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(02.06.2023) STQ FÊTE SES 5 ANS HAPPY BDAY !
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 I promised I wouldn't say goodbye.

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Message Sujet: I promised I wouldn't say goodbye.   I promised I wouldn't say goodbye. Empty Ven 18 Oct - 17:06

I promised I wouldn't say goodbye.
Arya & Nina


Take my hand, stay papa. Heaven's not ready for you. Every part of my aching heart. Needs you more than the angels do. If you could, I know that you'd stay.
Il y a de la souffrance dans ce silence. Dans cette machine qui lui permet de s’accrocher à la vie. De déjouer les pièges de cette fichue maladie. Elle voudrait qu’il ouvre les yeux. Que son sourire fasse à nouveau briller ses perles bleues. Le soleil peinait à rayonner, alors qu’il était sur le point de se lever. Nina avait passé la nuit à ses côtés. À serrer la main de cet homme épuisé. De ce père qu’elle avait appris à aimer. Arrachant les pages de cette histoire qui commença par un abandon. Combien de fois lui avait-il demandé pardon ? On ne lui disait rien, à cette petite fille qui priait pour ne pas devenir orpheline. Ils étaient deux inséparables que tout le monde tentait de protéger. Sauf ce cancer qui désirait le prendre en toute impunité.

« Mademoiselle Wahlberg, rentrez chez vous. Vous devez vous reposer. » Voix douce qui finit par la réveiller. « On vous préviendra s’il y a le moindre changement. » La soignante se voulait rassurante. L’obligeant à acquiescer d'un simple sourire imbibé de ce trop-plein d’émotions. Nina se leva et déposa un baiser sur son front. Malgré ses yeux fermées, les souvenirs vinrent écorcher ses rétines. Repensant à tous ces rires et ces danses sur ses pieds. A tous ces moments de complicité. Cette fierté qu’il ne s’empêchait guère de crier. Cette façon qu’il avait de la regarder comme si elle était le plus grand des trésors. Elle voudrait entendre sa voix. Rien qu'une seule et dernière fois. « A bientôt papa. » Reste encore avec moi.

Nina marchait dans le couloir, entre les murs de ce lieu que certains aimaient surnommer mouroir. Où la mort aimait réconforter les âmes que la maladie avait brisé. Pourtant c’était bien celle de Nina qui continuait de déambuler. Le regard perdu, baissé sur ce sol qu’elle pouvait presque sentir trembler. Accablée par cette inquiétude qui continuait de la ronger. Tout lui semblait bien noir, à ce petit oiseau aux ailes brisées par le désespoir.

Mais un visage familier l’attira hors de ce néant. Celui de cette jeune femme au cœur vaillant. De ceux qui allaient bientôt prêter serment, pour soigner sans porter jugement. « Bonjour Arya. » Sa voix se faisait tremblante. « Merci de m’avoir prévenu... » Il était simplement parti se balader. Elle lui avait pourtant interdit de sortir sans être accompagné. Douloureuse pensée qui noua son cœur de culpabilité. « As-tu quelques minutes à m’accorder ? Le temps d’un café... » Elle voulait apprendre à connaître celle qui veillait si bien sur son père. Celle qui tentait de rendre les vies moins éphémères. « J’aimerais te remercier, te parler... »
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Message Sujet: Re: I promised I wouldn't say goodbye.   I promised I wouldn't say goodbye. Empty Ven 18 Oct - 19:56

