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 malade (riley)

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Message Sujet: malade (riley)   malade (riley) Empty Mar 10 Déc - 22:32


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( cette histoire me rend malade )
ft. riley

Trois mois. Déjà, qu’il pense chaque fois qu’il se remémore son retour à New York – définitif sans l’être, il ignore combien de temps encore va durer cette situation avant qu’il ne soit libre de repartir. Pour l’heure, sa vie est principalement rythmée par ses après-midis de travail et ses entrevues avec Aeryn ; de temps à autre, une séance de dédicace pour le roman qui se vend de manière raisonnable à ses yeux, encourageante selon sa petite amie et éditrice. La maison d’édition ne pensait pas qu’il se vendrait si bien dès les premières semaines, paraît-il, et les ventes vont croissantes à mesure que passent les jours. Alors oui, sans doute que le terme « encourageant » est finalement le mieux adapté – mais Solal doute trop de son écriture pour se l’approprier de lui-même, bien que Riley ai dit avoir aimé l’ouvrage. Et c’est bien le principal.

Riley qu’il n’a plus vu depuis bien longtemps. C’est du moins l’impression qu’il a, lorsque cela fait en réalité à peine plus d’un mois. Ses cartons qu’il est venu récupérer, et depuis plus rien. Enfin, si. Des messages. Rares. Un appel. Et le corps de Riley collé à celui de son nouveau petit ami imprimés sur poster géant qu’il est forcé de voir toute la sainte journée au travail. Enveloppes charnelles nues dans des ensembles même pas beaux. La main de l’autre refermée sur sa peau. Possessif. La douceur tout à la fois dans leur geste, qui le tue un peu plus. La faute à cette campagne à la con de Calvin Klein qui lui fait se répéter, entre autres choses, de ne plus jamais tomber amoureux d’une fille célèbre – elle ne l’était pas à l’époque, en même temps, et ce n’est pas comme s’il aurait pu deviner un seul instant que les choses tournent ainsi… Et la peine qui va croissante chaque jour passant, là où on lui a toujours répété que le temps panse les plaies. Mensonges. Au lieu de cicatriser il a le sentiment qu’un peu plus de sang s’échappe de ces plaies à chaque instant, qu’elles s’agrandissent de jour en jour ; et il ne sait pas combien de temps il pourra encore supporter cela, mental malmené, cœur torturé par la surexposition de son ex et de l’homme par lequel elle l’a remplacé. Instagram. Les photos des paparazzis. Cette putain de campagne qui, non contente de s’imposer sur son lieu de travail, le suit jusque sur la devanture des buildings newyorkais. Comme si elle le hantait pas déjà assez sans ça. Sensation d’harcèlement moral qui étouffe.

Et Solal il est partagé. Tiraillé entre l’impression de ne plus pouvoir voir son visage en peinture, et ce besoin viscéral de le revoir. Juste une fois. Écartelé entre la haine grandissante à chaque nouveau cliché et cet amour asphyxiant. Pour espérer tarir ce manque de toi. C’est peut-être pour ça qu’il lui a raconté qu’il avait bel et bien ce carton qu’elle cherchait, lorsque la vérité c’est qu’il a juste récupéré ses cartons à lui, et pas un de plus. Pour avoir une raison de la revoir lorsque, désormais chacun en couple avec un autre, ils n’ont pas à demeurer en contact. Sur le papier, du moins. Elle passera un de ces jours, qu’elle lui a dit. Alors Solal il attend. Car c’est pas comme s’il avait mieux à faire, après tout.

Et un matin arrive le message. Le corps paresseusement étendu sur le lit, dans le confort du matelas, sous la chaleur de la couette ; Solal somnolent, car les nuits ne se sont jamais faites aussi courtes, entre la difficulté monstrueuse à s’endormir et les réveils ponctuels alors que la lune est encore haute dans le ciel. Coup de chance pour elle – pour lui –, il ne s’est pas réveillé chez Aeryn ce matin. A bel et bien passé la nuit chez lui. Et le prénom de Riley sur l’écran de son cellulaire pour l’arracher à son état léthargique ; somnolence évanouie, les yeux soudain bien ouverts devant le message. Elle dit arriver dans trente minutes. Sauf que cela fait déjà un quart d’heure, aussi c’est sans perdre plus de temps qu’il se redresse dans le lit, défait la couette et va ouvrir la fenêtre avant de filer dans la salle de bain. L’eau tiède qui coule bientôt sur son corps, regard désapprobateur qu’il porte sur son torse, ses bras. Les muscles qui se sont relâchés depuis la rupture, car outre la marche qu’implique tout tourisme, Solal il a arrêté le sport à son départ de New York. Et ça se ressent directement sur son corps, qui à l’époque pouvait rivaliser mais est aujourd’hui indéniablement moins sculpté que son corps à lui. Alors il va clairement pas jouer la carte du type qui ouvre comme par hasard torse nu, pas aujourd’hui.

La douche rapidement expédiée, car il a clairement pas une demi-heure à consacrer à ces pensées jamais très réjouissantes, cheveux rapidement séchés dans la serviette, laissés en un fouillis humide sur le haut de sa tête, dents brossées, corps parfumé. Et déjà le retour dans sa chambre, fenêtre refermée car s’il craint peu le froid, il n’a pas spécialement envie de se retrouver presque nu en plein courant d’air. Boxer, chaussettes, un T-shirt qu’il passe – blanc –, un jean et un pull simple. Peu désireux de déjà enfiler la chemise rimant désormais avec enfer travail. Et il a même pas le temps d’aller grignoter quelque chose dans la cuisine que résonne le bourdonnement de l’interphone. Quelle synchronisation. Tant mieux, il avait l’estomac noué de toute façon. Sans doute un peu anxieux de la revoir, après tout ce temps. Dans ce contexte. Il s’assure que c’est bien elle, déverrouille la porte d’entrée de l’immeuble, et celle de son appartement dans la foulée. Puis attend. Un peu plus tendu chaque seconde passant. Jusqu’à ce qu’elle se profile dans le couloir, l’encadrement de la porte. Sublime, comme toujours, et aujourd’hui ça le fait plus chier que jamais. Leur dernière conversation qui lui revient à l’esprit, les publications sur Instagram, les photos trop nombreuses aperçues car il peut pas s’empêcher de taper son nom sur Google. Tout se bouscule dans son cerveau, et il finit par réussir à cracher un froid :

- Entre.


Déjà il se détourne, le cœur serré, s’avance dans la pièce à vivre. Mieux occupée qu’avant, ses affaires qu’il a pu ranger, son appartement d’avant transposé en un nouveau lieu, de nouveaux meubles, finalement ; un carton subsistant pourtant dans un coin, les affaires que n’auront su contenir les étagères trop petites ici. Faut qu’il en rachète.

- Puis-je t’offrir quelque chose ? Un café, peut-être ?

Et son regard fuyant. Lui, il a besoin d’un café en tout cas ; c’est ce qu’il se répète, comme si la boisson allait suffire à estomper le trouble de son esprit.
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Message Sujet: Re: malade (riley)   malade (riley) Empty Jeu 12 Déc - 9:17


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( cette histoire me rend malade )
ft. solal

Les yeux grands ouverts, figés vers le plafond à te demander en boucle si tu dois aller récupérer ce « fameux » carton ou non depuis des heures et des heures. Si t’es réveillé si tôt c’est la faute au jet-lag et ton corps encore réglé à l’heure de l’Europe et tes précédents voyages. Si tu dois y aller Riley, c’est maintenant que tu dois te lever. Car il te l’a bien dit Solal, il n’est libre que le matin très tôt et tu ne te risqueras pas à passer chez lui le week-end par peur de tomber sur sa nana que tu détestes. Haine dévouée uniquement par principe bien évidemment, car en soi tu ne la connais pas Aeryn. Tout ce que tu sais d’elle tu l’as lu sur sa page linkedin et son profil instagram, toi un brin dérangé ? Complètement détraqué depuis que tu sais que Solal a avancé tandis que toi tu stagnais ? Complètement. Et tu t’en caches, personne n’est au courant de ta fixette, personne ne sait que tout ce que tu fais, tu le fais uniquement pour obtenir une réaction de sa part. La surexposition, le fait de sortir avec Adrian. Tout ça, c’est pour faire du mal à celui qui t’en a fait en premier, pour qu’il subisse le même mal qu’il a pu te causer en sortant avec cette nana-là.

Une envie de faire ta petite Vendetta tout de même mélangée à une envie pressante – surtout –  de le voir, car il te manque le beau brun. T’as l’impression que les jours s’allongent au fur et à mesure que le temps passe. Moins tu le vois, plus il s’incruste dans ta tête. T’as peur de devenir folle parfois, peur de ressentir ce manque, cette sensation de manquer d’air jusqu’à la fin de tes jours. T’as un poids qui commence à s’installer au niveau de l’estomac juste en pensant qu’aujourd’hui tu ne vas peut-être pas le voir, encore. Un énième jour. Et t’arrive pas, t’arrive pas à te faire à cette idée alors tu te lèves en quatrième vitesse file sous la douche laver ton corps encore fatigué des jours précédents, te sèche, te maquille et te recoiffe car bien évidemment t’as beau avoir été coiffé la veille par un professionnel aujourd’hui ça ne ressemble plus à grand-chose. Quelques boucles redessinées à l’aide du fer à boucler qu’enfin t’enfile un jean noir, un col roulé de la même couleur, un long manteau et des bottes à talon et déjà tu claque la porte en envoyant un sms au principal concerné. Le prévenant que t’arrive dans maximum une trentaine de minute pour récupérer ce qui t’appartient.

Voix électroniquement féminine qui t’indique que tu es arrivé à bon port. Tu cherches alors où te garer et éteint le contact de ta Lamborghini toute neuve que tu viens de t’offrir. Voiture bien trop grande, trop spacieuse pour ton frêle corps mais parait-il qu’il faut se faire plaisir, que si tu ne t’achète pas ce genre de joujou au pique de ta carrière jamais plus tard tu pourras te l’offrir. Alors tu suis les tendances, tu t’es fait un cadeau de noël à l’avance, une putain de grosse caisse à défaut de pouvoir t’offrir le bonheur qui n’aura jamais de prix, ne sera jamais mis à la vente libre. Et un soupire qui s’échappe d’entre tes lippes lorsque tu fais claquer la portière de ton coté, verrouille la voiture en t’avançant vers l’immeuble de ton ex. T’as le stress qui monte Riley, t’es complètement incertaine de ce que tu viens d’engager. Tu te remémores chaque dispute par message, l’appel, la dernière fois que tu l’as vu chez toi. A chaque fois ça a mal fini et toi, t’es devant chez lui à en redemander ? Tu sais pas ce que tu fous mais maintenant que tu lui a dit que tu venais c’est foutu pour toi. A moins que tu lui dises que t’as finalement un imprévu qui t’empêchera de venir ? T’es sûr de vouloir ça Riley ? Non. T’arrives pas, t’as ce besoin de le voir et égoïstement t’appuies sur la sonnette au nom de Pettersen. Quelques secondes de latence, le cœur battant à toute allure dans ta cage thoracique. T’entends sa voix, ta bouche s’assèche anormalement et tu bégaies en te rapprochant de l’interphone pour te présenter à lui. La porte de l’immeuble qu’il t’ouvre alors, te précisant l’étage auquel il habite. Tu files ainsi dans l’ascenseur appuie sur ledit étage les mains tremblantes. Narcissiquement, tu te mets à te recoiffer face au miroir, passe tes mains sur ton pull pour enlever les potentiels poussières et faux plis de celui-ci. Tu te demandes si il va te trouver jolie Solal, si il va te regarder même ? T’aimerais qu’il te regarde, t’adorerais qu’il te dévore des yeux comme autrefois. Mais tu n’y crois pas trop et déjà, t’arrive à son étage, arrête de penser à des bêtises et te concentre sur le simple fait que tu vas le voir, enfin. Tu pousses alors la porte de l’ascenseur et tombe face à Solal qui se tient sur le palier de sa porte en te fixant d’un air impassible. T’as le cœur qui s’arrête un instant de battre, une petite seconde pour que le palpitant redémarre et tu t’avances alors vers lui.

- Salut …

Sourire timide, limite crispée tandis que lui te propose directement d’entrer. Pas de salut, pas de bise, rien. T’es un peu brusquée mais tu fais ce qu’il te demande, dépasse le palier de sa porte et regarde ce nouvel appartement, ce nouveau décor qui t’est inconnu. Est-ce qu’Aeryn a participé à la décoration de celui-ci ? Dormait-elle paisiblement contre lui avant que t’arrives ? T’as envie de vomir rien que d’y penser, alors tu détournes ton regard des meubles, vient plutôt encrer tes prunelles dans celle de ton ex qui te propose de boire quelque chose.

- Pourquoi pas un café, ouais.

