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(02.06.2023) STQ FÊTE SES 5 ANS HAPPY BDAY !

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 de feu et de cire › dario

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Louison Maillard;

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Louison Maillard



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les corps qu’elle sillonne, affamée, estomac battant. volage et errante car l’amour est liberticide
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Message Sujet: de feu et de cire › dario   de feu et de cire › dario Empty Jeu 28 Nov - 22:32

L’indolence qui fragmente, fêle les murs déployés du Closer, qui languit qu’elle l’effleure de ses doigts agiles, de ses filets d’or qui s’élancent au gré de ses mouvements. Plus prés alors, si près qu’elle s’exhorte du dehors pour s’insinuer dans ses entrailles chaudes, embrumées, les limbes familières de ses rites obscurs. Est-ce assez près, là, alors qu’elle est suspendue au milieu du cortège nocturne, de l’émeute exaltée. A-t-elle suffisamment chatoyé ton sein pour que tu puisses expulser, contre elle, ta déferlante mystique, ce transport du corps et de l’esprit qu’elle est venue chercher? C’est là ce qu’elle croit, que la proximité est dûment dosée, parce qu’elle peut déjà voir son ombre qui s’agite au-dessus du comptoir attenant. Cette ombre qu’elle convoite dans le silence de son orgueil, dans l’accalmie de ses reins qui contiennent l’ardent désir de le voir s’assujettir le premier. D a r i o. La nymphe bordée par les danseurs, sonde l’éphèbe à l’autre bout de la piste, qui s’agite entre les verres, les bouteilles et les femmes qui pavent son chemin. Elle le maintient entre ses opales, un court instant, tout juste le temps de constater qu’il est de service. Il y a l’emprise stupéfaite qui échauffe ses hanches subitement, s’étend dans la chute de ses reins. L’angelot détourne le faciès vers le renégat qui murmure désormais aux creux de son oreille cette question de Polichinelle qui lui arrache un sourire sardonique « tu me laisseras bien t’offrir un verre? », elle accepte d’un hochement de tête, ne le suit pas alors qu’il brave la foule jusqu’au bar. Louison l’observe devenir invisible, les écluses erratiques qui s’engouffrent dans des mers plus profondes, s’arrêtent sur celle de l’auguste qui enfin discerne à son tour sa présence. Parce que le visage de la créature lui est insupportable, la môme ne lui sourit pas, soutient cet échange d’un austère pénétré d’espiègle avant de le rompre succinctement. Le compagnon d’infortune auto-désigné revient, verres entre ses mains indélicates gangrenées de lubricité, elle empoigne l’absinthe dont elle s’enivre d’un trait. À sa maigre armure, il ne fallait pas davantage pour que le myocarde palpite, que la tête s’étourdisse, qu’elle déploie ce regain en se parant de gestes graciles, rythmés, au diapason de la foule. La mesure bat incessamment sans que la délicate enfant ne voit passer entre ses mains les multiples liqueurs délaissées par sa compagnie, cet inconnu qui ne partageait rien d’autre que sa danse effrénée. Le temps qui s’écoule comme l’éthanol dans son sang. Alors qu’elle avait maintenu jusque-là la tête dans des contrés perdues, les yeux clos, pour jouir du goût suave de cette fête, de sa danse, de la musique qui emplit sa cervelle, son corps qui brûle, étouffe de ses émois l’oblige à lever la tête pour dérober un brin d’air. Lointain, par dessus l’épaule de son partenaire, Louison se confronte à cette irascible rencontre, cette décadence qui prospère entre cette naïade divine et la brute assiégé derrière le comptoir. Si loin, Dario semble pourtant humer le poids de ses azurs et bien qu’il demeure immuable à la convoitée assise face à lui, Louison se voit gracier d’un regard. Elle a les océans qui dévoilent leur sécheresse, révèle à la fois l’envie et l’amertume, sans toutefois ployer l’échine. Certaine d’avoir un vestige de son attention, de celle qui n’a pas encore cédé à son interlocutrice qui continue de bavasser, Louison se serre un peu plus près du corps de cet homme dont elle use comme d’un accessoire. Un accessoire qui lui sied tant et si bien qu’il entend, avec elle, se confondre, ses dextres disgracieuses qui foulent la courbe de ses fesses pour s’y agripper avec brutalité.  La bête, contre elle, remue ses hanches contre les siennes en un rythme lent ; elle, a les yeux toujours portés sur cette silhouette à la lueur des néons qui oscillent. C è d e - m o i.
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Message Sujet: Re: de feu et de cire › dario   de feu et de cire › dario Empty Ven 29 Nov - 0:31

tu écrases ton mégot, il faut y retourner. tu retrouves l’antre de la débauche, l’ambiance bat son plein. l’horloge tourne. les âmes en quête d’ivresse n’attendent pas. dans la pénombre, ta chemise blanche quelque peu ouverte te scie sous la lumière noire. tu prends ta place derrière ton terrain de jeu. une gorgée de ton verre de flotte et tu reprends ton service, bien que tu sais qu’elle est là. pas loin. dans l’obscurité. cette idée stimule ton esprit. la blonde des blés est descendue de sa cage dorée pour se perdre dans les méandres d’un club malfamé. elle a fait l’honneur de sa présence. tu ne la cherche pas du regard, pour l’instant. tu es occupé à préparer des verres à qui te le demande. tu tournes la tête, cette brune t’observe toujours. sourire en coin. peut-être ta proie de ce soir. à défaut de pouvoir méchamment tanner le cuir de cette demoiselle qui commence à te faire tourner la tête.
tu voudrais bien comprendre,
ce qu’elle a de plus qu’une autre.
elle te fait délirer,
sous ses airs de poupée endiablée.