- your heart fits like a key
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L’hôpital. Seul endroit de répit. Seul endroit de douceur. Seul endroit où elle se permet de montrer une autre facette d’elle, Arya. Laissant tomber le masque de la froideur. Laissant tomber cette fierté démesurée. Celle qui l’aide à se protéger. A ne plus se laisser atteindre. Parce que t’as beaucoup trop souffert, Arya. T’as beaucoup trop souffert et tu soufres encore, de cette peur d’être délaissée. Cette peur d’être abandonnée. Cette peur d’être rejetée. C’est ce qui arrive, systématiquement. Ils se détournent toujours d’elle. Depuis toujours. Depuis sa naissance, depuis que son père a pris la fuite, préférant ne pas la connaître. Depuis que son petit-ami, l’homme à qui elle voulait offrir sa vie a choisi de la salir en la trompant, encore et encore, à de multiples reprises. La laissant finalement seule. Seule avec son mal être. Seule avec ce dégoût qu’elle éprouve pour elle-même. T’es tombée dans la boulimie, Arya. T’es tombée dans la boulimie à force de te détester. A force de te remettre en question. A force de te persuader que tu n’as rien d’exceptionnel. Rien qui puisse donner envie aux autres de s’intéresser à toi. A l’hôpital, tout est différent. Elle se sent utile. Importante. Elle se sent à sa place, livrant toute la tendresse qu’elle garde bien au chaud au fond d’elle. Elle se sent désirée, elle se sent appréciée. Au fond, elle se sent mieux que jamais. Elle s’occupe alors de toutes les tâches que l’on veut bien lui confier. Jusqu’à ce qu’une voix se fasse entendre dans son oreille. Une fois qu’elle reconnait immédiatement, Nina. Nina, elle la voit régulièrement à l’hôpital, venant visiter son père gravement malade. Nina, elle a développé une affection pour elle. Il y a cette vulnérabilité qui se dégage de la blonde. Il y a cette douceur apparente qui lui donne envie de l’aider. T’as envie de l’aider, Arya. De lui apporter juste un peu de réconfort, chaque fois que tu l’aperçois en déséspoir. - Nina, bonjour. Elle lui offre un doux sourire, remarquant immédiatement qu’elle a l’air épuisée. Que sa voix tremble plus que jamais. - Ne me remercie pas, je suis un peu là pour cela aussi. Aussi. Parce qu’elle ne devrait pas se prendre d’affection pour les patients ou entourages de patients. Tu devrais pas, Arya, mais pourtant elle te touche. Elle te touche bien plus qu’il ne le faudrait. Et elle ne reste pas de marbre, en l’entendant lui demander de lui accorder quelques instants de son temps. Juste le temps d’un café. Juste le temps de discuter. De se confier. Se réconforter. - Oh, bien sûr. Viens, on y va. Qu’elle lâche, posant tendrement sa main contre son bras. Elle lui offre une douceur dont elle ne fait preuve qu’ici. Et elle commence à marcher avec elle, jusqu’à la machine à café. C’est un petit coin un peu reculé, avec un banc sur lequel elles peuvent s’installer. - Est-ce que ça va… ? Tu n’es pas trop fatiguée… ? Et tu penses déjà à ce que tu peux faire pour l’aider, Arya. Tu montres à Nina une toute autre facette de toi, bien loin du poison que tu es devenue.
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Message Sujet: Re: I promised I wouldn't say goodbye.   I promised I wouldn't say goodbye. Empty Lun 28 Oct - 19:18

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Arya & Nina


Take my hand, stay papa. Heaven's not ready for you. Every part of my aching heart. Needs you more than the angels do. If you could, I know that you'd stay.
Elle voudrait les colmater, toutes ces brèches que la vie lui a infligées. L’oublier, ce corps que la maladie continuait de ronger. Se blottir dans ces souvenirs où leurs visages étaient encore radieux, où ils étaient heureux. Seuls à deux. Elle donnerait tout pour le garder encore un peu. Partager ces moments rien qu’à eux. Nina serrait dans ses bras cette chaleur que son cœur tentait de lui insuffler. Cet amour que seul un père pouvait combler. C’est toute son âme qu’elle pouvait sentir sombrer. Dans ce chagrin que la fleur tentait encore te retenir. Là, à travers ces soupirs. Dans ce couloir où Nina continuait de marcher. À traîner ce corps toujours plus fatigué.

Arya était ce petit brin de femme que la vie avait déposé sur son chemin. Elle était ce voile de douceur dont avait besoin la fleur. Cette main tendue quand elle n’y croyait plus. Nina elle n’aimait pas en parler, de ce mal qui continuait de la dévorer. De ce père que la mort voulait emporter. Elle se disait forte, elle y croyait. Mais la petite fille voudrait crier. Hurler. Expulser, ce mal qui ne faisait que plus l’infecter. Son teint de poupée balafré par cette inquiétude que rien ne pouvait consoler. Pourtant, c’était à Arya que la fleur voulait parler. Elle en avait que faire Nina des années. De cette distance que sa blouse blanche lui imposait de garder. Arya était devenue plus qu’un simple médecin. Bien plus que cela. Elle n’était pas dans l’obligation de faire ça. De lui téléphoner et de la réconforter. De prendre ce temps que les familles ne pouvaient espérer. De la suivre juste pour prendre ce café. Elle voulait apprendre à mieux la connaître, ce petit ange inespéré.

