If I could save time in a bottle, the first thing that I'd like to do is to save every day 'til eternity passes away, just to spend them with you.
T'es excité comme une puce, parce que t'as retrouvé tout ton monde. Parce que tu sens pour la première fois que le Queens veut peut-être pas te tuer complètement. Ni toi, ni ton frère. Celui à qui tes doigts répondent difficilement sur ton portable, essayant sérieusement la langue pour écrire tes messages, ne te retrouvant qu'avec un écran gluant que t'efface contre ton jeans noir troué. Neo il a cherché, puis il vous a enfin trouvé un petit coin de paradis juste à vous et ça fait briller ton coeur, te promet que c'est une bonne journée. Sitôt qu c'est réglé, que t'as l'adresse, t'en profites, glissant dans un grand commerce et faisant disparaitre des bouteilles au travers de tes fringues trop grandes, lorsque tu passes à la caisse pourtant, t'as qu'une mignonnette à acheter pour quelques billets. La vodka que tu t'enfiles joyeusement en passant en mode privé pour chercher l'adresse de votre nouveau domicile et comment t'y rendre. Retirant la géolocalisation aussitôt que c'était fait.
T'es tout de même passer à l'autre appart, récupérer vos quelques trucs et t'excuser encore à votre pote pour votre micro-carnage. Le tien, surtout. Même si Neo l'avait un peu trop prit sur son dos à ton goût. C'était pas grave, tu comptais bien lui faire oublier ce soir, terminant la minuscule bouteille d'alcool en prenant la route vers votre petit placard à rat. Parce qu'avec lui, t'avais pas vraiment besoin de plus. Il te filait l'adresse de l'immense building délabré et t'aurais pu sonner tout en bas, comme tout le monde. Sauf que non, tu le contournais, direction les escaliers de services, celles que t'escaladaient jusqu'à déboucher sur une porte ouverte sur un couloir, vous étiez qu'un petit étage plus haut. Là, t'avais plus le choix que de cogner à votre nouvelle porte. Neo pour t'y accueillir et ton cœur qui valsait librement dans ta poitrine, se cognant brusquement contre les parois de ton thorax quand tu lui sautais dans les bras. Ton coeur s'apaisant lorsque t'étais contre ton âme-soeur. Un peu con, parce que contre ton ventre que tu serais fort contre le sien, il pouvait sentir un truc bien dur, trop dur.
« J'nous ai ramener des cadeaux pour pendre la crémaillère !» Que tu rigoles, sortant de sous ta ceinture et dans ton capuchon, deux bouteilles d'eau de vie. De la bonne Mezcal qui pouvait facile vous couter 70 balles et de la Vodka. Rien pour avoir l'air de quoi que ce soit de bien, mais c'était pas grave. Tu filais une bouteille à Neo, trop content, ouvrant la tienne avant de venir la cogner contre sa bouteille. « À nous deux, parce que c'est la seule chose qui compte vraiment...» Que tu lui souffle, le coeur battant trop rapidement pour penser convenablement, ou même faire le tour de l'appart. T'est trop survolté à l'idée de vivre avec lui, juste, avec lui. C'était dangereux, peut-être que t'aurais envie de ne plus jamais quitter ce petit futon, ce grand blond trop beau pour son bien.
c'était quoi cette idée, de se séparer pour couvrir plus de terrain, pour effectuer des tâches qui commencent à presser. neo se contente de battre le béton de la semelle de ses bottes, secouant les tics anxieux qui tentent de grimper à ses chevilles. c'est peut-être cette ville, qui continue de le hanter, mais c'est aussi certainement l'absence de tadhg. sa proximité est devenue vitale, mieux que de l'oxygène. neo passe dans un magasin d'électronique usagé et se récolte un téléphone portable qui a depuis longtemps été dépassé par la nouvelle technologie. ça ira. les chances qu'il soit cassé d'ici la fin de la semaine sont plus que bonnes. neo le branchera au mur quand il le pourra pour se connecter à tadhg.
