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Message Sujet: business (amen)   business (amen) Empty Mer 21 Aoû - 3:10

de loin, on aurait dit qu’elle pleurait. de bout de la rue, on aurait presque cru l’entendre sangloter. la maison. la grande maison en bordure du queens. là où le bitume laisse place à l’herbe et aux ronces. là où la ville s’fait bouffer, faute de solidarité, par la naturelle primitivité. et au bord des fenêtres, sur les briques érodées, la pluie qui dégouline ; comme des larmes incontrôlées d’cette p’tite baraque à l’âme souillée. l’eau n’arrête pas de frapper les vitres à les faire trembler. des années qu’on n’les a pas bousculées ; à deux doigts d’soudain s’briser. et l’ombre irlandaise qui s’approche à grandes enjambées, avale les pavés comme si les éléments n’étaient pas en train d’se déchaîner. il a les mains planquées au fond des poches, le long manteau gris faisant barrière à son corps gelé. son pas claque dans la rue isolée et il s’approche toujours plus de la maison qui n’cesse de se lamenter.
deuxième étage. une fenêtre éclairée. une lampe allumée.
pas une ombre à danser. des gémissements étouffés.
amusés.


la porte claque derrière l’irlandais. dans le salon il laisse tomber la gavroche et le manteau déposés sur la table. mcgrath offre à la nuit sa chemise blanche impeccable et son veston irrémédiablement cintré. ses manches qu’il remonte précautionneusement et la petite valise qu’il empoigne ; on n’l’avait même pas remarquée dans le brouhaha orageux, l’intruse aux mains de cahal. les escaliers hurlent sous le poids de ses pas. la maison entière continue de geindre alors qu’il grimpe les étages. le premier. le second. les couloirs avalés, mcgrath pousse délicatement la porte désirée. amen, loin d’être une prière, cahal s’approche du gamin à peine éclairé. le prodige a le dos tourné, assis sur une chaise et le coude planté dans la table juste à côté. table sur laquelle vient s’échouer la valise jetée. il fait face à un type ligoté ; la conscience retrouvée et la peau écorchée. l’irlandais s’approche et se penche, les mains sur les cuisses. cahal mcgrath, enchanté. toujours trop près de l’effrayé, il se retourne et pointe du doigt son petit protégé. et juste là, c’est amen et crois-moi, il n’est pas un sain. rictus cynique au coin des lèvres et son bras qui retombe. et je te dis ça parce que, son index s’écrase sur la poitrine de la victime, c’est avec lui que tu vas devoir négocier. mcgrath se redresse et revient près de l’intéressé. amen, le génie. amen, l’égérie. amen, le sociopathe aguerri. amen, la main dirigée d’un irlandais dérangé.

cerveau de l’anatomie, médecin d’la torture ; amen il s’démarque par l’audace et la faim d’cruauté. je crois que nous avons quelque chose à fêter. l’anniversaire du plus jeune récemment passé, cahal pousse lentement la valise vers un amen excité. a l’intérieur ; pinces, ciseaux, écarteurs, tant de jouets de métal pour un étudiant dans l’médical. un sourire acéré pour son cadet, l’irlandais lui offre l’attention d’un aîné. bon anniversaire amen.
spectateur improvisé, le troisième se met à trembler.
pour quelques pauvres filles achetées,
prostituées sans l’avoir demandé,
des billets que n’a jamais effleuré l’irlandais.
la dette réglée, le soleil qu’il ne reverra jamais.
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Message Sujet: Re: business (amen)   business (amen) Empty Dim 8 Sep - 5:38


you motherfucking right, i been doing whatever i like.

