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 I'm searching for a remedy {Joaniel}

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Message Sujet: Re: I'm searching for a remedy {Joaniel}   I'm searching for a remedy {Joaniel} - Page 2 Empty Dim 2 Fév - 15:29




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L'amour, un peu de miel qu'on cueille sur des ronces.



Tu ne sais vraiment plus où t'en es avec Joanne. Tu ne sais surtout plus du tout ce que tu peux et dois faire pour la sauver d'elle même et de toi. Parce que t'es une sacrée plaie Gabriel. Que tu sais qu'elle mérite beaucoup mieux que toi. Et en même temps, t'es trop amoureux d'elle depuis bien trop longtemps, pour pouvoir passer outre tout ça. Pour pouvoir avancer sans elle à tes côtés. T'aimerais pouvoir la garder, toujours. Mais être à la hauteur pour elle, ça te demande de changer du tout au tout. Ce dont tu te sais parfaitement incapable. Parce que t'es pas doué. Parce que t'es beaucoup trop fidèle à toi même depuis toujours. Jamais à la hauteur pour qui que ce soit et pour quoi que ce soit. Même Susan qui se payait ta compagnie, a fini par mettre fin à votre contrat parce que tu n'étais plus à la hauteur. Parce que c'est bien de ça dont il a été question dans le fond. Elle s'est montrée aussi sympa que possible à te répéter que c'était pour ton bien et uniquement ça. Mais t'as surtout bien réalisé que t'étais devenu incapable de lui "tenir compagnie" comme il le fallait. Et comme elle te payait pourtant bel et bien pour le faire. Le fait est que t'en as toujours eus que pour Joanne et uniquement elle. Et que tu pensais pourtant bien faire en t'éloignant d'elle comme tu l'as fait là. T'étais à mille lieux de t'imaginer qu'elle allait tomber encore plus rapidement que toi même tu étais en train de le faire. A mille lieux de pouvoir t'imaginer que t'allais lui faire autant de mal. Tu pensais que c'était comme d'ôter un pansement d'un coup sec. L'histoire de quelques heures de douleur uniquement, avant que ça ne passe.

Ton étreinte autour d'elle se fait aussi tendre que ferme alors que tu veux lui faire passer le message selon lequel t'es bel et bien là. Et bien décidé à ne surtout pas la laisser tomber une fois de plus. Qui serait, à coup sûr, une fois de trop. Entre ses sanglots, elle parvient à souffler quelques mots. Suffisamment pour te faire saisir qu'elle s'inquiète davantage pour toi que pour elle. Que sa véritable crainte est celle de te voir regretter et souffrir de tout ça. Tu sais pourtant ce que tu fais. Aujourd'hui plus que jamais. J'en ai envie Joanne. C'est la seule chose dont j'ai envie actuellement. Être là pour toi. Que tu lui souffles et lui répètes avec toute la tendresse qu'elle ne sait que trop bien susciter chez/en toi. Parce que t'es sincère au possible. Sans doute plus encore que tu ne l'as jamais été. Tu ne saurais tout à fait expliquer pourquoi et comment. Mais c'est un fait contre lequel tu ne peux pas grand chose. Certainement en grande partie parce que t'es tout juste en train de réaliser qu'elle tenait à toi Joanne, finalement. Qu'elle ne t'a jamais autant détesté que ce dont tu étais pourtant intimement convaincu. Tu t'es donc totalement laissé berné au cours de ces dernières années. A croire qu'elle ne pouvait vraiment pas te supporter. Que c'est elle qui te voyait comme une épine dans son pied plutôt que l'inverse. C'est bien tout ce que tu pensais qu'elle ressentait pour toi, qui t'a inspiré tous les mots durs et tranchants que tu as pu avoir ce fameux jour dans cette fameuse suite d'un hôtel de luxe. Tu ne pouvais pas savoir que t'étais à mille lieux de la vérité. Que dans les faits, elle tenait à toi.

A l'instant présent, tu te sens toujours aussi fébrile et incapable de savoir quoi faire et quoi dire pour être tout à fait à la hauteur. Et trouver les mots justes pour lui faire enfin entendre raison. Mais tu essaies. De toutes tes forces, tu tentes de lui faire entendre la vérité. Ta vérité. Parce que tu ne peux et ne dois surtout pas baisser les bras aussi facilement. Elle mérite tous les efforts du monde Joanne. Plus encore maintenant que tu sais que tu t'es trompé sur toute la ligne. Et que ta connerie monumentale aurait pu avoir raison d'elle en fin de course. C'est ce dont tu prends pleinement conscience maintenant que tu l'as vu dans cet état déplorable, frêle et fragile dans un lit d'hôpital. T'as été affreusement idiot et t'es bien incapable de comprendre comment tu as pu en arriver là. T'es pas obligée de parler Joanne. Ca peut attendre. Que tu tentes de lui faire entendre, d'une voix qui se veut toujours aussi douce que possible. Tes mains caressant son dos et tes lèvres n'ayant de cesse que de venir se déposer sur le sommet de son crâne. T'es beaucoup trop soulagé de pouvoir aujourd'hui retrouver son odeur, pour faire autrement qu'en profiter aussi fort que possible. Tu ne sais pas du tout si c'est une si bonne chose que ça. Tu ne sais pas si t'es vraiment en droit d'être soulagé et heureux de la retrouver, en sachant l'état dans lequel tu l'as mise. Parce que tout ça c'est entièrement de ta faute et que tu serais sacrément culotté de le nier. C'est de ta faute si elle est si mal en point et tu as tout intérêt de faire tout ton possible pour l'aider à aller mieux. L'aider à se relever de tout ça.

Et que tu le veuilles ou non, Joanne reprend la parole. Avec le peu de force qu'elle semble avoir encore à sa disposition, elle te souffle quelques mots d'une voix à peine audible. Après une pluie de "désolée" que tu n'es pas certain de pouvoir interpréter comme il se doit. Tu ne sais pas ce que ça signifie. Tu n'es pas certain de savoir de quoi elle est désolée au juste. C'est plutôt à toi de l'être pour le coup. Elle a terminé dans un lit d'hôpital parce que t'as été un sacré enfoiré. Parce que t'es allé beaucoup trop loin et que t'as complètement perdu le contrôle de tes mots. Ou parce que tu voulais bel et bien lui faire entendre raison. Quitte à lui faire un mal de chien. Tu n'as maintenant d'autre choix que celui de l'affronter dans cet état. Et de faire tout ce qui est en ton pouvoir pour l'aider à remonter la pente que tu l'as faite dévaler de toi même. T'es qu'un con Gabriel. Tu comprends un peu mieux toutes les horreurs qu'elle a pu te balancer au visage ces dernières années. Mais t'avais raison Joanne. Tout ce que t'as toujours dis sur moi, c'était la vérité. La seule. Tu ne peux pas t'excuser parce que t'as dis la vérité et uniquement ça. Que tu lui souffles avec douceur. A tenter de lui faire entendre raison, d'une façon ou d'une autre. Certainement un peu maladroit de ta part. Mais t'essaies, parce que c'est là tout ce qui importe pour toi. Qu'elle entende la vérité. La tienne. Qu'elle voit que tu ne lui en veux pas vraiment de tous les mots durs qu'elle a pu débiter au cours des années. Parce que t'as toujours été conscient du fait que ce n'était finalement rien d'autre que la vérité pure et dure. Aussi douloureuse soit-elle.

J'détestais juste de pas savoir être autrement. J'aurais adoré pourtant. Être à la hauteur pour te mériter. Être celui qu'il te fallait. C'est pour ça que tes mots étaient aussi durs à encaisser. Parce que je savais que c'était pas le cas. Et que ça le serait jamais. Je détestais voir que tu m'supportais pas. Mais t'avais toutes les raisons du monde pour ça. Que tu réponds à voix basse. Tu ne veux pas qu'elle culpabilise plus longtemps pour tous les mots durs qu'elle a eut à ton encontre au cours des années qui se sont écoulées. Tu ne peux nier qu'elle avait raison sur toute la ligne. Aujourd'hui encore t'en es bien conscient. Aujourd'hui encore il te faut accepter cette évidence et faire avec. Faute de pouvoir faire autrement de toute façon. Et tu le sais que c'est elle qui finira par t'abandonner tôt ou tard. Quand elle réalisera que tu ne peux vraiment pas changer et qu'elle ne peut donc être heureuse en ta compagnie. Si t'avais eus ce pouvoir là, ça fait bien longtemps que tu l'aurais utilisé pour l'avoir enfin à tes côtés de façon plus constante et plus intense. Mais j'voulais pas te laisser Joanne. J'voulais pas te laisser comme ça. C'est pourtant ce que t'a fait. Sans avoir l'air d'hésiter le moins du monde, tu lui as tourné le dos et t'es parti. Comme ça. Sans un regard en arrière. Sans un mot plus doux que tous les autres pour tenter d'alléger un tant soit peu sa peine évidente et calmer les larmes qui coulaient à flot. T'es juste parti.

Je partirai plus. Je te le promets. J'partirai plus. Et tu pourrais comprendre qu'elle ne soit pas encore en mesure de bien l'entendre ça. Et d'y croire surtout. T'es prêt à devoir affronter des jours et des semaines de distance et de méfiance de sa part. Parce que tu l'auras bien mérité pour le coup. Que tu n'auras même mérité que ça à vrai dire. En attendant, tu te fais aussi doux que possible lorsque tu remues pour glisser un bras sous ses jambes et l'autre bien placé dans son dos. Tu te relèves en la portant ainsi contre toi. D'abord surpris par la facilité avec laquelle tu fais ça, tu réalises assez vite que c'est du à sa trop grande perte de poids. De quoi te serrer un peu plus encore le coeur. Tout ça est entièrement de ta faute. C'est donc sans grand mal que tu rejoins le fauteuil en la gardant ainsi dans tes bras. Et que t'y prends place en continuant de la serrer tout contre toi. Quand on aura l'autorisation de te faire quitter l'hôpital, c'est chez moi que tu viendras d'accord ? Je suis pas prêt de te laisser tranquille. Et c'est rare que tu sois prêt à lui tenir tête comme c'est aujourd'hui le cas. C'est pourtant bien partie pour qu'il en aille ainsi pour un petit moment. Bien parti pour qu'elle n'ait d'autre choix que de te supporter. Toi et ton inquiétude pour elle et sa santé.

CODAGE PAR AMATIS



@Joanne De Luca  I'm searching for a remedy {Joaniel} - Page 2 3794924939 I'm searching for a remedy {Joaniel} - Page 2 3227196488
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Message Sujet: Re: I'm searching for a remedy {Joaniel}   I'm searching for a remedy {Joaniel} - Page 2 Empty Ven 7 Fév - 3:57



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Gabriel - Joanne

«Le chagrin amoureux est l'une des plus éprouvantes blessures que nous ayons à combattre car il doit être vaincu seul, et surtout dans le plus grand des silences.» yves simon
La dernière fois que tu t'es pointée chez ta mère, c'était il n'y a pas si longtemps que ça en vérité. Quelques jours après ton retour catastrophique de Vegas, t'es passée en coup de vent comme à ton habitude pour déposer quelques courses et deux trois babioles pour tes sales gosses de frangins. Tu comptais jouer au père noël et te faire la belle avant même de pouvoir croiser âme qui vive, enfin ça c'était sans compter sur ta génitrice pour te prouver le contraire. "Joanne Enza Maria serais-tu en train de fuir?" Tu t'es mangée un vieux frisson et tu t'es stoppée tout net sur le seuil. Grillée en beauté. Alors tu t'es retournée, tu t'es parée d'ton plus beau sourire et tu t'es laissée prendre dans ses bras. Forcément qu'elle a direct compris que quelque chose n'allait pas et toi t'as pas eu d'autres choix que d'aller poser ton cul en cuisine pour subir un interrogatoire des plus féroces. Les questions d'usages dans ce genre de cas précis: qu'est-ce que t'as, il c'est passé quoi, tu t'es disputée avec qui? Forcément, c'est toujours ta faute pas vrai? Même ta daronne te l'as montré. Tu sèmes toujours la tempête et tu es toujours la première à fuir. Ça fait quoi quand les rôles s'inversent Joanne? Qu'est-ce que t'as ressenti à cet instant là? Pour dire vrai, ça a été comme un nouveau coup en plein cœur Gaby. C'est fou comme tout était prétexte à m'atteindre après que t'aies éclaté toutes mes défenses.