une commande terminée, du coin de l’oeil, tu vois la brune qui se donne une chance.  « je m’appelle erin. dario, c’est ça ? » tu hoches la tête, un sourire carnassier sur les lèvres. « pour vous servir. » que tu lui lances, furtivement. « c’est que t’es une légende, ici. » voilà, elles ont toutes un problème avec ça. l’image que tu incarnes ici. le type bronzé, la chemise à demi-ouverte, le charisme exacerbé. d’un coup, tu la trouves beaucoup moins intéressante. « tu sais, moi, quand je viens dans les clubs, je cherche... » tu lèves les yeux, tu n’écoutes plus narcisse. ton regard tombe sur la salle puis, sur elle. louison. oh, louison. clair sur obscur, pupilles qui se dilatent. tu ne laisses rien paraître. tu sais le faire à merveille, c’est ton masque de tous les jours. vous vous êtes vu. enfin, tu as vu qu’elle a ce gars à son crochet. tu serres les dents. tout va bien. soudain, on t’interpelle. tu n’as pas vu les secondes défiler. l’homme qui l’accompagne te demande des consommations. tu as envie de lui cracher à la figure mais tu te contentes de lui préparer ce qu’il souhaite, dans un chorégraphie de verre que tu ne maîtrises que trop bien. parce que tu es aussi là pour ça, dario. pour faire le show. épater les clients, les faire oublier leur quotidien. « bonne soirée, mec. » que tu lui lances, un sourire hypocrite à peine dissimulé sur les lèvres.
t’as raison,
va enivrer louison,
elle ne sera que parfaite
quand tu l’allongeras sur la banquette.

tu secoues légèrement la tête. tu n’as pas le droit, dario. si quelqu’un doit céder, ce sera elle. certainement pas toi. tu te l’interdis. formellement. question de principe. tu veux gagner. rien de plus. ce petit jeu entre vous qui semble s’installer durablement. « donc je disais que... » ta gueule. c’est que ce que tu as envie de lui crier haut et fort mais tu es docile, profitant de cette femme pour faire pester louison. tu sais qu’elle te regard. tu peux sentir ses iris bleutés sur ton épiderme. tu regardes la bimbo avec un regard faussement enflammé avant que des clients viennent te sauver. tu fais jouer le shaker, les saveurs qui se mélange en une symphonie de couleurs. tu avais réussi à retrouver un semblant de concentration jusqu’à ce que ton regard se pose sur la piste, où les corps se rapprochent au rythme de basses survoltées. tu la vois. succube qui se déhanche contre le bien chanceux. tu vois ses hanches qui serpentent contre son bassin. il finit par l'agripper comme un forcené, tu sens son regard braqué sur toi. tu sens l’aigreur qui grimpe en toi. petite dépravée. soudain, en pleine préparation, tu rates ton lancé. le verre se brise au sol dans un bruyant fracas. tu es stupéfait. des verres, tu en as cassé, c’est évident. une bouteille, beaucoup moins. du bacardi que tu devras à morgan, tu grognes dans ton coin alors que ta collègue te rejoins, te donnant un coup de main. tu n’arrives pas à effacer cette image de ton esprit. des fois, tu te dis que tu devrais lâcher l’affaire. tu n’es qu’un homme après tout, à quoi ça rime tout ça ?
des failles dans ton armure,
cela n’a rien d’un jeu mature.
elle fait grimper la température,
cette vile créature.


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Message Sujet: Re: de feu et de cire › dario   de feu et de cire › dario Empty Ven 29 Nov - 10:28