Même cette odeur de café lui rappelait toutes ces matinées où son père venait la réveiller. Ces baisers sur le front avant de se séparer. Sa main lui tendait l’un de ces gobelets avant qu’elle ne s'installe à ses côtés. Ce sourire en coin, juste pour lui dire que c’était une façon de la remercier. Ce simple café. « Ça va. » Non ça ne va pas. Mais elle ne répondra jamais à cette question par l’affirmation Nina. « Je m’en veux tellement de n’avoir pas été là... » L’arrière de sa tête se déposa contre le mur, les yeux fermés. « Je lui ai pourtant fait promettre de ne jamais sortir sans moi. Il peut à peine marcher les jours suivants sa chimiothérapie. » Mais elle savait pourquoi son père était sorti. « C’est bientôt mon anniversaire. » Celui de sa fille chérie. « L’adresse où on l’a retrouvé, c’est celle d’une galerie. » Ce vernissage où ils s’étaient rendus. Ce soir où le cancer avait perdu. Que son père avait bravé, le temps d’une soirée. Cette nuit passée à parler, à s’émerveiller de cette magie que les toiles pouvaient leur insuffler. Ce petit moment de bonheur inespéré. « J’ai eu le coup de foudre pour cette toile qui représentait deux âmes... » Comme si cette peinture leur permettrait de ne jamais être séparé. Amour à jamais gravé sur le papier. « Je suis sûre qu’il était parti l’acheter. » Lui faire cette surprise qu’elle ne pensait pas mériter. Elle se perd dans ses pensées. Les perles bleues humides et baissées. « Tout ce que je veux, c’est qu’il soit encore là. » Aucun tableau n’avait plus de valeur que son père adoré. « Excuse-moi, je ne sais pas pourquoi je me suis mise à raconter tout cela. » Elle était réservée Nina. Ce n’était pas dans ses habitudes de se confier comme ça. « Et toi ma belle, comment tu vas ? » Elle avait ce sourire sincère ancré sur les lèvres. Cette inquiétude presque maternelle. « Pourquoi j’ai cette étrange impression que quelque chose ne va pas ? »
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Message Sujet: Re: I promised I wouldn't say goodbye.   I promised I wouldn't say goodbye. Empty Mar 5 Nov - 19:54

