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| Sujet: take the blues away / jojo Sam 26 Oct - 14:21 |
| save the queens ---- / jojo hermès
18 ans ---- / ace of diamonds ---- / kristine froseth
identité complète - elle est un peu hermès (luxe policé, faste décadent, opulence éhontée), un peu nixon (taudis aux murs suintant la misère des bas-fonds), a une belle-mère au milieu. du tout au rien, elle se partage en deux extrêmes, jojo fleurit à l'orée de deux univers, écartelée ; condamnée à ne jamais tout à fait s'épanouir dans l'un ou dans l'autre. date et lieu de naissance - les quartiers pauvres de philadelphie ont constitué son premier horizon, dix-huit ans plus tôt. au seize mai s'activent inlassablement les rouages du temps, pour ajouter un an de plus à son cadran. origine et nationalité - française de père et par droit du sang, reconnue par lui à ses sept ans, elle porte aussi sûrement que son nom l'héritage de ses racines. poupée irisée, enfant du monde, elle reflète les nuances du métissage, d'ascendance américaine de par sa mère. études ou métier - étudiante cloîtrée dans l'enfer des affaires publiques et internationales. viser haut, voir grand, pour combler papa et offrir un jour à sa véritable mère une vie décente. mais jojo, elle occupe plus aisément ses mains à tracer des perspectives, des horizons. elle se serait vue architecte, à réécrire le monde ; ou pire, peintre, si l'instabilité d'une vie d'artiste avait pu être une option. orientation sexuelle - jojo s'est prise à rougir lorsque surprise à admirer les courbes d'une femme, cœur battant d'une impulsion esthète et d'un soupçon d'envie douce-amère, elle qui demeure résolument maigrichonne, filiforme, femme-enfant. mais elle n'a jamais pour autant douté de son hétérosexualité. marquée par les convenances, à rougir d'un contact trop prononcé avec la gent masculine, ou s'éloigner poliment pour ne pas outrepasser les limites de la bienséance. jojo, en tout point trop sage. statut civil - célibataire, oiseau blessé. myocarde érodé, rongé par deux échecs dont elle flanche encore sous les échos. mais elle ne se ferme pas aux autres, jojo, pas vraiment. plus prudente certes, moins prompte à porter son cœur sur sa manche, à le livrer sans concessions. sans cesse inquiète, à chercher dans les mots et les gestes et dans le secret des interlignes de la véracité des sentiments qu'on lui dédie. pi, scénario ou prélien - personnage inventé.
traits de caractère / trop lisse jojo, issue d'une famille conservatrice. mais drapée d'élégance, rodée à toutes sortes d'exercices voués à faire d'elle une figure gracieuse, précieuse, digne de ces ballerines miniatures que l'on emprisonne dans un écrin délicat. heures dédiées aux leçons de maintien, piles d'ouvrages pesants accumulés sur le sommet du crâne, pas légers qui s'enchaînent comme sur un fil, cou de cygne et port de tête irréprochable. l'équilibre fragile lui a été inculqué tôt pour palier la tare qu'est son sang bâtard. elle est un concentré de ses apprentissages, gestes aériens. mais ils ne lui ont longtemps servi qu'à se montrer discrète, invisible, silencieuse ; portrait que l'on observe, qui intrigue, qui fascine, puis que l'on oublie lorsqu'elle s'efface. lumineuse comme une étoile, mais qui perd pied et s'éteint quand on la regarde de trop près. un peu étrange quand elle danse, à la fois gracieuse et hors du temps, attendrissante et exaspérante à la fois. un peu étrange quand elle fredonne aussi — elle chante toujours les secondes voix et rien d'autre, jojo, cherche constamment les harmonies et les accords, un peu comme dans la vie. les lèvres sucrées, péché mignon ; elle aime le goût de l'enfance, les bonbons-souvenirs qui plongent dans un autre temps. la tête dans les nuages mais les pieds sur terre ; pragmatique, déchirée entre deux rêves : l'envie de dessiner et celle de s'assurer un avenir plus stable pour prendre soin des autres. elle a choisi les autres, au bout du compte. tissée de douceur, jusque dans ses colères ; il en faut beaucoup, beaucoup pour qu'elle s'emporte. elle n'est pas douée pour faire la guerre à coup de mots, jojo. les maux s'amoncellent et elle encaisse, ne pleure que seule. il lui semble tout le temps qu'elle doit être forte. on lui assure qu'elle doit être parfaite. maladivement perfectionniste pour atteindre les exigences, bosseuse. pression constante, constante, constante. vibrante, mais à l'intérieur. c'est juste là — caché sous la surface. des braises qui ne demandent qu'à être avivées.