T'es mise à te haïr d'autant plus après cette journée là. C'est con, comme si un clou venait d'être planté en plus en toi pour te pousser sur la pente glissante pour de bon. Si même aux yeux de ta mère tu étais la raison de tout tes maux, à quoi bon? Alors t'es rentrée et tu t'es mise à boire. Bêtement, pour oublier. Pour oublier de ressentir, ce que cela pouvait bien faire. Tu voulais juste éteindre la lumière, noyer ce myocarde douloureux dans le bourbon. L'inspiration s'est faite la malle, te coupant les jambes. Incapable de dessiner deux traits parfait. Tu t'es enfermée dans ta honte, ne daignant même plus descendre au studio. C'était plus facile que de te faire passer pour malade, repousser tes rendez-vous jusqu'à ta guérison qui ne viendrait pas. Parce que t'as pas mis beaucoup de temps avant de te rendre compte que Gab ne te reviendrait jamais. Il n'y a qu'à voir les échanges de commentaires que vous avez pu avoir tous les deux. Incapable d'être civilisés même sur écrans interposés, tout juste bons à vous envoyer des piques toutes plus acérées les unes que les autres. Ton portable a d'ailleurs fini en miettes contre un mur après que tu lui aies demandé de sortir de ta vie une bonne fois pour toute, puisque à le lire c'était "pour ton bien." S'il savait le mal que ça t'as fait de lire ses mots. De devoir t'imaginer vivre une vie sans lui, sans tout ce que vous aviez réussi à accomplir tous les deux ces derniers temps. Je m'étais sacrément mise le doigt dans l’œil Gabriel faut croire, rien de tout ça ne devait être réellement sincère pour s'ébranler avec autant de facilités tu ne crois pas?

Assise sur le sol contre lui, tu sanglotes. Tu n'es bonne qu'à ça après tout, te mettre à pleurer. Comme si ta tristesse était trop lourde pour que tu puisses la retenir. Il est là, à te serrer dans ses bras. Tu peux sentir sa chaleur qui te brûle les bras à cause du contact entre vos épidermes. Secouée par les sanglots, tu n'as pas besoin de te pincer pour te rendre compte que tu ne rêves pas. Tu te confonds en excuses, t'es tout juste capable d'aligner trois mots correctement pour réussir à te faire comprendre. Tu balbuties, râles entre deux larmes le désespoir qui t'animes. T'es désolée, si seulement il savait à quel point. Tu voulais pas être quelqu'un de négatif pour lui, tu voulais pas être dans sa vie pour lui faire du mal. Tout ce qui t'arrives, tu l'as bien mérité Joanne. Tu l'as bien cherché. Voici le résultat d'une vie à se tenir loin des autres, bien éloignée pour t'en protéger alors que ton pire ennemi c'était toi même. Ça a toujours été toi même. Ton corps est secoué de nombreux frissons, les minutes passent et semblent être des heures entières. Toute la pièce autour de vous est silencieuse. Tu n'entends que tes pleurs, son souffle. Sa voix qui se veut rassurante au fur et à mesure qu'il prend la parole pour t'apaiser. Tu n'as pas le droit à tout ça, pourquoi est-ce qu'il se fait du mal comme ça? Tu ne comprends pas, t'y arrives pas. Ses lèvres embrassent le sommet de ton crâne, ses mains te caressent avec tendresse. Pendant quelques instants, tu te laisses bercer de cette façon. Incapable d'ajouter quoi que ce soit, incapable de lui demander de partir. Parce que si tu pars Gab, je pense pas être en capacité de me relever un jour. Mais j'ai pas le droit. Pas le droit de te demander de me tendre la main alors que t'avais enfin réussi. Réussi à voler loin de moi, loin de nous. Loin de tout ce qui pouvait bien te faire du mal.

"T'as jamais été le soucis, jamais." Que tu te mets à renifler bruyamment, tes mains se resserrant autour de sa veste comme pour t'y accrocher. Tu regrettes les mots que tu as eu, les pensées parasites qui sont venues te grignoter. Te faire douter, paniquer. Tout remettre en question puis tout faire brûler d'un accès de colère. Il n'a rien demandé à tout ça lui, il a pas demandé à tomber sur une gonzesse aussi abîmée, incapable. Il méritait de sortir avec une petite nana douce et tranquille. Ton parfait contraire. Il l'a dit lui même, tu finiras tes jours seule. Délaissée de tous. C'est un réel miracle que ta fille veuille encore de toi. "J'suis dysfonctionnelle, je ne sais pas comment faire confiance aux gens. Parce que tu vois, même si tu me dis que tu resteras si l'envie t'en prends tu t'en iras à nouveau. Tout le monde finit par partir, par m'abandonner." Ton père qui n'a pas eu la décence d'attendre ta naissance, ton premier beau père celui que tu considérais comme l'homme de ta vie, celui que tu serais fière d'appeler Papa. Puis le père de tes frères, le plus beau fils de chien que t'aies eu la chance de rencontrer. Aucun homme dans ta vie n'est resté, pourquoi Gabriel dérogerait-il à la règle? Pourquoi resterait-il à tes côtés alors que tous ont prit la fuite? Vous les femmes De Luca êtes maudites. C'est ce que ta mère semblait pester en Italien lorsqu'elle est venue te demander comment le tatoué se portait et si c'était là la raison à ta mine déconfite.  Tu t'es contentée de prendre tes jambes à ton cou avant même de répondre, criblée de balles invisibles serrant ton cœur fatigué. Malgré tes suppliques, ton petit corps se retrouve soulevé du sol. Toujours logé contre ton époux d'une nuit, ce dernier t'assure qu'il ne s'en ira plus. Tu veux pas faire ça Gaby, regardes mon état. Pourquoi est-ce que tu viendrais t'infliger une telle chose? Tu mérites mieux, tu mérites bien plus.

Lovés l'un contre l'autre dans l'un des fauteuils de ta triste chambre d'hôpital, Gab te serre tendrement contre lui. Tu n'es qu'une petite chose recroquevillée et tremblante dans le creux de ses bras, ne ressemblant pas à grand choses. Tes cheveux tirent sur le châtain, ton fidèle rouge s'étant fait la mal. Tes yeux sont tristes et cernés de noir. Tes joues creusées et tes lèvres abîmées. T'es même pas l'ombre de toi même. Les mots qui viennent à tes oreilles t'hérissent le poil, tu ne veux pas rester là. Tu ne veux pas qu'ils te branchent à nouveau à tout un tas de poches dont tu ne connais pas le contenant. Tu veux qu'on te foutes la paix, pouvoir regagner l'ombre de ta grotte pour t'y terrer loin de tout et toute âme qui vive. Ton étreinte se resserre autour du tatoué, tes maigres bras passent autour de sa nuque pour s'y ancrer et te coller à lui. "J't'en prie, m'laisses pas là. J'veux pas." Tu te mets à le supplier, ton visage enfoui contre son torse pour ne pas avoir à affronter son regard. Tu ne veux pas qu'il te regarde comme l'animal blessé que tu peux être. Tu veux pas avoir à supporter ça. "Promis j'vais bien, j'suis juste tombée. C'est rien, s'il te plaît j'veux rentrer." Comme si t'avais ton mot à dire, comme si l'implorer de la sorte allait t'aider à te faire la belle. T'es prête à passer par la fenêtre si il le faut quitte à t'écraser sur le sol. De toutes façon tu pèses plus grand chose, c'est pas sensé t'rendre aérodynamique ou un truc du genre? Tu t'en contrefiche de l'impact, l'odeur de cette chambre te donne la nausée. L'infirmière tu l'as en horreur et t'as pas envie d'entendre le discours des médecins. La seule chose que tu voudrais plus que tout ça, c'st avoir la chance d'être heureuse avec ton encré. Avoir une possibilité de vivre ça au grand jour, pour de vrai. Mais t'as cramé ton unique chance, pas de nouvel essai. T'en vas pas, me laisses pas ici. J'veux juste arrêter d'avoir mal, de tout ressentir si fort. Si tu m'aides à m'en aller, j'ferais tout ce que tu veux Gabriel. M'tourner en ridicule, promettre de ne plus jamais te revoir, quitter la ville. Ce que tu voudras.

(c) DΛNDELION / MORPHINE I'm searching for a remedy {Joaniel} - Page 2 3794924939  


@Gabriel Dixon  I'm searching for a remedy {Joaniel} - Page 2 725557629 I'm searching for a remedy {Joaniel} - Page 2 3227196488[/quote]
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Message Sujet: Re: I'm searching for a remedy {Joaniel}   I'm searching for a remedy {Joaniel} - Page 2 Empty Sam 15 Fév - 21:40




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Tu es complètement dans le flou en ce qui vous concerne tous les deux. Tu n'es pas bien certain de comprendre ce qu'elle peut ressentir pour toi Joanne. Moins encore, ce qu'elle pense de toi depuis toutes ces années. Tu pensais le savoir. Persuadé que tu n'étais rien d'autre qu'un gamin des plus immatures et feignant au possible, à ses yeux. Et t'as eus le temps de te faire à cette idée au cours des années qui sont passées. Le temps de te dire que tu ne suffirais jamais. Que tu ne lui conviendrais tout simplement jamais, à ta belle Joanne. Que tes sentiments pour elle ne pourraient être suffisants. T'as eus le temps de t'en rendre compte. Mais surtout, d'essayer de changer à mille reprises, sans grand succès. Ce qui a tout juste été bon à la foutre toujours plus en rogne Joanne. T'en es bien certain, à la fin elle n'était plus que ressentiments à ton égare. Ce n'est pourtant pas faute d'avoir souvent essayé. Pour la mériter, pour être en mesure de la conquérir, pour lui montrer que tu tenais bien assez à elle pour faire tous les efforts du monde. Mais ça n'a jamais fonctionné bien longtemps. Parce que tu ne peux pas être un autre homme. Et parce que baser une relation amoureuse sur un faux toi, ça n'aurait jamais rien eut de bon. Ni elle ni toi n'aurait pu être heureux de tout ça, t'en es bien conscient maintenant. Tu aurais certainement fini par perdre les pédales comme tu l'as si violemment fait quand vous vous trouviez ensemble dans cette fameuse suite. Certes, l'alcool ne t'a définitivement pas aidé. C'est clairement ce qui a eut raison de toi et de ta patience. Ce qui a eut raison de Joanne également. Qui ne pouvait s'attendre à tant de ta part.

T'as eus tout le temps de t'en vouloir. De ruminer tes propres mots. De ruminer les larmes et les gros sanglots qui sont venus te répondre. A chaque mouvement incontrôlable de son corps secoué par ceux ci, ton coeur semblait se déchirer un peu plus. T'es pourtant allé jusqu'au bout. Jusqu'aux mots violents de trop. Jusqu'à claquer la porte sans un regard de plus pour elle. Jusqu'à faire en sorte de l'éviter autant que possible une fois de retour sur New-York. Quand bien même vous avez été incapables de faire autrement que de souffler sur les braises à coups de sales messages sur les réseaux sociaux. C'est allé beaucoup trop loin. Tu as clairement perdu le contrôle de tout ça. Et tu pensais que c'était terminé pour de bon. Qu'elle allait finir par entendre raison et accepter de s'éloigner de toi. Pour son bien. Et uniquement pour son bien. Au lieu de ça, elle s'est laissée dépérir comme jamais. Et aujourd'hui, tu n'as d'autre choix que d'affronter la peine que tu as causé chez elle. La profondeur des blessures que tu lui as imposé. Qui sont, certes psychologiques, mais pleinement apparentes sur son visage et son corps. Mais tu ne pouvais pas savoir, toi, que ça allait lui faire tant de mal. Pour ça, encore aurait-il fallut que tu sois en mesure de comprendre l'importance que tu avais pour elle. Et que tu acceptes, un jour, de croire qu'elle ne te détestait pas autant qu'elle voulait bien te le faire croire. Mais elle n'a jamais rien fait d'autre que te confirmer tout ce que tu pensais déjà de toi même. Tu t'es toujours trouvé peu intéressant, trop survolté, trop incapable, trop immature, trop rieur. Rien que des choses qu'elle a passé plus de dix ans à te confirmer, à te dire et à te répéter.