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C’est étrange, presque irréel, cet amour. Cet amour si fort entre un père et sa fille. D’un père pour sa fille et d’une fille pour son père. C’est presque irréel, et elle le découvre pour la première fois, au travers de Nina, Arya. Parce qu’elle n’a pas eu cette chance, celle d’avoir un père. Il s’en allé, avant même de la voir née. Il s’en est allé, sans se retourner. Et c’est elle, elle, qui s’est retrouvée brisée. Affrontant sans répit les différences, entre elle, et ses amies d’écoles. Celles qui avaient la chance de voir un père à la sortie, lors des spectacles, des fêtes organisées. Avec le temps, elle en a fait son deuil. Avec le temps, elle s’est forgée cette carapace, plus forte que jamais. C’est ce que tu veux croire, Arya. Parce que c’est beaucoup plus facile que d’admettre la vérité. Parce que c’est beaucoup plus facile que d’admettre que c’est à cause de lui, se père absent, que tu as aujourd’hui cette peur constante d’être abandonnée.  Il n’a pas été le seul, à la laisser. Il n’a pas été le seul, à se détourner. Mais c’est lui, qui a tout initié. Et aujourd’hui, elle ne parvient plus à croire, Arya. Elle ne parvient plus à croire qu’on puisse sincèrement l’aimer. Elle ne parvient plus à voguer, entre les âmes, entre les cœurs. Et il y a pourtant des personnes qui tiennent à toi, Arya. Ta mère, ton oncle, Quinn. Quinn qui te donne tout cet amour que tu ne veux pas voir. Tout cet amour que tu ne veux pas croire, aussi particulier soit-il. Elle parvient pourtant à baisser les armes, avec Nina. Enveloppée par sa douceur inégalable. Enveloppée par la beauté de cette fleur incommensurable. Ses paroles frappent son cœur, de plein fouet. Ses paroles sont si belles, et si tristes à la fois. L’amour et la maladie comme seul combat. - Hei… Nina, tu ne dois pas t’en vouloir. Ce n’est pas ta faute, d’accord… ? Elle sait qu’elle ne pourra pas complètement effacer cette culpabilité qu’elle parvient à lire en elle. Elle le sait. Mais elle se doit d’essayer, Arya. Essayer de porter un peu de ce poids avec elle. Parce qu’elle semble tellement fatiguée, Nina, qu’à tout moment elle pourrait s’écrouler. - Il voulait te faire plaisir… C’est adorable… Et cela aurait pu arriver dans tous les cas. Je t’assure qu’il est entre de bonnes mains ici. Elle s’en assure elle-même, chaque fois qu’elle le peut. Chaque fois qu’elle est en observation ici, à l’hôpital, et non en cours. Et tu le fais pour Nina, Arya. Tu le fais pour elle, que tu le veuilles ou non, tu tiens à elle. Et alors que la blonde s’excuse de s’étendre sur son père, sur ses malheurs, Arya lui offre immédiatement un doux sourire, rassurant, en prenant doucement sa main. - Si tu as besoin de parler, je suis là. Ce n’est rien. Elle lui offre ce qu’elle refuse à beaucoup, Arya. Elle offre à Nina ce que peu de personnes ont la chance de voir. Sa bonté. Sa douceur. Ce qu’elle peut donner de meilleur, lorsqu’elle tient à quelqu’un. Lorsqu’elle aime quelqu’un. T’es capable d’une dévotion sans limite, Arya. Capable d’une dévotion sans faille. Mais tu souffres bien trop, désormais. Souffrance qui ne passe pas inaperçue auprès de son amie. Souffrance qu’elle pointe du doigt, avec toute cette délicatesse dont elle sait faire preuve. Mais elle reste sans voix, l’étudiante. Elle reste sans voix parce qu’elle n’est pas capable de se dévoiler. Parce que cela signifierait tomber la carapace. Cela signifierait montrer ses faiblesses, et risquer une douleur encore plus grande. - Heu… Oui, oui. Je vais bien, merci. Pourquoi est-ce que tu penses le contraire ? Elle a peur. Peur qu’elle puisse voir ce qu’elle renferme au fond d’elle. Et elle n’a pas non plus envie de s’épancher sur ses peines, alors que Nina est déjà bien assez malheureuse ainsi. Bien assez inquiète ainsi.
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Message Sujet: Re: I promised I wouldn't say goodbye.   I promised I wouldn't say goodbye. Empty Sam 23 Nov - 21:07

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Arya & Nina


Take my hand, stay papa. Heaven's not ready for you. Every part of my aching heart. Needs you more than the angels do. If you could, I know that you'd stay.
Le soleil lui semble étrangement noir à travers les murs de ce couloir. Elle pourrait presque la voir, cette mort qui lui a déjà tendu la main. Qui chante toujours ce même refrain. Musique trop douce pour cette meurtrière qui sonne la fin. Ô comme elle aime les arracher, ces vies que les médecins tentent de sauver. Cette âme que Arya voudrait préserver. Famille qui pourrait bien un jour se retrouver briser, si la faux se mettait à danser. La jeune femme a parfois une étrange façon de les observer. Comme si Arya avait vécu la même chose dans le passé. Elle a ce regard qui lui est trop familier, celui d’une petite fille abandonnée. Reflet du sien il y a encore quelques années. Lorsque enfant, la petite rose pensait ne jamais revoir ce père qui s’était en aller. Sans même se retourner vers sa petite poupée. Pas un regard ni des adieux, juste des larmes aux coins des yeux.

Arya, elle a le pouvoir de la faire parler. Nina semble pouvoir se délivrer de ses pensées à ses côtés. Fleur qui n'ose délier le lierre qui scelle ses lèvres. Cœur fragile de cette âme en peine. Cygne à jamais coincé dans les ténèbres. Nina le sent, ce lien particulier qu’elles viennent de créer. Là, à travers ces regards échangés. Elle écoute celle qui tente de la consoler. Douces paroles qui pourraient presque la réconforter. Mais la culpabilité ne veut pas se dissiper. Sa place est aux côtés de celui qui a toujours tout fait pour la protéger. Pas dans ce Closer où tous les hommes peuvent l'acheter. Prostituée, voilà ce qu’elle est, mais ça personne ne le sait. Amoureuse du roi des Irlandais qui trône sur tout le quartier. Dévouement pour ce tyran que la fleur continuera éternellement d’aimer. Même à travers le sang qu'il fait couler.