Les épaules que tu hausses, tu dis oui mais t’as clairement l’estomac nouée et tu sais qu’avant que t’arrives à finir la boisson celle-ci sera glacée. Mais tu t’en fiche actuellement, toi tu fixes Solal qui se met à bouger, file dans la pièce qui doit être forcément la cuisine alors forcément, tu le suis. Pose ton sac à main sur le plan de travail et t’appuie toi-même contre celui-ci en le regardant faire, ne te regardant pas une seule fois comme si il était peut-être pressé que tu t’en aille. Le palpitant qui se brise, les lèvres que tu pinces quelques secondes avant de finalement entamer la conversation puisque lui, ne semble pas prêt à y mettre du sien :

- Tu vas bien ? J’espère que je ne te gêne pas trop, je savais pas si aujourd’hui tu bossais ou non …

T’as pensé à absolument rien du tout en partant de chez toi, en lui envoyant si rapidement un sms en quittant ton domicile. T’as été carrément égoïste et aveuglé par ton envie de le voir. Mais maintenant que t’es face à lui, que tu sens son parfum français embaumé la pièce. Tu ne regrettes rien, tu te sens même rassurée qu’au moins ça, n’est pas changé.

- C’est drôle, t’as un nouveau boulot, un nouvel appartement mais t’as toujours tes t-shirt blancs et le même parfum… Y’a des choses qui ne changent pas, heureusement.

Un réel sourire que tu lui adresses, tendre, dénué d’animosité contrairement aux dernières fois lorsque vous vous êtes croisés. Solal que t’aimerais serrer contre toi, venir poser ta tête contre le tissus limpide blanc de son t-shirt quitte à le salir de maquillage et le faire ronchonner comme il le faisait si souvent avant que vous vous quittiez. T’aimerais tellement vivre dans le passé Riley. Putain, qu’est-ce que tu le regrettes ce foutu passé, qu'est-ce que tu ne donnerais pas pour y retourner.

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Message Sujet: Re: malade (riley)   malade (riley) Empty Sam 14 Déc - 2:57


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ft. riley

Grésillement tonitruant dans l'appartement, comme pour signifier le début des festivités. L'instant à partir duquel tout peut basculer, à partir duquel les pions de leur situation vont une énième fois être déplacés. Car au vu de leurs derniers échanges - de tous leurs échanges depuis leur rupture, finalement -, il devine d'avance que cette entrevue ne se terminera pas bien. Comme toutes les précédentes. Qu'ils ne vont pas s'en tenir à un simple retour de carton - quel carton, même ? - sur le palier, tout simplement car ils en sont incapables. Ils savent pas faire, Riley et Solal. Ne peuvent pas, et n'ont jamais pu s'en tenir à de simples échanges cordiaux. Non, ils ont tous deux la langue beaucoup trop bien pendue pour cela, les mots qui brûlent les lèvres, se bousculent toujours pour susciter conflits ou de plus sages débats. Alors lorsqu'il enfonce le bouton lui permettant de parler dans l'interphone, il demeure un instant interdit devant le microphone. Temps suspendu durant lequel il ne peut encore connaître l'issue de cette rencontre clandestine ; sa seule certitude étant qu'il a envie - non, besoin - de la voir, ça et rien d'autre. Et il finit par se décider à lâcher un simple "oui ?", le palpitant qui cesse un instant de palpiter en entendant sa voix quelques mètres plus bas. Claire, douce malgré le filtre du haut-parleur. L'effet d'une décharge électrique, car en manque d'elle c'est son corps tout entier, son esprit, son cœur qui se raccrochent au moindre petit quelque chose venant d'elle pour se maintenir à flot. Un "oh, je t'ouvre" qu'il parvient à balbutier - comme s'il ne l'attendait pas, vaste blague - avant de déverrouiller la porte, l'attendre avec une appréhension et une impatience qu'elle est la seule à susciter chez lui.

Et lorsque sa silhouette trop familière se dessine dans la porte de l'ascenseur, c'est son cœur qui dévale dans son corps tout entier. La sensation qu'il gît désormais à ses pieds, parce que Riley. Tout simplement. Riley toujours aussi sublime, quelle que soit la situation, Riley qui lui manque beaucoup trop depuis qu'ils se sont quittés, ces bribes d'instant partagés depuis lors loin d'être suffisants à le rassasier, bien évidemment. La jeune femme qui s'avance vers lui, accélération cardiaque. Merde. Et maintenant, il va se passer quoi ?, qu'il se demande, paralysé par l'incertitude des minutes à venir. Alors même qu'elle gagne l'appartement, il n'a toujours pas la moindre idée de comment il est supposé la retenir entre ses murs sans ce fameux carton ; redoute de voir leur entrevue se finir mal, comme d'habitude. Car il est fatigué de tout cela, éreinté par ces mois de torture loin d'elle. Qu'il aimerait juste pouvoir revenir des mois en arrière, tout reprendre à zéro et faire les choses différemment cette fois-ci. Pour que cette fois-ci ils ne se quittent pas. Pour que cette fois-ci ils restent ensemble, car c'est le destin que lui soufflait son inconscient lors de leur rencontre, après tout. Qu'à partir de ce jour plus jamais ils ne se quitteraient. Il a juste besoin d'elle dans sa vie, dans son quotidien, de l'assurance d'un amour partagé ; mais aujourd'hui tout est bien trop compliqué pour rétablir la situation. A cause d'Aeryn. A cause d'Adrien, Adolphe ou peu importe son nom.

Et Riley qui le salut, l'arrachant par la même à ces considérations qu'il ressasse encore et encore depuis des semaines, depuis des mois. Toujours les mêmes. Un sourire adorable qui se dessine, et pourtant il est incapable de se comporter décemment avec elle. L'invite froidement à entrer sans même prendre la peine de lui retourner sa politesse. Car chaque fois qu'il pose les yeux sur elles, entre les réminiscences d'un passé commun s'immiscent les clichés sur papier glacé ou écran numérique, sa sentence quotidienne que de devoir les regarder à longueur de journée. Ses souvenirs les plus immédiats, finalement. Et que face à ces images un haut le cœur lui vient. Les deux jeunes gens qui entrent donc dans l'appartement sans un mot de plus, le café qu'il lui propose en se dirigeant déjà vers la cuisine. Car s'il est clairement accro à la caféine, il en a carrément besoin, présentement. Et elle le suit, pose son sac à main hors de prix sur le plan de travail avant de s'appuyer contre le meuble, comme si elle était chez elle. Et c'est douloureux de la voir faire, car cela ramène immanquablement au constat que ce n'est pas le cas, alors il détourne bien vite le regard loin d'elle, allume plutôt la machine à café. Prend le pot de café moulu. En remplit le contenant pour deux tasses. Referme le pot. Le repose. Vient remettre le contenant dans la machine en attendant que l'eau soit chaude. Très mécaniquement finalement, tout pour ne pas la regarder, ses prunelles qui restent ostensiblement braquées sur la machine alors même qu'il n'y a plus rien d'autre à faire qu'attendre. Ah si. Les tasses. Alors lorsqu'elle lui demande comment il va il se détourne déjà, ouvre un placard pour en sortir deux tasses.

- Je pourrais difficilement aller mieux, qu'il ment, toujours sans croiser son regard. Et je commence dans trois heures.

Alors tu peux rester un peu. Reste, s'il te plaît, qu'il pense fort, si fort, alors même que son ton hurle tout l'inverse. Mais il a besoin d'elle. Faudrait pas qu'elle ai fait le déplacement pour repartir dans trois minutes, ça le tuerait. Et pourtant il a pas envie de lui faire de cadeau. Pas envie de faire semblant, à jouer le jeu des petites mondanités bien propres sur elles en lui retournant sa question. Pas envie d'entendre qu'elle pète la forme sans lui - avec l'autre. Et pourtant la question lui brûle les lèvres, car c'est trop lui demander que de pas s'enquérir de son état. Que même s'ils sont supposés n'être que des ex, elle demeure bien trop importante à ses yeux. Les tasses qu'il pose sous la machine, avant de finir par lâcher :

- Et toi ?

Et bien évidemment qu'il ne lui demande pas à quelle heure elle débute sa journée de travail, lui demande comment elle va, simplement. Espère qu'elle se porte mieux que lui, qu'elle parvient à fermer l’œil la nuit, n'a pas ce sentiment de vide à l'intérieur d'elle-même où qu'elle soit, quel que soit le moment de la journée et cette sensation de foutre sa vie en l'air depuis quelques mois. Car il veut pas la voir malheureuse, Riley. Et en même temps il espère qu'elle souffre au moins autant que lui de toute cette situation, peut-être à cause de cette pub à la con qui le fait tourner en un homme qui n'est pas lui, peut-être parce que cela voudrait dire que subsiste quelque espoir, aussi. Et le vrombissement de la machine à café qui emplit la pièce lorsque le liquide commence à couler au fond des deux tasses, ne tarde pas à devenir plus tolérable, suffisamment pour pouvoir s'entendre par-dessus. Elle lui dit qu'heureusement certaines choses ne changent pas, et enfin il se décide à tourner la tête vers elle - au pire moment, celui où les tasses risquent de déborder à tout instant -, la toise un instant. Elle qui depuis son départ est passée de mannequin en devenir à nouvelle it girl du moment. Elle qui transpire désormais réellement l'argent, là où à l'époque seules quelques pièces de luxe venaient égayer ses tenues. Elle qui se surexpose dans les bras d'un autre, plus encore que lorsqu'ils étaient ensemble, eux.

- C'est amusant, car pour ma part j'ai du mal à retrouver quoi que ce soit de familier.

Ton sans appel, l'air de ne pas trouver cela amusant pour un sou en réalité, et les prunelles ambrées braquées droit dans les siennes. Solal de mauvaise foi, à croire qu'il fait exprès de ne voir que ce qui a changé, comme ses membres encore plus minces qu'à l'époque - l'impression de la retrouver plus fine chaque fois qu'il la croise. Comme si son caractère tempétueux n'était pas resté intact, de même que l'éclat dans ses yeux et la franchise de son sourire lorsqu'ils se sont revus à la soirée de lancement. Avant que tout bascule. Et les yeux qui finissent enfin par se reporter sur la machine à café, s’écarquillent en constatant que les tasses ont fini par déborder à ne pas suffisamment être surveillées. Alors vite ses doigts se précipitent pour éteindre la machine, mais c'est trop tard. Le mal est fait, l'accident arrivé.

- Mince !

Et il peut déjà entendre Riley ricaner que c'est le karma qui s'abat sur lui pour avoir trop été désagréable, et à cette pensée il grince des dents par avance. S'empare de l'éponge posée sur le rebord de l'évier pour essuyer grossièrement l'extérieur des tasses remplies à rabord, les pose sur de petites soucoupes. S'empare de son paquet de sucre bio pour en diluer dans la tasse qu'il donnera à Riley, sans même lui demander si elle le boit toujours sucré. Il en doute, vu son gabarit, mais à défaut de pouvoir la gaver de ces hamburger dégueulasses comme à l'époque il lui impose le sucre dans le café, ce sera toujours ça de pris. Et puis il en met un peu dans sa tasse aussi lorsqu'il n'en met d'ordinaire jamais, juste pour qu'elle ne puisse pas lui demander d'échanger avec sa tasse non sucrée. Les cafés qu'il touille en silence, les faisant un peu déborder sur la soucoupe, c'est le bordel cette présentation mais tant pis. Il est plus à ça près, puis ça lui ressemble un peu dans le fond. La tasse la plus sucrée qu'il pousse alors vers elle sans mot dire, boit une petite gorgée de son café qui goutte dans la soucoupe avant de se décider à demander :

- Alors qu'as-tu vu comme beaux pays, dernièrement ? Tu n'es pas trop anéantie par les multiples fuseaux horaires ?

Car de nouveau prisonnier de l'enceinte de la Grosse Pomme, il se raccroche à elle et sa nouvelle vie d'oiseau migrateur pour espérer voyager un peu. Assouvir ce manque qui commence à renaître depuis déjà quelque temps, est seulement noyé par le manque d'elle, étouffant. Et bien sûr que ça pique un peu de la voir tant voyager lorsqu'elle a refusé de le suivre pour de simples vacances. Bien sûr qu'il sait que sa carrière était en jeu, qu'il n'oserait lui reprocher d'avoir suivi ses rêves. Ce serait injuste. Mais les beaux sentiments n'empêcheront jamais ce constat de piquer un peu à chaque fois.
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Message Sujet: Re: malade (riley)   malade (riley) Empty Lun 16 Déc - 21:57


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( cette histoire me rend malade )
ft. solal

Les aises que tu prends trop rapidement dans cet appartement qui ne t’appartient pas. Des relents d’une autre époque qui te monte à la tête, lorsque tu prenais place sur le bureau de ton collègue comme si c’était le tien. Et là, tu récidives, tu t’appropries cette cuisine comme si de rien était. Ton sac qui tombe à la renverse sur le plan de travail mais auquel tu ne prêtes pas attention. Trop occupé à regarder ton ex, le détailler du regard puisque lui, ne daigne te regarder. Au moins t’as tout le loisir de te rincer les yeux, fixer ses bras, ses muscles ondulé à chaque mouvement. Et son profil, ô dieu tout puissant ce putain de profil, ce nez droit, ses lèvres pulpeuses, cette barbes de quelques jours. T’as l’estomac qui se tort pour deux raisons bien différentes Riley. La première étant car Pettersen t’avait encore plus manqué que tu ne pouvais l’imaginer et la seconde étant que ça te fait autant de mal que de bien, d’entendre Solal te dire qu’il pourrait difficilement aller mieux.