Cesse donc de jouer, veux-tu? Rends-moi mon dû. Entre ses mains, ce fil qu’elle manipule allègrement, celui de ce fragment de liberté volée qui s’entartre entre ses doigts. Elle peut voir le sien, qu’il détient, tord et distord, menace de rompre. Ils se tiennent entre les doigts pour ne pas se voir filer, entre des corps qui refusent la collision pour ne pas se voir corrompu. Dans ses yeux, si près de lui, elle se sent affamée, l’appétit qui plane à l’intérieur d’elle-même, une conscience fiévreuse au joug de cette doucereuse maladie. Quand elle a faim, l’enfant exige d’être repu et il n’avait fait que rendre son estomac plus aigre de désir. Elle a cette incoercible passion qui frémit dans l’abdomen, étrangle ses tripes qu’elle viderait bien par terre si cela pouvait la défaire du fardeau qui enserre. Aussitôt, ce sont ses tripes à lui qui jonchent le sol, Louison manque un sourire, détourne le regard vers l’indésirable. Leurs peaux se sont enlisées l’une dans l’autre, elle sue d’une attirance feinte qu’elle a préféré concéder entre le bleu de ses prunelles, ailleurs, dans des terres qui sont les siennes à cet homme qui ramasse quelque dignité qu’il a laissé choir sur le carrelage. C’est dans le marécage de sa chair à lui qu’en vérité la douce s’enfonçait. Des opales qui toisent, ce fracas de bouteille qui pénètre, c’était son corps entre ses doigts, le fil solide qu’elle tentait de rompre en ondulant contre un autre. Elle n’aimait pas ce jeu, mais possédait de fins caprices. De tous les ingrats sujets qui se dispersaient autour d’elle, c’était lui sur lequel elle voulait exercer sa régence, mais il n’était pas un grand adepte de courbettes. Il y a des affinités du corps qui sont salvatrices, et la môme songeait que celles qu’il finirait pas lui céder en serait. L’armure salutaire qui conspire à lui soutirer des suppliques qui ne viennent pas, mieux même, elle a tourné le faciès pour ne plus être en position de le voir. Ne plus se laisser proie de jalousies orageuses. Finalement, assoiffée, elle s’évanouit de l’amas convulsif de macchabées, s’extirpe de cette horde pour gagner les toilettes où elle déverse dans le fond de son gosier des eaux diluviennes qu’elle a trop longtemps ignorées. La notoriété du Closer était telle qu’en sortant des thermes, il fallait qu’elle longe le mur, longe les corps anonymes pour se frayer un passage jusqu’à la piste de danse. Il est là, quelque part dans cette foule qu’elle a effleuré, elle sent l’effluve, ce parfum synthétique qui a laissé en elle cette marque familière. Le minois qui se redresse, ce sont des enclumes qui s’entrechoquent, l’on n’y voit rien de plus que des sentinelles qui s’affrontent, la bataille est ailleurs, dans l’esprit qui contient la fièvre. Tu t’échappes quelques instants sans pouvoir me fuir car il y a dans ton ombre l’empreinte de la mienne. La vénus déployée de toute sa grâce sur la piste retrouve l’encas impie, elle a le regard qui musarde vaguement autour du bar, s’aperçoit que la naïade y est toujours attablée. Elle observe cet entêtement, cette persévérance, lesquels bien loin de lui faire envie, écoeure la nymphe qui ravale sa bile. L’inconnu empoigne son corps frêle qui menace de se briser à force de frénésie, mais elle a dans la tête ces pensées qui la ravagent, fomentent un désir pour la bête qui la manipule, sans doute aussi l’alcool. Dario a cessé son échappée, repris son service et la brune qu’il avait abandonné sur le pallier de ses faveurs. Louison, les bras autour de la nuque du serpent, commence à croire que comme Ève elle pourrait bien succomber, car il n’y avait là avec cet homme que l’irrépressible souhait de se donner entière, rien en somme qui ne différait de ce qu’elle recherchait avec le barman. La nymphette prend un instant pour regarder ce faciès qu’elle n’avait nullement étudié jusqu’alors, à son goût plus que ne l’était le brun, elle s’adonne, paie d’un baiser lascif les manoeuvres séductrices de l’être. Mais elle a le corps hanté la violente ; alors qu’elle épouse les lèvres d’un autre, elle porte ses iris sur l’homme qui s’affaire derrière le bar, insolence abyssale. Tu n’as de place que sur mon corps, mais tu es là, dans ma tête.
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Message Sujet: Re: de feu et de cire › dario   de feu et de cire › dario Empty Ven 29 Nov - 13:57

ton service est pénible, ce soir. une seule présence et te voilà désemparé. toi, le solide roc que tu es. mis à genoux par une succube aux cheveux flavescents. tu n’es pas si faible, d’habitude. seulement, on ne parle pas de n’importe quelle fille superficielle qui passe dans tes draps. louison, c’est le niveau supérieur. un niveau de jeu que tu ne pensais jamais atteindre. une chasse dangereuse, l’envie qui te tord le ventre depuis des mois. vous pourriez vous laisser aller, faire que vos peaux se malmènent une bonne fois pour toute. il n’en est pas ainsi. personne ne se résout à craquer, pour une raison qui vous échappe encore. la fierté, sans l’ombre d’un doute. de loin, des regards insistants. qui veulent tout dire. pas besoin de mots, vous adorez vous dévorer du regard mais personne ne l’avouera. toujours la même rengaine.
tu pourrais en perdre la raison.
oh louison,
ne vois-tu pas qu’il est au bord de l’implosion ?

après un verre, la comédienne a rejoint la piste pour se livrer à un envoutant ballet. tu as du mal à décrocher tes pupilles de sur elle, qui ondule contre le mauvais corps. celui de ce type, celui est venu chercher leurs consommations un peu plus tôt. elle n’a pas choisi le plus beau, tu crois même que c’est le plus laid du club. histoire de bien te faire enrager. tu te rends bien compte que c’est une forme de jalousie en toi, qui parle. lui est tranquillement en train de la peloter pendant que toi, tu es obligé de travailler. te concentrer est compliqué. entre les clients, l’autre brune qui te colle au train et la jolie blonde qui continue à se jouer de toi. tu commence à être agacé. bien trop frustré. si bien qu’une bouteille vient se briser au sol. des applaudissements dans la salle, pendant que tu éponges ta connerie, ta collègue venant à ta rescousse. hors de la vue de la salle, tu ne la vois pas s’éclipser vers les toilettes du club. une fois l’incident nettoyé, tu reprends ta commande, une bouteille neuve à la main. regard furtif vers la piste. c’est trop tentant. la voilà enlacée, se laissant aller. ses lèvres contre les siennes, elle te regarde alors qu’elle se donne à cet étranger. tes traits se durcissent, un goût amer dans la bouche. ton coeur palpite, dans sa cage. trop pour toi, tu glisses contre le bois laqué, ton numéro à la brune sans cerveau. tu allais te venger sur elle, ce soir. elle n’allait te servir qu’à ça. juste passer tes nerfs, les traits de louison toujours dans un coin de tête. un sourire satisfait sur ses lèvres maquillées. « je t’envoie un texto à la fermeture. » c’est ça. tu l’as déjà oublié quand tu reportes tes iris ton prochain client. tu as du mal à arborer un sourire convaincant. ça bout au fond de toi, entre l’envie et la rage. « bienvenue au closer, qu’est-ce que je vous sers ? » tentant de faire abstraction de la jeune femme qui se déhanche à une dizaine de mètres de toi.
tu as enduré ça toute la nuit,
au confins d’une douloureuse agonie.
pour une fois, tu as hâte de rejoindre ton lit.

