa patience et son temps. T'as tout ruiné en étant la personne la plus horrible qui soit, juste pour te protéger d'instants comme celui ci. Tel est prit qui croyait prendre, tu t'es faite avoir à ton propre jeu de la pire des façons. Tu sais avec le recul Gaby, à ta place moi aussi j'aurais fui ce jour là. Tu mérites mieux qu'un fantôme, que de cruels souvenirs.

Tu n'es pas la moitié de ce que tu clames être. Les gens te voient généralement comme quelqu'un d'entreprenant, une femme douée, sûre d'elle et de ce qu'elle désire accomplir de sa vie. Faut dire que t'en as passé, du temps à la faire reluire ta carapace. Pour en faire le plus joli trompe l’œil qui soit. T'as réussi à berner tout ton petit monde sans la moindre exception. Sans la moindre difficulté, repoussant toujours plus fort ceux tentant de percer tes barrières. Tout ça n'est qu'une façade, une vitrine suffisamment reluisante pour cacher la misère de ton palpitant déjà bien fatigué. Parce que t'es usée de ne jamais faire confiance à personne pleinement. De ne pas être en capacité de le faire. Tu n'es qu'une ombre qui lorsque le jour se lève vient se parer d'un masque presque aussi vrai de nature et le tour est joué. C'est comme ça que tu as toujours fonctionné, pour ton propre bien. Parce que les hommes sont des lâches. Arnacoeurs. Ils vous font croire qu'ils vous aiment, qu'ils seront toujours là d'une manière ou d'une autre. C'est beau, quelques temps. Puis ils disparaissent, certains en claquant la porte comme ton tatoué d'autres de façon plus fourbe encore en s'évaporant du jour au lendemain comme tes anciens beaux pères. C'est là que ça fait mal. Se rendre compte que l'on est pas assez. Pas assez pour retenir les gens, pas assez pour ne pas leur donner envie de fuir à toutes jambes. Tous les hommes étant entrés dans ta vie en sont sortis presque aussi rapidement. Tu t'y es faite, l'être masculin doit être comme ça dans le fond. Qu'ils le veuillent ou non. Comme ancré dans leurs codes génétiques. L'égoïsme comme trait de caractère commun. T'as pas cillé en partant Gabriel, tu t'es contenté de claquer la porte derrière toi. Comme si nous n'avions jamais rien été, comme si nous n'avions jamais rien vécu ensemble. Est-ce que pour toi, c'était plus facile comme ça? De ne pas jeter un regard en arrière puis partir froidement?

T'as trop mal Joanne, bien trop pour trouver la force de continuer. T'as plus d'espoir, encore moins l'envie de croire qu'une jolie histoire t'attends quelque part. Si ce n'était pas lui, personne d'autre ne saura gagner la place qu'il occupait. Parce que c'était la sienne, qu'il était unique. Car lorsqu'il est parti, c'est ton myocarde qui s'est éteint en même temps. Tu ne sauras aimer personne comme tu es tombée pour ton tatoué. Jamais plus tu ne feras l'erreur d'accorder ton cœur à qui que ce soit, c'est ce que tu te répétais en passant tes journées dans le noir. A toucher le fond, encore et encore. Creusant toujours plus profondément pour voir si les limbes pourraient bien vouloir d'ta compagnie. Alors tu t'es laissée entraînée dans ta petite spirale d'autodestruction. Abusant de la boisson, oubliant trop volontairement de te nourrir. Passant des nuits à rester éveiller avant que le sommeil ne vienne te faucher le temps d'une poignée d'heures si ce n'est moins. Deux long mois, deux mois d'agonie. Parce que t'as cette foutue boule dans la gorge qui ne s'en va pas. Cette sensation de nausée qui te prend à longueur de journée ou bien même ce trou béant dans ta poitrine ne laissant qu'un vide cruel en toi. Pas étonnant que tu ne sois plus qu'un fantôme aux traits livides, le regard absent. Au début t'as essayé de faire comme si rien était, te contentant d'une humeur encore plus massacrante que d'habitude et d'un manque de patience très certain. Puis tu t'es mise à décrocher, tout bonnement épuisée. Comment tu voulais que je survive à ça Gab? Comment tu pouvais espérer qu'une vie sans toi vaille le coup d'être vécue? J'suis pas assez forte, clairement pas assez pour pouvoir supporter ça.