Nina sourit à son amie, sans rien ajouter. Sa main se pose instinctivement sur la sienne pour la remercier. Son océan brille de cette affection qu’elle tente de lui insuffler. La blonde connaît que trop bien les yeux de ceux qui gardent leurs peines. Chagrin qui coule dans les veines de ceux qui n’osent jamais demander de l’aide. Alors Nina lui demande comment elle va. Elle ressent sa peur devant cette carapace qui est sur le point de s’effriter. « Je ne sais pas. »  La douceur borde ses lèvres retroussées. « Je ne voudrais pas que tu sois comme moi, que tu gardes tout pour toi. » La fleur lui parle comme une grande sœur. Aucune douleur dans ses mots, juste la sérénité de ses années en trop. « Tu peux me parler comme à une amie, Arya. » Son regard est tendre, comme cette main qui vient remettre une mèche derrière son oreille. Le cygne voudrait l'entourer de ses ailes. « Quand tu le voudras... » Il est si difficile de se confier, de se laisser s'envoler ses sentiments qui nous chagrinent depuis trop de temps. « Tu sais mon père, je ne l'ai pas connu toute ma vie. » Elle laisse un ange passer, alors que ses opales continuent de l'observer. « Nous ne sommes pas cette famille parfaite qui te fait tant rêver. »
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Message Sujet: Re: I promised I wouldn't say goodbye.   I promised I wouldn't say goodbye. Empty Lun 25 Nov - 23:56

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La douceur de Nina enveloppe l’atmosphère. Elle est douce, tellement douce, même dans le chagrin. Elle est douce, même dans la détresse. Même dans la souffrance. Elle est douce, même lorsqu’elle est désespérée. Et t’es pas comme ça toi, Arya. T’es pas aussi douce, lorsque tu vas mal. Tu te renfermes, tu te braques, tu cherche à tout prix à garder le contrôle parce que t’as peur de souffrir encore plus. C’est sa façon à elle de se préserver, sa façon à elle de se protéger. Parce qu’elle n’est qu’une gamine, Arya. Une gamine qui a déjà beaucoup trop souffert. Mais Nina, elle, elle ne cherche pas à se renfermer sur elle-même. Elle ne cherche pas à se tenir à distance du monde, elle offre sa souffrance, sa vulnérabilité la rend belle, sa vulnérabilité pousse à l’aimer un peu plus à chaque fois. C’est ce que tu ressens au fond de toi, Arya. T’es attachée à elle et tu t’attaches de plus en plus. Alors peut-être qu’elles sont différentes, mais peut-être aussi qu’elles se ressemblent un peu plus qu’il n’y paraît. C’est ce que fait remarquer Nina, en lui confiant qu’elle ne veut pas qu’elle soit comme elle, qu’elle garde tout pour elle. Et elle voit juste, Nina. Elle voit juste, pointant le doigt sur la prédominance de la blonde à ne rien laisser paraitre. - Je suis peut-être un peu comme ça, c’est vrai. Qu’elle lâche, détournant légèrement le regard, un brin timide. Elle n’aime pas se dévoiler, Arya. Elle n’aime pas avoir à se montrer vulnérable. Mais son cœur se réchauffe un peu, lorsque leurs mains se touchent, lorsque Nina lui promet d’être là pour elle, pour l’écouter lorsqu’elle en aura besoin. Et il se peut que ce soit plus tôt que tu ne l’imagines, Arya. Parce qu’elle touche une nouvelle fois un point sensible, l’absence d’un père. - C’est vrai… ? Je… Je n’aurai jamais pu imaginer ça, en vous voyant tous les deux... Elle n’ose rien demander. Elle n’ose pas poser de questions. Questions qui sont pourtant là, bien ancrées dans son esprit. Parce qu’elle ne s’y attendait pas. Parce qu’elle réalise combien Nina aime son père, alors qu’il n’a pas toujours été présent. Et inévitablement, son subconscient l’entraîne jusqu’à Owen. Père absent, père indigne, père qui l’a abandonné et qui est pourtant ici, aujourd’hui. Ici pour elle.
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Message Sujet: Re: I promised I wouldn't say goodbye.   I promised I wouldn't say goodbye. Empty Mar 17 Déc - 9:14