Ça c'est pas trop bien passé ton anniversaire. Peut-être parce que t'avais encore le goût de ta fiancée au sur la langue et que te presque nouvelle copine, ça lui a un peu donné mal au coeur que tu lui enfonçe ça au fond de la gorge. Parce qu'elle a pas pu s'empêcher de froncer des sourcils après que tu te sois sauvagement emparé d'elle pour une jolie photo, sa main contre ton visage comme si elle ne te repoussait pas. Vous souriez, tout est beau, sauf qu'il y a trop d'alcool qui se consomme pendant le repas, assez pour faire tourner ta tête, assez pour faire tomber le masque, celui qui ne tient plus quand vous retrouvez la maison, quand tu t'emportes, que tu la gifles, serres son visage entre tes mains. T'as pas encore compris que t'étais à moi, pouffiasse ? La vérité qui se crache à sa gueule alors que tu la balances au sol, qu'elle pleure et que t'as pas pitié. Tout est de sa faute, que tu lui répètes. Tu lui as offert le monde, sa liberté et elle a gâché ton anniversaire avec son attitude, avec ses petites questions pointues, les couteaux que c'était à toi de lancer, pas à elle, la petite grenouille. Et si tu lui crachais de foutre le camp, c'est que la place était déjà réservée, à minuit, pour une vraie princesse.

Le lendemain la connasse violentée s'était échappée. Disparue. Ton rire était presque violent, tes fantasmes en devenant sanglants lorsque ta mâchoire se serrait. Un prix sur sa jolie tête, parce qu'elle ne s'en sortirait pas si facilement. Parce qu'on ne se moquait pas de toi comme ça. Parce que vos retrouvailles seraient... Passionnées. Tu la retrouverais, même si tu devais brûler tout le monde pour le faire.

Un gentil message du paternel improvisé, de celui de qui t'aurais vachement préféré naître, qui te redonne un semblant de sourire. Un rendez-vous avec le maître, loin, assez loin pour que les hurlements soient assommés par les cris du vent et les craquements des arbres. La nature, la pluie, le gris qui devient doucement ténèbres qui viennent dévorer jusqu'aux ombres. Celle que tu laisses dans la tombe quand t'entre sans frapper dans la baraque qui tangue. Ça pue la souffrance, les courants d'air froid des fantômes pas contents d'être enfermés là, d'avoir été damnés, oups. Tes doigts caressent la poussière de la rampe d'escalier, celle qui remonte dans l'air pour danser contre un éclair qui menace de vous réduire en cendres. Quelqu'un d'autre que la maison, tremble plus haut. Le son des dents qui claquent, les tressaillements du désespoir. Tu fais un pas, écrasant la vieille marche de bois et tu sais pas si c'est elle qui chiale ou la chienne qui s'agonisse plus haut. Si c'est elle, qu'il te l'a retrouvée, tu vas pleurer. Sauf que les cris vains, te semblent trop graves, même de loin. C'est tout en haut, qu'elle se cache ta surprise, la porte que tu dois déverrouiller de dehors, que tu pousses lentement, parce que lui faire peur, ça te fait kiffer.

Tu refermes la porte. Il y a une petite lampe au gaz où tu fais scintiller ton briquet, rien que pour mieux voir la victime. L'étranger ne reconnait pas un ennemi chez-toi, hurle contre le vieux linge sale qui lui sert de bâillon. Hurle à l'aide.

« Oh mon dieu, qui vous a fait ça ?! Laissez-moi vous aider. » Que tu te précipites vers lui, pour voir l'espoir se dessiner dans le fond de ses yeux, puis crever quand tu recules, quand tu rigoles. Fucking humains. Fucking bouts de merdes pathétiques. Tu repousses l'homme attaché avec ton pied, retrouve ton regard glacial lorsque tu te laisses tomber sur la chaise, observant le prisonnier attentivement, la peur, le désespoir. Un peu comme le chat de la voisine quand il s'était lentement vidé de son sang. Oups. Tu te laisses rapidement de son petit numéro de gars qui a encore espoir de vivre, t'accoudant à la table pour attendre patiemment le professeur afin de débuter la chirurgie. T'es pas un psychopathe, t'en as juste rien à foutre de ce type, parce que rien ne t'obliges à avoir de l'empathie envers lui.