la soirée s’est passée. tu fermes, aujourd’hui. les derniers clients viennent de partir. il est plus de quatre heures du matin. tu vas fermer les portes à clés du bâtiment, le temps de remettre le bar en ordre. tu défais ta chemise. tu es seul, tu as bien le droit de faire ce que tu veux. les néons éteints, une lumière plus douce pour les yeux. plus tamisée. derrière le bar, dans le silence, tu glisses la cancéreuse entre tes lèvres. un torchon sur ton épaule nue, tu allumes le tube. tu as vu morgan le faire tant de fois. seulement, c’est son établissement. lui, il a le droit de faire ce qu’il veut. tu t’en moque, l’odeur se serait dissipé d’ici demain. alors que tu commences à essuyer des verres, tu sens une présence. tu te croyais seul. soufflant la fumée, tu regardes au loin, dans la pénombre. un carré mi-long aux reflets dorés. tu soupires, chargeant tes poumons en nicotine. « tu n’es pas avec ton armoire à glace ? » que tu lances tout haut, arquant un sourcil.  « j’aurai juré qu’il voulait te sauter. » acerbe. tu as le sarcasme facile, dario. « ou alors il est aussi précoce qu’il en a l’air. » dis-tu, avant de souffler les restes de fumée.
toi, tu la ferais crier
jusqu’à ce que vous vous épuisiez,
jusqu’à vous oublier.


@louison maillard de feu et de cire › dario 2730069674
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Message Sujet: Re: de feu et de cire › dario   de feu et de cire › dario Empty Ven 29 Nov - 16:30

La nuit s’écoule ainsi dans une irréfutable attente que les lumières ont laissée fleurir jusqu’à épuisement de la partition, au sifflement des dernières notes qui dans les coeurs ont eu un arrière-goût de nuit arrachée. Quand l’effusion cesse, elle ignore l’heure, si l’éclat du jour a commencé à poindre, si le vent d’automne a commencé à souffler les détritus gisant sur le trottoir du bar. Louison a fui cette chaleur devenue austère, les hanches ont cessé d’ondoyer, et ont gagné le dehors pour profiter de l’air frais. Là, il n’y a ni éclat du jour, ni vent d’automne, il n’y a qu’elle, sur le parvis. Esseulée, car il y a quelques temps déjà que ce joyeux compagnon était allé recracher ses souillures, disparaissant à tout jamais, au grand dam de sa partenaire. Le rejeton a sur son faciès l’ivresse de la paresse, celle de l’énergie que l’obscurité lui a dérobée. Rassérénée de la houle glaciale de l’extérieur, elle pénètre à nouveau la bâtisse, prête à confronter l’objet de son tumulte. La pièce est désormais plongée dans l’ombre; des ténèbres percés par la lueur au-dessus du bar. Longtemps, la nymphe se tient éloignée, savoure ce mets qui de ses lèvres, à chaque rencontre, lui est soutiré. Les prunelles qui errent sur ce visage constellé, marqué par la tempête qu’elle croit lui avoir fait subir. Elle l’observe se saisir de cette clope qu’il laisse s’écumer entre ses lèvres, bien trop occupé à lustrer les cadavres pour se soucier de la cendre qui s’écrase sur le sol. L’Adonis ne tarde pas à se rendre compte de sa présence, à ce moment-là, elle croit qu’il est bon de s’avancer de quelques pas. « - Tu n’es pas avec ton armoire à glace? Il a les traits qui se contractent, Louison porte ce rictus mutin, le rictus de ceux qui possèdent dans la paume de leur main l’inestimable indompté. J’aurai juré qu’il voulait te sauter. - Sans doute l’ai-je laissé faire, tu n’crois pas? », elle ment. Avec bien moins de verve que l’éphèbe, elle exulte ce mensonge, elle a la tonalité blanche, sans relief. Elle ne le laisse pas entrevoir les prémices de son contentement. Il n’y a que mon corps, nul miroir de mon âme. La douce ignore le dernier propos, estime qu’il est temps de balayer l’inconnu de leur tête à tous deux. Sur le plancher du comptoir, il y a ce vulgaire papier sur lequel sont apposés quelques chiffres, elle s’en saisit, prête à manipuler des flammes bien plus grandes qu’elle. « Elle était belle. Tu n’as pas trouvé qu’elle était belle? souffle-t-elle en levant ses grandes digues sur le faciès apathique du garçon. Mais tu n’as pas besoin de ce papier, si? » elle ajoute pour qu’il admette que, si cette nuit il n’avait pas caressé d’autre peau, c’était pour mieux se repaître de la sienne. S u c c o m b e - m o i. Dans l’eau de l’évier, elle laisse choir le papier sans égard pour sa réponse. Accoudée au comptoir, elle l’observe, oisive, las de le voir s’adonner à d’autres attentions que celle de son allure, las des mots qu’il lui soutire et las de la tentation qu’il distille. À chacun, la présence de l'autre est un poids qui ensevelit, au détour duquel promesses sont faites de s'en débarrasser une bonne fois pour toute dès lors que leurs opales s'écrasent. Mais ces rejetons de l'orgueil, et peut-être d'autre chose qu'ils ignorent, ne parviennent jamais à exaucer ce voeux qui les abuse. Alors ils demeurent en reste, l'un pour l'autre, sans trop savoir pourquoi.
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Message Sujet: Re: de feu et de cire › dario   de feu et de cire › dario Empty Ven 29 Nov - 18:08