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Elle a l’air d’un ange tombé du ciel. Sa fragilité fait écho à la tienne. Cette réserve cousue aux bouts des lèvres. L’impression de ne rien pouvoir partager. Comme si vos cœurs avaient peur de parler. De souffrir, entre deux soupirs et des maux échangés. Pourtant, tu lui donnes discrètement les clés de ton jardin secret. Tu pointes du doigt ce que vous avez en commun, sans vraiment le dire à haute voix. Tu lui parles sans vraiment comprendre pourquoi. Elle a ce pouvoir sur toi. T’as cette drôle d’impression quand tu la regardes. Comme si cette vieille cicatrice te faisait à nouveau mal. D’être devant un miroir. Arya pourrait jouer ton reflet. Dans ses yeux, celui de la petite fille que tu étais. Alors tu lui parles à cœur ouvert. Tu mets des mots sur vos plaies. Ce n’est pas dans tes habitudes de parler autant. Mais tu n’es plus qu’une tempête de sentiments. Tu te noies, Nina. Mais à cet instant, ton oxygène porte le nom d’Arya. Pourtant, elle ne sait rien encore de toi. Elle te prend certainement pour une jeune femme distinguée, alors que tu n’es rien d’autre qu’une prostituée. Cette Rose irlandaise que les McGrath portent à leurs glaives. Que le roi voudrait voir un jour devenir reine. Mais tu ne le sais pas, que le corbeau est fou de toi. Tout ce que tu vois, ce sont ses mensonges qui te pourrissent chaque moment. T’es comme un château de cartes qui pourrait s’écrouler à chaque instant. La mort prendrait ton visage si ton père apprenait que tu lui mens. Car c’est bien ton corps, que tu vends.

Mais devant la blonde Nina garde son voile de douceur. Elle lui parle comme à une sœur. La fleur a déjà remarqué comment elle pouvait les regarder. Oh Arya, tu n’as rien à nous envier. La blonde ne s’imagine pas tout ce qu’ils ont traversé. Que ce cygne a dû voler loin de ses terres. Qu’il n’a pas toujours mérité son titre de père. « Tu as certainement remarqué mon léger accent. Je suis née en Suède. » Ses plumes ont poussé dans la neige. Son cœur est resté coincé en hiver. « Il m’a abandonné, je n’étais âgée que de quatre ans. » Sans plus jamais donner de nouvelles. Ses paroles sont douces et non amères. C’est le pardon qui se dérobe entre ses lèvres. Elle laisse un silence planer avant de se remettre à parler. Tu lui donnes le temps de digérer cette vérité qui va violemment la bousculer. Tu le sens. C’est au tour d’Arya d’être envahie par les sentiments. « Ma mère est morte et mon père a décidé d’assumer ses responsabilités. » De l’arracher à ce frère qu’elle n’a plus jamais revu. Pourtant Niklas se trouve maintenant à quelques rues. « On m’a mis dans un avion pour New York... » Sans te demander ton avis, on t’a arraché à tes pleines qui avaient tout du paradis. T’étais qu’un petit moineau qu’on avait trahi. « Il nous a fallu du temps pour créer ce lien que tu vois. » Des années pour oublier celles où il n’était pas là, pour enfin oser l’appeler papa.  

Tes yeux plongent dans les siens avec tendresse. Tes plumes se déposent sur elle comme une caresse. « Tu as parfois ce regard que j’avais. Lorsque j’enviais celles qui avaient la chance de pouvoir se blottir dans les bras de leur père. » Tu te revois, assise en attendant que vienne ta maman. A jalouser celles qu’on n’a pas abandonnées. Tu te demandais ce que tu lui avais fait pour mériter ce châtiment. Après tout, tu n’étais qu’une enfant. Puis tu reviens au moment présent. Tes yeux papillonnent et les souvenirs s’envolent. « Pardonne-moi, je me trompe sûrement. »  
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Message Sujet: Re: I promised I wouldn't say goodbye.   I promised I wouldn't say goodbye. Empty Mer 25 Déc - 23:05

