i follow you into the dark. (w/five)

il fait nuit, tu traînes ta carcasses, l'oiseau de nuit qui revit et simplement l'éclairage des réverbères qui te montre le chemin à suivre. les mains dans les poches de ton manteau de cuir, tu déambules, t'es bien. les fantômes semblent vouloir te laisser un moment de répit et tu profites de cet instant, parce que tu sais que ça ne risque pas de durer éternellement. puis, y'a ton portable qui retentit et ça te fais grimacer. tu t'immobilises et regardes le numéro qui s'affiche; l'un de tes potes. tu ne peux pas faire autrement que de décrocher. « ouais?» que tu souffles, tu fronces les sourcils; tu plaques tes doigts contre ton oreille, y'a un bruit de fond et t'as du mal à saisir ce qu'il te raconte. toutefois, tu comprends l'essentiel; il veut que tu passes le chercher au bar du coin, il doit être complètement torché. heureusement, t'es sur le chemin de la maison alors tu lui dis; « j'arrive dans quinze minutes.» lorsque t'arrives dans la cours de la maison, celle-ci est plongée dans le noir total. sami doit être entrain de dormir et la mère skadden aussi; quant à lyes, tu ne sais pas trop où il peut se trouver, mais tu t'en fous dans le sens où tu sais qu'il est assez grand pour gérer. tu montes dans ta bagnole et tu files à ce fameux bar. quand t'arrives dans le stationnement, y'a le bruit de la musique que t'entends et ces gens qui sortent et rentrent. puis, tu l'aperçois assis sur le trottoir une clope au bec. il t'aperçoit et sourit. « la plus belle!» qu'il te dit, alors que toi; tu fais abstraction de son commentaire t'avançant vers lui. « dure soirée?» que tu demandes en arquant un sourcil amusé, t'as ce sourire moqueur et encore plus lorsqu'il tente de se lever, mais il titube et tu dois lui apporter du support. tu l'aides à s'asseoir dans ta bagnole et tu le met en garde; « je t'interdis de vomir dans ma bagnole, right?!» vous quittez le parking et tu sillonnes les rues pour le ramener chez lui. tu finis par t'immobiliser et il te propose te monter, mais tu déclines son invitation te contentant de l'aider à monter simplement et le coucher. puis, tu repars; t'as terminé de jouer les superwomans pour ce soir, tu reprends ta route; tu décides de rouler au lieu de rentrer, t'aimes la sensation de liberté lorsque tu te retrouves derrière ton volant. tu roules, tu roules, puis ta bagnole fait un drôle de son ce qui t'obliges à t'immobiliser sur le côté. tu sors pour voir ce qui se passe, tu soulèves le capot de ton bébé; il fait noir comme chez le loup et t'as du mal à y voir quelque chose. l'endroit n'est pas hyper passant non plus. « merde..»

que tu souffles pour toi, passant une main dans ta tignasse frisée. t'essaies un truc, puis t'essaies aussi de la redémarrer le suppliant presque.t'es orgueilleuse, t'as pas envie d'appeler quelqu'un pour qu'il vienne te chercher. « b'soin d'aide?» qu'une voix finit par te lancer, tu relèves ta tête la sortant du capot et t'aperçois un homme près de toi. « hum.. ouais non, ça va aller.» que tu réponds simplement; y'a aucune peur dans ta voix, mais tu veux te débrouiller seule. « attends, j'vais y jeter un oeil.» qu'il reprend, puis tu le sens qui s'approche et tu finis par te décaler un peu, pour qu'il examine. tu regardes brièvement autour, puis tu rapportes ton attention sur l'inconnu. « alors?» t'es persuadée, qu'il ne connait pas l'problème. « j'sais pas trop, c'est peut-être le moteur. si tu veux, je te ramène.» tu secoues la tête de gauche à droite; puis tu réponds gentiment; « ça va aller merci..» le truc c'est que l'homme est insistant, trop insistant et voilà que tu finis par te retrouver plaquer contre un mur. tu serres les dents et t'essaies évidemment de te défendre; les mots fusent de ta bouche et c'est loin d'être tendre; « lâche-moi, sale porc!» ces mains se veulent baladeuses, il presse son corps contre le tien et tu peux presque sentir son érection. tranquillement, les fantômes semblent vouloir refaire surface; le fantôme. la peur s'empare de toi, t'as le souffle court et l'impression que dans les prochaines minutes; tu sortiras de ton corps, tu viens à fermer les yeux de brèves secondes, game over?