la frénésie passée, tu te retrouves seul. le club avait officiellement fermée ses portes, jusqu’au lendemain. pour un éternel recommencement. le torse découvert, tu te mets à l’aise. bien décidé à finir ta tâche et rentrer te coucher, pas forcément seul. la cancéreuse entre les lèvres, tu essuies les verres. un à un, dans un silence qui te ressource. tes pensées sont chaotiques, perturbées par ce visage. ces traits trompeurs. on pourrait lui donner le bon dieu sans concession, à louison. elle a le visage fuselé par les anges, t’observant de son océan. seulement, on ne te la fait pas à toi. tu sais ce qu’il se cache vraiment, dario. tu peux sentir cette succube à l’insatiable appétit. jamais rassasiée de ce qu’un homme lui offrir de plus charnel.  
tu as toujours su cerner les autres,
ce n’est pas de ta faute.
ils sont trop prévisible
alors que tu sais te rendre invisible.

tu te croyais seul. un bruissement, là, un peu plus loin. non, tu ne l’es pas. des cheveux blonds. tu ne sais pas depuis quand elle est là. depuis quand elle t’observe, dans le noir. tu ne sais même pas comment elle est entrée. une porte que tu as, sans doute, mal fermée. ça t’importe peu en réalité. elle est là, voilà. tu lances tout haut pourquoi elle n’est pas avec sa rencontre de ce soir. ses talons claquent sur le sol, par-dessus tes propres mots. plus elle s’approche, plus tu discernes son petit sourire. tes yeux se posent dans les siens. petite insolente. tu lui ferais bien ravaler ce geste, que tu considères comme une attaque. il arrivera bien, ce moment où tu pourras la faire payer pour tout ce qu’elle t’a fait. ces coups bas, juste pour te faire râler. l’amertume se fait sentir dans ta voix alors que tu fais glisser ta cigarette entre tes doigts. elle l’a laissé faire, d’après ses dires. menteuse. tu ne sais pas comment tu le sais mais tu en es convaincu. « c’était bon ? » dit-il, étire un fin sourire moqueur. « il t’a fait jouir, j’espère. » tu es bien décidé à la confronter à ses mensonges. tu as tout ton temps, dario. par contre, tes paroles nourrissent ton imagination et les images osées qui apparaissent dans tes songes, ne font qu’alimenter l’envie que tu as pour elle. un bien pour un mal. la blonde arrive devant toi, le bar séparant vos deux corps. elle fait glisser entre tes doigts, ton numéro que tu as donné à l’inconnue. si elle était belle ? pas autant que toi. « sublime, une vraie déesse. » que tu lances en faisant tomber la cendre. toi, tu as l’air sincère. peut-être qu’elle va être jalouse. va savoir. elle fait glisser le morceau de papier dans l’évier. tu te stoppes, faisant passer ta langue rapidement sur tes lèvres avant qu’elles ne se muent en un sourire malicieux. « elle doit m’envoyer un message. » dis-tu en t’approchant du bar. « d’une minute à l’autre. » tu poses tes coudes sur le bois laqué, approchant lentement ton visage vers le sien. « pour qu’elle me rejoigne, dans mon lit. » tu chuchotes presque. clair sur obscur. les secondes semblent s’allonger. tes doigts glissent sur ses lèvres charnues. du bout des doigts. peau contre peau. tu as le droit, tu ne succombes à rien. juste d’attiser le désir, qui commence à s’insinuer dans tes veines. « je sais que tu meurs d’envie d’être à sa place, louison. » son prénom roule sur ta langue, comme le plus exquis des mets.
succombez,
vous commencez à brûler.
au risque de d’anéantir ce qu’il y a autour de vous,
faire sauter les derniers garde-fous.


@louison maillard de feu et de cire › dario 697000959
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Message Sujet: Re: de feu et de cire › dario   de feu et de cire › dario Empty Sam 30 Nov - 1:38