save the queens ---- / TELL ME MORE
once upon a story ---- / a soul ---- / a life to share 001/ c'était la maison. des murs en carton suintant l'humidité au toit qui fuyait sous les trombes d'une pluie diluvienne — c'était la maison, quoi qu'il advienne. les plaintes, pour les affaires ruinées, en lambeaux, ou empruntées sans autorisation ; les rires, bain impromptu sous un filet d'eau clandestin, éclaboussures et bonheurs atypiques. les galères, les coudes qui se serrent aussi fort que les cordons de la bourse (bourse vide). y'avait la ribambelle de gosses, fratrie trop nombreuse pour si peu d'espace, à empiéter les uns sur les autres. y'avait maman ; maman qu'ils comprenaient parfois, parfois pas, avec son accent d'ailleurs. la paperasse qui n'en finissait pas, en quête d'aides financières pour boucler les mois. et y'avait l'ombre de papa, jamais tout à fait là, qui surgissait du néant, juste parfois. maman qui retombait dans ses bras, quitte à demeurer la deuxième dans sa vie, celle de trop, amante érigée en secret honteux. et puis un jour il n'est pas venu pour elle, mais pour eux ; il a juste décrété qu'il pouvait les rendre heureux, et les a emportés avec lui. juste comme ça.
002/ new york avait des airs de paradis du bout du monde. et le passé, un goût de nostalgie. ils ont appris une toute nouvelle vie sans y trouver tout à fait leur place. et à la tombée de la nuit, quand la solitude prenait aux tripes à en donner mal au cœur et que les gosses se rassemblaient en secret, traçaient au sol le cercle protecteur au centre duquel tous les dangers s'annihilaient avant de pouvoir les toucher — à la tombée de la nuit naissaient les pires folies, les illusions et les espoirs, rêves de fuite, euphorie factice. ils se sont cassés une, trois, six fois, stoppés avant la traversée vers philadelphie. trop jeunes, trop peu crédibles ; systématiquement, on contactait leur père : retour à la case prison. il s'est lassé avant eux, fait rare, et leur a un jour offert leur mère comme on livrerait un objet de peu de valeur ; sans grands égards. elle valait tout l'or du monde, cloîtrée dans un appart à moitié écroulé sous le soleil du sud, bien loin du luxe éhonté dans lequel évoluaient ses enfants mais accessible enfin.
003/ elle a tout, jojo. le monde s'étire au bout de ses doigts maladroits. elle a tout, mais au nom de papa. c'est comme ne rien posséder — parce qu'elle ne peut rien offrir. ne détient que les dollars égoïstes qui se partagent avec parcimonie : il faut avoir une bonne raison ; de celles qui font briller en société, de celles qui rejaillissent positivement papa. la charité est une bonne cause ; mais maman ? non. l'aider n'apporte aucune once de gloire. elle voudrait se construire sa propre fortune, jojo, pour en faire un tout autre usage.
004/ elle reste une bâtarde, jojo. secret honteux masqué sous le pli d'un pull, petite honte ; il lui semble l'avoir tatoué sur le front, elle en goûte l'amertume du bout des lèvres. mais les autres ne voient pas. clament qu'elle doit son charme de sa (belle-)mère, décèlent entre elles une ressemblance aussi pseudo-flagrante qu'inconnue. elle est bâtarde, jojo, jusqu'aux veines, quoi qu'on en dise, et ses mystères se descellent dans ses carnets à dessin. sur les pages, ses phalanges agiles multiplient les traits comme d'autres respirent, et ses silences deviennent aveux au travers de récits imagés. c'est son journal. fait de courbes et de lignes plutôt que de mots crus, orné de réminiscences allant de sa vie d'avant à celle de maintenant. collection de carnets de femme-enfant, joies et peines, nostalgie pastel.