Tu ne pensais pas que tu aurais de nouveau l'occasion de lui parler. Et surtout, de lui demander pardon. Pas après la violence de vos derniers échanges. Des tiens surtout. De son côté, elle n'a finalement été en mesure que de pleurer à chaudes larmes et à gros sanglots. Parce que tu as été d'une rare violence. Que toi même tu peines encore à croire que tu es allé aussi loin. Que toi même tu as eus deux mois pour y penser encore et encore. Et te demander si vraiment Joanne avait pu croire ne serait-ce qu'un mot de tous les propos que tu lui as tenu. Au vu de l'état dans lequel tu viens de la retrouver dans cette chambre d'hôpital, la réponse est malheureusement oui. C'est toi qui tentes de l'apaiser et elle qui semble soudainement vouloir te rassurer. Tu n'es pas bien certain de comprendre ses propos pourtant. Pas certain de comprendre la raison pour laquelle elle affirme que le problème n'est jamais venu de toi. Et clairement, il te faudra bien du temps avant que tu ne sois en mesure d'y croire. Tu viens de passer plus d'une décennie à l'entendre te rabâcher tous tes défauts. Juste comme si elle craignait que tu ne puisses les oublier. Et pour le coup, impossible pour toi de les oublier en effet. Tu n'as fait que te les répéter jour et nuit. A te demander pourquoi t'étais à ce point différent d'elle et si peu capable de lui convenir. A tout moment, tu t'attendais à la voir rencontrer le bon. Celui capable d'être parfait pour elle. Capable de l'aimer comme elle le méritait. Et surtout, de la rendre heureuse. T'aurais aimé savoir faire ça. Mais ce n'est pas en étant tel que tu as toujours été, que tu y parviendras. T'en es bien conscient.

Aujourd'hui pourtant, Joanne s'accroche à toi. Tu te trouves bien incapable de lui offrir la moindre réponse quand elle affirme que le souci ne venait pas de toi. T'en es bien certain, que c'est faux. La suite semble un peu plus à ta portée en revanche. Quand bien même tu lui as donné raison quand tu t'es barré comme tu l'as fait, il y a de ça deux mois. Joanne, j'fait parti de ta vie depuis tellement d'années. Comment tu peux croire que j'en suis capable ? T'es pourtant terrifié à l'idée qu'elle ne soit capable de se rappeler que du fait que tu sois parti une première fois. Déjà une fois de trop, bien sûr. Une fois qui n'aurait jamais du se produire. Dans le fond, peut-être que Joanne elle a "simplement" tout fait pour te repousser justement. Elle t'a donné de bonnes raisons de vouloir t'en aller sans demander ton reste, pour éviter que la décision ne finisse par venir de toi. Persuadée qu'elle a donc toujours été, que tu finirais par le faire tôt ou tard. En attendant, tu ne t'es pas fait prier pour venir la retrouver aussitôt que tu as su qu'elle était hospitalisée. Quand bien même tu étais à mille lieux d'imaginer la raison de cette hospitalisation. Et de l'état dans lequel tu pourrais bien la retrouver. Tu la sens se tendre et se crisper contre toi, aussitôt que tu émets l'idée de rester quelques jours de plus ici, avant que tu ne la ramènes chez toi. Parce qu'il est hors de question que tu la laisses seule chez elle. Mais que de son côté, il est apparemment hors de question qu'elle reste une minute de plus dans cette chambre blanche.

J'vais pas te laisser. Que tu lui promets dans un premier temps. Parce que ça te semble être le plus important. Lui promettre que tu n'as aucune intention de t'en aller. Je vais essayer de trouver un médecin pour savoir si on peut s'en aller maintenant, d'accord ? Parce que tu ne peux évidemment pas prendre cette décision seul. Parce qu'il en va de sa santé. Parce que tu ne souhaites rien d'autre que la voir aller bien, aussi vite que possible. Tant bien que mal, tu tentes de te relever en sa compagnie pour l'inciter à retrouver sa place sur le lit. Reste là d'accord ? J'ai aucune envie que tu ... Tombes encore une fois. Parce qu'elle semble tellement fragile sur ses jambes tellement fines, que tu ne l'imagines que trop bien s'écrouler une fois de plus. Avant de t'éloigner d'elle, tu ne peux t'empêcher de déposer un baiser sur son front. Lui promettant à voix basse de faire aussi vite que possible. Tu ne veux pas lui laisser le temps de s'imaginer que t'es parti une fois de plus et que tu ne reviendras pas. T'as vite fait de rejoindre l'accueil et de secouer la secrétaire médicale pour qu'elle te trouve le médecin le plus à même de te confirmer ou non la possibilité de Joanne de quitter l'hôpital. C'est en dix minutes top chronos que tu fais l'aller retour pour aller la retrouver dans sa chambre. Tu peux t'en aller maintenant, du moment que tu ne restes pas seule et que tu acceptes de te faire suivre pour ... Tu ... Viens, prépare toi, ils t'expliqueront mieux que moi. Parce que le mot "anorexie" semble soudainement te faire pur.

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Message Sujet: Re: I'm searching for a remedy {Joaniel}   I'm searching for a remedy {Joaniel} - Page 2 Empty Jeu 20 Fév - 19:27



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Gabriel - Joanne

«Le chagrin amoureux est l'une des plus éprouvantes blessures que nous ayons à combattre car il doit être vaincu seul, et surtout dans le plus grand des silences.» yves simon
T'es arrivée à court de souffle, en bout de course. La vérité c'est que la vie n'est qu'une triste suite de désillusions. Une suite de douleur et de peines. L'enfance est une période cruelle pendant laquelle un futur adulte se forge. Ses croyances, ses peurs, ses rêves. Toi tu rêvais d'une meilleure situation. Tu rêvais d'avoir tout ce que tu n'avais pas pu avoir lorsque tu étais plus jeune, d'avoir enfin cette stabilité. Ne plus avoir peur de manquer d'un toit au dessus de la tête à la fin de la semaine, ne plus craindre de ne pas avoir assez de nourriture pour nourrir toutes les personnes à ta table. Ta mère pleurait assez souvent en secret, prétextant ne pas avoir faim une fois attablés pour ne pas que vous manquiez de quoi que ce soit. Tu t'es mise à croire que l'amour n'existait pas, que ce n'était pas quelque chose de viable. Jamais. Les hommes prennent et jettent, ils fuient à la première occasion lorsqu'ils ont eu tout ce qu'ils pouvaient bien vouloir. Alors tu t'es mise à avoir peur de tes propres sentiments, de ce qui pourrait bien t'arriver si tu te laisser tomber dans cette spirale infernale. Tu as construit une carapace épaisse, des défenses hautement érigées pour ne permettre à personne de les mettre à mal. Mais ça n'a pas tenu, ça ne tient jamais. On échappe pas à sa destinée il paraît. Forcément que ça devait me rattraper moi aussi Gaby, pourquoi est-ce que j'aurais le droit à un traitement différent? On est maudites et j'aurais mieux fait de ne pas l'oublier.

T'as essayé de passer ta vie loin des autres, tu t'es bêtement mis en tête que si tu te montrais distante et froide avec le monde entier alors celui-ci arrêterait de vouloir traîner dans tes pattes. A quoi bon si t'étais aigrie et mal-lunée? Il y en a qui se sont attachés à toi, qui n'ont jamais voulu t'abandonner comme cette bande de pote que tu fuis désormais. Comme Torbjörn, le meilleur collègue dont tu n'aurais pu un jour rêver de mériter. Pourtant ils sont là, ils sont toujours là. Cela ne t'aurais coûté qu'un appel, un message pour qu'ils soient à tes côtés. Pour qu'ils t'aident dans cette mauvaise passe dans laquelle tu t'es enfermée depuis ton retour de Vegas. Mais à quoi bon? A quoi bon les attirer dans ta chute sans fin comme tu as pu déjà le faire avec Gab? Tu lui as déjà bien trop fait de mal pour pouvoir te permettre de blesser qui que ce soit d'autres. T'es perfide, venimeuse. Tu peux encore entendre ses mots vengeurs pas vrai Jo'? Tu peux encore voir son regard dégoûté lorsqu'il est parti en prenant ses jambes à son cou ce jour là. Tu peux pas l'oublier, tu te refais cette scène constamment en boucle. L'apothéose de ton échec, l'explosion au visage que tu méritais. Après toutes ces années de disputes, de méchancetés à quoi tu t'attendais? A un changement? Un miracle? Les contes de fées n'existent pas et la désillusion a pour toi été le coup de trop. Je sais pas comment avancer sans toi, je sais plus Gabriel. J'avais peur d'oublier ton odeur ou le son de ta voix. Je peux pas vivre sans ça.

Pour l'heure, tu n'es qu'une petite chose sanglotante. Un tas d'os recroquevillé sur elle-même, tremblant par l'envie terrible de s'envoyer un peu de whisky pour anesthésier ton myocarde à l'agonie. Les bras qui t'entourent te brûlent tant ils sont chauds. Ou alors peut-être bien que c'est ta propre température qui est trop basse. T'en sais pas grand choses et t'as aucune envie de le savoir. Les larmes coulent, roulent sur tes joues pour mourir sur le tissu contre lequel tu es logée. T'arrives à balbutier quelques mots, le ton de ta voix est aussi tremblotant que ta carcasse amaigrie. Tu fais peine à voir sûrement, peut être pour ça que ces bras qui t'enserrent ne le fond pas avec force mais une certaine douceur. Une certaine retenue. Tu veux pas qu'il se force à être là, tu ne veux pas qu'il se force à revenir près de toi. Il était tellement sincère lorsqu'il est parti, tu lui as donné tant de raisons de te fuir que tu ne comprends pas bien pourquoi il reviendrait. Par masochisme? Par regrets? T'es vouée à la perte, il n'y a qu'à voir ton état pitoyable pour s'en rendre compte. T'as déposé les armes, t'as plus envie de te battre ni de te relever. Tu veux juste t'enfermer à double tours chez toi, n'importe où mais loin d'ici. T'en peux plus de cette odeur nauséabonde, des infirmières et des médecins. Des bips réguliers de ces machines de part et d'autres de l'étages. Alors tu l'implores, s'il te sort d'ici tu feras tout ce qu'il voudra. Je suis prête à disparaître pour de bon, prête à te laisser vivre ta vie Gab. Mais s'il te plait, me laisses pas pourrir ici.