Louison arque un sourcil réprobateur alors que le divin tente de lui extirper l’imaginaire de son ébat prétendu. S’il était bon ; bien plus encore, délectable. S’il l’avait fait jouir ; elle n’avait jamais connu d’orgasme plus ébranlant. Ainsi qu’elle s’était représentée le typhon provoqué dans lequel elle avait englouti cette stature qui désormais lui faisait face. Elle s’était réjouie de le voir s’y noyer, se confondre dans le fleuve tumultueux de son arrogance. La délicieuse perdition d’un tenté qui ne cède pas. Gamine s’est confondue dans ce mensonge qui la confronte, qu’elle a feint sans vergogne, pour lequel elle ne trouve pas de réponse. D’autre réponse, du moins, qu’une parfaite indifférence. Coupable de méfaits, elle hausse les épaules, renonce à une partie qu’elle n’avait pas envie de jouer. Il y a l’étau d’une autre question qui soutient l’atmosphère, cet étau qu’il rompt, fracasse instamment. Dario, il a l’honnêteté tranchante, celle-là même qu’elle apprécie en cet instant, et qu’elle déplore à la fois. Même si l’emphase ridiculise, elle ouïe toutefois que la voluptueuse était sublime ; femme comme il les aime, comme il les dévore. « Elle doit m’envoyer un message, s’approche alors cette dangereuse allure, il la trouve en sillonnant, épanchement du minois qu’elle convoite à contre-courant. D’une minute à l’autre. Pour qu’elle me rejoigne, dans mon lit ». La damnée l’observe dans le silence narquois de l’aversion, de la jalouse qui s’éprend du machiavélisme de son bourreau. À quelques centimètres à peine des frontières intangibles, infranchissables. Elle sonde un oeil puis l’autre, l’éternité durant, sonde le mensonge qui l'étouffe, virtuose des facéties. Elle ne le croit pas, peut-être un peu. Dans tes draps, absente, cette fille serait là et tu continuerais de te sentir seul. Il n’y a de jalousie réelle que pour ceux qui peuvent prendre notre place. Personne, elle croyait en être certaine, n’avait de place plus élevée que la sienne dans les tissus de l’Adam. Lentement, Louison paye les dommages que la nuit a laissé sur le rejeton. Car là, il ose brûler ses ailes d’acier, ses doigts contre les lèvres de l’enfant qui siffle son souffle. « Je sais que tu meurs d’envie d’être à sa place, Louison » droit dans le fantasme, droit dans le désir pendu à ses lippes. Le moment pourrait subsister au rythme de son coeur qui s’affole, palpite à grand coup contre sa poitrine, mais d’une main elle balaye le dépôt contre ses lèvres. Des doigts malingres de l’homme, elle glisse sa main d’une délicatesse teintée de cruauté jusqu’à son avant-bras qu’elle enserre de ses propres doigts. La déesse exalte, enivre, des lèvres armées à quelques millimètres maintenant d’effleurer celles de l’assaillant. Elle mesure ce qu’elle manque de trop près, s’instille dans la caboche du gamin, entre ses reins à feux et à sang elle le sait, car elle aussi est à vif. L’emprise sur l’avant-bras plus forte des passions, elle vacille finalement ses lèvres tout près de son oreille, frôle l'épiderme salé de son carmin « tu peux bien prendre qui tu le souhaites dans ton lit, dans le même temps desserre sa sujétion, trouve un chemin le long de son bras, de son épaule, contre sa gorge dénudée, ce ne sera jamais autre chose qu’insipide, et tu le sais Dario. » Elle feule le murmure, détache d’abord sa main, de son oreille la blonde se défait ensuite. « Il me reste encore un peu de la nuit pour te voir plier l’échine, l’ombre qui erre à l’autre bout du bar pour rejoindre l’infortuné, les séparations qui s’effondrent pour se confondre un peu plus, tu dois admettre qu’il y a pire que de passer une nuit en ma compagnie, que celle-ci te soit hostile ou non ». Et si tu ne me cèdes au bout du crépuscule, alors j’irais au bout du jour.
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Message Sujet: Re: de feu et de cire › dario   de feu et de cire › dario Empty Dim 15 Déc - 23:59

la silhouette se dessine parmi la pénombre. vile. tentatrice. tu n’en aurais pas moins attendu de la petite blonde. entêtée comme jamais, toujours prête à avoir ce qu’elle veut. comme la plupart de ces filles qui se croient au-dessus du lot. ces filles qui se croient assez belle pour que l’on se plie entièrement à leur volonté. seulement, tu ne t’y plie pas. c’est une guerre ouverte qui se joue entre vous. le coeur battant pour unique rythme. le désir à découvert pour unique sillon.
tu veux gagner cette partie
sans que n’arrive l’accalmie.
la regarder brûler
avant de l’achever.

maintenant face à toi, le bar vous séparant, tu croises son regard azur. tu sens la pression qui monte, dario. tu l’informes que cette délicieuse brune devrait réchauffer tes draps, au lever du jour. tu te rapproches d’elle, doucement. elle ne laisse rien paraître. un masque de cire sur joli minois. « ton silence est éloquent, ma jolie. » un sourire en coin orne ton visage. ça doit bouillir, comme ça peut le faire en toi. tu n’as que faire de cette demoiselle. c’est elle qui t’intéresse et ceux, depuis des mois. tu n’arrives pas à te la sortir de la tête. trop longtemps que ça dure, mets tes ardeurs à rude épreuve. tu n’as toujours aucune réaction lorsque que tu lui fais remarquer qu’elle voudrait prendre sa place, dans ton lit. si proche d’elle. d’un revers de main, dégage tes doigts de sur ses lippes. esquisse un sourire malicieux sur tes lèvres, tu peux sentir son souffle sur ta peau. si proche de toi. à quelques centimètres. tes iris rencontrent les siens alors qu’elle fait courir ses doigts sur ton bras. tu serres les dents, dario. tu as conscience qu’elle est sublime, qu’elle a quelque chose en plus que toute celles qui défilent dans ton lit. pourtant, non. tu tiens bon, malgré les pensées osées qui accaparent ton esprit. tout près de ton oreille, la succube murmure. paroles remplies d’amertume suivi d’une arrogance qui ne fait qu’attiser le feu qui brûle entre tes reins. ses doigts remontent contre ton hâle tandis que tu peux retrouver la vision de son visage. « tu es si belle, quand tu prends un peu trop la confiance. » aveu qui se tire de ses lippes en proie à une envie dévorante. un léger rire sarcastique s’envole dans l’air. elle n’a encore donc rien compris, la belle. tu te détaches subitement d’elle, bien contre ta volonté. tu joues le chaud et le froid, rien que pour la faire bouillir encore plus. « qui t’as dit que j’allais plier, louison ? » tu glisses une cigarette entre tes lèvres. « qui t’as dit aussi que ta présence m’était hostile ? » tu fais rougir le tabac entre tes lèvres. elle ne sait pas ce que tu caches bien au fond de toi, dario. tu lui montres ce que tu veux bien lui donner. ton torchon sur le bar, tu marches lentement vers l’opposé d’elle. descend avec la souplesse d’un félin de l’estrade. « des mois qu’on se cherche, pourquoi ne pas faire durer l’affaire encore un moment ? » tu lèves les yeux vers elle. « tu es pressée ? » mince sourire taquin. tu as tout ton temps, toi. ça t’amuse, ce petit jeu dangereux. la fumée que tu souffles doucement, panache qui s’évapore dans l’air. tu arrives dos à elle, la cancéreuse que tu cales entre tes lèvres. tes mains viennent se poser délicatement sur ses hanches, que tu ramènes alors brusquement contre ton bassin, coincé dans ce jean délavé. tu finis par poser le tube sur un cendrier que tu as vidé plus tôt, se consumant en un léger sillon non loin de vous. tu te penches pour enfouir ton visage dans son cou. simplement, tu ne vas pas plus loin. bien que ta volonté est mise à rude épreuve, son parfum t’embauche. entre ses cheveux blonds, tu fermes les yeux, ton souffle contre sa peau claire. « tu as raison. peut-être qu’avec toi, ce ne serait pas si mal. » doux euphémisme. tu continues à la taquiner, toujours à te jouer de cette situation qui commence à devenir insoutenable. entre vous, tu sais que ça serait explosif. bombardement de luxure, de gémissements qui crépitent, de frissons qui vous animent. tu le sais. pertinemment. c’est d’autant plus beau que de fantasmer, de saliver jusqu’à n’en plus pouvoir. tu retiens chaque cellule de ton corps pour éviter d’éventrer cette jolie robe sur le champs. probablement lui faire vivre la meilleure nuit de sa vie. un jour, peut-être.