005/ y'avait la solitude en fardeau (la viscérale, derrière l'écran de simili-relations, d'amitiés de surface), amante indésirable pourtant conquise avec acharnement. y'avait la solitude en fléau, les yeux qui pétillent pour de faux. jojo qui s'interdisait le bonheur comme pour se fustiger sans bruit, se punir de baigner dans un faste dont ne pouvaient bénéficier ses proches (ceux masqués à la face du monde). jojo qui n'avait pas le temps pour l'amusement, de toute façon. vie spartiate vouée aux études, compétition féroce pour les meilleures places dans les concours et les rangs, les meilleures références, les meilleures compétences. étudier, suffoquer, suffoquer, étudier ; debout à un bureau pour ne pas s'endormir. séances de tutorat jusqu'à 2h du matin, en dépit des lois (fenêtres obstruées pour bloquer la lumière et échapper à l'attention des patrouilles nocturnes). écrans tactiles géants, matériel de pointe, dollars claqués par centaine de milliers, elle fait partie des privilégiés pour lesquels on ne lésine ni sur les moyens ni sur les sacrifices. et peut-être qu'elle connait la sensation d'une ceinture serrée autour du cou, les pieds dans le vide. peut-être qu'elle a songé à (…) et déjà tenté de (…) — mais c'est tabou.
006/ l'art a creusé des brèches, sans crier gare. au-delà des remparts, l'âme de monsieur a enlacé la sienne, telle une évidence. puis madame ; entracte hésitant avant que la musique ne s'emballe, et que jojo ne fonde pour sa grâce de danseuse, délicatesse d'oiseau en cage. et avec elle, les nouveaux riches. d'un coup d'un seul le monde s'est paré de couleurs, non plus sous les crayons, mais dans la réalité de jojo. détachée des toiles pour se heurter à la vie, avec son lot de bleus (les paris crasses qui tirent des larmes aux gamines désabusées ; le souvenir à jamais teinté d'une première fois offerte à une ordure), et de moments précieux (rire cristal égrainé sur des rythmes effrénés, jojo ne sera jamais très fêtes mais se laisse emporter avec délice, quelques instants, par des mains amies au creux des siennes). et le feu déroutant d'une passion inavouée. elle s'égare, jojo — dans l'ombre mythique d'un corbeau de mauvais augure. elle s'enivre, jojo. de ses lèvres, de ses soupirs — et du poids conséquent de leur déni mutuel. elle se damne, jojo — pour ses bras qui l'enlacent sans qu'elle ne puisse prédire s'il la serrera plus fort ou la jettera dans le vide. il est son péché capital, gardien des secrets d'une enfant sage qui ne se désinhibe que dans ses draps. save the queens ---- / BEHIND THE MASK
juline ---- / 16 ans ---- / rpgiste
ville - lille. études ou métier - lycéenne. avis général sur le forum - c'est beau le détail qui t'a fait craquer - comment ça, détail? tout. fréquence de connexion - quand j'ai l'temps. crédits des icons - vocivus. le mot de la fin - j'suis venue y'a longtemps, bah j'suis toujours accro j'crois. - Code:
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[b]kristine froseth[/b] / [i]jojo hermès[/i] |
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Brandy Hartwell;
-- born under a red moon -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
laurel. ethereal. 3468 1720 28 elle offre son corps sans réserve, elle s'amourache et se détache à la vitesse de l'éclair. perpétuellement en quête de cette drogue naturelle. elle donne le change en tant qu'étudiante en fac de psycho'. mais la vérité, c'est que ça fait trois mois qu'elle n'y a pas mis les pieds.
☆ ☆ ☆ max - eden - anyone ? - anyone ?
| Sujet: Re: take the blues away / jojo Sam 26 Oct - 15:49 |
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Brandy Hartwell;
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laurel. ethereal. 3468 1720 28 elle offre son corps sans réserve, elle s'amourache et se détache à la vitesse de l'éclair. perpétuellement en quête de cette drogue naturelle. elle donne le change en tant qu'étudiante en fac de psycho'. mais la vérité, c'est que ça fait trois mois qu'elle n'y a pas mis les pieds.
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| Sujet: Re: take the blues away / jojo Sam 26 Oct - 16:39 |
| ce prénom me dit quelque chose, sans pouvoir y remettre un visage mais ça m'évoque un truc en tout cas c'est trop bien que tu sois revenue quoiqu'il en soit, c'est la famille quoi |
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