l'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt, c'est ce qu'ils disent tous comme pour se convaincre que ça vaut vraiment le coup de mettre son réveil à cinq heures du matin pour se retrouver une heure plus tard devant les portes du travail qu'ils n’aiment pas parce que leur patron est un crétin, parce qu'ils gagnent une misère. ou peut-être que c'est toi qui tente de te convaincre que ce sont des imbéciles, pour oublier que toi t'en as pas d'avenir, que c'est pour ça que t'allumes jamais ton réveil ou très peu, qu'il est dix-sept heures quand tu ouvres les yeux pour la première fois de la journée, que les rayons du soleil commencent déjà à se faire moins nombreux à travers les volets de ta fenêtre. aujourd'hui déloge pas à la règle, après tout elles se ressemblent toutes ces putains de journées. tu tâtonnes sur le côté, ta main rencontre un corps chaud, tu étires le bras pour attraper ton téléphone sur la table de chevet de l'autre côté. tu jures en voyant l'heure qu'il est. tu secoues elec pour qu'elle se bouge un peu, il lui faut quelques secondes pour ouvrir les yeux. « putain 5, casse-toi. » tu roules des yeux alors qu'elle enfonce sa tête sous la couette, tu décides qu'elle a le droit à quelques minutes encore après la journée que vous avez passée et tu glisses sous la douche. quand tu sors, t'es ravi de remarquer qu'elle est levée et habillée, elle porte la même mini-robe rouge qu'hier et ses talons la rendent presque aussi grande que toi. « faut que j'aille chercher ma soeur. » elle grommelle visiblement mécontente, alors que toi tu donnerais tout pour filer au lycée chercher ton frangin, mais peu importe, tu ne relèves pas, elle ne sait même pas que t'en as un. « dans cette tenue? » elle passe à côté de toi, ses ongles parfaitement manucurés glissent sur ton torse encore trempé. « elle te plaisait bien cette tenue hier soir. » tu souris tant dis ce qu'elle continue sa route avant qu'elle franchisse le seuil de ton appartement miteux, tu cries : « tu seras à la fête ce soir? » tu l'entends rire, elle ne répond pas et claque la porte. tu sais que ça veut dire oui, tu la connais bien.

des heures plus tard, après une soirée qui dépassait tes attentes, des filles à la pelle, des fous rires avec les gars, plusieurs verres d'alcool et des pastilles sous la langue, tu décides de reprendre la route pour chez toi sans personne à ton bras, en franchissant les portes de la boîte de nuit, tu aperçois elec plaquée contre un mur, un gars qui a le nez entre ses seins, elle te voit aussi et t'offre un clin d’œil. tu secoues la tête amusé puis monte dans ta bagnole délabrée, un truc d'occasion qui tombe en panne dès que tu as le malheur de trop rouler, mais t'as pas les moyens de t'acheter quelque chose de mieux ou peut-être que tu les aurais si tu t'achetais pas de quoi te défoncer. tu roules quelques kilomètres dans les rues sombres et vides du queens quand tes yeux se retrouvent attirés par la lumière des phares d’une voiture garée sur le bas côté. « putain, oh c’est trop dur d’éteindre tes merdes pour baiser, connard?! » tu jures dans ta barbe, tu ouvres la fenêtre pour insulter ce fils de pute jusque par ce que ça te fera du bien, mais la porte de la bagnole est ouverte et y’a personne à l’horizon, juste une autre voiture. tu fronces les sourcils en secouant la tête maudissant les examinateurs des auto-écoles qui refilent vraiment le permis à tous les blaireaux qui donnent un peu de fric, tu t’apprêtes à refermer la vitre de ta bagnole et à accélérer de nouveau quand des bruits étouffés te parviennent aux oreilles. certainement pas le son que ferait une meuf en train de prendre son pied, sans réfléchir tu arrêtes le moteur de ta propre voiture pour te diriger vers les propriétaires des deux autres, la gamine semble en mauvaise position, le type qui l’écrase semble n’en avoir rien à foutre, il a les mains qui hésitent entre retenir celles de la jeune femme qui se débat ou déboutonner son chemisier. « oh mec, je crois bien l’avoir entendu te dire non. » tu l’interpelles, t’es loin d’être ce genre de héros qui a besoin de sauver tout le monde, mais putain ça te bouffe la vie de savoir que des salopards se baladent dans la nature. ça te bouffait quand tu vivais dans leurs maisons et c’est pire maintenant que tu sais que d’autres sont à ta place. les deux protagonistes tournent les yeux vers toi, mais alors que le type est pris de court, la meuf a le réflexe de s’éloigner de ce connard. « mec, casse toi, on s’amusait juste, c’est ma nana, elle a des fantasmes un peu particulier, c’est tout, pas vrai bébé? » il lance à la gamine visiblement pas d’accord, tu souris content d’être arrivé au bout moment et assez soulagé que le type ait plus l’air du genre à fuir qu’à casser des gueules, mais qui sait?