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Elle a mal, Arya, en entendant les paroles de Nina. Elle a mal, lorsque son récit s’achève. Parce qu’elle a cette sensation que c’est sa propre vie, que la brune raconte. Que c’est sa vie, qu’elle dénonce. Son cœur se déchire, son cœur se brise, parce qu’elle se revoit, petite fille, les larmes dans les yeux. Elle ressent de nouveau cette peine en elle, chaque fois qu’elle réalisait que son père ne viendrait jamais. Elle ressent cette colère, lorsqu’elle regardait les autres jeunes filles avec leurs pères, au bal de fin d’années. Toi, tu as dû grandir seule, Arya. Tu as dû devenir une jeune femme, seule. Sans cette image paternelle. Celle que tu attendais. Et elle s’est construite, avec perte et fracas, grâce à sa mère, surtout. Elle s’est construite, recouvrant la souffrance derrière ce masque de glace. Au fond, tout ce qu’elle a toujours voulu, Arya, c’est sentir qu’elle ne serait jamais abandonnée. Mais abandonnée, elle l’a toujours été. Elle l’est, encore. T’as l’impression que cela ne cessera jamais, que cela ne s’arrêtera jamais, que t’es pas assez bien pour être aimée. Que t’es jamais assez bien, tout court. Et elle ne veut plus souffrir. Elle ne veut plus ressentir ce mal-être en elle. Mais comment tout refouler, lorsqu’elle est face à quelqu’un qui semble lire en elle comme dans un livre ouvert ? Comment tout refouler, face à la douceur parfaite de Nina ? - Oh, je l’ignorais… Et j’imagine que cela a dû être vraiment difficile pour toi… Tu es forte. Je pense qu’un tel pardon demande énormément de force. Sa voix est fébrile, elle aimerait pouvoir être de marbre. Elle aimerait pouvoir continuer à prétendre que tout cela n’a pas d’importance. Elle aimerait que tout cela puisse ne pas avoir d’importance. - Tu ne te trompes pas… Mon père est… Enfin il est parti avant ma naissance… Triste réalité d’un père qui n’a jamais saisi l’opportunité de te connaître. - Et il vient de revenir dans ma vie. Sauf que toi, tu ne sais pas si tu as cette force dont tu parlais, Arya. Tu ne sais pas si tu as cette capacité de pardon. Peut-être pas tant que tu auras le cœur en miettes. Peut-être pas tant que tu ne seras pas réparée. Et elle ne comprend pas pourquoi est-ce qu’elle s’étend à ce point avec Nina. Pourquoi est-ce qu’elle s’étend à ce point sur le sujet le plus douloureux de son existence. Sur ce qui lui fait le plus mal au monde. Peut-être qu’elle ne devrait pas. Peut-être qu’elle devrait se taire, comme toujours. Pourtant, elle a cette sensation, Arya, celle qu’elle peut tout dire à Nina. Celle qu’elle peut se confier sans limite. Se confier sans détour. Comme si tu pouvais ouvrir ton cœur, vider ton sac, pour la première fois.
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Message Sujet: Re: I promised I wouldn't say goodbye.   I promised I wouldn't say goodbye. Empty Ven 10 Jan - 16:36

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Heaven's not ready for you. Needs you more than the angels do.
Arya & Nina.

I promised I wouldn't say goodbye. 84cd74c63f4138fc82742af7b779d0e1Tu te souviens de ce soir où il vous a abandonné. T’entendais ta mère crier, le supplier de rester. Tu peux encore sentir les bras de ton frère autour de toi. Tu n’avais que quatre ans Nina. Mais tu t’en souviens comme si c’était hier. T’implorais Dieu d’exaucer tes prières, qu’un beau jour ton père revienne. Mais t’aurais tout donné pour ne jamais le retrouver ainsi. C’est la mort qui vous à nouveau réunit. Celle qui t’a donné la vie et qui t’avait tant aimé s’est envolée. Même encore maintenant, tu regardes parfois le ciel, tu ne peux pas t’empêcher de penser à elle. T’as honte de ce que tu es devenue, t’espère silencieusement de ne pas l’avoir déçue. Et tu t’es remis à prier pour qu’on ne vienne pas te l’arracher. Ton père, tu l’aimes plus que n’as jamais osé lui avouer. Oh Nina, c’était si facile de lui pardonner. Il t’a donné tout son amour et bien plus encore. À ses yeux tu seras toujours son petit trésor. Sa petite princesse aux cheveux d’or.

Un sourire amer sur tes lèvres, tes doigts jouent nerveusement avec la flanelle. On aime te décrire de la sorte, comme une femme forte que rien ni personne ne peut faire plier. Pourtant t’as l’impression de n’être qu’une écorchée. Plus que cette fleur que les hommes aiment abîmer entre leurs draps, alors que tu ne rêves que de ton roi. Mais ça, tu ne lui en parleras pas. T’as trop peur de la perdre Arya. Amitié soudaine, avec elle, tu ne peux retenir ton chant d’hiver. Tu sens au fond de toi ce lien qui se solidifie un peu plus entre chaque mot échangé. Doucement, Arya devient ta nouvelle protégée.