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les corps qu’elle sillonne, affamée, estomac battant. volage et errante car l’amour est liberticide
mourir sur scène à la sisyphe, encore et encore

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Message Sujet: Re: de feu et de cire › dario   de feu et de cire › dario Empty Jeu 19 Déc - 0:34

Dans les abysses de cet échange, le jeu consumériste est palpable. Dario targue l’assurance inébranlable des blés devant lui, celle qui jamais ne se déchire ou n’accoure pour saisir une brise nouvelle « ce ne sont que des certitudes ». Des évidences lointaines pourtant. Contrant les instincts érotiques, l’homme fustige la collision éparses des peaux. Déjà, et il le savait, l’esprit de la gamine déploie ses plus vastes regrets car s’il n’y avait eu qu’elle, Louison n’aurait laissé l’étreinte irrégulière s’éteindre dans la distance. Et d’entre ses lèvres affamées, le mets s’était soutiré, narquois. Ce sourire qui porte encore les miettes de son ardent désir s’admet vaincu, orphelin des batailles que les antagonistes se livraient perpétuellement. L’Ève le laisse s’absoudre, s’échapper vers d’autres illusions, n’a guère l’indulgence de suivre le fugitif de ses digues.

« Tu plieras. Les certitudes sont éternelles. Et avant même que tu puisses t’en rendre compte, tu seras attaché aux draps », prisonnier du plaisir absolu, mon prisonnier. Perdue, cette volonté de fuir l’enfant. Perdu, l’homme-même, de n’avoir pu y goûter qu’une unique fois avant qu’elle ne s’évade à tout jamais. S’effacer, pour toujours, de l’empreinte qu’il aura laissé sur son derme, car il n’y aura plus rien à tirer de cette douce mascarade. L’averse de râles et d’orgasmes passée, elle n’aura pas oublié comment elle avait fait jusqu’alors pour vivre sous les pluies diluviennes du dehors, loin de ses baisers, loin des caresses ou des marques délaissées par l’extase.

La douce détourne le faciès vers la proie qui s’agite, loin d’elle. Il pince une meurtrière entre ses inatteignables, profère le délire. « Tu te tiens si loin de moi que tu n’es plus qu’une ombre. Et sa fuite étire le fil entre eux, menace de craquer. Tu te donnerais volontiers à la première inconnue, et même si tu brûles près de moi, tu n’irais pas jusqu’à t’immoler tout entier », la nymphe soutient sa silhouette de ses opales erratiques, oscille l’ange et le démon. De son poste éloigné, Louison épie son alter qui sillonne au travers de l’espace subitement plus étroit qu’il n’en avait l’air auparavant.

Finalement, elle aussi tire sur la corde pour s’élancer vers des ailleurs, dos à lui, elle étudie cette vaine décoration rustique qui l’écoeure tant elle entache le lieu. « Je ne suis pas pressée, non. Je trouverai bien de quoi me sustenter ailleurs avant de t’entendre cogner contre ma porte », poison savoureux dans lequel elle irait se perdre. Mourir peut-être dans l’apogée des violentes ivresses.

L’angelot n’entend pas l’éphèbe s’insinuer silencieusement derrière elle, petite corde au cou, catharsis réfrénée. Il y a l’emprise que Dario étend sur ses hanches, la peau qui se constelle de frissons, la proximité qu’il resserre brutalement de ses doigts, les traits de son portrait contre sa nuque. Si cette ombre derrière lui n’avait pas été celle du rejeton Morales, la vénus aurait été soumise à ses propres élans, à la verve de sa langue, aux griffes qui déchirent le tissus et s’agrippe à l’épaisse toison. En l’endroit toutefois, la réalité est funeste et Louison paralysée, car toujours plane la menace du jeu. Elle ne bat pas d’un cil. L’immuable beauté. Les secondes infinies s’écoulent.

