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| Sujet: the parenting thing (gabin) Dim 1 Déc - 13:05 |
| Il paraît que le temps guéri toutes les blessures. Et c’est vrai que la douleur est un peu plus floue tous les jours. Plus facilement remplacée par les sourires de Jimmy et de Gabin. Alors, ouais, peut-être bien que ça ne l’aide pas à arrêter la cigarette. Peut-être aussi qu’il n’attend plus qu’on le lui propose pour boire un verre. Mais c’est sous contrôle. Chacun sa façon de faire son deuil, pas vrai ? Alors, ce n’est pas très grave si sa façon à lui, c’est de ressembler un peu plus à l’ancienne Romy. Celle qu’il a le plus connue, avant la naissance de Jimmy, avant qu’il ne parte pour l’Allemagne. Quand ils n’étaient encore que des gamins, persuadés d’être rebelles, maintenant qu’ils habitaient dans les mauvais quartiers de New York, loin de leurs parents. Persuadés d’être de vrais super-héros, et tant pis s’il y avait souvent plus d’alcool que de sang de leurs veines. Déjà à l’époque, c’était Gabin qui l’avait empêché de glisser plus loin. Sans que ça n’ait été un événement en soi, d’ailleurs. Nate avait juste envie d’être là pour, l’aider à se reconstruire après l’agression. Et ça voulait dire être présent, de corps et d’esprit. L’alcool avait diminué, sans qu’il ne s’en rende compte. Peut-être bien parce qu’il avait enfin trouvé une vraie raison de mener une vraie vie. La trajectoire de Romy, ça aurait peut-être été la sienne, s’il n’avait jamais rencontré son mec.
Quoi qu’il en soit, là tout de suite, il a un problème beaucoup plus pressant qui requiert son attention. « C’est tonton Gab qui doit raconter l’histoire. » Le petit blondinet de 5 ans, sorti de son lit pour la quetrième fois ce soir, n’en démord pas : il ne fermera pas les yeux tant que tonton Gab ne lui aura pas raconté son histoire du soir. « Mais pu... » Nate toussotte pour essayer de masquer le gros mot qui a bien failli s’échapper malgré lui – et malgré que ça fasse déjà plusieurs semaines qu’il habite avec un enfant et soit censé faire attention à son langage. « Jimmy, je t’ai déjà dit que Gabin allait rentrer tard. Entre 23h et minuit. Si tu ne vas pas dormir maintenant, tu ne sauras jamais te lever demain. » Et demain, y a école. Ce qui pourrait s’arranger par un appel au directeur pour excuser le gosse mais c’est bien trop arrivé, ces derniers temps. Nate lui-même n’a plus de congés et ça sent le C4 s’il continue à s’absenter. Romy est morte depuis trop longtemps pour que les gens acceptent encore l’excuse du deuil. Alors demain, il y a école et il y a boulot. Pas moyen d’y déroger. Même s’ils vont dormir après minuit à cause des conneries de Jimmy. « Je m’en fous. » Malgré tous ses efforts, Nate doit bien avouer que le vocabulaire de Jimmy change. Debout devant lui, il le considère un instant. L’engueuler, essayer de marchander ou baisser les bras ? Qu’a-t-il la force de faire ? Il soupire, se baisse pour récupérer l’enfant dans ses bras – qui commence déjà à gigoter pour se dégager, persuadé que Nate va le ramener une nouvelle fois dans son lit – et l’emmène avec lui dans le canapé. « Bon. Tu veux regarder national geographic avec moi, en attendant ? » C’est leur compromis à eux entre les dessins animés de Jimmy et les films de Nate. Un no mans land qui leur convient bien.