Elles ont ce même cœur fatigué. Scellé par toutes ces larmes qui ont trop coulé. Cette histoire en commun que tu as l’impression de pouvoir toucher du bout des doigts. Vous vous ressemblez plus que vous ne l’imaginez. Nina et Arya. Tu l’écoutes sans rien ajouter, juste heureuse qu’elle puisse se confier. « Il n'est pas question de cela Arya, certaines personnes méritent une deuxième chance parfois. » Rien n’est tout blanc ou tout noir. Parfois on trouve la lumière où l’on pensait trouver le désespoir. « Et si tu lui laissais la chance de s’expliquer ? » Tu ne veux pas semer le doute en elle, juste l’aider à ne rien regretter. « Il serait dommage que tu laisses cette chance passer. » La vie est si fragile, on a parfois à l’oublier. Tes lèvres se retroussent tendrement, tu la regardes affectueusement. « Je sais combien il est difficile d’ouvrir son cœur lorsque l'on est blessé, mais à force de vouloir trop te protéger, tu finiras par passer à côté de certaines opportunités... » Oh Arya, ne t’empêche pas d’aimer. Il est parfois plus facile de pardonner, que de réprimer toutes ces émotions que tu tentes d'anesthésier. Laisse ton cœur chanter.
(c) calaveras.
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Message Sujet: Re: I promised I wouldn't say goodbye.   I promised I wouldn't say goodbye. Empty Ven 17 Jan - 14:12

- your heart fits like a key
into the lock on the wall -

S’il y a bien une personne, une seule, qu’elle est capable d’écouter, Arya, il s’agit sans aucun doute de Nina. Nina, dont la douceur réchauffe tous les cœurs. Nina, dont la sagesse lui donne le sentiment de ne plus jamais se perdre. Nina, dont la force enveloppe dans un cocon, dont la force rassure, avec l’impression de ne jamais plus souffrir. S’il y a bien une personne qu’elle est capable d’écouter, c’est elle. Bien plus encore maintenant qu’elle sait que leur histoire n’est pas si différente. Qu’elles sont liées par l’horreur de l’abandon. La plus grande souffrance connue, pour toi, Arya. Parce qu’il n’y a rien qui pourrait te faire plus de mal que d’être laissée. Une fois de plus. T’es détruite. Détruite par cette peur de ne jamais être assez bien. De ne pas être à la hauteur. Parce qu’elle a bien trop souvent eu le sentiment d’attirer, Arya. Attirer les regards, attiser l’attention, mais personne ne reste jamais. Personne ne reste jamais vraiment. Et Nina, elle aussi, finira par s’en aller. Nina, elle aussi, finira par se détacher, lorsqu’elle réalisera qu’elle n’est que cette gamine au cœur éclaté. T’as pourtant envie de croire que cette fois, ce sera différent, Arya. Envie de croire que Nina, jamais elle ne se détournera. Et ses paroles trouvent grâce en son cœur. Ses paroles montrent à quel point elle semble la connaître. Comme si, au fond, elles s’étaient rencontrées dans une autre vie. Elle aimerait tellement être capable de s’ouvrir à nouveau, Arya. Être capable de s’ouvrir sans avoir la peur panique de souffrir. Sans se détester chaque jour un peu plus. Elle aimerait trouver cette force en elle. - Je sais. Je sais que tu dois avoir raison mais… Mais tu n’es pas certaine d’en être capable. Tu n’es pas certaine de pouvoir lui offrir cette chance. De pouvoir accepter ses explications. De pouvoir lui pardonner un jour. Tu n’es pas certaine de pouvoir t’en remettre. Parce que tu n’as plus rien de sain, Arya. Plus rien. - Et si je n’étais pas capable de l’aimer un jour ? Tout ce qu’elle ressent, face à Owen, c’est de la colère. De la rancœur. Du mépris. De la peine. Tout ce qu’elle ressent, c’est de la peine. Et la peine, elle a trop souvent tendance à se transformer en rage. La peine, elle ne fait que ressortir ce côté glacial, chez elle. Cette apparence vide de sentiments, froide, pour mieux camoufler combien elle souffre.
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