La voix gagnant le creux de tes oreilles se veut douce, rassurante. Pourtant tu ne veux pas t'attacher à ces mots, parce que tu les as déjà entendus avant. Que ce ne sont que des paroles et rien de plus. Tu renifles bruyamment, ton visage toujours caché contre le torse sur lequel tu es lovée. Ton corps semble comme se faire relever avec le soutien de ton tatoué qui semble vouloir te rapprocher de ton lit. Tu regagnes ce dernier avec une difficulté certaines, jambes chancelantes et un équilibre comme perturbé. Tu titubes avant de t'asseoir sur le matelas inconfortable. Un de tes bras passe sur ton visage pour chasser les larmes invisibles y ruisselant. Visage baissé sur tes pieds, les lèvres de Gab viennent se poser sur ton front tendrement. T'acquiesces sans un mot, sans un son alors que l'encré te promet de revenir vite après avoir trouvé un médecin. Il s'échappe de cette chambre morne et triste où ne résonne que tes reniflements.Et si il profitait de cette occasion pour ne pas revenir? Et si il s'était rendu compte que tu n'étais pas faite pour être sauvée? Les minutes suivantes sont longues, semblent être une éternité. Est-ce que ceci n'était qu'un rêve? Une hallucination malsaine pour te tourmenter un peu plus? Il ne manquerait plus que ça, que tu te mettes à délirer. Que tu aies été jusqu'à inventer la présence de ton ex et à la fois mari à tes côtés. T'ignores combien de temps passe avant que sa silhouette ne se dessine à nouveau dans la chambranle de la porte. Ton regard embué de larmes se relève vers lui lorsque sa voix reprend doucement. Tu peux t'en aller et c'est bien là tout ce qui peut compter. Alors emmènes moi loin tu veux Gaby? Ramènes moi et laisse moi finir tout ça. Te fais pas plus de mal et repart loin de moi. T'en as tous les droits.

Difficilement, la pointe de tes pieds regagne le sol. Il te faut quelques secondes pour t'assurer assez d'équilibre avant de mettre une jambe devant l'autre et tenter de récupérer le peu d'affaires que tu peux bien avoir. T'es fière Joanne, tu ne lui demandes aucune aide. Aucun coup de mains. Tu préfères t'effondrer au sol plutôt que de devoir lui imposer quoi que ce soit. T'ignores ce que sa présence ici peut lui coûter. Ce qu'il peut bien ressentir. Toi qui te pensais si clairvoyante, si intelligente te voilà bien bête. Bien trop amochée pour que tes idées fassent preuve de réalisme. Tu te sens comme un animal acculé, observé, persécuté. Tu veux quitter cette cage où tu te sens captive depuis le début de la journée. T'as suivi leurs examens de malheur comme ils le voulaient, tu leurs as laissé te faire les prises de sang qu'ils demandaient maintenant tu veux t'en aller aussi vite que tu n'es arrivée et sans qu'on te pose de questions si possible. Tu grimaces, lorsque le souffle commence à te manquer. Tout te demande un effort inconsidéré, ne serait-ce que te tenir debout semble être une épreuve désagréable dont tu te passerais bien. "J'ai mes affaires... Partons de cet endroit d'malheur." Filet de voix s'échappant de tes lippes abîmées, coupées, gercées. Tu ne ressembles en rien à la Joanne d'il y a quelques mois non pas que tu te sentais plus vivante pour autant. Au moins la douleur n'était pas ton pain quotidien à cette période. Ton sac à main fermement serré dans ta main, tu regagnes les côtés de Gab. Pas lents, démarche mal-assurée, tu finis par trébucher en te rattrapant de peu au bras du brun. Tes mains se resserrent autour de l'un de ces biceps comme pour t'y cramponner. J'y arriverai pas sans toi, j'ai juste besoin de ce tout petit coup de main Gabriel. Prenons la fuite je t'en prie. J'étouffe ici.  

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Message Sujet: Re: I'm searching for a remedy {Joaniel}   I'm searching for a remedy {Joaniel} - Page 2 Empty Dim 23 Fév - 19:47




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L'amour, un peu de miel qu'on cueille sur des ronces.



T'as un peu de mal à comprendre comment vous avez pu en arriver là tous les deux. Mais clairement, vous avez emprunté un chemin pour le moins tortueux et compliqué. Et le résultat c'est qu'aujourd'hui, Joanne est bien mal en point. Et toi, tout bonnement incapable de savoir quoi faire et de quelle façon pour lui sauver la mise. Pour la sauver d'un truc que tu as toi même provoqué. Sans le vouloir, bien sûr. Tu ne pouvais pas savoir qu'elle tenait suffisamment à toi pour se laisser tomber aussi bas. Pour se faire autant de mal. T'as l'impression qu'elle a réellement tenté de mettre fin à ses jours Joanne. Quand bien même c'est la première chose qu'elle a nié quand tu as osé aborder le sujet. Elle ne t'aurait pas avoué s'il s'était agit du contraire, t'en es bien conscient. Comme t'es bien conscient du fait que tout ça est entièrement de ta faut. T'as un peu de mal à y croire dans le fond, parce que ça veut clairement dire que tu comptes énormément pour elle. Beaucoup plus que tout ce que tu as pu t'imaginer jusqu'à aujourd'hui. Toi qui t'étais persuadé qu'elle te détestait plus que tout au monde et que jamais plus tu n'aurais la moindre chance d'avoir des regards brillant d'autre chose que de haine, sur toi. T'es clairement allé beaucoup trop loin dans les conclusions que tu as pu te faire de tout ça. Et des sentiments qu'elle avait, ou n'avait plus, à ton encontre. Si loin, que tu as fait la pire erreur de ta vie en la rejetant comme tu as pu le faire là. Tu ne sais pas comment tu vas pouvoir réparer ça. Tu sais juste que tu n'as plus le droit de lui tourner le dos. Ni maintenant ni jamais.

La seule chose que tu peux faire dans l'immédiat pour tenter de lui montrer à quel point t'es désolé, c'est d'être là pour elle et de prendre soin d'elle. En la gardant chez toi le temps qu'elle se remette un tant soit peu sur pieds. Et lui montrer ainsi que tu peux et sais être présent quand il le faut réellement. Surtout, sans lui tourner le dos. Tu ne le feras plus ça. Certainement pas maintenant que tu as pu réaliser qu'elle tenait réellement à toi. Ce que tu étais à mille lieux de t'imaginer, pour une raison que tu ignores toi même. Si ce n'est justement le fait qu'elle se soit toujours montrée si froide et si méchante à ton encontre. Même lorsque tu faisais des efforts pour être aussi calme que possible en sa présence. Parce que tu penses l'avoir bien compris que ton côté survolté et ton besoin de toujours faire le con, l'agaçait au plus haut point. Vous êtes beaucoup trop différents l'un de l'autre, pour qu'il puisse en être autrement. Elle est aussi sérieuse que tu es immature. Et aussi travailleuse que tu peux être feignant. Autant dire que tout est réunit depuis bien longtemps, pour que les choses partent en vrille entre vous. Et ne fonctionnent pas au bout du compte. Ce n'est pourtant pas l'envie qui te manque dans le fond. Depuis le temps que tu tentes de faire des efforts pour lui convenir un peu mieux. Arrive toujours le moment fatidique où tu réalises que tu ne seras jamais assez parce que tu ne sais pas du tout tenir sur le long terme. On t'a déjà fait remarquer que si elle n'était pas en mesure de t'apprécier et de t'accepter tel que tu étais, c'était simplement la preuve que vous n'étiez pas faits pour être ensemble. Parfois tu te faisais une raison et tentais de passer à autre chose. Mais il te suffisait généralement de poser les yeux sur elle la fois d'après, pour changer d'avis à nouveau.

Tu supportes assez mal de découvrir ta belle Joanne dans cet état là. Tu ne pensais pas la voir fragile un jour. Elle est supposée être un roc. Le caractère fort, l'indestructible. Elle est pourtant là, devant toi, en mille et un morceaux. Le coeur brisé par tes soins alors même que tu étais persuadée que ça ne viendrait pas même l'ébranler. Tu dois bien admettre maintenant que tu t'es planté sur toute la ligne. Mais ça ne peut que t'inciter à enfin faire tous les efforts du monde pour lui venir en aide et lui prouver que tu tiens grandement à elle. Parce que c'est la pure vérité, tout simplement. Et elle finira bien par le comprendre. Alors que tu fais montre d'une patience et d'une douceur soudaine. Que tu l'incites à retrouver sa place sur le lit pour ne pas se faire plus de mal encore, le temps que tu ailles trouver un médecin et que tu négocies la sortie de ton épouse. T'as le coeur qui se serre lorsque ton regard croise le sien, de nouveau / toujours embué de larmes. Tu n'as définitivement pas l'habitude de la voir ainsi et tu ne supporteras pas que ça se produise de nouveau après aujourd'hui. Certes, tu n'es pas du tout capable de la faire rire parce que ton humour ne fonctionne pas sur elle. Mais tu peux au moins éviter de la faire pleurer comme tu as pu le faire cette fois ci. Cette fois de trop. Tout ça parce que tu étais véritablement persuadé de faire le bon choix. T'as été crétin, c'est la seule vérité qui s'impose de plus en plus à toi. Finalement, tu ne sais pas faire les choses biens. Quand tu crois le faire, tu te plantes en beauté. Ah ça c'est certain, tu sais être con et rater les choses. Surtout en matière de relations humaines.

Elle te fuit un peu Joanne, quand elle quitte le lit pour rejoindre ses affaires. Elle a hâte de quitter l'endroit. Et malgré son apparente fragilité, elle fait en sorte de se débrouiller seule pour avoir le moins recourt à ton aide que possible. Et forcément, tu laisses faire. Tu sais qu'elle peut très mal le prendre, le vivre et l'accepter si tu lui offres de force un peu de ton aide. Tu n'en fais donc rien et préfères la surveiller de loin alors qu'elle termine de se préparer. C'est finalement côte à côte que vous quittez la chambre. Et tu sursautes quand elle trébuche et doit se rattraper à ton bras pour ne pas s'écrouler pour de bon. Si ça ne tenait qu'à toi, tu aurais déjà enroulé un bras autour d'elle pour lui offrir un réel soutien. Mais tu ne le fais pas, par peur d'aller trop loin et de risquer de la foutre en rogne ou de la voir animal fragile qui se replie sur lui même. Tu restes sage. Et vous vous éloignez ainsi de sa chambre, pour rejoindre l'accueil où il vous faut signer quelques papiers pour confirmer que vous quittez l'endroit en toute conscience. Faut aussi que tu consentes à participer à ces séances. Que tu souffles en lui tendant l'une des feuilles pour ne pas avoir à dire le mot anorexie à voix haute. C'est toujours au dessus de tes moyens. On va juste mettre toutes les chances de ton côté pour que tu ailles mieux, hein ? Que tu tentes avec douceur. Parce que tu veux à tout prix lui faire comprendre que t'es bien décidé à l'aider. Et que tu n'as même jamais été aussi sincère qu'en cet instant. Tu veux être là pour elle. Mais pour ça, il faut qu'elle te laisse faire et accepte de fournir les quelques efforts qui ne peuvent venir de toi. Tu attends donc sagement qu'elle prenne sa décision. Et parce qu'elle est surtout bien décidée à quitter l'endroit au plus vite, elle ne se fait pas prier plus que ça. Alors tu te permets d'enrouler un bras autour de sa taille pour la guider ensuite en direction de ta voiture.

CODAGE PAR AMATIS



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Message Sujet: Re: I'm searching for a remedy {Joaniel}   I'm searching for a remedy {Joaniel} - Page 2 Empty Lun 2 Mar - 20:57



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Gabriel - Joanne

«Le chagrin amoureux est l'une des plus éprouvantes blessures que nous ayons à combattre car il doit être vaincu seul, et surtout dans le plus grand des silences.» yves simon
Ses mots étaient durs, froids. Mais surtout sincères. Peut-être que c'est ça, qui t'as réellement blessé Joanne. Peut-être bien que le poids de sa vérité était trop lourde pour que tu puisses la supporter. Tu l'as aimé à en perdre la raison.Ton cœur s'est brisé lorsque la porte s'est refermée et un cri de désespoir s'est échappé de ta gorge. Comme un animal blessé. Sans que tu puisses retenir quoi que ce soit, bien trop esquintée par cette épée de Damoclès te perforant une bonne fois pour toute le crâne. A quoi tu pouvais bien penser en l'emmenant à ce foutu mariage? Que vous pourriez avoir le droit à un peu de bonheur? Un moment de répit? Que tous vos soucis s'arrangent par magie? Tu t'es foutue le doigt dans l’œil jusqu'au coude surtout. T'as tendu toi même le bâton pour te faire battre sans même penser au retour de flammes éventuel. T'as baissé ta garde, t'as eu un moment de faiblesse. Bêtement tu t'es arrêtée de réfléchir, de tout calculer. Tu t'es laissée porter un temps. Quelques maigres instants. Un peu trop sans que vous ne vous en rendiez compte jusqu'à l'erreur fatale. La putain de goutte d'eau faisant déborder le vase créant panique et chaos. Parce que le mariage, c'était tout à fait spontané Gaby. Je n'y avais pas réfléchi. Pas le moins du monde, jamais j'aurais eu une idée pareille ça va de soi. J'ai jamais voulu m'imposer dans ta vie. Encore moins si tu ne voulais pas de moi.