Quelques secondes qui filent dans le silence, le temps d’encaisser le coup. Alors il est heureux, sans toi. Triste constat lorsque toi t’as l’impression d’agoniser chaque jour en l’imaginant avec cette nana. Mais t’as cette part bien trop ancré en toi d’amour pour lui qui t’oblige à être un brin contente pour lui car si il est heureux Solal, c’est le principal. Et ça, même si il le dit avec ce ton aussi froid qu’un hiver à winterfell, comme si ça lui coutait de te parler. Il a tout pour aller bien, un livre qui se vend et une petite amie qui lui correspond. C’est pas ce dont tout homme pourrait rêver ? T’imagine que oui, c’est pas avec toi qu’il serait heureux le norvégien après tout. Avec tous tes déplacements et ce monde dans lequel t’évolue qui ne jure que par l’aspect physique il en aurait fait des boutons et des montées de fièvre. C’est peut-être pas plus mal qu’il ait trouvé son bonheur ailleurs, même si à toi ça te crève le cœur.

- Bon bah tant mieux si tu vas bien, c’est la meilleure réponse que tu puisses me donner …


Un sourire qu’il ne voit même pas, Solal impassible, incapable de te regarder comme si tu le dégoutais. Et y’a sa question, celle à laquelle tu ne t’attendais pas vu les circonstances. Et toi alors Riley comment tu te sens ? Tu sais pas, tu sèches. T’ouvres la bouche et la referme un instant pour ne pas dire des bêtises. Car là, t’étais prête à lui avouer que non ça ne va pas trop, clairement pas même. Que t’aimerais que vous arrêtiez vos conneries et qu’enfin, vous vous remettiez ensemble. Mais c’est pas comme ça la vie. T’es pas dans un film. Tu te contentes d’hausser alors les épaules, car t’as pas envie de mentir, mais pas envie non plus de dire trop limpidement ce qui te tracasse à Solal.

- Ca va, y’a eu pire, y’a eu mieux … J’suis un peu fatiguée en cette fin d’année, faire le bilan c’est pas toujours simple, j’ai l’impression d’avoir vécu trois années en une.

L’année 2019 a été une année productive et éprouvante émotionnellement pour toi Riley, t’as quitté l’évènementielle pour la mode, t’es tombé amoureuse puis t’es retrouvé célibataire pour finalement te remettre en couple avec Adrian. Des hauts et des bas, des moments faciles et d’autres biens plus compliqué à vivre. Mais tu t’es adapté, tu t’es pas trop laissé couler pour une fois. T’es plus la Riley d’autre fois, la gamine perdue qui avait tant de mal à se relever après chaque épreuve. T’es devenue plus forte, t’as mûrie, t’as rencontré des personnes qui t’ont endurcie. L’homme face à toi en faisant partie, de ces personnes qui t’ont aidé à grandir. Tu ne le remercieras jamais assez Solal de t’avoir aidé à moins t’attacher aux remarques et critiques des autres, un peu moins douter de toi aussi, surtout.  Une aide précieuse qu’il t’a apporté avant que tu n’aies à faire face à la cruauté des castings en agence, des autres mannequins qui peuvent se sentir en danger lorsqu’une nouvelle arrive.

Et le cerveau qui part à la dérive, divague vers ce passé que tu chéris tant. Si t’étais en train de te rappeler tout ce que Solal t’as apporté de bon dans ta vie, c’est soudainement sa simple présence, des choses bien simple du quotidien que tu te mets à vanter. Son parfum, sa façon si simple de se vêtir et paraitre au top lorsque toi tu dois composer des tenues et réfléchir la veille à ce que tu vas porter pour donner l’impression d’être bien habillé. Les mots qui s’échappent de ta bouche, tu dis à haute voix ce que t’as sur le cœur à l’instant T. Cette impression que certaines choses ne changent pas qui te rassure, te font chaud au cœur. Et si tu t’attendais une énième fois à un vent monumental cette fois, il ouvre la bouche Solal pour n’en sortir que de l’aigreur et des mots qui te blesseraient en temps normal. Tu le fixe en arquant un sourcil, regarde le café commencer à sortir de la première tasse tandis que lui continue son blabla qui t’agace. Tu dis rien, le laisse se bruler limite les doigts avec le liquide brun avant qu’il ne remarque, ne s’affole pour enlever la petite tasse qui déborde à foison sous vos yeux.

Un moment de silence, évident. Le fameux mot, celui que tu ne dois jamais prononcé qui te brule si fort les lèvres. Le karma, y’a que ça de vrai. Le karma il est venu attraper Solal par le col car il est aigri, méchant avec toi aujourd’hui tandis que tu fais des efforts. Et tu sais pourquoi il te fait la gueule beau brun, il est juste fâché, énervé car il s’imagine que tu lui a très certainement menti en disant qu’il ne se passait rien avec Adrian avant le shooting calvin klein. Enfin t’imagines que c’est pour ça et tu ne comprends pas trop ce que ça peut lui faire à lui, puisque vous n’êtes plus ensemble depuis x mois. Mais bref, tu feras aucun commentaire sur le sujet car t’es la moins bien placé pour le faire.

- Je ne dirais rien, j’ai même pas besoin de parler que le destin a fait ce qu’il avait à faire.


Le couteau que t’enfonce dans la plaie, t’as pas parlé du karma mais finalement employé un synonyme ça revient forcément à la même chose non ? Sourire que tu lui adresse, amicale. Et reprend un brin plus sérieusement la conversation de base :

- Mais donc, j’imagine bien qu’on n’a pas la même vision des choses hein… On n’a jamais vu les choses de la même manière et peut-être que j’ai changé à tes yeux, j’en doute pas une seule seconde mais moi je suis contente de voir que chez toi, il n’y a des choses qui changent pas…. Ca me rassure.

Point final à cette discussion, la tasse de café bien trop sucré à ton gout que tu récupères quand il te la tend. Première gorgée que tu prends, le breuvage brûlant qui te fait grimacer. T’aurais dû attendre quelques minutes avant d’en boire, tu reposes alors la tasse sur sa soucoupe. Réfléchis à la réponse que tu vas lui donner à sa nouvelle question. Solal bien trop curieux lorsqu’il s’agit des voyages, là tu le vois son regard se mettre à scintiller. Comme si t’allais le faire voyager au travers de tes palabres.

- Je suis complètement à côté de la plaque maintenant avec tous ces voyages et ces fuseaux horaires différents … Un truc de fou. Mais du coup je suis allé en Australie à Sydney plus précisément, j’ai fait Londres y’a deux semaines pour un évenement et là je reviens de Miami.


C’est plutôt pas mal, voir énorme en quelques semaines à peine. T’es clairement épuisée à chaque retour mais tu profites de la chance que t’as, d’être invité à des évènements à l’autre bout du monde, d’être appelé par des marques et des magazines de mode pour porter, défiler et faire la une des journaux.

- Je l’ai voulu ce métier hein, donc je vais pas me plaindre si je suis demandé … Y’a pire comme condition de travail en plus.

T’es quand même emmené à voyager, faire des shootings dans des lieux iconiques de chaque ville. Tu mènes une belle vie, certes clairement abusé et hors de contrôle depuis quelques mois mais une belle vie quand même et d’ailleurs, tu lui demande à ton tour :

- Et toi alors ? T’as commencé à faire les tournées pour ton livre ? D’ailleurs pour le moment c’est publié qu’ici aux etats-unis ou bien ça va être publié dans d’autres pays ?


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Message Sujet: Re: malade (riley)   malade (riley) Empty Sam 21 Déc - 12:48


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Et parce qu’elle a pris de ses nouvelles, il prend des siennes. Car c’est la moindre des choses, et que, dans le fond, même si elle le fait bien trop souffrir ces derniers temps, son état demeure important à ses yeux. Et à en croire ses mots ce n’est pas terrible. L’immanquable fatigue hivernale, et avec cela l’impression d’avoir vécu trois années en une. Ouais. Ce sentiment qu’il ne partage pas vraiment, car ces derniers mois, il s’est surtout senti englué dans un espace temps élastique ; l’impression que les journées ne passaient pas, que cette année était interminable. Plus que trois années c’est simplement comme s’il avait vécu une très, très, très longue année. Et c’est une expérience qu’il ne recommande à personne, zéro étoile sur TripAdvisor.

- J’imagine.


Solal toujours aussi peu bavard, cela lui ressemble trop peu, mais aujourd’hui les mots s’étranglent dans sa gorge. Comme lorsqu’il repense à l’hiver dernier, guère plus joyeux que celui-ci : l’après Las Vegas et Riley qui, récemment devenue son épouse, avait du jour au lendemain décidé de restreindre au maximum leur relation. Il aimerait faire remarquer que manifestement l’hiver ça leur réussit pas, mais il n’y arrive pas. Il peut pas faire semblant. Pas avec elle. Alors il s’en tient au strict minimum, se contente de garder les yeux rivés sur la machine à café, les boissons chaudes qu’il prépare. C’est seulement lorsqu’elle fait remarquer que certaines choses ne changent pas qu’elle parvient à détourner son attention de sa tâche. Le regard qu’il écarte de la machine pour plutôt le braquer dans le sien lorsqu’il lui répond que pour sa part, il a bel et bien l’impression que tout a changé. A commencer par elle. Menteuse, qui a eu l’audace de prétendre qu’il n’y avait rien avec cet Adrien des mois durant, pour finir par faire une campagne des plus suggestives à ses côtés et s’afficher trois jours après en train de l’embrasser. Elle a vraiment essayé de le prendre pour le plus parfait des imbéciles Solal, mais Dieu merci il ne s’est pas laissé duper, savait depuis le début que cela allait arriver. Cela n’en a pas fait moins mal pour autant lorsque l’officialisation est tombée. Chaque fois que ses yeux s’aventurent sur cette publicité ou rencontrent les clichés trop nets des paparazzis. Ouais, tout a changé. Elle, lui, la confiance qu’il portait en sa parole, ses goûts à elle, manifestement. Tout a changé, s’ils n’ont jamais eu quoi que ce soit à voir si ce n’est leur emploi partagé, aujourd’hui ils n’ont carrément plus rien à voir avec les personnes qu’ils étaient lorsqu’elle l’a laissé partir, sur le terminal de l’aéroport JFK.

Et à trop s’égarer dans les limbes de ses pensées, forcément, les catastrophes surviennent. Liquide brûlant qui déborde de la tasse, le tsunami est déjà survenu lorsqu’il se décide enfin à jeter un œil à la machine folle. Juron toujours bien gentillet qui lui échappe, l’appareil qu’il s’empresse d’éteindre avant d’aller chercher de quoi nettoyer le carnage, tenter de rattraper le désastre. Mais le mal est fait, et il peut déjà entendre la petite voix de Riley persifler que c’est “c’est le karma”. Juste pour l’embêter, pour changer. Faut dire qu’il l’aurait pas volé, mais Solal il sait plus se comporter avec elle. Plus depuis qu’il est entré dans l’équation. Mais elle fait encore pire la jeune femme, la phrase qui sonne encore pire qu’un “karma” qui aurait finalement eu des relents doux-amers de passé. Un sourire qu’elle lui adresse et qu’il lui rend, criant de fausseté, pour bien lui signifier combien sa remarque les lui brise, qu’elle aurait peut-être pu s’abstenir, hein. Comme si lui aussi ne ferait pas mieux de s’abstenir de dire certaines choses depuis le début de leur échange. Et plutôt que de poursuivre sur ce débat stérile il se reconcentre comme elle sur le sujet de base, l’écoute lui dire qu’ils n’ont jamais été d’accord de toute manière, qu’elle a peut-être changé à ses yeux mais que lui reste par certains côtés semblable à ce qu’elle a toujours connu. Comme si elle connaissait l’homme qu’il est aujourd’hui - bien sûr qu’elle le sait, ils se connaissent, mais cela lui coûterait trop de le reconnaître maintenant.

- Bien évidemment que tu as changé. Tu es devenue la mannequin que toutes les marques s’arrachent, forcément tu as désormais le compte en banque qui va avec, le logement qui va avec… le petit ami qui va avec. Toute la panoplie de la parfaite petite femme influente, ce que tu as toujours voulu, non ? Je te dirais bien que je suis heureux pour toi si tu disais l’être.