Cahal se dessine dans la pièce dans un tonnerre de pièces de métal un peu trop excitant pour votre bien à tous. Un sourire qui s'affiche sur ton visage lorsque tu te relèves pour sourire au mentor, celui qui se présente, te présente, lorsque tu secoues gentiment la main en guise de bonjour, sourire d'enfant à la bouche. Tu jubiles doucement devant la scène qui se trace devant toi, Papa qui reviens, qui ouvres la valises, celle qui contient tout tes jouets. « Cool ! » Que tu t'exclames pour faire encore plus jeune que ton âge, attrapant dans la valise une vieille scie, un peu rouillée, celle qui en brillant sous la faible lampe, fait geindre le patient. « On ampute ? » Que tu rigoles doucement, sachant très bien qu'il faudra casser des os, que ce n'est pas facile à scier, un os, que ses cris finiront probablement par te lasser, surtout qu'avec autant de douleur, il finira par ne plus rien ressentir, ou tout bonnement s'évanouir. Ton coeur se réchauffe doucement, sans blagues. Parce qu'aussi malsain que ça puisse être, il est l'approbation paternelle que tu n'as jamais pu avoir. Il est la délivrance, de ce qu'on t'as fait cacher pendant trop d'années. Avec Cahal, tu peux momifier, qui tu veux. Pratiquer ses rites funéraires qu'on avait cru t'interdire à jamais. Qu'est-ce que papa dirait s'il savait que dans son dos, tu ne croques pas les mort, mais t'es le bon boucher pour les Irlandais ? Tu déposes la scie, tes bras s'enroulant doucement autour de Cahal dans un élan d'affection. « Oh, j'pensais que t'avais oublié ! » Que tu rigoles doucement en le serrant contre toi, attendant qu'il frotte ta crinière pour la mettre dans un doux bordel avant d'aller jouer.



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@Cahal McGrath
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Message Sujet: Re: business (amen)   business (amen) Empty Lun 14 Oct - 21:31

ce n'est pas d'la tendresse qu'éprouve la figure d'autorité. c'est d'la putain d'fierté lorsqu'il observe ses doigts lentement s'agiter. amen il s'amuse. amen il est celui à qui la laisse ne va pas. qu'il n'accepte pas. et ça l'ferait presque sourire d'observer l'enfant terrible qui tranche l'obscurité d'un sourire malsain. salue sa proie comme si elle aurait un lendemain. amen c'est les fantasmes. les plus morbides. les plus horribles. c'est la violence assouvie. c'est c'macabre qui toujours, grandi.
amen c'est l'exutoire.
amen c'est celui dont on a peur le soir.
et par les mains du gamin, l'irlandais exulte. l'irlandais exécute. ses desseins et tous ceux qui s'foutent en travers d'leur chemin. pas d'pitié pour les damnés. leurs os qu'un à un, ils feront craquer.

avec la fougue d'un enfant et l'bonheur dans les yeux, il déballe son présent. il a l'sourire vicieux qu'les morts affectionnent. il balance sous l'ampoule les crocs tranchants. et dans l'silence les mots trop rassurants. mcgrath dépose une paume sur son épaule et dans un souffle qu'on pourrait croire amusé, un ordre maquillé. pas tout de suite, il le contourne en quelques pas. offre à ses rétines assoiffées la vue du corps qu'il va pouvoir posséder. avant qu'il ne perde pieds. il a d'abord quelques aveux à me confier. il s'arrête. darde sans discontinuité les frêles espoirs du types ligoté.

insouciante dépourvue ; amen dépose les armes et attrape le corbeau entre ses bras. instants suspendus, cahal hésite. l'avocat n'connaît pas l'bonheur qu'd'être serrés dans des bras. ceux qui vous aiment et n'vous lâchent pas. ceux qui enlacent et n'étouffent pas.
l'gamin il possède encore la jouissance d'être enfant. la spontanéité qui s'envole avec le temps. c'truc qui bat entre les côtes, qui fait vibrer tout c'qu'on veut pas oublier. et dans cette étreinte, cahal il r'ssent toute l'émotion du plus jeune. sa joie d'être là. d'serrer dans ses bras, celui qu'il pourrait appeler papa.
et pour la progéniture qu'il n'a pas. pour celle qu'il ne reverra pas. pour celle qu'il a perdu dans l'trépas, mcgrath lève un bras qu'il presse dans l'dos du gamin. son autre paume qu'il agite dans ses cheveux défaits. jamais. jamais il ne l'oublierait.