T'as fuis le monde entier et tous ses habitants. Ne supportant plus de voir ces âmes défiler dans ton antre, ne supportant plus de devoir faire la discussion en prétendant que ton cœur ne saignait en abondance. Tu pouvais pas rester là, assise sur ton foutu tabouret à te concentrer sur les épidermes offerts à ton dermographe. T'as tout envoyé voler. Tout envoyé voler en l'air. T'avais l'air assez malade pour que ça passe, pour que les gens te foutent finalement la paix en se contentant de maigres textos pour prendre des nouvelles de temps à autres. T'as écarté tes amis, ta famille. Torbjörn, Anya. Jusqu'à ta propre mère. C'était trop compliqué de garder ce foutu masque à sa place, trop éreintant de prétendre que tout allait bien. T'as perdu ton âme sœur Joanne, le seul homme que tu n'aies jamais aimé. Le seul pour qui t'aurais pu faire un truc de fou comme soulever une voiture grâce à un shot d'adrénaline ou te jeter devant un ours pour le protéger. En vérité la seule chose dont t'aurais dû le tenir éloigner c'est toi même. Parce que tu l'as blessé, en profondeur. Parce que t'as été horrible pendant treize ans. La pire des garces qui soient, la plus froide. Tout juste bonne à le tourmenter de ta colère. Ta jalousie. Incapable de contrôler tout ce que tu pouvais ressentir, de mettre une étiquette ou ne serait-ce qu'un mot sur tout ça. Vous étiez quelque chose, c'était amplement suffisant. Jusqu'à ce que ça ne le soit plus et que tu te manges une claque de réalité en pleine gueule. Avec violence. Tu sais Gabriel, si j'avais pu t'éviter tout ça je l'aurais fait. Jamais je ne me serais imposée si j'avais été assez forte la première fois. Tout simplement réaliste sur ma condition. Jamais personne ne m'aimera.

Il a fallu que l'hôpital l'appelle. Il a fallu qu'ils s'en mêlent. Qu'ils trouvent un moyen de le contacter pour le ramener à tes côtés. Tu as eu peur, presque paralysée que tu étais lorsque tu l'as vu rentrer dans ta foutue chambre. Comme s'il venait terminer le travail que tu avais toi même failli de clôturer. Te mettre un bon coup dans la gueule, juste un dernier. Pour te faire perdre tout ce qui pouvait bien te rester, cette maigre fierté de ne l'avoir jamais rappelé peu importe les nuits que tu pouvais passer avec son numéro de portable composé sur le tien. Observant durant de longues heures ces chiffres lumineux que tu n'as su appeler. Tu t'es retenue, tu as tenu bon Jo'. Il le fallait, tu pouvais pas te permettre de lui faire à nouveau du mal. Pas après tout ça. Pas après t'être rendue compte du bordel que t'avais pu semer pendant tout ce temps. Tu pensais qu'il te détestait, qu'il ne voulait plus jamais rien avoir à faire avec toi. Que peut importe ces longues années passées l'un en la compagnie de l'autre, il n'y avait plus rien à sauver. Pourtant il s'est montré doux, patient. Faisant attention à ne pas te froisser, respectant ton espace vital et les barrières que tu as de suite instaurées.  Toi tu t'es contentée de fuir son regard comme la peste pour ne pas y lire le reflet de ce que tu es devenue. Pour fuir cette réalité qui crève les yeux. Vous ne pouvez vivre séparément l'un de l'autre. Vous ne pouvez pas vous oublier ni tout ce que vous avez pu partager. Mais qui pourrait bien vouloir d'un tel déchet? D'une immondice dans ton genre méritant pleinement ce qu'il lui arrive après l'avoir bien cherché? Pourquoi t'es revenu Gab? Pourquoi tu fais tout ça? C'est trop dur que de te voir là. Trop dur de me rappeler que je ne peux plus me blottir dans tes bras. Pour me sentir en sécurité, à ma place.

Tu as un maigre moment de répit lorsque le tatoué sort de ta chambre. Tu te contentes de rester assise, presque trop sagement. Qu'est-ce que tu feras si ils ne te laissent pas t'en aller? S'ils tentent de te maintenir captive de ces quatre murs blancs? Tu pourrais faire le mur, tenter de t'échapper. Tu doutes que tes pieds puissent te porter encore bien longtemps, t'as sommeil Joanne. Tu voudrais juste pouvoir rentrer dormir. Dormir aussi longtemps que possible et qui sait ne pas avoir à te réveiller lorsque le soleil s'en viendra. Tu ne veux pas entendre ce que ces foutus médecins peuvent bien penser de ta condition, tu ne veux pas avoir à supporter de sermons. Le temps lui, passe. Minutes après minutes laissant tes idées les plus sombres devenir une véritable cacophonie à l'intérieur de ton crâne plus qu'usé. Mais le brun revient. Les seuls mots que tu comprends sont ceux te donnant l'autorisation de t'enfuir alors il ne te faut pas plus de temps pour que tes pieds ne regagnent le sol. Tu chancelles, manque de t'écraser. Mais c'est pas suffisant pour t'arrêter n'est-ce pas? Si t'as réussi à traîner ta couenne jusqu'ici tu dois pouvoir la traîner jusque l'extérieur. Tu n'as plus beaucoup à tenir, tu peux le faire. C'est ce que tu te répètes intérieurement comme un mantra. Le temps pour toi d'attraper ton sac à la volée, prenant tes jambes à ton cou. Cependant ta tête se met à vrombir et tes tempes te font un mal de chien. Tu te rattrapes faiblement, pathétiquement à celui étant venu te délivrer de cet endroit de malheur. Cramponnée à son bras, tu tentes tant bien que mal de garder bonne figure lorsque vous arrivez devant le bureau des infirmières pour y signer quelques papiers. Foutue paperasse. Tu grognes lorsque ton époux te mentionne des séances auxquelles il te faudra participer pour aller mieux. "Ouais c'est ça. Tout c'que vous voulez." Que tu grognes froidement entre tes dents en saisissant un stylo pour gratter les feuilles remplies d'un charabia que tu ne lis même pas. T'iras pas de toute façon. T'as pas besoin de ça. T'as pas besoin de ces foutus bons samaritains encore moins de leurs conseils vaseux sur la sobriété et les troubles alimentaires. A quoi ça m'servirait Gaby d'amuser la galerie? De me faire rabaisser, qu'on m'dise que les choses iront si j'me laisse pas aller? Les hommes faibles sont les chiens des hommes fermes. Je refuse qu'on me passe une quelconque laisse ou muselière autour de la gueule pour me pousser à abdiquer.

Un bras autour de ta taille désespérément creuse, vous vous mettez en chemin jusqu'à l'extérieur. Les bourrasques glacées font rougir ton visage, grelotter de tout ton long. Ton étreinte autour de ses bras fort se veut plus forte, plus présente. Parce que tu manques de t'effondrer à chaque pas que tu fais. Respirer te paraît désagréable, te tenir debout encore plus. La portière de la voiture s'ouvre. Tu t'y engouffres volontiers sans te faire prier un seul instant, tentant de réchauffer tes mains de ton souffle pas franchement plus chaud. La voiture démarre sans trop attendre, le silence se veut pesant. Tu ne sais pas quoi dire, aucun mot ne te viens. Tu pourrais le remercier de son temps, d'avoir fait le déplacement. T'es juste incapable d'articuler quoi que ce soit, comme au bord d'un infarctus. Ta vue est trouble. Ta poitrine se serre. Tu ne doutes pas de sa sincérité, de ces mots qu'il a su glisser à tes oreilles pour tenter de te rassurer un peu plus tôt lors de son arrivée. Les choses n'ont pas changées pour autant. Tu peux sentir le poids de ce foutu mariage sur tes épaules comme l'erreur du siècle te revenant constamment en plein visage pour te tourmenter. Sans que tu t'en rendes réellement compte, tu tournes ton alliance nerveusement autour de ta phalange. Le regard plongé dans le vide, tu reconnais rapidement le quartier où tu vis et les boutiques environnantes au shop. Il ne vous faut pas bien longtemps pour regagner le queens traditionnel et sa tranquillité à toutes épreuves. Muette lorsque le moteur s'interrompt, tu restes bête quelques secondes. Le salon ne ressemble en rien à ce qu'il a pu être avec ses volets fermés et son mot fluoté sur la porte d'entrée. Ne pas déranger pour cause de maladie. De folie plutôt, si tu étais tout à fait honnête. "Merci d'm'avoir déposée." Faiblement, un filet de voix s'échappe. Comme venu de nul-part. Comme murmuré. T'ouvres finalement la portière pour t'en extirper, prenant la fuite à toutes jambes avec tes clefs en main. Laisse moi partir Gabriel, fais le pour toi. Pour t'éviter bien des souffrances, parce que t'as pas mérité ça. Tu mérites quelqu'un de bon, qui t'aimeras avec tendresse et sincérité. Par un monstre de solitude borné et capricieux à souhaits. Tout ce qui m'arrive, je l'ai bien cherché.


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Message Sujet: Re: I'm searching for a remedy {Joaniel}   I'm searching for a remedy {Joaniel} - Page 2 Empty Lun 23 Mar - 22:50




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T'as encore un peu de mal à croire que vous êtes tous les deux dans cette sale situation. Et c'est pourtant toi qui l'a initié. Toi qui as foutu la merde, purement et simplement. Toi qui as fait en sorte que les choses prennent une tournure aussi insupportable, violente et douloureuse. Et tu le sais qu'éprouver de vrais et profonds regrets, ne suffira pas à inverser la tendance. T'as tout intérêt à trouver une autre façon de te faire pardonner. Et accepter l'idée qu'il faudra du temps. Beaucoup de temps. Parce que la peine que tu lui as fait est profonde. Assez pour qu'elle ait quand même été à deux doigts de se foutre en l'air. Parce qu'elle a beau affirmer que ce n'est pas du tout le cas, tu vois bien l'état dans lequel elle se trouve. Tu vois bien qu'elle aurait pu en crever de cette chute qui l'aura finalement conduite à l'hôpital. Dans ce foutu lit. Ne serait-ce que parce qu'elle est quand même dans un sale état. Et que c'est très certainement cet état là qui a fait qu'elle s'est écroulée de la sorte. Et qu'elle s'est, littéralement, brisée en milles morceaux. T'es bien décidé à la ramener chez toi pour pouvoir la soigner comme il se doit. Panser ses plaies physiques et mentales. C'est clairement le moins que tu puisses faire après la violence de tes mots. Que tu ne pensais pas. En tout cas pas de cette façon. Mais ça aussi, tu te doutes que tu ne pourras pas le lui mettre en tête si facilement. Qu'il faudra, pour ça aussi, beaucoup de temps avant qu'elle ne soit en mesure d'accepter et de te croire. Tu peux comprendre ça. T'es bien trop conscient du point de non retour que tu as franchis. Tu lui as presque dis que tu la détestais de tout ton être.