Mais non, à l’entendre “ça va”. Elle n’est pas aux anges, alors même qu’elle semble avoir tout ce dont elle a toujours rêvé. De quoi s’offrir monts et merveilles. Un appartement qu’elle n’aura probablement plus jamais peur de ne pouvoir régler, et son Ken sur mesure pour l’accompagner. Blond, musclé, le bagage de followers aussi lourd que le sien. Ouais, sans doute qu’ils sont faits l’un pour l’autre, qu’il lui correspond bien plus que lui, et ça le brise un peu plus encore de se dire cela. Et comme pour clore cette discussion il lui tend une tasse de café, commence déjà à siroter la sienne, le liquide brûlant qui coule sur ses doigts à peine se risque-t-il à les refermer sur l’anse. Tant pis, c’est bien le cadet de ses soucis actuellement. Et lui aussi, fait un effort. Car il ne la hait pas, à son grand damne, alors même qu’elle le rend malade. Les voyages auxquels il s’intéresse, lui demande où l’ont mené ses contrats dernièrement, lorsque lui est de nouveau prisonnier de cette ville de malheur où s’affichent en immense sur les billboard les corps serrés des deux coqueluches actuelles de la populace. Et s’il se doute que les fuseaux horaires doivent la fatiguer, il ne la plaint pas pour autant. Car il donnerait tout l’or du monde pour pouvoir voyager autant.

- Tu as dû être heureuse de retrouver Londres, même si je suppose que tu n’y es pas restée longtemps.

Car il sait combien cette ville est importante pour elle. Alors il avait casé, dans l’esquisse de programme qu’il avait dessiné pour cet été - car rien n’est jamais vraiment figé avec Solal -, un passage par la capitale anglaise, dans l’hypothèse où elle l’aurait accompagné. Mais elle ne l’avait pas fait, et au dernier moment il avait boudé la grande île de l’autre côté de la Manche, préférant passer un peu plus de temps avec sa famille que prévu. Il en avait besoin, à ce moment-là. Et lorsqu’elle lui dit qu’elle ne va pas se plaindre il se contente de doucement hocher la tête, commente simplement :

- Je me doute bien.

Puis elle lui demande ce qu’il en est pour lui, lui pose des questions quant au futur de son livre. Un futur incertain, comme le sien sans doute, car dans ce genre de milieu rien n’est figé, le succès est aussi aléatoire que la chute facile.

- Tu sais, un livre met longtemps à être traduit, même la décision peut être longue à prendre… Particulièrement pour un jeune auteur. Pour l’heure rien n’a été réellement décidé, mais le traduire en espagnol commence à être envisagé, cela va dépendre des ventes des prochaines semaines. Mais pour l’instant cela demeure encourageant, il se vend de mieux en mieux chaque semaine, donc cela veut dire que le bouche à oreilles fonctionne. J'espère finir dans la New York Times Best Seller list, ce serait vraiment super. Pour les tournées c’est pareil, cela dépendait du succès, là on a commencé à caler quelques dates pour le mois de janvier, mais c’est un petit peu compliqué dans la mesure où je travaille à côté… Enfin voilà.

Un petit haussement d’épaules, probablement son discours le plus long depuis qu’elle est arrivée… Comme quoi.

- Tu restes longtemps à New York, là ? Ou tu repars dès demain pour Hawaï ou Ibiza ?

Tu restes ou tu restes pas, Riley ? Est-ce qu’on pourra se revoir ? Car même si ça me fait trop mal j’ai besoin de ta présence, alors dis-moi que tu restes un peu, que je vais pas encore passer deux mois dans ce flou dans lequel me plonge toujours ton absence.
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Message Sujet: Re: malade (riley)   malade (riley) Empty Mer 25 Déc - 10:22


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Alors c’est à ce genre de conversation que t’en es réduite ? Un mot, deux mots au grand maximum et puis c’est tout ? Deux années partagé dans la haine, l’amitié, l’amour avec Solal pour en finir par se dire deux mots ? Ça te tue, ça te fait bien trop de mal Riley. T’as trop de mal à supporter ça, cette ambiance. Ça t’étouffe de voir Solal agir de la sorte et t’as envie de lui dire qu’il abuse, envie de lui faire comprendre qu’il n’a pas à te traiter comme ça car si vous en êtes là aujourd’hui c’est par sa faute. Mais aujourd’hui, t’as pas le cœur aux embrouilles, t’as pas envie qu’il te demande de partir, tas pas envie d’écourter ce moment car il t’a trop manqué.

Alors tu pinces les lèvres, le laisse être comme bon lui semble avec son aigreur et sa froideur et accepte ta sentence pour la matinée.  Tu réponds à ces questions, lui donne ton ressenti qu’il n’a même pas demandé. Il trouve que t’as changé ? Que tout a changé ? Pas grave, tu l’écoutes dépeindre le portrait de ta nouvelle vie. Carrière de folie, compte en banque bien remplie, appartement de luxe et surtout t’as un petit-ami. Le mot fatal, tu le sens qu’il l’a en travers de la gorge, qu’il utilise ce mot pour appuyer là où ça fait mal. Et il y arrive, il te tue lentement mais surement Solal. Toute cette liste bien évidemment qu’elle fait rêver, bien évidemment que lorsqu’on l’utilise ainsi on pourrait s’imaginer que c’est parfait. Sauf que non, t’es pas heureuse. Pas plus qu’avant, tes conditions de vies ont changés mais dans le fond t’es pas mieux qu’avant. Tu te sens pas plus importantes, pas plus valorisée.

- Si tu veux tout savoir j’ai déménagé car je me sentais mal dans mon ancien appartement, pas par manque de place, ou bien car je voulais un truc plus luxueux. Mais juste car ça me mettait une claque à la gueule  à chaque fois que je rentrais à la maison de penser à notre année passée à bosser ensemble, le fait qu’on ait quasi vécu chez moi durant quelques mois ensemble et qu’après tout ça finalement toi t’étais plus là, et moi j’y retournais qu’entre deux voyages. Après oui, j’ai un super travail pour lequel j’ai bossé comme une dingue et j’ai un compte bancaire bien rempli car ce métier rapporte énormément. Mais j’me sens pas pour autant comme une super influenceuse et j’suis pas comblée, je ne mène pas ma meilleure vie comme t’as l’air de te l’imaginer.

Quelques secondes de silence, le temps de récupérer la tasse brulante que Solal te tend. Le temps de récupérer ton souffle, aussi. Car t’as enchainé et débité tout ce que t’avais sur le cœur là tout de suite. Tu ne parles même pas d’Adrian dans tout ça, car t’es certaine qu’au fond, il le sait le norvégien que si t’es avec ce mec c’est juste pour l’oublier, juste pour l’énerver. Mais c’est plus simple de faire l’aveugle sur la situation, plus simple de t’imaginer heureuse avec lui que de se dire qu’il t’a lui-même brisé le cœur en se mettant en couple avant toi.

- Si on réfléchit comme ça, bien évidemment que tout a changé. T’es quand même parti de New York, t’as réalisé ton rêve en écrivant ton livre. J’dis pas que rien n’a changé, ça serait faux. Bien évidemment qu’elle a évolué la situation, mais toi comme moi est ce qu’on est différent d’avant ? J’suis pas certaine. Je vivais déjà dans un appartement qualifié de « folie » à tes yeux avant d’avoir ma carrière, je m’achetais déjà des vêtements de marque car j’ai toujours aimé ça. Et puis tu me dis que j’ai un petit-ami qui va avec ma situation mais bon t’es pas un peu mal placé en sortant avec ton éditrice ? J’dis pas ça pour faire une dispute hein, mais c’est un constat. Toi aussi tu sors avec quelqu’un de ton milieu et pourtant je trouve pas que t’ai changé… Tu restes Solal, avec ton sourire indolent à la con et ton parfum français au nom imprononçable.

Un haussement d’épaule et la conversation qui se tarie pour laisser place à un sujet un brin plus abordable, plus neutre dans votre cas. Vous discutez voyage, toi qui jusqu’à présent ne connaissait qu’un tout petit peu les Etats-Unis et deux ou trois pays en Europe en moins d’un an t’as traversé le globe plusieurs fois. T’as découvert des endroits dans lesquelles t’aurais jamais pensé à y mettre les pieds. Une vie complètement dingue que ton métier te force à vivre. Et si la liste de tous les endroits que t’as visité serait trop longue tu décides de ne citer que les quelques derniers pays que t’as pu visiter. Londres qui bien évidemment retient l’attention. Londres ta ville natale, Londres qui t’as vu grandir et que t’as quitté comme une malpropre à dix-huit ans. Ça t’a bien évidemment fait un petit quelque chose de retourner là-bas, beaucoup de joie mélangé à une mélancolie, une tristesse indescriptible.

- Oui j’étais contente, ça m’a fait bizarre mais c’était sympa. Ma mère m’a accompagnée pour ce voyage elle commentait tout comme si elle était guide touristique avec le reste de l’équipe ! Heureusement qu’on est resté que trois jours je pense ils auraient fini la tête grosse comme un ballon à force de l’entendre parler et j’imagine même pas si toi, t’avais été là !

Un éclat de rire qui s’échappe d’entre tes lippes trop innocemment, tu dis ça car ta mère et Solal sont les personnes qui dans ton entourage parle le plus, rendent même un peu fou les gens autour tant le débit de paroles est élevé chez eux. Puis les mots que tu viens de prononcer commence à résonner dans ta tête, si Solal avait été là …. Ça voudrait dire que vous seriez encore ensemble à l’heure actuelle. Tu te sens mal à l’aise d’avoir lâché ça si aisément, naturellement même. Le silence qui s’installe alors dans la pièce tandis que tu viens boire une gorgée de ton café, trop sucré, bien trop sucré. Il a abusé le brun pour le coup, mais tu ne vas rien dire sur la boisson. Déjà qu’il t’en a fait une tu te sens limite chanceuse de cette attention. Tu te focalise plutôt de nouveau sur la conversation en cours, le boulot, les jet-lags, la fatigue que ça créer. T’es épuisée, Riley. T’es vraiment crevé de cette année qui vient de passer mais tu peux pas t’en plaindre, alors tu ajoutes quand même que c’est toi qui l’a voulu cette vie et lui, t’avoue qu’il se doute bien que tu ne t’en plaindra pas.

Le retour des réponses en quatre mots, si agaçante, si peu ressemblante à Solal. Toujours ce ton si peu interessé, ce ton qui te rend dingue car c’est pas comme ça que tu l’as connu. Ça te bousille la journée de l’entendre si peu, t’es là pour te ressourcer, avaler chacune de ses palabres et lui il te donne pas le contenu pour lequel t’es venu ? Non, faut que tu remédies à ça.

- Même dans nos périodes les plus sombres je t’ai connu plus bavard… Tu veux me prouver à ce point-là que les choses ont changé ?

Tu fais la moue, vient touiller ton café à l’aide de la petite cuillère, ton regard glissant de ta tasse à Solal, et vice versa, encore et encore. Jeu de regard, ton cœur qui rate un battement à trop te délecter de la beauté de l’homme face à toi avant de finalement lui demander comment se passe les choses pour lui et son livre avant que tu finisses par y laisser ta vie à trop le regarder, à te défoncer le cœur à trop l’aimer. Toi, n’y connaissant rien au monde de l’édition tu vas direct chercher les complications, lui imagine une vie d’homme qui a écrit un best-seller et qui va devoir faire une tournée mondiale pour présenter son livre et compagnie. Sauf que non, c’est long, bien plus long que ce que tu l’imagines. Si une publicité que tu fais est souvent diffusé deux/trois mois après que tu l’ai faites et celle-ci tourne tout de suite dans le monde entier, dans le monde de l’édition c’est absolument pas comme ça que les choses se passent. T’hoche de la tête, écoute sagement toutes les informations qu’il te donne. Solal qui ne sera donc pas trop présent à partir de Janvier.

- Et c’est quand qu’elle tombe cette liste pour le New York Times ? Mais je suis certaine que tu y figureras, il est génial ce livre… J’ai envie de le relire déjà pour te dire ! Puis je pense que je le dévorerais d’une autre manière, d’une vision différente maintenant que je l’ai fini, que j’ai pu discuter avec toi d’où provenait l’inspiration….

Sous-entendus évident. Car cette histoire qu’il a écrite Solal, c’est la vôtre, seulement retranscrite dans une ville différente, avec des noms différents mais le même problème de fond. Une entente pas au beau fixe entre deux personnes qui se retrouve obliger à travailler ensemble. T’aurais jamais cru que la première œuvre de Solal s’inspirerait de vous mais depuis que t’as fait le rapprochement t’es incapable de passer devant une librairie, voir son livre et ne pas l’acheter. Tu te fais penser à cette pauvre Peyton dans One Tree Hill. Ce pauvre personnage que tu trouvais pathétique lorsque t’étais adolescente et qui pourtant maintenant que t’as vieilli, te fait comprendre ce qu’elle a pu vivre en lisant le livre de son ex petit-ami. En tombant face à ce livre qui raconte si bien avec des mots ce que vous avez pu vivre, ressentir l’un et l’autre. Peut-être que toi aussi t’es devenue pathétique avec le temps, finalement. C’est peut-être pour ça que tu la comprends si bien Peyton maintenant.

- J’espère en tout cas que tu trouveras un arrangement avec ton boulot, peut-être passé en mi-temps ? J’sais que c’est pas facile de combiner deux boulots hein … Mais tu vas réussir, c’est qu’une passade.