ils en avaient presque oublié l'condamné qui s'agite sur sa chaise. qui espère les liens se briser et dans sa fuite s'précipiter.
mcgrath s'écarte et fait rugir la chaise la plus proche sur le plancher. il s'installe dans l'ombre. laisse la lumière pour le plus jeune. pour qui tu bosses ? il s'adresse à l'intru. sort une cancéreuse de son manteau et la glisse entre ses lippes. le questionné pince les lèvres et refuse la réponse. de qui il vient ce sachet ? cahal balance la preuve sur la table. la poudre blanche qui s'échappe sur le bois. te trimballer avec ça dans nos rues était une très mauvaise idée. le briquet qui percute et la flamme qui jaillit. la nicotine qui s'embrase. amen, quel doigt pour qu'il cause ? le majeur ? mcgrath se penche. ses mâchoires qui fendent la faible lumière. je te le répète une dernière fois ; tu bosses pour qui ?
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Message Sujet: Re: business (amen)   business (amen) Empty Lun 18 Nov - 19:58


you motherfucking right, i been doing whatever i like.

Dire qu'il est ton mentor, serait presque qu'une insulte à tout ce qu'il est, tout ce qu'il fait. Tout ce qu'il te permet encore de vivre avec un semblant de santé mentale. Triste de ne pas partager l'sang vert de l'irlandais, dépourvu de ne pas avoir pu voler du bleu de ses yeux en naissant des quelque coups de bassin qu'il aurait donné à cette putain, qui aurait probablement été ta mère, celle qui aurait enfanté l'antéchrist. Dommage. Tu devrais donc te venger sur la vie, de t'avoir fait naître dans cette famille pour qui les apparences avaient toujours compté davantage que les être humains. Obligé de te cacher, de te tourner vers la médecine.

Plus maintenant. McGrath est la libération que t'attendais. Le seul qui peut te donner un ordre sans que tu ne grondes ou que tu lui jettes l'un de tes regards, imaginant d'un clin d'oeil, mille façons de le disséquer pour l'étudier jusqu'au fond de ses entrailles. Non, même si t'étais curieux de découvrir les embranchements de la cervelle ou du myocarde de Cahal, tu réservais plutôt ce traitement à quiconque voudrait lui faire du mal. Gardant ses ennemis en vies jusqu'à ce qu'ils te supplient de les tués tellement ils n'en peuvent plus de la souffrance que tu leur affligerait constamment. De tout ce qu'on ne peut pas faire dans les jeux vidéos. Comme si la vraie violence naissait de là, bullshit. Ton maître parle d'aveux et tu t'intéresses un instant, avide de voir le sang de ton modèle tourner, sa mâchoire et ses poings se tordent la peau sous la colère. Presque amoureux, buvant chacun de ses gestes, ronronnant presque lorsqu'il te rend ton étreinte, ne faisant qu'embraser ta folie que sa présence chatouille et fera bientôt explosée en cramoisi contre les murs qui en ont déjà trop vu. Sonnant le glas mortel de cette impression que t'as, coincée au fond de ta gorge, de ne véritablement avoir ta place nulle part. De te perdre entre ses débordements d'amour humains qui te donne envie de vomir, de faire mal. Même la chaise hurle quand ton beau Cahal tire dessus pour y prendre place dans son élégance naturelle, qu'il ne semble même pas forcée. Tu penches ta tête sur le côté, curieux aussi, de savoir pour qui il bosse, qui sont les ennemis à abattre, après lui. Toi, tu savoures cette scène d'un film dans lequel on t'as chaleureusement invité à jouer. Un bâton de mort qui vient rougir entre les doigts trop habiles, trop bestiaux de celui que tu n'idolâtres qu'un chouia de trop. Un sachet de poudre blanche lancée sur la table, les avertissements, ton propre sang qui s'excite quand il s'adresse à toi, te demande quel doigt, le majeur ? Tu souris doucement, laisse tes doigts courir sur tes cadeaux pointus, oxydés par le temps. En choisi un, petit, affuté, suffisant. Parce que la réponse à ce qui devient vite, votre question, se tarde à venir. Vous ne voulez pourtant qu'un nom, c'est pas bien complexe. Il faut juste le convaincre que vous êtes son meilleur choix, que vous êtes ceux qui risquent de lui faire le plus de mal. Et tu sais très bien comment. Tu t'en mêle, t'approches de celui qui est déjà votre victime.