T'es donc bien décidé à la garder chez toi le temps qu'il faudra pour qu'elle soit capable de se relever. Tu seras sa béquille. Tu lui permettras de retrouver un semblant d'équilibre. Parce que t'es fou de cette fille depuis tes dix-sept ans. Et que ce n'est pas prêt de changer. Au contraire. Maintenant que tu réalises qu'elle doit bien tenir un tant soit peu à toi pour avoir eut une telle réaction, tu songes qu'il est peut-être temps de mettre tes fausses certitudes de côté. Tes trop nombreuses erreurs de parcours. Parce que tu les as cumulé en ce qui la concerne, malheureusement. Parce qu'il faudra du temps pour réparer le peu de relation que vous avez été en mesure d'installer entre vous. Quant à savoir s'il y aura de nouveau plus que ça un jour, c'est beaucoup demander. Tu ne sais pas. Tu sais peut-être même moins que jamais. Toujours cette insupportable certitude selon laquelle tu as pleinement tout foutu en l'air. Que tu as tout détruit. Parce que Joanne serait parfaitement en droit de ne jamais plus te pardonner. Et tu n'aurais d'autre choix que celui d'accepter la chose. Parce que tout ça est entièrement et uniquement de ta faute. Au moins, t'en es conscient. Et dire que tout ça est partie du fait que vous vous êtes mariés en étant ivres morts. La réaction la plus intelligente aurait certainement été que vous preniez le temps d'en parler, de vous faire doucement à l'idée et de voir ce que vous deviez faire. Certainement que la décision finale aurait été la même. A savoir, de faire annuler ce mariage qui n'avait évidemment pas lieu d'être. Vous n'étiez pas prêt. Et si votre relation amoureuse n'a pas fonctionné, ce n'est pas pour vous lancer dans un mariage ...

Comme prévu, vous vous arrêtez à l'accueil puisqu'il lui faut signer plusieurs papiers. Pour confirmer son choix de quitter l'hôpital. Et le fait qu'elle accepte de participer à des réunions et autres séances pour tenter de se soigner de son anorexie. Parce que, quoi qu'elle en dise, elle est en plein dedans. Et tu le sais qu'elle se voile la face aussi fort que possible. Tu la vois faire et réagir. Tu le sens qu'elle n'accepte pas de l'avouer parce qu'elle s'est contentée de se laisser sombrer de plus en plus au fil des jours, sans même se poser la moindre question. Juste à se dire que c'était le plus simple. Forcément plus simple que de se battre pour garder la tête hors de l'eau. Plus simple aussi, et surtout, que de te contacter pour tenter de te faire entendre raison. Ou au moins de te faire prendre conscience de tes mots. De la violence de ton comportement vis à vis d'elle. T'aurais aimé être plus intelligent sur l'instant. Être suffisamment malin pour ne pas la foutre en l'air comme tu as pu le faire là. T'aurais aussi aimé avoir le courage de faire marche arrière tant qu'il est encore temps. Plutôt que de fuir comme le lâche que tu ne sais que trop bien être. Revenir dans la chambre d'hôtel alors que tu la savais en pleurs et encore écroulée à même le sol. Roulée en boule certainement. Comme une enfant soudainement brisée par une fausse vérité brutale qui a eut raison de sa retenue. Parce qu'elle s'est retenue Joanne, pendant toutes ces années. T'en as souvent été conscient du fait qu'elle prenait sur elle pour ne pas être aussi venimeuse que ce que tu pouvais bien lui inspirer. Tu ne sais simplement pas jusqu'à quel point.

Enfin, Joanne signe sans même prêter attention à la feuille sous ses doigts. Tu n'es même pas certain qu'elle ait tout à fait compris ce dans quoi elle s'engage. Tant pis. C'est bien trop important pour que tu lui laisses réellement le temps d'y penser maintenant. Elle verra plus tard. En temps et en heure. Quand vraiment elle aura un premier rendez-vous à honorer avec le groupe de personnes et les médecins concernés. Tu ne sais pas si tu pourras ou non l'y accompagner. Tu sais que t'iras au moins jusqu'à la déposer devant pour t'assurer qu'elle s'y rend vraiment. Non pas que tu manques de confiance en elle. Mais tu te doutes qu'elle n'est pas très motivée par l'idée de prendre soin d'elle. Raison pour laquelle tu devras le faire pour elle. T’inquiéter pour elle et prendre soin d'elle. Ce qui ne devrait pas te demander de trop gros efforts pour le coup. Mine de rien, elle est déjà quelque peu en train de se laisser faire ta Joanne. Quand elle te permet d'enrouler un bras autour de sa taille beaucoup trop creuse, pour la guider hors de l'hôpital et rejoindre tranquillement ta voiture. Dans laquelle vous avez vite fait de prendre place tous les deux. Tu prends ensuite la direction de son appartement. Et c'est dans le silence que vous faites la route. Dans le silence, encore, que tu te gares dans la rue devant le shop. Elle prend la parole pour te remercier, Joanne. De l'avoir déposé. T'es en train de défaire ta ceinture et tu poses un regard surpris sur elle. Non non je ... Mais elle a déjà quitté la voiture. C'est fou comme elle semble retrouver un tant soit peu d'énergie quand il s'agit de te fuir.

Mais toi, de l'énergie, tu n'en manques pas encore vraiment. Alors tu quittes le véhicule à ton tour. Je te dépose pas. Que tu penses utile de préciser avant qu'elle n'ait eut le temps de vraiment s'éloigner. Dans la foulée, tu t'approches d'elle. On vient te prendre quelques affaires et je te ramène chez moi. Et tu n'as pas l'intention de faire autre chose que ça. Tu sais être têtu quand il le faut. Et pour le coup, c'est là un cas de force majeur. C'est à toi de lui faire entendre raison et pas l'inverse. Alors tu lui proposes une nouvelle fois ton bras pour l'aider à rejoindre la porte qui donne sur une volée de marches, pour rejoindre son appartement. Une fois à l'intérieur, tu ne fais évidemment aucun commentaire concernant le bordel monstre qui y règne. Aucun commentaire sur le fait qu'il y ait quelques cadavres de bouteille et trop peu de restes de nourriture. Des fringues qu'il lui faudra certainement choisir si elle veut avoir de quoi s'habiller. Tu doutes qu'elle ait assez de vêtements propres pour pouvoir faire autrement pour le coup. T'as un sac suffisamment gros pour pouvoir y fourrer une bonne partie de tes fringues ? Que tu lui demandes sans trop oser toucher à quoi que ce soit tant il y en a vraiment de partout.

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Message Sujet: Re: I'm searching for a remedy {Joaniel}   I'm searching for a remedy {Joaniel} - Page 2 Empty Mer 8 Avr - 22:21



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Gabriel - Joanne

«Le chagrin amoureux est l'une des plus éprouvantes blessures que nous ayons à combattre car il doit être vaincu seul, et surtout dans le plus grand des silences.» yves simon
Pour certains, la vie est un long fleuve tranquille. Une suite d'événements paisibles et joyeux. Pleine de rebondissements tous heureux les uns que les autres sans jamais la moindre vagues. T'aurais aimé avoir le droit à une existence aussi douce. T'aurais aimé ne pas avoir à passer par toutes ces années de galère, ces déceptions toutes plus douloureuses les unes que les autres et ces suites de désillusions horribles et pénibles. Mais à croire que toi t'as pas le droit à tout ça. T'as d'abord connu l'abandon de ton géniteur avant même de voir le jour, bien trop lâche pour pouvoir assumer ta venue au monde. A croire qu'il avait pressenti quel bordel sur pattes t'allait être, comme un éclair de lucidité. T'as connu l'abandon de tes beaux pères, tout ces hommes aussi fuyards les uns que les autres tout juste bon à promettre mondes et merveilles à ta mère pour lui planter un couteau dans le dos de la plus violente des façons. Vous avez connu le manque d'argent, les larmes de fatigue et de désespoir lorsque ta mère se demandait bien comment elle allait faire pour boucler les mois tous difficiles sans la moindre exception. Tu sais Gaby, il paraît que le destin est écrit quelque part. Que peu importe combien on essaie fort, il est impossible de le changer. Il n'y a qu'à voir ce que j'ai vécu pour en être sûr.

Alors quand ce fameux destin s'est décidé à te donner du fil à retordre une nouvelle fois, tu as cru bon de tout abandonner. Comme légitime après avoir autant enduré sans jamais te plaindre. Sans jamais flancher. En perdant Gabriel tu as perdu tout ce que tu pouvais avoir de plus cher dans ce monde ingrat. Toutes tes espérances et tes vœux pour le futur ont été réduits à néant. Même si votre relation a toujours été pour le moins chaotique, il est toujours resté à tes côtés. Malgré ta colère, tes mots désobligeants. Il aura fallu un seul weekend, un tout petit weekend l'un en la compagnie de l'autre pour que vous éclatiez en un millier de morceaux. Une soirée à Las Vegas, une amnésie alcoolique, un mariage devant un prêtre ressemblant à Elvis. Ni plus, ni moins. Tu te souviendras pour le restant de tes jours la froideur dont ton tatoué a fait preuve comme pour se protéger de toi. Tu te rappelleras toujours de ses mots durs et violents qu'il t'a balancé à la gueule alors que tu le suppliais de tout ton être de ne pas partir. De ne pas faire ça. Mais tes larmes n'ont pas su le faire rester, ni tes excuses d'ailleurs. Tu t'es contentée de te briser en même temps que la porte s'est refermée derrière lui pour créer de nombreux mois d'absence. De longs mois de silence radio. Comment aurais-tu pu te relever d'une telle épreuve? Comment aurais-tu pu conserver l'envie de vivre et te lever le matin comme si rien était? Comme si ta vie n'était pas fichue pour de bon, amère et sans saveurs? Tu sais Gabriel, c'était la goutte de trop pour moi. J'étais incapable de survivre à ton absence. Incapable de vivre sans toi.

Alors tu t'es laissée mourir à petit feu. Ton quotidien n'était plus fait que de larmes, d'alcool et de rancoeur. Tu t'es enfermée dans ton studio sans même prendre la peine d'y redescendre pour te mettre au travail. Tu t'es contentée de prétexter une grosse maladie pour ne pas avoir à côtoyer tes collègues ou tes proches. C'est comme ça que tu t'es enfoncée toute seule dans une spirale sans fin faite de flashbacks douloureux et de peine. Tu t'es haïs si fort Joanne, mais t'as pas eu les couilles d'en finir proprement. T'as pas su sauter le pas combien même l'envie ne te manquait pas C'était plus simple que d'arrêter de te nourrir, de te noyer dans vos souvenirs. T'as pleuré de longues journées sans t'arrêté, t'as cogné les murs de tes petits poings abîmés comme pour t'infliger autant de mal que tu n'avais pu en faire à celui que tu considérais comme ta moitié tout ce temps sans jamais avoir eu le courage de lui dire en face. T'es la plus grande des lâches, tu n'as rien à envier aux hommes de ta vie finalement. T'es pire qu'eux. Tu t'es contentée de pourrir ce que tu avais de plus cher, de vous saboter plutôt que de prendre le risque infime de vivre une belle histoire. Ton égo surdimensionné n'aidant pas, celui-ci est aujourd'hui mort et enterré. Tu n'es qu'une bonne à rien, quelqu'un de détestable qui finira ses jours seule. Tu le sais, tu es au courant maintenant que tu ne mérites pas cette chose que tous les autres appellent "bonheur." Tu as eu le temps de te faire une raison, le whisky dans les veines et les cordes vocales bousillées à force d'hurler ton désespoir contre ton oreiller trempé. Comment pourrais tu me pardonner un jour Gab? Je me la suis prise de plein fouet, la claque de réalité. Comment un jour pourrais-tu vouloir de moi à nouveau dans ta vie maintenant que tu as réussi à m'en sortir sans trop de mal?

