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| can't take it anymore - lilith | |
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| Sujet: can't take it anymore - lilith Ven 29 Nov - 11:11 |
| C’était comme un besoin… c’était comme une évidence. Elle était toujours là, elle ne l’abandonnait jamais, et bien qu’elle avait pu s’en sortir, elle ne savait pas se détacher d’elle… c’était plus fort que tout, et à sa porte, elle fermait les yeux, inspirait un bon coup, et se laissait prendre par le moment pour toquer.
t’avais toujours eu du mal, avec ça. Avec cette vie que t’avais pas pu avoir, à cause de ta mère, qui était partie, à cause de ton père, qui avait oublié… ta sœur et toi, vous aviez toujours tout fait pour survivre, mais tu ne savais jamais comment en parler, comment l’accepter… c’était comme si tu refoulais ce que tu avais vécu, ce que tu avais dû faire, de ton corps, de ta vie, pour assurer un peu de réconfort à celle qui se battait pour toi, celle qui laissait ton plaisir passer en premier. Pourtant, lilith, elle était différente… lilith, elle était cette femme, dans ton cœur, dans ton âme, qui avait su trouver les bons mots, pour que jamais plus tu ne te sentes honteuse… elle était un trésor, l’un des trois seules femmes, des trois seules personnes que tu pouvais accepter, avec qui tu savais te montrer vulnérable. Elle était comme arya, elle était comme evie… elle était de celles qui savaient comment venir te réconforter lorsque les larmes passaient sur tes joues, elle était de celles qui savaient comment te réchauffer lorsque ton cœur en avait besoin. elle en avait trop bavé, venus… ces derniers jours, elle avait eu l’impression d’être abandonnée, elle avait vu sa grande sœur détruire la confiance qu’elle avait en elle, en l’espionnant, en la questionnant. Elle avait vu sa patronne se détourner d’elle, comme s’il s’était passé quelque chose qui avait perturbé leur équilibre précaire. Elle avait eu l’impression de se retrouver à la rue, encore, malgré le petit appartement qu’elle arrivait à payer, avec son job, l’argent que son ange avait réussi à lui donner. Ce n’était pas grand-chose, mais un toit au dessus de sa tête était toujours aussi rassurant. Sauf en cette soirée. parce que, perdue comme elle était, elle se retrouvait plus seule encore que lorsqu’elle était à la rue. Elle se retrouvait plus triste encore, que lorsqu’elle se vendait pour assurer un sourire sur le visage de sa sœur. Elle se retrouvait plus perdue encore, et devant la porte de la calavera, elle avait l’impression d’abuser de sa gentillesse, elle avait l’impression d’abuser de son temps. l’impression d’être égoïste, l’impression de ne pas mériter une telle personne dans sa vie, et pourtant, ce besoin constant de la sentir dans ses bras, ce besoin constant de la sentir contre son cœur, ce besoin constant de la savoir près d’elle. tu ne la méritais pas. Elle t’offrait tant, et tu n’étais même pas capable de la rembourser, même pas capable de lui donner autant… tu avais l’impression d’être la pire, devant sa porte, et ton cœur t’obligeait à t’en aller, tandis que ton besoin te raccrochait à ce pallier. Parce que, même dans cet égoïsme maladif, tu ne savais pas t’enfuir, alors qu’un simple de ses sourires pouvait réparer ls maux de ton cœur. Et alors que la porte s’ouvrait, le visage de l’ange vint rencontrer le regard de l’amour, et il n’y eut aucun mot. Juste des larmes. Et une étreinte. Le besoin de se laisser bercer. Le besoin de la toucher. Cette femme qui représentait toute une partie de son monde…
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| Sujet: Re: can't take it anymore - lilith Ven 29 Nov - 23:59 |
| Le bruit de son coeur s'épuisait entre les murs de sa prison de chair où son âme pourrissait dans l'ombre des cellules gorgées de ténèbres, crées dans l'Enfer d'une vie consumée dans les flammes d'un temps putride, Lilith, succube battis dans les larmes acides qui avaient creusé des sillons morbides sur les joues de sa mère qui avait péri, elle s'était finalement éteinte, accueillant chaque étreinte sur sa peau éreintée d'être amochée par les mains d’inconnus aux désirs malsains. Elle s'était longtemps regarder dans le miroir, traçant de ses doigts fins les contours de ses formes rondes, de ses plaies bien trop fécondes même si elles étaient invisibles pour les autres, les ombres qui dansaient autour de son corps sans jamais s'y fondre, Lilith gardant volontairement ses distances pour ne pas se morfondre dans les fenêtres de l'âme de certaines personnes chez lesquels elle aurait pu s'y loger dans sa totalité, y apportant ses espoirs brisés et sa carcasse maltraitée, Lilith le fantôme damnée à errer dans une peine qui rappelait l'éternité, ses propres ronces écorchant sa peau semblable à une rose fanée, desséchée par une pluie verglacée. Elle s'était longtemps sentie seule, Lilith. Entre la cocaïne qui rongeait son sang pour le transformer dans un liquide noir et visqueux, collant à sa peau comme un masque salissant, et son travail d'escort qui lui servait d'arme de destruction massive pour son âme malhabile, elle était dans les filets toxiques de sa déprime, de sa folie, Lilith, jamais assez stable pour tenir debout, jeune femme bancale à l'allure remarquable, la démarche généralement plein de charme, contrastant avec le manque d'estime qui envahissait l'intérieur de son crâne. Elle attendait sur son canapé, tirant une latte, puis deux, sur sa cigarette à la fumée cancéreuse, détournant son attention de la télévision quand elle tendit quelqu'un toquer devant l'antre de ses échecs dépeint sur les murs defraichis, ouvrant la porte pour retrouver bien vite le regard de Venus, belle nymphe à la vie obscure, comme elle, un problème dans le plexus, le coeur brisé par une réalité compliquée, son corps secoué qui vint effleurer le sien dans une étreinte que Lilith vint prolonger, écoutant ses sanglots s'ébruiter contre elle.
- Hey ma belle... Qu'est-ce qui se passe ?
Elle encadra son visage avec ses mains, y inscrivant une certaine douceur qu'elle ne possédait presque jamais.
- Viens, entre, et explique moi...
Une main dans son dos pour l'accueillir dans son appartement qui lui servait presque de tombeau, Lilith elle l'invita à s'asseoir sur son canapé, attendant qu'elle ne soit prête à s'expliquer. |
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