Tu vois en elle cette petite sœur que la vie ne t’a jamais donnée. Cette petite bribe de ton âme incrustée dans son cœur et sa chevelure dorée. Aucun gène en commun, que cette histoire qui se termine par le même refrain. Cette enfance aux dessins colorés, aux messages de détresse si bien cachés. Ce manque que personne ne peut combler. Ce trou dans la poitrine qui vous oblige à vous protéger. Arya, tu aimerais la rassurer. Lui retirer cette souffrance que tu peux apercevoir dans ses yeux. Cette peur qui déborde entre ces aveux.
Tu voudrais lui promettre que plus rien ne lui arrivera. Que plus personne ne l’abandonnera, surtout pas toi. Mais tu restes silencieuse. Tu lui lances ton sourire le plus radieux. «
Je pense que c’est plutôt l’inverse qui t’effraie... » Car tu le sais. Car tu sais ô combien il est dur de s’ouvrir et de pardonner. «
De pouvoir aimer ce père que jusqu’à maintenant, tu détestais. » Puis le doute s’est immiscé en elle. À semer le chaos dans ce cœur qu’elle voudrait anesthésier. «
C’est parfois plus facile de détester quelqu’un que de lui laisser une chance de se faire pardonner... » Tu lui lances un sourire à la fois tendre et amer. «
Tu dois apprendre à te faire confiance, Arya. » Et sur sa joue, ta main dépose une caresse. «
Et confiance aux autres. » Mais qui es-tu pour lui dire ça ? Toi, qui t’es fermée aux autres depuis que le sort à décidé de s’acharner sur toi. Qui es-tu pour donner des leçons à cet ange ? Toi qui maintenant, nage dans les méandres. Mais elle ne le sait pas, que tu donnes ton corps contre de l’argent. T’as l’impression de lui mentir. De jouer ce double jeu qui finira par te faire souffrir.
T’as peur de la perdre si un jour elle apprend la vérité. C’est ton cœur que tu sens à cet instant se serrer. «
Je dois y aller, on m’attend... » Ces hommes que tu ne pourras jamais quitter. Amour infondé pour cette fratrie d’Irlandais. Qu’importent les ombres qu’ils traînent, tu seras leur éternel sujet. «
N’hésite surtout pas à m’appeler si tu veux. On pourrait se voir, en dehors de ces murs blancs... » Loin de cet endroit que tu ne supportes plus. Tu lui lances un océan timide avant de te lever.
« Si tu le désires bien évidemment... » Peut-être que tu attends trop de cette amitié ? Peut-être qu’Arya te voit comme une simple famille à consoler. Mais au fond de toi, tu le sens, ce lien qui doucement s’est créé. «
Au revoir Arya, prend soin de toi. » Un sourire radieux avant de te retourner. Un sourire comme pour lui dire que rien n’est figé. Oh Arya, tu pourras toujours compter sur elle. Nina te protégera toujours entre ses ailes.
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