« Seulement un doigt, papa ? » Que tu questionnes en faisant doucement tourner la lame rouillée devant ses yeux déjà éclatés. La faisant glisser près de la gorge, la où ta main lui succède, rejetant la tête vers l'arrière. « Pourquoi pas une oreille, huh ? » Que tu proposes en laissant la lame déjà s'imposer contre la chaire de cette dite oreille. La bestiole sous tes doigts panique lorsque tu relèves tes yeux vers le chef. Il n'a qu'à te faire un petit signe de tête pour qu'il en soit histoire passée, de l'audition qu'il avait pu avoir avant, pour qu'une giclée de son sang vienne colorer tes doigts, son t-shirt et le parquet. Tu lui souris, gamin, n'attendant que le ''oui'' quand sa patience se sera étiolée. Et pour l'une des premières fois, depuis longtemps, t'as l'impression d'être enfin, à ta place.


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Message Sujet: Re: business (amen)   business (amen) Empty Jeu 5 Déc - 11:24

oh cahal, tu n'donnerais rien à personne. pas une minute, pas un instant. pas une goutte de sang. tu fais partie d'cette élite qui prend. d'ces bourreaux que jamais on n'surprend. tu n'donnerais pas même un regard pour tous ces gens.
pourtant lui, c'gamin aux yeux d'argent. tu sais pas pourquoi, mais peu à peu, tu t'en éprends.

l'irlandais fait hurler la chaise sur le parquet. grincer toute cette foutue baraque qui n'a d'cesse de s'lamenter ; toujours sur le point d's'effondrer. dans son ombre, l'gamin s'approche, fait rugir le bois à son tour pour assouvir cette curiosité du monde qui l'entoure. et leur violence résonne, à tous les deux, dans les entrailles de la bâtisse qui gémissent tous les cris qu'elles ont étouffés. toutes les morts qu'elles n'ont pas pu éviter. de ce monstre que mcgrath a enfanté.

l'irlandais menace. balance les faits et les répercussions de ces audaces. la lampe à huile dessine sur les murs des fresques animés ; spasmes fragmentés au rythme du coeur du condamné. il s'est avancé, le meurtrier. juste assez pour qu'le naïf lise dans ses yeux que plus jamais il ne sentira sur sa peau les pulpes d'sa bien aimée. qu'elle risque elle aussi, d'finir enterrée.
et soudain il s'agite. un spectacle d'horreur lorsque ses articulations hurlent pour se défaire de l'emprise d'amen. d'la vision brutale de la rouille qui danse devant ses yeux. des rétines affamées du gamin en manque de sang mousseux. j'vous en supplie j'ai pas d'nom à vous donner, il a la voix tremblante et ses vertèbres n'peuvent retenir un grincement lorsque la progéniture plante ses doigts dans son crâne pour faire valser ses jugulaires, on n'sait pas d'qui viennent les ordres ! il porte les rétines de la proie et ses globes semblent sur le points d'imploser ; de douleur et de peur. il n'sait plus qui surveiller. entre la clope et le couteau, c'est sa conscience qui s'met à vriller.

et le corbeau opine du chef. donne l'assaut au mioche revêche. l'hémoglobine qui s'met à gicler et l'horreur qui s'met à résonner.
il a suffit d'un geste, d'une seconde. pour qu'amen abatte le couperet. que l'idiot regrette de n'avoir rien à révéler. qu'il maudisse sa voix de n'pas assez porter. le plancher prend peu à peu une teinte vermeil, et le silence reprend ses droits ; entrecoupé de hoquets de désarroi. je n'sais rien, qu'il renchérit entre deux sanglots. et l'irlandais qui dépose son échine sur le bois, avale dans ses entrailles cette fumée qui le noie. sa coude se plante dans la table juste à côté et sans détourner les rétines d'ce visage ensanglanté, il s'adresse à son protégé ; amen, est-ce que tu le crois, toi ?
c'est un peu de pouvoir qu'il veut lui donner. sur un plateau d'argent ces décisions dont il peut s'emparer.
amen tu es entier, parmis les irlandais.
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