Nate somnole quand il entend des clefs tourner dans la serrure. Le gamin lui, retrouve assez d’énergie pour courir un marathon et court vers la porte en hurlant : « Gaaaabbiiiiiin. » À croire qu’il n’est pas humain, ce gosse. Une sorte d’Alien qui se recharge à l’oxygène qu’il respire ou quelque chose comme ça. Nate se lève péniblement à sa suite, esquisse un petit sourire coupable en direction de son petit ami. Oui, il est encore debout. Il l’attire vers lui pour déposer un baiser sur ses lèvres. « Il voulait pas aller dormir sans toi. » Peut-être qu’il y a quelque qui a changé depuis que sa mère est morte, peut-être qu’il a peur de laisser les gens qu’il aime hors de sa vue trop longtemps. « J’comprends même pas comment il tient encore debout. » Collé contre Gabin, Jimmy pouffe. « Je dors jamais moi, comme les requins. » C’est pas tout à fait ça mais Nate ne peut pas lui reprocher de ne pas avoir tout compris au documentaire. Il est même plutôt épaté de la façon avec laquelle ce gamin retient les informations et s’intéresse à tout. « Un requin qui ne reste jamais très longtemps dans son bain... », Nate souligne d’une voix à la fois lasse et amusée. Une chose est sûre : sans Gabin, il ne s’en sortirait jamais pour élever cet enfant. Ça ne pourrait pas être plus évident. Et là, il a besoin de lui alors qu’il sort d’un long shift à l’hôpital. S’il n’était pas aussi fatigué, il aurait peut-être l’énergie de culpabiliser.
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| Sujet: Re: the parenting thing (gabin) Jeu 5 Déc - 16:37 |
| après-midi de garde, soirée qui s'éternise. heures supplémentaires pour palier à l'absence d'un collègue. heures passées aux côtés des enfants que tu ne comptes pas. et pourtant, pourtant ça te soulage tout de même de rentrer, de retrouver nate la plupart du temps. les semaines semblent retrouver un sens, retrouver un rythme, avec jimmy dans l'équation. un petit soupir manque de t'échapper, alors que tu grimpes derrière le volant, quittant enfin l'hôpital, bien trop tardivement. la nuit est déjà tombée depuis de longues heures, et tu as hâte de retrouver nate, de te glisser au lit avec lui pour de bonnes heures de sommeil bien mérité. tu te fais le plus silencieux possible dans les couloirs de l'immeuble, et dans l'entrée, ne voulant pas réveiller jimmy. gaaaabbiiiiiin. tu fronces les sourcils quand l'enfant fonce contre toi pour te saluer. nate arrive à sa suite, une moue coupable sur les lèvres. tu lèves les yeux au ciel en déposant un baiser contre la joue du petit garçon, avant de te lever pour embrasser doucement nate. il voulait pas aller dormir sans toi. j’comprends même pas comment il tient encore debout. tu retiens un petit soupir, tandis que jimmy pouffe de rire contre toi. il a école demain. tu marmonnes. je dors jamais moi, comme les requins. tu ne comprends pas tout de ce que jimmy raconte, avant de remarquer que nationnal geographic tourne sur la télé. tu glisses une main dans tes cheveux et tu glisses tes doigts dans les cheveux du garçon. un requin qui ne reste jamais très longtemps dans son bain... tu ris un peu bien malgré toi, et tu viens soulever jimmy qui se cale contre ton torse. tu te mords l'intérieur de la joue un bref instant. il est temps d'aller dormir. tu souffles à l'enfant. il ne semble pas montrer beaucoup de résistance, alors tu te contentes de te diriger vers sa chambre, le couchant dans son lit, caressant doucement son front du bout des doigts. tu le laisses s'enrouler dans la couette et serrer son doudou contre lui. tu lui racontes une petite histoire et tu viens allumer la veilleuse. le temps que tu quittes la pièce, tu es presque certain que l'enfant s'est déjà assoupi. un soupir t'échappe et tu fermes la porte derrière toi, glissant une main contre ton visage. tu rejoins nate au salon, te glissant dans ses bras et le serrant contre toi. il faut vraiment que tu apprennes à lui tenir tête. tu murmures doucement en venant embrasser le brun, caressant sa nuque du bout des doigts. ta journée ? tu demandes, marmonnant un peu, enfonçant ton visage contre son torse, un peu ensommeillé. surtout fatigué de ta garde. tu serres doucement nate contre toi, tes mains dans son dos. |
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