leur pote a pas apprécié les fresque artistiques sanguinaires sur ses murs. neo a grondé un peu, expliquant que clairement, c'était pas voulu, qu'ils ont pas sacrifié une chèvre dans un rituel satanique, et que merci beaucoup, ils seraient partis d'ici la fin de la journée. neo passe devant quelques babillards de quartier, arrache quelques petits carrés de papier pour se pointer devant l'adresse indiquée. le premier endroit est déjà loué, le second trop cher pour leurs moyens, le troisième demande une caution et un engagement d'un an. les recherches s'éclaircissent, se rétrécissent. neo vagabonde, puis une affiche sur la porte d'un bâtiment ayant connu de meilleurs jours annonce un studio à louer. le blond toque à la porte de l'intendant, une bonne femme, clope à la gueule, jaquette à fleurs sur le dos, lui ouvre.
un petit tour de l'endroit, une poignée de main avec la femme, le premier mois de loyer en liquide. pas d'engagements, ils peuvent quitter dès que ça les arrange, les lieux sont dans un état lamentable, mais ça ira. neo fait l'inventaire de ce qui sera nécessaire. probablement de quoi s'enrouler les soirées fraîches. le blond essuie un peu de crasse dans l'évier de la cuisine et bats le futon pour en extraire quelques années de poussière. la clé dans sa poche, ça en prendra plus d'une. neo laisse échapper un rire incrédule. leur chez eux, le premier en dix ans.
l'attente le bouffe, faut bouger en attendant tadhg, jamais s'arrêter. stagner, c'est la bonne façon de se faire enlever par un ouragan de doutes. juste penser au présent. neo, à la boutique usagée deux rues plus loin. un oreiller, une douillette moelleuse, deux tasses, ça fera pour cette nuit. le blond passe récolter un paquet de cigarettes au bodega du coin, un peu d'herbe quelques mètres plus loin. le serrurier est aussi un garage, mais ça ne l'empêche pas de lui faire un double de la clé. neo farfouille le fond de ses poches et trouve un lacet unique et l'enfile sur le petit bout de métal taillé. c'est le bordel, le quartier pas joli, mais ils ont vu le pire, alors à quoi bon faire semblant.
neo ne tient plus en place, il dépose ses victuailles où elles devraient aller. le grand adolescent chasse le cadavre d'une coquerelle de l'armoire avant de décider que les deux tasses ne feront pas tâche sur le comptoir. il tente de plier la couette sur le futon, réussissant à créer une jolie montagne. il trouve même deux cachets sous le futon et les mets dans sa poche pour plus tard. ça peut être n'importe quoi entre une aspirine hors marque et de l'extasy. ça gigote sous sa peau, il manque que tadhg pour que ça soit complet.
ça toque à la porte. ça peut être que lui. neo se demande pourquoi il entre pas, mais le bonheur stupide de découvrir sa gueule de l'autre côté de la porte vaut bien le déplacement. le temps de se séparer pour mieux se retrouver. dans les bras l'un de l'autre, à vérifier que c'est vrai, qu'ils se sont manqués, comme des grands empotés. tadhg est moins confortable que d'habitude et le mystère est vite résolu. « J'nous ai ramené des cadeaux pour pendre la crémaillère !» déclare le brun, sortant des bouteilles de ses vêtements, prestidigitateur aux airs de cambrioleur. neo hausse un sourcil, impressionné. « ok, ok, ton cadeau est mieux que le mien. » déclare neo, sortant la clé passée dans un lacet noué pour la passer autour du cou de Tadhg. « interdit de l'enlever. » déclare le blond, zieutant les bouteilles d'un air assoiffé. leur séparation a joué sur ses nerfs, faut se calmer, se noyer. « j'ai aussi deux tasses. » ajoute neo, repoussant ses cheveux courts vers l'arrière, embarrassé par sa connerie. il croyait quoi, qu'ils feraient un nid ici. c'est juste le temps, le temps que tadhg soit remit, c'est nul des tasses. « ouais non, je sais pas à quoi j'ai pensé. c'est pas comme si on en avait besoin. » tadhg ouvre une des bouteilles et neo lui emboîte le pas. ça brûle bien des pêchers juste à sentir le liquide, mais neo a jamais été bien difficile, si c'est devant lui, il va le boire. il peut déjà sentir le mal de bloc qu'ils se concoctent, peut-être qu'il testera les deux cachets au réveil pour voir leur composition. « À nous deux, parce que c'est la seule chose qui compte vraiment...» lance tadhg, et neo se demande s'il arrivera à fermer les lèvres sur le goulot tant sa gueule est étirée en un sourire de grands jours. « à nous. » approuve le blond, inondant sa gorge de feu liquide.
Neo passe son bras autour du cou de Tadhg puis le guide autour de l'appartement, ponctuant sa visite improvisée de gorgées d'alcool fort. « à ta droite, la cuisine, bon, c'est qu'un évier, un mini-frigo, un seul rond et de quoi ranger quatre assiettes et un pain, mais ça ira. si on en a l'utilité on pourra se trouver une table et/ou des chaises, mais j'ai rien contre manger par terre. à ta droite, la seule pièce de l'appartement, un futon, de quoi empiler tout ce qu'on possède dans un coin, et la porte là-bas c'est la salle de bain, probablement qu'elle aurait besoin d'un peu d'amour, mais c'est pas cher, et il y a de la place pour nous deux, alors, t'en dis quoi ? » demande neo, alors que leur visite fut un tour sur eux mêmes. c'est pas beaucoup, ça a connu de meilleurs jours, mais ils peuvent pas reprendre la route, pas tout de suite, et neo préfère se cacher dans quatre murs que d'affronter l'inconnu, dehors, le risque de tomber sur de vieux démons. ici, c'est sécuritaire, avec tadhg pour chasser les mauvais rêves, pour gigoter toute la nuit pour pas que neo oublie qu'il est là. ça sera bien, comme ça, juste eux.
Sujet: Re: time in a bottle (tadeo) Lun 18 Nov - 22:53
T'étais excité comme une puce, à l'idée de t'installer, ici, avec lui. Des plans, des envies d'adultes comme jamais avant. La peur. Peur de ne pas vraiment en profiter avant que Neo n'en puisse plus et que vous deviez repartir. Peur que Jill, Shabh ou JJ soient dans la merde et que toi, tu ne puisses pas rester pour les sauver. Peur de devoir choisir entre les amis de ton passé et le seul sans qui tu ne pouvais pas imaginer ton futur. Des frissons plein ta vie, quand tu le retrouves, quand tu le serres, ressens trop de choses. C'est surement que les murs pourris et trop minces qui te mettent dans cet état, pas vrai ? Parce que tu gèles quand ton corps se cogne au sien, tes bras qui le serrent assez pour vous fusionner. Pas comme si c'était possible avant de retirer les deux bouteilles de là où elles étaient cachés, le t-shirt trop grand pour masquer ta difformité. Il dit que ton cadeau est mieux que le sien, venant déposer une petite clé sur ton coeur, celui qui flanche, rate un souffle et un battement. Le bout de tes bandages qui retrouvent ton thorax pour caresser le métal comme si t'arrivais à sentir quelque chose, les yeux brillants.
« C'est la clé d'ton coeur ?» que tu déconnes doucement, sourire niais aux lèvres pour dissimuler que dans les profondeurs de ton ventre, ça va pas. Tu joues avec, ou du moins essaye nerveusement, malgré tes bandages. « C'est vrai que les gens normaux utilisent une porte, j'vais peut-être m'habituer.» Que tu rigoles doucement avant de laisser ta main dégringoler, parce que c'est interdit de l'enlever, de toute façon et que tu l'aimes son cadeau, même si t'en avais pas besoin. Ton cadeau à toi, t'allais peut-être en avoir plus de besoin, pour te supporter, toi, lui, ta douleur, ta maladie.
Le temps que Neo souffle qu'il a des tasses, t'as déjà avalé une bonne rasade et tu te sens presque mal. Parce que tu te dis que l'alcool goûte sans doutes un peu moins bon quand y'a pas le goût de la salive de Neo, qui se mélange à tout ça. Même avec des tasses, tu sens que t'aurais b'soin de boire sur la même que lui, pas l'habitude de ne pas partager absolument tout avec ton frère. Alors t'essayes de te rattraper sans signer ta condamnation.
« Nan, mais les tasses ce sera pour l'eau qu'on boira entre deux verres, hein. Sinon on s'ra vraiment défoncés ! » Que tu ris pour ne pas montrer la peur qui te prends à la gorge, toutes ses conneries que tu pourrais faire, trop bourré, son corps trop près du tien, dans votre chez-vous, avec personne pour juger, dire que c'est pas bien, que vous pouvez pas encore vous endormir, enlacés, à moitié nus, sur votre futon.
Neo passe son bras derrière ta nuque et tu déposes ta main éclatée contre la sienne, penches doucement ta tête vers lui lorsque la visite commence. Un tour sur vous-même et pourtant c'est assez pour te foutre des rêves pas corrects dans le fond de la caboche. Des envies de décorer, de faire de la cuisine, genre vous-même. Des plats presque maison, ce genre de conneries. Des pâtes, tu sais pas trop. T'as juste jamais eu de chez-toi, ne retrouvant ta maison que contre le thorax de Neo. Parce que malgré vos quatre murs, ce sera toujours là, chez-toi. « C'est fucking parfait !» Que tu déclares dans un grand sourire, resserrant ta prise sur sa nuque pour attirer son front contre le tien. Plaquant finalement tes lèvres sur sa joue dans un bref baiser qui bouge trop de choses en toi. La frustration de tes doigts qui ne peuvent toujours pas passer sur sa peau ou dans ses cheveux. Ton visage trop près du sien pour que t'arrive à mettre de la logique dans tes idées. Pas le choix de te séparer un petit peu, gardant simplement ta prise dans son dos, rapportant ta bouteille à ta gueule pour en boire trop d'une gorgée, assez pour rendre ta tête toute légère. « Du coup, on s'commande un pizza ? J'sais pas faut célébrer. » Et t'as cette envie égoïste de ne pas le partager. Vous pourriez organiser une fête monstre avec tout vos fous de camarades, même si au fond, t'as juste envie de terminé la soirée en boule avec lui, a oublier comment ton ventre te fais mal.
un cordon autour du cou, un noeud coulant, une clé au bout. s'attacher ensemble, pour un instant, pour une éternité. tadhg qui sourit comme si c'était une merveille, comme s'il lui avait offert le monde. « C'est la clé d'ton coeur ?» qu'il demande. oui, f u c k. non, il sait pas. c'est pas comme s'il avait besoin d'embarrer son coeur quand tadhg est là. son meilleur ami. il a pleuré dans ses bras, il y a une nuit, il a chialé comme un gamin, parce que ses belles vérités étaient pas méritées. ça fait mal de se faire aimer. neo pourrait le serrer dans ses bras, juste là. sauf que s'il le touche, probable qu'il le laisse jamais filer. « C'est vrai que les gens normaux utilisent une porte, j'vais peut-être m'habituer. » neo hoche un peu la tête. se demandant s'il voudra un jour sortir d'ici, s'arracher à tadhg. « t'as pas besoin d'être normal avec moi, c'est juste au cas. » raconte neo, repoussant les cheveux décolorés qui lui collent au front. ça mérite de célébrer, eux, quatre murs, une intimité qu'ils ont jamais cherchée. peut-être que si, peut-être que c'est pour ça que neo a abdiqué de rester. pour être ensemble, pour être seuls. ça gronde dans sa tête, de pas penser ça, de rester en terrain connu, meilleurs amis, frères de conneries. c'est tout, pas vrai.
les bouteilles emmenées par tadhg sont la parfaite distraction, ou la pire des évasions. neo n'ose pas se demander ce que ça ferait, d'être au bout de ses lèvres, d'être goûté par tadhg. le moment passe, alors qu'il arrache son regard des lèvres de sa personne.
le grand blond sautille sur la plante de ses pieds. tremblement de son grand corps, les nerfs qui s'activent. bouger pour pas penser. pas regarder tadhg pour pas avoir de mauvaises idées. « Nan, mais les tasses ce sera pour l'eau qu'on boira entre deux verres, hein. Sinon on s'ra vraiment défoncés ! » balance le brun. neo en profite pour s'abreuver. ça brûle. ça fait du bien. « me dis pas qu'on sera des adultes. ça semble un peu trop responsable pour nous, de boire de l'eau. » blague neo, s'offrant une autre gorgée. ça les a jamais vraiment dérangés, d'être fucked up, ensemble. sauf que cette fois, ça semble différent. c'est peut-être l'autre soir, la proximité maladive, le manque. l'envie de dévier de ce qu'ils ont toujours connu. la joue de tadhg contre son ventre, ses lèvres juste là, sur la ligne qu'il faut pas dépasser. faut pas bousiller ce qu'il y a entre eux, faut pas se saboter. neo tente de se convaincre.
« C'est fucking parfait !» déclare le brun, alors que neo sourit comme un imbécile. sourire à en avoir mal. sourire pour rien. juste parce qu'il est là. un bras autour des épaules de tadhg, sa tête contre le coeur du blond, peut-être qu'il entend. que ça fait boum trop rapidement. puis que ça s'arrête de cogner quand il mets ses lèvres sur la joue de neo. le ventre qui se tord, des choses qu'il faut enterrer. pas penser. tadhg. la bouteille. solution facile. trop boire. se raconter des histoires. « Du coup, on s'commande un pizza ? J'sais pas faut célébrer. » dit tadhg. et neo approuve. son téléphone. dix chiffres. la voix blasée d'un adolescent qui prend sa commande. sa joue mal rasée qui gratte contre le téléphone. le regard de tadhg qui est vitreux, envolé, qui murmure de pas le quitter. neo en oublie l'adresse, au désespoir du type qui semble au bord de tout quitter. neo se reprend. on lui dit que ça arrivera, on sait pas quand. c'est pas grave. ils ont toute la journée, toute la nuit, toute l'éternité. ça se terminera jamais, que neo veut demander, mais il ose pas.
neo pose les yeux sur les bouteilles qu'ils ont agrippées entre leurs phalanges. ça sera pas joli demain matin. la quantité d'erreur liquide qu'ils ont ingurgitée serait assez pour leur faire oublier, pour faire naître les pires conneries. et c'est peut-être ça qui les pousse à continuer. pouvoir se dire que ça sera oublié. qu'ils se pardonneront n'importe quoi une fois sobre. ils en sont pas à ça près. ils ont trop vécu, tous les deux. neo sors deux cachets de ses poches. « j'ai trouvé ça sous le divan. c'est sois de l’aspirine ou de l'extasy. » déclare neo, en foutant un sur sa langue tirée, avant de le faire glisser avec une gorgée d'alcool. il donne l'autre à tadhg, le laissant choisir de le prendre ou non. quoi que l'idée de le poser sur la langue du brun ne lui déplaît pas. l'idée de le pousser dans sa bouche avec sa propre langue. fuck. l'alcool se fait sentir. neo se tient moins bien sur ses pieds. s'ils continuent de la sorte, ils se seront échoués dans un blackout total avant que le livreur n'arrive avec la pizza. neo se dit qu'ils devraient bouger, mais ça voudrait dire s'éloigner de tadhg. à la place, le blond trouve une station de radio sur son téléphone. ça joue une vieille chanson de nirvana. un sourire cassé vient se poser sur les lèvres de neo. il chante les paroles au visage de tadhg, proche, trop proche. son souffle et les mots. une fucking mauvaise idée. mais il peut pas s'empêcher.