Si toi t’as réussi à gérer ton poste d’assistante dans l’évènementiel et le début de ta carrière dans le mannequinat t’es certaines que lui arrivera tout aussi bien que toi à gérer les deux. c’est peut-être l’affaire de quelques mois. Tu l’espères. Le regard qui se rive de nouveau alors sur ta tasse de café, le verre que tu vois à moitié vide. Plus qu’une gorgée et tu seras délivré de ce massacre gustatif, ainsi tu te forces, attrape la tasse et boit le reste de celle-ci tandis que Solal lui, gagne du temps, préfère te demander si t’es juste de passage à New York, si demain tu seras encore là ou bien, si tu seras à l’autre bout du monde.

- Non, c’est bon j’ai plus de contrat jusqu’en début janvier là … Je reste à New York pour les fêtes.

Du repos que tu t’accordes, tu termines cette année tranquillement. Reprend le boulot d’ici quelques semaines, le temps pour toi de te poser réellement, profiter des fêtes et recharger les batteries comme il le faut avant d’à nouveau te mettre à conquérir le milieu de la mode.

- Et toi alors ? Tu retournes à Amsterdam ?

Le cœur qui se resserre à cette simple pensée, des réminiscences se bousculant derrières tes rétines ambrées te ramenant à l’année dernière lorsqu’avec lui, vous êtes allez dans sa famille au nord de l’Europe. Une seule nuit et une unique journée passé là-bas, le temps pour toi de te lier d’amitié avec sa petite sœur, rencontrer ceux qui auraient pu finir par être tes beaux-parents. Des rencontres en or, un voyage super important à tes yeux et peut-être qu’il va y retourner avec elle. Et égoïstement, t’espère que non et tu proposes trop rapidement :

- Si t’es seul pour les fêtes, tu peux te joindre à la table de ma mère … T’auras tout le plaisir de manger sa dinde cramée et de rencontrer son nouveau mec ! Je peux bien te proposer ça, on a tout de même était lié par les liens sacré du mariage...

Car tu préfères qu’il soit avec toi qu’avec elle, tu préfères supporter les plats pas spécialement bon de ta mère et ton « beau-père » des prochains mois avec Solal à tes cotés. Et puis Aeryn, elle peut bien aller fêter les fêtes de fins d’années chez sa famille à elle, sans Solal. Ils se connaissent depuis très peu de temps, ils n’ont pas besoin de le rencontrer. Pas tout de suite du moins, pas encore. Il est trop tot pour que les choses deviennent sérieuses entre eux, tu l’aimes beaucoup trop encore.

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Message Sujet: Re: malade (riley)   malade (riley) Empty Ven 27 Déc - 0:33


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Peut-être parce que Solal est muet comme une carpe ce matin, Riley semble se sentir obligée de faire la conversation pour deux. Palabres qui se bousculent sur sa langue pour se défendre contre ses accusations tacites, une explication apportée quant à son déménagement, différente de celle qu’elle lui a donnée il y a deux mois. Elle pouvait plus vivre entre ces murs depuis son départ. Depuis la rupture. Cocon devenu prison, l’appartement cruellement imprégné de sa présence. De leur présence. D’une année entrecoupée à créer myriade de souvenirs dans ces pièces immaculées. Et il se souvient, Solal. Bien sûr qu’il se souvient. De ce jour d’été où il s’est pointé chez elle pour la convaincre de revenir travailler avec lui. De toutes ces nuits d’insomnie où il a fini sur son palier, « juste pour le sexe ». De cette soirée en particulier où il a sonné à sa porte, ivre mort et insupportable au possible – réminiscences floutées par les vapeurs de l’alcool. De ce moment charnière où les sentiments sont venus s’immiscer dans les ébats bestiaux, et que le temps passé chez elle s’est soudain vu multiplié par dix. Par mille. De ce canapé dans lequel ils se nichaient, sa tête abandonnée sur ses cuisses tandis que sa langue formulait les plus beaux vers de la plume des poètes. De tous ces plats qu’ils ont fait cramer dans la cuisine, et tous ces bains partagés dans la grande baignoire, la fois où il a failli se casser la gueule d'une façon grotesque au possible sur le carrelage trempé de la salle de bain. Il se souvient de tout, le temps n’a pas suffi à altérer le moindre des ces souvenirs. Alors bien sûr qu’il comprend, maintenant, lorsqu’elle lui révèle pourquoi elle est partie.

Mais il ne peut s’empêcher de remarquer que si elle répond point par point à tous les éléments qu’il aura relevé, elle semble avoir oublié la mention de cet Adrien à deux balles. Comme par hasard. C’est seulement lorsqu’elle reprend la parole qu’elle se risque enfin à l’évoquer, pour mieux l’accuser de s’être lui aussi mis avec quelqu’un de son milieu. Oui. Bon. Mais à ses yeux cela n’a rien de comparable, car il ne s’affichait pas collé à Aeryn deux semaines après la rupture. Qu’il est toujours resté très discret sur sa relation avec elle – contrairement à certaines personnes… –, par égard pour Riley. Qu’Aeryn elle est étrangère à leur couple, que c’est pas une fille qui n’a jamais caché avoir des vues sur lui alors même qu’il était encore avec Riley, attendait de toute évidence la première occasion pour se l’accaparer. Non, cela n’a rien à voir, et pourtant il reste coi, car tout cela il le lui a déjà dit, qu’il serait vain de s’épancher une fois de plus sur ce sujet. Pas maintenant. Pas ce matin. Et c’est ce même silence qu’il garde lorsqu’elle le met face à sa mauvaise foi, lui démontre par A+B qu’ils n’ont pas autant changé qu’il veut bien le laisser croire. Oui, il sait. Seulement c’est plus facile pour lui de se persuader du contraire, naïf espoir qu’ainsi il sera plus simple pour lui de se séparer d’elle pour de bon, abandonner le souhait d’un jour regoûter à sa présence au quotidien, au réconfort de s’endormir, son corps mince lové contre le sien. Alors il ne répond rien, car il se retrouve con face à ce raisonnement d’une justesse implacable.

Et Riley, ce matin elle n’est manifestement pas là pour l’épargner. Car lorsque de tous ses voyages il n’y a que Londres qu’il retient, elle en profite pour s’épancher un peu sur le sujet, lui raconte que sa mère était de la partie, elle aussi, qu’elle n’imagine même pas le brouhaha qui aurait accompagné leur visite si lui aussi avait été là. Oui, sauf qu’on n’est plus ensemble, Riley. Alors qu’est-ce que j’aurais fait avec vous, hein ? Triste constat qui lui brûle la langue, la gorge, le cœur. Dévalement de cette boule de tristesse jusque dans ses entrailles tandis qu’elle rigole. Mais Solal il fait trop attention aux mots, à leur sens et à leur portée pour parvenir à en rire avec elle, alors un instant il demeure interdit, ses prunelles chaudes braquées sur elle, un petit quelque chose de brisé dans son regard. Brisé comme sa voix lorsqu’il parvient difficilement à lui demander :

- Comment va-t-elle ? Ta mère…

Comme si de rien n’était. Comme si ses paroles ne lui brisaient pas un peu plus le cœur chaque fois qu’elle ouvre la bouche, lorsqu’il ne pensait pourtant pas son organe vital capable de se fragmenter davantage tant les morceaux sont désormais réduits à l’état de miettes ; à cause des sous-entendus derrière ses mots, lourds d’un passé d’un bonheur étouffant et d’un futur promis qu’ils n’auront finalement pas. Et malgré lui, il se plie à cette danse macabre d’une normalité purement feinte. Où les faux-semblants règnent en maître, où tout espoir de sincérité est désormais envolé. Mais il ne parvient pas longtemps à jouer cette farce, bientôt les réponses trop courtes font leur grand retour, à tel point que Riley lui fait remarquer l’avoir connu plus bavard. Lui demande pourquoi il est ainsi, si c’est pour lui prouver que les choses ont changé à ce point et le haussement d’épaule qui se fait léger, malgré lui c’est sur le même ton dénué de toute émotion – contradiction cruelle avec son regard si transparent – qu’il lui répond :

- Je n’ai rien à te prouver, Riley.

Mais lorsqu’elle s’intéresse à son livre, il se détend un peu, soudainement. La langue qui se délie, car Solal il aime parler de lui, de ses accomplissements, même si le champ de la création littéraire restera probablement toujours un sujet sensible pour lui. Alors il lui raconte. Le succès croissant de son roman, ses naïfs espoirs d’un jour atteindre la fameuse liste du New York Times. Une tournée des dédicaces qui doit commencer au début de l’année, pour toujours promouvoir un peu plus son produit dans ce monde en perdition qu’est celui du livre. Et les questions qu’elle continue de poser, lui demande quand tombe cette liste, vante toujours un peu plus son récit. Et lui ça lui réchauffe le cœur, car dans ces mots il a mis toute son âme. Juste pour eux, finalement.

- Toutes les semaines, donc avec un peu de chance je finirais par m’y faire une place… Et… Je serais ravi d’avoir ton second point de vue si tu venais à le relire…

Regard chargé qu’il porte sur elle, chargé de l’impact de ces paroles, d’une vérité, finalement. Car à l’entendre elle le relirait différemment de la première fois, alors… alors peut-être comprendrait-elle certaines choses qui lui avaient échappé à la première lecture, quant à leur relation, quant à ses sentiments ? Peut-être saisirait-elle enfin la force de l’amour qu’il lui porte qu’il lui portait, et qu’il s’est efforcé de retranscrire au mieux dans cette déclaration de trois cent vingt-quatre pages, lui crier un amour déjà mort lorsqu’il a apposé le point final. Peut-être… Puis elle revient sur cette mini tournée, la difficulté qu’il a à concilier les dates avec son emploi actuel, s’efforce de toute évidence de se montrer rassurante.

- Je l’espère aussi. Je verrais par la suite pour passer à mi-temps, pour l’heure il faut déjà que mes ventes remboursent l’avance que m’a donné la maison d’édition lors de la publication du livre, après cela je pourrais jauger s’il est raisonnable ou non d’alléger mes horaires de travail… Mais oui, c’est le but à terme, je n’ai clairement pas pris cet emploi par vocation.

Car voir son ex et son nouveau mec sur poster géant plier des vêtements à longueur de journée, ça va bien deux minutes. Que cela fait désormais des années que son plus grand rêve est de pouvoir vivre de sa plume, alors si la publication de ce roman peut le lui permettre, ce serait juste fantastique. Mais comme il l’explique à Riley, comme de coutume, la maison d’édition lui a donné une somme importante d’argent il y a quelques mois, dans l’optique que les ventes suffiraient à la rembourser. Sauf que Solal étant Solal, loin de garder ces économies, il s’est empressé de les claquer dans un nouveau voyage à la fin de l’été, et a dépensé le reste dans cet appartement. Alors il ne lui ai rapidement resté plus rien, et c’est pour cette simple raison qui lui ressemble finalement un peu trop qu’il s’est empressé de trouver un petit boulot pour pouvoir maintenir la tête hors de l’eau.

Son ex petite amie qu’il voit vider le reste de sa tasse d’une traite, manifestement elle a apprécié son café, il retient qu’il pourra réitérer les cent grammes de sucre noyés dans les dix millilitres de caféine la prochaine fois qu’elle viendra – parce qu’il y aura une prochaine fois ? Non, bien sûr qu’il n’y en aura pas, il ne faut pas, et pourtant malgré lui il espère. Puis il lui demande si elle va rester un peu cette fois, et la réponse est oui, quelques congés le temps des fêtes, la tête qu’il hoche doucement, l’ombre d’un sourire qui se dessine sans même qu’il s’en aperçoive. Soulagé.

- Waouh, la célèbre Riley Arriston aurait-elle un trou dans son emploi du temps… Je suis stupéfait.

Et la lueur amusée qui s’allume dans le regard, vieille lueur aux abonnées absentes depuis trop longtemps ces derniers temps. S’éteint déjà pour céder la place à la déception lorsqu’elle lui demande si lui a pour projet de rentrer en Europe, la tête qu’il secoue doucement, comme spoiler de sa réponse.

- J’aurais aimé, tu t’en doutes… Mais malheureusement Macy’s m’offre seulement la journée de Noël, alors tu devines bien que c’est trop juste pour faire l’aller-retour à Amsterdam. Je suis déçu, ils me manquent et je sais que les petits auront achevé de m’oublier d’ici ma prochaine visite… Mais bon.