game over? toi, qui habituellement te laisses jamais rien imposer par personne, t'as l'impression d'être complètement paralysée, submergée par de vieux démons; le coeur au bord des lèvres. ta mâchoire qui se crispe alors que tu tentes d'éloigner ton visage, refusant de sentir son souffle chaud encore trop longtemps contre ta peau. tu t'es plongée toi-même dans le noir venant à faire en sorte que tes paupières soient closes. le truc qui te traverse l'esprit à ce moment précis c'est le fait que cet incident ne sera pas le premier dont tu es victime; tu sembles les attirer ces pervers. puis, y'a cette voix qui sort de nul part. « oh mec, je crois bien l’avoir entendu te dire non. » le connard est pris en flagrant délit, tes yeux qui s'ouvrent et ton visage qui se tourne vers cet inconnu. sensation d'être toi-même prise en flagrant délit alors que tu es loin d'être l'investigatrice. cette arrivée inattendue te permet de t'éloigner de lui, doucement tu retrouves un peu ton air, même si ton corps demeure toujours aux aguets prête à réagir s'il le faut. mec, casse toi, on s’amusait juste, c’est ma nana, elle a des fantasmes un peu particulier, c’est tout, pas vrai bébé? » un air de dégoût flotte sur ton visage, puis tu viens à cracher au sol; provocante, c'est ça ta vraie nature. un rire gras s'échappe des lèvres de l'homme; « sale pute...» qu'il lance à ton intention, tu sens ton sang ne faire qu'un tour dans tes veines. ta mâchoire qui se crispe et les phalanges de tes poings qui blanchissent sous la force; tu te retiens, tu ne veux pas chercher davantage les emmerdes. « dégage avant que je t'en colle une.» parole que tu prononces sous le coup de l'impulsion, putain mickey a quoi tu joues? tu viens presque à oublié la présence de l'inconnu débarquer comme un super héro dans cette rue trop sombre. à nouveau, le mec il ricane; « viens beauté, montre moi ce que t'as.»

provocation à son tour, puis voilà que tu renifles jetant un oeil à ta gauche, puis tu souffles; « j'me casse.» t'as pas envie de te « battre» tu ne cherchais rien; au pire ta voiture, tu viendras la chercher demain matin tu t'en fous. tu veux juste foutre le camp. tu passes prêt d'eux, tu viens à jeter un regard rapide à l'inconnu comme si tu le remerciais de cette façon; mais malheureusement pour toi, le connard ne semble pas avoir terminé. « on devrait apprendre à les tenir en laisse, ces chiennes elles sont là avec leurs regards à nous chauffer...» qu'il dit à l'inconnu. cette fois-ci, c'est la phrase de trop. comme une bombe à retardement tu tournes les talons et tu te diriges vers l'homme avec le regard aussi noir que la mort. « répète ça pour voir!» que tu siffles entre tes dents, puis y'a ton poing qui parle contre sa gueule; t'exploses, la vraie mickey qui s'installe et prend toute la place. t'aimes pas la violence, t'as ça en adversion, par contre là; il faut lui apprendre à se fermer la gueule un peu. l'homme vacille sous le coup de la surprise; t'as le souffle court, t'es prête à en redonner s'il le faut, tu t'en fous. tu ne penses pas aux conséquences potentiels. tu veux faire taire les mecs comme lui; tu veux faire taire tes vieux fantômes peut-être aussi. l'homme vient à se retrouver les fesses au sol se tenant le nez en la maudissant de tout les noms possible. « putain de merde, elle m'a péter le nez..» qu'il annonce, puis mickey elle aurait presque envie de sourire. douce vengeance bien mérité. puis voilà qu'un son retentit au loin, comme la sirène des polices. impossible que ce malade ait pu les contacter non? tu regardes autour, tu dois t'enfuir et rapidement. «fuck, faut pas rester là..» que tu dis à l'inconnu, en réalisant qu'il est toujours là. pour le coup, ta bagnol risque de ne pas démarrer, puis tu refuses de te faire chopper par les flics. tu te diriges vers la voiture toujours de l'inconnu et tu y grimpes sans jeter un regard derrière toi, tu te poses sur le siège passager espérant qu'il démarre vite pour t'amener loin d'ici.

» I follow you through the dark, can't get enough (archi)
» Brooklyn / follow me to the dark (warston)
» NY / trouble seems to follow
» (great dreams are to follow)
» take my hand, i’ll follow you (sally)