Et pourtant il est venu à l'hôpital. Il est venu s'assurer que tu allais bien, que tu n'étais pas dans un état plus critique que celui dans lequel tu t'es fourrée de ton plein gré. Tu ne comprends pas bien pourquoi il est à tes côtés, pourquoi il tient tant à t'aider et à te ramener chez toi comme tu as pu lui demander un peu plus tôt. Tu prends place à l'intérieur de sa voiture sans un mot depuis que vous avez tous les deux quitté l'hôpital. Le silence est gênant, pesant. Tu te contentes de regarder tes genoux ou par la fenêtre, incapable d'ajouter quoi que ce soit. Tu as hâte de fuir, de te renfermer dans la pénombre de ton appartement en désordre. Tu ne veux pas avoir à soutenir son regard abattu contre ta couenne amaigrie. Tu ne veux pas qu'il te prenne en pitié. Tout ce qui t'arrives, tu l'as pourtant bien mérité. Alors tu te tais, ne cherche pas à batailler et tu attends sagement que vous soyez arrivés au shop pour t'extirper en dehors de sa caisse comme la pire des voleuses en le remerciant pour le trajet. La portière claque derrière toi une fois arrivés, tu ne prends pas la peine de jeter un regard en arrière et tu fuis. Tu fuis comme si ta vie en dépendait finalement. Quelques passants vous jettent des œillades alors que tu entends la seconde portière se claquer et la voix de ton barbu derrière toi t'électrisant de toutes parts. Il t'interpelle, bien décidé à ne pas t'abandonner en te proposant son bras sans te laisser aucune possibilité de parlementer, têtu comme jamais auparavant. Honteuse au possible et bien trop incapable de mettre un pied devant l'autre, tu acceptes son aide sans même broncher. La clef s'immisce à l'intérieur de la serrure, un tour puis deux et voilà la porte d'entré de ton salon de tatouage maintenant ouverte. Pourquoi tu fais ça Gaby? Pourquoi tu ne t'en vas pas à toutes hâtes sans même te retourner? Pourquoi t'es là? Pourquoi tu restes?

Les marches te semblent difficiles à escalader et ce même malgré le bras accroché au tien. Aussi honteuse qu'il se peut lorsque vous pénétrez tous les deux dans ton appartement au dernier étage de ton entreprise, c'est un spectacle triste qui s'offre à vous. Les décombres de ton téléphone précédemment éclaté contre un mur jonchant au sol, divers cadavres de bouteilles vides ou entamées aux quatre coins de la pièce... Tu voudrais tout simplement disparaître pour ne plus jamais voir le jour. Gab semble pourtant bien décidé à ne plus t'abandonner encore plus lorsqu'il te demande si tu possèdes un sac assez gros pour emmener la majeur partie de tes affaires. Tu te raidis sur place, les larmes aux yeux et la mâchoire tremblante. "Arrêtes, je t'en prie." C'est trop dur, beaucoup trop à supporter. Pourquoi est-ce qu'il fait tout ça? Pourquoi est-ce qu'il est revenu pour toi? Il le sait que tu n'es pas quelqu'un de bien, que tu mérites tout ce qui peut bien t'arriver. Tu l'as bien cherché. Tout ça s'est fait de ton bon vouloir. T'as pas cherché à arrêter la machine avant, pourquoi le ferais-tu maintenant? "Tu veux pas faire ça. Tu veux pas de moi chez toi. Tu ferais mieux de t'en aller, vraiment." Parce que sinon, tu finiras par déteindre sur lui Joanne. Tu finiras par lui faire encore plus de mal que tu n'en as déjà fait. Il ne mérite pas tout ça, tu ne le mérites pas. Tu aurais dû ouvrir les yeux il y a bien longtemps déjà. "T'en fais pas pour moi, je survivrai." Parce que c'est à ça que ton quotidien ressemble sans lui à tes côtés. Une pénible survie. Tu t'es éteinte lorsqu'il s'en est allé de Vegas, lorsqu'il s'est enfin rendu compte d'à quel point tu pouvais être monstrueuse. Alors ta tête lui intime de s'en aller, de prendre ses jambes à son cou pour la dernière fois et de ne plus jamais se retourner. Ton cœur quant à lui, lui hurle de te serrer dans ses bras. De t'embrasser jusqu'à perdre haleine et de ne plus jamais te laisser seule. C'est un combat interne que tu te livres, une guerre impitoyable et sans fins. L'une de tes mains se place tout contre ta bouche pour étouffer un hoquet désespéré. Les larmes roulent à nouveau sur ton visage émacié sans que tu puisses faire quoi que ce soit pour les interrompre. T'es dans un sale état Jo et tu penses clairement avoir atteint le point de non retour. Tu ne mérites pas son amour, son pardon ou sa tendresse tu en es bien consciente. Pas après avoir commis l'irréparable pendant tout ce temps. Tu sais Gabriel, même moi je ne m'aime pas alors comment le pourrais-tu? Comment pourrais-tu avoir envie de me sauver alors que tout ce que je souhaite c'est disparaître pour ne plus jamais te faire de mal? Pourquoi mon coeur lui voudrait se serrer contre le tien peu importe si j'en souffre?

Je t'en prie, sauve moi du néant que je suis devenue.


[/center](c) DΛNDELION / MORPHINE I'm searching for a remedy {Joaniel} - Page 2 3794924939  
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Message Sujet: Re: I'm searching for a remedy {Joaniel}   I'm searching for a remedy {Joaniel} - Page 2 Empty Sam 18 Avr - 13:31




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L'amour, un peu de miel qu'on cueille sur des ronces.



Tu pensais qu’elle serait plus heureuse sans toi, Joanne. Tu t’es persuadé que c’était la meilleure chose à faire que de disparaître et de la laisser tranquille. Parce que t’as eu plus de dix ans pour te persuader qu’en fin de compte, elle te détestait. Et tu ne voyais pas comment il pouvait en être autrement alors que toi-même tu n’es pas fan de ta propre petite personne. Que c’est même tout le contraire. T’aimerais être en mesure de changer. De connaître une vraie évolution pour la satisfaire autant que possible. Tu voulais vraiment savoir comment la rendre heureuse. Comment être le bon pour elle qui, selon toi, mérite la lune et bien plus encre. Malheureusement, tu ne sais rien faire d’autre qu’être toi-même. En toutes circonstances. Tu ne sais qu’être à la hauteur de ta propre connerie. Pour de bon. Eternellement. T’es ainsi et tu ne changeras jamais. Désormais, ça ne fait plus aucun doute dans ton esprit. Et pourtant, ton absence dans sa vie semble l’avoir réellement marquée. L’avoir blessée pour de bon. Beaucoup trop fort. Beaucoup trop brutalement. Tu ne sais pas si tu vas pouvoir et savoir réparer ça. Mais s’il s’avère qu’elle a vraiment besoin de ta présence dans ta vie, il est évident que tu ne vas pas te faire prier. Et tant pis si elle reprend ses mauvaises habitudes qui consistent à te rabaisser constamment. A te descendre plus bas que terre. A t’écraser trop brutalement comme seule elle sait le faire.

Dans le fond, tu n’as rien fait d’autre que te venger. En ayant des mots encore plus durs, encore plus brutaux, encore plus méchants. T’as été monstrueux Gabriel. Et il faudra certainement un peu de temps avant que tu ne sois en mesure de vraiment te faire pardonner. Une part de toi est consciente que si elle a été si mal pendant tout le temps qu’a duré ton absence, c’est parce qu’elle tient à toi Joanne. Beaucoup trop pour son propre bien d’ailleurs. Parce que tu n’es pas doué. Parce que t’es même une sacrée plaie. Parce que tu ne seras jamais à la hauteur. Et que jamais tu ne sauras la rendre heureuse comme elle le mérite. Tu ne sais pas même comment te rattraper après ces mois d’absence et de silence complet. Quand tu étais persuadé qu’elle ne pouvait qu’être soulagé de ton absence. Alors que dans la réalité, elle s’est laissée tomber chaque jour un peu plus. Manquant de se tuer en guise de bouquet final. Comment t’es supposé inverser la tendance maintenant ? Il est évident que ta seule présence ne suffira pas. Comment le pourrait-elle ? Tu n’es pas doué pour grand-chose. Tu risques même de tout empirer avec tes sales manies, tes mauvaises réactions et ta maladresse légendaire. Si tu n’y prends pas garde, tu vas empirer les choses. Tu vas la blesser plus sûrement que jamais et tu ne pourras plus jamais rien faire pour faire demi-tour et arranger enfin les choses. L’arranger elle, qui est tellement blessée et tellement en souffrance.

Tu réalises que dans un premier temps, il va surtout te falloir lui prouver que t’es bel et bien revenu pour elle. Que ton but est de lui tendre la main que tu as ôté de la sienne il y a de ça plusieurs longues semaines. Il faut que tu lui prouves que tu es on ne peut plus sincère. Que ton but n’est certainement pas de la blesser de nouveau. Que tu n’as pas l’intention de juste être là une heure ou deux avant de te faire une fois de plus la malle. Il te faudra insister, ça ne fait aucun doute. Il te faudra lui prouver les choses, surtout. Tu ne le sais que trop bien. Mais surtout, tu es prêt à tout ça. Tu es prêt à lui prouver coûte que coûte. Quitte à y revenir encore et encore. Quitte à enchaîner les retours de bâtons douloureux au possible. Tu vois bien qu’elle peine à réaliser que tu as bel et bien l’intention de la ramener chez toi et de l’y garder. Alors que tu l’accompagnes jusqu’à son appartement et que tu cherches à l’aider à faire ses bagages. T’as le cœur qui se serre à la vision des cadavres de bouteilles d’alcool qui traînent ici et là. Tu te tends et poses de nouveau les yeux sur elle quand elle te demande d’arrêter. Tu ouvres puis refermes la bouche, à la vision des larmes qui font briller ses yeux. Aucun mot ne semble valable en cet instant. Surtout, tu n’as aucune idée de quoi faire, quoi dire.

Tu ne sais que lui répondre alors tu attends qu’elle en dise plus. Lorsqu’elle le fait, tu penses pouvoir respirer un tant soit peu de nouveau. Ce n’est pas qu’elle ne veut pas du tout de ta présence et qu’elle refuse catégoriquement ton offre qui consiste à la ramener chez toi. C’est plutôt qu’elle est persuadée que tu te forces à faire tout ça et que tu ne le souhaites pas du tout dans les faits. Que tu te forces pour elle, sans doute. T’as aucune idée de ce que je veux. Toi tu le sais. Tu le sais que tu veux la voir aller mieux. Tu le sais que t’aimerais la retrouver telle qu’elle était avant. Surtout, tu le sais que tu veux vivre avec elle ce bonheur que vous avez furtivement partagé au cours de ce fameux week-end qui a malheureusement tourné au vinaigre. Tu as été heureux comme jamais, le temps que ça a duré. Et ça ne fait aucun doute qu’il en va de même pour elle. Qu’elle aussi, elle a été heureuse le temps que ça a duré. Pour toi, ça ne fait aucun doute que vous pouvez reproduire tout ça. Vous l’avez fait quelques jours durant. C’est la preuve que la magie peut fonctionner entre vous. Que les sentiments sont bien là. Que ça ne dépend que de vous de les laisser s’exprimer comme ils le méritent. Pour la première fois de ta vie, t’es prêt à prendre les choses en main. Autant que possible en tout cas.

Et de nouveau, les larmes coulent sur les joues désormais trop creuses, de ta belle Joanne. Ses yeux ont perdu de leur éclat, ses cheveux ont terni. Et pourtant, tu la trouves toujours aussi belle. T’es toujours amoureux fou de cette nana-là. Et tu feras ce qu’il faut pour qu’elle en prenne conscience. Et si possible, qu’elle apprenne à s’aimer à travers toi s’il le faut. Ses larmes ont au moins le mérite de te faire remuer. Tu trouves le courage de t’approcher d’elle pour enrouler tes bras autour de son corps et la serrer contre toi. Pas trop fort, parce qu’il ne faut pas prendre le risque de lui faire mal. Elle te semble si fragile. T’as presque peur de la briser en deux tant elle est fine. Pour ne pas carrément utiliser le mot ‘maigre’ quand bien même il est celui qui correspond le plus. Que ça te plaise ou pas. Et pour le coup, on, ça ne te plait pas. J’ai besoin que tu me fasses confiance Joanne. Que tu acceptes mon aide. Parce que tu n’as pas grand-chose à lui offrir, clairement. Mais tu as besoin de croire, de toutes tes forces, que tu sauras être à la hauteur pour l’aider à se relever. D’autant plus que c’est toi qui l’as mise à terre après tout. Quand bien même ça te fait, évidemment, un mal de chien de le reconnaître. Tu n’as d’autre choix que de le faire. L’admettre et faire tout ce qui est en ton pouvoir pour l’aider à se relever et à aller mieux.