Un éclat de rire un peu triste sur ces derniers mots, les épaules qu’il hausse, fataliste. Ce n’est pas se plaindre de la situation qui y changera quoi que ce soit, malheureusement. Et y a la surprise, clairement lisible dans son regard lorsqu’elle l’invite à se joindre à eux pour Noël. Et les émotions qui se bousculent dans le palpitant. La joie, et le cœur qui s’emballe dans un premier temps. Puis l’incompréhension quand il se souvient qu’ils ne sont plus ensemble, ne saisit tout d’un coup plus pour quelle raison une telle invitation, car convier son ex à une fête si familiale, alors même que des deux côtés l’on s’est remis en couple avec d’autres, ce n’est pas commun. Et enfin la tension, lorsqu’il percute qu’Adrien sera forcément dans l’équation. Car pourquoi ne le serait-il pas ? C’est son petit ami, après tout, et sans doute a-t-il déjà rencontré sa mère. A-t-il fait meilleure impression que lui auprès de cette femme si excentriquement chaleureuse, dont la présence lui manque un peu, pas autant que celle de sa fille, bien évidemment, mais un peu quand même ? Et il a la gorge qui se serre rien qu’à cette pensée, la perspective tentante qui s’évanouit déjà en volutes de fumée, noyée par les idées sombres. Alors sa voix s’étrangle un peu lorsqu’il cherche à reprendre la parole, le forçant à tousser pour l’éclaircir, s’y reprendre à deux fois pour formuler sa réponse.

- C’est gentil, mais je ne tiens pas spécialement à passer les fêtes en compagnie de ton nouveau petit ami. Tu peux le comprendre, j’en suis sûr.

Car il n’oublie rien de sa fuite lorsqu’elle a découvert l'existence d'Aeryn, et bientôt il reprend la parole, explique :

- Tu sais… Tu demandais, plus tôt, pourquoi j’étais si peu « bavard ». C’est bien simple, Riley. C’est ridiculement simple, à vrai dire. Mets-toi à ma place un instant. Je passe mes après-midi – mes après-midis entiers, de quatorze à vingt-et-une heures –, à tomber nez-à-nez avec le portrait de toi et de ton nouveau petit ami collés l’un à l’autre à moitié nus, chaque fois que je me retourne ou que je dois regagner mon comptoir. A entendre les gens discuter sous mes yeux de combien vous allez bien ensemble, « si beaux », « si blonds », « si parfaits l’un pour l’autre ». Et cela fait longtemps que ça dure, une éternité déjà à mes yeux. Alors, maintenant, lorsque je te vois, tout ce que mon esprit parvient à superposer sur toi c’est cette image. Celle-là, ou une autre de vos pubs affichées dans les rues de New York, peu importe. Alors pardonne-moi si je suis « peu bavard », si je ne parle pas assez à ton goût. Mais je ne peux pas faire comme si rien n’avait changé lorsque désormais la vision que j’ai de toi est déformée par cette publicité martelée. Je ne peux pas faire semblant. Je ne peux pas faire semblant que tout va bien, je n’y arrive pas. C’est trop me demander.

Voilà. C’est dit. Et maintenant va falloir assumer les conséquences de ce trop plein d’honnêteté, son fond de café qu’il vide, la bouche asséchée d’avoir trop parlé. La gorge nouée par l’envie de chialer. Le cœur serré de devoir faire un tel aveu, lorsqu’elle semble si bien avec cet autre type, toujours souriante à ses côtés. Solal un peu brisé dans la cuisine devenue silencieuse.
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Message Sujet: Re: malade (riley)   malade (riley) Empty Sam 28 Déc - 23:45


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( cette histoire me rend malade )
ft. solal

Prunelles rivées sur tes ongles, l’envie de t’en coller une en pleine tronche depuis que t’as osé parler comme si lui et toi vous étiez encore ensemble. T’es gênante Riley, t’es d’une lourdeur pas croyable et ça se ressent dans l’ambiance qui règne en grande reine dans la pièce. Solal et son visage déconfit, le silence qui s’impose. Ça te ronge de l’intérieur d’avoir ouvert ta gueule. Tu sais plus quoi dire, quoi faire maintenant pour remédier à ce carnage, t’essaie de trouver quelque chose pour détendre l’atmosphère mais finalement c’est le beau brun qui s’y colle à la tache en te demandant comment va ta mère. Tu te demandes alors si ta génitrice va bien, de toute façon pourquoi ça n’irait pas ? Elle roucoule de joie avec un nouvel homme – un énième – , se retrouve recouverte de cadeau par sa fille qui ne sait plus quoi faire de tout ce que les marques avec lesquelles elles bossent, ou pas lui envoient. Donc t’imagine qu’elle mène sa meilleure vie, surement une meilleure vie que toi actuellement, même.

Et t’es contente pour elle, comme tout le monde elle mérite le bonheur ta mère. Le sien a mis plus de temps à arriver que pour bien d’autres maman mais peut-être qu’enfin elle va vivre la vie qu’elle a toujours rêvé d’avoir. Et qui sait ? Peut-être que cet homme sera le bon, enfin. Peut-être que lui, ça sera réellement ton beau-père et non pas juste un connard de passage dans sa vie. Tu l’espères, car t’en a marre de voir des hommes débarqués dans vos vies et ne jamais y rester.

- Bah écoute ça va … Toujours aussi zen, toujours aussi ouvertes aux chakras et compagnie comme tu peux l’imaginer.

Elle te vient de là, ta passion pour le karma. Car t’as été élevée par une ancienne baroudeuse, fan de rock and roll qui s’est converti au Yoga et spiritualité après ta naissance. A peine quelque chose n’allait pas dans vos vies qu’elle accusait ce foutu karma et les ondes négatives du monde dans lequel vous vivez. Tu pourrais encore développer le sujet des lustres avec Solal mais il n’est pas très bavard, pas très réceptif à ce que tu peux dire ou non alors tu ne tentes pas. Au contraire, tu lui fais comprendre qu’il pourrait te parler un peu plus. Car merde, t’es là pour le voir au cas où il n’aurait pas compris. T’en n’a rien à foutre de ce putain de carton, t’es là pour lui, pour recharger tes batteries et lui il est hermétique. Alors tu viens mettre la faute à ce besoin de te donner tort, de te prouver que vous avez bel et bien changé. Car ça serait du Solal tout craché de te montrer par A+B qu’il a raison mais sa réponse ce n’est pas celle à laquelle tu t’attendais, elle te fait mal au cœur celle qu’il te donne à haute voix. C’est un coup dur pour le FC Riley lorsqu’il t’avoue qu’il n’a rien à te prouver. Quelques secondes pour encaissé ses palabres, pour te rappeler que non effectivement, il n’a rien à te prouver Solal. Pas de compte à te rendre, et qu’il n’a aucune quelconque idée derrière la tête en agissant ainsi. Il est juste naturellement aigri en te voyant. Voilà où vous en êtes, rendu. Lui qui disait vouloir être ami avec toi c’était donc que du mensonge, une bonne couche d’espoir pour te faire avaler qu’il n’en avait juste plus rien à foutre de toi.

Ou peut-être qu’il est juste en colère contre toi et te fait payer pour la peine que tu lui cause ? Un rendu pour un donné, comme on dit. T’en sais rien, t’arrive pas à comprendre ce qu’il a dans la tête ce foutu norvégien. Mais t’aimerais lui dire que oui, t’aimerais bien qu’il te prouve des choses. Qu’il n’a pas à le faire certes, mais qu’il devrait. Vas y, montre-moi que tu m’aimes Solal, montre-moi que ça t’importe notre histoire. Des mots qui resteront pour le moment que des pensées, qui ne quitteront jamais la barrière que sont tes lèvres. Une fougue remplacée par une abdication. Un petit hochement de tête, un maigre sourire et tu dis :

- Je sais que t’as rien à me prouver, je rigolais.

T’as l’impression d’être sur un fil tendu, un bout de ficelle près à casser si tu fais le moindre pas de travers. Funambule au bord de la chute, tu tentes alors de garder les yeux rivés au plus loin devant toi tandis que Solal lui, sème des pièges et des obstacles un peu de partout pour te faire craquer. Et si parler de toi, de voyage ne le déride pas tu tentes le tout pour le tout en parlant de sa plus grande passion, sa plus grande fierté actuelle – t’imagines – qu’est l’écriture, son livre plus particulièrement. Solal un brin égocentrique qui se déride considérablement face à ce sujet. Un petit sourire en coin qui se dessine alors sur ton faciès, pas bête la bête. Tu l’écoutes alors t’avouer qu’il espère qu’il vendra assez pour rembourser le prêt que la maison d’édition lui a fait pour le projet. Si vous étiez encore ensemble, t’aurais déjà avancé la somme depuis un bail mais là c’est bien plus délicat. Mais vous ne l’êtes plus, toutes ces attentions n’ont pas lieu d’être donc tu te tais. Espère pour lui que les choses vont se profiler comme il le souhaite.

Et voilà que la conversation repart de plus belle sur toi, toi et ton emploi du temps de folie. Toi et tes voyages à l’autre bout de la planète qui prive le monde de ta présence ici. Il te demande si t’as prévue de partir une énième fois et tu lui réponds que non. Pour cette année, t’as assez bougé et que tu mets un point d’honneur à rester à New York pour te reposer. Réponse qui semble l’étonner, le faire sourire. Ce si beau sourire en coin qui t’avait tant manqué. Un énième looping au creux de l’estomac, l’envie que le monde s’arrête de tourner pour l’admirer sourire comme ça encore quelques minutes. Il te déstabilise Solal là, te fait sourire sans raison. Il te faut quelques secondes pour te remettre de tes émotions et lui répondre :

- Je suis pleine de surprise tu ne le savais pas encore ? Mon emploi du temps est si peu chargée que je peux passer à l’improviste chez toi à n’importe quel moment pour récupérer qui sait ? Une salière que tu m’aurais volé, que t’aurais tenté de me dérober sans que je m’en rende compte dans mes cartons … Un cahier, un livre ? Peu importe, donc fait gaffe … Si tu veux pas me revoir de si tôt vérifie bien que t’as plus rien qui ne m’appartient…

Ou au contraire, vole moi n’importe quoi que j’ai une raison en béton armé de revenir ici. A moins que ça soit toi, qui laisse trainer quelque chose pour qu’il te dise que t’as oublié un truc ? Les possibilités sont immenses et tu sais que t’es capable de le faire jure pour passer du temps avec lui. Mais tu n’en diras pas plus, non. Faut pas qu’il se sente pousser des ailes. Tu suggères des choses mais c’est tout. Maintenant, tu t’intéresses comme si de rien était à ces plans pour noël. Malheureusement, il ne pourra pas retourner à Amsterdam, la faute à son boulot, un seul et unique jour de donné pour les fêtes. Tu grimaces, ça te rappelle les emplois du temps abusif de chez Specter, lorsque vous travaillez encore ensemble.

- Mais non ils ne t’auront pas oubliés … Tu passeras un appel vidéo et dès que t’as quelques jours tu fileras à Amsterdam …

Petite moue, t’es triste pour lui. Ça te brise le cœur de voir celui que t’aimes, dégouté de pas pouvoir retourner voir sa famille pour la période des fêtes de fin d’année. Et si il n’est pas avec sa famille il sera avec qui alors Solal ? Seul ? Avec la famille de sa petite-amie ? Non t’es pas pour cette idée. Tu peux pas laisser faire ça et t’en viens à lui proposer de venir passer les fêtes avec toi. Innocemment, sans même penser à ce que ça implique, le fait d’être avec ton ex à table, le savoir en couple mais partager un moment en famille avec lui alors que vous n’êtes plus un couple. Tu proposes par pur égoïsme aussi, car tu ne veux pas l’imaginer passer les fêtes avec sa pimbèche. Et pendant un instant, en voyant ses yeux s’agrandir, son sourire s’élargir tu crois qu’il va te répondre qu’il est partant pour venir passer le réveillon chez ta mère. Tes doigts qui se crispent sur ta tasse, le cœur qui bat à la chamade. Et la désillusion, le sourire qui s’efface, les yeux qui se baissent un instant avant qu’il ne t’avoue qu’il n’est pas très chaud pour passer les fêtes chez toi, car il y aura Adrian surement et qu’il n’est pas prêt à passer du temps en votre compagnie. Le monde qui s’écroule, la Terre qui vacille et toi qui te retrouve à tenter de bégayer comme une gamine :

- Mais … Mais Solal …

T’aimerais qu’il te donne le temps de lui avouer qu’il n’y aura pas Adrian, qu’il ne sera jamais invité dans ta famille car il n’a pas à la connaitre pour le moment. Mais il te laisse pas le temps Solal, à peine le temps de souffler qu’il enchaine. T’avoue que si il est si froid, et peu bavard comme il l’est actuellement c’est car il est obligé de travailler dans un lieu où il te voit toute la journée en long, large et en travers au côté de ton petit-ami en sous-vêtements sur des affiches de six pieds de long. Et tout ça, accompagné des commentaires des gens disant que vous êtes bien mignons ensembles, parfait même. Si il est froid avec toi c’est car il arrive plus à différencier la haine qu’il porte à ces publicités mensongères, qui vendent du rêve et la personne que t’es. Et ça fait mal, vraiment t’as l’impression qu’il te fout des coups de poignard en plein cœur tant ça fait mal. T’as les larmes qui montent aux yeux, forcément. Et si t’espérais pouvoir ravaler ta boule de larme pour ne pas montrer à ton ex qu’il a réussi à te toucher malheureusement, c’est trop t’en demander. Bien évidemment qu’elles se mettent à rouler, s’écouler de tes prunelles ambrés les larmes, bien sûr que t’as la voix toute détraquée lorsque tu réponds démunie par les dégâts que tu causes :

- J’suis désolé de te dire ça Solal mais … J’espérais bien que tu souffres un peu de me voir de partout, avec un mec en plus. Lui ou un autre j'espérais le même résultat. J’aurais été vraiment déçu de me donner autant de mal pour espérer te voir jaloux et que tu t’en foutes complètement en retour…

Éclat de vérité qui te sort d’entre les lippes, et tant pis si tu le regretteras. Tant pis si c’est trop sincère et qu’il te répond que t’es vraiment qu’une connasse d’agir comme ça. C’est la vérité, tu veux le rendre jaloux Solal, t’as envie qu’il te regrette, se dise qu’il a déconné qu’il n’aurait pas dû en sortant cette éditrice à la con. T’as envie qu’il soit jaloux de Adrian, envie qu’il le déteste de la même manière que toi tu détestes Aeryn car tu l'aimes. Tu veux qu'il t'aime en retour, tu veux qu'il quitte sa pétasse pour toi. Et même si il ne compte pas le faire, ça te fait du bien de l’entendre dire que ça lui fait du mal toute cette pub qui tourne en boucle de Time Square jusqu'aux chaines nationales à la télévision, si il souffre de te voir avec un autre c’est qu’il tient encore à toi. Y’a toujours un peu d’amour entre vous, t’es pas encore une simple ex pour lui. C’est toujours ça de pris.