Lorsque tu arraches ta perfusion d'un grand coup sec, c'est tout ton bras qui se met à résonner de douleur. Tu grognes, jures alors que ta main se pare de gouttelettes rouge sang. Tu t'apprêtais à t'enfuir à toutes jambes, pour ne pas affronter son regard qui semble presque dégoûté de ta maigre carcasse. Ses bras semblent pourtant t'enlacer avec fermeté, comme pour te stopper dans ton élan. T'empêchant de te dérober, de bouger. Alors tu feules, mécontente. Pourquoi est-ce qu'il te retient maintenant, lui qui t'as laissé de côté sans même se poser la moindre question. Sans même prendre de nouvelles par la suite. La parfaite autruche avec sa tête plantée dans le sable. Tu te débats comme un diable, tu t'essouffles rapidement. Ta tête se met à tourner avec violence et tes jambes à flageller. Alors que la voix de ton encré se met à souffler contre le haut de ton crâne, tu continues de l'importer. "J't'en prie arrêtes, tu veux pas faire ça. Tu veux pas." Non il le regrettera, alors il te fera encore lus de mal. Et cette fois tu seras incapable que de rester sur tes deux jambes, incapable que de supporter d'assister à un seul nouveau jour. Le souffle te manque, du noir se met à tinter tes yeux et soudainement tu te sens t'effondrer. En douceur cependant, comme retenue par ces bras forts se voulant doux. Tu n'es bonne qu'à sangloter, lui demander pourquoi est-ce qu'il est là. Pourquoi est-ce qu'il vous fait ça? Tout aurait été plus simple si il n'avait pas répondu à ce foutu coup de téléphone. S'il n'était jamais venu. Ta tête se place contre son torse contre lequel tu renifles bruyamment. Ton corps se secoue avec violence lorsque Gabriel ajoute que si vous n'étiez rien l'un pour l'autre, jamais vous n'auriez eu l'idée folle que de vous marier tous les deux. Putain ce que ça te fait mal, ce que ça te lance dans la poitrine avec fureur. Tu veux juste que tout s'arrête. Ne plus avoir mal, ne plus rien ressentir du tout. Tes petits poings contre son torse tentent d'agripper son perfecto comme pour t'y retenir. Si tu me lâches Gaby, je suis pas sûre de réussir à rester intacte. Si tu me lâches, je vais juste m'éclater en un milliard de morceaux et enfin tout sera terminé.

Plus les mots du tatoué insistent, plus tu as l'impression que ce qu'il dit est peut-être vrai. Peut-être qu'il n'est pas là pour te faire du mal, peut-être bien qu'il te dit la vérité. "T'as pas le droit de me mentir, t'as pas le droit de faire ça." Tu balbuties, presque incapable d'articuler à cause des larmes dévalant ton visage pour se mourir contre ton amant/ex/mari. C'est son torse que tu inondes à coup de râles désespérées te secouant toute entière. "Parce que moi, parce que moi..." T'essaies, t'essaies. Faut que ça sorte Joanne, tu peux pas rester avec ça en toi. T'en peux plus, faut que tout ça sorte. Faut que tu vides ton sac une bonne fois pour toutes. Parce que t'en as gros sur le cœur, que t'y as réfléchis aux choses que t'avais à lui dire. Parce que t'as jamais voulu qu'il se sente si mal à cause de toi, que la putain de culpabilité te ronge bien plus que son abandon. Parce que tu l'as détruit, qu'à cause de toi ces treize dernières années ont été un réel enfer pour lui. Alors c'est dans un hoquet que tu lâches un "désolée". Puis un second et un troisième. Ta voix n'est pas bien forte, tes lèvres sont tout contre lui. Tes mots résonnent contre sa cage thoracique, vibrent tout contre cette dernière. Tu trembles, ressemble à une petite fille qui aurait fait la pire des bêtises qui soient et qui tenterait de se faire pardonner. T'as honte de toi, t'as honte de lui avoir tant fait de mal pour te protéger toi. En vain. "J'voulais pas te faire du mal, j'voulais pas qu'tu croies toutes ces choses sur toi. J'suis juste... J'suis juste..." La pire des crasses qui puisse être. La pire idiote. On récolte ce que l'on sème, tout ça tu l'as mérité Jo'. Tout ça n'est que le fruit de toutes ces années à le repousser férocement avec toute ton ardeur pour te protéger de son amour. De l'amour que tu éprouves pour lui. "J'avais peur, j'ai peur. J'suis bancale, pas fiable. C'était évident qu't'allais me laisser, parce que personne ne reste jamais. Jamais. Personne." Mais tu ne veux plus le voir partir, jamais. Tu veux qu'il reste près de toi, que vous puissiez un jour être à nouveau au moins aussi heureux que pour le mariage de Mira où vous étiez fiers l'un comme l'autre de vous avoir comme compagnie. Est-ce que ce sera possible un jour? Ou bien après que tu m'aies sorti de l’hôpital tu repartiras Gabriel? Dis moi, que je peux avoir confiance en toi. Que tu ne bougeras pas, que tu ne bougeras plus. Je t'en prie, sauves moi. Sauves nous.  

(c) DΛNDELION / MORPHINE I'm searching for a remedy {Joaniel} 3794924939  


@Gabriel Dixon  I'm searching for a remedy {Joaniel} 725557629 I'm searching for a remedy {Joaniel} 3227196488
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé;

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -






I'm searching for a remedy {Joaniel} Empty
Message Sujet: Re: I'm searching for a remedy {Joaniel}   I'm searching for a remedy {Joaniel} Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
I'm searching for a remedy {Joaniel}
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant
 Sujets similaires
-
» (LAS-VEGAS) still into you ± joaniel (hot)
» it's painful, you're my remedy. | Solie.
» (LAS VEGAS) very bad trip. {Joaniel}

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
SAVE THE QUEENS :: 
 :: boulevard of broken dreams :: versions #19 et #20 :: rps
-
Sauter vers: