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| Sujet: false god (amen) Mer 2 Oct - 19:32 |
| @amen hadadLa version moderne d'un roman épistolaire, un [ u up ? ] passé minuit. Fate a tout un historique électronique de demandes de la sorte, mais ça l'ennuie. Une carte d'affaires piquée sur son bureau, tournée trois fois dans ses doigts, puis passée sous le nez de son propriétaire. et pour les urgences, c'est quoi la ligne directe ? qu'elle avait demandé, amusée, ses paroles ponctuées d'un battement de cils, d'une fausse innocence qui ne fourvoie personne. Quadrilatère de carton glacé retrouvé dans le fond d'une poche, dix petits chiffres manuscrits comme une invitation aux enfers. Fate repose son téléphone satisfaite de l'ordre des mots digitaux. Sa demeure est le penthouse d'une vieille usine réaffectée, détournée en condos de luxe avec portier. Des fenêtres plus hautes que la blonde, les plafonds intouchables, la vue des lumières de la grande ville comme la plus décadente des veilleuses. Le bois franc est tendre sous ses pieds nus. Probablement le seul endroit où elle se départit momentanément de ses échasses de marque. Quelques pas, puis son reflet dans le miroir d'une maquilleuse vintage. Ses yeux rehaussés de noir, ses lèvres rougies par les méfaits. Encore un pas vers la promesse de mettre à feu et sang la bourgeoisie rouillée. Que Daddy pour comprendre les délicates subtilités de la toile qu'ils tentent de déficeler, fil par fil. Daddy qui dicte mais qui disparaît dans le voile des apparences, une fois la mission accomplie. Fate peut encore l'imaginer, le peindre, sculpté de fer dans son costume trois pièces, sa mâchoire à couper au couteau qui cache des mots bien trempés. Des engagements précédents ont poussé daddy à se faire avaler par une voiture, une fois l'objet de leur quête glissé dans la poche intérieure de son veston. Fate s'est accordé une coupe de champagne supplémentaire avant de prendre congé des regards envieux. le propriétaire des lieux fut insensible à ses charmes, l'accès à son boudoir fermé à clé fut obtenu par la salle de bain adjacente, de la fenêtre au balcon. fate ne s'admet jamais vaincue. des années de ballet, de gymnastique, puis de meneuses de claques lui ont accordé une souplesse qui n'est surpassée que par son agilité. La surface du balcon étant humide, la cheville de fate a protesté. Sa paume a trouvé encrage dans la rambarde de bois, lui offrant quelques échardes. Le supplice de se rendre chez elle sans retirer ses escarpins semble avoir exacerbé ce qu'elle croit être une fêlure. Ne jouissant plus des avantages médicaux du plan de papa, fate se contentera d’aspirine et d'un peu de glace. à moins que la compagnie à venir soit assez divertissante pour lui faire oublier la douleur douce-amère. fate se souvient de façon distinctive de la première fois où elle a croisé les yeux du docteur. amen lui a semblé comme l'eau sombre d'un lagon, la surface lisse, les profondeurs invisibles qui abritent des monstres avides, le danger de s'approcher pour vérifier. le sang partagé avec daddy n'est qu'un bonus. fate ose se demander si les yeux fermés, elle pourrait se leurrer. que dirait daddy, de l'excuse ridicule de cette rencontre. probablement rien, mais fate aime imaginer une tempête de jalousie. l'ascenseur gronde jusqu'au sommet. fate, assise sur l'îlot de marbre de la cuisine, une paire de pinces à sourcils abandonnée à sa droite, son téléphone à sa gauche. le fantôme d'une robe scintillante glisse contre sa peau, de fines bretelles qui pourraient céder à tout moment, de longues jambes aux chevilles croisées pour masquer une blessure moins superficielle, des pieds nus volés à une sculpture de musée. « entre, c'est ouvert. » lance Fate, sa voix portée par les hauts plafonds, en écho contre le panorama de vitre. « si tu me cherches, je suis à la cuisine. » ajoute la blonde. douce ironie d'appeler cette pièce une cuisine quand les casseroles n'ont jamais été salies, quand le réfrigérateur est parsemé de bouteilles de champagne. qui que ce soit qui s'attendait à la trouver aux fourneaux sera agréablement déçu de la trouver baignée de lumière, perchée sur son présentoir de marbre. |
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| Sujet: Re: false god (amen) Ven 20 Déc - 4:53 |
| Toi aussi, l'ennuie menaçait d'achever ce que l'eau dans tes poumons n'avait pas réussi à faire crever. Les demoiselles qui passaient dans ta vie, entre tes doigts, risquaient de plus en plus de finir sans l'un ou l'autre. Du mal à ne pas t'attacher possessivement, même à celles qui ne seraient jamais à toi. Des envies toutes tendres de les étouffées, la cervelle de plus en plus détraquée par toutes tes envies d'aimer avortées. Dans ton propre condo, allongé sur le dos dans ton immense lit blanc, la blonde te redonnes des envies de vivre du bout de ton écran. Des envies de charmer voir d'orgasmer plutôt que celles de torturer qui occupent désormais la plupart de tes pensées de fêlé. Quelques excitations de doigts plus tard, c'est le volant de la lamborghini noire ronronnante, que ta main étrangle. Le devoir qui appel, les obligations familiales teintées de vos petites actions illégales. Le code d'accès jusqu'au sommet de la propriété, quelques coups cognés pour signaler que t'es arrivé et la porte même pas vraiment fermée qui ne se fait pas priée pour céder. Ton rire danse doucement quand elle s'annonce à la cuisine, mais ce qui provoque ton hilarité c'est surtout son ''si tu me cherches'', alors que t'es venu spécialement pour elle. Sa demande que tu prends en supplications, pour de donner de l'importance, le rôle du héro du haut de toute ton insolence. T'avances dans la pénombre, tes doigts glissant contre la pierre des murs, marchant vers la lumière, celle qui la baigne au centre de la pièce, comme une putain d'œuvre d'art, de ses ostentatoires, de celles avec un écriteau ''ne pas toucher''. Sauf que toi, t'as jamais su écouter. Pour ça que tu avances, tends la main vers l'une de ses jambes, attrapes l'une de ses pieds, ceux prêts à t'être sacrifiés. De ceux que tu ne prends pas vraiment le temps de vérifier. Ta main ne fait que glisser du pied au mollet, escalader jusqu'au genou, s'enfoncer jusqu'à la cuisse, puis l'autre. Glissant ton bassin entre ses jambes, t'imposant. La main droite qui remonte contre son menton pour le capturer et conserver toute son attention.
« Bonsoir. » Que ta voix lui souffle, devenue rauque par la fraude de tes mains qui sur elles osent et maraudent avec des envies de se glissées entre ses côtes. La mâchoire tendue parce que les envies sont retenues, chirurgicalement ficelées, parce que t'es ce genre de chien qu'il faut muselé, sinon elle se serait déjà fait avalée, dévorée sans promesse d'en laisser un petit bout pour pas que River soit trop fâché. Tes envies qui s'euthanasient toutes seules quand tu penses à lui, au moins l'inceste n'est pas l'une de tes maladies. Ta tête se penche doucement sur le côté, sans que jamais t'arrêtes de la regardée. Te dessinant un sourire de gamin, mais surtout de bébé requin, parce que malheureusement pour elle, tu as faim. « River est pas là ? » Que tu demandes incessament, sans prendre le temps de te montrer rassurant.Des envies de la croquée ici et maintenant, avant même de l'avoir examinée ou soignée. Peut-être que c'est juste parce que t'as pas le droit. Peut-être parce qu'elle est juste une autre pute, une autre meuf qu'on oublie une fois qu'on la culbute. De toutes façons, c'est pas comme si t'avais le choix, pas comme si t'avais le droit. C'est pas ta faute, t'as toujours été sécrètement jaloux des joujoux de ton cousin. Il fraudrait lui apprendre à partager, à défaut de faire comme lui et de dérober.
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