Pièce silencieuse après tous ces aveux, ton regard embué de larme qui fixe en chien de faïence Solal. Ce connard que t’aime trop, ce connard qui t’a même pas laissé finir ta phrase du départ finalement. Et faut qu’il le sache, qu’il se fourvoie sur toute la ligne en imaginant qu’Adrian est invité aux fêtes de noël. Alors tu viens essuyer les perles salines qui ont tracés leur petit chemin sur tes joues, tu ravales tes larmes et ajoute :

- Et comme j’allais le dire avant que tu me coupes, non Adrian n’est pas invité aux repas de noël. Déjà, je ne suis pas ma mère pour incruster mes nouveaux mecs de partout. Puis il est avec sa famille, il ne revient pas avant fin janvier….. Ok ?.... Jaloux.

Adrian que t’utilises, Adrian usé comme pansement pour ton cœur amoché et souffre-douleur envers Solal. T’es une garce de faire ça, tu sais que c’est mal mais maintenant que tu vois que ça marche, t’es bien heureuse d’avoir fait tout ceci. Et ce dernier mot sorti trop naturellement, les lèvres que tu pinces pour ne pas éclater nerveusement de rire. Car bordel… Solal jaloux, Solal l’homme le moins jaloux et possessif sur cette planète se retrouve jaloux, pour toi. Tu t’approches alors de lui, vient tapoter son épaule, un semblant de compassion pour l’homme qui s’est dévoilé à toi.

- Aller… Ça va aller Solal, on ne meurt pas de jalousie … Au pire demande à changer de rayon ? A moins que t’aime voir mes photos où je suis seule ? Car tu vas pas me dire qu’il n’y a que les photos en duo de partout ? Ça serait insultant pour moi…


Ta main qui reste contre son bras un peu trop longtemps, la moue joueuse et l’éclat scintillant au creux des rétines tandis que tu le regarde droit dans les yeux. Comme avant. Une étincelle de nouveau là, présente dans ta voix, dans chaque partie de ton corps. Une simple émotion qui a rallumé un brasier que tu pensais éteint à tout jamais. Tu laisses alors glisser lentement ta main le long de son biceps, t’éloigne de lui et te dirige vers ce salon qui t’es inconnu, que tu découvres et t'approprie à chaque claquement de talons  puis dit tout haut à l’attention de ton ex, l'air de rien :

- Du coup ce carton ?

Car même si cette conversation t'as fait vachement de bien et que tu te sens légère comme une plume maintenant que t'as avoué à Solal - seulement à demi-mot - que toute cette pub c'est une mascarade, un plan diabolique pour l'énerver. T'es quand même venu récupérer un carton à la base, tu sais pas un carton rempli de quoi, mais t'es bel et bien là pour ça.
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Message Sujet: Re: malade (riley)   malade (riley) Empty Lun 30 Déc - 0:12


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( cette histoire me rend malade )
ft. riley

Solal qui se déride, se détend peu à peu. Véritables montagnes russes sur lesquelles elle le fait se sentir, en proie au caprice de ses émotions, des fluctuations qu’elle suscite en lui au gré de ses mots – rongé par la rancœur et la lassitude de ces dernières semaines éprouvantes, ses sentiments pour elle demeurent trop forts, bien trop forts pour ne pas qu’il baisse sa garde de temps à autres, se laisse gagner par ses sourires. Et c’est ce qu’il se passe, le rictus qui se dessine lorsqu’il lui demande s’il arrive réellement à la célèbre Riley Arriston, si occupée et sans cesse appelée d’un bout à l’autre du monde, de se poser. Un sourire qui se duplique sur les lippes de son ancienne petite amie, comme en miroir, elle répond être pleine de surprise, sous-entend clairement ne pas savoir elle-même ce qu’elle vient chercher ici ce matin, être prête à revenir pour ce même motif, encore et encore. Inlassablement, pour lui. Pas très digne de deux ex, ça, mais va-t-il s’en plaindre pour autant ?

- Une salière, hein… Je vais voir si j’ai cela quelque part…

Rictus qui s’esquisse en coin, Solal qui se montre joueur, tombe tête la première dans ses filets. Et bien sûr qu’il n’invente pas que par conséquent il prendra garde de ne rien lui prendre de plus, de ne rien égarer dans son sac à main, car ce serait mentir ; ce serait prétendre vouloir mettre un terme à ce quelque chose qu’il ne sait lui-même qualifier qui leur sert de relation, lorsque la vérité est tout autre. La vérité c’est qu’il aimerait remonter le temps Solal, réparer les erreurs, les mauvaises décisions qui les auront conduits là, aujourd’hui. Dans cette situation d’apparence inextricable qui ne lui convient pas le moins du monde. La vérité c’est qu’il aimerait qu’ils ne se soient pas mis en couple avec d’autres, demeurent libres de se jeter à tout instant l’un sur l’autre, renouer avec un passé aux saveurs d’inachevé. Mais cette vérité n’est pas la leur, la réalité de leur situation actuelle c’est qu’il s’est embourbé dans une relation insignifiante qu’il serait pourtant dangereux de briser – quelle riche idée que de se mettre en couple avec son employeuse… –, et que Riley, pour sa part, est elle aussi avec un autre. Alors d’ici que les cartes du destin soient redistribuées, ils sont indéniablement coincés.

Et c’est avec une innocence nouvellement retrouvée que la conversation s’oriente vers les fêtes de fin d’année, le jeune homme qui révèle combien son éloignement lui pèsera cette année, Amsterdam trop loin, bien trop loin pour qu’il ait la moindre chance d’y passer Noël, tout ça à cause du système assassin de congés aux Etats-Unis. Et un Noël sans sa famille, cela ne rime pas à grand-chose, elle lui répond qu’il pourra toujours les joindre en FaceTime et se rendre là-bas dès que possible ; des palabres qui ne le convainquent pas plus que cela, mais il voit bien qu’elle s’efforce de le réconforter aussi il ne laisse pas trop poindre son pessimisme, force un petit sourire à ses mots.

- Oui… Ce ne sera pas pareil, mais… oui.


Alors Riley lui propose de se joindre à sa table familiale pour les fêtes, et à ces mots, bordel dans la tête, bordel dans le cœur. Les émotions qui se succèdent, d’abord la joie, puis l’incompréhension et enfin le dégoût. La table de Noël qu’il se figure bien trop clairement, Madame Arriston et son nouveau compagnon d’un côté, Riley et Adrien de l’autre, et lui au milieu, à tenir la chandelle entre deux couples. Obligé d’assister aux roucoulades de la femme qu’il aime avec un autre homme, leurs échanges de gestes tendres et peut-être même plus s’il ne sait pas se tenir en présence de sa belle-famille. Non, à cette simple pensée un haut-le-cœur lui vient, et plutôt que de se rendre malade il aime mieux se montrer honnête, lui avoue sans détour ne pas pouvoir passer cette fête si importante en compagnie de son atroce petit ami. Des palabres incohérentes pour toute réponse, il ne lui laisse pas le temps de balbutier davantage que déjà ses lèvres s’entrouvrent de nouveau. Car quitte à être franc autant l’être complètement, et c’est son sac tout entier qu’il vide à ses pieds. Tirade à cœur ouvert, le mal-être croissant de voir le nouveau couple de la femme qu’il aime exposé à ses yeux à longueur de journée, les remarques lourdes des clients, situation inextricable car il en a besoin de cet argent. Alors oui, il est froid. Car chaque fois que ses yeux se risquent à se poser sur elle c’est les clichés de cette campagne publicitaire qui se superposent à son visage, et avec eux son cœur qui se brise, un peu plus chaque fois. Car rien n’a jamais été trop brisé pour ne plus pouvoir l’être. Il est à bout. Il n’y arrive pas, n’y arrive plus, et c’est douloureux que de lui avouer tout ça. Se mettre ainsi à nu lorsque son petit-ami et elle n’ont de cesse d’afficher combien ils sont heureux ensemble, faire aveu de défaite face à elle. Défaite à une partie qu’il n’a même pas cherché à jouer.

Et à l’image de ses yeux ceux de la jeune femme s’embuent aussi, à la différence près que des siens perlent les larmes. Ruisseaux qui bientôt se dessinent sur ses joues, et à cet instant Solal la hait un peu, rien qu’une seconde, car elle le fait se sentir mal lorsqu’il vient seulement d’avouer un mal-être qu’elle lui inflige depuis des semaines. Mais cela ne dure qu’une seconde, car elle est Riley et lui Solal, que jamais il ne pourra la détester réellement. L’élan naturel de venir la prendre dans ses bras pour la consoler, Solal toujours trop bon, trop con qu’il se dit lorsque ses paroles viennent totalement refréner sa douce intention. Car… comment ça, elle espérait le faire souffrir ? C’est une blague ? Il a la bile qui lui monte une fois de plus Solal, l’entend à peine lorsqu’elle avoue qu’elle s’en fout d’Adrien, que lui ou un autre cela n’aurait pas fait de différence à ses yeux. Alors c’est qu’elle doit bien ne pas en être amoureuse, pour s’en soucier si peu, et pourtant Solal il saisit pas ça, pas plus qu’il ne saisit le fait qu’elle cherchait seulement à susciter une réaction chez lui, le rendre jaloux en sortant avec l’autre. Tout ça c’est bien le cadet de ses soucis actuellement, lui, tout ce qu’il entend c’est qu’elle voulait le faire souffrir. Et ça ça passe pas.

- Je te demande pardon ? Tu cherchais à me faire souffrir ? Mais… Je ne sais même pas quoi dire Riley, je… Comment peux-tu seulement dire une chose pareille ? Comment peux-tu penser une chose pareille ? C’est à cela que l’amour doit ressembler à tes yeux ? Se faire souffrir à dessein ? Ce n’est pas de l’amour, ça, Riley, c’est… Je ne sais pas ce que c’est mais une chose est sûre cela n’a rien de sain, c’est… Tu me dégoûtes.

Regard blessé qu’il porte sur elle, toujours brûlant de larmes arrêtées par le choc, arrêtées par la colère. Il se recule même d’un pas, Solal, comme craignant une nouvelle révélation susceptible de le briser un peu plus encore, comme si la distance pouvait l’en préserver. Et il tient pas bien longtemps avant d’ajouter :

- Tu vois, je t’ai toujours su vengeresse, rancunière, tout ce que tu veux. Mais je ne te pensais pas cruelle. Pas à ce point. Je ne te reconnais pas Riley, et je… je ne saisis même pas comment tu peux fonctionner ainsi. Moi je n'ai jamais raisonné ainsi. Tout ce que j’ai fait depuis que l’on a rompu c’est essayer de te préserver tant que je le pouvais. Ne surtout rien faire qui soit susceptible de te blesser, ou du moins limiter la casse au maximum. Et j’apprends que toi tu fais tout l’inverse ? Non, vraiment, je suis le dindon de la farce, ce n’est pas possible.

Et un éclat de rire amer qui lui échappe, Solal qui se détourne d’elle, pose les mains sur le plan de travail auquel il fait désormais face pour tâcher de se calmer. Tâcher de trouver une explication rationnelle à tout cela, n’importe quoi pouvant excuser son ex petite amie, justifier son comportement, lui faire se dire que finalement, ce n’est pas si terrible que cela en a l’air. Mais ça l’est. Et il est blessé, une fois de plus. Encore plus.

- En tout cas tu peux être ravie, plus encore que cette publicité à la con, c’est apprendre que tu as seulement cherché à me nuire qui me fait le plus que mal. Toi qui voulais me faire souffrir, je dois dire que tu as bien réussi ton coup.

