dessous la rose (elin)

traits de caractère / le regard saphir scrute le monde avec méfiance. ta confiance, elle vaut de l'or à tes yeux. il faut la mériter, tu peux paraître froide lorsque tu n'as pas confiance. finalement, tu t'ouvres. complètement. intensément. un vrai soleil, tu délivres toutes tes nuances. ton énergie inépuisable, cette chaleur humaine dont tu arrives à étreindre les autres. tu es gentille, elin. beaucoup trop même. tu te fais tout le temps avoir, c'est plus fort que toi. tu donnes sans compter, ta générosité te perdra et tu le sais parfaitement. tu es l'amie parfaite, celle qui apporte un mug de café chaud avant même qu'on passe le pas de ta porte. ça fait parti de toi, ancré bien au fond de ton cœur. parlons-en de celui-ci. tu lui en as fait voir beaucoup trop, tu te demandes encore il tient encore le coup. le sentiment amoureux, ça t’enivre. ça te fait tout oublier, tu aimes ce que ça te procure. la chair de poule, le frisson. c'est meilleur que n'importe quoi pour toi. presque une drogue. une des rares fois où l'avis des autres t'importe peu. tu as tellement de mal à lâcher-prise, dans tous les pans de ta vie. le regard d'autrui, il est à double tranchant chez toi. autant créateur que destructeur. tu ne vois pas qu'il t'empoisonne, à petit feu. tu en deviens presque rigide, trop perfectionniste. ça en agace certains, pour te dire. tu réponds par l'intelligence et la patience, parce que tu l'es. brillante, cultivé. tu es la fierté des tiens, reconnaissante d'avoir eu la chance de faire ce que tu as voulu dans la vie. 

anecdotes / tu es encore vierge, à vingt-huit ans. la notion de chasteté est importante pour toi, seulement après le mariage. tu n'en as jamais été aussi proche, cela dit • tu adores cuisiner, un apprentissage que te transmets encore ta grand-mère. des heures derrière les fourneaux ne te font pas peur, tant que tu arrives à régaler tes convives • à force de concentrer ton attention pendant des heures sur des tâches demandant une précision chirurgicale, tu es devenue migraineuse. tu portes souvent des lunettes pour éviter de forcer sur tes beaux yeux. lors d'une crise, tu es atteinte de photophobie. allongée et enfermée dans le noir, tu serres les dents en attendant que ça passe • tu es tatouée, une petite rose au niveau de ton poignet gauche. elle repose au-dessus de ton artère radiale, les lignes encrées dans ton épiderme t'ont valu les foudres de ta mère mais tu le voulais depuis si longtemps. tu as attendu ta majorité, maline la belle • tu es loin d'être la fille la plus sportive de l'univers mais tu apprécies beaucoup nager, tu te fais des longues séances et ça te fait vraiment du bien.

donne-moi ton coeur que j'écrase mon mégot. (nekfeu)

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tic. tac. le temps court, petite chose. profite avant que ne je puisse te tuer. un souffle. un murmure qui te tire de ce cauchemar. la respiration courte, moite de sueur, tu es bel et bien en sécurité. tu es entre les bras du blond qui partage ta vie. tu te blottie contre lui, ton coeur affolé commence à ralentir sa courte folle. il glisse ses doigts dans tes boucles brunes, masse doucement ton cuir chevelu. tes paupières clauses, tu retrouve peu à peu ton calme. « je suis désolée, je suis perturbée ces derniers temps. » tu as besoin de vacances. t'envoler vers ailleurs, comme tu aimes le faire. découvrir d'autres paysages. les contrées brésiliennes, ça, ça t'inspire. tu te promets de regarder les vols. peut-être partir avec arthur ? l'espoir fait vivre.

les démons, tu en as toujours été protégée. perchée dans ta cage dorée, tu contemples le monde avec de la hauteur. tu ne sais pas ce que c'est. de ramer pour avoir un peu de reconnaissance, tu n'as qu'à claquer des doigts pour avoir ce que tu as envie. daddy est toujours derrière toi. même si tu n'en as jamais profité. non, le véritable drame qui a ébranlé ta famille, c'est le divorce de tes parents, il y a dix ans. la chute. tu l'as vraiment vécu comme une désillusion. non, les êtres humains ne s'aiment pas pour toujours. oui, il arrive que l'amour se meurt. la princesse n'a pas compris sur le moment. il t'a été impossible de concevoir que ton père pouvait être imparfait, victime des instincts les plus primitifs de l'homme. ça t'a beaucoup affecté mais tu as réussi à t'en remettre.

quelques années plus tard, tu vis chez ton père qui a réussi à acheter obtenir ta garde. tu es une étudiante modèle, tu te donnes corps et âme dans tes cours. tu rentres chez toi, comme à ton habitude, mais c'est différent de chaque jour. « chérie, je te présente angelica et son fils, drogo. » tu fronces les sourcils avant que de poser ton regard azur sur le jeune homme. ton calvaire a commencé à cet instant. « il sera ton demi-frère, à présent. » tu te tournes vers lui, malheureusement certaine de comprendre. tu inspires doucement puis esquisse un petit sourire poli. « enchantée, je suis elin. » qu'est-ce qu'on a envie de te secouer ! hurle, crie que ça t'embêtes qu'il ait refait sa vie avec une autre femme que ta mère. mais non. tu restes là, plantée comme un bon petit chien. exprime-toi. rien ne sort, tu fais tout pour ne pas gâcher la joie de ton précieux daddy. tu as perdu une occasion de t'affirmer. à tes actes manqués.

ton demi-frère. tu sais que ça ne passera jamais. devenu homme à ce jour, tu ne sauras jamais comment te comporter face à lui. il te déroute. tu te demandes parfois s'il n'est pas fou ou atteint d'une pathologie psychiatrique. un pervers narcissique ou quelque chose qui s'en rapproche. quelque chose. c'est bien ce qu'il est. tu te souviens de ce jour. « elin, t'es passé où ? » qu'il lance, malicieux, du bas de l'escalier. tu te tais, tu  n'as pas envie de le voir. tu veux être tranquille, tes lunettes au bout de ton nez, en train de réviser ce cours. il finit par entrer dans ta chambre, sans frapper. « comment va la petite chose ? » tu manques de rouler des yeux. tu détestes qu'il t'appelle comme ça. « je révises, drogo. » ton sec, tu ne prends pas la peine de te retourner, plongée dans ton bouquin. il a vu rouge. il s'avance vers toi, ses lèvres près de ton oreille. ton sang se glace alors qu'il frappe du poing sur ton bureau. tu sursautes, perdant ta page. tes paupières se ferment et tu te figes, la peur au ventre. « attention à comment tu me parles, petite chose. » qu'il susurre. « ça va mal finir, elin, vraiment. » tu as envie de lui hurler de dégager mais tu es tétanisée. « un jour, je t'aurai. toi et ton putain de fric. tiens-toi à carreau, entre temps. » il s'éloigne de toi avant de claquer la porte. décidément, l'argent et la célébrité courront à ta perte.

tu n'as jamais rien dis de ce qu'il s'était passé. tu fuis drogo comme la peste, encore aujourd'hui.moins tu le vois, mieux te portes. tu as aussi peur qu'il arrive à mettre ses menaces à exécution. beaucoup de questions tournent dans ta tête, en fond. maintenant, tu te concentres sur ton travail, cette passion qui te court dans les veines. tu prépares aussi ton mariage. tu effleures le tulle et la broderie des doigts. tu seras divine, tu brilleras comme jamais, au bras de ton mari. pour le meilleur et surtout pour le pire.