Sujet: Re: time in a bottle (tadeo) Sam 21 Déc - 18:44
t'en reviens à peine de te dire que ça, maintenant, c'est chez-vous. le coeur en broussaille et les organes en tornade. parce que t'es trop bien avec neo pour que ce soit normal, que ce soit simple. parce que t'as envie de te coller constamment à lui, de le serrer si fort que vos corps fusionneront définitivement, que tu l'étoufferas incessamment. parce que neo, il a jamais su te décevoir. parce que neo il à jamais su t'abandonner là où tout le reste du monde te trouvait trop et partaient sans même dire aurevoir. même pas besoin de faire d'effort avec lui, d'agir normalement, de devoir utiliser la porte plutôt que de surgir par la fenêtre comme tu fais toujours, trop. parce que t'es bon pour oublier tes clés. même si là, tu ne comptes jamais l'enlever de contre ton coeur. celui secoué par tes rires quand il te rappelle que vous serez toujours des grands gamins. tu rigoles haut et fort, à en faire trembler et déchirer vos murs de cartons. rire et boire trop pour oublier le bordel dans ton estomac, pour noyer les pincements, les envies pas correctes. surtout quand tu perds ta tête ou tes lèvres contre lui. que tu te frustres de pas pouvoir le toucher. la pizza est commandée et ta mauvaise idée à déjà germée. la sienne qui ne tarde pas à de rejoindre, prend la forme de deux petites pilules, l'une posée dans ta main momifiée. tant bien que mal, du bout de tes lèvres et avec ta langue, tu réussis à récupérer ce qui pourra peut-être t'aider à tout oublier. une gorgée d'alcool pour bien l'avaler et pour mieux tanguer. tes yeux qui se ferment un quart de secondes, pour voir si ça va taper ou soulager. ton corps entier te fait mal, un mal qui fait du bien. tes yeux qui reviennent se faire niquer par la lumière quand neo met la musique, commence à chanter et tu ne te fais pas prié pour te joindre à la connerie. ton front qui se presse au sien quand tu lui gueules les paroles au visage, ta main niquée qui s'accroche à sa nuque quand l'hyperactivité ne peut plus se retenir, que tu sautes sur place juste avant que ça rocks dans son téléphone. tu l'entraines avec toi, à tourner, à en renverser de l'alcool, jusqu'à tituber et tomber à moitié sur le sol, ton dos presque adossé au futon qui vous servira de lit. le long corps las de neo, par-dessus le tiens et ta main qui ne se défait plus de sa nuque, la garde prisonnière quand tu tires doucement son visage vers le tiens, parce que la chanson est pas encore terminée et que t'as encore besoin de souffler les paroles contre son nez. besoin de te torturer. parce que t'as toutes les excuses du monde pour déraper, mais que t'aimes trop ça, vous mutiler. le grand rire qui se perd contre lui quand tu délaisses la bouteille, ton autre main qui s'croit libre, qui glisse dans le bordel de ses cheveux comme si t'avais des doigts. ta petite voix te dit que ça ne tardera pas. l'autre te promet que vous ne vous en sortirez pas. de frissons qui recouvrent tes bras quand il est aussi près de toi.
i get those goosebumps every time, yeah, you come around, yeah you ease my mind, you make everything feel fine worried 'bout those comments, i'm way too numb it's way too dumb, yeah,