Et il ne la regarde même pas. La gorge nouée, il tremble un peu lorsqu’il lève le bras pour prendre un verre dans le placard, se sert à la carafe. Le vide d’une traite, peut-être pour calmer ses nerfs, peut-être pour noyer cette boule étouffante dans la gorge – lui-même ne sait pas trop. Finit par lui faire face de nouveau, les mâchoires inhabituellement serrées de l’homme d’ordinaire si calme. En voilà une nouvelle de victoire pour Riley, tiens : non contente de l’avoir rendu jaloux, elle a réussi à le faire entrer dans une colère noire. Décidément, elle le change en un homme qui n’a rien à voir avec celui qu'il est. Réaction qui peut sembler excessive, mais la déception est trop grande. La déception de voir qu’une fois de plus ils sont l’opposé l’un de l’autre, et que cette fois-ci il n’est pas sûr de pouvoir surmonter cette différence. La déception de la savoir capable de le faire souffrir à dessein, lorsque pour lui, lorsque l’on aime on s’applique à préserver l’autre. C’est une valeur primordiale à ses yeux qu’elle bafoue, qu’elle se targue de bafouer, le rire qu’il la voit bien contenir lorsqu’elle ose le qualifier de « jaloux ». Toujours plus, son comportement de garce n’aura donc aucune limite.

- Cela n’a plus la moindre importance, vous saurez très bien vous passer de la présence d’un homme jaloux à votre table.

Une pauvre phrase, car il parvient pas à cracher plus, sa voix qui tremble un peu car il a l’impression d’un peu plus tomber des nues à chaque instant. Que chaque palabre prononcée, chaque expression sur son visage vient un peu plus déconstruire l’image qu’il avait de Riley. Le décevoir, finalement. Et c’est pour cette même raison que lorsqu’elle vient lui tapoter l’épaule, lui dire d’un air condescendant au possible que ça va aller, qu’il n’a qu’à changer de rayon si jamais, il ne bronche pas. Car c’est là la goutte qui fait déborder le vase, fait s’estomper la colère face à la déception grandissante qu’il ressent. Déçu d’elle, réduit à se demander ce qu’il aime, déjà, chez cette femme. Et il ne s’écarte même pas lorsqu’elle ose lui toucher l’épaule, abandonner sa main contre son bras. Et le regard non plus ardent de colère mais seulement triste, si triste qu’il porte sur les prunelles joueuses qu’elle braque dans les siennes. Et il ne répond rien, car il sait qu’il ne saura plus être tendre, et qu’il ne se sent pas en mesure de faire semblant, lui rétorquer trop naturellement qu’y a pas de pub d’elle seule, non, à l’étage des hommes. Riley elle s’éloigne seulement, le claquement agaçant de ses talons sur le sol de l’appartement et cet air trop nonchalant sur lequel elle réclame un carton ? Quel carton ? Ah oui, le fameux. Carton aussi réel que le mouton du Petit Prince. Et le pas qui se fait lourd tandis qu’il la suit, juste histoire de pouvoir se retrouver face à elle. Son avancée qu’il bloque alors, barrage qu’il lui fait de son corps, le ton trop calme sur lequel il lui avoue :

- Il n’y a jamais eu de carton. Comme un con – oui, vraiment comme le plus parfait des abrutis –, j’avais envie de te revoir, aussi j’ai inventé cette boîte. Mais tu sais aussi bien que moi qu’elle n’existe pas, qu’il ne subsiste plus rien de toi chez moi.

Et il ne sourit pas. Et son ton transpire la déception qu’il ressent, la brisure de son cœur. Contraste glaçant avec la gaieté qu’elle semble afficher depuis quelques instants. Et tant pis si elle tombe de haut, finalement, y a pas de raison qu’elle s’en sorte impunément.

- Maintenant sors de chez moi.
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( cette histoire me rend malade )
ft. solal

Palabres qui ont l’effet d’une bombe sur le cœur de Solal, un cataclysme qui vient à tout jamais changé l’ambiance dans cette pièce. Tu savais que ça lui déclencherait une réaction mais est-ce que t’imaginais que ça serait si dramatique ? Pas une seule seconde. A croire qu’il te connait pas Solal, à croire qu’il n’arrive pas non plus à se rendre compte de la peine qu’il t’a causé en sortant avec son éditrice dans le plus grand des secrets. C’est les bras croisés, larmes roulant toujours sur tes joues  que tu l’écoutes te dire que tu n’y connais rien à l’amour. Que ce n’est pas censé être comme ça, on est pas censé s’faire du mal. Et si seulement il savait Solal, si seulement il savait le mal qu’il t’a fait ces derniers mois, si il savait comment tu t’es retenues de faire mille fois pire pour le faire payer de t’avoir rendu si malade.

Mais tu dis rien, comme une imbécile. Tu l’écoutes te dire que t’es limite dingue d’agir comme ça, d’être consciente que tu fais du mal à quelqu’un et de t’en vanter. Tu le dégoutes. Et là, y’a pas de retour en arrière une fois que les mots sont sortis de ses lèvres que tu détestes plus que tu ne les aimes soudainement. Les larmes doublant – triplant même – alors aux coins de tes yeux, le souffle qui se fait court. Il t’a touché en plein cœur, ce connard. La balle au centre. Un point partout mais l’avantage à Solal qui te donne cette impression d’être la pire des femmes en te regardant comme il le fait maintenant. T’aimerais lui demander d’arrêter, t’aimerais lui dire qu’il ne comprend juste pas. Que t’as fait ça car tu l’aimes et que t’étais même pas sûr de l’atteindre en sortant avec un autre. Comment t’aurais pu savoir qu’il vivrait si mal une putain de publicité lorsqu’il est en couple avec cette fille depuis des mois ? Il est pas tordu lui finalement ? Il n’est pas aussi dingue que toi de sortir avec une fille si il a encore du mal avec le fait que son ex refasse sa vie ?  Tous ces mots confus qui ne quitteront jamais ta tête, qu’il ne pourra pas entendre car pour le moment c’est lui qu’a le monopole de la conversation.

Et vas y que t’encaisse, que tu l’écoutes dépeindre de toi le plus laid des portraits. Vengeresse, cruelle, rancunière. On ne t’avait jamais sorti autant de mot négatif en moins de deux minutes. C’est un record qu’il est en train de battre Solal. T’en viens à te demander si tu ne préférais pas les coups de poings dans les murs et les affaires cassé comme le faisait Nikola à l’époque, plutôt que de t’en prendre pleins la gueule comme actuellement. Car les mots ça fait mal, ça te blesse réellement. Fracassé du matériel ça te faisait chier sur le coup mais au moins, c’est pas toi qu’on détruisait de la sorte. Solal qui fait monter la colère en toi petit à petit, et si jusqu’à présent t’avais réussi à te taire lorsqu’il se positionne en grand gentil de l’histoire t’éclate, une rage mêlée à des sanglots et des trémolos dans ta voix lorsque tu balances au brun :

- Toi t’es parfait bien évidemment Solal hein ? Toujours les bonnes décisions, toujours le bon raisonnement. Mais qu’est-ce que t’as fait Solal ? Hein ? Dit moi ce que t’as fait de si génial toi ? Tu m’as protégé de quoi ?  De la vérité ? Du fait que tu t’étais remis en couple y’a déjà des mois ? T’as essayé de m’épargner le lendemain même de ta soirée de lancement lorsque t’as fait ton post Instagram avec ta pétasse au bras ? Tu te crois meilleur ? t’es un bon garçon contrairement à moi ? Moi au moins j’assume ce que je fais, moi je le dis haut et fort que j’ai fait cette pub pour te faire de la peine. Car tu m’en as fait le premier, car t’as pas eu les couilles de m’avertir quand tu m’as vu, qu’on a discuté quasi une demi-heure ensemble à cette soirée, t’as pas réussi à me dire que t’avais une petite-amie. Alors joue pas à celui qu’a le bon rôle, oh non t’as pas le bon rôle Solal car celle qu’a été prise pour une conne dans cette histoire c’est moi à la base.

Solal qui te tourne le dos, vient s’appuyer contre le plan de travail. Garçon que tu regardes se détourner de toi les yeux pleins de haine, des perles salines que tu viens arracher du revers de ta main, dégueulassant ta manche. La peine ayant été remplacée définitivement par la rage. Il te dit bravo pour le bordel que t’as foutu, que t’as réussi à lui faire encore plus de mal que tu ne l’imaginais et tu souris comme si t’étais réellement heureuse, réellement contente de voir qu’à chaque fois que tu fais quelque chose ça tourne au vinaigre de la sorte.

- Je sais je vois ça, t’as dépassé mes espérance en fait. Te faire rager c’était un truc mais que t’explose de la sorte ? Wow, inattendue. Tu devrais te poser les bonnes questions en fait, quand on est en couple depuis des mois avec quelqu’un y’a pas à réagir de la sorte si ton ex vit sa vie en fait.

Et quitte à avoir le mauvais rôle autant jouer celui-ci à fond, si tu le dégoutes autant mettre les bouchés doubles pour honorer l’horrible fille que t’es à ses yeux. C’est comme ça que t’en viens à devenir détestable, comme ça que t’en viens à te rapprocher de lui, laisser glisser ta main contre son bras et jouer les diablesses, lui rappeler ô combien il est jaloux. Tu vois bien que tu le rends fou, tu le sens à la vitesse à laquelle ses muscles se tendent qu’au plus profond de son ame il aimerait te pousser, te demander de pas le toucher. Mais Solal c’est pas Nikola, Solal t’arrivera jamais à le faire sortir de ses gonds comme tu pouvais le faire avant. Solal il répond avec dédain mais sans être hystérique. Solal c’est lui qui est en train de te faire vriller là, surtout lorsqu’il décline une nouvelle fois ta proposition pour noël. Là, t’avales de travers la nouvelle, tu t’éloignes du brun et fait comme si tu n’avais rien entendu, lui demande plutôt où est ce – foutu – carton que t’es venu chercher à la base. C’est l’air désinvolte, faussement désintéressé par le fait qu’il ait refusé une nouvelle fois de passer les fêtes avec toi, comme si toute cette fichue conversation n’avait pas existé que tu gagnes son salon. Essuie les dernières traces humides sur ton visage.

Mais le répit tu n’y a pas droit Riley, pas après l’aveu que tu lui as fait. Solal il te laisse pas faire un pas de plus dans la pièce qu’il vient entraver ton chemin, et t’avoue que des cartons à récupérer il n’y en n’a jamais eu. C’était qu’un putain de prétexte pour que vous puissiez vous voir. T’écarquille alors les yeux, le fixe comme si c’était un putain de malade mental. T’avais beau pas avoir perdu quelque chose de bien important dans ce fameux carton que tu cherchais mais t’y croyais vraiment à cette histoire.

- Pardon ?! T’es en train de me dire que tu m’as fait venir pour ton simple plaisir personnel ? Tu dis que je te dégoûte mais toi tu joues à quoi ?! T’es en couple et tu veux me voir ? C’est quoi ton souci ? T’aime me voir à ta botte ? Me voir à tes pieds en sachant que j’ai du mal à passer au-dessus de tout ça ? T’es un salaud Solal, voilà ce que t’es !

Alors oui t’es choquée, oui t’abuse de monter dans les tours comme ça alors qu’il vient de t’avouer qu’il voulait juste te revoir. Mais il l’a cherché, il a cherché à ce que tu sois en colère comme ça et tu réfléchis pas. Comme lui, tu t’arrêtes sur les détails qui font mal. Langage fleurit qui glisse d’entre tes lippes, est-ce étonnant que t’insulte ? Pas pour un sous, sauf que ça passe pas avec Solal ça. A peine lui as-tu dévoilé le fond de ta pensée qu’il te demande de sortir de chez lui. Le regard dur, le ton froid. Et là, soudainement, c’est le silence. T’es abasourdie par ce qu’il vient de dire, il te demande réellement de t’en aller Solal ? C’est ce qu’il souhaite ? T’as du mal à le croire. Tu le fixes alors un instant, essaie de déceler dans son regard une pointe de regret mais rien du tout et c’est difficilement que t’arrive à articuler :

- Tu veux que je m’en aille … ?

Genre vraiment ? T’es sur de toi Solal ? T’espère que non. Et pourtant, toujours ce putain de silence, Solal qui te fixe avec ce même regard mais ne te donne pas de réponse pour autant. Ça te brise le cœur et tu comprends qu’il n’y aura pas de retour en arrière. T’accepte alors ta sentence, le cœur brisé.

- D’accord, j’ai compris. Si c’est ce que tu souhaites.

C’est le regard vide que tu passes à côté de lui, ne manque pas de le pousser pour retourner à la cuisine et y récupérer ton sac à main. Gestes bafoué, les mains tremblante, tu renverse sans faire exprès ta tasse vide de café sur le comptoir, la rattrape à un rien de tomber avant de finalement quitter la pièce, te diriger vers la porte d’entrée. Et cette fois c’est terminé, plus jamais tu ne mets un pied chez Solal, plus jamais tu ne le recontactes. C’est la dernière fois qu’il voit ton visage le norvégien, tu te le promets.

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