Le supplice n’ayant que trop duré, la limpide échaude de nouvelles tentations. À ce jeu, il ne jouera pas seul. Elle accule une main sur l’une de celle qu’il a déposée sur ses courbes, se tourne prestement pour faire face à la stature. Accro des regards qui ont cessé de vouloir s’ignorer. Sa main libre capture le masque, le pouce contre sa joue, le reste de ses doigts nichés derrière son oreille « regarde-toi, déjà piégé », murmures conquérants prononcés à demi-voix. L’emprise s’écoule du faciès parsemé contre son torse. Puis quelques baisers qu’elle entonne, de ses épaules, à sa clavicule, remonte dans le cou, sur le menton. On s’apprête à franchir l’interdit. « Il me semble qu’il te reste quelques verres à nettoyer », elle plante le venin et s’écarte aussitôt.

À merveille alors, elle feint  que ces derniers instants n’ont pas eu lieu. L’enfant quitte ses souliers surélevés, arbore une lavette humide et s’emploie à de braves efforts pour contenir sa détresse. « Alors c’est ça, la triste réalité de ton existence? Servir les autres. Constamment ».
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Message Sujet: Re: de feu et de cire › dario   de feu et de cire › dario Empty Ven 17 Jan - 1:17

la succube est un peu trop confiante à ton goût. scande dans la pénombre, que tu finiras par plier. te laisser aller à l’envie, qui fait déjà dérailler tes pensées. tu te contente d’hocher la tête, un petit sourire en coin. tu la laisse chanter son refrain. rira bien qui rira le dernier. tu l’ignores superbement. toi, tu as la patience. ça, elle l’ignore encore. ton avantage dans cette partie dangereuse. chacun cache jalousement ses cartes, ne dévoilera ses atouts lors de l’instant opportun. qu’elle brasse de l’air, dos à toi. tu n’as que faire de ses élucubrations. tu cont inues ta tâche, toujours ce rictus narquois qui fend tes lèvres. « oh, je n’ai aucun doute sur le fait que tu trouveras bien un connard qui te fera crier. » tu hoches la tête, songeur. « enfin, rien n’est moins évident sur le fait qu’il soit bon. » tu l’imagines terriblement difficile à combler. princesse qui a ses exigences. en attendant, toi, tu te jetterai bien à corps perdues pour essayer. la tentation est bien trop forte pour que n’effleure pas son corps, le bar contourné et ton bassin qui s’échauffe contre la blonde des blés. une senteur qui embaume ton espace vital, envie attisée la proximité de vos corps. les paupières closes, tu profites de ces précieuses secondes. tu sais qu’elles filent à une bien haute vitesse, instants fugaces d’une merveilleuse volupté. il te faut mobiliser toute ta concentration pour ne pas la presser violemment contre le bois laqué, qu’elle ravale bien profondément ses mauvaises paroles. tu lui ferait regretter son attitude provocatrice, à cette enfant bien trop insolente. lippes qui explorent sa nuque, un de ses mains vient se loger près de ton visage. douceur qui fait frissonner ta peau malmenée. sa voix s’élève et vient claquer dans l’air. tu grognes, resserrant ta prise sur ses hanches. « tais-toi, bordel. » ton grave, enhardi par le désir qui flambe. alors qu’elle se tourne vers toi, tu la fais reculer contre le bar. prisonnière entre ton corps et le bois, une de tes mains dérive sous son genou avant de le lever. vient se loger contre ta hanche alors que tes doigts viennent s’échouer dans son cou. tu sens ses lèvres effleurer ton torse avant d’entreprendre une ascension dangereuses vers les tiennes.
poupée, si délicate beauté.
tu joues avec le feu de ta proie,
fais bien attention à toi,
il pourrait bien te dévorer.

tu te sentais bien à ta place, pouvant saisir les crépitants d’une lascivité fraîchement explorée. c’était sans compter l’impertinence de la comédienne. te laisse sur ta faim, brutale vérité. s’est éclipsée sans demander son reste. petite garce. le visage bas et fermé, t’encaisse. maintenant que tu y as goûté, il sera plus difficile de résister. tu passes ta main dans tes cheveux, tente de te retrouver une contenance. tu attrappes ton paquet de cigarettes et en tire une. glisse entre tes lèvres, tube qui te semble le moyen pour contenir tes pulsions. bien maigre espoir. de nouvelles paroles qui se perdent dans le club devenu silencieux. ne va-t-elle donc jamais se taire ? tu te feras un plaisir à le faire par toi-même. sa remarque te fait froncer les sourcils. « on n’a pas tous les moyens de s’la jouer diva, louison. » amertume dans le fond de la gorge, tu as tellement sacrifié pour ta famille. pour que les tiens puisse avoir une meilleure vie, au détriment de la tienne. ce genre de réflexion n’est jamais la bienvenue chez toi. tu fais énergiquement le tour du bar, la toise d’un regard froid. « qu’est-ce que tu fous encore là, d’ailleurs ? » est-ce que tu vas encore longtemps m’torturer ? ses paroles. sa manière de t’avoir repoussé. la fatigue. le jour qui ne devrait plus tarder à se lever. cette multitude de raison qui font que tu es à deux doigts d’exploser. tu entames de finir ces verres pouvoir rapidement partir d’ici. tu ne vas la retenir si elle ne va s’offrir à toi une nouvelle fois. tu t’y es habitué. à croire que vous ne ferez jamais qu’effleurer une intimité qui ne vous est pas destiné.

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