Laisse-moi réparer ce que j’ai abîmé bébé … Que tu souffles d’une voix douce et tendre, le visage pressé contre le sien. Ton souffle chaud caressant son oreille. Et tes bras toujours étroitement enroulés autour de sa taille bien trop fine. T’es conscient de jouer sur la corde sensible en utilisant ce petit surnom pour tenter de l’amadouer. Mais tu dois être prêt à tout faire, tout dire, pour la convaincre que tu peux l’aider. Et que tu ne demandes rien d’autre que ça. Être là pour elle. Et pas uniquement parce que c’est toi qui as causé tout ça pour le coup. Le fait est que t’es amoureux fou de cette fille. Et tu l’as prouvé à ta façon très maladroite, quand tu l’as quitté dans cette chambre d’hôtel. Tu pensais la libérer de ta présence qui, selon toi, ne pouvait la rendre heureuse. Tu pensais faire le bon choix. Les faits sont tout autres. Tu as la sensation de ne l’avoir que trop blessée et brisée. Et tu sais d’ors et déjà qu’il faudra du temps avant qu’elle ne puisse te croire de nouveau et t’offrir toute sa confiance. Et pour que, dans la foulée, elle ne puisse aller vraiment mieux. Toi, tu seras là de toute façon. Envers et contre tout. T’en as assez d’être le lâche qui passe son temps à fuir et à tout faire de travers.


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Message Sujet: Re: I'm searching for a remedy {Joaniel}   I'm searching for a remedy {Joaniel} - Page 2 Empty Dim 10 Mai - 17:59



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Gabriel - Joanne

«Le chagrin amoureux est l'une des plus éprouvantes blessures que nous ayons à combattre car il doit être vaincu seul, et surtout dans le plus grand des silences.» yves simon
Les gens ont tous tendance à te prendre pour une force la nature. Quelqu'un que rien ne saurait ébranler, qui reste debout malgré vents et marées sans jamais broncher. Pour dire vrai, t'as toujours fait en sorte de véhiculer une telle image de toi. T'as la Sainte horreur qu'on te prenne en pitié. tu détestes te faire plaindre. T'aimes pas franchement montrer ce que tu ressens, t'as jamais appris à le faire Jo. tu t'es toujours cachée derrière tes grands airs froids et tes mots cinglants. Pas étonnant que ta mère, l'homme que tu aimes et le reste du monde te prennent pour quelqu'un d'abominable. Tu l'as bien cherché et tu ne fais que récolter depuis plusieurs mois ce que tu as semé. Le karma qui t'as mis une bonne grosse baffe dans la gueule sans que tu ne saches t'en relever cette fois. Tellement violent que tu n'as pas été en capacité de faire semblant. Pas cette fois. Plus maintenant. T'as plus rien à perdre étant donné que t'as déjà tout perdu et l'amélioration notable de l'épisode Vegas n'aura servi à strictement rien. Il était déjà trop tard pour que tu puisses réussir à sauver ton couple vieux de dix ans. Le mal était déjà fait. Tout ce qu'il te rester à faire c'était assumer. Mais ça j'ai jamais su faire pas vrai Gabriel?

Alors tu t'es coupée du monde une bonne fois pour toute avec comme seule compagnie le whisky. Parce que c'est pas ta bouteille qui allait te juger hein? Parce que l'alcool ça t'as aidé à t'anesthesier et presque à oublier combien tu souffrais. Malheureusement pour toi, t'as toujours pas mal tenu la route. Faut dire qu'avec la bande t'avais plutôt intérêt à suivre. Alors pour atteindre l'ivresse la plus totale t'as tout simplement cessé de te nourrir. L'appétit une fois coupé, t'as enchaîné les verres. Puis les bouteilles. Jusqu'à ce que tu ne sois même plus capable de tenir un crayon en main correctement. Tu t'es coupée les ailes seule et tu les as laissées traîner dans un coin de ton appartement. T'as éclaté ton téléphone, nombre de verres aussi parce que la colère elle, elle n'est jamais partie. Elle est restée à tes côtés avec ta peine pour te tenir companie. Pour toujours plus te rabaisser et te faire sombrer. T'avais perdu la seule personne qui comptait pour toi plus que la vie elle même, plus que tu n'as jamais été capable de te l'avouer. Tu l'as fait fuir comme c'était écrit que tu le ferais. Parce que t'es maudite Joanne, que les hommes de ta vie finissent tous par t'abandonner. Géniteur, pères de coeur et jusqu'à ton âme soeur. Il ne te restait plus qu'à attendre la fin sagement, que le noir s'empare de toi une bonne fois pour toute pour te faire taire toi et tes sales travers. Ça aurait été plus simple pour tout le monde que je disparaisse Gaby, Ça aurait été une épine de moins dans ton pied. Après tout ce que je t'ai fais subir, je l'aurais bien mérité. C'était ce que je voulais. Ne plus avoir jamais à me réveiller.

L'accident d'aujourd'hui tu ne l'as pas vraiment calculé. Après des jours sans rien avaler qui ne soit pas liquide la chute était plus qu'inévitable. T'aurais préféré ne pas te louper cependant. Te claquer la tête si fort contre le pavé que plus jamais tes yeux ne s'ouvrent. Mais même ça c'était trop demander. T'es qu'une foutue incapable De Luca. L'hôpital encore t'aurais pu le supporter. T'aurais bien réussi à te faire la malle à un moment donné et disparaître sans demander ton reste. T'es pas malade, t'es juste brisée. Brisée de l'intérieur en un monticule de petites pièces désordonnées. Quand Gabriel est arrivé t'as d'abord cru que tu rêvais. Un genre de cauchemar éveillé font t'allais réussir à te réveiller. Mais non, Il est bien venu parce que légalement vous êtes encore mariés. Parce que t'étais tellement imbibée que les papiers ont fini par être le cadet de tes soucis et que tu ne les as jamais envoyés. Si tu te laissais crever, t'avais pas besoin de le faire n'est-ce pas? C'était pas franchement ta priorité. Alors tu t'es rapidement demandée si c'était pour ça qu'il avait fait le déplacement. Pour t'engueuler comme une sale gamine je m'en foutiste et te rabaisser un peu plus comme la sous merde que t'es. Mais à en juger par la situation dans laquelle tu te retrouves actuellement, t'étais à des années lumières de la vérité. Parce que sa gueule s'est déconfite quand il t'as vu, comme si t'étais un foutu zombie pas frais. Ouais ça c'est le résultat d'un coeur brisé. C'est étonnant n'est-ce pas? Que j'ai un myocarde et qu'il ne me sert pas seulement a alimenter mon cerveau et mes organes en oxygène. Moi aussi j'étais capable de ressentir des trucs Gab. Comme la brûlure au fer blanc que t'as laissé à l'intérieur lorsque t'es parti en faisant claquer cette foutue porte de chambre d'hôtel.

Il a pas voulu lâcher l'affaire Gabriel. Si bien qu'il t'as fait monter dans sa voiture pour t'emmener jusque chez toi. T'as espéré que ça s'arrête là, après que t'aies claqué la portière et tourné les talons. Mais non. Vous voilà tous les deux dans la capharnaüm qu'est ton appartement et même qu'il te demande de remplir un sac de fringues pour t'emmener chez lui. Tu ne veux pas. Tu veux pas faire ça. Tu veux qu'il s'en aille, loin, là où tu ne pourras pas lui faire de mal. Là où tu ne pourras plus lui en faire, jamais. Parce que t'en as déjà trop fait Joanne, parce qu'il a été clair la dessus. Sur le calvaire qu'il a traversé toutes ces années. Ton corps maigre se tend. T'essaies de combattre les larmes qui te brûlent les yeux pour les ravaler. Alors tu lui dis. Encore et encore. Il doit s'en aller. Pour son propre bien, pas le tien. Toi tu mérites pas qu'il reste. Tu risquerais de tout gâcher une fois de plus. Même si tu luttes de tout ton for intérieur, tu finis par te mettre par pleurer. Une main sur la bouche pour étouffer tes hoquets désespérés. Et alors que tu te morfonds en le sommant de s'en aller, il chasse l'espace qui vous sépare pour se rapprocher. Pour te prendre dans ses bras et t'enlacer avec chaleur. Avec douceur. Avec tendresse. Son corps te paraît brûlant, il irradie contre ta peau glacée. Dans un premier souffle, Gaby te conjure d'accepter son aide. D'arrêter de jouer à l'entêtée et de lui faire confiance. Ses mots te paraissent lointains, dans ta tête ne résonne que tes sanglots et son coeur retrouvant le rythme du tien. Pourquoi tu fais ça? Pourquoi tu me lâches pas? Vas t'en je t'en prie. Fait pas cette connerie là. Laisse moi juste crever une bonne fois pour toute, j'arrêterai de te hanter. Tu mérites mieux Gabriel, bien mieux qu'une femme cassée. Dysfonctionnelle, qui sait pas comment aimer.

Vient le nouveau coup au cœur. Celui qui fait encore plus mal que les précédents alors qu'il te supplie presque dans un tendre souffle de le laisser réparer ce qu'il a pu briser. Et ce Bébé, faussement innocent qui cogne et recogne. Tu te mets à pleurer de plus belle, tes jambes fléchissant sous ton maigre poids. Ainsi, vous trouvez tous les deux le sol lentement. L'un contre l'autre, retrouvant le plat du parquet qui vous accueille alors que tu finis par être totalement lovée contre lui en étant agitée de violents soubresauts tant tes larmes coulent à flots. Tant pis pour son perfecto. Tes poings s'abattent mollement contre son torse, tu te débats sans le faire vraiment. Parce qu'il y a cette partie de toi qui veut qu'il t'emmène. Qui veut que vous répariez ensemble ce qui a été cassé. Cette partie de toi qui as retrouvé espoir lorsqu'elle l'a vu pénétrer dans cette chambre d'hôpital que t'as détesté. "Arrêtes j'ai dit, tu veux pas ça bordel. Tu veux pas de moi c'est des conneries." Des mensonges, des calomnies. Tu renifles pour le moins bruyamment avant d'enchaîner. "La meilleure chose que t'ai faite de ta vie c'était partir. Pourquoi t'es revenu? Pourquoi t'as fait ça?" Et de nouveau tes petits poings fatigués continuent à trouver son torse. T'es pas quelqu'un de bien, t'es un fauve que personne n'a jamais su apprivoiser. Une bouteille de gaz menaçant d'exploser dans un feu de cheminée. T'es à la fois la peste et le choléra. Tu te décolles de lui légèrement, assez pour pouvoir le regarder droit dans les yeux malgré ton regard embué. C'est pas ça qu'il veut. C'est pas toi qu'il veut. "Je veux plus te faire de mal, je... je..." Mais la suite me sort pas. Elle n'est jamais sortie. Jamais tu ne lui as dit ce que tu ressentais pour lui. A quel point tu l'aimais et que cela te rendait folle. Jamais un je t'aime, jamais de tendresse. Toujours plus de reproches et de cris afin d'étouffer cet amour démesuré et tenter de lui tordre le cou. En vain. Même à moi j'ai mis le temps avant de me l'avouer. Il aura fallu que tu partes pour que je réussisse à ouvrir les yeux sur tout ce que t'as toujours généré en moi. Je peux pas te le dire maintenant Gaby ça ne serait pas juste. Ça ne serait pas beau. Parce que tu mérites ce qu'il y a de meilleur, même si je sais que toi tu n'y crois pas vraiment. Je t'aime et je t'aime si fort que Jr préférai mourir sur le champ que prendre le risque de te briser un peu plus. De te briser pour de bon.


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